Il ne connaissait rien de cette inconnue et pourtant, il décelait en elle cette même envie d’en découdre, ce petit côté joueur qu’il possédait lui aussi et qui l’avait poussé à venir la saluer. Elle avait conscience du charme qu’elle possédait et en jouait ouvertement, allant jusqu’à une première provocation à son encontre. De quoi faire sourire Kaïs dont le regard se refusait de lâcher prise « S’agit-il d’un défi ? » Elle mordait à l’hameçon, bien que les circonstances suggéraient clairement le contraire, mais l’égo d’un homme se voulait bien souvent de mauvaise foi n’est ce pas ? La main de Kaïs vint à relâcher son emprise sur la queue de billard, lui offrant un petit sourire amusé et ravi d’avoir trouvé une partenaire de jeu. « Ce qui équivaut a une robe de bal dans ce type de soirée, mais entendu » Il n’y avait rien de mieux que la simplicité à ses yeux. Un sourire qui était donc bien loin de s’échapper de ses lèvres lorsqu’elle prit les devants en se dirigeant vers la table sans manquer de l’effleurer. Il avait définitivement trouvé une adversaire à sa taille, la suivant du regard tandis que ses doigts caressaient avec envie la table du billard composée de bois. « Oh…donc tu penses pouvoir me déstabiliser durant toute la partie? » Kaïs n’eut aucune gêne à parcourir son corps du regard sans pour autant s’y attarder, refusant d’être affilié à n’importe quel mâle en manque de tendresse. Il ne fonctionnait pas ainsi, retrouvant sans grande difficulté son regard, mais aussi le verre qu’il avait abandonné au coin de la table. « Bien que particulièrement mignonne, cela risque de ne pas suffire » La malice se mélangeait au timbre de sa voix, attrapant son verre pour en boire une gorgée sans pour autant la quitter du regard..

Elle cédait toujours à la tentation ? Kaïs ignorait comment l’interpréter, mais il s’en souciait guère, bien trop enjoué par cette rencontre qui avait le don de l’amuser «Une soirée pleine de promesses, mais je décline toute responsabilité si tu finis par te brûler les ailes » Elle avait ce don pour le défier, s’y donnait a cœur joie, mais elle ignorait encore à quel point il était joueur. « Mhm. Disons deux et le perdant fait un lap dance à la première personne qui s’approchera de cette table.» Une nouvelle gorgée et son verre fut dépourvu de toute substance pour son grand malheur. Kaïs aurait bien rejoint le bar, mais toute son attention fut accaparée par l’inconnue qui eu le mérite de réussir son premier coup. Elle riait et sa bonne humeur déteignait sur Kaïs dont le rire vint à se mêler au sien. « Je ne te pensais pas aussi modeste »
C’est alors qu’une autre demoiselle au doux nom de Louise se désigna sans le savoir, comme la prochaine victime d’un pari dont elle ignorait tout. De quoi le faire sourire tout en adressant un regard en coin à la belle inconnue qui répondait au nom de Simone. « Bonsoir Louise, moi c’est Kaïs » mais alors qu’il s’apprêtait à répondre a la nouvelle provocation de Simone, des cris s’élevèrent à l’entrée du bâtiment. Une altercation surement, comme il en existait beaucoup dans ce genre de soirée.  Je... putain... je me sens pas très bien. Naturellement le regard de Kaïs vint se porter sur l’homme titubant vers eux, menaçant a tout instant de s’écrouler sur la table et de bousiller cette partie pourtant bien si commencée. Venir en aide a des inconnus ne lui ressemblait guère, néanmoins Kaïs vint a sa rencontre, se glissant sous son bras pour l’aider tant bien que mal à tenir sur ces deux jambes « Bordel… tu pèses une tonne et tu sens la bière à des kilomètres…tu as trop bu mec. Je vais le poser sur un fauteuil où il pourra cuver.. »   Avec beaucoup de difficultés, Kaïs mena l’homme vers les fauteuils, mais ce dernier en vint à s’écrouler avec Kaïs en ratant de peu le siège « Merde… bouge toi de là. Ca m’apprendra à jouer les bons samaritains»


[Billard puis aux fauteuils, Rhum, en compagnie d’Imani et Louise]

- À ton avis ? Moi, je vais danser ! Mec canon ou pas dans l’équation, je suis là pour m’amuser ! Je file d’ailleurs rejoindre la piste improvisée. Rien ne semble pouvoir entamer ma bonne humeur, ni l’autre type qui m’a foudroyé du regard un peu plus tôt, ni le fait que je ne connaisse personne, ni... Oh bordel Rowan ! Est-ce que le sol voudrait bien s’ouvrir sous mes pieds pour m’avaler tout entière ? Non ? Et merde ! J’attrape la main d’Eden avant de pivoter sur moi-même et de me coller contre lui pour tourner le dos au bar. J’essaie très fort d’ignorer la présence de cette ancienne amie parce que ça me serre le cœur.

