Outfit mais en basket !Déjà, debout dans le bus, de la musique dans les oreilles, je commençais à danser. Bon, ok, j’ai arrêté quand je me suis rendu compte que les types au fond me regardaient en se marrant. Enfin j’ai arrêté deux secondes, ensuite, j’ai décidé que je n’en avais rien à foutre et j’ai recommencé en les ignorant royalement. Merde quoi ! J’ai envie de vivre autre chose qu’une demi-vie toute morose moi. Arrivés devant chez Eden, j’ai le sourire aux lèvres. Je me hisse sur la pointe de mes baskets pour plaquer un immense baiser appuyé sur sa joue, squatte sans ménagement sa salle de bain pendant un bon vingt minutes. Hey, je bossais moi !

Il n’est pas si tard lorsqu’on arrive sur les lieux. J’ai toujours la bougeotte, et j’ai horriblement froid à cause du trajet en moto. Mais, je m’en fiche. Je ne vois strictement rien des armes portées, trop obnubilé par le dessin sur la veste de ces mecs. Je tire sur la manche de mon ami pour lui glisser à l’oreille, à voix basse. - Je les ai déjà croisés ces gars... Je t'ai pas raconté ? Un truc du ouf.Oups ? Soit, ils ne se rappellent pas de moi, soit, dans l’immédiat, ils n’en ont rien à foutre. Dans les deux cas, ça arrange bien mes affaires. La dernière fois, c’était un peu.... Barge. Je laisse tomber mon blouson sur une espèce de portant de magasin branlant. Je m’en fous, l’essentiel est dans une pochette collée contre moi.

Je mets environ trente secondes à tirer sur la main d’Eden pour l’entraîner dans mon sillage. Mon œil de lynx a repéré la piste de danse. Impossible de me faire dévier de ma trajectoire. Je m’en fous ! Je m’en fous des gens, je veux danser ! J’avance en marche arrière, en lui faisant des grimaces toutes plus exagérées les unes que les autres. J’ai déjà douze ans d’âge mental en temps normal, mais dès qu’il est dans les parages, ce chiffre descend encore un peu. Je recule, je recule et... Boum. Je me cogne dans quelqu’un. Un rire nerveux me secoue les côtes alors que mes joues prennent une teinte rosâtre. Désolée ! J'ai été livrée avec la grâce d'un éléphant dans un magasin de porcelaine !

[Piste de danse - Bière ensuite – Riley vient très gracieusement de percuter quelqu’un]

Outfit Après avoir laissé la bécane avec celles des autres, je me tourne vers Yaël. Je suis toujours convaincu que c’est une idée de merde. Sur le moment, je n’ai pas réfléchi, j’ai fini par lui balance un “parce que t’as envie de venir peut-être ? ” sur un ton suffisamment moqueur pour lui avoir donné envie de me prouver le contraire. Un truc de genre. Putain, sérieux... Il va me rendre barge. Sans faire franchement la gueule, je me sens nerveux. Ça ne me rend pas ma compagnie des plus agréable. Je salue les hounds à l’entrée, profitant d’une opportunité pour glisser mes lèvres dans le cou de mon mec, ni vu, ni connu. Aux abords du bar, le visage de Crum apparaît. Je penche la tête sur le côté. - Le fait qu’elle soit là, ça change rien. Dans ma tête, il n’a rien à foutre ici.

Et moi ? Ces dernières semaines, on ne peut pas franchement dire que les gars m’aient beaucoup vu. N’empêche que c’est un peu chez moi, quand ils sont dans les parages. Une partie de moi en tout cas. Je marche sur un fil, avec la désagréable sensation que deux parties de ma vie sont irréconciliables. - Beccasse ! T’as pas eu le memo ? Les chieuses ne sont pas admises dans le coin. Je lui sers mon plus beau sourire de branleur en la regardant bien dans les yeux. Elle n’est pas si insupportable que ça. Je l’aime bien, en fait. M’enfin, de là, à l’admettre. Pitié.

Juste après, je me hisse sur le bar de fortune, pour passer de l’autre côté, lui laissant au passage tout le loisir de remarquer le chien dans le dos de ma veste. Je remplis deux verres de whisky, en tends un à Yaël et viens trinquer avec eux. Cette soirée va être merdique. Un petit signe de la main pour leur signifier que je reviens et je tends mon verre en direction de victoire. - Salut, le vieux ! Je le salue d’un mouvement du menton avant de lui proposer. - À eux ? J'avale mon verre d’une traite. L’amertume me coule dans le fond de la gorge. Je me rappelle encore ce gosse, mort devant mes yeux sans que je n’aie pu rien y faire.

