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 Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra

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Chayra Russo
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Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  M5PmKv
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MessageSujet: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyDim 12 Nov - 11:32

Mateo, pour certaines raisons qu'il refuse obstinément de partager avec moi, a jugé nécessaire d'augmenter considérablement les mesures de sécurité entourant Alicia et moi-même. Son insistance était ferme, presque draconienne, et il n'avait aucune intention de me donner une explication détaillée. Lorsque j'ai osé le questionner, dans l'espoir d'obtenir plus d'informations sur cette décision, il a dédaigneusement balayé mes préoccupations en affirmant qu'une femme n'a pas à s'impliquer dans les affaires des hommes. Ai-je accepté cette réponse sans poser plus de questions ? Absolument pas. Bien sûr que non. J'ai persisté, poussant mes questions plus loin, jusqu'à provoquer sa colère. Et quand Mateo est en colère, nous savons tous à quoi nous attendre. C'est une tempête qui dévaste tout sur son passage. J'ai passé un sale quart d’heure, ce matin mon corps en garde d’ailleurs des traces que je m’efforce de dissimuler tant bien que mal sous une couche de maquillage et des épaisseurs de tissus.

Lorsque Mateo m'a annoncé qu'il avait personnellement sélectionné mon garde du corps, j'ai immédiatement redouté le pire. Sa réputation ne laisse aucune place à l'erreur quand il s'agit de ses choix, surtout lorsqu'ils me concernent. Il semble prendre un plaisir pervers à me tourmenter, à me faire du mal, comme si ma souffrance était pour lui une source de divertissement. Il a toujours eu cette tendance à jouer avec mes émotions, à me pousser à bout, comme si chaque décision qu'il prenait pour moi n'était qu'un autre moyen de me contrôler.

Ce matin, comme tant d'autres, Mateo a quitté la maison tôt, une habitude qu'il a prise. Alicia, notre petite fille, est déjà à l'école, ignorant tout de la réalité qui se joue à la maison. De mon côté, je suis vêtue d'une simple robe noire, une pièce sans fioritures qui épouse parfaitement les courbes de mon corps. J'ai également noué autour de mon cou un foulard, un accessoire destiné à dissimuler les marques laissées par mon mari la veille. Sa violence envers moi n'est un secret pour personne dans notre entourage, mais je refuse farouchement que notre fille puisse se rendre compte de quoi que ce soit. Je refuse qu'elle ait cette vision du couple, une image déformée par la violence et la peur. À ses yeux pétillants d'innocence, ses parents s'aiment et sont heureux. Je tiens à ce que cette image reste gravée dans son esprit, même si je sais au fond de moi que ce n'est qu'un tissu de mensonges que je tisse chaque jour.

Je descend au rez de chaussé avec la ferme intention de me faire couler un café noir pour bien commencer ma journée. Cependant, alors que je m'approche de la machine à café, mon attention est captée par une présence inattendue. Une silhouette masculine, grande et imposante, se dresse dans la pièce. Il a un air qui me semble étrangement familier, quelque chose dans sa posture, dans la manière dont il se tient, me rappelle quelqu'un. Mes paupières papillonnent, comme si j'essayais de chasser une illusion, mais la silhouette reste là, réelle et tangible. Une sensation étrange m'envahit alors que je m'avance vers lui. C'est comme si je venais d'apercevoir un fantôme de mon passé.

« Tiziano ? »

Tiziano Mancini c’est meilleur ami de mon frère. Après son retour de l'armée, il a passé beaucoup de temps chez nous, se mêlant à notre famille comme s'il était l'un des nôtres. Il a toujours été gentil et avenant avec moi, me traitant avec tendresse et respect, probablement parce que j'étais la petite sœur de son meilleur ami. Cependant, peu importe la raison, sa présence a laissé une empreinte indélébile sur moi. Cependant, mon destin a pris un tournant dramatique lorsque je me suis fiancée, puis mariée à Mateo. Ce tournant de vie m'a forcée à couper les ponts avec mon passé en Italie, à dire au revoir à la vie que je connaissais et à embrasser une nouvelle réalité à San Diego. Mateo m'a emmenée avec lui dans cette nouvelle ville, loin de ma famille et de mes amis, et si je peux encore voir mon frère Giuseppe, c'est uniquement parce qu'il travaille pour Mateo.

« Ça fait un bail… Que fais-tu ici ? »

Je me rends compte que ma question est probablement abrupte, peut-être même déplacée, mais je suis sous le coup de la surprise. À vrai dire, je suis complètement décontenancée. Sa présence ici, dans cet endroit, pourrait peut-être s’expliquer s'il était le garde du corps choisi par Mateo pour veiller sur moi. Cependant, je peine à croire que Mateo aurait pu le choisir, lui, pour cette tâche. Je ne peux tout simplement pas imaginer qu'il aurait choisi un homme que j'apprécie autant pour me protéger. Cette pensée me laisse perplexe.