Mais les morceaux s’enchaînent, tant et si bien que je finis par trouver le courage d’aller choper du carburant au bar. J’avale ma bière, façon morte de soif avant de glisser mon gobelet sous celui de mon pote. En le regardant, j’ai brusquement envie de lui raconter dans quelle merde je me suis fourrée, il y a quelques mois. Au lieu de ça, j’approche de son oreille pour lui demander. - Me fais pas faux bond, ce soir, s’il te plaît. Ça donne l’impression de venir de nulle part, et pourtant, c’est tout un monde qui se niche au creux de ces quelques mots.

Je retourne danser en me lâchant complètement. Je ne suis bonne qu’à ça ! Il n’y qu’en enchaînant les pas, guidée par la rythmique musicale, que je me sens pleinement moi-même. Je perds la notion du temps. Je navigue entre les gens, revenant régulièrement chercher la main d’Eden pour me rassurer. La chaleur me monte vite au crâne. Mon cœur s’emballe tandis que j’évacue ma rage, ma colère et ma déception sur une chorégraphie endiablée. Je ne vois rien de ce qui m’entoure. Je suis imperméable à l’agitation environnante malgré mes yeux grands ouverts. Les battements pulsent trop fort dans ma poitrine. J'ai mal. Je me sens mal. C’est physique. J’essaie de me rapprocher tant bien que mal d’Eden pour lui dire que ça ne va pas. En fait, rien ne va ? Pourquoi est-ce qu’il fait aussi chaud ?

[Piste de danse. A consommé deux bières au fil de la soirée. Se sent mal ]

Cigarette au bord des lèvres, je me laisse suffisamment contaminer par l’ambiance festive pour me montrer sympa. Je capte la demande de Becca et lui répond par un hochement de tête. - T’as peur de t’ennuyer sans moi ? Ceci dit, je n’ai pas l’intention de perdre Yaël de vue. Ce n’est pas parce que je me suis détendue que je deviens complètement con ou que sa présence au milieu de Hounds devient miraculeusement l’intuition du siècle. Non. Ça reste une putain de bonne idée de merde. - J’vous rejoins dans deux minutes. J’ai dans l’idée de récupérer de la H avant ça.

Je me marre même quand une nana trouve judicieux de monter sur le comptoir pour danser. Pour un peu, je l’encouragerais bien à opter pour un effeuillage. Ça ferait sans doute son effet, ça décoincerait suffisamment les foules. Je l’applaudis copieusement en sifflant pour ameuter l'assemblée, avant de me décaler. Le regard de Yaël me met tout de suite en alerte. Sourcils froncés, je hisse mon cul sur le comptoir. - Descends de là avant de te péter un truc, toi ! Elle n’a même pas l’air de m’entendre. En fait, elle a la gueule d’une nana en plein trip. Putain, bien ! Je ne sais pas ce qu’elle a pris, mais c’est clairement pas un truc de chez nous.

En deux secondes, je décide que cette meuf n’est pas mon problème. Pour preuve, je passe de l’autre côté avant de me débarrasser de ma clope, à même le sol. - Il se passe quoi ? Je les interroge même si j’ai globalement compris que la demoiselle n’est pas au top de sa forme.

Un coup d’œil en direction de l’entrée m’indique qu’il est exclu d’aller prendre un bol d’air frais. De plus en plus bizarre. Généralement, nos fêtes partent rapidement en live, c’est vrai. Mais, pas si vite. Pas comme ça. Je mets mes impressions sur le compte de ma parano. Je la sens pas cette histoire, pourtant.

Je passe un bras autour de la taille de Miss casse-couille sans lui demander franchement son avis. - Putain tu sais même pas boire en fait, c’est ça ? Fallait me prévenir que t'étais une petite nature. Je me fous de sa gueule pour éviter qu’elle remarque que je suis tendue. - On va se poser dans un coin plus tranquille. Viens. J'échange un regard avec Yaël, persuadé qu’il y lira ce que je ne dis pas. En nous entraînant à l’écart de l’agitation, je balance à qui voudra l’entendre que – Si quelqu’un peut faire descendre l’autre conne avant qu’elle défonce le bar, ce serait tout benef !

