Jolie comme un bouquet de roses. // Alviness 2

❝ Jolie comme un bouquet de roses ❞ - Alya Flores & Vigo Lindell & Ness Calloway - Il est parfois bien difficile de lutter contre ces propres envies, parfois on en oublie l'enjeu

   

Mettre un visage sur l’homme qui t’es venu en aide te fait du bien. Peut-être est-ce le fait que ça soit récent ? Sans sa présence, hier soir tu aurais été une de ces victimes de plus, abusée de la pulsion des hommes. Sans lui ces hommes t’auraient violée, sans la moindre once de compassion, ils auraient abusé de toi et puis quoi ? Il t’aurait laissé tranquillement au beau milieu de la rue ? L’option la plus gentille. Parce que peut être auraient-ils aussi paniqués ? Auraient donc cherché un moyen de te faire taire, qui sait à tout jamais ? Tu dramatises sans doute trop, mais quoi qu’il en soit le prêtre est là devant toi, et il peut démentir autant qu’il le souhaite. C’est son odeur que tu as senti la veille, sa chaleur qui t’a enveloppé pour te ramener chez toi, ses lèvres que se sont posés sur ton front. Tu lui dois sans doute des années de psychothérapie, et peut être même une part de ton âme. Et ce n’est clairement pas rien. Comme si Ness avait conscience de la douleur qui transperce ton être, le bras de ta meilleure amie se dépose contre tes lombaires. Tu te délectes de ce contacte, bizarrement tu sentais l’angoisse reprendre du terrain depuis que sa peau n’était plus en contact avec la tienne. Le simple contacte de ces doigts sur ton dos, a l’effet d’un puissant antidépresseur. Ness joue de sa légendaire provocation avec Vigo et tu redeviens silencieuse. Elle demande si Vigo souhaite connaître ces pensées impures, et tu retiens un sourire en coin, malgré le fait que la voir faire du rentre dedans à quelqu’un d’autre est… Étrangement dérangeant. Ness, appuis ces dires en disant qu’elle sait l’avoir vu embrasser ton front la veille et tu fronces doucement les sourcils. Elle a vu ça ? Tu l’écoutes poursuivre en demandant à ce qu’il cesse de vous prendre des idiotes et ton regard revient dans celui de Vigo. Et soudainement, Ness s’approche de lui et l’embrasse. La bouche du prêtre ne lutte pas, celle de ton amie est douce. Tu relâches le poignet du père Lindell. Tu sens ta cage thoracique devenir plus oppressée. C’est un prêtre, aussi sexy soit-il, il est un mec d’église et c’est tout bonnement interdit. Tu ne sais pas depuis quand tu crois à toutes ces punitions divines, mais quoi qu’il en soit tu as l’impression que Ness déraille totalement. Et puis en réalité, pas tant que ça. Après tout tu t’es mise à nue devant lui au mariage, tu as cherché à l’aguicher. Elle, elle se contente de le remercier, elle le remercie de t’avoir sauvé à sa manière, et toi tu es simplement spectatrice et jalouse de l’attention qu’elle lui donne sous ton nez. Ca doit être un bon rendu pour ce que tu as fait hier soir. Oui, tu te souviens de ces larmes et de votre dispute. Elle reporte son attention sur toi et tu dévies le regard, alors qu’elle dépose un baiser sur ta tempe.  Trouvant les yeux gris de ton sauveur. Tu les détailles, insondables et énigmatiques, alors que l’espace d’un instant tu jurerais que son regard se pose sur ta bouche. Ok ça suffit. Il n’y a rien du tout à fantasmer là-dedans. Vigo est un cul de dieu, et toi tu es en train de perdre littéralement pieds depuis que tu as goûté à ta meilleure amie et à ces charmes. Vigo reprend la parole, indiquant qu’il ne souhaite pas que les évènements de la veille soient ébruités. Que croit-il que vous êtes ? Des commères ? Il dit avoir été Aumônier et surtout ancien militaire. Tu l’examines, c’est dingue tu observes à longueur de temps des menteurs professionnels, des bluffeurs de haut niveau à des tables prestigieuses, et le concernant tu es incapable de savoir s’il dit vrai ou non. Quoi qu’il en soit, il avoue t’être venu en aide, avoir agis en contradiction avec les volontés de son diocèse. Il dit aussi être désolé d’avoir menti et tu inspires en approuvant. Tu comprends ces motivations. D’autant qu’il te parait sincère dans ces excuses. Profondément sincère. Il prend ta main, celle de Ness également et instantanément son contact t’apaise, te sécurise. Comment fait-il ça ? Habituellement il n’y a que… Ness qui sait y faire. Tu l’écoutes demander qu’aucune information ne fuite et ton regard revient dans le sien avec détermination. - Nous ne comptons rien divulguer du tout. Il est si proche, si proche que son parfum revient à tes narines. Le sien et celui de Ness qui te fait tourner la tête depuis plusieurs semaines. Tu luttes de toutes tes forces, mais elle reste d’une attirance folle. Quant à Vigo, c’est à ton tour de le remercier. Tu franchis les quelques centimètres restants pour le frôler. Ta main libre se glisse dans celle de Ness, tes doigts sont gelés. Ta mâchoire effleure celle du magnifique prête, ta peau sentant le piquant de la repousse de sa barbe. Tu inspires et vient susurrer tout contre son oreille. - Merci Vigo. Tu fermes un instant les yeux, une micro seconde, avant de déposer ta bouche contre sa joue et reculer. Tu reviens à Ness et glisse ton visage contre son épaule. Tu tournes ton visage et vient susurrer doucement quelque chose aux lèvres de Ness « Et si on l’inviter à diner ? On ne devrait pas aller en enfer en invitant un prêtre à manger ? Si ? »  Tu recules et lit ses iris. Tu es vraiment la plus franche dans la prise des décisions, tu es plutôt le genre de femme à suivre. Alors tu laisses l’opinion de ton amie guidé la manière qui permettra de revoir le sexy curé.

