Miom 2 // “Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont accordées à notre destinée.”

Sous le ciel urbain, je retrouve Tom, le cœur battant d'excitation, pour une escapade en ville qui promet d'être aussi envoûtante que chacune de nos rencontres. Lorsque nos regards se croisent, je sens une étincelle de désir s'allumer, une lueur sensuelle qui danse dans mes yeux, autant que dans les siens. Flammes qui ne cessent de rester vivantes malgré le temps écoulé depuis notre première rencontre.

Tom, avec son charme magnétique, est comme une promenade au clair de lune, il me fait un bien phénoménal. Pour une fois on se retrouve dans les rues animées de la ville. Peut être qu'on a besoin de savoir ce qu'il advient de nous en dehors de sa chambre ou de la mienne? Ou depuis cette nuit dévorante partagée avec celle qu'il appelle sa petite amie ? Je croise son regard et son sourire est une caresse qui éveille en moi des sensations envoûtantes, comme de doux frôlements qui me font frissonner. Chacun de ses mots est comme une invitation à un voyage exaltant, ce que je ne peux pas vraiment m'expliquer.

Ensemble, nous nous aventurons dans les ruelles animées, où les boutiques scintillent comme des étoiles dans le firmament du shopping. Chaque article que je découvre est une tentation. L'argent me brule les doigts, ça a toujours été un peu comme ça. -"Je ne te savais pas adepte du shopping?" Je souris en lui parlant, heureuse de le découvrir au delà du désir qui nous ravage dès qu'on se trouve ensemble. Je crois qu'en sa compagnie, je m'autorise des rêves que je n'ai jamais osé exprimer. Je caresse une robe du bout des doigts, en le regardant dans les yeux, appréciant sans le dire l'intimité partagée en cette seconde.

Il a cette façon de me regarder... avec une tendresse qui réchauffe mon âme, comme une poésie silencieuse, c'est très nouveau et je suis un peu perturbée, tout en adorant ça. -"Ensuite je t'invite à dîner et c'est non négociable. Il y'a un petit restaurant pas très loin que j'adore depuis des années, j'ai envie de te le faire découvrir." Les rues de la ville s'illuminent, et la magie de notre escapade se renforce. Tom est devenu le complice de mes désirs, mais il est tellement plus que ça... je l'ai réalisé cette nuit là, dans ce nuage évanescent de sensations toutes plus folles les unes que les autres. Il faut croire que je ne fais rien comme tout le monde en tombant amoureuse d'un homme partageant déjà la vie d'une autre. Le plus dingue c'est que je ne veux pas le revendiquer comme mien... en tout cas pas sans qu'elle soit elle aussi mienne... ça n'a aucun putain de sens et pourtant ça m'enivre de bonheur, rien qu'à l'imaginer. Cette connexion, folle, démesurée, je en l'ai pas rêvée, ce n'est pas possible ! Ce n'était pas qu'une étreinte passionnée, c'est au delà de ça, au delà des mots, une fièvre, une folie douce et tendre qui ne s'éteindra jamais? Je réalise que la poésie amoureuse transcende l'espace et condense le temps. Un soupir et je souris, à cet homme, attendant sa réponse.

**THE LOOK**

Milena est un ange, Milena est une sorte de feu follet insaisissable et qui rend ma vie drôle, douce et merveilleuse. Elle et Angel sont entrées dans ma vie et depuis, c'est assez fou, mais je crois que j’ai rarement été aussi bien ni aussi heureux dans ma vie. C’est assez étourdissant. Alors quand en jour de repos Milena m’a proposé une sortie ensemble, je dois avouer que je me suis laissé tenter. Angel était de garde cette nuit et elle dort chez elle. Du coup nous voici dans les ruelles de San Diego à faire du shopping, ce n’est pas une activité que j’ai l’habitude de pratiquer, mais j’avoue que j’avais un peu besoin de refaire ma garde-robe et plus, je vais de magasins en magasins plus je trouve de choses intéressantes et dont j’ai besoin. Milena est pire que moi d’ailleurs. Elle me couve de regards délicats et j’adore la manière qu’elle a de se rapprocher de moi pour me parler ou pour poser sa main sur moi.