[Whisky uniquement. Parle à la timbrée sur le bar. Entraîne Becca et Yaël un peu plus loin pour s'extirper de bordel. - Demande que quelqu'un gère la timbrée susdite]

Stresser ne va pas nous aider à sortir de ce merdier. Alors, quand Yaël se la joue concentré, moi, je persiste à faire le con, même si j’ai parfaitement entendu qu’il y a un problème avec la bière. - J’te préviens, si tu gerbes, je me sers de toi pour comme d’un geyser. Tant qu’elle me parle et qu’elle est cohérente, ça va. Je nous entraîne, aussi à l’écart que possible, contre un mur avant d’aider Becasse à s’installer. J’ai cru perdre Yaël des yeux pendant quelques secondes, mais en fait, ça va, il est dans le coin.... Avec une môme. Putain, c’est bien le moment de jouer les Samaritains. Depuis quand il a signé pour un contrat de Baby-Sitter ? - J’vais trouver une sortie. Mon ton est beaucoup plus convaincu que je ne le suis moi-même.

Je me bouffe l’intérieur des joues en regardant Yaël au moment où il annonce son intention de tirer. Mauvaise idée ? Non ! Idée royalement merdique. Ça ne me plaît pas du tout, sauf que je ne me vois pas péter une pile et le retenir. Alors, j’acquiesce. - Une chieuse et une morveuse, j’devrais pouvoir gérer. J’adresse à Rebecca mon plus beau sourire de branleur avant de demander à la gamine. - Colle-toi contre le mur. Si on bouge, tu bouges. Compris ?Si elle ne s’exécute pas, ce n’est pas mon putain de problème. J’assumerais pas la responsabilité qu’elle se prenne un coup à l’arrière du crâne.

Je jette un coup d’œil nerveux vers l’entrée. De là où on est, je ne peux rien voir. Je sais juste que c’est la merde et que ça gueule dans tous les coins. Impossible de se frayer un chemin. Des gens s’y pressent déjà pour assister au spectacle. Au niveau de la piste de danse, ce n’est pas franchement mieux. Faut que je trouve un moyen de nous faire sortir d’ici. C’est ma priorité, la plus égoïste. L’ambiance me serre la gorge, remuant des traumatismes mal soignés. Au moment où un hound passe près de moi, je lui attrape le bras. - C’est quoi ce bordel ? Son haussement d’épaule m’indique qu’il n’en sait foutre rien. - Y’a une issue de secours ? Devrait, non ? Il se dégage un peu plus vivement. J’envisage sérieusement de lui foutre mon poing dans la gueule avant de rallumer mes neurones. Pas la peine d’en rajouter une couche. À défaut, je scrute les murs, à la recherche d’une sortie, ou à défaut, d’une fenêtre. Et, pendant ce temps, j’entretiens la conversation avec miss Crum. - Dis-moi, première fois que je te vois par ici, et première fois que ça merde à ce point. C’est une coïncidence ou tu portes juste la poisse ? Ma stratégie consiste principalement à continuer de me foutre de sa gueule. Peut-être que l’agacement va lui permettre de garder les idées claires. De toute façon, si je me mettais à la cajoler, elle flipperait sûrement comme une tarée. À raison, en plus.

[ Un peu à l’écart pour le moment. Invite Maya à se mettre dos au mur. S'adresse à un hound pour des infos. Cherche des yeux une issue de secours ou une fenêtre. En trouve-t-il ? ]

-Outfit- Autant échanger avec Vince peut partir de banalités, autant il est l'une des personnes de mon cercle avec qui je peux parler de choses sérieuses, comme mes placements financiers, d'ailleurs c'est peut-être pour ça que j'ai jamais tenté de le mettre dans mon lit. On ne va pas se mentir il est canon mais quoi qu'on en pense, mélanger affaires et plaisir peut me plaire, mais quand ça concerne ma santé financière, je préfère être prudente. Vince est un partenaire de conversation que j'apprécie, il n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et répond le plus souvent du tac au tac, les joutes verbales sont toujours intéressantes, même si j'ai beau lui répéter qu'on ne sert pas de cocktails au Down il semble avoir la même vision que Wade à ce sujet, pour eux un simple mélange de deux alcools est un cocktail, pour moi c'est des trucs trop sucrés avec des ombrelles, je crois qu'on s'entendra jamais sur ce sujet !

Le temps passe et par-dessus l'épaule de Vince je commence à voir plusieurs scènes se dérouler qui ne me plaisent pas énormément, quelques éclats de voix sur la piste de dance, un mec qui se vautre près du billard, et puis cette nana qui a décidé de danser sur le bar, je me redresse prête à aller lui expliquer ma manière de penser mais observe Ilyas le faire, sans succès visiblement alors qu'elle lui adresse un majeur bien dressé. La voix de Keld passe par-dessus le brouhaha et là je me redresse totalement. La bière ? Ok on n'a pas sortie la top qualité pour ce soir mais quand même. Mon regard balaye ceux qui se trouvent autours de moi, et je perçois de plus en plus de personnes qui ne semblent pas dans leur état normal, je connais la H ça ne fait pas cet effet-là pas aussi rapidement, même mélangée à l'alcool. Mon regard se pose à nouveau sur Vince quand il me demande si je me sens mal. "Non j'ai bu qu'une seule bière et je l'ai terminé depuis longtemps déjà, s'il y avait quelque chose je l'aurais …" Je ne peux pas continuer ma phrase parce qu'avant que je puisse le réaliser la connasse qui danse sur le bar se vautre et me tombe dessus, je bascule et je sens ma tête heurter le sol, je suis sonnée pendant quelques instants avant que j'ouvre les yeux et repousse la jeune femme et attrape la main de Vince qui m'aide à me relever.