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C’est étrange de la voir faire cela. Tu as dû voir les lèvres de Ness flirtait avec un nombre incalculable de bouches durant tes allers et venues entre la France et San Diego, ça t’a toujours laissé totalement indifférente sauf depuis peu. Tu dois le reconnaître, tu détestais depuis quelque temps l’idée qu’elle embrasse cette fille, avec qui elle flirtait et avait une relation plus régulière. Mais ça ne s’est jamais résumé qu’à sa dernière ex. Tu détestais la facilité avec laquelle elle acceptait de donner sa magnifique bouche à qui la voulait. Tu haïssais le fait que certain(e)s prennent le délicat enflement de ces lèvres pleines pour une futilité, une bouche sensuelle de plus qu’ils se donnent le droit de salir. Une part de toi refoule totalement le fait que tu puisses porter attention à ce genre de détails, quand l’autre enrage silencieusement de se dire que tu ne devrais pas laisser faire cela. Si tu as rapidement identifié cela à de la jalousie, tu t’étais simplement convaincue que c’était la peur qu’on te vole ta meilleure amie. Qu’on te la vole à toi. Tu es trop réservée pour avoir ce genre de conversation avec elle, notamment depuis que tu couchais avec elle. Non… Tu dois là encore refouler ce genre de sentiments. Tu te reconnectes au présent, à Vigo et elle face à toi, et à ces remerciements pour t’avoir sauvé d’années entières de suivi psychologique et possiblement une longue traversée des enfers. Elle s’applique à déposer un baiser sur la bouche du prêtre et tu t’apprêtes à détourner les yeux devant le culot de ton amie. « Putain ouvrez les portes, nous voici ouvertement accueilli dans le royaume du Sheitan, oh bonjour Belzeput, tu vas bien ? Ce que j’ai fais ? Oh rien j’accompagne mon amie » Tu divagues… Quoi qu’il en soit tu observes leur baiser aussi rapide soit-il, tu as le temps d’en analyser la pression de leurs lèvres, ainsi que la faible réaction de Vigo en baissant ses yeux l’espace d’une seconde sur ses lèvres. Etonnement, tu… ne ressens aucune jalousie. Aucune envie de te barrer en courant pour fuir l’instant, non tu trouves leur rapprochement beau, sensuel. Et lorsque vient ton tour de le remercier d’un baiser sur la joue, tu sens une vive sensation naître dans ton ventre, comme une chaleur se diffusant et t’abandonnant à des frissons. Te vient alors cette idée, ici vous êtes vulnérables en tout cas c’est ce que Vigo semble penser et tu ne souhaites lui attirer aucun ennui. Qu’est ce que ça risque un prêtre qui parle avec deux nanas d’ailleurs ? Bon ok il s’est laissé embrasser par une mais après ? Tu repousses tes questions dans un coin de ta tête et évoque alors à Ness ton idée de l’inviter ce soir. Est-ce que cela serait inapproprié ? Tu observes sa réaction, déglutissant en sentant comme son souffle divin se pose sur ton épiderme. Tu sens la contraction dans ton ventre, dès qu’elle est proche de toi, dès que tu la touches ou pire, dès qu’elle effleure tes lèvres. Elle sent l’odeur de son rouge à lèvres mais il y a une fragrance différente depuis qu’elle a posé sa bouche sur celle du prêtre. Ness finit par établir que vous ne risquez rien tant que Vigo n’est pas le dessert et tu sens tes joues prendre la tête de la gêne. Ton regard erre sur lui, te confondant silencieusement en de dizaines d’excuses. Ness dépose sa bouche contre ton cou avant d’évoquer alors ouvertement ta proposition de diner et le fait que cela se passera chez toi. Elle en rajoute évidemment de sa provocation naturelle et tu désapprouves. Tu prépareras quelque chose sans le moindre problème. Tu fixes Vigo, c’est dingue comme il reste inexpressif, aucune émotion pas même l’agacement peut être ou le stress d’être pris en votre compagnie. Après un temps qui semble totalement s’éterniser, Vigo accepte votre rendez-vous. Tu élargis un sourire sincère et heureux de savoir qu’il sera là. Soudainement, les mains du prêtre entourent vos poignets et ils vous obligent à vous serrez à lui dans un coin plus étriqué. Dans ton dos quelques pas raisonnent faiblement, il doit y avoir un autre prêtre dans le coin. Son corps est tout contre le tien, tes mains dans l’élan d’énergie qu’il a mis à vous dissimuler se sont posés sur son torse. Sa proximité mêlée à celle de Ness également, et le mélange de leur parfum te fait soudainement manquer d’air. Ton regard passe de celui de ta magnifique amie à celui de Vigo. Leurs visages sont si proches, tu sens ta bouche s’asséchée et tes lèvres frémir. Tu l’écoutes dire qu’il sortira le premier et qu’ensuite vous donnerez l’illusion de discuter entre vous. Il s’apprête à sortir et lorsque c’est quasiment le cas, ta main s’empare de la sienne et le retiens le temps d’un très court instant. Tu t’étonnes de ton geste, autant que lui et ton regard s’hypnotise du sien. Tu finis par relâcher sa main alors que ton autre cherche Ness, et que tes doigts s’enlacent au sien. - Soyez ponctuel mon Père. Tu le laisses s’en aller et finalement obéit à la démarche qu’il vous a dicté. Tu sors en compagnie de Ness, une petite minute plus tard, engageant une discussion sans grand intérêt d’apparence mais qui porte sur le choix du repas de ce soir. Tu es d’une certaine manière soulagée d’avoir pu mettre un visage sur l’homme qui t’a aidé la veille. Tu enroules ton bras à celui de ton amie et susurre alors doucement. - Tu penses qu’il viendra ?