« C’est rare mais en ta compagnie tout est plus chouette à vivre je trouve. »

Et oui c’est sans doute un peu direct et je devrais sans doute jouer le mec un peu détaché et distant mais ce sont des conneries pour moi. J’ai vraiment cette femme dans la peau alors pourquoi me retenir de le ressentir et de le vivre ? Je regarde la robe qu’elle touche et fixe depuis un moment. Elle me propose alors de m’inviter à diner dans un restaurant pas loin qu’elle adore et qu’elle veut me faire connaitre. Je hoche la tête avec plaisir.

« J’aime beaucoup l’idée de découvrir des choses qui te plaisent. Faisons ça. »

Puis voyant qu’elle regarde toujours la robe et qu’elle l’observe en détail, je m’approche un peu d’elle et lui dit près de l’oreille.

« Je pense que tu ne pourras juger de sa beauté que si tu la portes… Essaye-la je suis sûr qu’elle va t’aller comme un gant. »

Je souris à l’idée délicieuse de voir Milena dans cette robe. Dans toutes en fait. Milena est torride, peu importe la robe qu’elle portera, je suis certain qu’elle lui ira comme un gant… Et je crois que j’ai très envie de la voir porter celle-là. C’est un moment privilégié avec elle, c’est vrai que depuis cette soirée avec Angel, j’ai réalisé des choses et je dois avouer que fonctionner comme un petit couple là où nous étions plutôt ardents c’est assez nouveau et particulièrement agréable…

C'est étrange et doux, ce moment qu'on partage tous les deux. Il suffit de me voir sourire à cet homme, pour voir à quel point je me sens bien. Je fronce doucement le nez avant de sourire quand il exprime exactement ce que je ressens. -"Tu me voles mes répliques." Clairement en sa compagnie, tout est différent, tout est plus agréable à vivre. Quand je pense que tout ça est du à une saloperie d'araignée et à ma peur panique, je ne peux m'empêcher de me dire que l'univers est clairement facétieux.

La rencontre la plus dingue de l'univers, débouchant sur autant de folie que de douceur. Qui l'eut cru ? Pas moi en tout cas. Parler d'amour me faisait instantanément arborer une moue dégoutée et me voilà non pas folle d'un homme... mais d'un homme et de sa femme... C'est littéralement dingue et j'adore ça. -"J'aimerais beaucoup découvrir ton univers moi aussi." Finalement c'est surement à ça que je dois reconnaître que ça dépasse ce que j'ai pu vivre par le passé. La connexion physique est évidente, violente même, brulante assurément, mais ça va bien plus loin. J'ai un plaisir fou à partager du temps avec lui, le sentiment pressant que je n'en ai jamais assez. On s'amuse, on se marre à ne plus en pouvoir... c'est rafraichissant et je me sens étrangement libre d'être moi. Moi qui ment en permanence, comme une véritable arracheuse de dent, je ne l'ai jamais fait avec lui ! Je ne sais pas ce que ça signifie, ou au contraire je le sais trop bien, mais je n'ai pas envie de mettre de mot, ce serait un peu trop réel et flippant, sans doute.

J'ai toujours les doigts sur le tissu de cette robe, quand il approche pour chuchoter à mon oreille. J'ai un frisson qui me dévale la colonne vertébrale et je pousse un petit soupir avant de lui sourire et de m'emparer du cintre. -"Seulement si tu me donnes un avis sincère." Je lui fais un clin d'œil, pose les lèvres sur les siennes une seconde et m'oriente sur la cabine d'essayage pour m'y glisser. Faire tomber ma tenue sur le sol, ne me prend qu'une seconde et je me glisse dans le tissu délicat de cette robe. Je prends une longue inspiration, avant de me regarder dans le miroir et de happer de ma langue ma lèvre inférieure. Je la mordille une seconde avant d'éclater d'un rire joyeux.

Je sors pour lui révéler l'effet de cette robe sur moi. -"Sincèrement inspecteur ! On ne doit pas mentir dans la police !" Je lève un index faussement réprobateur et fronce même les sourcils. -"Comment tu me trouves?" Un pas, puis deux, pour venir me coller contre lui. Pas sure qu'il puisse voir quoi que ce soit dans cette position, mais je m'en fiche. Je me sens bien, délicieusement heureuse et j'ai besoin de partager ça avec lui. Les bras enroulés autour de sa nuque, je me hausse sur la pointe des pieds pour taquiner le lobe de son oreille de ma langue avant de chuchoter. -"Si tu l'aimes il va falloir qu'on vérifie qu'elle est facile à enlever, non ?" Un petit rire et je m'éloigne en lui faisant un clin d'œil, avant de tourner sur moi même, qu'il puisse enfin se faire une vraie idée sur la robe que je porte.

