Mécanique et temps libre (Jimness)

Il est 14h, c’est une journée particulièrement chaude et la pluie tombe très fort, heureusement il n’y a aucun orage mais la température est torride malgré les trombes d’eau qui nous arrivent dessus. Ce matin j’ai eu cours de Maths appliquées. À 8h un samedi matin… C’est particulièrement chiant surtout quand je sais que je dois assurer ce cours, donc hier soir pas de courses et ça me donne l’occasion de travailler sur mon bolide, j’ai reçu quelques pièces. Je quitte l’université et passe m’acheter des bières et récupérer mes pièces dans un point relais. Je me rends à mon garage et range les bières dans le petit frigo que j’ai installé. Mon bébé est là et porte du garage ouvert, je regarde la pluie tomber dehors. Il fait une chaleur torride et je suis trempé d’être venu ici. Je retire mon t-shirt que je laisse en l’air sur un crochet pour le faire sécher. J’ai une serviette et je m’éponge avec avant d’ouvrir le capot et de commencer à démonter le carburateur.

Les heures passent et je suis incapable de m’arrêter. Je visse, dévisse, démonte et remonte. Je suis focalisé et mon esprit vagabonde. Je n’ai pas couru hier aussi parce que mon « père » m’a envoyé un foutu message de son cru : « Salut fils, suis à San Diego pour une nuit on mange ensemble une autre fois » même pas une question pour savoir si je veux. Il vient et exige et moi, je fais. Ça a toujours été comme ça remarque, alors pourquoi ça changerait ? Et puis je ne dis rien même si ça me fait chier. Et puis il est là, mais s’il ne peut pas me voir pourquoi me le raconter ? C’est quoi le but ? Et le pire c’est que penser à mon père me fait penser à ma mère et ça me tue le ventre parce que j’ai oublié sa voix et même son visage me semble loin, j’ai toujours quelques photos. Le truc bizarre c’est mon père qui sourit sur les photos. C’est presque de la science fiction ça… Je me redresse et réalise que je suis énervé. Je pose mes outils et mets les mains dehors sous la pluie battante. Je les frotte et prends ma serviette pour les sécher. Pratique la pluie battante en fin de compte. Je vais prendre une bouteille d’eau dans le frigo, c’est trop tôt pour la bière et puis j’ai chaud et elle ne sera pas assez fraiche. Je bois une gorgée et comme je transpire un peu je m’en glisse une goutte sur la nuque et la laisse descendre le long de mon dos.

Regardant ma Subaru noire, je fais mentalement le check de ce qu’il me reste à faire et ce que je dois faire pour la passer au garage de Gantz, c’est un immigré allemand qui tient un garage sur la 6eme avenue et qui me fait des changements, c’est lui qui se charge de roues mais elles peuvent tenir une course de plus. Par contre je pense qu’il faudra qu’il me change le pot et un peu de carrosserie, j’ai des coups ça et là. Je lève alors la tête car une silhouette se dessine devant le garage sous la pluie. Personne ne connait cet endroit. C’est un badaud ou alors… Oh non…

--Outfit -- Il est quelle heure ? Putain j'en ai pas la moindre idée. Je crois que cette soirée était un peu hors de contrôle. Je me marre à cette pensée, me redresse et réalise que je ne suis pas chez moi. Froncement de sourcils, retour sur les évènements et je me souviens. La soirée de la fac, putain c'était dantesque. Je me faufile hors du sac de couchage et enjambe soigneusement les uns et les autres. J'ai pas envie de discuter, pas envie de me prendre la tête. Je crois que je fais que des conneries ces temps ci, mais en prendre conscience n'est pas vraiment de nature à m'arrêter.

Je quitte l'immeuble pour réaliser en ronchonnant que le temps est clairement à l'orage et que je suis pas du tout équipée pour. Soupir, rappel mental sur l'état de mon compte en banque et j'oublie mon envie de uber. Je vais marcher et trouver un bus... et je serais trempée mais au moins réveillée. C'est le projet, en tout cas sur une rue, une rue et demi ? Jusqu'à ce que je percute que je connais quelqu'un ici. Quelqu'un qui pourrait bien apprécier ma visite. Ou pas d'ailleurs... je crois qu'il a à demi peur de moi en fait.