[Bar - Whisky - s'adresse à Rebecca et Victor]

Outfit -  Comment ne pas répondre favorablement à cet appel lancé par sms ? Bien que peu sentimental en apparence, rendre hommage aux Hounds tombés l’année dernière s’imposait à lui. Et quoi de mieux pour cela que de célébrer la vie, un verre à la main. Il comptait bien en profiter. Cette idée suffisait à lui river un sourire sur les lèvres, stationnant sa moto sur le parking pour finalement rejoindre et saluer ses acolytes qui se tenaient à l’entrée.
Une fois à l’intérieur, Kaïs pris naturellement la direction du bar pour y commander un verre de Rhum, remerciant au passage le barman. Naturellement son regard en vint a se porter sur les Hounds déjà présents, remarquant plusieurs personnes accoudées au bar ainsi que deux autres personnes sur la piste de la danse. Son attention fut néanmoins accaparée par le billard abandonné et disposés non loin des fauteuils quelque peu éventrés.  Joueur dans l’âme , il n’en fallait pas davantage pour l’attirer tel un aimant, quittant ainsi le bar tout en avalant une première gorgée de son délicieux breuvage. Un billard, de l’alcool, du Rock : cette soirée s’annonçait parfaite.
Son sourire ne faisait que croitre à mesure qu’il préparait la table, déposant son verre au coin de cette dernière pour y les installer les boules et sa saisir d’une queue de billard. « S’il y a des amateurs, n’hésitez pas à vous manifester » Une invitation lancée dans les airs et a destination de ceux souhaitant potentiellement se joindre à la partie. Armé de son plus grand sourire qu’il vint à noyer dans une nouvelle gorgée de rhum avant de poser son verre, Kaïs pris naturellement position à l’autre bout de la table pour se concentrer sur la fameuse boule blanche…

[Billard près des fauteuils,Rhum]

Les boules déposées sur la table, le regard de Kaïs parcourait à nouveau la salle tandis que l’une de ses mains vint se saisir de son verre pour y boire une autre gorgée. C'est alors que son regard vint se poser sur une demoiselle qui l'observait avec attention. Souhaitait-elle se joindre à lui ? A sa bouteille levée, Kaïs ne pu que l'imiter, levant à son tour son verre tout en inclinant légèrement la tête afin de la saluer, non sans un petit sourire du coin des lèvres. Légèrement penché au-dessus de la table après avoir déposé le verre sur le coin de cette dernière, Kaïs fixait avec attention la boule blanche, réfléchissant un court instant à quelle serait la meilleure stratégie à adopter: attaquer la pyramide en son sommet ou avoir une approche plus mesurée sur l'un de ses flancs ? Il était rare pour notre jeune homme de faire dans la demi-mesure, jouer franc jeu, prendre des risques était généralement son crédo. Mais alors qu'il s'apprêtait à jouer son premier coup, son regard fut attiré au loin, remarquant de nouveau la demoiselle dont le regard semblait en proie à de la nostalgie.

Un fin sourire amusé sur les lèvres, Kaïs recula son bras pour donner de l'élan à la queue de billard qui vint frapper la boule blanche en son centre. Au diable la stratégie, il fonctionnait a l'instinct. L'impact des boules s'entrechoquant de part et d'autres se fit entendre dans la salle, guettant avec attention la première boule à tomber. Aucune…de toute évidence, il avait perdu la main. Et si son égo en pris un coup, sa mauvaise foi serait un bon mobile, attrapant une seconde queue de billard avant de s'approcher de la demoiselle saluée quelques minutes plus tôt. « Il est très impoli de regarder les gens avec autant d'insistance…c'est très déstabilisant » Il ignorait tout d'elle et bien que méfiant de nature, passer un peu de temps en sa compagnie ne lui couterait rien. Sa main s'élança doucement en sa direction, l'invitant à se saisir de la tige en bois dans un large sourire « Il va falloir vous faire pardonner. Vous voulez bien vous joindre à moi pour une partie ? » Kaïs ne manquait pas de culot, un air de malice trônait clairement sur son visage… « Votre regard vous trahis, vous en mourez d'envie et il parait que le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Je vous laisse même le loisir d'y ajouter un enjeu en cas de victoire ».

[Billard près des fauteuils,Rhum, en compagnie d’Imani]

-Outfit- Un an. Pourtant j'ai cette impression au fond de mes entrailles qui me dit que c'était juste hier que nos vies ont basculées. Faire la fête en l'honneur de nos frères disparus c'est la meilleure manière de leur rendre hommage, je peux presque imaginer leur réaction et leur approbation à cette simple idée. Je suis venue tôt, installer le bar, c'est dans mon sang que ce soit le Down ou ailleurs mais ce soir ce n'est pas moi qui gère l'affaire et le Down est exceptionnellement fermé.