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Je déteste ce qu’il se passe en ce moment. J’ai improvisé et on n’improvise jamais ! C’est la règle. Et elle existe car si on commet une erreur, il faut la réparer. Le Vatican me surveille. Ce soir-là j’ai dû tuer un homme qui a été sacrifié pour tester mes capacités et ma fidélité. Je pense que j’ai bien joué, mais si ils se rendent compte de ce que j’ai fais pour Alya et que maintenant Ness sait ce que j’ai fais… Merde, c’est la merde. Ils pourraient s’en prendre à elles et à moi. Et pourtant. Ces deux jeunes femmes dégagent une aura électrique, savoureuse et divine. Je suis littéralement sous le choc et sous le charme de ces deux-là et j’ai la sensation d’être un bout de métal attiré irrémédiablement par ces deux aimants… Je suis beaucoup trop réceptif et ça ne me plait pas. Elles ont clairement un ascendant sur moi et même si je ne dois pas, je n’arrive pas à me raisonner. Alors qu’elles partent je réalise avec effroi que je suis déjà en train de planifier ma sortie de ce soir… Au lieu de réfléchir à quoi que ce soit de censé je suis en train d’élaborer un plan pour aller diner avec deux nanas qui m’ont percé à jour alors que je devrais les faire taire ou les signaler. Pire, je crois que je suis en train de réfléchir à comment je peux les dissimuler au Vatican car la simple idée qu’elles soient menacées m’est totalement intolérable… Je ne me reconnais pas et alors que je tente de chasser les images d’une sensualité folle de leurs attitudes me vient l’image de Laslo et son sourire ironique et doux à mon encontre juste avant le coup de grâce. A t’il vu l’avenir au moment de son dernier souffle ? L’énigme de son expression fait un écho étrange à cette situation-là et je suis totalement ravagé par l’effet choc de cette résonance.

