4.1 Event Monsters & Men

Comment j’ai atterri dans cette galère ? Je voulais juste m’amuse moi et voilà que j’me retrouve coincé dans ce foutoir plus bruyant et bordélique qu’un zoo. Sur le coup j’ai pas compris, entre ma bourde d’avoir pris le gars pour un barman et sa proposition de prendre plus qu’un verre de rhum pour planer, j’ai pas su quoi répondre. Puis y a eu la meuf sur le bar, le début de panique un peu partout et finalement, j’me suis mise à crier faute de mieux. C’est tout c’que j’ai trouvé à faire, enfin pas exactement, j’ai bien pensé à me diriger vers la sortie ; mais l’agitation m’a fait paniquer et j’ai fait du sur place jusqu’à me retrouver bloquer dans la mêlée. Me restait plus qu’à hurler à la mort en rendant les coups de coudes et marcher sur les pieds de tout le monde pour éviter de finir piétiné, en tentant d’atteindre la sortie. J’ai jamais vu des gens aussi déchainés avant, même des crackheads sont plus civilisés que ces tarés en plein trip. On m’a promis une soirée d’enfer, pas un remake de Projet X version apocalypse !

Si je sors d’ici vivante, je toucherai plus jamais à rien d’autre qu’à d’la weed ! C’est ce que j’me dis en insultant tout le monde sur mon passage. Porté par ma peur, je me débats avec toute ma rage pour atteindre la sortie. Dans ma lutte, je me retrouve face à un type qui me bloque le chemin et mon premier réflexe, c'est de lui taper dessus et tirer sur ses fringues. « Je Veux SORTIR D’ICI ! » Je m’arrache les cordes vocales en lui beuglant dessus, mais rien à foutre. Plus vite, il me laissera passer, mieux j’me porterai. Au bruit de détonation, je me fige, sentant clairement la boule qui se forme dans ma gorge. « On va tous crever… » J’me cramponne au type, comme si c’était ma bouée de sauvetage dans cet océan de merde ! Je l’entends parler avec d’autres personnes, mais mon cerveau est incapable de traiter ce qu’il entend, en dehors des cris et du chaos. Je vois bien qu’il montre un type à terre, mais ça s’arrête là. Ses fringues quittent ma prise et j’sens l’angoisse monter avec mes larmes qui menacent de couler.

J’ai un léger mouvement de recul quand l’autre type pose sa main sur mon épaule. J'ai pas le temps de le repousser, où de lui poser la moindre question, que je me sens partir en arrière et m’écrase contre un mur. L’impact de ma tête contre la surface dure, me fait plus mal que celui de mon dos qui me lance par à-coup. Mon gémissement de douleur passe inaperçu, à côté du cri du type qui vient de me sauver les miches. Je le fixe avec les soucoupes qui me servent d’yeux, m’attendant à le voir s’écrouler après un tel beuglement. Mais il n’en fait rien et sa question me laisse coi. « Re-Remettre un bras démis ?... Je sais pas… Je peux essayer, si tu sais m’expliquer comment faire. » Je sais même pas comment faire un garrot, alors remettre un bras en place, c’est hors de mes compétences. Mais si je peux l'aider, autant essayer au mieux. Après tout, il vient de m’éviter de finir étalé comme une crêpe.