Quand les portes ont ouvert, j'en enfilé mon cuir, ma seconde peau, ce soir je sais que nous seront sans doute en majorité mais on connait nos soirées et le bouche à oreille fonctionne bien, parfois même trop bien à San Diego. Les visages familiers arrivent, je les connais tous, au moins de vue, c'est un devoir pour moi, encore plus depuis un an, savoir qui sont les nôtres, être là pour eux, quand ils passent au Down, j'aime être ce visage familier qui les accueille et leur fait comprendre qu'ils sont chez eux.

Je me sers une bière et reste un peu à l'écart, au bout du bar, je ne sais pas si je suis prête à évoquer tous les souvenirs, bons ou mauvais, ils se comptent sur les doigts d'une main ceux qui savent que je fais encore des cauchemars de cette journée d'horreur. Quand je vois Ilyas passer par-dessus le bar, je me retiens de lui faire une remarque, ce soir ce n'est pas mon bar, et quand j'y pense, il y a un an s'il n'avait pas été là, je ne sais pas si moi je le serais … J'hésite, aller me mêler aux autres, afficher un sourire de façade, aller tenir compagnies aux derniers vieux briscards que peuvent être Cassidy et Victor, ou tourner les talons et aller avaler des kilomètres de bitumes avec ma bécane.

[Au bout du bar, avec une bière]

 
outfit
Aller en boîte, c'est bien, avoir l’occasion de vivre une des célèbres soirées des Hellhounds, c’est mille fois mieux. Enfin, c’est ce que je me suis laissé entendre vu comment ma cliente était euphorique à l’idée de s’y rendre. Elle n’a pas arrêté de pianoter sur son téléphone, jusqu’à ruiner mon travail et m’obliger à hausser le ton, une fois sa merde rattrapée. « Tu devrais venir. » Qu’elle m’a dit « Comme ça t’aura une vie. » Qu’elle a ajouté en plaçant sa main sous la lampe UV. J’ai eu une forte envie d’lui enfoncer mon repousse-cuticules dans l’œil, puis j’me suis rappelé que j’avais besoin de ses thunes pour bouffer. Finalement, j’lui ai demandé quand avait lieu la fameuse soirée et elle m’a directement envoyé les infos par SMS, me faisant grincer des dents à chaque fois qu’elle heurtait son écran avec le chablon. En y repensant, j’aurai vraiment dû lui crever l’œil, mais elle a lâché un bon pourboire, donc je vais passer l’éponge, pour cette fois.
 
Il m’a fallu un joint et deux burritos, avant de me décider à appeler un taxi pour m’y rendre. Depuis que je suis arrivé dans le coin, j’essaie au mieux d’éviter les gangs et surtout de ne pas faire ami-ami avec tout le monde. J’suis pas venu pour durer, j’ai déjà des potes qui m’attendent à LA, mais je ne peux pas dire non à une soirée qu’on m’a vendu comme étant « d’Enfer à tous les niveaux ». Je garde la même tenue et troc mes tongs pour une paire de bottines à franges, ajoutant quelques bijoux et un coup de déo, histoire d’être prête à transpirer sur la piste de danse. Mon taxi me klaxonne sans somation, alors j’me précipite pour sortir, attrapant mon sac pour y fourrer tout ce qui me passe sous la main, oubliant pas mal de truc au passage. Ma veste en fait partie et je m’en rends compte qu’à l’approche de ma destination. Mon portefeuille est dans ma veste. Prise de panique lorsqu’il m’annonce le montant, je balance le contenu de mon sac sur la banquette et soupire de soulagement en voyant l’enveloppe contenant mon cachet du jour. J’ignore s’il me restera assez pour rentrer, mais je préfère laisser ça à la Roxana sous influence. Quittant l’habitacle, une clope au coin des lèvres, je vérifie que tout mon bardin est à sa place et réalise trop tard que mon briquet est resté dans le taxi.
 
- Super, ça commence bien.
 