Je me marre à cette pensée et m'oriente vers son garage, ravie quand je vois la porte ouverte de loin. J'ai même un petit claquement de langue appréciateur en approchant et en découvrant son torse nu. Canon qui s'ignore... j'adore le rendre fou. C'est presque devenu une seconde nature. Je m'avance, trempée, ma robe collée à mes courbes, frissonnant légèrement malgré la chaleur. Quelques pas et j'arrive tout près de lui. -"Coucou toi." Mains sur son torse, pointe des pieds, délicatement cambrée et je pose les lèvres à la commissure des siennes. -"Tu es mon sauveur." Ceci dit avec un sourire radieux. Je suis crevée mais je crois qu'il n'y parait pas trop. Ceci dit la tenue que je porte doit bien signifier que je ne suis pas levée de ce matin mais bien que je ne suis juste pas vraiment couchée d'hier. -"Tu m'as manqué à la soirée chez Paul." Je comprends pas qu'il aime pas faire la fête avec nous? Sans doute parce qu'il est... toujours si sage. Je prends la bouteille entre ses mains, caressant son poignet au passage et je me désaltère de deux ou trois gorgées. -"Tu cours bientôt ?" Ce frisson d'adrénaline doit être vraiment un petit shoot de kif ! J'aime beaucoup être dans le public, encore mieux, sur la ligne d'arrivée. Les courses de rue font partie des charmes de la vie nocturne de la ville après tout et je suis clairement ce qu'on peut appeler un oiseau de nuit.

Ce n'est pas possible, moi qui espérais être tranquille… Bon en fait j’adore cette fille, mais elle est toujours à faire des sous-entendus sexuels sur nous. Je me sens mal à l’aise parce que comme je suis vierge et bien, elle me fait peur. Elle est trop… Expérimentée. Elle assume ses désirs, avec les filles et les garçons, et au lieu de m’exciter, sa manière de m’en parler encore et encore fini par totalement me faire paniquer et me coupe totalement à l’idée de me lancer avec elle. Je crois que je vais me sentir alors tellement maladroit et nul que je n’ose même pas imaginer une seconde me laisser tenter par cette aventure. Et le pire, c'est que plus je la repousse, plus elle se fait un devoir d’insister encore et encore.

Elle approche toute trempée et m’embrasse à la rencontre de mes lèvres et demi joue. Sa main sur mon torse se fait douce et je fige un instant alors qu’elle déclare que je suis son sauveur. Je la regarde en arquant un sourcil sans comprendre ce qu’elle entend par là ? Sa robe lui colle tellement à la peau qu’il serait moins indécent de ne rien porter… Je me force à détourner le regard car même son visage d’ange avec ce regard et ses cheveux trempés lui donnent un air magnifique et sauvage. Je vais me détacher mais déjà elle vient de me piquer ma bouteille en me caressant le poignet au passage. Elle boit quelques gorgées et je me détache pour aller vers ma voiture continuer ce que je faisais. Elle me demande si je cours bientôt.

« Oui j’espère, j’ai encore quelques trucs à bricoler mais ça devrait le faire… »

Peut-être ce week-end je ne sais pas encore. Je fais en fonction de la machine, je n’ai aucun impératif financier ou d’urgence à courir. Alors que je me penche sur le moteur pour aller débrancher un câble, je réalise qu’il est défectueux et commence à en démonter la tête en lui demandant alors d’un ton nonchalant sans regarder ce qu’elle fait.

« … Alors ? En quoi je suis ton sauveur ? Et c’était bien la soirée chez… Paul ? »

J’ai hésité, je ne suis pas sur de savoir qui est ce Paul. Parfois elle s’invite dans des fêtes de lui ou d’un autre et finalement je ne suis pas sur qu’elle sache qui est qui en dehors d’un prénom qui n’a pas de visage. Je nettoie la tête de la connectique avec un chiffon et doucement je remonte la tête de câble avant de le rebrancher en restant bien penché dans le moteur.

C'est quand même fou, dès que je m'approche on dirait que je le transforme en statue de cire. Il fuit mon regard, s'éloigne à la première occasion... C'est limite vexant en fait ! D'ailleurs ça ne manque pas et il va s'occuper de sa voiture, se mettant à démonter des trucs comme si je n'étais pas là. J'ai un petit soupir et ma bouche se fronce d'une moue boudeuse. -"Je suis nulle en bricolage, je ne peux pas t'aider." Haussement d'épaule, faussement navrée...

