Une fois encore (Jo)

Nous sommes mariés depuis 10 mois. Dix mois de montagnes russes. 10 mois où il a fait preuve d’une patience angélique. J’ai encore de la difficulté à lui faire confiance, mais j’ai une bonne raison pour ne pas le faire. Mon premier mari a trahi la Cosa… Je ne survivrai pas à un deuxième calvaire de ce genre. Au tout début j’ai mangé mes émotions et j’ai pris plus de 10 kilos, poids perdu avec grande difficulté depuis. Il m’est maintenant difficile de regarder un pot de glace, même s’il est au chocolat. Plus sérieusement, si au début de notre mariage j’étais méfiante de tout, aujourd’hui mes réactions sont plus calmes, moins explosives. Comment il a fait pour faire tomber quelques-unes des pierres érigées à la hâte et censées me protéger de tout ? Il me supporte, c’est déjà cela, mais je crois qu’il me laisse aller à mon rythme et cette façon faire est parfaite puisque j’apprends à lui faire confiance aussi. Il faut dire que Joachim est un homme charmant, attentionné et sexy. Quoi ? Nous avons déjà partagé notre intimité, nous sommes mariés après tout non ? Puis je le vois régulièrement nu sous la douche… ça compte. Puis il aime les enfants, même si ce ne sont pas les siens…

Il a beaucoup de points positifs à son actif, mais il en a aussi des négatifs. Parfois il entre tard. Je sais que ce n’est pas un crime de revenir à la maison tard, mais je fais quoi s’il revient avec un peu de rouge à lèvres au collet ou s’il ne revient pas du tout ? Prenez ce soir, par exemple. Il est 23 h 24, on est vendredi soir et il n’est toujours pas là. J’ai fait la routine du coucher avec les enfants il y a plusieurs heures déjà et je l’ai attendu pour manger. Le repas a fini à la poubelle et c’est un muffin aux carottes qui a rempli mon estomac. J’étais fière de lui montrer le dessin qui ornera mon futur livre. Encore là rien, l’œuvre d’art est retournée dans le tiroir de mon bureau et il y restera. Il y a un peu plus de deux heures, j’ai échangé ma jolie robe pour un pyjama en coton. Je n’ai plus envie d’être sexy. J’ai maintenant envie de prendre un verre et de m’installer dans le canapé pour laisser mes idées de grandeur s’emparer de ma sérénité. Même cela, je ne me le permets pas.  

Assise sur la deuxième marche des escaliers menant à l’étage, là où il pourra me voir quand il passera la porte, j’attends. Quand le petit coucou de l’horloge a sonné 11 coups pour 23 h, mes yeux se sont remplis de larmes. Cela fait plus de 24 minutes que je pleure à chaudes larmes, mes jambes repliées sous mon menton, le regard fixé sur la porte. Je suis à ce point perdu dans mes pensées que je ne capte pas les bruits de sa voiture lorsqu’il se gare dans la cour ni ne voit les phares s’éteindre. Quand la porte s’ouvre, je ne régis même pas, je me contente de le regarder entrer. Il referme la porte sans me voir et se retourne. Est-il surpris ? En colère de voir que je l’attends de pied ferme ? Indifférent ? Tel un zombie, rien ne semble m’atteindre depuis le coucou de 23 h. Il semble avoir sonné une fois de trop.

Il est 23 h 24. Le repas est dans la poubelle si tu as faim. Je vais dormir.

Avec une lenteur exagérée, je dépose le petit objet que je tenais dans ma main sur la troisième marche, me lève et monte vers notre chambre en silence. Une fois là je dépose mon peignoir sur la chaise de ma vanité puis me glisse sous les couvertures. Les larmes coulent toujours alors que mon cœur bat la chamade. Je n’aurais pas dû le laisser seul, apprendre qu’il sera bientôt père en laissant le test de grossesse sur la marche de l’escalier était un coup bas, même pour moi. Je voulais manger avec lui, discuter, lui annoncer tout cela en douceur. Il est trop tard.