Je vérifie que l'acrobate en herbe soit toujours bien en vie et l'aide à s'asseoir avant de regarder Vince. "Occupe-toi d'elle ou des autres, faut que je m'occupe de cette histoire de bière." Je disparais derrière le bar et débranche les tireuses avant que cela ne fasse plus de dégât et puis il faudra qu'on sache ce qu'il y a là-dedans, si quelqu'un a contaminé les fûts il faudra qu'on en ait encore pour savoir avec quoi. Je sors mon téléphone et je tape du poing sur le bar quand j'entends le message de la messagerie. "Putain de merde Wade, que tu sois entre les cuisses de Miss Univers ou pas, faut que tu ramènes ton cul ici tout de suite ! Quelqu'un a contaminé la bière, ça devient le bordel ici … ça recommence Wade … on s'en prend à nous à nouveau !" Je boucle mon portable, le cale dans ma poche et observe ce qui se passe sous mes yeux. Qui ? Pourquoi ? Je ressors mon téléphone et envoie un message à un numéro enregistré sous un nom on ne peut plus abstrait. Ça recommence … Ma tête tourne un peu, je n'ai pas bu plus d'une bière, et je l'ai bue bien avant que tout ceux qui semble dans un état second ne commencent à manifester des symptômes. Je passe ma main sur l'arrière de ma tête, j'ai dû me cogner un peu plus fort que je pensais quand cette nana m'est tombée dessus.


[Derrière le bar, n'a bu qu'une bière non contaminée mais sonnée après un coup à la tête.]

J’ai chaud ! Je sursaute presque quand quelqu’un me touche avant de me rendre compte qu’il s’agit d’Eden. Je me laisse guider en clignant des yeux parce que j’ai l’impression... Je sais pas... Tout est flou autour de nous. Pourquoi, c’est aussi flou ? La musique sonne encore plus étrangement à mes oreilles. J’entends les pulsations de mon cœur battre à un rythme démentiel. Elles résonnent à l’intérieur de ma propre peau. Est-ce que ça la fait trembler à la manière de la sortie sonore des enceintes.

Si je recule, ce n’est que sous l’impulsion d’Eden. J’ai peur sans savoir de quoi. Mes propres limites, je ne les connais pas. Je serais bien en peine de dire ce que je peux ou non endurer. La seule chose dont je suis certaine est que ni l’alcool, ni les joints ne m’ont jamais fait cet effet. On me pose une question à laquelle je ne réponds pas. À la place, je regarde cette jeune femme dont les traits se brouillent de plus en plus. - Je... Je voudrais parler vraiment, plutôt que balbutier. Un pas en arrière et je lance un regard désespéré aux alentours. Une silhouette me semble plus lumineuse que les autres. Quand elle se retourne, je crois voir le visage de mon père.

L’émotion gonfle dans monventre. Elle vient m’obstruer la gorge, m’embrume les yeux. D’une toute petite voix, d’abord, je l’appelle. Puis, plus fort. Je crie en me tortillant pour échapper à l’étreinte d’Eden. - PAPA ! Si ça ne suffit pas, je lui envoie un coup de coude dans les coudes avant de m’élancer vers ce fantôme de mon passé. Il est mort. Je le sais. Je me rappelle avoir jeté des pétales de fleurs sur son cercueil. Sauf qu’il est là ! Je le vois. Je ne suis pas folle.

Bien trop vite, je me retrouve coincée dans un amas de personnes. Ils m’empêchent tous d’atteindre ma cible. TOUS ! Ils m’écrasent. Le contact de leur bras, de leurs torses et de leur jambe m’est insupportable. Chaque pression me fait l’effet d’un coup sur un hématome. Et puis, j’ai chaud ! Tellement chaud ! Est-ce que je vais mourir ? Est-ce que c’est pour ça que j’ai vu mon père ? Il est venu me chercher ? - LAISSEZ MOI PASSER ! Ai-je vraiment hurlé ou n'était-ce que dans ma tête ?

[Entraînée ou vous voulez par un mouvement de personne. En pleine hallucination à cause du Devil. La panique commence à dérégler sa respiration ]