J’aime beaucoup Milena et c’est un euphémisme pour me permettre de conserver un peu de « distance émotionnelle » car elle et Angel sont en train de me faire complètement fondre de désir et déborder d’émotions. Peut-être que je veux conserver un peu de réserver et ne pas plonger trop vite au cas où le rêve s’écourte et que je me réveille brusquement et que rien ne soit réel. Milena possède cette folie douce qui rend tout instant dingue et plein de folie et de passion, c'est presque irréel de voir notre rencontre et cette connexion immédiate et qu'après la passion et la folie les sentiments semblent embarquer. En ce moment, je me sens sur un nuage et j’adore ça. Milena me fait découvrir son monde et me propose que je lui fasse découvrir le mien… Je pense immédiatement à Jenna et je réalise que ça ne serait pas chouette. Puisque je suis un bouseux du Montana qui a tenté de soigner un trauma en jouant au con et donc je me contente de sourire et de lui lancer avec un rire.

« Tu es sûre de vouloir du mauvais café, des donuts et des menottes ? »

Je pense que les menottes, elle dirait oui, quoique pour le reste aussi, mais je préfère lui faire découvrir mon monde autrement, quoique, quand j’étais dans le Montana, j’adorais passer du temps à balader à dos de cheval. Je crois que si j’étais resté là-bas j’aurais sans doute fait un métier qui m’aurait permis de rester à dos de cheval. Je la regarde et lui dit alors.

« Sinon une balade à cheval ? C’était mon activité principale quand j’étais ado dans le Montana »

Puis la voilà qui s’arrête devant une robe qu’il faut absolument qu’elle essaye, de toute manière Milena est ce genre de femme qui même avec un vieux sac à patate sur le dos serait absolument torride et merveilleuse. Elle me donne une condition à son essayage et après un baiser brûlant, elle file dans une cabine d’essayage. L’idée de la savoir se déshabillant derrière un simple rideau me donner des bouffées de chaleur. Mais un vigile me zieute en douce, histoire de me rappeler à l’ordre si je suis du genre à rejoindre ma copine dans la cabine d’essayage. Milena sort et j’ai le souffle coupé alors qu’elle me demande comment je la trouve. Il me faut quelques secondes pour tenter de sortir de ma contemplation, car chaque parcelle de son corps où je pose le regard m’absorbe totalement. Je finis par la regarder complètement subjugué et lance alors.

« Elle est faite sur mesure ? C’est dingue, on dirait qu’elle a été cousue sur toi… »

La coupe est parfaite, elle la porte à la perfection et je ne vois aucun défaut. Elle approche et taquine mon oreille de sa langue en glissant des mots ardents qui me font alors frissonner de délice. Avant qu’elle ne se recule d’un pas et tourne pour le faire voir son dos. Non c’est parfait. Justement totalement parfait.

« Okay, on la prend et on fera le test à la maison, je suis certain qu’en boule à tes pieds cette robe sera parfaite… »

Un sourire charmeur plus tard, j’en regarde une seconde puis je le ravise et lui lance avec un sourire charmeur et un petit regard espiègle lourdement chargé de sous-entendu.

« Il faudrait changer de boutique et te trouver des habits pour monter à cheval avec le chapeau et tout… »

Okay je suis intenable et ça finit par me faire rire. En tout cas cette robe est validée et nous pouvons aller ailleurs. Je prends la robe car j’ai très envie de la lui offrir et lentement je la laisse me guider vers ce restaurant qu’elle affectionne tout particulièrement et où elle semblait vouloir m’emmener manger.

Je souris et j'acquiesce avant de répondre tout doucement. -"Qu'importe, tant que c'est avec toi." Je réalise ce que je viens de dire avec un petit temps de retard et je rougis en me mordillant la lèvre inférieure avant que la conversation ne reprenne. J'essaie une robe et je brille presque de plaisir quand il y réagit. Sur mesure et cousue sur moi ? J'aime l'idée, surtout si c'est lui qui couvre mes courbes... Il y a de la passion dans l'air, une électricité palpable qui me met les sens en folie et... le coeur en fête. Je ne sais pas comment il a fait ça? Je veux dire, comment il a réussi à fendiller l'armure que j'offre au monde.