La routine, Joachim ne connaît pas ce mot enfin si mais il ne l’aime pas il aime quand ca bouge et il est servi depuis qu’il est au service de la Cosa Nostra et qu’il est marié à Vittoria. Cette femme a chamboulé sa vie et son cœur. Lui l’aime mais elle … .c’est encore flou lui-même ne sait pas ce qu’elle éprouve pour lui, il voit qu’elle fait des efforts pour le connaître et qu’elle s’ouvre mais petit à petit. D’un côté, c’est normal, son ex-mari a été tué car c’était un traître, il l’a laissée seule avec 3 enfants et quelques mois plus tard, Matéo la force à se marier avec Joachim, un homme qu’elle n’as pas choisi, la pauvre pense même qu’elle est en disgrâce.

Joachim tient bon car il l’aime sincèrement même si elle lui fait les pires crasses, un jour elle a mis du laxatif dans son café bon la il l’as super mal pris, elle lui a piqué ses clefs de voiture pour qu’il arrive en retard auprès de Matéo chose qu’il déteste tout particulièrement ou piquer son téléphone et mettre des alarmes bien sonores alors qu’il partait en planque. C’est vrai qu’il râle mais il doit l’avouer ca le fait rire et avoir une femme qui dit oui à tout, très peu pour lui. Si avec sa femme, c’est compliqué c’est plus facile avec ses enfants, il les a tout de suite adoptés et les aimes comme si c’était les siens, bien qu’il espère un jour en avoir avec elle. Sur ce plan-là aussi il a galéré, elle se l’ai jouée prude puis elle a été …comment dire tigresse, il a porté sur son dos les stigmates d’une nuit particulièrement intense pendant quelques jours.

Il aimerait être plus présent pour elle et ses enfants mais il a ... si on peut employer ce mot une maîtresse… son boulot de garde du corps de la Cosa Nostra, il doit être tout le temps disponible quand Matéo ou Lorenzo l’appelle et quand il ne les protège pas on lui délègue d’autres affaires ce qui fait qu’il rentre souvent tard et qu’il est dans l’impossibilité de joindre Vittoria.  Ils avaient décidé de faire 1 x par semaine un repas tous ensemble mais bien souvent, Joachim était absent pour cause de travail. Ca le rendait fou car il voulait vraiment passer du temps avec elle mais il devait aussi fidélité à Matéo.

Ce vendredi-là, il rentra tard car Matéo l’avait missionné pour une opération commando sur Travis un revendeur de seconde zone qui lui devait pas mal de fric. Généralement ca ne durait pas longtemps mais Travis tenait bon et ils ont du amener sa copine avec qui Matéo s’est bien amusé à la torturer et surtout à la manipuler. Quand il regarda sa montre il était 23 heures passés, il soupira car il allait rentrer et subir son regard noir et ca le rendait triste. Il passa le pas de la porte doucement si elle dormait il ne voulait pas la réveiller, il sursaute quand il entend sa voix froide que le repas est à la poubelle et qu’elle va dormir.

Joachim soupira et prit appui sur l’îlot central en attendant qu’elle déverse sa colère mais elle n’en fit rien, elle se lève pose un objet sur les marches et monte dans leur chambre, il marche en direction des escaliers et manque de peu de marcher sur l’objet quand il remarque ce que c’est , il le ramasse complétement sous le choc de ce qu’il voit sous les yeux. C’est un test de grossesse et il est positif. Il secoue la tête, se frotte les yeux pour réaliser il marque un temps avant monter 2 par 2 les marches et d’arriver dans leur chambre. Il la voit couchée dos à lui, il s’avance doucement et s’allonge en cuillère contre elle, elle se défend un peu puis il lui souffle à l’oreille

- Meine Schätzli, on vas avoir un enfant ? un enfant de toi et moi ? il parle doucement en lui caressant les cheveux, il est si heureux qu’il pourrait le crier puis il l’embrasse doucement dans le cou et essaie de la faire pivoter pour qu’elle le regarde mais elle résiste Vittoria mi amore tout en resserrant son bras autour de sa taille

