Tessa Castelli

Je suis née à San Diego et dans mon souvenir, la famille que nous formions à l’époque était belle et soudée. J’ai le souvenir d’un grand frère aimant et protecteur avec qui j’aimais beaucoup me chamailler. A l’époque, le chercher était un moyen comme un autre d’attirer son attention pour qu’il s’occupe de moi, mais mes souvenirs de cette époque sont flous. Notre mère est morte quand j’avais neuf ans et je ne m’en suis jamais réellement remise. Sa perte à laissé un trous béant dans ma poitrine qu’aujourd’hui je ne parviens pas encore à combler. Perdre ma mère à été une épreuve, mais voir mon père se remarier, aimer à nouveau en a été une autre. Contrairement à mon frère je ne me suis jamais dressée contre lui. J’ai tenté de temporiser entre ces deux mâles autant que celà m’étais humainement possible. Hugo ne voulait rien entendre, chaque prétexte était bon pour se dresser contre papa et sa nouvelle femme. Je ne l’amais pas franchement mais je me suis adoucie en voyant qu’elle rendait papa heureux. Hugo n’a pas eut cette intelligence, et quand Papa à voulu partir de San Diego pour le Mexique, j’ai du suivre le mouvement. Hugo lui a eut le choix et ça m’a rendue dingue. Pourquoi lui il peut rester ? Ma vie toute entière était à San Diego… Pendant longtemps j’en ai voulu à mon père de m’avoir arrachée à ma vie et à mon frère parce que j’étais jalouse que lui puisse rester.

Le temps à fait son oeuvre. J’ai pardonné à Papa qui à tout fait pour m’offrir une vie parfaite et dorée et je me suis fait une raison pour Hugo. Il nous à effacé de sa vie, il s’est sois disant trouver une “nouvelle famille” un frère et une soeur à aimer… mais putain il en avait déjà une et il l’a effacée comme un truc de trop gênant. J’ai fais de ma peine une force, et j’ai appris à me protéger émotionnellement parlant. Je me barricade derrière un masque d’assurance, je me montre impitoyable et préfère écraser les autres avant que l’on m’écrase. A ce qui parrait j’ai hérité ce caractère volcanique de mon père, ma beauté elle est celle de ma mère. C’est peut être pour ça que ma belle mère n’a jamais su m’apprécier ? Elle a sous le nez constamment le portrait craché du premier et véritable amour de son maris. Ca doit faire mal. Contrairement à Hugo j’ai su m’accomoder de sa présence et surtout je sais comment prendre papa et tourner la situation à mon avantage. J’ai deux visages, la petite fille adorée à son papa que l’on gâte plus que de raison et la peste manipulatrice qui trouve toujours comment tirer son épingle du jeu.

Mon demi frère est un petit con arrogeant, mais il est sympa quand il veut. Contrairement à moi il n’a pas d’ambition, il veut vivre de la fortune de papa sans se soucier du reste. Travailler est un mot absent de son vocabulaire, là ou moi je vois mon avenir aux côtés de mon père. Je veux qu’il soit fière de moi. C’était un père aimant oui, mais dure et exigeant. Avec moi du moins… mon petit frère lui on lui donnait tout sans rien exiger en retour. J’ai pus intégrer les meilleures écoles, me formant dans le commerce international pour travailler à terme avec mon père et faire prospérer l’entreprise familiale. Mon avenir était tout tracé, et là ou certains pensaient qu’avoir son père comme boss était un avantage, croyait moi ce n’était pas le cas. Il était plus exigeant vis à vis de moi que quiconques. J’ai du bosser comme une acharnée pour obtenir son respect.  Une fois mon diplome en poche j’ai intégré l’entreprise de mon père. J’ai commencé en bas de l’échelle, il voulait me forger à la dure et m’inculquer les valeurs du travail, me montrer que tout ce qu’il possède à été batit à partir de rien et à la sueur de son front. Alors oui, j’en est chier, ça n’a pas tous les jours été facile, mais ça m’a forcé à ne jamais me reposer sur mes acquis et voir toujours plus haut. Mon ambition est à la hauteur de celle de mon père : colossal. J’ai fais mes preuves et je crois ne pas me tromper en disant être digne de toute la confiance qu’il me porte.  

Comme une araignée tissant lentement sa toile je me suis fais au fil du temps mes propres relations, doucement je me suis détâchée de l’aura protectrice et écrasante de mon père pour voler de mes propres ailes. Je ne suis plus une enfants, et j’ai à présent besoin d’indépendance. L’entreprise continue de s’étendre et quand une succursale doit s’ouvrir à San Diego, je me suis naturellement imposée comme sa directrice.  J’ai quitté cette ville y a longtemps certes, mais je considère cet endroit encore et toujours comme chez moi. Que mon frère ainé y vivent m’a fait hésiter un instant peut être, mais la ville est grande et rien ne m’oblige à reprendre contact. Après autant d’années de séparation c’est comme s’il n’était qu’un fantome de mon passé, d’ailleurs quand on me demande, je répond que j’ai qu’un petit frère. Mon retour à San Diego, ça c’était il y a un petit peu plus d’un an maintenant. Je me suis parfaitement intégrée au paysage et à défaut d’avoir retrouvé un frère en venant ici, une famille d’un nouveau genre c’est imposé à moi. Via les recommandation d’un vieille ami de mon père, faisant parti du conseil d’administration de l’’entreprise, j’ai intégrer l’essaim de San Diego. Il m’a mit le pied à l’étrier, il m’a ouvert les portes de cette organisation au moeurs bien sombre, mais diablement présente. Pour le reste se sera à moi de faire mes preuves et prouver ma valeur et toute ma détermination. Pour l’instant je suis qu’une fourmis travailleuse qui à encore tout à prouver, en bas de la chaîne j’ai encore tant de marches à gravir… mais si on m’a placée ici, à San Diego ce n’est certainement pas par hasard, l’influence de l’entreprise familial peut servir à la cause du grand maître sous bien des aspects. J’ai plus qu’à oeuvrer à présent, et à poursuivre mon ascension. Je vois grand, trop peut être, mais sans ambition dans la vie on n’obtiens rien.