Simone n’était pas au mieux de sa forme, son visage en témoignait. Pour autant elle essayait de rester lucide, se comportait comme-ci elle traitait les overdose a longueur de temps. Elle l’impressionnait et l’intriguait tout autant, mais si Kaïs ne pu s’empêcher de l’interroger et d’attiser sa propre curiosité, il avait tout autant conscience qu’apprendre à la connaitre n’était plus une priorité. « Peut-être que j’aurai la chance d’en apprendre davantage un autre jour.. » Il souriait légèrement, l’observant un court instant avant de reporter son attention sur l’homme complètement inerte. S’ils ne pouvaient plus faire grand-chose pour cet homme, eux, avaient encore une chance de s’en sortir.  Refusant que la culpabilité soit un poids sur leurs épaules, Kaïs eut l’idée de solliciter Louise afin de se mettre, elle et Simone, a l’abris. Pour autant cette dernière semblait décidée à ne pas les abandonner, faisant une nouvelle fois abstraction de son propre état de santé pour se concentrer sur l’homme qui ne réagissait plus depuis plusieurs minutes. Elle souhaitait le mettre à l’abri, admettant pour autant ne plus sentir son pouls…Elle s’accrochait a l’espoir de le sauver, mais Kaïs lui, était beaucoup plus pessimiste. « Ca ne servirait a rien…C’est fini pour lui » La tonalité de sa voix avait perdu en gaité, retrouvant sans grande difficulté le regard de Louise puis celui de Simone. Ces paroles pouvaient être rudes, dénuées de toute compassion, mais Kaïs ne laissait que peu de place a ses émotions. Il lui fallait être dans le contrôle, toujours, a chaque instant, quitte à paraitre pour un parfait égoïste de par ses décisions … « Regardez autour de vous. Tout ça nous dépasse, On doit sortir de là et trouver quelqu’un pour t’examiner Simone.  » La foule se faisait de plus en plus oppressante, remarquant non loin d’eux une femme en sous-vêtement, le cou plein de griffures…Bien évidemment il pourrait s’en soucier, lui porter secours, mais Kaïs pris l’initiative d’attraper la main de Simone pour glisser son bras autour de son cou afin de la soutenir dans les déplacements à venir et qui s’annonçaient pour le moins mouvementés. Son choix était vite fait. « On se casse de là. L’entrée est bouchée, autant passer par la cours intérieure. Louise, reste avec nous, accroche toi s’il le faut… on avance ensemble d’accord ? »

[Près des fauteuils, Rhum, soutien Imani et s'apprête a prendre la direction de la cour intérieure en sa compagnie ainsi que celle de Louise. ]

Le chaos. Partout. Et, cette putain de môme qui me casse les couilles à s’acharner sur Rebecca. Il n'est pas question qu’elle la touche, pas question qu’elle l’approche. Le hic, c’est qu’à retenir cette forcenée, je n’ai plus de visibilité sur la pilote. Aucune idée si elle est encore dans le coin ni si elle ne va pas en profiter pour cogner sur la gamine. Bon ça, encore…. Je ne lui reprocherais pas. - Tu LE vois ou pas ? Bordel ! Il faut que je sache ! L’angoisse me retourne l’estomac. Mon cerveau refuse de penser à autre chose parce que je suis trop obtus et obstiné. C’est comme une idée fixe. Alors, quand la voix de Yaël me parvient, je pourrais soupirer de soulagement.

J’en ai pas le temps. Grâce à sa petite boutade, il obtient un regard noir. L’heure n’est plus du tout à la plaisanterie. J’entends sans mal l’inquiétude dans sa voix. Je la lis dans ses yeux. J’y réponds par une assurance folle. - On dégage d’ici. Maintenant qu’il est de nouveau dans le coin, ça me semble envisageable. Il n'a pas intérêt à nous refaire la fille de l’air. Fini de jouer. Je profite allègrement du fait que Yaël soit en train de ceinturer la furie pour lui décocher un coup sur la tempe et la sonner. - Maintenant ! Dans l’urgence, j’ordonne bien plus que je ne suggère. J’attrape le pilote et le pousse en avant sans ménagement, l'obligeant à lâcher la gamine. On s'en fout de cette connasse. Au passage, je tire sur le bras de Becca pour la ramener vers lui. - Tirez-vous ! Vous avancez ! Rien à foutre des autres. Mon uniquement objectif reste de tirer Yaël et sa pote de cet enfer. Les miens sauront se débrouiller. Parce que c’est ce qu’on fait, non ? On se démerde toujours.

Tant bien que mal, on parvient à se rapprocher de la sortie. Je chope le premier venu par les épaules et le jette en arrière, entraînant au passage une de ses potes, fermement accrochée. Je m’en branle qu’ils beuglent comme des couillons. J'en ai rien à cirer qu'ils se ramassent la gueule par terre ou se retrouvent bouclés ici. - Avancez ! Pas question que Yaël se sente investi de devoir aider les autres. L'altruisme a des limites. Concentré sur cette putain de porte, le cœur battant à tout rompre, je ne vois rien venir. La sale gamine se jette dans mon dos et resserre ses mains sur ma gorge. Instinctivement, je me débats, je cherche à la faire tomber et lui balance dans les côtes. J’aurais mieux fait de viser les yeux. C’est pas faute de le savoir. Faut jamais jouer à la loyale.