Je suis flemmarde, ne nous leurrons pas. J'ai des capacités, ça a toujours été le cas, mais ça ne m'a pas donné le goût de l'effort. A moins que la récompense soit vraiment sexy, ou qu'au contraire on me défie sur un mode de "tu n'y arriveras pas". Oui j'en suis encore là, comme les mômes, incapable de résister à un putain de "t'es pas cap." Le pire c'est que je le sais, mais que je n'essaie pas d'y changer quoi que ce soit. Pas que je sois du genre fataliste, c'est juste que ça me convient, je crois. En tout cas ça m'anime et finalement c'est tout ce que j'attend de la vie. Vivre des expériences, toutes plus fun les unes que les autres, enchainer et recommencer. Je ne me vois pas posée et vieille de toute façon. Je crois que dans mon esprit je vais forcément mourir jeune. Ce serait la conséquence logique de mon style de vie. Bruler la chandelle par les deux bouts trouve logiquement sa limite à un moment donné. Ou alors je suis simplement consciente d'être la titulaire définitive d'un syndrome de peter pan ? Pas d'attaches, pas de responsabilité, pas de putain d'âge adulte !

-"Tu es mon sauveur parce qu'il pleut à verse et que je rêvais d'un abri." Sourire et froncement de nez qui se veut séducteur. -"Et la soirée était dantesque." Je m'approche pour me coller contre son dos, écrasant mes seins et ma robe trempée contre sa peau en refermant doucement les bras autour de lui. -"Mais ça aurait été beaucoup mieux avec toi." Mes lèvres se posent entre ses omoplates et je souris contre sa peau. -"Encore plus dans cette tenue." Un petit rire tandis que mes doigts dessinent ses abdos avant de crocheter les passants de son pantalon. -"Quoique j'ai un doute sur cette partie, enlève le pour voir ?" Je crois que je ne m'arrêterais jamais... En tout cas pas tant qu'il ne m'aura pas plaquée à un mur, pour me faire un peu fermer ma gueule.

J’aime Ness, en fait je l’adore. Elle est magnifique, elle est pleine d’assurance. Elle est drôle à sa manière et on dirait qu’elle n’a peur de rien, qu’elle n’est gênée de rien. Elle est tout l’inverse de moi. Et surtout… Elle m’impressionne trop. Cette femme c’est… Une déesse. Une perfection. L’écouter parler de sex, de ses aventures. De ce qu’elle aime. C’est impressionnant et ça me fait sentir comme une sorte de sous-merde d’être humain. Je suis totalement vierge et si l’idée de coucher avec elle me tente et qu’elle m’a fait des signaux de fumée visible depuis l’espace… Je suis incapable de céder. Elle va être déçue. Je suis un novice. Je suis nul et elle m’impressionne trop. Je ne vais pas savoir faire. Elle a déjà tout fait. Tout testé. Moi je suis au niveau zéro donc c’est clairement pas la même catégorie. Clairement cette femme est en tout point trop bien pour moi. Elle déclare ne pas pouvoir m’aider et je hausse les épaules. Je ne lui ai rien demandé. D’ailleurs elle devrait rentrer vu comme elle est trempée. Comme elle est là et que je sens son regard insistant sur moi et qu’elle va tourner comme un lion en cage et toucher à tout, je lui demande pourquoi je suis son « sauveur » et comment était la soirée chez Paul ? Elle déclare qu’elle voulait un endroit pour s’abriter de la pluie et oui comme elle me connait un peu elle devait se douter que j’étais ici. Elle me dit aussi que la soirée était dantesque et je rougis en imaginant que ça a dû virer en orgie avec Ness en reine de cérémonie ? Puis soudain je me fige quand elle se serre contre moi et que je sens ses seins venir s’écraser dans mon dos avec sa robe trempée contre moi. Je rougis manquant une respiration alors qu’elle dit que ça aurait été beaucoup mieux avec moi. Mon cerveau m’imagine pris dans une orgie avec elle. Non c’est trop pour moi. En plus j’imagine ça mais c’est probablement pas vrai du tout. Elle rajoute « surtout dans cette tenue » et je rougis avant de respirer pour tenter de me calmer avant de lui répondre :

« C’est sur, je suis très connu pour ma manière de mettre le feu à une soirée »

Ironie quand tu nous tiens. Je suis du genre à rester dans un coin, boire un peu et partir en douce. Je continue de bricoler comme si de rien n’était alors qu’une bombe atomique trempée me colle et se serre contre moi et qu’elle fait soudain glisser ses doigts sur mon ventre et glisse sur mon pantalon qu’elle crochète de ses doigts par les passants de la ceinture. Elle dit avoir un doute sur cette partie-là et me conseille de l’enlever pour voir. Je retiens un frisson d’excitation et me force à respirer pour me calmer avant de tourner la tête vers elle.