Avec lui je ne joue pas, tout en m'amusant comme une folle... Je n'ai pas besoin d'être quelqu'un d'autre, comme si pour une fois Milena suffisait. Pas besoin de masque, pas besoin de le tenir à distance ou d'être une autre pour être appréciée. Je ne sais pas pourquoi ni comment et bizarrement je commence à m'en foutre, appréciant simplement les sensations et émotions que ça fait naitre en moi. L'idée de cette robe, roulée en boule, sur le sol, qu'il vient d'instiller à mon esprit, putain ! C'est torride. Je ne me rassasie pas des caresses de cet homme, de, mon homme. Je l'embrasse avant d'aller me rhabiller et il prend cette robe décidé manifestement à me l'offrir.

C'est un truc que j'apprécie et pourtant là, ça me met mal à l'aise. -"Je te préviens que dans ce cas c'est moi qui paie le resto." Je roule pas sur l'or, c'est indéniable, mais je refuse de l'utiliser et de me faire payer des trucs sans que ce soit réciproque. Profiter de mes conquêtes est une seconde nature depuis bien des années, mais avec lui... c'est différent. Je n'ai pas trop envie de chercher pourquoi, je crois que ça me ferait un peu flipper, alors je me contente de me laisser porter. Quand je le vois me regarder comme ça, avec ce sourire et cet air taquin, je fonds et je me mordille de nouveau la lèvre tout en acquiesçant. -"Je ne sais pas ce qui me plait le plus, de te voir en cowboy ou de jouer la cowgirl !" Mmm étrangement ce n'est pas du tout à l'équitation que je songe quand je m'imagine chevaucher.

On quitte la boutique, mes doigts se glissent dans les siens et je pose la tête sur son épaule tout en le guidant à travers les rues vers le resto que j'ai choisi. On parle, de tout et de rien, simplement parce que c'est délicieusement facile d'échanger avec lui et alors qu'on arrive en vue du resto je lui glisse. -"Merci Tom, je suis bien avec toi." Un froncement de nez et je plante les lèvres sur les tiennes. -"Si tu avais une lampe de génie, mais seulement un vœu, ce serait quoi ? Pas un grand vœu pour l'humanité, juste là, maintenant tout de suite?" Moi et mes questions existentielles...

C’est moi ou même quand je fais des vannes qui n’ont aucun charme, elle parvient à rendre sa réponse totalement adorable ? Comment c’est possible qu’en plus d’être une sorte de tourbillon de passion et de luxure, cette femme avec son grain de folie adorable soit en plus d’une douceur et d’un charme suffocant ? Pourquoi j’ai le cœur qui tape un coup sur trois quand elle me regarde, me souris ou me dit une chose totalement adorable ? Le pire c’est ce petit regard et sa manière de me fixer en mordillant sa lèvre avec douceur qui me fait totalement fondre. Je me noie dans son regard avant de la laisser filer après un rapide baiser pour remettre ses habits. Je me suis donné chaud avec cette idée de cette robe en boule à ses pieds… Je la laisse filer me retenant de ne pas la suivre dans cette cabine d’essayage, mais la vendeuse me zieute depuis tout à l’heure et elle m’enverrait le gros costaud de la sécurité si je fais ça… Nous partons avec la robe et l’idée de faire un restaurant alors que je lui explique qu’il nous faudra un tout autre genre de boutique si elle veut qu’on monte à cheval. Elle ironise en me mettant une image d’elle en Cowgirl et j’avoue que l’image enflamme immédiatement mes désirs… Je range ça dans un coin de ma tête car elle revient me prendre les doigts dans les siens. Elle a sa tête sur mon épaule et j’avance alors qu’elle me guide et que c’est étourdissant de me dire que je marche avec ma petite amie dans la rue… Merde… Ma petite amie… C’est fou à penser. Elle me glisse alors à l’oreille qu’elle est bien avec moi et me vole un baiser en rajoutant une question sur un vœux que je pourrais faire à cet instant précis.

