Jeux dangereux || Lorenzo & Chayra

Mateo est parti Dieu seul sait où, ça fait longtemps que j’ai apprit à ne pas lui demander ou il va. Parce que je ne veux pas savoir, et puis parce que moins nous nous confrontons, plus ma vie est facile. Enfin facile… il faut le dire vite. Le bonheur n’a jamais été de la partie. J’ai épousé cet homme parce que mon père l’a décidé, je n’ai pas eu le choix. Je suis passé de l’autorité violente de mon père à celle de Matteo, en somme je suis passée d’une cage à une autre sans espoir de liberté à jamais envisageable. J’appartiens à Mateo, et la conclusion de mes voeux de mariage aurait put être le même serment que prête les hommes de la Mafia à leur introduction : « J’y entre vivant et j’en ressortirais mort.»  J’aurais peut être du fuir quand j’en avais encore l’occasion, aujourd’hui la fuite n’est plus une option, pas plus que le divorce.

Je suis la femme que je dois être aux yeux de tous, belle, docile et soumise, dans l’intimité en revanche ma véritable nature reprend le dessus et je ne suis plus qu’une tornade Italienne faite de rage et de provocation. Au fond je crois que Mateo aime ça, que je lui résiste, je crois que ça le “distrait”. Il aime me rappeler à l’ordre et me menacer, il aime faire naître la crainte dans l’obscurité de mes iris avant d’imposer à mon corps un plaisir que je préférerais ne pas ressentir avec lui. Tout serait plus simple pour moi sans plaisir. La dernière foi, à l’instant même ou l’orgasme menaçait de m’emporter il me souffle à l’oreille pendant que ses doigts comprimaient ma gorge pour me faire suffoquer que la prochaine fois que je dépasserais les bornes il m’offrirait à Lorenzo… son bras droit. Mon coeur manqua un battement. Il n’oserait pas si ? Il aura suffis que mes iris plongent dans les siens pour que je comprenne qu’il est sérieux.

Je suis installée confortablement sur un fauteuil devant la cheminée crépitante entrain de lire un livre dans un déshabillé en satin ourlé de dentelle quand l’on frappe à la porte. Mes sourcils se froncent, je regarde l’heure. Il est tard et la nuit est déjà tombée. J’hésite à me lever mes les coups sourds reprennent, m’arrachant un sursaut. Mateo ? Non! Il ne frappe pas chez lui. On frappe encore. Je me lève, et resserre les pans du peignoir en satin autour de moi avant de me diriger vers la porte pour en ouvrir le lourd battant en bois.

« Lorenzo? Hai visto l'ora? Che cosa sta accadendo ? » (Lorenzo ? Tu as vu l’heure ? Qu’est ce qui se passe ?)

Mes paupières papillonnent de surprise, bien que la vision de cet homme ne soit pas non plus surprenante. Il est son bras droit et son meilleur ami. Je m’écarte légèrement pour le laisser entrer avant de refermer la porte derrière lui.

« Mateo non è qui. » (Mateo n'est pas là.)

Parce que c’est forcément lui qu’il vient voir non ? Pas sur ? Mateo aurait mis sa menace à exécution sans me prévenir ? Humm non, je ne crois pas, en revanche la présence de Lorenzo entre ses murs éveil en moi des idées que je devrais réprimer, mais l’occasion de rendre Mateo fou de rage est beaucoup trop belle.  Je m’avance jusque dans le salon, lui faisant signe de me suivre, mon parfum flotte dans l’air dans mon sillage. J’attrape deux verres à vin pour nous servir deux verres de ce crus prestigieux qui était entrain de décanter dans la carafe en cristal. Mes doigts s’enroule autour du pied fin des verres, je me tourne vers lui pour lui en tendre un.

«  Temo di sapere perché sei qui... Non pensavo che Mateo avrebbe messo in atto la sua minaccia così velocemente. » (J'ai peur de savoir pourquoi tu es là... je ne pensais pas que Mateo mettrait aussi vite sa menace à exécution.)

Oui, il m’a menacé de m’offrir comme une vulgaire putain, mais c’était qu’une ombre menaçant au-dessus de ma tête, il n’a probablement rien ordonné à bras droit vis à vis de moi mais est ce que mes paroles peuvent semer le doute dans son esprit ? Est-ce que ma tenue peut attiser son esprit ? Mon peignoir en satin c’est “malencontreusement” légèrement ouvert, dévoilant plus de mon anatomie que les convenances le permettent. Je porte mon verre à mes lèvres pour en boire une gorgée, mes iris demeurent plantés dans les siens, soutenant ce regard dur et froid que je lui connais. Mon assurance faiblit - en apparence du moins -, je suis entrain de jouer avec le feu d’attiser des démons que je ne suis pas certaines de pouvoir dompter une fois déchaînés.

« Entonces, ¿estamos ahí? Entrega a su esposa a sus hombres… » (Alors on en est là ? Il jette sa femme en patûre à ses hommes…)  Je le laisse penser que Mateo m’offre à lui comme un cadeau soigneusement emballé. Je fais un pas dans sa direction, amenuise la distance entre son corps et le mien, je suis à présent si proche que je peux sentir son souffle chaud effleurer la peau de mon visage. Je relève les yeux pour venir les planter dans les siens. «  Que así sea... Ya que mi opinión no tiene valor ante tus ojos de todos modos… » (Alors soit... Puisque de toute manière mon avis n'a aucune valeur à vos yeux…) Mes lèvres effleures les siennes, comme si je me résignais, et accepté une fatalité dont je ne veux pas.

Mateo n’est pas rentré ce soir, il ne m’a pas prévenu et j’ai du coucher notre fille sans lui. Elle l’a réclamé et j’ai dû lui promettre que papa viendrait l’embrasser dans son lit à son retour. Son absence ne m’inquiète pas outre mesure parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive. Je me surprends néanmoins à m’inquiéter sensiblement, je lui envoie un message pour lui demander où il est… qu’Alicia réclame son père.  Alicia… notre fille, mon trésor, elle est la seule à pouvoir animer ses traits d’un sourire franc et sincère, elle est la seule à faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en lui.

C’est Lorenzo qui vient frapper à notre porte à une heure pas conventionnelle du tout. Est-ce Mateo qui me l’envois pour me punir ? Le doute subsiste, il en est capable et m’en a fait tant de fois la promesse…  M’offrir en pâture à son meilleur ami et bras droit. Je m’écarte de l’embrasure de la porte pour le laisser pénétrer à l’intérieur. Je lui déclare que Mateo n’est pas là et son air inquiet à cet instant-là m’inquiète plus que je le voudrais. Que je ne sache pas où il est se trouve passe encore, Mateo ne rappel suffisamment souvent qu’il ne me doit rien, mais que Lorenzo doivent venir ici au si tard pour savoir où il se trouve ça craint !!

«  Come se fosse nel suo stile tenermi informato sulle sue azioni… » ( Comme si c'était son genre de me tenir au courant de ses faits et gestes… )

Autrement dit, Non, je n’en sais rien. Je l’entraine à ma suite jusqu’au salon où le feu crépite dans la cheminée. Sa visite n’a rien de courtoise, mais j’ai de bonnes manières, je nous serre ainsi un verre de bon vin Italien. Mon regard se pose sur Lorenzo qui est visiblement très préoccupé. L’occasion de chier dans les bottes de mon mari est trop belle, il ne lui a probablement rien ordonné à mon sujet, ou du moins, même s'il lui en a parlé, il n’est pas là pour ça ce soir, mais la simple pensée de voir la rage danser dans les iris de Mateo lorsqu’il saura que son cher Lorenzo m’a possédée sous son propre toit est trop tentante. Sans réfléchir plus loin que le bout de mon nez, je passe à l’attaque et décide de jouer avec des flammes que je ne saurais contrôler.

Il me confirme ce que je savais finalement déjà. Il n’est pas là pour moi. Je l’aurais deviné à sa mine soucieuse. Sa voix est froide et tranchante, je m’approche de lui, un sourire plein de provocation peint sur le visage. Quoi ? Je suis certaine qu’une part de lui aurait envie de me sauter, lui et Mateo partagent tout non ? Je me fiche bien de provoquer leurs colères, j’ai l’habitude de m’en prendre plein la gueule, je trouve une étrange satisfaction à rendre mon mari fou de colère. Le provoquer est ma seule arme, c’est la seule manière que j’ai  pour m’opposer à lui et lui résister. Le jour où je cesserai, c'est qu’il aura tué une part de mon âme. Le regard que darde Lorenzo sur moi et furieux, il semble animer par des démons que je ne suis pas certaine de vouloir affronter et pourtant je ne cesse de le provoquer.

« Lusingato? Sembri abbastanza sicuro di te stesso.  » (Flatée ? Tu sembles bien sur de toi.) Un sourire plein de provocation viens éttirer mes lèvres quand je viens ajouter ces paroles : «Sono sicuro che Mateo sarà felice di apprendere che sei un tiratore migliore di lui…   » (Je suis certaine que Mateo sera ravi s'apprendre que tu es un meilleur coup que lui… )

Chayra… tu joues avec le feu, tu t’abandonnes à un jeu bien dangereux. Provoquer des hommes de la trempe de Mateo et Lorenzo n’est pas une bonne idée, pourtant, c'est presque une seconde nature chez moi. Je suis proche de lui, si proche que je peux sentir son souffle chaud et furieux caresser ma peau. Un couinement m’échappe quand il attrape ma tignasse pour me forcer à le regarder droit dans les yeux, à affronter son regard sombre et plein de rage. Les mots qui me crachent à la figure me touchent bien plus que je veux l’admettre. Je clame haut et fort que je le hais, que je n’ai rien à faire de cet homme qui m’a passé la bague au doigt contre ma propre volonté, mais au fond, s'il devait lui arriver quelques chose, je serais probablement plus touchée que je veux bien l’admettre. Seulement, je ne suis pas disposée a dévoilée cette “faiblesse” à qui que ce soit.

« E allora ? Doveva succedere, giusto? » (Et alors ? Ca devait arriver non ? )

Je tente d’ignorer tant bien que mal cette inquiétude qui grandit en moi. Je refuse de me laisser aller, pas devant lui. Je préfère passer pour une garce insensible au sort de son mari et bourreau. Il me repousse brutalement tant et si bien que je manque de perdre l’équilibre. Il défait rageusement sa cravate, avant de foncer sur moi, passant cette dernière autour de ma nuque pour me plaquer contre lui. Mes paumes sa plaque sur son torse, tentant de prendre de la distance. En vain. Sa force étant nettement supérieure à la mienne. Avant que j’ai le temps de réagir ou de me débattre, il plaque ses lèvres sur les miennes, me dominant d’un baiser sauvage. Sa langue force le passage entre mes lippes tremblante pour venir danser avec la mienne, la domptant rageusement.  Je le force à rompre le baiser en mordant sa lèvre inférieur.

« Eppure avresti così tanti vantaggi da guadagnare dalla sua morte… » ( Tu aurais pourtant tant d'avantages à tirer de sa mort… )

Ultime provocation que j’aurais dû garder pour moi. Mes iris dardent sur lui des éclairs. La rage qui m’anime et folle. Les pans de mon peignoir son ouverts, laissant apparaitre mal silhouette fine et élancée vêtue d’un déshabillé fait de satin et de dentelle. Je ne tente pas de me cacher. A quoi bon ? Ce baiser impétueux me laisse aucun doute quant à ses intentions que j’ai moi-même provoquées.  La respiration rapide et irrégulière, je demeure contre lui, pressant mon bassin contre le sien. L’instant est mal choisi ? Je n'en ai rien à foutre.

« Se si scopre che è tua moglie che sta sbattendo in un angolo... mentre tu muori dalla voglia di lui… » (Si ça se trouve, c'est ta femme qu'il est entrain de se taper dans un coin... pendant que tu te ronges les sangs pour lui… )

Je devrais fermer ma gueule, mais les mots passent mes lèvres comme du venin. Mes lèvres sont encore gonflées et rougies par la virulence de son baiser. Mes iris se plantent dans les siens. J’esquisse un sourire

« Allora ? Cosa fai ? Stai scopando la sua puttana? Anche se forse sta morendo da qualche parte…  » (Alors ? Tu fais quoi ? Tu baises sa putain ? Pendant qu'il crève peut être quelque part… )

Je joues avec ses nerfs de manière délibérée… mais en prononçant ces paroles mon propre coeur manque un battement et se comprime dans ma poitrine. S’il devait ne pas revenir, je serais bien plus touchée que je veux bien l’admettre.

Est-ce-que savoir qu’il est potentiellement en danger m’inquiète ? Oui, mais je ne suis pas disposé à le montrer. Sa perte m’ébranlerais bien plus que je suis à même de me l’avouer même à moi même, je crois que je me suis attaché à mon connard de maris bien plus que j’aurai pus l’anticiper, mais le pire ne serait pas pour moi. Je refuse de devoir avouer un jour à ma fille que son père est mort, son monde tout entier s’écroulerai et ça je ne peux tout bonnement pas l’envisager. Alicia est la seule âme sur cette terre qui nous unis et nous rapproche, elle est celle pour qui nous donnerions tout deux notre vies sans la moindre hésitation.

Etre à ce point écarter de toutes leurs affaires alors que tout ce passe presque là sous mon nez me fou hors de moi. Je suis qu’un objet de déco faisant de la figuration. Ca me rends dingue. Lorenzo est froid et directif, la conséquence certaine de son inquiétude pour son boss et amis, mais ça ne m’empêche de déplorer qu’il me regarde avec tant de hauteur. Je l’invite néanmoins à entrer et boire un verre. Mes intentions ? Jouer et avancer mes pions silencieusement, montrer, prouver - à je ne sais qui d’ailleurs - que je ne suis pas aussi sage et inoffensive que l’on veut le croire. Je ne suis pas une oie blanche immaculé, j’ai mon caractère et mes zones d’ombres bien que tout le monde semble l’oublier. Le vin servi je m’approche de lui, provocante. J’ai parfaitement conscience de jouer avec le feu mais à cet instant précis je m’en moque éperdument. Je parviens sans trop de mal à semer le doute en lui et ça m’amuse énormément. Je pourrais comparer ses performances avec celle de Mateo. Je ne suis pas certaine que qui que se soit puisse rivaliser avec la fougue sauvage de mon mari, mais je crois que lire la colère dans ses iris quand je lui dirais que Lorenzo me baise mieux que lui serait jouissif.  

« Forse è quello che cerco… (Peut être que c'est ce que je cherche... ) »

Je devrais apprendre à fermer ma gueule et à ne pas provoquer des hommes comme eu et pourtant c’est plus fort que moi. Ce besoin de prouver que je ne suis pas la femme fragile et soumise qu’ils veulent que je sois. Non je suis plustôt du genre à sortir les griffes et montrer les dents. Lorenzo me choppe par la tignasse pour assoire sur moi sa force dominatrice. Je ne lutte pas. A quoi bon quand sa force physique est de toute façon bien supérieur à la mienne. Lui et moi nous échangeons des mots durs et pourtant d’une véracité douloureuse. La vie que mène Mateo risque de le conduire à sa perte, nous le savons tout les deux, le danger le guette… me guette… nous guette à chaque coin de rue.

«Che tu ci creda o no, non voglio che questo giorno arrivi più di quanto lo desideri tu. (Crois le ou non, mais je ne veux pas plus que toi que ce jour arrive.  )  »

Pourquoi ? Parce qu’une part un peut folle et obscure de moi tien à lui, mais c’set surtout pour Alicia. Elle a besoin de son père et le bonheur de ma fille passera toujours avant le mien. Sa cravate comprime ma gorge, me forçant à demeurer coller contre lui. Mes paumes plaquées sur son torse je tente de le repousser alors que que ses lèvres viennent dompter les miennes. Un baiser sauvage, sa langue force le barrage de mes lèvres et je me surprend à le laisser faire, laissant même ma langue audacieuse cajoler la sienne. Mes dents se referme fermement sur sa lèvres quand je m’aperçois de mon propre instant de faiblesse. Je le fais lâcher prise le fusillant du regard, les lèvres rougis et tremblante de ce baiser que j’ai un peut trop apprécié à mon goût.

Lorsqu’il me dit que lui et Mateo ont déjà baiser Anna ensemble, et que mon mari la baise même de manière régulière mes lèvres se pincent. Je déteste ce goût amère provoqué par une jalousie que je ne veut pas. Mateo jubilerai de me savoir jalouse et je m’efforce de rester de marbre, de rien laisser paraître. Un soupire de soulagement m’échappe néanmoins quand il me dis que des équipes sont à sa recherche. Je crois que je ne peux pas me résoudre à ce que la place à côté de moi dans notre lit demeure froide. Lorenzo me met en garde, me menace si j’avais la bonne idée d’éteindre son téléphone. Je soupire et lève les yeux au ciel d’exaspération.

Il ne me laisse pas loisir à lui répondre, il arrache mon peignoir qui vole dans les air, me laissant qu’avec mon déshabillé en satin. Il s’en lèche les babinnes comme un chien prêt à bondir sur son os. Il m’attrape par le poignet me tirant jusqu’au canapé avant de me forcer à tomber à genoux devant lui. La position dégradante me force à constater l’amplitude de son excitation. La bosse formé au niveau de son entrejambe me laisse deviner à quel point il a faim, et la position sans équivoque ne me laisse aucun doute quant à ses attentes. je relève les yeux, mon regard sombre affrontant le sien pendant que mes doigts s’affaire à défaire sa ceinture puis son pantalon qui tombe à ses chevilles. Je libère son érection de sa dernière barrière de tissu. Il veut que je le suce comme une chienne au aboie ? Bien. Ma langue est habile et je sais faire des merveilles avec, Mateo me l’a avoué plusieurs fois et pourtant il est avare en compliment. Un combat silencieux entre son regard et le mieu a lieu, je le provoque silencieusement avant de laisser lentement ma langue courir de la base de son sexe jusqu’à son gland avant de laisser ce dernier glisser entre mes lèvres. Lentement pour le frustrer un peu et aussi pour me faire désirer davantage mes lèvres entament de lent vas et vient, le prenant en bouche un peu plus profondément à chaque mouvement.

Je sens sa main se resserrer dans mes cheveux, témoin de son plaisir croissant. Cependant, je refuse de le laisser prendre le contrôle, gardant le rythme lent et tortueux. Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres quand je sens son impatience grandir. Ses gémissements sont une musique à mes oreilles, un signe de ma victoire dans cette lutte silencieuse. Je savoure chaque instant, chaque mouvement, chaque son qui s'échappe de ses lèvres. Tout cela, c'est mon œuvre, ma réussite. Je me sens puissante, en contrôle, et j'adore ça. Car qu’il le veuille ou non, et ce malgré ma position c’est moi qui est le contrôle, c’est ma langue, mes lèvres qui ont le pouvoir de lui offrir la jouissance qu’il attend.

Mais je ne suis pas naïve. Je sais que ce n'est qu'une bataille, et non la guerre. Lorenzo est un adversaire redoutable, un prédateur qui n'attend que le bon moment pour frapper. Je dois rester sur mes gardes, ne pas baisser ma garde. Je continue de jouer mon jeu, de mener ma danse. Je sens son corps se tendre, ses muscles se contracter sous l'effet de ma langue agile. Je peux presque sentir sa frustration, son impatience. Mais je ne cède pas, je ne lui donne pas ce qu'il veut. Pas encore.