« Tu sais, quitte à ne pas m’aider tu peux tout aussi bien éviter de me compliquer la tâche ? »

Ouais je suis sec. Mais d’un autre côté elle perd son temps. Je n’oserai jamais rien tenter avec elle. Elle va me trouver nul et ensuite elle va se moquer et je la perdrai. Je crois que tant que je la repousse je reste « intéressant » mais si je craque elle va me jeter parce que je serai nul et que je n’aurais plus aucun intérêt à ses yeux. Je me remets à serrer les écrous du carburateur faisant bruiter ma clef à cliquet. Je me redresse et elle est toujours collée à moi dans mon dos. Je lui demanderai bien s’il existe une possibilité qu’elle me lâche ? Mais c’est agréable de la sentir contre moi et de me sentir « désiré » c’est un peu dévorant et je ne me sens pas à la hauteur mais c’est agréable alors je ne veux pas la casser.

« Et toi tu vas comment ? Qu’est-ce que tu me racontes de beau ? »

Réponse sèche, renvoi dans les cordes, je ne suis pas très surprise et j'affiche simplement une petite moue boudeuse tout en restant écrasée contre son dos. C'est terriblement vexant de le voir aussi insensible, tout en étant devenu une forme de norme. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, ni comment y réagir au fond. Alors je me contente de faire ce que je fais de mieux, faire uniquement ce que je veux, comme je veux.

Sauf que ce n'est pas du goût de Mossieur ! Qui se tourne vers moi, petit air revêche affiché sur les traits, en me disant qu''à défaut de l'idée je pourrais au moins éviter de lui compliquer la tâche. Ok chéri ! Là tu deviens vexant ! Je fronce les sourcils, me détache de son dos et serre les mâchoires pour retenir la pique acerbe qui menace sérieusement de déborder. -"La bonne réponse chaton ? C'était : Ness Calloway ! Retire cette robe et seulement ensuite tu pourras m'enlever mon pantalon !" J'ai déclaré ça d'une voix suave, alors même qu'il tente désespérément de changer de sujet en me demandant ce que j'ai de neuf à raconter. Je soupire, m'avance et m'impose entre ses bras. Emmerdeuse devant l'éternel je ne peux pas lutter face à ce petit jeu, comme si le fait qu'il me résiste me rendait d'autant plus envieuse de le faire céder. Je me retrouve tout près de lui, mon bassin s'avance, pour chercher le sien d'un contact délicat alors que je viens chasser la bretelle de droite de ma robe en la crochetant de l'index. Je plonge dans son regard et moue boudeuse aux lèvres je susurre. -"Ose me dire que tu as vraiment envie que je m'arrête?" Ceci dit avant de happer ma lèvre inférieure de ma langue qui s'y enroule et je pousse un petit soupir tout en faisant subir le même sort à la seconde bretelle.

Elles tombent, contre mes biceps, révélant un peu plus ma gorge sans pour autant découvrir mes seins, juste parce que j'ai resserré les bras le long de mon corps. Dans mes doigts ? Son haut évidemment, s'il me décroche trop vivement, je me retrouve à demi nue devant lui... En même temps, ce n'est pas comme si ma robe cachait encore grand chose, surtout à ce point trempée. Mais l'idée qu'il soit responsable de la chute des derniers centimètres de tissu m'amuse énormément. Je suis nue en dessous, enfin pas tout à fait, un tout petit tanga agrémente ma chute de reins, mais ça... c'est une autre partie de l'histoire. Enfin, à conditions que pour une fois il se montre joueur ?