« Excuse-moi, mais je suis tellement surprise de te revoir…  » Je m’avance vers lui, lui adressant un sourire un brin timide, réajustant mon foulard pour dissimuler ses traces autour de ma gorge. « Comment tu vas ?  » Je fais couler deux cafés, partant du principe qu’il ne peut pas me refuser un peu de son temps. « Ca fait tellement longtemps. Giuseppe aurait pus me dire que tu étais dans les parages, il va m’entendre celui-là.  » C'est naturellement une plaisanterie, je tiens énormément à mon frère. Il représente l'une des rares personnes sur lesquelles je peux compter sans hésitation, malgré les contraintes imposées par l'influence de Mateo. Même si je suis sa petite soeur, Mateo est son Don, son supérieur en quelque sorte, et cela prend le dessus sur tout le reste. Mon frère a toujours été là pour moi, et malgré cette situation complexe, je sais qu'il continuera à l'être autant qu'il le peut, tout en essayant de naviguer dans cette relation délicate avec Mateo. Je lui tend une tasse de café et attrape la mienne. « Ca me fais plaisir de te voir. »
Tiziano Mancini
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyDim 12 Nov - 14:07


Les fantômes du passé ne sont jamais loin.


San Diego. Qui aurait pensé que je traverse l'océan pour venir m'installer ici ? Moi qui menait ma vie sans trop me poser de question dans ma Sicile natale, j'ai beau avoir parcouru pas mal de pays de par mon passé de militaire, rien ne vaut la douceur de vivre de l'Italie à mes yeux. C'était avant de croiser la route d'une vieille connaissance il y a quelques semaines, Mateo Russo, devenu Don de la branche de la Cosa Nostra basée à San Diego, et La Famiglia on ne lui dit pas non, pas quand, comme moi, on en fait partie depuis son premier souffle, que nos ancêtres ont fait partie des fondateurs du mouvement. Non la mafia fait partie de moi, de qui je suis, de ce que je fais et cela le sera jusqu'au dernier battement de mon cœur.

La proposition que m'a faite Mateo m'a plutôt surprise, qu'il me recrute c'est une chose, je sais que je suis un bon soldat, un élément qui a de la valeur au sein de notre organisme, et je respecte son poste, je respecte l'ampleur qu'il a pris, il est taillé pour ce rôle-là. Moi je suis un soldat, j'ai bien gradé à l'armée j'ai eu des hommes sous mes ordres mais aujourd'hui, je me contente d'exécuter les ordres, ça me convient, je fais ma part pour La Famiglia et à côté je me plonge dans mes activités de mécène, de dénicheur de futur talents artistiques et suis à la tête d'un véritable petit empire artistique depuis quelques années. Mais le poste que le Don de San Diego voulait me confier est ce qui m'a décidé sur le champ d'accepter son offre.

Venir renforcer son équipe de sécurité, me charger personnellement de la protection de son épouse. Durant une seconde mon sang s'est figé dans mes veines, son épouse. Elle n'est autre que la petite sœur de mon meilleur ami Giuseppe qui lui aussi est sous les ordres du Don, mais surtout Chayra fait partie de mon passé, de ce passé qui remonte à mon retour d'Irak lorsque je passais une grande partie de mon temps avec son frère, chez eux, faisant presque partie intégrante de leur famille autant que de la mienne. En tant que fils unique Giuseppe est encore à ce jour ce qui se rapproche le plus d'un frère pour moi, Chayra était une petite sœur, mais une petite sœur que j'ai vu grandir, devenir une splendide jeune femme. Elle fait également partie d'un passé bien plus secret, celui dans lequel elle a pu hanter bon nombre de mes nuits et pour qui mon cœur s'est emballé à l'époque sans pourtant que je n'en souffle mot à personne, un passé secret et confidentiel qui n'appartient qu'à moi. J'ai accepté l'offre de Don Russo, je ne sais pas si c'est l'idée du siècle de me retrouver face à un fantôme de mon passé, mais je sais ce qu'elle a pu subir avec son père, et je sais aussi que le Don n'est pas la personne la plus tendre avec son épouse, je sais que je devrais tenir mes distances mais si je peux veiller sur elle, je le ferai sans hésiter.

J'ai mis quelques semaines avant de me retrouver à San Diego, j'ai organisé le rapatriement de mon voilier de la méditerranée à la baie de San Diego, c'est là que je vie, à bord de ce morceau de totale liberté, me retrouver au milieu de la mer ou de l'océan m'apaise. J'ai fait mes aux revoir à mes parents, ma mère râlant que je partais beaucoup trop loin d'elle, mon père ravi de savoir que j'allais faire partie du cercle rapproché de Don Russo. Il y a un adieu que je devais encore faire, celui-ci mène mes pas jusqu'au cimetière, sur cette stèle au pied de laquelle je dépose un bouquet de pivoines, ses préférées, fleur simple et sublime, comme elle. "Proteggerò questa donna. Proprio come non ho potuto fare con voi due, te lo prometto. Sarai orgoglioso di me, amore mio." Je quitte l'endroit après quelques dizaines de minutes à contempler les noms en lettres d'or sur le marbre poli après avoir bien fait comprendre au gardien que si j'apprends qu'il se passe un seul jour sans que leur tombe ne soit fleurie, il entendra parler de moi, les billets que je lui glisse devraient faire l'affaire pour les six prochains mois au minimum, je ne sais pas combien de temps je serai parti.