Ce soir, au moment du thé je m’apprête à glisser un produit pour rendre les deux prêtres malades quand le père Sanchez m’explique que lui et le frère Allan vont devoir partir quelques jours au Mexique et qu’ils me laissent la paroisse en charge pour quelques jours. Que le Frère Allan préfère accompagner le père Sanchez dont la santé est fragile et les yeux moins performants. Je me range à cet avis qui m’avantage bien et au moment du souper ils emportent un repas et partent prendre le car. De retour à l’Église, je me hâte de me changer et enfile une tenue simple et relativement passe partout.

www.imageamplified.com-Image-Amplifie.jpg?resize=662,874" class="postlink" target="_blank" rel="nofollow">**TENUE**

Je modifie ma coiffure et sors par derrière, quittant l’église en enchainant quelques rues pour me dissimuler rapidement en cas de personne qui me suivrait. Mais rien. Je suis tendu, je met ça sur le compte qu’elles menacent ma sécurité et la leur mais je crois que je me berce d’illusion. Je me force à me calmer et observe autour de moi. Je ne veux pas commettre d’erreur et je vérifie plusieurs fois que personne ne me suis ou ne surveille les deux femmes. Je me glisse dans l’immeuble et toque à la porte avant de réaliser que je viens les mains vides… Merde… Et c’est trop tard, la porte s’ouvre enfin…