J'ai de grandes chances de me faire envoyer paitre alors je m'y prépare. Pourquoi ? Parce que j'aime énormément ce garçon, même si j'ai sans doute une façon étrange de le lui montrer en le mettant sans cesse mal à l'aise. Mais bref, je veux m'éviter de trop prendre la mouche, parce que je n'ai pas envie que mes mots n'en viennent à dépasser mes pensées et que je brise une amitié à laquelle je tiens. J'ai un côté bizarre dans ma gestion de mes relations, ça n'a rien de nouveau... Je ne compte pas forcément m'en excuser, ni changer. C'est peut être casse couille pour la terre entière, mais je me sens bien, à l'aise avec qui je suis, sans velléités d'être une autre ! Si quelqu'un n'est pas content ? Qu'il aille donc déglinguer sa grand-mère !

J’essaye de me concentrer, mais je suis torse nu à tenter de bricoler, il fait chaud, dehors, il pleut, Ness est trempée et elle se colle à mon dos et me caresse chaudement me coupant le sifflet autant qu’elle me tend délicieusement. Je suis tout excité ! Je tente de me calmer et j’essaye de résister. Putain, elle n’arrête pas de me raconter toutes ses aventures extravagantes. Cette fille c’est… Aphrodite ! Putain on ne se frotte pas à une déesse surtout quand on est… Moi. Le simple fait de me retrouver nu avec elle je vais simplement me jouir dessus. Non, elle va me faire trois pauvres caresses et moi je vais passer pour un minable et je vais la décevoir et elle me détestera. Je n’ai rien d’intéressant. Y’a des milliards de mecs et de nanas sublimes qui lui tournent autour, c’est avec eux qu’elle irait bien. Pas avec le mec bizarre qui va décharger en un éternuement quand elle va commencer à le toucher… Elle me taquine encore d’une voix suave et je remercie le ciel qu’elle soit dans mon dos parce que je crois qu’elle me trouverait plus rouge qu’une tomate en été. Je tente de changer de sujet pour me calmer et lui demande comment elle va et ce qu’elle me raconte de beau histoire de m’éviter d’aller encore plus sur cette pente savonneuse. Je la retrouve venant se glisser sous mon bras et se retrouve face à moi. Je me redresse et elle m’enlace. Surpris je décale un peu mon bassin et passe mon bras autour d’elle. Elle est trempée de pluie et moi de sueur… Elle est bonne pour une douche de toute manière. Son bassin se colle à moi et je me remercie d’avoir un peu tourné le mien pour éviter un contact qui me serait fatal. Si elle découvre mon érection je suis foutu… Elle me fixe et décroche la bretelle de sa robe avec son index et plonge son regard dans le mien. Elle fait la boudeuse et me demande si j’ai vraiment envie qu’elle s’arrête ? Elle fait un truc adorable avec sa bouche, gémit et retire la seconde bretelle.

Putain une femme sublime, la pluie qui nous couvre, mon garage, ma caisse… Tout est… Divin. Je me vois l’agripper et fermer le capot. Je la couche dessus, je sors mon sexe et je la baise comme un dieu du sex… Non. Je vais faire ça, pousser ma pulsion à fond et je vais paniquer et pas tenir. Je crispe ma mâchoire cherchant l’air qui manque à mes poumons. Elle me met dans une position étrange ou si je bouge je retire son vêtement. De toute manière je vois déjà tout parce que sa foutue robe est trempée !!! Et si Ness est totalement divine et parfaite, croyez-moi, les cheveux mouillés lui donnent un air de sauvageonne qui la rend encore plus sexy et désirable. Ness est une déesse et moi pauvre mortel j’ai peur de devenir insignifiant à ses yeux quand elle réalisera que je suis bien largement en dessous de tout ce qu’elle peut imaginer de moi. J’aimerais être ce genre de mec capable de lui appuyer sur l’épaule, de la mettre à genoux et de sortir mon sexe pour qu’elle s’en occupe. J’adorerais la voir nu. Me caresser devant elle sans la toucher. Elle hante clairement mes désirs et pourtant je fige. Je suis incapable de bouger. Je panique et ça doit se lire dans mon regard. J’ai chaud je suffoque. Non ça va trop loin.