* * * * * * * * * *

- outfit - Je suis arrivé tôt comme me l'a demandé Mateo, il m'a accueilli chez lui avant qu'il ne parte, j'ai également assisté au départ de leur fille avec sa propre sécurité pour se rendre à l'école, voir cette gamine pleine de vie me touche au cœur, une raison de plus de protéger sa mère. Me voilà donc seul dans cette maison, seul pas tout à fait, Chayra ne s'est pas encore montrée et je ne sais pas ce que Mateo lui a dit ou non, je me tiens dans la cuisine lorsqu'un bruit de pas me fait me redresser, me mettant presque au garde à vous, les anciennes habitudes sont tenaces. Lorsque je la vois entrer dans la pièce je ne peux que comprendre à son attitude et sa surprise que son mari ne lui a rien dit du tout. "Buongiorno Chayra !" Je me détends un peu, j'esquisse même un sourire en entendant sa voix prononcer mon prénom, ce que je fais ici ? Elle n'a dont vraiment aucune idée que son mari a engagé quelqu'un pour s'assurer de sa sécurité personnelle ? Cela m'intrigue un peu et je me contente de lui répondre. "De longues années oui … une autre vie même." Une vie ou elle n'était qu'une adolescente emprise de liberté, et moi un soldat trainant ses fantômes de la guerre. Elle s'excuse et me confie sa surprise de me revoir, j'en conclue donc que Don Russo ne lui a définitivement rien dit, ou alors qu'elle sait très bien mentir, j'ai envie de croire en la première solution dans un premier temps.

Mon regard passe de son sourire timide à ses doigts qui réajustent son foulard autour de son cou, je ne dis rien mais je ne suis pas stupide, avec le climat du sud de la Californie, cet accessoire n'est pas anodin, j'ai envie de tendre la main et de détacher le tissu pour voir ce qu'il cache, mais je n'en fais rien, je dois la protéger et non pas a mettre dans une situation qui pourrait l'embarrasser, je ne me le permettrais pas. Je l'écoute et je souris un peu plus franchement mon tour lorsqu'elle parle de son frère qui ne l'a pas mise au courant de mon arrivée. L'odeur du café frais arrive à mes narines et il y a quelque chose de réconfortant dans cette odeur, quelque chose qui me plait toujours peu importe où je me trouve cela a toujours cet effet sur moi. "Ne chambre pas ton frère, il ne sait même pas encore que je suis à San Diego, il ne sait pas non plus que ton mari m'a engagé pour assurer ta sécurité Chayra." Autant dire les choses comme elles sont, j'accepte la tasse qu'elle me tend et lui offre un sourire sincère quand elle me dit son plaisir de me voir. Je porte la tasse à mes lèvres et prends une première gorgée du café brulant. "Tant mieux, parce qu'il semble que tu vas m'avoir sur tes talons désormais."
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyDim 19 Nov - 17:19

Je savais que Mateo avait l'intention de renforcer ma protection. J'étais partagée entre trouver cela mignon, le fait qu'il veille autant à ma sécurité, ou bien y voir un moyen supplémentaire de surveiller mes moindres faits et gestes. Très probablement, c'était un mélange des deux. Quoi qu'il en soit, je m'attendais à ce qu'il me trouve un homme que j'allais détester, juste pour me contrarier jusqu'au bout. Mais quand j'aperçois Tiziano au rez-de-chaussée, mon cœur manque un battement. Dans l'univers de la Cosa Nostra, il y a peu d'hommes que j'estime sincèrement. En fait, il n'y en a que deux : mon frère et son meilleur ami. Ce dernier a toujours eu un regard bienveillant et protecteur sur moi. Et cette deuxième personne n'est autre que Tiziano. Sa présence à mes côtés provoque en moi une émotion que je ne m'attendais pas à ressentir. Quelles étaient les chances qui choisissent l’un d’eux ? Elles étaient quasi nulle… et pourtant… Pourtant il est là en face de moi lorsque je ne savais même pas qu’il se trouvait sur le même continent que moi.

« Troppo lungo per i miei gusti… »

Oui, beaucoup trop longtemps...trop longtemps que je suis isolée, éloignée des seules personnes qui peuvent encore se soucier sincèrement de moi, ceux qui peuvent comprendre mes sentiments et mes émotions. La relation avec mes parents n'a jamais été des plus chaleureuses ou harmonieuses, mais maintenant, elle semble presque idyllique comparée à ce que je vis. Mateo, avec ses manières brutales et son indifférence froide, m'a arrachée à la vie que je connaissais. Il m'a déracinée, m'a enlevée de mon environnement familier pour m'emporter avec lui, me traitant comme si j'étais sa propriété, un objet qu'il peut posséder. A ses yeux, je ne suis qu'un jouet, un objet de divertissement qu'il peut endommager, maltraiter et tourmenter à sa guise, sans se soucier des conséquences ou de la douleur qu'il me cause.

Cependant, je suis résolue à ne pas me montrer vulnérable devant Tiziano, à ne pas me laisser percevoir comme un petit animal faible et blessé. De manière déterminée, je resserre mon foulard autour de ma gorge, cachant les stigmates laissés par mon cher et tendre époux, dans un refus obstiné de lui dévoiler l'ampleur de mon calvaire. Il n'est un secret pour personne ici que je suis maltraitée, que je vis dans la tourmente et l'oppression. Cependant, je refuse catégoriquement de laisser transparaître ma souffrance dans mon regard et de susciter la pitié dans les yeux de Tiziano. Je refuse de lui imposer le fardeau de mon affliction, de le faire témoin de l'injustice que je subis.