[Cogne sur la gamine. Parvient à faire avancer Yaël et Becca grâce à un superbe 100, vers la sortie. Se fait étrangler par la sale mioche, accrochée dans son dos]

Les lancers de dés :

Spoiler:

La foule se presse autour de moi. Compressé par des corps inconnus, j’ai un hoquet de nausée. Mon regard bondit d’un endroit à un autre alors que j’essaie, tant bien que mal, de nager à contre-courant pour retrouver mon père. Où est Eden ? Pourquoi est-il est parti ? Quand, d’ailleurs ? Une espèce de géant manque de me tomber dessus. Son poids me force encore à reculer. Dans la manœuvre, mon dos se retrouve collé à quelque chose de froid. Le métal s’enfonce brutalement dans ma chair. La douleur m’arrache un cri. Je me tortille comme je peux pour me retourner. Là, je le vois. De l’autre côté du grillage, auquel j’enroule mes doigts, mon père se tient bien droit. - PAPA ! Je hurle de toutes mes forces !

Je dois le rejoindre. Je dois lui parler, lui dire tout ce que la vie ne m’a pas laissé le temps d’exprimer. Alors, je pousse encore, et encore. Je tire avec une force que j’ignorais posséder. La rage, la frustration, la tristesse… tout se mélange dans un cocktail explosif. Les émotions me montent à la tête, m'embrument l’esprit. Elles me rendent plus forte. Je suis déterminée à passer de l’autre côté, rien ne m’en empêchera. D’autres accompagnent mes efforts pourtant, notre tentative reste désordonnée. Désorganisée. Certains pleurent. D’autres crient. De la poussière nous tombe dessus, mais je ne vois rien venir.

Je me jette contre cette grille à la con, seule obstacle entre moi et mon père. J’y mets tout mon poids. Je me propulse en m’appuyant sur je ne sais pas trop qui, et, je m’en moque. Je veux réussir. Je pousse encore et encore, jusqu’à ce qu’un morceau de plafond me tombe sur le coin de la tête. Une douleur vive, lancinante se déploie sous mon crâne. Un liquide chaud, visqueux, se colle dans mes cheveux. Est-ce que je saigne ? Je papillonne des yeux, la vision floue. La nausée me comprime l’estomac. Je crois que je vais vomir.

Je voulais encore pousser sur le grillage. Je voulais aller de l’autre côté. Finalement, c’est moi que l’on pousse contre les carreaux alors que mes oreilles bourdonnent étrangement.


[Contre le grillage, blessé à l’arrière de la tête, probable traumatisme crânien, au bord du malaise ]

Lancer de dé

Spoiler:

Sur le moment je ne sais pas quoi dire d'autre à l'éclopé. Il avait l'air de prendre cher et moi je ne me souvenais même pas des gestes de premiers soins. Finalement avant que je ne puisse entendre sa réponse, où prendre le risque de 'handicaper à vie, le grand dadais et son pote le barbue, hurle des ordres très clair : se bouger les miches pour sortir.

À défaut d'être l'infirmière de l'année, j'aide au mieux mon acolyte du moment, en le soutenant pour prendre la suite des deux autres. J'exagérai en disant qu'il pèse une tonne, mais entre l'agitation et le risque que de nouveaux coups de feu partent, je peine à correctement remplir mon rôle. J'ai l'impression d'être aussi utile qu'un brin d'herbe. Je peux sentir son corps s'affaisser et se crisper contre le mien, à chaque coups subit par son épaule. Dès qu'on sort, je ferais de mon mieux pour le soulager. Dès qu'on sera dehors.

Au premier caresse de l'air nocturne, c'est toute mon attention qui se fixe sur la sortie, à portée de main. J'en ai plus rien à faire des cris, des coups, du gars qui se traine au sol prêt à arracher des têtes avec ses dents. La sortie est devant nous et je lâche un râle de soulagement quand je sens le poids de l'inconnu quitter mes épaules. On est dehors.

Je respire à plein poumon, comme si je venais de finir une apnée interminable. Un regard en arrière et je me sens de nouveau happé par le bruit qui bourdonne à l'intérieur, ainsi que la fumée qui s'élève doucement, venant me picoter les yeux. C'est pas le moment de paniquer, pas encore. Je regarde les gars autour de moi pour enfin trouver celui qui m'intéresse un peu à l'écart. "Ok, ton épaule… Il faut remettre ton épaule… ça doit pas être bien compliqué, hein ? C'est comme avec les poupées… Un coup sec et ça repart… Enfin j'crois.." J'lui lance un regard peu assurée, mais hoche vivement la tête comme pour le convaincre… Nous convaincre, que j'y arriverai.