Je recule et sa robe tombe et la met nue. Seule son bas de sous-vêtement est encore là. Je rougis et m’avance comme pour retenir la robe mais je me retrouve contre elle. Je la plaque sans le vouloir contre la portière et mon bassin rencontre le sien. La bosse sous mon jean s’écrase contre l’intimité de Ness. Je me retrouve face à son visage, ses seins collés à moi. Sa peau contre la mienne et soudain j’ai une sensation bizarre et dingue. Je sens mon corps s’écraser de l’intérieur. Je ne comprends pas ce qui m’arrive mais sans aucun contrôle j’ai mon bassin qui s’anime. Je me frotte contre elle. Une fois, deux fois… Trois… Je me tiens contre elle tremblant et crispé. Je contiens péniblement un gémissement puissant qui résonne dans ma gorge au moment où je jouis dans mon pantalon. Je tremble et j’explose le corps secoué de spasmes de plaisir alors que je me fais jouir en donnant de petits coups de bassin contre elle. Je rougis. Je n’ai jamais été aussi gêné et je le fais en la regardant dans les yeux !!! Putain je vais me liquéfier. Pourtant, pendant que j’expulse mon plaisir je réalise que j’ai agrippé ses fesses et que j’y vais franchement. Ragaillardi par mon plaisir, je la tiens par les fesses et je la tamponne comme si je la baisais. Mais soudain la jouissance s’apaise et je réalise suffoquant ce que j’ai fait… Je rougis comme une tomate, tremblant et horrifié par ce que je viens de faire… Putain non. Putain NON !!!!!

Jimmy est mon ami depuis des années maintenant, mais chaque fois que je suis près de lui, mon corps réagit et je bouillonne d'idées, d'envies. Il a ce charme naturel, cette timidité qui le rend encore plus attirant à mes yeux sans que je ne me l'explique tout à fait. A moins que ce soit parce qu'il me résiste encore et toujours ? Sans doute un peu, disons que je ne suis pas habituée. C'est comme si chaque petit geste de sa part, chaque sourire timide, chaque regard furtif, alimentait cette flamme de désir en moi. Je me surprends à rêver de moments où nous pourrions être plus que des amis, où ses lèvres effleuraient les miennes dans un baiser passionné. Alors je le provoque, faisant glisser les bretelles de ma robe, mes yeux clairs le mettant au défi de me mettre à nu. Je ne saurais dire quelle réaction j'attendais, ni surtout quelle réaction j'espérais, mais ce qui est sur c'est que je ne suis pas du tout déçue par la suite des évènements. Il recule et ça vient faire dégringoler ma robe, c'est agréable de lire dans son regard qu'il aime ce qu'il voit et ça me pousse instinctivement à me cambrer, à l'aguicher. Les pointes durcies de mes seins se tendent orgueilleusement vers lui et quand il approche j'ai un sourire presque prédateur.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il se plaque à moi de cette manière, c'est agréable, ça me fait doucement gémir quand je sens l'intensité de son désir s'écraser contre mon intimité. Putain... quand il a envie ce n'est pas à moitié. Je me frotte contre lui, les yeux dans les siens et j'ai un petit couinement d'envie quand il en vient à exploser. C'est divinement sexy ça. Cette envie dévorante qui vient le déborder, ça échauffe instantanément chaque parcelle de mon corps et quand il agrippe mes fesses j'en gémis d'envie.

Mais je peux voir son attitude changer, il va se reculer, mais je vois les choses autrement. Ma main droite agrippe la ceinture de son pantalon et je le tiens fermement pour le garder près de moi. Mes lèvres viennent se poser dans son cou et je mordille doucement sa peau, remontant lentement contre son oreille. Quand je sens qu'il se fige pour écouter ce que j'ai à lui dire, je le lâche, pour venir très lentement ouvrir son pantalon et le laisser tomber sur le sol alors que je murmure. -"Tu es tout souillé par ma faute." Je mordille son lobe, le suçote doucement et je reprends, mes mains venant soulever l'élastique du boxer pour le faire glisser à son tour. -"Laisse moi te nettoyer."

Ceci dit alors que je me laisse doucement glisser sur le sol sur ma robe roulée en boule à mes pieds. Le buste nu, ce tanga mettant indéniablement en valeur ma chute de reins, son boxer dans les mains, je vise à le lui retirer lentement. Ma bouche a trouvé sa cuisse, elle s'y appose voracement, traduisant l'envie de lui qui palpite dans mon ventre. Maintenant que je sais qu'il me désire lui aussi, il va être difficile de m'arrêter. Pourtant je me tiens là, les yeux levés vers lui, en quête de son consentement, en quête de la résonnance de mon envie. -"Je te veux, Jimmy."