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Il y a une espèce de connexion qui se fait entre vous trois à l’ombre de cette petite cabane vers laquelle Vigo vous a poussez. Est-ce que tu es la seule à la ressentir ? Est-ce que tu es la seule à avoir imprimé son parfum, l’intensité et la puissance qui se dégage de cet homme, ou encore la chaleur qui semble émaner de sa soutane ? C’est sans doute stupide, c’est même déplacé. Tes pensées vont sans doute te valoir quelques années dans le repère de Belzébuth. Ce mec est un prêtre, il t’a évidemment sauvé la vie en tombant sur ces mecs hier soir mais ça s’arrête là. Son charme n’est pas volontaire, un homme tel que lui n’a que dieu dans le sang c’est pourtant évident. Il a simplement fait en sorte de te sauver d’un mauvais pas, rien d’autre. Ness s’évertue à faire jouer son charme sur lui, et la manière dont sa main se pose sur le torse de Vigo t’interpelle. Tu ne te sens pas jalouse, ou mal à l’aise comme lorsqu’elle peut toucher une autre femme. Non… Tu crois même que la voir le courtiser commence doucement à te réchauffer. Ok ! Tu ignores ce qu’ils ont mis dans ton verre mais ça devait être costaud. La parenthèse entre eux se clôt, et tu baisses doucement les yeux vers le sol alors qu’il s’éloigne, rompant la bulle de chaleur que vos corps semblaient générer. Le bras de Ness rejoint ta taille et tu déglutis en lui demandant si elle pense qu’il viendra. Le naturel de ta meilleure amie t’oblige à un petit sourire et tu glisses ton bras à nouveau contre elle. Tournant ton visage pour venir lui embrasser délicatement la joue. Ce n’est pas simple entre vous dernièrement, tu le reconnais sans mal. Mais ce qui reste intacte, c’est ta certitude que sans elle dans ta vie, tu ne serais pas totalement comblée. Elle poursuit ces dires en proposant un moment shopping et glisse également une tentative de te mettre de nouveau nue sous ces yeux. Tu lui dresse une moue désapprobatrice peu convaincante avant de la presser contre toi et susurrait. - Faut que je te sorte de cet endroit avant que tu ne fasses faire un infarctus à tous ces religieux ! Tu lui souris et l’emmène à ta suite, remarquant que le taxi qui vous a emmenez vous attend toujours. Tu te demandes bien ce que tu vas pouvoir cuisiner pour Vigo, tu as envie de faire les choses bien. Après tout ce mec t’a tout de même sauvé d’un très mauvais pas. Tu voudrais exprimer ta reconnaissance à la hauteur de cela. Ness te demande alors si c’est vraiment ce que tu veux faire ou alors vous pourriez appeler un traiteur. Tu soulèves un regard indécis en te mettant devant elle et en affichant ton incertitude. Ton visage porte les marques de tes inquiétudes, et il n’y a personne d’aussi parfaite quelle pour te rassurer. - Je ne sais pas. C’est l’homme qui m’a épargné des choses bien… désagréables. Je crois que j’ai juste envie de faire les choses bien. Tes iris bleutées cherchent dans le regard hypnotique de ton amie ce qui lui semble le mieux. Tu y plonges et soudainement tu sens comme l’air se réchauffe. Comme la perfection de son grain de peau te saute aux yeux, comme son parfum te rassure. Tu détournes le regard alors qu’il vient de se glisser sur sa bouche brillante de son gloss. Tu déglutis et te tourne vers le taxi en tentant d’oublier à quel point elle peut t’attirer depuis ton dérapage avec elle. Ton dérapage ? Une part de toi est hilare et te donne un coup de coude. - Allons déjà chercher nos robes on verra ensuite. Tu grimpes dans le taxi et donne l’adresse du centre commercial, pas le plus proche non. Toi et Ness avait vos adresses. Elle te questionne au sujet du fait que ton frère soit au courant et tu prends une grande inspiration en t’enfonçant dans le siège. - Je lui ai rien dit pour l’instant… Je le connais il va s’inquiéter plus que de mesure, il me lâchera pas de peur que je déraille et… Il vit des choses pas faciles en ce moment je veux pas en rajouter. Tu aventures un regard sur le visage de Ness, avant de doucement prendre sa main dans la tienne. Le visage de ton amie se glisse dans ton cou et tu fermes doucement les yeux le temps que votre taxi vous mène à bon port. Rien n’est plus doux qu’elle respirant ta peau. … --Tenue— Tu es nerveuse. Tu as finalement décidé de cuisiner et tout est en ordre, calibré au degré prêt. Ness, t’a beaucoup aidé elle aussi. Même si elle est un commis absolument horrible, tu as adoré chaque instant auprès d’elle comme toujours. Il est 20h05 et tout est en ordre. Tu agites à replacer des couverts qui te semblent encore trop bancales, ta robe qui te semble trop tape à l’œil même si Ness t’a assuré du contraire. Tu as l’impression de recevoir une personnalité tellement tu es nerveuse. - Tu es sûr que je ne devrais pas me changer ? Ce n’est peut-être pas réellement adaptée. Tu entends qu’on toque à la porte et ton regard paniqué s’enfonce dans celui de ton amie. Naturellement elle, est tout bonnement imperturbable. Tu soupires, et lui demande silencieusement si elle peut ouvrir et son sourire te montre à quel point elle peut être une force de la nature purement et simplement. Elle s’éloigne vers la porte d’entrée et ton regard coule le long de son magnifique dos et de ces courbes. Le feu te monte aux joues et tu désapprouves. La porte s’ouvre sur votre invité et l’espace d’un instant tu peines à le reconnaitre sans son accoutrement. Waouh… Cet homme n’aurait décidément jamais du se cantonner aux voix impénétrables.