J’évoque à présent mon frère qui ne m’a pas dit qu’il était sur le continent. Il va m’entendre celui-là, il sait que j’appréciais beaucoup son meilleur ami et que c’est le genre d’information que j’aurais aimé avoir. Je plaisante, je souris, chose qui m’arrive extrêmement rarement ces derniers temps. Pas un sourire de forcer que l’on fait par simple élan de politesse, non, c’est le genre de sourire chaleureux et sincère qui à le pouvoir de réchauffer un coeur et d'apporter un peu de lumière dans les moments les plus sombres.

«  Il t’a embauché pour me protéger ?  » Mes paupières papillonnent quand je répète ces paroles comme si j’en avais besoin pour m’en convaincre. Je lui donne sa tasse de café fumante, avant de venir ancrer mes iris dans les siens. Ce regard dans lequel je me suis perdue mainte fois et qui m’a rassurée et réconforté plus de fois que je pourrais les compter. «  Pour une fois qu’il prend une décision qui ne me rend pas folle de rage… »

À croire presque qu’il se ramollit.Lentement, je me hisse en haut d'un des tabourets de la cuisine, mes doigts se refermant doucement autour de ma tasse de café fumante. Je prends un moment pour humer les arômes robustes qui s'échappent du liquide chaud, permettant à l'odeur de remplir mes sens. J'en bois quelques gorgées, savourant la saveur riche et amère qui danse sur ma langue. Une fois satisfaite, je repose délicatement la tasse devant moi, son contenu encore fumant, créant une légère brume autour d'elle.

« Alors c’est ça ton job à présent, me suivre partout ? Je suis surprise que tu es quitté notre Sicile natale pour faire du baby sitting… a moins que Giu et moi on te manquais trop ?  »

Je plaisante, je prononce ces paroles avec légèreté, sans réfléchir, je crois que je n’ai même pas consciente que je pourrais être blessante. Je ne veux pas le blesser, Tiziano je l’apprécie sincèrement, je l’estime beaucoup et surtout je suis consciente de sa valeur et de ces états de service impeccable pour la Cosa Nostra. Alors oui, je suis un peu surprise qu’il accepte de jouer les garde du corps, je me demande ce qui peut le motiver, ce qui a pu le pousser à accepter.

« Plus sérieusement, je suis heureuse que ce sois toi qui veille sur moi. Je redoutais le choix de Mateo. Toi au moins j’ai confiance en toi… » Je soupire, sachant parfaitement que malgré notre passé complice sa fidélité va à mon mari, c’est le Don et tous lui doivent le respect. Notre affection est secondaire. « Je suppose que par protection Mateo entends aussi surveillance… tu vas réellement lui rapporter tous mes faits et geste ?  » Etre épiée et surveillée constament ne me ravie pas… même par lui, parce qu’il en a peut-être pas conscience mais les moindres détails pouvant lui sembler insignifiant rapporté à Mateo peut déclencher chez lui une rage que je devrais affronter plus tard.
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyDim 19 Nov - 21:35


Les fantômes du passé ne sont jamais loin.


Trop longtemps, elle n'a pas idée à quel point elle dit vrai, j'ai presque l'impression que c'était dans une autre vie que je passais mon temps chez Giuseppe il avait quelques années de moins que moi, je sais qu'il me prenait un peu pour un grand frère aussi et j'ai toujours adoré l'embarquer dans mes sorties, c'est moi qui l'ai branché avec sa première fille, c'est moi qui l'ai chambré quand il m'a dit avoir pas tenu longtemps avec elle, moi qui l'ai embarqué dans les premiers stripclub, lui ai payé sa première pute. Oui dit comme ça c'est glauque mais je vous jure qu'il m'a remercié et j'avais choisi une des meilleures pour qu'elle s'occupe bien de lui, le mette en confiance et lui apprenne ce qu'il devait savoir. On pourrait dire que je n'étais pas d'une bonne influence envers lui mais malgré tout ses parents m'ont toujours beaucoup apprécié, son père voyait que je l'emmenais sur un chemin qui suivait les valeurs de la Cosa Nostra donc il ne disait rien, mais lui je lui ai aussi remis les idées en place quand un jour il a voulu jouer les machos et a lever la main sur une femme avec qui il sortait. Il a eu mal à la mâchoire pendant plusieurs jours après la droite que je lui avais asséner. Je lui ai fait comprendre qu'il pouvait avoir une domination sur une femme sans qu'il devienne comme son paternel, il a vu le couple que formait mes parents, il a vu aussi ce que subissait sa sœur et il a compris que s'il voulait rester mon meilleur ami, il avait intérêt à faire gaffe. Les femmes de nos vies on en prend soin, après les autres, c'est autre chose … j'ai ôté la vie à des femmes, pas qu'à des hommes, c'est comme ça.