Putain ! Mais putain ! Mais PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!!!! Je viens vraiment de me jouir dessus comme un nul en trois putain de mouvements ?!!! Mais ce n'est pas possible d’être à ce point une sous-merde des Balkans !!!! Je cède malgré moi et je mime trois secondes de sex avec Ness et je me jouis dessus. Qu’est-ce que ça avait été si j’avais sorti mon sexe ? J’aurais sans doute tout lâché au moment où il aurait senti l’air de la pièce… Je suis minable, pourquoi je ne suis pas comme les mecs des films qui font ça si facilement et tiennent des heures, ou quand les gars racontent leurs exploits… Putain que je suis Naze, c'est étouffant. Ness me fixe et je panique. Je vais m’excuser et me reculer et aller me cacher sous un meuble en attendant la mort. Mais elle retient et m’embrasse dans le cou avant de me mordiller me faisant soupirer. Putain je suis tout sale en dedans c’est dégueulasse. Je me recule pour aller mourir de honte ailleurs, mais voilà qu’elle me retient par la ceinture et elle me mordille la peau cou. Elle remonte vers mon oreille et éclaire que je suis tout souillé par sa faute.

« Non c’est moi je… »

Elle mordille mon lobe d’oreille et le suce avant de me dire de la laisser me nettoyer. Elle ouvre mon pantalon et sort mon sexe souillé de mon caleçon. Je rougis d’un bloc alors qu’elle se glisse au sol devant moi et je la regarde nue à l’exception de son tanga qui dans cette position lui fait un cul à tomber. Je suis en panique. Elle est magnifique, à moitié nue, elle me regarde par en dessous et dans son regard j’y vois cette lueur, ce désir, cette envie. Pourquoi ma réaction l’enflamme au lieu de la refroidir ? Pourquoi je suis autant en panique ? Pourquoi alors qu’elle me balance clairement « je te veux Jimmy » j’ai cette sensation qu’on ne joue pas dans la même catégorie ? Que Ness est une déesse et que je suis un insecte ? Pourquoi j’ai cette sensation qu’elle est trop précieuse, trop immense, trop belle, trop parfaite pour que je puisse ne serait-ce que mériter de penser à elle quand je me branle seul sous la douche ? Je sens sa bouche mordre doucement ma cuisse et alors qu’elle va libérer mon sexe j’arrête sa main en tremblant perdu dans ce que je ressens et cette tornade d’émotion.

« Non Ness s’il te plait… Non… Je… Je ne suis pas prêt… Je… Je ne peux pas. »

Je ne la repousse pas, j’essaye de la relever, de la remonter pour qu’elle vienne dans mes bras, je panique, j’ai besoin de souffler, je ne veux pas faire ça comme ça, pas ici, pas dans cette situation, pas après m’être ridiculisé ainsi… Merde comment je pourrais faire l’amour avec Ness ? Elle a une vie sexuelle tellement… Riche et longue. Comment moi le rien du tout je peux avoir un quelconque intérêt, une quelconque importance. Je ne vais rien lui apporter, la preuve en deux frottements j’ai tout lâché…. Je suis minable et je ne veux pas être encore plus décevant que je ne le suis déjà…

M'agenouiller devant lui me met le feu au corps, mes mains glissent, agrippent son vêtement et je m'apprête à le faire glisser à ses pieds, mais il me retient. Du geste et...des mots. Rien de violent dans ce qu'il dit... mais ça me fait tout de même l'effet d'une giffle. Le feu au ventre, l'envie menaçant de déborder de chaque pore de ma peau, ça me heurte et j'ai le sentiment de n'être qu'un rien du tout. Coup à mon ego qui me blesse plus fort que je ne voudrais. Je me décale, relâche la pression de ma bouche sur sa jambe et je laisse retomber ma main libre, l'autre toujours dans la sienne.