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Tu viens d’inviter un prêtre à venir manger… chez toi. Curé, qui vient de te sauver la vie, avec des restes flous dans ta tête qui t’ont laissé comme souvenir qu’il avait des allures de ninja lorsqu’il a fait mordre la poussière à tes deux agresseurs.  C’est sans doute inapproprié mais sans lui, tu ignores ce qui resterait de toi. Peut-être que ton corps souillé par ces deux hommes respirerait encore dans le meilleur des cas, mais qu’est ce qui resterait de ton esprit ? Dans le pire des cas, on t’aurait retrouvé gisante dans une ruelle, ton corps en pâture offert de la rue. Tu devrais en parler à Valentin. Ness à raison, il n’acceptera pas le fait que tu le préserves d’un truc aussi dingue. Il faut que tu trouves le bon moment pour lui expliquer, ce qu’il s’est passé. Un frisson glacial, te parcourt brusquement alors que Ness dépose de la farine accidentellement ou non sur ton bras. A son regard qui tente de feindre l’innocence, elle tente de faire illusion mais son sourire en coin des lèvres ne fait aucun doute qu’elle a ressenti ton malaise et tente de le détourner. Tu étires un sourire à ton tour, pinçant tes lèvres alors que tu glisses ton index dans la sauce chocolat que tu préférais et le colle sur le bout de son nez. Tu ouvres de grands yeux plein de surprise telle la sale gosse que tu peux être, alors que Ness vient déposer de son index de la farine sur tes deux joues comme si tu étais un soldat te préparant à l’offensive. - Ness, qu’est ce que tu… ? Tu éclates de rire avant de te saisir d’une poignée de farine, Ness tente de s’enfuir mais tu lui barres le passage, le temps de la coincer contre le plan de travail et ouvrir ta main sur sa poitrine. Tu vois sa bouche s’entrouvrir là, juste sous ton nez et, ce n’est qu’à cet instant que tu te rends compte de la proximité entre vous. Son parfum vient instantanément s’infiltrait dans tes narines, te donnant l’eau à la bouche. Tes lèvres s’assèchent, ton cœur prend un rythme plus rapide, ta respiration aussi, et sans que tu ne puisses garder l’entièreté de ton contrôle, tes yeux passent de son regard à sa bouche. Les souvenirs de comment elles t’ont embrassées reviennent. Votre étreinte lors du mariage de Rose, votre moment toutes les deux dans le kiosque, tes gémissements, tes frissons, puis la dispute, ta jalousie en la retrouvant contre un homme, Esteban cette pauvre merde. Puis la possessivité, la passion et l’indécence d’une nuit d’ivresse aux creux de draps de soie que tu as passé avec elle. Sa bouche t’a fait totalement perdre la notion du temps ce soir-là, mais aussi ta raison. Tu inspires fort revenant au présent, tes yeux s’étant gorgée d’une passion folle en quelques secondes, s’embrument à présent d’une lueur de torture et de retenue. Tu luttes de toutes tes forces pour te reculer d’elle, et de ce corps que le tien presse déjà en s’y appuyant plus que de raison. Tu entrouvres la bouche et revient entièrement à toi et détourne les yeux en revenant à tes préparatifs. - Je crois que tout est prêt, je devrais… Aller me préparer.   Le père Vigo sera là d’ici une bonne heure et tu es pleine d’angoisse à l’idée que tout ne soit pas parfait pour l’accueillir. Tu disparaitrais un bon moment, l’excuse des préparatifs, ou peut-être parce que tu n’assumes juste pas totalement ton comportement lorsqu’elle est si proche de toi. Il est l’heure, les coups à la porte retentissent et tu déposes ton regard plein de craintes sur ta meilleure amie. Il n’y a qu’elle pour être en mesure de te faire intégrer que tout ira bien. Elle a tout fait durant l’apres midi, du shopping jusqu’au repas, pour t’aider à ce que ta tête te laisse penser sans toxicité. Elle t’assure que tu es divine, malgré ton choix de robe un peu trop osée finalement. Elle pince ces lèvres lorsqu’elle t’évoque avec sincérité qu’il t’a vu plus dénudée que cela, et alors qu’elle s’apprête à s’éloigner, tu retiens sa main et vient l’amener à tes lèvres. Tu glisses ton regard profondément dans le sien en susurrant un « Merci » des plus sincère. Elle rejoint la porte et ouvre pour laisser votre invité entrer dans la partie. En le découvrant, sans l’habit des religieux, ton regard s’attarde une seconde de trop sur lui. Le détaillant de la tête au pied, malgré toi avant que les mimiques de Ness en arrière-plan concernant ces fesses ne te fasse rire. De face il est très séduisant aussi. Tu te reprends instantanément et sourit au père Vigo. - Ravie que vous ayez pu venir Pad… Mon père.   Tu te retiens à temps, bordel les conneries de Ness te contamine. D’ailleurs ta divine amie revient contre toi et tu lui offres un magnifique sourire, alors que le père Vigo accepte un verre de vin rouge. Il a raison, il est aussi divin que le physique de l’invité. Il s’excuse d’être arrivé les mains vides et tu désapprouves, en l’invitant à rejoindre le salon, là où toutes tes petites préparations trônent en n’attendant que lui. Tu glisses ta main contre son bras pour l’accompagner, et lui offre un regard des plus charmeurs en susurrant. - Oh, croyez-moi ce que vous avez fait pour moi il y a quelques heures, vaut toute la reconnaissance du monde. Oh, je reviens de suite, il manque la sauce.   Tu l’invites à s’asseoir et croise Ness un verre à la main pour elle et pour le Padre, ainsi que la bouteille. Tu lui embrasse la joue et susurre. - Soit sage, je reviens tout de suite. Ne mange pas le Padre !