Lorsque je la regarde et lui apprends que son mari m'a embauché pour la protéger elle semble surprise elle répète même mes mots comme pour s'en convaincre avant de fixer son regard dans le mien. Ne me regarde pas comme ça Chayra, ça va mal finir tout ça ! J'esquisse un léger sourire lorsqu'elle avoue que pour une fois la décision de son époux n'est pas quelque chose qui la met hors d'elle. J'ai eu vent, par son frère que son mariage n'était pas des plus roses, je connais Mateo, je sais que ce n'est pas une tendre et qu'il communiquer sans doute d'avantage avec ses poings que des caresses. J'ai beau ne pas aimer ses méthodes, il est le Don, je lui ai donné ma parole et il a ma loyauté, je sais que je me suis fourré dans un merdier sans nom en acceptant ce job, mais veiller sur Chayra, sur la petite sœur de mon meilleur ami, c'est important pour moi, je sais qu'avec moi au moins elle ne recevra pas de coups supplémentaires.

J'accepte la tasse de café et une fois qu'elle s'installe sur l'un des tabourets, je l'imite, m'installant en face d'elle, s'il y a une chose dont j'avais peur en arrivant aux USA c'est de ne pas trouver de bon café, c'est un cliché certes mais jamais vous ne me verrez dans l'une de ces chaines qui vendent tout sauf ce qui s'apparente à du café, non un vrai café il n'y a besoin de rien d'autre, ni sucre, ni lait, ni des litres de chantilly ou je ne sais quels sirops, pour moi c'est une totale hérésie. Aussi retrouver du vrai bon café comme à la maison, fait par la maitresse des lieux, il a un goût divin. Je la regarde quand elle me demande si c'est désormais mon travail de la suivre partout, elle m'exprime sa surprise de quitter notre terre natale pour venir faire du baby sitting comme elle dit. "Bien sûr que vous me manquiez … on ne peut pas dire que vous êtes revenu me voir souvent …" J'esquisse un sourire parce que je ne veux pas qu'elle se sente coupable, je sais très bien qu'avec un mari comme Mateo elle n'a pas vraiment de liberté de choix. "Il semble en effet clair que je devrai lui faire des comptes rendus chaque jour, j'en suis désolé Chayra, je me suis dit que tu préférerais que ce soit une personne que tu connaisses qui te suive comme ton ombre au lieu d'un parfait inconnu, est-ce que je me suis trompé ?" Je sais que ça ne doit pas être simple pour elle, mais je suis sincère, peut-être que m'avoir moi qui suit tous ses moindres faits et gestes peut être plus agréable pour elle qu'avec quelqu'un qu'elle n'a jamais vu, au moins on pourra rattraper le temps perdu, discuter. "Je pense qu'il va falloir qu'on établisse comment ça va se passer, comment tu veux qu'on s'organise ?"
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyMar 28 Nov - 21:30

Tiziano c’est le meilleur ami de mon frère, c’est ce garçon qui passait beaucoup de temps à la maison et que je regardais avec une certaine admiration. Il était grand et bel homme et à l’époque, j’en pinçais secrètement pour lui. Je me rappelle encore que trop bien le feu empourprant mes joues dès qu’il s’adressait à moi. À l’époque, j’étais qu’une gamine, encore naïve et facilement impressionnable. Avec moi, il s’est toujours montré doux et emprunt d’un respect que ne me voué pas mon propre père. C’est à un homme comme lui que j’aurais souhaité que mon père promette ma main, ma vie aurait été tellement plus facile avec un homme comme Tiziano. Le bonheur de sa fille est un détail qu’il a balayé d’un revers de la main, élever notre famille plus haut en l’offrant à un des fils Russo était une opportunité trop belle. Qu’importe que Mateo Russo soit un des pires être que la terre ait jamais porté. Comme me l’a si bien dit mon père, il tire avantage de ma beauté pour le bien de notre famille et de la notre cause. Je devrais être honorée selon lui, ce n’est pas le cas, c’est bien loin d’être le cas. Mateo représente tout ce que j’exècre, il est misogyne, violent et voit en moi qu’une chienne à baiser. La seule chose qui me reste, ma résistance, même si je la paie au centuple, lui résister et lui tenir tête, c'est tout ce qui me tient encore debout aujourd’hui.

Le revoir là, en face de moi, me met du baume au cœur et me renvois des années en arrières. C’est doux et agréable. Je peine à croire que Mateo l’a engagé pour me protéger, l’occasion de m’emmerder une fois de plus était si belle. Tiziano est à mes yeux de loin le meilleur choix qu’il pouvait faire. Des années sont passées certes, mais ma confiance en lui est intacte. Je ne lui cache pas ma surprise, j’en suis bien incapable, mes émotions sont aisément lisibles sur les traits fin de mon visage.

Je m’installe et lui serre un café italien chaud et fumant. Un moment de calme et de sérénité que je connais que trop rarement. La présence de Tiziano là, juste en face de moi, n’y est pas pour rien. L’espace d’un instant j’ai l’impression d’être cette gamine qui le regardait lui et Giuseppe avec des yeux plein d’admiration. Je sais que si Giu n’est pas devenu le portrait craché de mon mère, c'est grâce à l’influence de son ami. Je lui exprime ma surprise de le voir ici, pour me surveiller et me suivre comme mon ombre qui plus est. Je plaisante, essayant de dissimuler mon trouble derrière cet air gai et plaisantin. Sa réponse me vrille l’estomac… Si seulement… Si seulement j’avais pu rentrer sur cette terre qui m’a vu naître plus souvent. Mateo m’a enfermée dans cette vie Américaine, m’isolant du reste de ma famille et du peu d’amies que j’avais encore en Sicile. Il m’a arrachée à tout, il m’a déracinée pour me faire sienne, m’isoler dans cette cage qu’il à construit tout autour de moi.