« Je crois que je n’aurai rien à souhaiter. Tout est parfait. »

Tout ne l’est pas forcément et j’aurai sans doute des tas de choses à souhaiter, notamment à propos de Jenna, d'Eliott, mais aussi fou que ça puisse sembler, à cet instant précis je ne souhaite rien d’autre que de continuer cette journée en sa présence. Je souris et lui vole un baiser avant de lui demander.

« Et toi, tu souhaiterais quoi ? »

Nous nous installons en terrasse et le serveur approche pour prendre la commande. Je prends la même chose qu’elle et il repart. Alors que je continue de la regarder avec délice, je réalise que si j’ai le cœur totalement emballé en sa présence on n’a jamais vraiment discuté. À croire que nous avons sauté les étapes basiques… C’est sans doute aussi ce qui me plait chez elle. Ce côté non conventionnel.

« Tu sais que je sais peu de choses sur toi Milena en dehors de ta peur panique des araignées et de ta manière très discutable de te savonner… »

Je lui lance un petit sourire charmeur de branleur fier de sa connerie alors que ce simple épisode suffit à me foutre le feu dans tout le corps. Putain c’est possible d’être aussi lamentable accro à une meuf ?

On est en vue du restaurant quand je m'arrête pour l'embrasser doucement et lui poser une question dont j'ai le secret. Un peu foutraque, sans doute complètement impromptue, mais et alors? Je suis comme ça, spontanée et pétillante, souvent dans un monde un peu à part. J'écoute sa réponse et j'ai un sourire doux aux lèvres, parce que je la trouve tendre et suave. Il me renvoie la question et je penche la tête en plissant les yeux avant de glisser : -"Je souhaiterais que ce moment perdure, que chaque journée soit aussi merveilleuse et belle que celle ci." J'effleure sa joue de mes lèvres et on se remet en route, pour s'installer en terrasse.

C'est un petit resto, dans lequel j'ai travaillé quelques semaines, comme serveuse, avant de rencontrer Juan en fait. Rien de fou ni de tape à l'oeil, mais des produits frais et un cuisinier capable de sublimer les choses avec des épices. J'adore la cuisine épicée, donc forcément. On s'assoit, face à face et le serveur vient presque immédiatement. Tom m'indique de choisir pour nous deux et je commande deux margharita et les délicieux tacos au poisson frais, garnis de légumes croquants, de salsa fraîche et de sauce crémeuse que j'adore. Mon attention est rapidement captée de nouveau par le regard pétillant de... mon mec.

J'écoute et je ne sais pas trop ce qui m'amuse le plus des mots ou du ton, voire du sourire de branleur. Je souris, creusant une fossette sur ma joue et je plonge dans ses yeux. -"Je ne suis pas sure d'avoir bien compris pour le savonnage. Il vaudrait mieux que tu vérifies." un petit silence, mon nez se fronçant délicatement et j'ajoute -"Souvent." Je m'humecte les lèvres et libère un petit soupir, alors que mon pied vient s'immiscer entre les siens, cherchant le contact. -"Je n'en sais pas beaucoup pius sur toi. Hormis ta passion pour la visite approfondie en terme d'immobilier." La référence à cette nuit de plaisir me tire un frisson et je ferme une seconde les yeux, pour savourer les réminiscences savoureuses de sensualité.

Quand je les rouvre j'ai les yeux pétillants d'envie et de malice. Mais mon regard se teinte tout de même d'un peu de sérieux. -"Qu'est ce que tu aimerais savoir ?" Une porte que je n'ouvre jamais... c'est étrange à faire. Ce qui l'est encore plus, c'est que je ne me sens pas mal à l'aise ou en nécessité de mentir ou d'inventer. Avec lui j'ai naturellement été moi, dès le départ... sans y penser. Parce que j'étais terrifiée ? Peut être bien, mais pas seulement, sinon j'aurais retrouvé ma nature de menteuse pathologique à l'instant même où j'aurais été rassurée. Et non... Je lui ai dit où je bossais, sans que ça m'angoisse, par exemple. Sans doute rien pour le commun des mortels, mais quand on ment à tout le monde, depuis des années, ce n'est pas une mince affaire. Mes parents pensent que je mène ma carrière de médecin, mes différents plans se sont fait arnaquer par autant d'histoire que j'ai d'idées... ce qui n'est pas peu dire. Mais perdue dans ce regard là, je n'ai pas envie de mentir, je prends aussi une conscience aigue, presque douloureuse que je n'ai surtout pas envie d'être ailleurs.

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