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Tout ça est d'une complexité dingue et j'ai du mal à gérer. Je fais la grande, que rien ne touche et j'essaie de dédramatiser pour Alya mais le spectre de la culpabilité n'est vraiment pas loin. Je m'en veux horriblement de l'avoir laissée là-bas et je ne peux pas m'empêcher de me dire que rien ne serait arrivé si j'avais été capable de foutre ma putain de fierté dans ma poche. On plaisante, on se marre même, mais un petit grincement dans mon esprit persiste à me signifier que j'ai bien faillit la perdre et ça... je sais que je n'y survivrais pas. On peut considérer que j'exagère mais non ! Peut être que mon corps survivrait, je ne passerais sans doute pas par un passage à l'acte, mais moi, mon tempérament, ma personnalité, ne survivrait pas. Je serais simplement un vaisseau vide de sens, ayant perdu sa boussole.

Je la contemple, dans toute sa vulnérabilité, avant que Vigo arrive et je ne peux empêcher un sourire doux de flirter avec mes lippes. Elle est tellement belle et douce que ça me serre le ventre. Quand le padre entre, j'adore le regard mi amusé, mi outré qu'elle me lance et je ne tarde pas à lui offrir un verre qu'il accepte. Je vais en saisir un, en plus du mien et de la bouteille que j'agrippe par le goulot d'un crochet du petit doigt. Je la croise sur le chemin du retour et échappe un soupir quand elle m'embrasse délicatement. -"Mmm je ne te promets rien." Ne pas le manger ? Franchement ce serait péché ! Cette pensée me fait éclater d'un rire joyeux avant que je ne pose mon chargement sur la table. Je le laisse s'installer et je fais de même en vis à vis, légèrement en décalage afin qu'il se trouve finalement face à nous deux quand ma délicieuse amie nous rejoindra.

Je le serre avant de lui tendre son verre, effleurant ses doigts en le lui confiant. Je plonge dans les profondeurs abyssales de ses yeux gris, sourire en coin sur les lèvres. -"C'est adorable d'être venu." Je récupère mes doigts, capte ma lèvre inférieure de mes dents et la triture quelques secondes avant d'avaler une gorgée de vin. -"Alors Padre, hormis casser la gueule à des enfoirés et hésiter à rejoindre un spa quand vous y êtes invité, vous aimez quoi dans la vie?" Mélange de provocation et d'humour, tout moi finalement. Le côte imperturbable de cet homme me pousse à augmenter le curseur, comme si je ne pouvais pas résister à l'envie de le faire réagir.

C'est l'excuse que je me trouve pour laisser mon pied sorti de mon escarpin se poser sur sa cheville, mes orteils se repliant doucement pour agripper le tissu de son pantalon. Qu'il me jette ou ne dise rien, je crois que j'en apprendrais un peu plus sur lui ? Le fait que ce soit totalement déplacé avec un homme d'église ne m'effleurant même pas vraiment l'esprit. Il m'a vue nue, il m'a vue contre le corps parfait de la plus jolie femme que cette terre ait jamais portée, alors je crois que les interdits n'ont plus rien à faire dans l'équation. Je me trompe ? Peut être, mais il est assez grand pour me le dire, non ? Mes lèvres s'entrouvrent doucement et je les humecte doucement avant de soupirer. Je ne sais pas si c'est la proximité d'Alya toute la journée ou si je suis simplement complètement barrée, mais je me sens vraiment soumise à une chaleur plutôt violente. -"Dites moi tout Padre !"