Je passe plusieurs fois mes mains moites sur mon jean en regardant son épaule avec appréhension. La forme anormale de son articulation me soulève presque le cœur, mais je place tout de même mes mains. Déterminée à lui rendre la pareille. "Bouge pas. Je compte jusqu'à 3. 1... 2..." Avant de finir le décompte, je tente de remboiter son épaule, serrant les dents pour ignorer mon dégout des bruits qui suivirent.

Il souriait. Il ne l’a connaissait que depuis quelques heures et pourtant, elle avait suffisamment attiré son intention pour lui procurer l’envie d’en découvrir davantage sur elle, sur son histoire, sur les raisons qui l’ont poussé aujourd’hui à reconnaitre une overdose en un simple regard.. « Je comprends, qui voudrait rater mon lap dance ? » De l’humour bien évidemment, tentant ainsi de lui soutirer un sourire dans une ambiance des plus chaotiques.   « Essayons avant tout de sortir vivants de ce merdier » . La situation se faisait de plus en plus anxiogène, de la violence éclatait de part et d’autre de la salle, d’autres divaguaient et…l’homme qu’ils tentaient d’aider en vint à rendre son dernier souffle. Le désarroi de Simone était compréhensible , bien que son empathie, cette manière qu’elle avait de toucher le corps inerte de l’homme, en vint a le perturber un court instant. Il fallait sortir et rapidement !
Sans trop lui en laisser le choix, Kaïs en vint a se saisir de Simone, l’invitant ainsi a prendre appuis sur lui dans l’espoir de traverser la foule sans trop d’encombre.  Son état de santé ne s’améliorait pas et ses propos vinrent rapidement le lui confirmer. « Ca va aller, accroche toi. Je te laisserai pas tomber alors fais en autant ok ? Tu dois m’inviter à boire un verre tu te rappelles  ?  » La diversion en lui parlant de tout et de rien lui semblait être la meilleure des idées, mais elle perdait sa connexion avec la réalité, laissant ainsi sa main naviguer sur le haut de son corps avant de retrouver la terre ferme. Elle s’en excusait, ce qui fit sourire Kaïs, bien incapable de lui en tenir rigueur de par son état « T’en fait pas et puis c’est plutôt flatteur. L’un des plus beaux compliments de ma vie »  Il souriait devant sa gêne, essayant tant bien que mal d’avancer dans la foule qui se trouvait dans une hystérie générale. C’est alors qu’il entendit un cri, proche, se retournant pour constater que Louise n’était plus là. « Merde ! On a perdu Louise » L’aider ?  L’abandonner ? L’état de santé de Simone était préoccupant et le temps précieux… « Fait chier ! » Dans un élan, Kaïs se baissa pour passer sa seconde main sous les jambes de Simone, la portant a bras le corps pour qu’elle n’ait pas à lutter davantage. « Je fais demi-tour sur quelques mètres et si on la retrouve pas, on sort.. »   sans attendre, Kaïs fit demi-tour, luttant contre à nouveau contre la foule tout en appelant Louise dans l’espoir d’être entendu. « LOUISE !!?....LOUISE !??? »

[dans la foule, porte Imani à la recherche de Louise. ]

On m’attrape, on m'entraîne, on m’emmène. Je ne fais rien pour résister, aussi docile qu’une poupée de chiffon. Ma voix est pâteuse, fichtrement grave quand je prends finalement conscience de ce qui se passe. - Eden ? Les larmes me montent encore aux yeux. C’est complètement con, mais sa seule présence me rassure. N’empêche que cette impression de sécurité ouvre les vannes à un flot d’émotions violentes. J’ai mal à la tête ! J’ai envie de vomir ! Je veux voir mon père et partir d’ici. Puis, j’ai chaud, putain ! J’ai l’impression que je ne vais pas tarder à exploser. Mon cœur bat tellement vite qu’il va finir par s’emmêler les pinceaux et se foirer quelque part. - Eden ! Eden ! J’essaie de m’accrocher d’une main, tenant faiblement la boule de tissus contre l’arrière de ma tête.

Pourquoi est-il parti ? Pourquoi est-ce que tout le monde finit par me laisser tomber, tout le temps ?! Tant bien que mal, j’essaie de trouver quelque chose à quoi me raccrocher et constate, avec étonnement, qu’Eden n’est finalement qu’à quelques pas de moi. Il crie quelque chose et les gens se pressent encore plus fort. Je gémis de douleur, écrasé par cette masse informe.