Vu le bordel qu’est mon sac, j’abandonne l’idée de chercher mon paquet, au risque de perdre d’autres affaires. Ma clope vient se caler derrière mon oreille, tandis que je salue à mi-voix les Hounds à l’entrée, fuyant volontairement leur regard. Si je ne les vois pas, eux non plus, c’est comme ça que ça fonctionne, non ? Bref, un verre s’impose. Je ne tarde pas à repérer le bar, évitant de croiser le regard des personnes qui s’y trouvent. Accoudé au comptoir, je demande un rhum arrangé au barman, appréhendant un peu le montant du poison. Il me faut un moment pour capter que je suis dans une soirée et non au bar d’un club. Vous me direz, j’aurais dû m’en rendre compte lorsqu’on m’a laissé entrer sans payer, mais c’est pas le cas et personne n’a besoin de la savoir. Je me débarrasse vite de mon air ahuri pour remercier le barman et reporter mon attention sur la salle, sans lâcher mon point d'appui.
 
Je n’connais absolument personne. Même pas une bouille et ça me gêne un peu. Je reconnais le cuir des Hounds, disperser un peu partout, mais pour le reste, ce sont juste des corps et des rires sur fond de vieux Rock. En gros, je viens de m’incruster dans une soirée, où je ne connais personne et je suis seule… Je vais avoir besoin de plus qu’un verre. Sur cette pensée, j’entreprends de finir mon verre en cul sec, ne manquant pas de grimacer en sentant ma gorge s’enflammer et mes narines avec.
 
- Excuse-moi, j'en veux bien un autre, s’te plaît.
 
Je lance des regards autour de moi, sans trop savoir qui regarder. Qu’est-ce qui m’a pris de venir à une soirée seule ? J’suis vraiment con.
 

Accoudée au bar, mon regard passe de ma bière à la salle, je croise le regard de Victor qui se fait aborder et alors que je suis perdue dans mes pensées une voix familière me fait revenir au moment présent. J'esquisse un léger sourire à la phrase de Vince avant d'acquiescer d'un signe de tête. "Parait que je bosse trop, donc ce soir je laisse ma place." Je lève mon verre en direction du sien jusqu'à ce qu'ils tintent l'un contre l'autre, une gorgée plus tard je poursuis, un sourire au coin des lèvres en voyant quelqu'un tirer la pire bière que j'ai vu depuis des années. "Par contre, sans vouloir me vanter, je pense que c'est pas avec les pourboires de ce soir qu'on va renflouer les caisses …" Si on vient au Down c'est pour le lieu, le fait que pour les nôtre ce soit une sorte de refuge, un lieu où chacun d'eux peut se sentir chez lui, j'y mets un point d'honneur et je ne suis pas la dernière pour faire sortir ceux qui n'ont pas leur place chez nous, à coup de botte à talon au cul s'il le faut.

Depuis toutes ces années, je sais aussi qu'on y vient un peu pour moi, je ne suis pas stupide, je sais que je plais, j'aime jouer de mes charmes, et puis il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas avec des pantalons larges et un col roulé qu'on amasse les meilleurs pourboires. J'aime m'amuser, j'aime jouer, je profite des gens, s'il faut jouer des coudes pour avoir ce que je veux, s'il faut pousser quelqu'un ou le faire tomber, je ne m'en formalise pas. Mais avec les miens, si je le fais ce n'est jamais de manière mauvaise, c'est les miens, ma famille, et je suis prête à tout pour eux. Si c'est pour le bien des biens, je sais aussi faire tomber d'autres personnes, ose t'en prendre à ceux que j'aime, je ne donne pas cher de ta carcasse ! Par-dessus l'épaule de Vince j'aperçois Clyde, et j'ai un pincement au cœur. Il me manque ce con-là ! Cette dernière année a été la pire pour nous et moi qui pensait qu'on serait plus proche que jamais, je ne me suis jamais autant plantée, je crois que c'est l'année de ma vie ou je l'ai le moins vu depuis nos près de quinze ans d'amitié. Je ne lui en veux pas, on fait tous notre deuil à notre manière, mais j'espère retrouver mon plus vieil ami malgré tout.

Je reporte mon attention sur Vince, me redressant un peu et je l'interroge. "Alors ? Tes plans pour cette soirée ?" Je n'ai pas l'habitude de passer des soirées avec lui, comme il s'amuse notre grand argentier ?


[Au bout du bar, avec une bière, en compagnie de Vince]

--Outfit-- Il s'appelle comment ce branleur qui m'attend devant la maison? Ah ouiiii Leopold Mikaelson. Installé devant la maison, sa veste en cuir sur le dos, il m'adresse un large sourire alors que j'embrasse grand'ma pour le rejoindre ensuite. Tu es magnifique Louise. Un sourire, un clin d'oeil et un froncement de nez plus tard je m'installe derrière lui, enfilant le casque qu'il m'a tendu. Je le connais à peine, je l'ai rencontré l'autre soir, sur la plage, mais quand il m'a proposé cette soirée je n'ai pas résisté. Faire la fête c'est clairement ce que je préfère dans la vie, alors un nouveau terrain de jeu? Tout bénef non ? On roule un moment, ma main retenant le tissu de ma robe alors que l'autre me serre contre lui, passée autour de son ventre. Quand on arrive sur le lieu de la fête j'ai une petite grimace, on est loin de la nature et de mon univers, mais je fais contre mauvaise fortune bon coeur en affichant un sourire doux.