« Si seulement j’avais pu Tiziano…» Ma main viens se poser momentanément sur la sienne, je relève sur lui mes grands iris sombres et ajoute avec un sourire presque timide : « Crois-moi je l’aurais fait. »

Mes libertés sont néant, faites de celles que Mateo daigne m’accorder, et elles sont peu nombreuses. Mon regard se perd quelques instants dans le sien, un peu trop longtemps sans doute. Je retire ma main, la ramenant autour de ma tasse. Je suis trop familière, plus tactile que j’aurai dû l’être. Un sourire jaune étire mes lèvres quand il m’avoue devoir faire un rapport chaque jour à mon mari. J’aurai pu le parier. Du grand Mateo… Me protéger ? Vraiment ? J’en doute grandement, il veut surtout me surveiller. Je soupire et reporte toute mon attention sur Tiziano avant de lui accorder un sourire franc et d’une sincérité profonde.

« Non, tu ne te trompes pas.» Non, quitte à devoir avoir un homme constamment derrière moi, me suivant presque comme une prolongation de moi-même, de tous, Tiziano est le seul que j’aurais voulu avoir à mes côtés. Ce côté protecteur et rassurant qui me réchauffe l’âme est troublant. Je peine à soutenir son regard du mien, je ne m’étais pas préparée à le retrouver comme ça, brutalement, presque au saut du lit. Il me rappelle un passé qui me rend nostalgique, il fait réémerger des rêves que j’avais enfouis profondément en moi. Je  suis plus bouleversée que je veux bien l’admettre.

« Ma relation avec Mateo est… compliquée et je ne voudrais pas que tu te retrouves en porte-à-faux. »

Je ne veux pas que cette “tendresse” qu’il peut avoir pour moi, la petite sœur de son meilleur ami puisse lui porter préjudice. Je suis aussi parfaitement conscience que je devrais prendre garde à ce que je dis ou fait, Mateo et son Don est il a par conséquent son entière loyauté.  J’ai de l’affection pour Tiziano, et ça pourrait me porter préjudice si je venais à baisser ma garde et trop me confier à lui.

« Je suppose que Mateo t’a donné des directives ?  » Me retrouver ainsi surveillée… ou protéger… qu’importe finalement quand le résultat demeure le même, c’est nouveau pour moi. « Ici… chez moi, je suppose que je ne risque pas grand-chose, et je m’en voudrais de te faire perdre tout ton temps. » Oui, ici chez moi, je ne risque rien non ? ou du moins, j’ose l’espérer, sinon c’est que la situation, c’est empiré et si c’est le cas, je devrais clarifier les choses avec mon mari, car que moi, je puisse être en danger, c'est une chose que je peux accepter. En revanche, notre fille, c'est une tout autre histoire. Je pourrais mettre la terre entière à feu et sang si jamais qui que ce soit ose touche un seul de ses cheveux. « Je te promets de ne pas passer la porte de cette maison sans toi à mes côtés. » Je lui adresse un sourire un brin taquin, songeant à cette enfance en partie partagée, à toutes ses fois où je défiais l’autorité de mon père par pur esprit de contradiction. J’ai toujours été une enfant rebelle et capricieuse et les choses n’ont pas tellement changé aujourd’hui. « A toi, je n’ai aucune raison de désobéir. » Lui et mon frère ont toujours su me tempérer et me faire entendre raison quand je m’entête et laisse passer mon tempérament de tornade italienne au-dessus de ma raison.
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyMer 29 Nov - 20:00


Les fantômes du passé ne sont jamais loin.

Cela fait des années que je n'avais pas revu le visage et les traits fins de Chayra, elle a grandi, elle a mûri, elle est devenue une femme, une épouse, une mère, elle n'a plus rien à voir avec la gamine que j'ai vu quitter la Sicile il y a une dizaine d'année déjà. Dès le moment où elle est partie les rares nouvelles que j'avais pu avoir étaient celles que me communiquaient Giuseppe, je le voyais toujours, il est toujours mon meilleur ami même si nous ne nous voyons plus aussi régulièrement que lorsque nous étions plus jeunes, mais il reste la personne en qui j'ai le plus confiance et que je considère toujours comme mon frère. Il y a des choses que l'on vit qui renforce les liens, il a été là quand on m'a pris ma femme et mon fils, pas pour m'empêcher de me venger, non pour me laisser faire et ensuite me stopper avant que je ne bute la ville entière et pas juste cette bande de merdeux qui ont voulu jouer aux plus fort avec moi. Je sais qu'il a gardé mes secrets comme je garderais toujours les siens, un frère, un vrai même si le même sang ne coule pas dans nos veines. Je ne sais pas ce qu'il a pu dire à Chayra, sait-elle que j'ai été marié, que j'ai été père moi aussi, que j'ai perdu les deux êtres qui m'étaient le plus cher sur cette terre ? Je n'en ai aucune idée, on a jamais parlé de ce qu'il disait ou ne disait pas à sa sœur, mais j'ai toujours pu sentir son inquiétude à la savoir mariée à Mateo, on sait tous comme est cet homme, et sa manière de voir les femmes ou de les traiter, diamétralement opposé de la mienne mais aujourd'hui c'est pour lui que je bosse, c'est à lui que j'ai prêté allégeance et promis de veiller sur son épouse, alors tout connard qu'il puisse être avec la gente féminine je vais être le bon soldat dans ses rangs, fermer ma gueule et obéir.