Une brèche se forme, un peu en hauteur. C’est encore trop mince pour que qui se soit puisse s’y faufiler, mais ça invite la foule grouillante à se précipiter contre elle. Je suis terrifiée par le phénomène, et pourtant, trop stone pour m’horrifier de ces comportements égoïstes, typiquement humains. Je me retrouve propulsée contre Eden. Je tremble comme une feuille même si ma température corporelle doit avoisiner les 75°, au moins ! - J’veux pas mourir, lui dis-je en essayant de le regarder. C’est difficile. Entre mes larmes et le choc à la tête, ma vision se brouille encore. La pression de la foule m’empêche de respirer correctement. Sans bien comprendre comment, je me retrouve écrasée, à moitié contre Eden, à moitié conte le grillage. Mon bras passe au travers. Je sens, avec une acuité démentielle, les fils de fer creuser ma peau, l'égratigner. Dans un hurlement animal, j’évacue un peu de ma peur et de ma douleur. J’essaie de retirer mon bras. Je tire de toutes mes forces, mais un homme a repéré cette sortie, qui n’en est pas encore une, et se jette dedans de tout son poids, se foutant bien de ma présence ou non.

[cours intérieur - Ecrasée contre le grillage qui commence à céder - Un bras à l'extérieur tandis qu'un mec essaie de sortir. Blessée à la tête et au bras]

Spoiler:

Cette pute est en train de m’étrangler ! J’ai beau m’ébrouer et chercher à la déloger, cette putain de sansgue est bien accrochée. Quand finalement, la pression autour de ma gorge diminue, je balance un méchant coup de coude en arrière. Rien à foutre de lui péter une côte à cette sale morveuse. Elle peut crever ! J’ai la haine. L’instinct de survie prend le dessus sur toute autre considération morale. Je dois me tirer de là pour pouvoir sortir Yaël et Becca. En me lâchant finalement la grappe, elle me griffe largement. Une vraie bête sauvage. Je fais volte-face, surpris un instant de retrouver le visage de Yaël. - Je t’ai dit de te barrer putain ! J’aurais pu le remercier de me sauver les miches, peut-être. Sauf que pour l’instant, je flippe comme un taré de le savoir dans les environs. La merdeuse revient à la charge, poussant un cri d’une sauvagerie primaire. Je la calme d’un coup de coude dans le nez, vise sa gorge de la tranche de la main et finis le travail en lui collant un chassé en plein le genou, histoire qu’elle tombe à terre. Les couinements désespérés qu’elle émet m’indiquent que je ne l’ai pas loupé. Honnêtement ? Qu’elle s’en remette ou pas, n’est pas mon putain de problème !

Ma poigne se referme sur le bras du pilote. Je le tire sans ménagement vers moi. D’un regard, j’essaie de lui faire comprendre que l’heure n’est plus à l’altruisme. J’imagine qu’il doit détester ce que je viens de faire. Y’a même de grandes chances pour que ça le dégoute. Mais, ça, on le gérera plus tard. Pour l’instant, tout ce que je veux c’est qu’il sorte d’ici indemne. - Elle est où, Becca ? Je l’interroge tout en le collant contre moi pour avancer autant que c’est encore possible. Même au milieu du chaos, son contact me fait du bien. Je cherche la tignasse blonde des yeux. Vu l’état dans lequel elle était, c’est merdique qu’elle soit seule. Dans la cohue, ma main débusque l’ancrage familier de celle de Yaël. Mes doigts se referment entre les siens, et je serre. Aussi fort que je flippe. Aussi brusquement que je l’aime.

On ne tarde pas à repérer sa collègue. Je distribue encore quelques coups pour nous frayer un chemin. - BECCA ! Je beugle pour attirer son attention, de ma voix complètement enrouée qui ne sort même pas aussi fort qu’il faudrait. Je dois m’y reprendre à trois fois pour atteindre un volume sonore susceptible d’être entendu. Il va falloir qu’elle nous file un coup de main pour qu’on arrive à se rejoindre. On va sortir d’ici. Tous les trois. Il n’existe pas d’autre option possible !

[Vissé au cul de Yaël - Proche sortie même si non encore accessible. Tente de héler Becca pour qu'elle les rejoigne]

Lancer de dé :

Spoiler: