Essayons de profiter de cette journée (Naé)

Je m'abandonne à lui, me laissant envahir par ses caresses et ses baisers. C'est comme si le temps s'arrêtait autour de nous, que rien d'autre n'existait que cette étreinte passionnée. Sa peau contre la mienne, m'enivre, m'apaise, c'est comme si nos corps s'accordaient parfaitement, comme s'ils avaient été créés pour s'entrelacer de la sorte. Je me sens transportée dans un monde où seuls l'amour et la passion existent. Ses mains qui parcourent mon corps sont comme des artistes dessinant des paysages de plaisir sur ma peau. Mes yeux se ferment, je me laisse submerger par la sensation d'être aimée et désirée, comme si j'étais la seule femme au monde.

Je veux lui donner tout ce que j'ai, lui faire découvrir chaque parcelle de mon corps, lui montrer comment me faire du bien et comment me rendre folle de désir. C'est comme si notre amour était une allégorie de l'union parfaite entre deux êtres, comme si nous avions été destinés à nous rencontrer, alors même qu'on se retrouve... Mais finalement c'est une nouvelle rencontre, puisque son esprit est vierge de notre relation. C'est fou, ça devrait m'empêcher de me fondre contre lui de cette manière, mais il n'en est rien. Il y'a une sorte de candeur et d'innocence dans son approche, que je trouve totalement insensée.

Je suis envahie par un romantisme et une douceur sans pareil, abattant les barrières du temps et de l'espace. Les battements de nos cœurs résonnent en harmonie, comme s'ils étaient destinés à battre à l'unisson. Et je lui souris, à califourchon sur lui, les cheveux cascadant devant mon visage. Je guide ses mains sur moi, soupire de plaisir sous ce contact chaud.

Je suis comblée, étrangement heureuse, je me sens pleinement épanouie, belle dans le reflet que me renvoie son regard. Quand il décrit les émotions qui le traversent je crois que je rougis avant de me pencher pour embrasser ses lèvres, avec une dévotion toute douce. Je sens son corps chaud contre le mien, nos peaux nues se touchant, se retrouvant et créant des frissons électriques qui parcourent le mien. Nos respirations s'entremêlent, nos souffles se mêlant dans une symphonie harmonieuse. Ses mains me caressent, m'explorant avec une douceur infinie, me faisant redécouvrir des sensations oniriques Je suis enivrée par ses gestes, par son odeur qui m'a tant manqué, par l'énergie qui se dégage de lui.

Je me sens emportée dans un tourbillon de passion et d'émotions indescriptibles. Les battements de mon cœur s'accélèrent, mon souffle se fait plus court, je suis à la fois effrayée et excitée par ce que je ressens. Mais son regard intense me rassure, me dit que je suis en sécurité avec lui, que je peux me laisser aller sans crainte. Mes hanches s'animent lentement, à l'encontre de la bosse majestueuse qui déforme son bas. Je frissonne à son contact et me cambre, pour l'approfondir avant de me laisser glisser à côté de lui. Je caresse doucement son torse avant de me redresser pour retirer la dernière barrière de tissu qui couvrait mon intimité. Je me rallonge toute proche de lui et me mordillant la lèvre inférieure je guide sa main de mon sein à mon ventre. Mes doigts entremêlés aux siens je viens trouver le creux de mon corps, que je caresse doucement. Me toucher ainsi, à travers ses doigts, ça a quelque chose de diablement indécent, mais aussi de torride et je gémis d'excitation, cherchant sa bouche de la mienne. Cette façon qu'il a eu de dire... "ma femme"... ça s'est inscrit en moi. Je ne saurais pas l'expliquer, mais ces mots sont venus ramper sous ma peau, cascader le long de ma colonne vertébrale... et allumer un feu d'enfer dans mon ventre. Le plus fou, c'est que ce mariage a été d'une étrangeté rare et qu'en fait, si pour lui c'est une première fois... il n'y en a pas eu tant d'autres. -"Sens toi libre de me toucher... d'explorer mon corps... tout entier." Le corps de... ta femme.

Je me sens terrifié, excité, mais également je me sens en confiance. J’ai l’impression que Naé m’offre sur elle un terrain d’exploration, de découverte et de douceur qui me conforte dans mes désirs. Je dois avouer que sa peau douce a comme une sensation de déjà vu sur mes doigts. La couleur de ses yeux me frappe. Je m’y noie et je crois que je viens de me souvenir de ma couleur préférée et de pouvoir, elle l’est. Mon cœur bat la chamade et Naé toute frémissante se frottant allègrement contre moi et se montrant d’une patience d’ange est en train de me faire complètement vriller. Je meurs de désir et d’envie. Je voudrais me retrouver en hâte dans son corps et réaliser ce que ça fait de faire l’amour parce que j’ai oublié ça et que Naé est une perfection faite femme. Tout en elle me plait. J’ai envie de lui montrer, de lui faire sentir que l’adore et que j’aime ce moment qu’elle me fait vivre. Que je veux tout essayer avec elle, que je la trouve sublime et plus attirante que n’importe quelle femme sur terre. Que j’avais piqué un playboy à mon frère plus jeune et qu'aucune de ces femmes ne lui arrive à la cheville en termes de beauté. Que ses seins sont les plus beaux de l’univers. Son regard m’écrase la poitrine. Sa bouche entrouverte qui soupire me fait fondre. Je me sens presque tétanisé et quand je lui demande comment je peux faire pour lui rendre les douces sensations qu’elle m’inflige, je l’appelle ma femme et je la sens presque se contracter à ces mots… On dirait que ça lui plait vraiment d’être mariée à moi. Alors pourquoi avoir enlevé son alliance ? Et moi ? Pourquoi je n'ai rien dit ? Pourquoi je suis parti ? Pourquoi elle n’était au courant de rien ? Quel sombre con suis-je ou étais-je pour lui faire un truc pareil ? Autant de questions dont je n’ai ni la réponse ni l’envie de répondre là tout de suite…

Naé me répond alors que je peux me sentir libre de la toucher, d’explorer son corps tout entier… Je frissonne à cette ponctuation et la regarde en rougissant. Je m’avance et la redresse sur moi, recalant ma bosse bien entre ses cuisses et une fois bien confortablement installé, je remonte deux mains brulantes et tremblantes sur sa peau pour venir agripper ses seins que je masse maladroitement en la regardant comme si je questionnais ma façon de faire ? Je me mords la lèvre et m’avance pour les embrasser. Le téton tendu m’attire. Il est tout dur. Je le caresse de mes lèvres avant de le guider dans ma bouche et de le sucer doucement, baladant ma langue dessus. Mes mains agrippent ses fesses et je la serre contre moi pour la sentir frotter mon sexe sous nos habits alors que je frissonne de sentir sa peau douce contre la mienne. Je tremble et dans un élan de désir fou et plus rouge qu’une tomate, je la soulève et la couche à ma place, venant sur elle en lui retirant sa culotte. Je la dépose sur le lit et regarde Naé nue devant moi, les cuisses ouvertes, le regard brillant et je meurs de désir. Je m’attaque à mon jean en hâte et je le défais, je commence à me déshabiller, mais je m’arrête en réalisant ce cours d’éducation sexuelle. Les rapports buccaux génitaux. Damon, mon copain de classe avait dit qu’il fallait lécher les filles entre les jambes, qu’elles adoraient ça… Je baisse les yeux et faisant une confiance absolue dans le jugement de Damon.

Je me penche sur Naé en vitesse et lèche son sexe sans savoir ce que je fais. Okay c’est bizarre non ? Je relève les yeux vers elle et recommence. Plus fort, plus vite et soudain ma langue passe les lèvres intimes de son sexe et je goute cette partie douce et légèrement salée qui me surprend et me fait sursauter. Mais Naé s’est crispée… Oh, c'est là que je dois… Je me penche et faufile ma langue contre cette zone et lèche doucement. Le goût est particulier, mais il ne me dérange pas vraiment. Par contre, j'espère que Naé aime même si je vais sans doute trop vite avec ma langue sans trop vraiment savoir ce que je fais avec elle…

Ses doigts tremblent légèrement lorsque j'entrelace les miens avec les siens. Je peux voir dans ses yeux une combinaison de désir et d'appréhension, signe que ce moment est tout aussi spécial pour lui que pour moi. Je guide doucement sa main le long de mon corps, lui faisant découvrir chaque courbe, chaque recoin qui me fait frissonner de plaisir. La tension entre nous est palpable alors que nos souffles s'accélèrent et que nos regards se cherchent avec une intensité grandissante. Je sens mon cœur battre la chamade, sachant que nous nous abandonnons à cette connexion charnelle, à cette fusion de désirs inassouvis.

Mes lèvres trouvent les siennes dans un baiser passionné, nos langues s'entremêlant avec une ardeur insatiable. La chaleur de son corps contre le mien m'envahit, réveillant une multitude de sensations enfouies depuis trop longtemps. Je me laisse aller à l'extase qui émane de cette intimité partagée, nous perdant tous les deux dans un océan de plaisirs enivrants. Il glisse les doigts sur ma peau, replace mon corps sur le sien et j'ondule doucement à la rencontre de cette bosse sous ses vêtements. C'est complètement étourdissant. Ses lèvres trouvent la pointe dressée de mon sein et je gémis doucement, perdant les doigts dans ses cheveux. Nos mains explorent avidement, explorant les contours de nos corps avec une tendresse infinie. Chaque caresse, chaque contact enflamme nos sens et nous rapproche un peu plus, sans que je ne comprenne vraiment comment. Je me laisse guider par l'instinct, par le désir ardent qui nous consume tous les deux. Je n'ai pas envie de penser, pas envie de continuer à me torturer l'esprit, j'ai besoin de me sentir vivante, simplement vibrante.

Dans un mouvement fluide, il me glisse sur le lit et s'allonge contre moi. En tout cas il s'apprête à le faire, mais il se fige une seconde. Mes doigts parcourant doucement son torse tandis qu'il me retire le dernier voile de tissu qui nous sépare. Le désir brûlant se lit dans mon regard alors qu'il me prend par surprise en venant glisser une langue brulante tout contre mon intimité. Je me crispe et je gémis en me tendant vers sa bouche. Le plaisir monte en crescendo, alors que sa langue se fait exploratrice et mon souffle se suspend au rythme effréné de cette caresse. Il y a une certaine maladresse dans son approche, mais il est tellement suspendu à mes réactions, qu'il trouve exactement comment faire vibrer mon corps en parfaite harmonie, répondant aux moindres frémissements de mon plaisir. Chaque souffle, chaque gémissement se mêle dans une symphonie sensuelle, amplifiant ma félicité et mon envie de lui.

Au-delà de l'acte physique, c'est une communion de deux âmes qui s'accomplit. Nous sommes liés par une connexion profonde, une intimité qui transcende les limites du temps et de l'espace. Chaque caresse, me fait vriller un peu plus et je me retrouve vite haletante, une main perdue dans ses cheveux, l'autre errant contre mon buste, torturant délicieusement les pointes durcies. Dans cet instant précieux, je me sens pleinement vivante, comme si ces derniers mois se dissolvaient, mes angoisses s'éteignent sous l'afflux d'endorphines et j'oublie tout ce qui n'est pas la délicieuse intimité de cette chambre. Nous nous abandonnons à cette passion dévorante, à cette intimité qui est en train de renaître autrement. Ni frontières ni tabous, seulement le feu ardent d'une passion qu'il a toujours su faire naître. Je suis sa femme, cette pensée dans ma tête en boucle, une volte apaisante, qui tente de me convaincre que tout ça n'est pas un rêve. Il est vivant... vraiment. Je n'ai pas tout imaginé. Il est vivant et il est... en train de me faire fondre de désir et d'extase et dans cet échange de plaisir alors que nous explorons ensemble une nouvelle sensualité, je me laisse aller à l'orgasme. Tout contre sa bouche en frémissant de tout mon corps, en crispations délicieuses. -"Dean... oh..." Je tire dans ses cheveux pour l'attirer contre moi et dévorer passionnément sa bouche. Empêche moi de penser... empêche moi d'avoir peur. Je le veux tellement fort, j'enroule mes jambes autour de ses hanches et me cambre à sa rencontre, ma main se glissant contre son ventre pour venir lentement dans son boxer, trouver l'objet de mon désir et doucement caresser sa longueur.

Oh mon Dieu, je suis dans un lit en train de me déshabiller avec une femme belle comme un ange. Elle est superbe, elle est parfaite en tout point. Et je me dis que j’ai beau me souvenir de rien du tout, je suis décidément un avec des gouts fabuleux en matière de femme. Naé est à mon goût, je la trouve divine et délicieuse et j’avoue qu’elle parvient à me mettre en confiance. Je me sens tout gauche et j’expérimente des choses sans trop savoir si elles seront efficaces pour donner du plaisir à la jeune femme ou si elles sont cohérentes. Je détesterai faire un truc qui ne se fait pas en matière de sex. Merde je n'y connais rien du tout moi. Je tente de calmer le feu dans mon cerveau et dans mon corps. Naé vient de me dire que je pouvais expérimenter des choses sur elle alors, je vais essayer. Je la couche et me souvenant de discussion de préado, je me mets à lécher le sexe de la jeune femme. C’est presque bizarre et le gout me surprend, mais pas autant que la réaction soudaine de la jeune femme. Son corps alangui s’est crispé de plaisir sous ma caresse. Je la regarde et recommence, essayant de reproduire l’effet. Puis je tourne un peu autour et ne trouvant pas la même réaction de ce côté-là de son sexe, je reviens au point qui fonctionne. Nouvelle réussite. Je souris, c’est presque amusant de me dire que ma langue est capable de la faire sursauter comme ça et gémir. C’est amusant et merveilleux, je trouve. Je suis comme un marionnettiste, mais avec ses soupirs… Je continue de la dévorer des yeux. Cette femme, c'est ma femme et elle me laisse la regarder toute nue alors, je le fais et je me gorge des courbes de son corps. Je me gorge de cet instant parfait et magique. Ses yeux clairs sublimes me fixent alors que je rougis de soutenir son regard, pourtant j’adore ça. Je me sens écrasé par sa beauté et sa tendresse qu’elle pose sur moi. Je réalise que cette femme m’aime. Qu’elle est chamboulée par mon retour et que pour autant ce regard qu’elle me jette est dingue de douceur et d’amour. Je me sens aimé et désiré. Je me sens beau et fort malgré mes lacunes et mes craintes. Je réalise que je suis son mari et que je veux être à la hauteur. J’ai peut-être pas été le plus chouette de tous mais si on fait l’amour, c'est qu’on est censé être encore amoureux non ? Alors, je veux la mériter et lui faire voir que je suis capable d’être mieux que le moi d’avant ?

Décidé et plein de bonne volonté, je ferme les yeux pour me concentrer sur mes gestes. Je promène ma langue sur elle, jouant sur les sensations de son corps qui réagit à mes caresses. Je débusque son plaisir dans les recoins brulants de son intimité avant de venir ajouter un doigt me disant que pour faire l’amour, on doit entrer par là et que mon doigt certes plus petit que mon sexe doit pouvoir être agréable ? Je mime un va et viens lascif et doux continuant de lécher son sexe, mais ce n'est pas facile avec mon doigt dans son corps. Alors, je remonte et joue sur la bille de chair avec ma langue, agitant ma langue dessus encore et encore. Je sens alors son bassin bouger et ses mains me guident. Je me laisse faire la laissant me guider sur elle pour lui donner du plaisir. Ses soupirs sont plus fort, plus rapprochés. Elle se crispe et serre mon doigt en elle. Ses jambes tremblent et elle me tient plus fort. Je suis presque surpris et intimidé alors qu’elle se cambre et se met à geindre lascivement de plaisir durant de longues secondes où je la regarde éberlué de ce spectacle intense, démesuré et étourdissant avant qu’elle ne tire mes cheveux en m’appelant pour me remonter. Je remonte, je veux m’essuyer la bouche, mais son baiser me cueille et rougissant, j'y réponds, mêlant ma langue à la sienne plus naturellement cette fois. J’ai l’impression que c’est plus naturel de l’embrasser. Elle m’attire encore et enroule ses jambes autour de moi.

C’est cette sensation qui me fait un effet étrange. Sa manière de serrer les jambes autour de ma taille comme elle vient de faire… ça me donne cette sensation de déjà vu que je cherche et que je ne trouve nulle part. Alors qu’elle me tient contre elle, sa main saisis mon sexe dans mon boxer et l’en extrait tout raide et tout solide. Je rougis en coupant le baiser. Mince, elle a déjà dû le voir et le toucher et… Plus encore… Mais moi, je suis novice et qu’une femme me touche alors que je suis dans cet état. C’est intimidant. Je la regarde en souriant, amusé de tout ce que je découvre.

« J’aime bien… »

J’aime bien tout ce qu’on fait, j’ai la faire gémir avec ma langue. J’aime la voir nue. L’embrasser. La sentir tenir mon sexe tout raide dans ses mains. C’est étourdissant de faire ces choses et cette femme est parfaitement divine et merveilleuse. J’aime ses yeux, son visage, ses cheveux, ses seins, son corps, son caractère. Je suis le mari le plus chanceux du monde. Je rougis avant de baisser mon boxer tout ivre de désir.

« … Je… On peut… Le faire ? »

Mon toucher provoque un frisson dans son corps, et je sens le désir monter en lui, tout comme il agite en moi des flots de sensations que je croyais à jamais perdues. Ses gémissements s'entremêlent avec les miens, créant une symphonie de plaisirs partagés. Chaque caresse, chaque mouvement est guidé par une passion dévorante qui nous enveloppe et nous transporte au-delà des limites de la réalité. Je sens mon corps réagir avec force à chacune de ses attentions, mes muscles se contractant sous ses doigts, mon souffle s'accélérant dans un rythme effréné, alors qu'il embrasse à pleine bouche ma féminité. La tension sexuelle qui nous enveloppe devient insoutenable, et nous nous abandonnons totalement à cette extase, sans penser à rien d'autre qu'au plaisir qui nous unit. En tout cas, je suis bien en peine de penser, et je crois que c'est ce que je peux me souhaiter de mieux.

Ses mouvements deviennent plus intenses, plus frénétiques, répondant à mes désirs comme s'il était capable de les pressentir. Je me perds dans cette danse passionnée, cherchant à combler chaque désir, chaque besoin, ondulant lentement des hanches alors que l'orgasme dévore mon ventre. Je le tire finalement à moi, pour que mes lèvres trouvent à nouveau les siennes dans un baiser vorace, mêlant nos souffles et nos langues dans une fusion enivrante. Le feu qui brûle entre nous ne fait que s'intensifier, et je sens que nous approchons du point de non-retour quand je touche son sexe et qu'il me dit aimer ce contact. Nos corps s'entrelacent dans un mouvement parfaitement synchronisé, comme si cette étreinte était restée encrée en chacune de nous. Mes mains caressent doucement cherchant son excitation, attisant son envie. Des vagues de plaisir déferlent en moi, j'ai le souffle court et j'écrase ma bouche sur la sienne, emportée dans un tourbillon d'émotions intenses.

Quand ce baiser se suspend un instant il se libère de son boxer et rougissant comme un adolescent il me demande si... on peut le faire. Je happe ma lèvre inférieure de ma langue et y referme férocement les dents avant d'acquiescer doucement de la tête. On peut... on va... on doit ! Est ce qu'on doit vraiment? Peut être pas. Je ne veux pas songer au fait que je profite honteusement de cette alchimie entre nous, alors même qu'il ne sait plus qui il est.

L'orgasme m'a submergée, m'emplissant de sensations indescriptibles, tant les mots sont fades à côté de ces cimes éclairées par le divin. L'abandon à cette explosion de plaisir, perdant tout contrôle, la fusion du corps et de l'âme dans une étreinte brûlante. La jouissance annihile mes craintes, m'élevant au dessus de tout ce qui n'est pas la douceur de sa peau. Un niveau supérieur, où le temps et l'espace semblent s'effacer.

Je l'attire à moi, l'embrasse plus tendrement. Murmure contre sa bouche -"Seulement si tu as envie que je sois à toi." Pourtant enlacés, nos souffles se mêlant dans le silence qui suit cet instant magique, je le guide, le présente tout contre l'humidité brulante de mon fourreau. La tendresse, l'emporte sur ma fougue, quand je bascule lentement le bassin pour le faire délicatement s'enfoncer en moi. Mon souffle se suspend et j'ai ce sentiment enivrant de plénitude qui roulent sous ma peau et emplit mon cœur meurtri. Cet acte d'amour physique est bien plus qu'une simple satisfaction de désirs charnels, c'est une célébration de notre connexion profonde, en tout cas à mes yeux. Mes mains rampent contre sa peau, caressent ses fesses, remontent en suivant les lignes de son dos et s'abandonnent sur ses joues.

Je caresse doucement son visage, admirant la lueur de bonheur qui brille dans ses yeux. Je crois que je lui murmure des mots doux, retenant pourtant les promesses qui fleurissent sous mon crâne, contenant un peu de mon trouble mais scellant notre lien dans mon corps d'une manière indélébile. Je suis unie à lui, corps et âme, envers et contre tout et c'est... ce lien, la puissance de ce lien qui nous guidera sur notre chemin, quel qu'il soit. Je réalise que c'est une renaissance, un renouveau évanescent au parfum d'interdit. Et je ressens le besoin de vivre cette expérience encore et encore... Je bouge tout doucement, mon bassin impulsant un rythme d'une douceur affolante, un rythme qui cherche à lui offrir le contrôle, sur moi, sur la profondeur de nos ébats, sur ... moi... Aussi simple et fou que ce soit.

Je suis noyé dans un océan de douceur et de passion. Je suis en train de (re)découvrir les joies du sex. Comme je ne me souviens de rien, j’ai envie de dire : « ouais enfin ! » le souci étant que nous avons déjà fait ça, mais que je n’en ai aucun souvenir. Mis à part ce moment où sa manière de nouer ses jambes autour de ma taille fut un instant de délice qui me laissa cette étrange et douce impression de « déjà vu » Naé est époustouflante de beauté et son regard, ses sourires, ses joues légèrement rougies, ses cheveux légèrement en bataille et son corps de déesse font que je suis complètement transi de désir à chaque fois que je la regarde. Bienveillante, douce, rassurante, elle me met en confiance même quand elle me déshabille et saisit mon sexe tout raide. Je découvre tout ça et c’est clairement merveilleux. C’est comme découvrir le goût du sucre alors qu’on ne l’avait jamais senti. Je réalise que je l’ai fait jouir. Moi, j’ai fait jouir une femme, ma femme. C’est immense comme sensation. Mais rapidement, je réalise que moi aussi, je veux sentir ça. Je veux sentir mon sexe dans le sien… Je lui demande si nous pouvons le faire ? Et elle me répond « seulement si tu as envie que je sois à toi » je rougis immédiatement jusqu’au bout des oreilles.

« Oui !! Oui, je veux oui !!! »

Je réalise alors mon cri du cœur et tente de déglutir même si j’ai soudainement la sensation que la salive a quitté ma bouche.

« Heu oui… Je veux que tu sois à moi… En plus on est mariés non ? Tu es… Ma femme… »

Oh mon Dieu, c'est tellement bizarre et beau à dire… Je sens des picotements partout dans le corps et dans mon ventre, ça tourne agréablement. Ma femme. Naé est ma femme. Cette femme sublime et parfaite c’est… La mienne… Mon Dieu, j'ai tellement de chance. Je l’embrasse tout ému et tout excité alors qu’elle me guide sur elle. Elle prend mon sexe et alors que je continue de l’embrasser, je sens qu’elle me glisse contre elle. Oh mon Dieu ça y est ! Ma première fois… Enfin non… Enfin si enfin bref… On s’en fout. Mon sexe touche le sien et soudain, je sens que je rentre. Oh mon Dieu, je rentre. Je sens la douceur et la chaleur de son sexe, c’est tout mouillé et brulant et tellement doux ! Tellement doux, c’est absolument incomparable comme sensation. Je tremble alors que je me retrouve entièrement dans le corps de ma femme. Je coupe le baiser pour suffoquer de plaisir.

« Oh mon Dieu… Oh… »

Je recule le bassin et doucement, je me met à onduler contre elle. Cette sensation mon dieu. C’est dingue… Je suis en train de faire l’amour à Naé. Je sens mon sexe qui glisse dans le sien. C’est magnifique et délicieux. Naé me regarde dans les yeux en tenant mon visage. Je sens mon ventre se crisper de plaisir. Je bouge et c’est divin. Mon dieu c’est tellement … BON !!! Je pousse un cri de surprise et me contracte de tout mon corps. Non ! Pas déjà… Je… Non… Oh Non je n’ai pas de protections !!! Je vais lui faire un bébé !!! Non c’est trop tôt !!!

« Naé je… Haaaaaaaaaan »

J’ai soudain le réflexe de reculer et agrippe mon sexe qui explose. Je me mets à arroser le corps nu de Naé avec ce liquide blanc que les garçons expulsent quand ils ont du plaisir. Je jouis sur elle, le corps tremblant, suffocant si vivement que je peine à parler. Je tremble et c’est divin, mais je suis incapable de m’arrêter.

« Pardon… Pardon… »

Je finis enfin d’expulser cette jouissance folle. Mon Dieu que c’est bon de faire l’amour, mais je l’ai toute salie. Je rougis à la fois charmé sans comprendre pourquoi de cette vision de ma femme toute salie, et honteux d’avoir joui si vite et mal à l’aise de lui avoir tout mis dessus.

« Oh mon dieu pardon je… Je ne voulais pas te mettre enceinte… On aurait du mettre… Enfin on… Heu… Il nous faut des mouchoirs. Tu en as ? »

Je suis tout navré je veux rattraper mon erreur mais bordel que c’était bon… Je viens de faire l’amour ! Oh mon dieu j’ai salie Naé ! J’ai fais l’amour !!! Et j’ai failli la mettre enceinte ! C’était trop bon !!!! J’ai pas tenu 10 secondes !! Naé est magnifique !!! Vite un mouchoir… C’est tout ce qui me passe par la tête sans aucune logique ni sens. Je suis totalement enfiévré par toutes ces émotions et je suis en panique totale. C’est très fort, peut être trop. J’étais pas prêt. J’ai besoin d’un appuie… Mince je ne veux pas qu’elle se cache pour ce que j’ai fais…

Dans cette étreinte passionnée, je m'abandonne au désir le plus brûlant, qui existe sur cette terre, laissant nos corps s'unir dans une danse enivrante. Chaque mouvement est guidé par une connexion profonde, une fusion de nos êtres qui transcende les limites de la réalité. Je me perds dans ses caresses, ses baisers qui éveillent en moi des sensations oubliées. Mon corps vibre quand il se fond en moi et je me tord sous lui, les soupirs échappant à mon contrôle.

L'intensité grandit alors que nos mouvements s'accélèrent, répondant à nos désirs mutuels. Chaque contact, chaque échange de souffle est une symphonie d'extase partagée. L'orgasme le submerge, finalement et il se retire pour jouir, me recouvrant de son plaisir. Il est tout mal à l'aise et me murmure des pardons paniqués qui me font sourire. Les mots sont impuissants à décrire l'ampleur des émotions qui naissent en moi en ce moment.

Dans cet instant suspendus, nos regards se croisent, et je sais que je suis à lui autant qu'il est à moi. L'amour et la tendresse imprègnent mon regard. -"Je crois que..." Je souris sans oser lui dire qu'il aimait contempler mon corps marqué de sa jouissance. Je me contente de froncer le nez délicatement et de me redresser pour écraser ma bouche sur la sienne. Pour moi, ce qui vient de se passer, c'est bien plus qu'un acte charnel, c'est une communion de nos âmes, un lien indéfectible qui nous unit, mais je ne peux clairement pas lui dire un truc pareil, alors qu'il est amnésique...

Je l'embrasse avec douceur, murmurant contre ses lèvres. -"Tu viens juste de nous obliger à aller prendre une douche." Mon corps se meut en harmonie avec le sien, cherchant à lui offrir le contrôle, à lui montrer que je suis à sa disposition. Tout en l'entrainant avec moi. Mes mains parcourent sa peau, explorant chaque creux, chaque bosse, le retrouvant. Je me sens vivante, vibrante, comblée par cette intimité partagée.

Ce moment est une renaissance, des retrouvailles qui transcendent toutes les peurs et les doutes, j'ai l'impression d'avoir vaincu la mort elle même et c'est très étrange à ressentir. Nous sommes liés l'un à l'autre d'une manière indélébile, et je suis prête à galérer pour l'aider à retrouver ses souvenirs. Ma main trouve la sienne et je l'attire à ma suite. -"Ne me demande jamais pardon pour ça." Mes yeux brillent, je crois que je suis étrangement charmée par son manque de contrôle. Le sentir ainsi submergé, ça a quelque chose de terriblement innocent et... sexy en même temps. Alors oui, je sais que notre chemin sera semé d'embûches, que l'avenir est incertain, mais je suis prête à affronter tous les défis avec lui à mes côtés. J'ouvre la porte de la salle de bain et lui adresse un large sourire avant d'entrer dans la douche. J'allume l'eau et frissonne tout entière sous le jet glacé, avant que la chaleur n'arrive. Mon corps réagit, mes tétons se tardent d'autant plus fort et je couine doucement. Mes yeux retrouvent les siens, s'y ancrant avec force. -"Je crois que je trouve diablement sexy d'avoir effacé ta première fois par celle ci." Je me trompe peut être totalement, si ça se trouve il n'a rien oublié de ça et je vais passer pour la dernière des idiotes... mais c'est trop tard, l'idée a franchi mes lèvres. C'est souvent comme ça avec moi, je peux être une taiseuse, comme me mettre à débiter tout ce qui me passe par la tête sans le moindre filtre.

Où suis-je ? Quel est ce monde de délice dans lequel je viens de plonger subitement. J’en ai le vertige et je suis littéralement absorbé par la puissance de cette sensation. Est-ce possible de sentir une chose aussi intense et douce que ce que je vis en ce moment ? C’est étourdissant et sentir mon corps aussi tendrement accablé alors que je me noie dans les yeux parfaits de cette femme, c'est trop pour moi. Une sensation exquise me prend et me déchire le ventre. Je pousse un gémissement lascif et réalise ce qui est en train de m’arriver. Réalisant alors de quoi il s’agit, j’ai juste le temps de m’extirper de ce monde de douceur et de plaisir que son corps représente et je laisse exploser mon bonheur sur son corps. Je réalise soudain ce que je viens de faire et malgré le plaisir immense que j’ai ressenti et cette vision étourdissante et terriblement belle de Naé toute nue avec ma semence sur elle, je réalise que ça ne doit pas être très agréable de se faire arroser par un homme comme ça ? En plus j’ai manqué de la mettre enceinte… Oui, il va falloir me faire une petite mise à jour niveau contraception… Je suis tout désolé et lui demande pardon voulant dans un premier temps prendre le drap pour la nettoyer puis je me ravise. Je ne veux pas qu’elle se fâche encore plus si je salis en plus ses draps pour rattraper ma bêtise. J’ai tellement peur de lui avoir déplu de la voir se fâcher que lorsqu’elle sourit en m’embrassant pour me murmurer que je viens de nous obliger à prendre une douche, je reste un peu interdit. Elle se colle à moi et nous en met partout, mais ce n'est pas grave. Je réalise qu’elle est juste parfaite. Rougissant toujours, je laisse échapper ces mots.

« Je crois que je comprends maintenant pourquoi je t’ai épousée. »

Je rougis deux fois plus face à cet aveu sincère et spontané. Mais oui, je crois que je n’ai jamais vu une femme aussi douce, gentille, rassurante et belle. Et je crois que je suis encore loin d’avoir fait le compte de toutes ses qualités et ça me donne déjà le vertige. Elle me tire hors du lit pour me guider vers la salle de bain. C’est totalement fou de suivre une femme nue, ma femme à travers l’appartement. Je n'ai pas l’habitude de me balader nu, encore moins avec une femme. Enfin, je l’avais peut-être, mais j’ai oublié. Elle me demande de ne jamais plus lui demander pardon pour ça et je rougis en hochant la tête. Je crois que je n’assume pas encore de lui dire que j’ai aimé malgré tout. Je conserve cette petite gêne encore un peu. Mon Dieu, je viens de faire l’amour et je viens de retrouver ma femme et je suis juste dingue des deux. C’est étourdissant pour moi ce qui vient de se passer là et je suis encore tout ému et chamboulé quand nous entrons dans la salle de bain. Naé s’avance la première et s’envoie l’eau dessus directement. Froide puis chaude, car je sens des gouttes. Elle se tourne et nettoie mon « œuvre » alors que ses seins pointent délicatement vers moi. Je rougis en la regardant alors qu’elle me dit qu’elle croit trouver diablement sexy d’avoir effacé ma première fois pour celle-ci. Je rougis et m’approche d’elle.

« Confidences pour confidences, c’est une des choses dont je n’aimerais pas me souvenir juste pour que ce qu’on vient de faire soit ma première fois. »

Je souris rouge comme une tomate et m’approche d’elle encore. Je rentre sous le jet d’eau et l’embrasse sur la bouche, frissonnant de pouvoir la regarder, la toucher, la caresser autant que je le désire et sans me soucier de rien du tout. Je finis par la regarder dans les yeux et la regarde longuement avant de lui dire.

« Ça t’embête si je te serre fort contre moi ? J’en ai très envie. »

Je n’ai plus certains codes et si les envies sont là, je ne sais pas encore trop ce que je peux me permettre ou non. Je suis un peu égaré dans ma propre histoire et si je trouve que ma vie prend un tournant merveilleux grâce à elle, je dois avouer que je suis totalement rassuré de savoir par que bout, je dois prendre cette nouvelle vie. Je reste un moment sous l’eau à la serrer contre moi, savourant le contact de son corps nu contre le mien quand je finis par lui demander un peu gêné.

« Tu heu… Tu sais si c’est normal que… Je n’ai toujours pas… »

Que mon érection toujours présente qui presse contre son ventre soit toujours aussi vive ? Je ne suis pas expert, mais quand on se tripote nous les garçons après le plaisir ça retombe. Et là ça reste. C’est un peu déconcertant…

Cette phrase qui franchit ses lèvres, me fait battre le coeur plus vite. La spontanéité de ces mots, ça me sidère complètement. Je le masque comme je peux en souriant et en le guidant vers la salle de bain. Que pourrais je répondre? Que j'ai rêvé des mois de l'entendre me dire un truc pareil? Quand notre mariage n'était qu'un mariage d'apparence? Je ne comprends toujours pas ce qui nous a mené là, et maintenant ces informations sont perdues dans les méandres de sa mémoire défaillante. C'est barge à penser. J'ai aimé cet homme, jusqu'à la déraison, j'ai souffert de sa prise de distance, puis atrocement de son absence... et voilà que je vibre en sa présence... Il est lui, tout en étant autre. Ce qui me perturbe et... me charme tout à la fois. C'est barge... oui je sais que je l'ai déjà dit, mais c'est un peu le bordel sous mon crâne.

Son regard s'illumine d'une lueur douce et taquine. Il me rejoint sous la douche, laissant l'eau chaude caresser nos corps et il se fond contre moi. Je souris en l'entendant me dire qu'il aimerait aussi que ça reste gravé en lui comme une première fois. Les gouttes glissent le long de nos peaux, emportant les reliquats de son plaisir alors que sa bouche se pose sur la mienne. Quand il abandonne ce baiser c'est pour me livrer la phrase la plus mignonne que j'ai jamais entendu et je sens les larmes me monter aux yeux. Mon sourire s'élargit et je hoche doucement la tête en nouant les bras autour de ses hanches pour me serrer contre lui. Ses bras se referment et je me sens... chez moi.

Son contact réchauffe mon cœur, effaçant toutes mes inquiétudes, évaporant mes craintes au profit d'une détente délicieuse. Quand sa voix résonne à nouveau, je ne peux m'empêcher de sourire et le tire doucement en avant, mon dos se plaquant au mur, nos corps se rapprochant encore plus étroitement. Les frissons parcourent ma peau lorsque je lui dit -"Il semblerait que tu ne sois pas encore rassasié de ta femme." Je me voulais sensuelle et assurée, mais ma voix trahit surtout mon propre désir, basculant dans un rauque rare.

Le temps semble s'arrêter alors que nous partageons ce moment d'intimité, chaque sensation, chaque souffle échangé nous rapprochant davantage. Je pars de son cou, remonte la ligne de sa mâchoire et j'échoue sur ses lèvres. Un baiser tendre qui pourtant devient vite plus profond, plus fiévreux, mon corps désireux de s'abandonner à une danse sensuelle et brûlante. La douche devient un refuge, un endroit où je peux laisser libre cours à mes émotions, ce qui n'est pas advenu depuis bien longtemps. Mes gestes deviennent plus audacieux, plus intenses, mes doigts s'enroulant contre cette virilité toujours fièrement érigée. Une caresse lente et douce, mon pouce effleurant son extrémité veloutée. Nos soupirs se mêlent et se confondent dans l'air chargé d'électricité. Je me sens vivante, connectée à lui d'une manière inexplicable, toujours aussi puissante...

Alors que l'eau continue de couler sur nos corps enchevêtrés, je me perds dans ses yeux, m'abandonnant totalement à lui. Nos regards se comprennent sans avoir besoin de mots. Je murmure doucement : -"Ce qui je te l'avoue m'arrange beaucoup, parce que j'ai... j'ai diablement envie de toi." Mon corps le lui chante aussi, en caresses de ma main, mais aussi par ma jambe qui remonte le long de la sienne pour se loger contre sa hanche. -"Tu me rends insatiable."

C’est tout nouveau pour moi. J’ai oublié toute ma vie depuis mes 12 ans. Le monde a changé, j’ai changé et pourtant je ne suis pas cet homme dont j’ai l’apparence dans le miroir. Je me suis bloqué vers 12 ans en termes d’informations et de vie et là, j'en apprends toujours plus. Ce matin alors que je voulais lire ce livre que j’ai… Merde que je réalise avoir oublié au café où j’ai rencontré cette femme… Ce matin justement, j’étais encore un ancien soldat amnésique et je tombe sur une femme sublime et un peu agressive qui me dit être ma femme. Je la suis, je me retrouve ici et je viens de faire l’amour pour la première fois de ma vie « dont je me souviens ». Cette femme est ma femme. Elle rivalise de douceur avec moi et mon dieu… Elle vient de faire l’amour avec moi et l'on se dirige vers la douche tout nue pour nous laver. Mon Dieu c’est tellement trop bien d’être marié !!! Non, je corrige. C’est être marié avec elle qui est trop bien. Ce qui me fait comprendre pourquoi j’ai voulu qu’elle m’épouse, mais pas vraiment cette lettre que je lui ai donnée. Ni tout ce qui s'ensuis. Je suis tellement désolé de ne pouvoir lui donner mes raisons parce que je ne m’en souviens pas… C’est un grand vide et j’ai l’impression que rien ne va revenir. Mais visiblement, je suis son mari et elle ne semble pas vouloir que ça change. Ce qui m’arrange assez parce que sans que je m’explique pourquoi, mon cœur est tout étrange en sa présence. J’ai envie de la toucher, de la regarder nue… Je réalise d’ailleurs que j’ai détesté la voir pleurer quand on se parlait et que je faisais remonter en elle des tas de souvenirs. Je me doute que ça a dû la chambouler pas mal. Un an qu’elle me pensait mort. Elle a dû me pleurer et à peine le deuil terminé, je reviens dans sa vie sans me souvenir de rien du tout.

Mais alors que nous sommes dans la douche, je suis surpris des réactions de mon corps, de mon cœur et de tout ce que je ressens en moi à cet instant. J’ai envie, j’ai besoin de la serrer contre moi, de sentir sa peau contre la mienne, son cœur battre contre le mien naturellement, elle me laisse la serrer et la sensation de son corps nu et mouillé contre le mien est étourdissant. Je savoure longuement cette sensation avant de réaliser que contrairement aux quelques fois ou j’ai récemment essayé de me donner du plaisir avec ma main, mon sexe restait étrangement raide en sa présence. Je me maudis de mon inexpérience en la matière, ou plutôt de mon expérience oubliée et lui demande si c’est normal que je sois toujours en état de plaisir ? Avec un sourire rieur, elle m’explique qu’il lui semblerait que ça veuille dire que je ne suis pas encore rassasié de ma femme. Parce que c’est possible d’être rassasié d’elle ? Sincèrement ? C’est possible ? Y’a pas une zone de son corps nu qui ne me donne des désirs fous ! Elle se met à m’embrasser le cou et le visage et se colle contre moi. Je ne sais plus quoi faire alors, je la laisse faire et soupire. Mince c’est dingue ce qu’elle fait avec sa bouche… Ses doigts caressent mon sexe et me donnent des tremblements délicieux et des sensations exquises. Et tout ça juste avec ses doigts !!! Elle en sait tellement des choses… Elle remonte son regard dans le mien et m’avoue que ça l’arrange que j’ai encore envie d’elle parce qu’elle a diablement envie de moi. Je rougis de plaisir alors qu’elle rajoute que je la rends insatiable. Je me mords la lèvre et réalise que c’est pas terrible qu’il faut que je puisse satisfaire ma femme ! Je me dis qu’on pourrait se sécher et rapidement courir vers le lit et que là j’arriverai peut-être à tenir plus longtemps que 10 secondes et… Non attends. On n’a pas de lit dans la douche on ne peut pas faire l’amour encore. Par contre, je sais ce que je peux faire pour la satisfaire.

« Attends laisse-moi essayer… »

Je l’embrasse, la repousse un peu avant de rougir et de poser mes doigts entre ses jambes et peinant à trouver l’entrée de son sexe ou la petite bille de chair qui avait eu tant d’effet sur elle, je caresse son sexe sans vraiment comprendre ce que je fais et sans parvenir à faire changer son regard d’état. Non ! Je suis son mari, je dois y parvenir ! Je dois la satisfaire. Je réfléchis un instant et réalise que c’était ma langue. Je tombe à genoux devant elle et posant mes mains sur ses jambes nues, je pose ma bouche sur son sexe. Je l’embrasse et donne des coups de langues et en remontant je trouve la bille de chair. Enfin ! Je me mets à la lécher réalisant que c’est excitant de lui faire ça en la regardant par en dessous… Elle est magnifique, je suis l’homme le plus chanceux du monde.

Dans un élan de tendresse infinie, nos corps se rapprochent, nos bras s'enlacent avec une douceur presque céleste et je pousse un long soupir. Un câlin qui transcende les mots, où nos cœurs battent à l'unisson, échangeant des promesses silencieuses qui me font du bien. Je sens sa chaleur enveloppante contre moi, sa présence réconfortante qui apaise toutes mes inquiétudes. Nos souffles s'entremêlent, doux et réguliers, comme une mélodie paisible qui berce nos âmes. Et puis sa candeur me fait sourire, quand il s'inquiète de ne pas redescendre de nos ébats. Puis, dans une délicatesse exquise, il effleure ma peau de sa bouche, laissant des baisers légers comme des plumes sur mon cou, me tirant de petits soupirs. Chaque contact fait frissonner mon corps, éveillant en moi des sensations intenses et délicieuses et il me dit de le laisser faire... de le laisser essayer et je me contente de m'abandonner. Je recule, un peu, pour trouver l'appui du mur, alors que ses doigts viennent chercher mon intimité. Son regard scrute le mien, attendant quelque chose, sans que je ne comprenne quoi.

Il ne m'en laisse pas le temps, se laissant tomber à genou devant moi. Sa bouche trouve mon sexe. Ses lèvres parcourent chaque centimètre de ma peau, traçant un chemin de désir brûlant. Je me laisse emporter par ses caresses, abandonnant toute retenue, me laissant guider par l'élan irrésistible de la passion. Les frissons se propagent le long de ma colonne vertébrale, ma respiration s'accélère, témoignant de l'excitation grandissante qui me consume. Ses mains posées délicatement sur mon corps me semblent d'une précision envoûtante, éveillant chaque fibre de mon être à l'extase. Chaque parcelle de peau qu'il touche semble brûler. Chaque caresse, chaque mordillement suscite en moi une vague de plaisir électrisante, me rapprochant toujours plus près du paroxysme du plaisir. -"Deaan... oh... dean.. je..." Suis totalement incapable de parler, alors même que tout fuse sous mon crâne à une vitesse folle. Dans ce moment de pure intimité, je me laisse aller entre les bras de mon amant, de... mon mari. Mes sens en éveil, mon corps en déroute. Son regard brûlant rencontre le mien, rempli d'un désir ardent et d'une forme de dévotion totale. Mes mains se perdent dans ses cheveux, tandis que ses lèvres effleurent encore doucement ma bille de plaisir, laissant une traînée de frissons électriques sur ma peau.

Lentement, il embrasse ma féminité avec une délicatesse infinie, comme s'il prenait le temps de savourer chaque centimètre de mon corps, sa langue taquinant ma peau, suscitant des sensations délicieusement érotiques. Mon souffle s'accélère, mon corps s'embrase, une décharge de plaisir intense m'envahit. Son souffle chaud contre ma peau sensible me fait frissonner. Les caresses de sa langue sont d'abord légères, comme des papillons posés sur une fleur délicate, puis elles deviennent plus audacieuses, plus intenses. Chaque mouvement de sa langue, chaque succion délicate, fait vibrer mon être tout entier. Je me perds dans un tourbillon de sensations divines, mon corps réagissant avec une réceptivité amplifiée à chaque caresse prodiguée. La montée du plaisir est lente, mais irrésistible, une vague de chaleur qui s'élève en moi, enveloppant mon corps de délices inouïs. Les ondes de plaisir se propagent, électrisant chaque nerf, chaque recoin de mon intimité et bientôt je suffoque. Chaque contact, chaque pression de sa langue, me rapproche du bord du précipice, où l'extase ultime m'attend.

Les sensations sont indescriptibles, un mélange de douceur et de passion, de caresses délicates et de mordillements plus affirmés. Je me perds dans le rythme hypnotique de ses mouvements, mes gémissements se mêlant aux murmures de plaisir qui s'échappent de ses lèvres. -"Putaiiiin." Chaque instant est une explosion de sensations, un feu d'artifice de plaisir qui m'embrase de la tête aux pieds. Mon corps s'arc-boute dans une tension exquise, mes mains cherchent à s'agripper, sans le pouvoir, sur la paroi dans mon dos, je tremble, prise dans une extase indicible. Et finalement, l'orgasme m'enveloppe, une vague déferlante de béatitude qui me submerge, m'emportant vers des sommets où rien n'a d'importance. Dans cette communion sensuelle, je suis transportée dans un univers où le temps s'arrête, où seules les sensations intenses et le lien profond entre Dean et moi existent. C'est un instant de pure magie, où mon corps et mon âme se fondent en une parfaite harmonie, me baignant dans l'élixir ineffable du plaisir suprême. Je mets quelques instants à me reconnecter au réel, tremblante, les cuisses agitées de petits tremblements. -"A mon tour..." Je veux le rendre fou, à mon tour. Je plante les yeux dans les siens et lui tend la main, pour l'inviter à se relever. Je viens immédiatement m'enrouler à lui, l'embrasser avec passion, glissant les doigts dans ses cheveux, le plaquant voracement à moi. Mon corps est en feu ! Je suis le feu ! Il a déclenché un brasier qui est en train de bouleverser les contours du monde. Ma bouche erre de la sienne à son cou, et descend en serpentant le long de son torse. Je m'agenouille à mon tour et les yeux débordants d'envie je tire une langue envieuse qui se darde sur sa toute sa longueur, pour s'enrouler autour de son gland. J'y referme les lèvres, creuse les joues et l'enfonce doucement au creux de ma bouche, me délectant de voir son ventre se contracter.

Cette femme me… Bouleverse. Elle me fait découvrir des choses. Elle est belle, elle est douce, elle est merveilleuse, je réalise que si j’ai été amoureux d’elle, je suis en train de retomber fou d’elle également. Je crois que cette femme a décidé de faire battre mon cœur très vite et très fort et j’aime vraiment ça. Je la contemple avec des yeux affamés d’amour et de tendresse. C’est étouffant comme sensation. Elle est nue et ne se dérobe pas à mon regard. L’eau nous coule dessus et je peux contempler les petites gouttes qui parsèment son corps étourdissant. Je viens de lui faire l’amour et j’ai la sensation qu’elle n’a pas pu avoir sa part de plaisir dans l’échange et que la partie où je l’ai caressé de ma langue était bien plus intéressante pour elle. Cette pensée amène ma détermination à lui rendre de la douceur. Cette femme me plait et j’ai besoin, j’ai envie de lui donner du plaisir. Et, si mon sexe n’est pas capable de tenir plus de 10 secondes avant de craquer, j’ai une langue et des doigts qui eux n’auront pas ce souci ! C’est pour cette raison que je tombe à genoux devant elle, bien décidé à lui donner du plaisir avec ma langue comme j’ai fait un peu plus tôt dans le lit. Je la lèche, essayant de m’appliquer en retrouvant mes sensations. Elle se tend et se cambre, me laissant faire et m’encourage de ses soupirs en gémissant mon prénom. Elle attire mon regard et sous elle, je contemple sa poitrine éblouissante de perfection qui se soulève et s’abaisse au rythme de sa respiration emballée, les pointes de ses seins férocement tendues.

Sous elle, la tête penchée en arrière, ma langue valse tendrement et passionnément contre son intimité brulante. Je la dévore et la déguste, la laissant onduler son bassin contre ma bouche et se servir de moi pour prendre son plaisir. Je crois que j’adore ça. J’adore lui donner du plaisir. Mon Dieu, c'est ma femme. C’est merveilleux de voir que dans ma vie bordélique, j'ai pu la retrouver elle. Je souris en dessous d’elle alors qu’elle lâche une insulte et se crispe en tremblant, elle vibre et son sexe palpite autour de moi. Tout son corps semble dur et tendu et ses cuisses se contractent follement. Son ventre tremble et vibre ses seins également. Sa bouche s’ouvre et sa lèvre tremble. Je contemple son orgasme me sentant immensément petit face à cette vague déferlante de plaisir qui la traverse de part en part et moi, j'alimente ce plaisir en m’émerveillent de l’état dans lequel se trouve ma femme… Ma femme, ça fait bizarre et très doux dans le ventre de l’appeler comme ça. Je la regarde par en dessous et j’adore cette perspective. Elle me sourit et m’attire en me disant que c’est à son tour. À son tour de quoi ? Je n’ai pas le temps de demander qu’elle me relève et m’embrasse avant de me plaquer contre elle. Elle me met contre le mur de la douche et laisse sa bouche attaquer mon cou et mon torse et elle descend et… Oh merde attends, elle va vraiment me… Noooon ?

« Attends Naé, tu vas vraiment… »

Pas le temps de finir ma phrase qu’elle me répond d’un regard en finissant à genoux devant moi. Sa langue glisse alors le long de mon sexe et mon dos se cambre, mon corps se tend et se crispe. Elle me fixe avec des yeux pleins de passion, sa langue glisse encore le long de ma hampe de chair et arrive au niveau de mon gland. Elle s’y enroule délicatement. Ses lèvres se ferment et la voilà qui creuse ses joues et devient à mes yeux plus belle et sensuelle. Mon ventre se contracte, c'est ma première… Oh mon Dieu même mon cerveau n’ose pas nommer ça. Elle me suce ! Naé me suce !!! C’est dément !! C’est donc ça cette sensation que ça fait quand une fille… Oh mince. Je m’adosse au mur, suffoquant de ce qu’elle m’inflige, mais je suis incapable de détourner le regard d’elle. Je la fixe et me délecte de sa manière de s’attaquer à moi et de me donner du plaisir avec sa bouche. Les minutes passent et je sens une vigueur poindre dans mon ventre. Elle vient de me donner de l’appétit. J’aime ce qu’elle me fait, mais j’aimerais aussi retrouver la sensation de son corps. Je suis un peu hébété et ne sais pas quoi faire de mes mains. Je me frotte le visage et suffoque de plaisir. C’est vraiment bon et mon bassin bouge malgré moi. Je la regarde et tremblant, je lui murmure.

« Je… Ne sais pas si… J’ai envie que tu continues ou si… J’ai très envie de réessayer de me glisser en toi ? »

Je suis pris entre deux désirs qui me déchirent et je peine à décider ce que je veux d’elle. C’est fou. Comment les hommes font en général ? C’est absolument intenable de douceur ce qu’elle m’inflige. C’est totalement fou et d’une douceur. C’est une sensation indescriptible qui me renverse l’estomac, sa langue me donner des vagues de plaisir à chaque caresse qu’elle me donne.

Alors que je me laisse tomber à genoux à ses pieds, ses yeux ardents me transpercent, emplis de désir et de vulnérabilité. Je sens que je tiens son cœur entre mes mains, que cette connexion entre nous va au-delà du simple plaisir charnel et ça menace de terrasser mon esprit. Mon souffle est irrégulier, ma peau brûlante, et je sens une vague d'excitation électrisante parcourir mon corps alors que mes lèvres effleurent son sexe avec une douceur presque vénératrice.

Je suis consciente de l'importance de cet instant, de l'intimité profonde que nous partageons. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles alors que je glisse ma langue ardemment le long de sa hampe. Sa réaction est palpable, son souffle se fait plus erratique, et cela ne fait qu'alimenter le feu qui brûle en moi. Chaque contact, chaque mouvement de ma langue, est empreint d'une sensualité que je veux totale. Lui donner du plaisir m'en donne tout autant.

Je veux lentement le conduire au bord de l'extase comme il l'a fait pour moi. Ma bouche enveloppe doucement son gland, savourant chaque centimètre de sa virilité. Je le sens frémir entre mes lèvres, sa respiration s'accélérant encore. Mes mains se posent sur ses hanches, les tenant doucement, offrant un soutien et un contact rassurant, l'invitant aussi à pousser au creux de ma bouche.

Mon regard se lève vers lui et je peux voir la tension sur son visage, je peux me délecter de son plaisir. Je l'embrasse avec ferveur, ma langue jouant sur chaque veine turgescente dans une danse passionnée, alors que je le prends un peu plus profondément en moi. Chaque mouvement de ma bouche le fait gémir, chaque sensation nouvelle fait monter un plaisir qui m'envahit également. J'écoute ses gémissements, je me repais de ses soupirs et je l'enfonce dans le creux de ma gorge quelques secondes.

Le désir qui monte en moi devient une entité palpable, une force puissante qui m'envahit et me pousse à continuer. J'alterne entre des mouvements lents et profonds, et des moments plus audacieux et passionnés. Je le sens perdre peu à peu le contrôle, son souffle se faisant plus saccadé, son ventre se creusant délicieusement.

Quand il me confie ne plus savoir s'il désire me voir continuer ou essayer de me faire l'amour, je continue de le caresser doucement, avant de me reculer pour poser un petit bisou sur son gland. -"Pourquoi devrais tu choisir?" Je le reprends en bouche quelques secondes, creusant les joues, faisant tourner ma langue avant de l'abandonner de nouveau. -"Choisis seulement par quoi tu veux commencer?" Mes yeux brillent de milles et une lueurs de désir et je souris en coin en fronçant doucement le nez. -"Mmm je peux soumettre une option?" Mes lèvres n'ont de cesse de revenir le caresser, tout comme ma langue. J'en étale d'ailleurs le plat sur sa longueur avant de poursuivre en me relevant. -"Tu te glisses en moi... avant d'exploser entre mes lèvres?"

Mon cœur bat la chamade, mon souffle est rapide et irrégulier. Je me tiens devant lui, vulnérable et nue, mais comblée pour la première fois depuis longtemps. Nos regards se rencontrent, et souris avant de me mordiller la lèvre inférieure. Nous venons de partager un moment intime, une communion de désirs et d'émotions, mais j'en veux plus.

Je lui souris doucement, laissant mes doigts effleurer sa peau avec une tendresse infinie. Je me rapproche de lui, enveloppant son corps dans une étreinte chaleureuse. Je viens chercher ses lèvres, mes doigts se perdant dans ses cheveux, avant que je ne recule pour me retourner. Je pose les mains sur le mur, me cambre exagérément et tourne la tête pour lui adresser mon sourire le plus mutin. -"Mon mari oserait me faire attendre?" Je crois que je ne l'ai jamais autant appelé ainsi que depuis qu'il a oublié jusqu'à notre mariage. C'est complètement incohérent mais... ça fait vibrer quelque chose en moi et j'adore l'écho que cela produit, jusque dans mon ventre.

Je n’en reviens pas. Est-ce que c’était ça ma vie d’avant ? Je ne comprends même pas cette lettre que je lui ai écrite ni même ce qu’elle raconte de moi-même. Je suis perdu et totalement chaviré de délice par les caresses de cette femme… Non de ma femme… Merde c’est ma femme. Ce matin j’étais encore égaré dans ma propre tête et je suis en train de faire l’amour avec elle… Je suis sous la douche avec cette femme magnifique à qui j’ai fait l’amour et qui me… Oh mon dieu, elle est vraiment en train de me sucer… Je n’ai aucun souvenir d’avoir rien fait. Dans mon esprit tout est nouveau et je découvre le plaisir. Je découvre les caresses, les sensations de l’amour… Naé est un ange et merde, elle me suce. Elle est en train de me sucer… Je tremble et je ne peux pas m’empêcher de la regarder faire. Ses yeux d’ange rivés aux miens pendant qu’elle engouffre tendrement mon sexe dans sa bouche. Je frémis de délice et on dirait qu’elle adore mes réactions. Elle sourit et me contemple par en dessous, me léchant, me caressant, me suçant au point de ne plus savoir ce que dois faire. J’ai envie qu’elle continue et en même temps j’ai cette furieuse envie de retrouver le plaisir de me mettre en elle… Je lui évoque mon dilemme qui semble la faire sourire. Elle se recule et embrasse mon gland me faisant sursauter de plaisir et de surprise. Elle me demande alors pourquoi je devrais choisir ? Je la regarde surpris alors qu’elle ponctue sa question par quelques va et viens de sa bouche sur mon sexe me faisant gémir et me crisper de plaisir. Elle enroule sa langue sur mon dard et se recule en souriant. Elle précise que je dois choisir seulement ce par quoi je veux commencer. Je la regarde un peu perdu alors qu’elle propose une option. Elle revient encore me sucer, me mettant au supplice de sa douce et merveilleuse caresse avant d’écraser sa langue à plat sous mon sexe en remontant dans une geste particulièrement excitant à regarder. Elle se relève et me dit de me glisser en elle avant d’exploser entre ses lèvres.

Je rougis, incapable de parler mais soudain dans ma tête c’est. Mais c’est possible ? Attends non je vais te mettre du sperme dans la bouche… Oh putain elle veut vraiment ça ? Je peux faire les deux ? Avoir les deux ? Est-ce que je peux redemander en mariage ma femme si je l’ai déjà épousée ? Je rougis de plaisir et inspire un grand coup pour me forcer au calme. Elle s’approche et m’embrasse avant de se détacher et de se placer devant le mur en me tournant le dos pour me présenter son dos me regardant par-dessus son épaule en se cambrant. Elle me demande si son mari oserait la faire attendre ?

« Non je… Non bien sur que non… »

On ne va pas dans un lit pour faire l’amour ? Il ne vaudrait mieux pas qu’elle s’allonge sur le sol ? Je ne dois pas être sur elle ? Je fais marcher mon cerveau réalisant qu’elle prends certainement cette position pour une bonne raison. Je vois alors que son sexe est visible dans cette posture et un coup d’oeil sur le mien tendu et courbé comme un arc mais fait comprendre qu’il est possible… De le faire entrer en elle par derrière et debout ? Je rougis et m’approche doucement. Je pose une main sur sa hanche et agrippe mon sexe de l’autre. Je souris en venant placer délicatement mon sexe à l’entrée du sien.

« C’est génial d’être ton mari… »

Je pousse mon sexe qui entre en elle. Mon dieu ça rentre. Ça rentre dans cette position et… Oh mon dieu je me vois en train de glisser en elle, je vois ses fesses et c’est hyper agréable comme ça… Je soupire et me met à bouger agrippant ses hanches fermement en soupirant. C’est divin comme sensation et claquer mon bassin contre ses fesses c’est juste fou… Je réalise que je tiens plus que tout à l’heure. Je bouge plus fort me disant que pour une raison que j’ignore c’est moins intenable qu’avant. Je gémis et lui murmure alors.

« Je… Je peux… Caresser tes seins ? »

Je crois que j’adore les caresser ses seins… Ils me fascinent… J’en suis fou… Et je suis fou d’elle aussi je crois…

C'est très étonnant, de le retrouver tout en découvrant tout de nouveau en même temps que lui. Il semble fasciné par tout ce qui se passe, par la moindre de mes caresses, par mes yeux... C'est torride tout en étant d'une douceur presque étouffante. Je le torture de mes lèvres, de ma langue, en tirant un plaisir immense quand je le sens se crisper sous mes assauts. J'aime le voir ainsi, les yeux brillants de plaisir, le souffle haletant et presque rougissant à l'idée de venir jouir entre mes lèvres. Cette espèce d'innocence est enivrante, d'autant que je ne sais pas s'il réalise, mais son corps lui... n'a rien oublié. J'en juge par la façon dont son bassin se tend à ma rencontre, par les caresses qu'il me donne, par cette fièvre quand il se glisse en moi. Son corps n'a rien oublié... et clairement le mien n'a pas oublié comme je suis profondément marquée de lui.

Un petit sourire à cette pensée alors que je me cambre à sa rencontre et que je le provoque. Je n'ai pas envie d'attendre et je le fais savoir, en ondulant des hanches alors qu'il me rejoint et se colle à moi se guidant dans mon corps de sa main. Il se glisse en moi et je suis prise d'un délicieux frisson quand je le sens enfin buter au fond de mon corps. Un gémissement étouffé nait sur mes lèvres et je viens claquer sèchement mes fesses contre lui quand il s'arrime à mes hanches. -"Et... et... c'est... divin....de..DE...deee..." Oh merde, ma voix déraille, la phrase est pourtant parfaitement organisée dans ma tête... alors pourquoi je gémis ou crie à demi les mots plus que je ne les prononce? Je suis comme aphasique ! On peut être aphasique de plaisir? Oui... je le sais, parce que je l'ai déjà vécu, la nuit de... notre nuit de noces. -"d'être ta femmeee." Je suis allée au bout de cette phrase? Peut il seulement en comprendre un traitre mot ?

Pas sure, alors quand il me demande si il peut me caresser les seins, je ne cherche pas à mettre ça en mots, ce serait parfaitement inutile et à haut potentiel de foirade ! Donc je me contente de venir poser la joue sur le carrelage, savourant sa fraicheur sur ma peau brulante. Je glisse les mains contre mes hanches pour agripper les siennes et les guider sur mon ventre pour venir le pousser à empoigner fermement mes seins. La pression sur les pointes durcies me tirant un petit cri de plaisir tandis que mes hanches ondulent presque plus brutalement à sa rencontre. -"Dean ! Deaaan!" Ok ça j'arrive encore à le prononcer sans avoir l'air de me préparer à mourir de plaisir... quoi que... c'est exactement ce dont j'ai l'air, pour la bonne et simple raison que c'est exactement ce qui m'arrive. Je suffoque sous des vagues de plus en plus brulantes qui me font vibrer de la tête aux pieds. Je tremble, mon sexe palpite, semble vouloir l'aspirer pour le garder au creux de moi encore et encore.

Ma respiration n'est plus qu'une litanie de soupirs et de gémissements et mon corps s'arque, se cambre démesurément tandis que j'attire sa main gauche, de la mienne pour venir la guider vers mon mont de vénus. Je le guide dans cette caresse pour que ses doigts sur mon bouton de plaisir viennent achever de me faire partir. L'explosion est là, toute proche, menaçant tout sur son passage. Je me sens dans une tension affolante et c'est juste bouleversant d'intensité.

Je vais de découvertes en découverte aujourd’hui, je me découvre une femme, je me découvre une nouvelle première fois, je découvre le sex et tout ce qu’on peut faire, je redécouvre la tendresse et l’infinie douceur. Si mon cerveau n’était pas totalement accaparé par les douces caresses de Naé et par le plaisir, je me demanderais sans doute pourquoi j’ai été aussi compliqué avec elle ? Même moi, je ne comprends pas cette lettre que j’ai pu écrire. Ça me semble une autre personne. Je n’ai aucune réponse à donner à ce sujet, mais je me découvre une femme étourdissante et merveilleuse qui me regarde comme si j’étais la plus belle chose au monde, qui me parle avec une infinie douceur, qui me caresse comme la plus précieuse et douce chose dans l’univers. Comment ne pas fondre totalement ? Je suis dingue d’elle, alors en plus d’être nu avec elle, de la voir à l’instant sucer mon sexe en me regardant de ses yeux à tomber puis maintenant de me laisser… La prendre debout ici me faisant découvrir une position que je n’imaginais pas possible pour faire l’amour, ça devient dingue… Mon corps s’agite contre le sien, cette fois je sens totalement son sexe autour du mien, c’est hyper bon et je me sens moins sensible que tout à l’heure.

Naé se cambre et rend sa silhouette plus sexy encore. Je rougis alors que je ne sais plus où j’ai le droit de poser mes mains ? Elles se posent sur ses hanches et je bouge contre elle regardant ses fesses s’écraser contre mon bassin à chaque mouvement. C’est hypnotique et voir mon sexe entrer en elle, c’est encore plus fou. C’est soudain son accélération qui me surprend alors qu’elle tremble et peine à parler me complimentant sans pouvoir aller au bout de sa phrase. J’en rougis tout émoustillé puis elle finit en disant que c’est d’être ma femme qui est divin. Je rougis et lui embrasse l’épaule lui demandant si je peux toucher ses seins ? Je sais que je peux, mais j’ai encore un peu d’hésitation. Une fois son feu vert obtenu, je viens masser sa poitrine délicatement en gémissant de sentir mon sexe glisser dans son fourreau brulant. C’est étouffant de plaisir, je tremble et j’ai l’impression qu’elle se resserre autour de moi. Puis elle prend ma main et me guide vers le bas. Je trouve son sexe et la petite bille sur laquelle elle pose mes doigts. Je comprends et me met à la masser à cet endroit. Son sexe se resserre et mes assauts se font soudainement plus secs et vigoureux. J’ondule à toute allure contre elle en gémissant.

« Oh mon dieu… Naé je crois que je… Oh mon dieu… ça… »

Je ne sais plus, je fais quoi ? Je reste ? Je sors ? Elle m’a dit quoi déjà sur ça tout à l’heure ? Oh mon dieu c’est hyper agréable tout de suite, elle gémit plus fort et moi aussi… Je ne tiens presque plus, c’est maintenant ou jamais et pourtant mon bassin cogne contre ses fesses sans relâche et je suis au bord et soudain c’est trop tard. Je ultime coup de bassin m’achève et j’explose. Je jouis dans son corps en tremblant de plaisir incapable de bouger alors que je me déverse la sentant se contracter autour de moi m’arrachant des cris de plaisir alors que je continue de caresser sans relâche sa bille de chair et que je me mets à bouger de nouveau pour aller à sa rencontre à elle comme si son bassin qui ondule me rappelait que je dois aussi bouger le mien.

Guider ses mains contre mon corps, ça a quelque chose de sidérant de puissance. Sentir la rugosité de ses paumes, sur ma peau, si sensible... Je tremble, j'halète, ma respiration n'est que saccades de gémissements et de longues inspirations happées. Je me retrouve dans l'Eden de l'âme, bordée par les caresses de celui que je pensais perdu à jamais. C'est fou, ça me bouleverse et mon corps se tords de plaisir. Ses doigts sur la bille si sensible de mon sexe me tire des râles et je me tends plus encore à sa rencontre. -"Dean... oh putain !" Vulgaire oui... mais c'est tellement puissant que je me sens sur le point de me fendiller.

Sous le doux ruissellement de l'eau chaude, je me tiens là, émerveillée, l'âme en fête, avec cet homme qui me rend ivre. Les gouttes glissent sur nos corps, tandis que le parfum de nos ébats emplit l'air de notre intimité retrouvée. Les battements de mon cœur résonnent dans le creux de ma poitrine, chaque pulsation un rappel que l'amour peut transcender la distance et le temps. Que le plaisir nous rend délicieusement vivant.

Les bras de mon mari m'entourent, forts et protecteurs, comme un sanctuaire qui m'a manqué pendant de longues années. Les gouttes d'eau deviennent des perles précieuses sur nos peaux assoiffées de contacts, et chaque caresse est une offrande, une célébration de nos retrouvailles. Nos souffles s'entremêlent, formant une mélodie d'amour dans l'air chargé de vapeur. Le miroir embué reflète nos silhouettes, nos sourires complices, et je peux à peine croire que c'est réel. Chaque baiser est une affirmation de notre passion, chaque mot murmuré est une promesse d'un avenir auquel j'avais renoncé.

Sous cette douche, je me sens libérée, rendue au monde et à la vie. Notre intimité retrouvée est une forme de bénédiction, une récompense après l'aridité. Les années d'absence s'effacent, fondent sous la caresse de l'eau et sous celles de ses mains, et nous nous perdons l'un dans l'autre, avec une force qui me fait pulser.

Le doux murmure de l'eau qui nous enveloppe est le témoin silencieux de l'orgasme libérateur tant attendu. Nos mains se cherchent avec une tendresse infinie, explorant chaque parcelle de peau comme si c'était la première fois que nous nous découvrions. C'est un peu ça... pour lui. Chaque contact est un poème, une lettre d'amour échangée sans mots, une symphonie d'émotions partagées. Je vibre et l'orgasme me terrasse. Il essaie de parler et je sais que je devrais me jeter à genoux pour lui offrir cette caresse promise... Mais j'en suis parfaitement incapable, c'est trop bon, trop fort, trop doux.

Je reste là et la chaleur de la douche se mêle à la chaleur de nos corps, créant une fusion sensuelle qui nous enveloppe. Les larmes se mêlent aux gouttes d'eau, mais ce sont des larmes de joie, de soulagement, de bonheur intense. Les années d'attente et de douleur se dissipent dans ce moment de communion profonde. Il jouit, en moi, déversant son plaisir en jets brulants qui me font couiner de délices entre ses bras.

Mon mari me regarde avec des yeux emplis d'émotion, comme s'il voulait graver cette image dans sa mémoire et ça me fait sourire, à travers ces larmes libératrices.. Sous la douche, nous sommes comme deux amoureux adolescents, découvrant le plaisir de se retrouver, de se redécouvrir. Je me tords en arrière pour lui offrir mes lèvres et l'embrasser passionnément. Quand le baiser s'arrête je murmure. -"Tu devras recommencer, pour... pour posséder mes lèvres." Mes yeux dévorants, ce sourire séducteur sur mes lèvres... je suis très clairement en train de le provoquer. Je n'y peux rien, je suis incapable de me rassasier de lui, il m'a trop manqué.

Le temps vient de suspendre son court et je n’entends que les battements fous de mon cœur. Puis soudain le bruit de l’eau qui s’écoule dans la douche vient me frapper délicatement et je réalise que je tremble, agrippé au corps brulant et magnifique de cette femme. Que sa chaleur et sa douceur m’enivre et que je sens bien dans l’écrin chaleureux de son corps. Je me serre contre elle vibrant et chamboulé. Quelle matinée… En quelques heures, j’ai découvert ma femme, j’ai fait l’amour et maintenant je me demande ce que la journée me réserve encore ? Perdu dans les méandres de la douceur de cet instant je me glisse contre elle pour sentir sa peau contre la mienne. Pour enlacer son corps avec tendresse et la presser contre moi délicatement, caressant ce corps que je découvre ou redécouvre suivant les versions et dont chaque contour me rends complètement ivre de désir et de plaisir. Soudain elle se tord et sans me repousser elle se tourne et me tend ses lèvres que j’embrasse avec délice et tendresse. Je manque d’air mais je continue et c’est elle qui met fin au baiser et me dit que je devrais recommencer pour posséder ses lèvres… Je souris, amusé et surpris. On vient de faire plein de fois l’amour et on continue ? C’est super le mariage, pourquoi on divorce alors ? Pour faire des pauses parce que votre femme vous épuise au lit ? Et dans la douche ?

« J’aimais faire ça avant ? »

Je crois qu’elle me connait mieux que moi en fait. Mais je me demande comment j’ai pu faire ce truc bizarre pendant un an même cette lettre me semble bizarre. Bon en tout cas je crois qu’elle est partante pour qu’on reste mariés non ? En tout cas moi je me dis que c’est plutôt agréable si ça se passe comme ça. Je souris et soudain alors que je l’embrasse, mon ventre grogne de manière effroyablement peu discrète. Je crois qu’il va être bientôt midi et que j’ai un peu faim. Je rougis en la regardant et lui dit.

« On peut recommencer après un cheeseburger ? Et je ne te croirais pas si tu me dis que n’aimaient les légumes à la vapeur. »

Je souris et je me retire lentement d’elle et la retourne pour l’embrasser avant de passer mes bras autour d’elle doucement pour me tenir contre son corps. Je l’enlace doucement et pose mon front sur le sien et coupe doucement l’eau en agrippant une serviette qui se trouve hors de la douche.

« Dis-moi, c’est comme ça la vie quand on est mariés ? Parce que je crois que j’aime bien ça… »

Je souris un peu naïvement mais j’espère qu’elle arrive à comprendre que je suis particulièrement désireux de rester marié avec elle. J’adore faire l’amour avec elle et je la trouve incroyable et incroyablement jolie. Je crois que je n’aimerais pas qu’elle me dise préférer divorcer…

Sa question me prend au dépourvu et me fait un étrange coup au coeur. Est ce qu'il aimait faire ça avant ? C'est terriblement triste mais je n'ai qu'une nuit pour en juger, une nuit parfaite et terriblement douce, mais qui... n'a pas eu de suite. J'ai voulu, j'ai essayé de le retrouver, qu'on se parle et qu'il m'explique enfin pourquoi il me tenait à distance. Mais c'est là, qu'il a disparu. Il devait me rejoindre le soir même pour notre anniversaire de mariage et il s'est évaporé. Maintenant je sais pourquoi, au moins en partie... mais ça ne suffit pas à border les angoisses que j'ai vécu alors.

Je ferme les yeux et tente de contenir la montée de larmes et d'émotions. Comment je pourrais lui expliquer pourquoi ça me bouleverse autant? Alors je botte en touche. -"Serait il possible de s'en passer?" Son ventre gargouille et j'ai un petit rire alors qu'il me propose de recommencer après un cheeseburger. -"Tu as toujours adoré les burgers surtout avec de la sauce barbecue, ce qui est une hérésie." Il quitte mon corps et je déteste ce vide l'espace d'une seconde, mais c'est pour me permettre de me lover dans ses bras. J'adore la douceur avec laquelle il me traite, c'est délicieux à vivre. Il me sèche doucement et ce qu'il dit ensuite me fait me jeter contre lui. C'est complètement irrationnel et il va me prendre pour une folle, mais je m'en fous. Je me serre contre lui et passe les bras autour de sa nuque pour l'embrasser. Quand j'abandonne ce baiser, c'est pour le regarder dans les yeux et lui dire. -"Je n'ai pas la réponse, mais j'aimerais beaucoup apprendre avec toi."

Il y'a un monde d'angoisse derrière ces mots, mais aussi l'espoir que l'avenir me réserve peut être un peu plus de douceur que le passé. -"On a jamais vécus ensemble toi et moi." Je me dois de lui dire la vérité, je ne peux pas faire autrement. C'est terrible, parce que j'ai des souvenirs de chaque seconde en sa compagnie là où dans sa mémoire, je n'existe pas. Pourtant j'ai le sentiment qu'il n'a pas tant changer... comme si son corps se rappelait pour lui ? A moins que ce soit simplement ce que je veux m'imaginer ?

Est ce que je viens tout bonnement d'abuser de lui ? De profiter du désordre de sa mémoire pour me jeter à sa tête sans qu'il puisse me dire non au prétexte qu'on s'est mariés? Je commence à paniquer et mon souffle peine à se frayer un chemin. Je crois que les larmes que je cherchais à contenir sont en train de me déborder. Je serre les lèvres, très fort, essayant de les empêcher de trembler et je me mords l'intérieur de la joue. Je suis un officier de l'armée américaine ! Un putain de pilote d'hélicoptère habituée des zones de guerre, je vais quand même pas me mettre à chialer parce que j'ai peur de vivre un amour à sens unique ? Et pourtant... les larmes s'échappent et je le lâche pour m'éloigner et quitter la salle de bain pour me rendre le plus rapidement possible dans ma chambre. Je me plante devant mon dressing, essuyant rageusement mes yeux en faisant mine de choisir ce que je vais enfiler.

Je suis étourdi et complètement captivé et charmé. C’est ça faire l’amour ? Pas étonnant que les mecs en rêvent !!! C’est totalement fou. Cette femme est magnifique et redouble de douceur et d’intensité dans ses caresses. J’en suis dingue et cette femme c’est… La mienne… Cette simple idée fait battre la chamade à mon cœur. Je voudrais tellement me souvenir de moi, d’elle, de nous. Comprendre pourquoi j’ai fait ce que je raconte dans cette lettre ? Je n’arrive pas à comprendre mes décisions. Pourquoi je n’ai pas juste parlé ? Pourquoi j’ai fait autant de bordel ? Elle me répond une phrase sans que je parvienne à l’attribuer à une réponse qu’elle ferait à ma question réthorique. Mon ventre gargouille et elle en rigole à ma remarque sur les Cheeseburger et les légumes vapeurs. Elle me parle de mes gouts pour la sauce barbecue et parle d’hérésie m’arrachant un sourire.

« Oh… Et je peux savoir ce que ma femme trouve à redire sur la sauce barbecue ? »

C’est plus pour le plaisir de l’appeler ma femme. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait un énorme BOUM dans le ventre quand je dis ça. Je m’arrache à son corps qui me manque déjà. Mon dieu c’est possible de réaliser qu’on ne se sent bien que lorsqu’on ne fait qu’un avec la femme qu’on aime ou c’est le pire truc à dire ? Je tremble et sans réfléchir j’enroule mes bras autour d’elle pour combler le manque de son corps. Je la serre tendrement et embrasse son cou et sa peau. Elle se tourne et m’embrasse avant d’enrouler ses bras autour de ma nuque. Je la regarde dans les yeux et lui demande alors si c’est ça la vie quand on est mariés et que je crois aimer ça. Elle me dit qu’on n’a jamais vécu ensemble tous les deux. Je sens sa peine et je me sens idiot et à la fois j’ai l’impression que ce n’est pas moi. Si je me fie à ce que je ressens en moi je crois que je sais ce que je veux. Et ce que je veux c’est elle. Je souris et pose mon front sur le sien lui faisant relever la tête et planter son regard dans le mien. Mais elle pleure et m’échappe. Je la laisse partir et la retrouve dans la chambre en train de pleurer en me tournant le dos. Je viens l’enlacer par derrière enroulant mes bras autour de son corps l’arrêtant dans sa quête de vêtements.

« Alors on va laisser le passé derrière et faire ce qui nous fait plaisir et envie ? Apprends-moi ce qui te plait. Fais-moi découvrir qui est ma femme et on trouvera ce que je suis et si on peut être heureux ensemble comme mari et femme ? »

C’est naïf ? Je ne sais pas. C’est ce que je ressens et si on est mariés je suis censé pouvoir partager ça avec elle non ? Je n’aime pas la voir triste. Je n’aime pas qu’elle soit en larmes. J’embrasse son cou et murmure alors.

« On s’habille, on mange et on fait un truc que tu aimes faire pour que je découvre tes gouts Manaé Thornton »

Ce que je trouve à redire ? Mis à part que ça sent la fumée et que ça a un gout de pneu ? Cette pensée me tire un sourire et je me contente de lui répondre par une grimace en retroussant le nez. Nos échanges se font de nouveau tendres et ardents, on s'enlace, s'embrasse et ce qu'il dit me fait trembler de l'intérieur. Je m'échappe de son étreinte parce que je sens les larmes menacer et que je déteste cette vulnérabilité. Je me sens coupable et je ne sais pas du tout comment gérer, alors je fonce vers ma chambre et dissimule mon trouble derrière une quête effrénée de la tenue parfaite.

Parfaite pourquoi ? Aucune idée, mais ça m'occupe les mains et je me sens un peu moins ridicule. Il me rejoint, ses bras s'enroulent autour de moi et sa tendresse me coupe le souffle. Je l'écoute et un sourire se fraye un chemin sur mon visage à travers mes larmes. J'ai un petit rire, à la croisée d'un sanglot et je prends une grosse inspiration, gonflant les poumons, pour me calmer et tenter de rationaliser. Il m'embrasse doucement dans le cou et j'acquiesce d'un petit signe de tête alors qu'il reprend la parole. Mon sourire s'affirme et je hoche encore la tête. -"Mmm ok." Je me retourne et lui caresse la nuque du bout des doigts avant de lui voler un baiser et de me détourner pour choisir des fringues, un poids en moins en travers de la poitrine. -"Dean?" J'attends d'avoir son attention, alors que j'enfile mes dessous. -"Je suppose que tu as oublié ce que je fais dans la vie?"

Mon sourire se fait malicieux et je sèche une dernière larme d'un revers de la main, soudainement amusée à l'idée de l'entrainer dans cette découverte de mon monde. -"Je passe un appel et ensuite on peut manger et faire un truc que j'aime par dessus tout." Je joue la mystérieuse tout en enfilant mes vêtements. Jean, petit pull tout doux, je suis bien plus souvent habillée dans un style tout ce qu'il y'a de plus casual qu'en femme fatale. Pas que je n'aime pas la seconde option, mais disons que je la réserve à certaines occasions.

Lui prendre la main et le guider vers la cuisine ne me prend qu'une seconde. M'assoir sur le plan de travail en agrippant mon téléphone ne nécessitant pas plus de temps. Je désigne le frigo de la main et lui fait un sourire. -"Si quelque chose t'inspire je te le prépare, sinon on peut commander ou manger dehors ?" Je lui laisse le temps de regarder et de réfléchir en saisissant un numéro que je connais par coeur. -"Miles ? C'est Naé, dis moi que tu as une dispo pour moi dans... disons 1 h ?" Je l'entends bougonner et il finit par me dire T'es chiante Naé, tu peux jamais prévoir? Genre ça te pète comme ça? Comme une envie de pisser? Allez je te prépare ça ! -"Tu es un ange Miles !" Sourire satisfait, je raccroche et abandonne mon cellulaire pour reporter mon attention sur... mon mari. Cette idée est sidérante, le voir est encore plus fou et je ne peux pas m'empêcher de me pincer discrètement. Faites que je ne rêve pas... sinon je ne veux plus jamais me réveiller. Ce serait trop cruel de rouvrir les yeux dans un monde froid et hostile dans lequel il ne serait plus... je n'ose envisager l'idée tant elle me file le vertige.

J’ai encore le souffle coupé par l’intensité de ce que je viens de vivre. Merde je viens de (re)perdre ma virginité. Comme je n’en avais aucun souvenir et que mon cerveau semble rester bloqué à mes 12 ans c’est assez fou je dois dire. Et suis plutôt content que Naé soit ma femme. Parce qu’elle me plait beaucoup, mais alors que je me dis que j’ai de la chance, je la vois s’éloigner et son visage a changé. Elle est triste. Et ça fait un truc très bizarre en moi. Ça ne me rend pas triste ni ne me fait de la peine. C’est bizarre mais au contraire ça me donne terriblement envie de la protéger. Je la rattrape alors qu’elle est dans la chambre et je l’enlace par derrière, venant parsemer son cou de baisers. Je sais que j’ai des lacunes et qu’elle avait surement très envie de moi mais que c’est compliqué pour elle. Sans doute plus que pour moi. Parce que moi je découvre que je suis marié à une femme magnifique et qu’elle me fait l’amour comme si j’étais un dieu. Alors forcément pour moi c’est chouette et pour elle, ça doit être compliqué. Je veux être doux et je l’écoute alors qu’elle revient vers moi en se tournant et me vole un baiser et va chercher de quoi s’habiller avant de me demander si j’ai oublié ce qu’elle fait dans la vie. Je hoche tristement la tête. Elle essuie une dernière larme et me dit qu’elle va passer un appel et semble retrouver un peu de son sourire. J’en profite pour m’habiller sans demander ce qu’elle prépare. Elle enfile un truc différent mais qui lui va tellement bien. Est-ce que je préfère quand elle est habillée ou nue ? Dans les deux cas elle est magnifique et je n’arrive pas à me dire autre chose que « Jackpot » quand je me rappelle que je suis marié à cette déesse. Elle me montre le frigo et me parle de préparer quelque chose ou de manger dehors. Je la laisse passer son coup de fil à un certain Miles.

Je me concentre sur le frigo. Je ne suis pas hyper bon cuisinier mais étrangement je vois des oeufs et je sais cuisiner ça. Je trouve du beurre, des l’oignon nouveau, un poivron et de quoi faire des toasts. C’est parfait, ça va ressembler à un petit déjeuner mais je sais faire une omelette et je peux la poser sur du pain toasté. Je pars donc sur ça et alors qu’elle raccroche je me tourne vers elle en souriant.