J'accepte le café qu'elle me sert et m'installe en face d'elle, le contact de sa main sur la mienne m'électrise bien plus que je n'aurais pu le penser, je ne bouge pas pourtant, bien décidé à ne montrer aucun trouble quel qu'il puisse être, même si j'aurais envie de saisir sa main, la serrer dans la mienne. "Je sais que tu ne fais pas ce que tu veux, même en tant qu'épouse du Don, encore moins en fait …" Elle a un rôle important, elle est l'image de leur couple, son faire valoir, celle qu'il aime exhiber pour donner l'image d'un couple et d'une famille parfaite. Je lui confie que son époux m'a chargé de lui faire des comptes rendus tous les jours et que j'ai imaginé que d'avoir un homme qui la suit en permanence elle aurait préféré que ce soit moi plutôt qu'un inconnu. Elle retire sa main de la mienne comme si elle savait que ce geste autrefois si familier et anodin revenait presque aujourd'hui à signer un arrêt de mort, elle finit par me confirmer que je ne me trompe pas, j'avale quelques gorgées de mon café en l'écoutant me dire que sa relation avec son mari est compliquée, quel euphémisme, qu'elle ne voudrait pas que je me retrouve pris entre deux feux. Je la sens troublée et je dois lutter pour ne pas tendre mon bras et serrer sa main, encore plus pour ne pas me lever et la prendre dans mes bras pour la rassurer. Je me contente de plonger mon regard dans le sien, regard dans lequel je sais qu'elle peut y lire toute ma sincérité. "J'ai des ordres bien sûr, mais c'est pour ça qu'il faut qu'on définisse des bases aussi entre toi et moi, si je ne tenais pas autant à toi et que ton sort comptait pour moi, je ne serais pas là, je n'aurais pas accepté son offre, mais tu comprendras qu'en sa présence, ou en présence de ta fille, je ne pourrais pas me permettre de familiarités avec toi, que tu ne le prennes pas mal si lorsque l'un ou l'autre est présent je peux me montrer froid ou insensible envers toi, je dois garder mon rang face à lui." Je ne veux pas que les changements d'attitudes que je pourrais avoir seul avec elle ou en présence de son mari ou de sa fille puisse l'affecter, je veux qu'elle sache que je me dois de garder ma place, encore plus si je veux pouvoir veiller sur elle. "Je ne peux pas tout te dire, mais je dois lui dire où tu vas, quand, qui tu vois, je dois être ses yeux lorsqu'il n'est pas là. Chez toi tu ne risque rien, je sais qu'il a fait renforcer la sécurité et que ta fille a aussi quelqu'un qui veille sur elle en permanence quand elle n'est pas avec toi. Tu es la femme du Don Chayra, que ça te plaise ou non, si on veut l'atteindre lui, toi et ta fille vous êtes sans doute les premières cibles, ses faiblesses." Je ne veux pas lui faire peur, mais après tout elle n'est pas née d'hier, elle sait depuis des années que sa position d'épouse du chef de la Cosa Nostra ici à San Diego fait qu'on peut vouloir l'atteindre elle. Je termine mon café et par réflexe, je me lève et dépose la tasse dans l'évier sentant le regard de la belle sur moi avant de me tourner et de m'adosser au plan de travail, les bras croisés sur mon torse alors qu'elle me promet de ne pas me fausser compagnie. "Si on y met chacun du sien, tout devrait bien se passer, je t'accompagnerais partout, comme un ami et pas que tu ais l'impression d'avoir un doberman sur les talons." J'aime voir ce sourire sur ses lèvres, il illumine son visage et la rend encore plus belle, et je sais que ça va me rendre la tâche encore plus compliquée, comment je vais pouvoir tenir mes distances avec cette femme si rien que ses sourires me donnent envie de la protéger du monde entier mais encore plus de son mari. "Je n'aime pas cette idée, que tu doives m'obéir … t'as jamais été douée pour ça en plus !" Je lui adresse un clin d'œil complice, combien de fois je n'ai rien dit quand je la voyais défier son père et que je regardais de l'autre côté quand je savais qu'elle allait faire le mur. Mais cette fois, je ne peux pas regarder ailleurs, mon regard doit être posé sur elle, et rien que sur elle. Et merde !
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MessageSujet: Re: Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra    Les fantomes du passé ne sont jamais loin || Tiziano Chayra  EmptyMer 27 Déc - 10:16

Bien que revoir Tiziano soit un réel choque pour moi, je le dissimule aisément derrière un sourire fin et avenant. Lorsque Mateo m’a dit me vouloir sous bonne garde pour assurer ma sécurité je ne m’attendais à e qu’il le désigne lui. Tiziano. Certes il était l’ami de mon frère pas le mien mais il passait tellement de temps chez nous qu’à mes yeux il faisait presque parti de notre famille. Je l’appréciais sincèrement et lorsque j’étais une ado, j’avais le béguin pour lui. Ca personne ne l’a jamais su, à moins qu’il ait perçu ce rouge qui colorait parfois mes joues ?

Je lui sers un bon café Italien fumant, comme quelques notes de notre Sicile natale ravissant nos palais. Mon sourire se ternit quand il me dit que Giu et moi ne lui avons pas rendus visite en Italie. Si seulement j’avais pu… Mon mariage est en réalité une véritable prison, Mateo est plus dur avec moi que l’étais mon père. Je suis sa propriété, sa chose qu’il aime tellement malmener. Je n’ai pas mon mot à dire et ça je crois que Tiziano le sait ou s’en doute. La réputation de Mateo est de renom.

« Mon mariage est qu’une prison. »

Mes paroles sont à peine audibles, mais je suis certaine qu’il m’a entendus. En tant que file dans la Cosa Nostra j’ai toujours su que mon opinion n’avait aucune valeur et que ma liberté était réduite à néant. J’ai grandi avec cette idée, mais je ne l’ai jamais totalement accepté. Fut un temps ou j’espérais que père m’offre en mariage à un homme acceptable, à un homme de la trempe de Tiziano, mais quand l’opportunité de m’offrir à Mateo  c’est présenté, l’occasion de redorer notre nom de famille était trop belle. Il m’a jeté en pâture à et homme détestable. Il savait qu’il me ferais vivre un enfer, mais à ses yeux, c'était mon devoir. Pour les hommes de cette organisation, une femme doit être belle, oui, pour valoriser leurs égos, mais avant tout docile et soumise. Je ne le suis pas. Ou alors si, mais seulement dans les apparences, mais ça, c'est encore autre chose.

Je l’écoute m’expliquer qu’il devra faire des contrendus à Mateo chaque jour. Évidement, me protéger n(’est qu’une excuse pour épier mes moindres faits et gestes. cAu fond ça je l’ai toujours su. L’occasion de me faire sortir de mes gons était bien trop belle pour qu’il l’ignore… mais ça, c'est un point que j’éclaircirais avec Mateo quand l’occasion se présentera. Cette situation me fiche en colère mais quand, je relève les yeux et que mon regard croise celui de Tiziano ma rage s’apaise et les battements de mon cœur s’accélèrent. Ca présence m’apaise et me trouble aussi. Un contraste saisissant que mon esprit peine à comprendre et à analyser pour l’instant.

« Je comprends parfaitement Tiziano. » Il ne peut pas être la même lorsque nous seuls lui et moi et en présence de Alicia ou Mateo. Je le comprends oui, mais ça ne rends la chose plus facile à accepter ou à digérer. « La dernière chose que je veux, c'est te causer des ennuis ou du tors.  » Ma main viens se poser sur la sienne, mon regard trouve le sien et je lui adresse un sourire tendre. Qu’il est des comptes à rendre à mon mari m’emmerde profondément, mais je ne pourrais rien y changer. Il est son Don, et ainsi est faite la hiérarchie. Je sais et comprends parfaitement que ma fille et moi soyons des cibles de choix pour ceux voulant atteindre Mateo. Que l’on puisse vouloir s’en prendre à moi, je l’accepte, je comprends, mais la seule idée que l’on puisse vouloir s’en prendre à ma fille, cette délicieuse enfant au sourire délicieusement innocent, ça me fiche dans une rage folle.

« La seule qu’il devrait protéger, c’est Alicia. » Ma fille, c'est mon trésor, la seule âme en ce monde qui me donne chaque jour la force de me lever et d’avancer. Il se lève après avoir terminé sa tasse de café. J’ai l’impression d’encore ressentir la chaleur de sa main sous la pulpe de mes doigts. Je le regarde, ne pouvant détacher mon regard du sien. « Pour lui je ne suis rien de plus qu’une âme à tourmenter, je suis celle qui lui donne ses héritières, je ne suis rien d’autre.  Si je venais à disparaître, il se trouverait une autre femme. Je ne suis pas la bonne cible pour l’atteindre.  »

Est-ce que je pense ce que j’avance ? Je ne suis qu’un faire valoir et un incubateur pour ses héritièrs. Je ne suis pas irremplaçable et c’est exactement ce qui me fais craindre qu’un jour, le jour où il se sera lassé de moi, il veuille m’éliminer. Il pourrait, personne ne lui dirait rien.

Je me lève à mon tour, et m’arrête à quelques mètres de lui. Je lui promet de ne pas tenter de lui fausser compagnie. Je lui promets d’être “sage” ou du moins d’essayer. En prononçant ses mots un sourire espiègle anime les traits fins de mon visage.  Tiziano est une des personnes qui me connait le mieux, ou du moins, il connait la Chayra d’avant.

«  Je peux te désobéir si tu préfères alors… » Je fais un nouveau pas dans sa direction et m’arrête avec ce sourire amusé et malicieux qui éttire mes lèvres. « Parce que oui, tu as raison, je suis plus douée pour ça.  »

Je lui adresse un clin d’œil à mon tour. Une provocation ? Oui et non. Je ne ferai rien qui puisse lui attirer des ennuis. Il le sait.

« A l’époque il me suffisait de t’adresse un sourire, un clin d’oeil et de t’embrasser sur la joue pour que tu gardes pour toi mes petits secrets. Mais je doute que cette petite combine marche encore, n'est-ce pas ?  »  Je lui offre mon plus beau sourire et mes joues rosissent comme à l’époque bien malgré moi. « Matéo n’est pas mon père… et les conséquences seraient bien différentes. »
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