@Vittoria Hofmann

Ce n’est plus le moment de discuter. Il est tard et les enfants vont se lever tôt comme d’habitude. M’occuper d’eux et des autres enfants de la Cosa ayant besoin d’un toit et d’une paire d’yeux pour les surveiller durant la journée ne m’a jamais posé de problème. Qu’il y en ait 3 ou 6 ou 12 dans la maison je peux gérer. Cependant, bien qu’ils soient petits, je sais qu’ils ne sont pas idiots et je ne veux pas leur mentir quand ils me demanderont si j’ai pleuré. J’ai déjà versé trop de larmes dans ma vie et je mérite mieux. On m’a déjà dit qu’on la vie ne met sur notre route que les obstacles possibles à surmonter. Elle pourrait à mettre ailleurs pour quelques années. Même si les larmes coulent encore une fois, au moins je ne sanglote pas comme un cochon qu’on étrangle. Ce sont pratiquement des larmes douces et timides. Inutile de les effacer du revers de la main puisque de nouvelles larmes vont vite les remplacer.

Pourquoi tu entres toujours aussi tard ?

Je sais pourquoi il entre tard, je ne suis pas conne. Il n’est d’ailleurs pas le seul à revenir à la maison au petit matin, non, Lorenzo aussi à cette manie idiote. Si je pose la question, c’est parce que je veux que ce soit lui qui me dicte la raison et personne d’autres. Oui ces bras sont chauds et oui cette chaleur est enivrante. J’ai même frissonné de plaisir quand ces lèvres ont papillonné dans mon cou. En revanche, flancher maintenant n’est pas permis et une fois sa réponse reçue je poursuis la discussion en prenant bien soin de lui expliquer ce qui ne va pas en utilisant le je plutôt que le tu.

J’ai peur Joachim. Peur de voir du rouge à lèvres sur le col de ta chemise, peur de sentir le parfum d’une autre femme sur ta peau. Peur de te voir revenir avec une balle dans le ventre, dans la jambe ou le bras. Peur de t’aimer alors que le sentiment n’est pas réciproque. Peur de n’avoir été qu’un pion sur ton échiquier. Peur d’avoir mal. Peur de me retrouver seule de nouveau.

Je finis par me tourner vers lui afin de me blottir dans ces bras. J’avais presque oublié à quel point c’est agréable de pouvoir s’appuyer sur une autre personne quand les choses ne tournent plus rond. Enfin, une autre personne à part Anna bien sûr.

On m’a gentiment suggéré de m’ouvrir totalement à toi afin de régler les non-dits, afin d’effacer les doutes. Je… Je ne sais même pas si tu veux des enfants, mais sache que je ne l’ai pas fait exprès puisque je prends la pilule. Sache aussi que je n’ai pas l’intention d’avorter, que tu le souhaites ou pas cet enfant, je compte bien le garder.

Quitte ou double. Soit il se met en colère et me traite de garce, de manipulatrice et autre connerie du genre, soit il est déçu que je le pense capable de me forcer à faire un truc du genre.

J’ai besoin que tu me dises que tu es heureux, que tout ira bien, que tu l’aimeras et que tu es là pour rester. J’ai besoin moi aussi d’être aimé.

Je pleure en même temps que je rigole.

Foutue hormone.

J’espère qu’il est prêt parce qu’il risque de ne pas apprécier se faire réveiller à 3 heures du matin pour une envie de crème glacée ou parce que les hormones travaillent. Quoique, à choisir, quelque chose me dit que les hormones dans le tapis risquent de ne pas trop l’embêter. Il aura une vraie bonne raison d’arriver en retard maintenant non ? Genre… Pardon boss, mais ma femme m’a supplié de la baiser, je ne pouvais quand même pas lui dire non. Ou encore… Boss, si tu as besoin de moi pour quelques jours ce serait chouette, j’ai mal aux couilles à force de baiser. Je ne devrais pas avoir ce genre de pensée puisque cela ne m’aide pas à calmer mon rire. Au pire il va me croire folle. Au point où j’en suis. Bon OK, je ne vais pas le laisser dans le noir.

Mateo va me détester. Tu peux prendre une photo de sa tête quand nous allons le lui annoncer ?

Oui, nous, je ne lui laisse pas le choix pour ce coup-là.