« On cuisine ensemble ? Je vais te faire ma super recette d’œuf en vrac sur morceau de pain. »

Ouais c’est pas glamour dit comme ça, mais je pense que ça va le faire. Et puis je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de faire à manger à cette femme. C’est bizarre, mais j’ai ce sentiment étrange d’avoir envie de lui faire des choses pour qu’elle sourie et soit heureuse.

« Tu veux bien toaster le pain ? »

Sans le réaliser vraiment, j’organise mon espace de travail et applique les étapes de la recette avec minutie. Je met ça sur le compte de mon nouveau travail à l’armurerie de la base où on m’a donné ces tâches là en réalisant que j’étais hyper à l’aise avec le matériel sans que je comprenne d’où je tiens ça. J’ai encore cet épais brouillard qui me coupe de mes souvenirs. Je passe les poivrons en petits cubes avec les blancs de l’oignon nouveau à la poêle et mélange le vert émincé avec les œufs mélangés dans un bol. Je mets le mélange sur mes légumes qui ont cuit et je brouille les œufs avec une spatule. Quand les toasts sont prêts je mets ma préparation dessus et la regarde en souriant.

« Voilà. C’est pas grand-chose mais promis je vais apprendre à faire mieux et plus élaboré. »

Je la regarde espérant que ça sera bon. C’est bizarre ce sentiment que j’ai de vouloir à tout prix la séduire. Je ne me souviens pas d’elle, mais mon cœur tape comme un fou dans ma poitrine quand je la regarde.

Je passe mon appel à Miles et me satisfait de l'entendre me dire que tout sera prêt dans une heure, quand je raccroche, Dean a sorti de quoi cuisiner et j'acquiesce en me remettant sur pied quand il me propose de cuisiner ensemble. C'est étrangement doux et ça me fait me mordiller l'intérieur de la joue. J'aime cette sensation de sérénité qui se dégage de cette scène toute simple. Je le vois installer ce dont il a besoin, admire secrètement ses mains alors qu'il découpe les légumes. Ce que j'aime la puissance qui s'en dégage... les veines qui gonflent discrètement et ce creux quand je vois son tendon se contracter... Je me mord la lèvre et rougit un peu avant de secouer la tête pour sortir le grille pain et en toaster quelques tranches.

Je les pose au fur et à mesure sur une assiette, près de lui, assez près pour que ma hanche frôle régulièrement la sienne. Je crois que j'ai besoin de son contact, besoin de me confronter encore et encore au fait que je ne rêve pas, qu'il est bien réel et vraiment là. Quand il pousse une assiette vers moi j'ai un large sourire et je croise son regard le temps d'un instant suspendu. Je me penche sur le plat, simple mais coloré et appétissant. Je soulève le toast et j'en prend une bouchée qui me fait pousser un petit gémissement satisfait. Il a du l'oublier, mais je suis plutôt du genre gourmande et c'est clairement délicieux. -"J'adore ! Et je n'ai pas besoin de plat plus élaboré. En revanche..." J'hésite une seconde et puis je me lance... -"J'aime beaucoup l'idée que tu cuisines encore pour moi." Tout ce qui me donne l'occasion de passer plus de passer plus de temps en sa compagnie me fait envie, tout ce qui me permet de songer à l'avenir en fin de compte.

On termine de manger, dans une ambiance douce et sereine et je récupère les assiettes pour les laver et les mettre à sécher. Je me tourne vers lui et m'approche pour me blottir contre son torse, venant trouver son cou de mes lèvres. -"Maintenant je t'emmène dans mon monde." Quelques mots, avant que ma main ne se glisse dans la sienne et que je l'attire dehors, récupérant mes clefs au passage pour verrouiller la maison et ouvrir la jeep avant de m'installer au volant. Je ne lui donne pas d'indications, mais on discute sur le trajet de ce qui lui chante. Quand je me gare près du hangar j'ai les yeux qui pétillent et je quitte le véhicule pour venir renouer mes doigts aux siens. Je le guide à l'intérieur, où nous pouvons découvrir l'hélico qui nous attend, il a été vérifier et il n'y a plus qu'à le sortir en utilisant le matériel adéquat. Je plonge dans son regard en chuchotant, -"Prêt pour une balade ?" Voler c'est capital à mon équilibre et je suis clairement ravie de lui faire partager ce moment. Je laisse Miles sortir mon petit joujou du jour et monte ensuite aux commandes, me tournant vers Dean pour l'aider à enfiler le casque et à positionner le micro qui nous permettra de discuter sereinement. En tout cas moi, clairement, je suis sereine, c'est peut être un peu plus angoissant de son côté ? Je l'ignore... Mais j'ai hâte de le découvrir.

J’ai besoin de la connaitre, de la découvrir. D’essayer des choses, de comprendre. Peut-être que ce qui m’aiderait à retrouver la mémoire serait de passer du temps avec elle pour retrouver des choses ? Ou alors je ne retrouverai jamais la mémoire et je vais juste profiter de la présence de cette femme qui me plait plus que de raison et qui me rend complètement accro et dont je n’arrive pas à détourner le regard ? Je cuisine pour nous, enfin pour elle. Je ne sais même pas ce que je sais faire, mais j’ai un peu l’envie de lui sembler intéressant ou exceptionnel… Enfin ce n’est pas avec ce que je lui fais à manger que je vais me montrer à la hauteur mais j’ai besoin qu’elle sente que je veux vraiment lui plaire. Je crois que maintenant que je sais qu’on est mariés et que j’ai fait l’amour avec elle je ne veux pas la perdre, je ne veux plus l’oublier, je veux qu’elle me garde. Oh oui je le veux… Alors qu’on mange, elle me rassure en disant aimer ça et qu’elle veut que je cuisine encore pour elle. Bon il va me falloir un livre de recettes de cuisine… Le repas se termine et Naé n’arrête pas de sourire et de rire et je la dévore des yeux. Je réalise alors qu’on range que j’ai très envie de lui faire un câlin et de peut-être refaire l’amour ? Mon désir est alors à demi exaucé car elle vient se blottir dans mes bras et m’embrasse dans le cou. Je rougis de plaisir et de surprise et ferme mes bras sur elle avant de l’entendre dire qu’elle m’emmène dans son monde. Je souris et hoche la tête alors que oui j’ai très envie de découvrir ce qu’elle fait dans la vie.

Elle me prends par la main et je marche avec elle dehors. Mon dieu, c'est vrai on est mariés donc on peut marcher main dans la main. Le trajet passe assez vite et on discute de plein de trucs. C’est comme découvrir les choses que l’autre aime, comme les films, certains je ne m’en souviens pas et elle me propose des soirées films et des sorties, des choses à voir, à faire. Et moi je me délecte de l’idée que tout ce qu’elle propose ce sont des choses à faire à deux. Puis me vient alors une question étrange peut-être, mais comme on est mariés, est-ce qu’on ne devrait pas… Vivre ensemble ? Je veux la lui poser, mais on arrive, c’est un hangar militaire et alors qu’on quitte la voiture elle me désigne un hélicoptère, elle me regarde et me demande si je suis prêt pour une balade ?

« Attends tu sais piloter un hélico ? »

Je regarde la machine énorme et la jeune femme qui me regarde fièrement. Putain la classe elle sait piloter ça ?

« J’ai épousé Rambo ? »

Je souris et la laisse m’installer et je me régale de voir tout ce qu’elle sait faire. Elle nous installe et quand elle se met aux commandes de l’appareil, je suis à la fois fier et subjugué par l’aura qu’elle dégage. Je regarde de partout ne voulant pas louper une miette. L’hélico s’anime et rapidement je le sens vibrer. Puis il s’élève, le sol s’éloigne et je réalise que je vole. Je la regarde et lui dit dans le micro.

« Ça compte comme s’envoyer en l’air ? »

Je pouffe de rire avant de lui caresser la cuisse et de lui dire.

« Va-y vole à fond, montre-moi ce que tu sais faire ma femme… »

J’adore l’appeler comme ça. Putain ma femme est vraiment trop cool. J’ai épousé la femme parfaite. Alors putain pourquoi j’ai écrit cette lettre de merde ? J’étais vraiment aussi con pour ne pas vouloir être avec elle tout le temps ? Et si j’étais un sale connard et qu’il valait mieux que jamais je ne me rappelle de ce que j’étais ?

C'est fou, ce que je vis est complètement fou. Je me retrouve en voiture, à ses côtés, l'entrainant dans une aventure à deux, alors qu'il vient de ressurgir dans ma vie et de balayer tout ce que je croyais avoir de certitude. Cet homme, je l'ai aimé tellement fort que j'ai cru en mourir quand j'ai reçu cette lettre. Je l'aimais à en perdre la tête, sans avoir eu l'occasion de le lui dire... On a rien fait dans l'ordre tous les deux. Se mariant avant même de coucher ensemble ! Pour finalement ne jamais divorcer sans jamais être ensemble.

Un bordel sans nom, que je ne troquerais pourtant pour rien au monde. Parce que.... parce que quand il me sourit comme ça, j'ai l'impression que l'univers se condense dans la lumière de son regard. Il y a dans son sourire une magie inexplicable qui me donne le sentiment d'être à ma place dans le monde. Complètement fou, d'un romantisme incompréhensible, mais néanmoins vrai. On parle de tout et de rien et c'est bizarrement naturel. Une part de moi panique à l'idée que j'abuse de lui, alors qu'il est amnésique et que peut être qu'il ne se souviendra jamais de ce qui l'a fait décider de ne pas... vivre avec moi ? Je ne sais pas, mais je crois que je ne veux simplement pas y penser. La douleur, l'angoisse, la peine, j'en ai eu mon compte. J'ai envie de gaité, de douceur et de rires.

D'ailleurs je crois qu'il le sait ? En tout cas j'éclate d'un rire joyeux quand il me demande si il a épousé Rambo. -"Pas Rambo, seulement un officier de l'armée américaine." Un salut absolument impeccable et un clin d'oeil, juste avant de le guider vers mon appareil et de l'installer. C'est tout doux et je crois que j'adore le voir s'émerveiller de cette manière. Il y a comme une part d'innocence enfantine dans l'oeil qu'il pose sur le monde et les choses et c'est touchant, d'une façon que je ne saurais décrire par des mots. C'est de l'ordre de la sensation, une douce caresse qui semble décidée à s'enrouler tout contre mon coeur.

Je check toutes les procédures et on décolle. J'éclate d'un nouveau rire joyeux et lui réponds sur un ton amusé. -"On peut dire que oui et je vais te faire une confidence, il n'y a qu'une façon que je préfère à celle ci." Froncement de nez et je le laisse me dire de voler à fond en m'appelant sa femme ce qui me contracte clairement le ventre. -"En fait dans les deux cas, j'aime le septième ciel avec toi." Je le dis sur un ton de connivence et bascule en même temps mes commandes pour un piqué qui nous fait très clairement prendre de la vitesse. Notre vol s'ouvre sur la beauté du pacifique et je laisse une main sur les commandes, venant caresser la sienne de l'autre. Je baisse les yeux et je souris, tout connement, juste parce que j'aime le contraste de sa peau sur celle de ma cuisse.

Je suis le plan de vol que je fais régulièrement faire aux touristes sur mes extras et on vole rapidement vers le désert qui jouxte San Diego. Pourquoi ? Parce que je veux l'emmener dans un endroit qui est pour moi une forme de refuge. La descente est douce, maitrisée et je laisse les rotors ralentir doucement avant de couper le moteur et de déposer mon casque pour me tourner vers lui. Un clin d'oeil et j'ouvre l'appareil pour sauter au sol et lui faire signe de me suivre. Je me love contre lui quand il me rejoint et ma tête se pose sur son épaule alors que je lui indique un sentier de la main, juste de quoi débouler sur les hauteurs d'un endroit que j'adore. le bassin des cascades des Three Sisters. -"Double façon de te présenter mon monde." Je m'avance et mes fringues sont abandonnés à mesure que je progresse. Je garde mon string, sans doute dans un léger souci de décence si quelqu'un devait approcher ? Ou parce que j'ai le sentiment que ça rend ma chute de reins d'autant plus sexy ? Sans doute un petit mix de tout ça !

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