Mon regard se teinte d'émotions contradictoires et violentes. Je libère ma main d'un geste sec et me redresse. Je suis totalement débraillée, quasiment nue sous ses yeux et je me sens particulièrement vulnérable. Seulement vétue de ce string, je tourne la tête à droite, puis à gauche et je finis par aviser ce qui m'intéresse abandonné sur une chaise pas très loin. Quelques pas et j'attrape la veste pour venir la refermer sur moi. Je tremble, de frustration, mais aussi d'émotions plus profondes que je n'ai pas envie d'envisager. Ma superbe arrogance vient d'être soufflée aussi facilement que le serait une bougie. Je dois offrir une image bizarre, perdue dans cette veste trop grande pour moi, toujours perchée sur mes chaussures à talons. Je n'ai pas prononcé un mot, parce que je ne fais pas confiance à ma voix. Je ne sais pas si le risque est que je parte en imprécations ou en sanglots, mais peu importe au fond, dans les deux cas ça ne ferait que me ridiculiser encore plus. Il n'a aucune affection pour moi et si le désir l'a débordé une seconde ça n'a clairement pas duré, peut être faut il tout connement que je me fasse une raison. Tournant la tête je réalise que l'averse s'est calmée et je me force à esquisser un sourire qui n'atteint pas mes yeux avant de me tourner vers lui. -"Je vais... je vais rentrer chez moi." J'ai dans la tête cette chanson de Moriarty, que j'adore et j'entends sous mon crâne Dear old Jimmy you've forgotten you're young. Je laisse ma robe sur le sol, je n'ai aucune envie de la récupérer et je me contente de retrouver mon sac et de le glisser à mon épaule. -"A la prochaine." Ce qui dans mon esprit signifie en fait que je vais m'abriter très loin de son regard et essayer de faire avec ce rejet qui me met à mal. Nouveau sourire aussi faux que le précédent et je m'oriente sur la porte, j'ai l'impression de suffoquer, le corps toujours parcouru par des hormones en ébulition, je sais plus trop comment je m'appelle là tout de suite. Parce que sous mes dehors assurés et inconséquents, y'a malgré tout un petit coeur un peu fragile. Celui d'une gamine qui n'a jamais eu trop d'efforts à faire et qui ne sait pas dealer avec l'échec.

Mais bordel dans quelle situation je me suis mis ? Je n’ai pas contrôlé mon corps je me suis frotté à elle et au moment ou j’ai joui dans mon pantalon c’était tellement bon, mais ensuite cette angoisse, cette peur qui est montée si haut. Si intensément… Elle se déshabille et je crois que je n’ai jamais vu de femme plus belle qu’elle de toute ma vie. Ness est une déesse. Pour moi c’est la parfaite représentation d’Aphrodite. Mais je perds tous mes moyens. La jouissance que j’ai eu coupe mon envie et tout ce que je vois c’est une femme magnifique, parfaite, sublime, qui se déshabille et qui veut de moi et que je vais décevoir. J’ai peur, j’ai juste envie d’aller me cacher sous un meuble et d’y attendre la mort simplement parce que j’ai honte et que j’ai joui juste en me frottant par-dessus nos habits. Je n’ose même pas lui montrer mon sexe… La panique est si forte que je la coupe. Sans doute sèchement, maladroitement. Je lui fais mal. Je le vois dans son regard. Elle s’arrête et je sens que j’ai brisé un truc. La sensation de honte reflue en moi un peu comme une lame glacée qui tournerait et tournerait encore dans mon ventre après. Elle se drape dans la veste et je me sens nul, mal et détestable. Mais c’est sans doute mieux ainsi. Je ne mérite pas Ness Calloway. Je refuse de la décevoir, je crois même que je préfère qu’elle me déteste pour toujours. Elle laisse sa robe au sol et prend son sac avant de me dire adieu. Elle s’en va et même si ses mots étaient « à la prochaine » ça sonne comme un adieu… Je reste seul et j’ai mal parce que j’ai détesté son regard plein de peine quand je l’ai repoussée. C’était impossible pour moi de la laisser faire, je n’arrivais pas à passer au-delà de mes craintes. Et elle est partie. Fâchée. J’ai le tournis et le sentiment que rien ne va. Ça m’étouffe. Ça me ronge et ça me dévore. Je saisis une clef à molette et dans un geste de rage je la balance dans la vitre de la voiture qui éclate. Ça ne m’a pas calmé. C’était juste con. Ça va me couter cher… Je me rhabille et ramasse sa robe. Je la mettrai à laver si jamais elle veut la récupérer sinon je trouverai un moyen de la lui déposer quelque part. Je prends donc mes affaires et m’en vais je crois que j’ai envie d’une douche et de me rouler en boule sous ma couette et de ne plus parler à personne…

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