En épousant Vittoria, Joachim a du s’acclimater à beaucoup de choses, il y avait régulièrement du monde chez lui notamment sa sœur Anna mais ne vous méprenez pas, il apprécie beaucoup sa belle-sœur mais elles se ressemblent tellement qu’il a bien failli faire un imper une fois, Anna était de dos, il a voulu la prendre dans ses bras mais il s’est rendu compte à la dernière seconde que ce n’était pas sa femme. Vint les enfants alors les 3 garçons de Vittoria c’est normal mais elle s’occupe également des enfants des membres de la Cosa et quelques fois, il y a toute une ribambelle d’enfants qui crient et qui pleurent et quand Joachim a passé une longue journée, il aspire au calme quand il rentre chez lui.

La famille, il y pensait mais pas pour tout de suite, cela faisait seulement 10 mois qu’ils étaient mariés,  ils doivent s’apprivoiser avant de discuter d’avoir une famille à eux.  Il est vrai que Joachim n’était pas près à devenir un père d’adoption pour les garçons mais très vite les garçons adoptèrent l’homme qui partageait la vie de leur mère, heureusement pour lui les enfants étaient petits et n’avaient pas beaucoup de souvenirs de leur père.

Quand il rentra chez lui, il était à mille lieu de se douter de la nouvelle qu’il allait apprendre, 2 possibilités s’offraient à lui soit une scène soit le silence car elle était partie se coucher, au lieu de ça, il voit un test de grossesse positif poser sur les escaliers. Sous le choc, il monte rapidement les marches pour se rendre dans sa chambre et embrasser sa femme et partager avec elle cette nouvelle,  au lieu de ça, il découvre sa femme sur le côté et en pleurs.

- L’interrogatoire de Matéo a duré plus longtemps que prévu dit-il doucement, il sent dans sa voix qu’elle n’aime pas quand il rentre tard, mais il n’y peut rien, il doit servir la Cosa tout comme elle. Joachim se rapproche d’elle et se met en cuillère contre elle, il glisse un bras sur sa taille pour l’attirer contre lui et dépose une série de légers baisers sur son cou. Il sent un tressaillement parcourir son corps et ca le rassure, sa femme n’est pas totalement allergique à lui.

- J’ai peur aussi ma chérie, peur de ne plus pouvoir rentrer pour être auprès de vous dit-il d’une voix douce mais s’il te plaît arrête d’avoir ce genre de pensées, notre mariage n’as rien de conventionnelle mais dès que je t’ai vu je suis tombé amoureux de toi. Le Don a arrangé ce mariage mais je n’ai aucune manigance ou autre… je t’aime c’est tout.

Lentement, elle se retourne pour venir se blottir contre lui. Il sent qu’elle tremble et qu’elle est triste et il déteste la voir comme ça, il la serre doucement contre lui pour qu’elle sente son coeur battre et sa chaleur l’envahir. Il l’écoute attentivement quand il lui dit qu’elle ne lui a pas fait un enfant dans le dos, qu’elle ne veut pas avorter etc.

- Doucement Bella il lui lève le menton et lui fait un grand sourire Je veux cet enfant, c’est un peu tôt il est vrai mais j’aime tes enfants et là on vas avoir un mini toi et moi, rien ne pourrais me rendre plus heureux il finit sa phrase en lui caressant doucement la joue puis descend lentement sa main sur son cou, ses bras et finit sa course sur son ventre. Il rit doucement quand sa femme pleure en même temps qu’elle rit et qu’elle accuse ses hormones.

- Va falloir que je m’y habitue dit-il dans un rire mais il se redresse quand elle lui dit qu’ils doivent l’annoncer à Matéo et qu’il devra prendre une photo Mais attends pourquoi on doit lui dire ? Je veux dire c’est privé, c’est notre couple même si c’est lui qui l’as arrangé. Cette soirée est comme les manèges, il est monté dans l’euphorie pour redescendre quand elle a prononcé le nom de Matéo. Que dis-tu de mettre cette question de côté et qu’on profite de ce moment rien que tous les 2 ? il est tard et bientôt 3 petits monstres vont venir nous réveiller. Ils se redressent, elle s'appuie sur contre la paroi et Joachim pose sa tête sur le ventre de sa femme et le caresse doucement.

- Meine Liebling il lève la tête vers sa femme et lui sourit va falloir t’y faire je vais lui parler en allemand.