Je glisse mon bras sous le sien et on se dirige à l'intérieur. Il s'arrête quasiment tous les deux pas pour saluer quelqu'un, que je salue à mon tour d'un petit signe de tête. Une fois entrés il m'apporte un gobelet avec de la bière, avec lequel je trinque contre le sien. Fais comme chez toi princesse, je te rejoins bientôt. Ceci dit avant qu'il s'éloigne pour rejoindre un groupe bruyant portant le même cuir sur le dos. Est ce que j'ai eu la bonne idée de venir faire la fiesta au milieu d'un gang de motard? Je vois d'ici Grand'ma froncer les sourcils et je hausse une épaule avant de faire un tour sur moi même, pour découvrir les lieux et approcher du billard. Partie en cours entre une jolie fille et un mec tout aussi charmant. J'aime ce jeu, même si je suis loin d'être douée, donc observer la partie me va très bien. J'attends de croiser le regard de  @Kaïs Ackerman  et d' @Imani Simone Vandross  pour me présenter. -"Bonjour, moi c'est Louise, est ce que je prends le vainqueur ?"

[Près du Billard avec une pinte.]

Content de me voir ? Je marque mon scepticisme d’un haussement de sourcils. - Comme tu le vois, rien n’a changé. Ou tout. J’en sais rien. C’est le genre de conneries que doivent déblatérer les gens aux repas de famille quand ils n’ont rien à se dire ? Parce que c’est un peu le cas, là. Quoi qu’à bien y réfléchir, j’imagine qu’il existe des douleurs que l’on peut partager sans les nommer. Je salue quelques visages connus. Mon attention glisse de l’un à l’autre sans s’accrocher à rien. Sauf, peut-être, quelques secondes à celui de Rowan. Bizarre qu’elle ne m’ait pas engueulé d’ailleurs ! Soit elle se ramollit, soit elle a la tête aussi pleine de merdes que la mienne. Petit à petit, l’ambiance familière me pousse à renouer avec mes racines. Je me détends légèrement. C’est ça, ou bien le whisky qui joue en ma faveur.

Toujours derrière le bar, je rejoins Becca et Yaël. En appui sur le comptoir, je me hisse et me penche en avant pour planter un baiser sur les lèvres de ce dernier, affichant, en reprenant place, un air très satisfait. Je ne me suis jamais caché. Je ne vais pas commencer à le faire maintenant que je suis en droit de faire ce que je veux, quand je le veux. Je m’occupe de remplir les verres vides, à commencer par le mien, quand une nana me confond avec un barman (@Roxana Baker). Je ne suis pas le seul à être passé derrière le bar. Ça l’a probablement induite en erreur. Sérieusement, j’ai la gueule d’un mec près à se plier en quatre pour satisfaire des clients ? Je tique en le fixant trois secondes, le temps qu’elle réalise sa méprise. Juste assez, en tout cas, pour essayer de la mettre mal à l’aise avant de sourire en coin. - T’as de la chance, c’est la fête ce soir ! Je marque une pause et fait glisser son verre vers elle. - Mais va falloir que t’apprennes à te servir toute seule, ma grande. Et, parce que, parfois, je sais me montrer accueillant, je lève mon verre vers elle pour trinquer. À quoi ? Bonne question ! Peut-être à la vie qui continue de pulser, à notre acharnement à rester debout malgré toutes les conneries qui peuvent nous pleuvoir sur le coin de la tronche. Un coup d’œil sur la clope au-dessus de son oreille me donne instantanément envie de m’en griller une. Tout en fouillant dans mes poches à la recherche de Saint Graal, je me sens d’humeur à lui faire la conversation. - Si tu veux enchaîner les verres, je te suis. Par contre, si tu cherches à planer, c’est plutôt ces mecs, là-bas, qu’il faut aller voir. L’envoyer négocier de la Halloween est peut-être discutable, mais je ne vois pas les choses sous cet angle. J’offre à la demoiselle une occasion de passer à la vitesse supérieure question fête. Je suis charmant, ce soir, j’vous dis.

[Toujours au bar, toujours du whisky. Parle avec Roxana, non loin de Yaël et Becca ]