@Vittoria Hofmann

Je ne sais plus si je dois céder ou pas. Je ne sais pas non plus pourquoi je prends à cœur le fait qu’il entre aussi tard ni pourquoi je recherche sa présence tout en repoussant tout rapprochement de manière inconsciente. Le sentir se glisser derrière moi me comble de bonheur et me terrifie toute à la fois. Quand il ouvre la bouche et m’offre ces explications, je fonds et me crispe. Je vais devoir parler à Mateo et plus vite que je ne le crois afin de faire cesser toute cette mascarade. À ce rythme Mateo va devenir mon souffre-douleur, je le crains, surtout si je me mets Chayra dans la poche.

Mhmmm !

Oui, juste un mhmmm et rien d’autre. On ne peut pas m’en vouloir d’être septique quand même n’est-ce pas ? Oui le mot < chérie >, le mot < vous > au lieu de < toi > ainsi que le mot < amoureux > me transforme en gélatine. Il y a de l’espoir, non ? Il est le dragon que je croyais là pour m’empêcher de sortir alors que dans les faits, je dirais plutôt qu’il est là pour me protéger des ombres de la nuit. Le plus gros du problème est que je ne suis pas encore prête à tout accepter sans y mettre un peu remise en question, chose que je ne suis pas prête à faire puisque je lui parle ensuite que je ne compte pas me faire avorter, que j’ai besoin de me sentir aimée et tout le vomi d’une femme qui n’a pas du tout confiance en elle.

…rien ne pourrait me rendre plus heureux.

Pleurer, rire, me blottir contre lui, rien de ce que je dis ou fasse ne fait de sens. Ces questions non plus ne font pas de sens. Pourquoi devrait-on le dire à Mateo ? Parce que je vais le dire à Anna, qui va le dire à Lorenzo qui lui, va le dire à Mateo et ne vaut-il pas mieux que ce soit moi qui le lui dise ? À suivre !

Oui je suis d’accord.

Avec quoi ? Avec l’idée de mettre ce détail de côté afin de profiter du moment présent bien sûr, quoi d’autre ? On est bien là, non ? Moi qui me reblotti contre lui, lui qui dit je ne sais quoi à la petite arachide en allemand, lui qui ajoute que je vais devoir m’y faire.

Pfffff… Je vais devoir apprendre cette langue donc et les garçons aussi. Ça va, je peux le faire.

Il a le droit de lui parler dans la langue de son choix bien sûr.

Donc… ce sera l’italien, l’allemand et l’anglais, mais pas nécessairement dans cet ordre. Je devrais peut-être de cesser la surveillance des gamins, non ? Sauf Alicia bien sûr parce que, bien parce que'une présence féminine me permettra de ne pas devenir folle.

Quoi ? J’ai trois garçons, a qui je suis censé faire des tresses hum ? Puis oui, la situation me rend un peu mal à l’aise et cela me pousse a dire haut et fort tout ce qui me passe par la tête.

Que dirais-tu de Hans ? Ou de Joseph ? C’est bien un prénom allemand non ? Elias ? Erich ? Ludovic ? Non, non, pas Ludovic. Rudolph ?

Je glousse, mais poursuis.

Klaus ? Rudolph et Klaus si on a des jumeaux ? On ajoute Noël pour des triplets ?

J’ai l’air d’un porc que l’on égorge avec mes gloussements étouffés. Ce n’est qu’une fois calmé que j’ose faire quelques pas vers lui, créer notre vie est primordiale.

Tu euuuuh, tu pourrais m’embrasser avant de euuuuh, de dormir un peu ?

Mes doigts se sont glissés dans ces cheveux il y a un bon moment déjà, caresses doubler d’affection. Ce ne sera pas la première fois que nous partageons le lit conjugal, le lit, le sofa et même la table de cuisine. Cet homme, même si je ne l’ai officiellement pas choisi, me plait. Il a un ventre coupé au couteau et des yeux à vendre son âme au diable. Je ne peux pas nier qu’il me fait de l’effet, ce serait idiot, surtout quand il me sourit en y ajoutant une touche d’espièglerie. Je vais mettre cela sur le dos des hormones, tiens.