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Tu n’es pas aussi naïve que tu en as l’air. Les souvenirs de la soirée à ce mariage continuent de te hanter. A chaque regard de Ness sur toi, à chaque toucher de sa peau contre la tienne, chaque fois qu’elle s’exprime, qu’elle abandonne un soupire ce sont des flashs de votre nuit qui s’imposent à ta mémoire, des sensations absentes qui demandent à être de nouveau à être assouvie. Sa proximité n’est pas aussi facile à supporter qu’il n’y paraît. Lorsqu’elle est proche de toi c’est sans cesse une torture silencieuse qui s’accumule sous tes doigts, sous ta peau et tu luttes chaque seconde passante pour ne pas franchir de nouveau les limites qui verront votre amitié transformée, anéantie ? Elle peut continuer de penser ce qu’elle désire, toi tu sais que si tu te laisses aller, tu l’aimeras, autrement que comme une amie, tu l’aimeras vraiment et tu sais que chaque histoire à une fin. Et l’idée qu’elle disparaisse un jour de ta vie t’es tout simplement insupportable. Cette nuit, lorsqu’elle te tenait dans ces bras après cette agression dont Vigo t’a sauvé, tu t’es réveillée plusieurs fois, son corps dormait, son esprit aussi et tu la regardais. Tes yeux étaient incapables de se détourner d’elle, tu avais encore l’esprit embrumé des effluves d’alcool que tu avais absorbé mais tu n’étais pas assez bourrée pour ne pas te rendre compte de ce que tu étais en train de faire. Ness est l’une des plus belles choses qui te soit arrivé, elle est à la fois ta confidente, ta meilleure amie, celle qui te réconforte, celle avec qui tu peux te permettre d’être vulnérable, de pleurer. Celle qui te fera toujours rire, qui te donnera un avis honnête quoi qu’en soit l’issue. Irrémédiablement tu ne peux pas la perdre. Et oui, tu es consciente qu’elle puisse en souffrir, que ton refus d’évoquer une suite, après votre nuit toutes les deux soit insupportables pour elle. Mais qu’est ce qu’il adviendra de vous deux si votre passion consume tout le reste ? Tu pinces tes lèvres à cette constatation en sortant la sauce blanche que tu as confectionnais pour ce soir. Tu as voulu remercier l’homme qui t’a sauvé d’une issue probablement dramatique, et en quittant ta meilleure amie, tu pries pour qu’elle ne le dévore pas tout cru. Et croyez-moi, ce n’est pas sa soutane qui empêcherait Vanessa Calloway de le pervertir. Bien au contraire, la connaissant elle serait capable d’y voir même un aguichant défi. Tu reviens sur tes pas après une ou deux minutes, ton regard s’appose sur la scène qui se déroule dans le salon, Ness discute tranquillement avec Vigo, et la scène a sans doute tout de normal. Sauf quand on constate que le pieds de Ness n’est plus dans son magnifique escarpin. Qu’est-elle en train de faire ? Vigo a le regard déposé sur elle en répondant semble-t-il à une question posée à laquelle la réponse est « dieu ». Tu tentes de masquer ton interrogation sur ce qui peut bien se dérouler, te munissant d’un sourire de circonstances, en déposant la sauce sur la table et en t’asseyant prêt de Ness. - Dites moi Vigo… Enfin si je peux me permettre ? Vous appelez par votre prénom après ce qui s’est passé hier soir me semble approprié si vous en convenez ? Tu attrapes ton verre te sert un peu de vin en tentant de faire abstraction de ce que tu peux supposer que la divine créature à côté de toi, fasse ? Tu n’es pas dupe, Ness est une femme que tu connais sur le bout des doigts et tu es presque certaine qu’elle a déjà tenté de tester son potentiel séduction sur Vigo. Ce qui te pose question c’est surtout le positionnement du Padre là-dessus.   - Où est ce qu’un homme d’église apprend à corriger deux hommes qui dépassent les limites ? A présent que l’émotion et la peur t’es passé, tu es en quête de réponses. Tu n’as pas invité Vigo pour lui faire passer un interrogatoire, absolument pas, mais certaines données ne concordent tout simplement pas entres elles. Il est prêtre, prônant comme tous les siens la paix, la miséricorde et tout ce ramassis de sermons bibliques qu’on inculpe à chaque croyant. Alors pourquoi il vous a regardé ainsi dans ce spa ? Pourquoi il a été en mesure d’anéantir deux mecs qui s’apprêtait à te violer sans avoir pris le moindre coup ? Pourquoi alors que Ness n’a plus son pied dans sa chaussure, il n’est absolument pas incommodé et réticent ? Ton regard se dépose sur lui avec une intensité et une curiosité qui t’es propre. Tu le détailles, amenant ton verre contre tes lèvres afin d’y tremper quelques secondes tes lèvres. Tu écoutes sa réponse, laissant volontairement l’un des amuses bouches tomber au sol pour t’excuser et le ramasser. Un rapide coup d’œil sous la table t’amènera à voir ce qui s’y déroule. A savoir la plante de pieds de Ness tranquillement masser par les doigts du prêtre. Tu te redresses et là encore rassemble ton énergie à masquer tes émotions par ton plus beau poker face. Tu reprends ton verre devenant un plus silencieuse. C’est quoi ce bordel ?

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Savantes provocations, ça pourrait être une sorte de crédo, en ce qui me concerne. Mais je crois que c'est au delà de ça, carrément une seconde nature. Mon pied se pose sur sa cheville, tire sur le tissu, remonte lentement et je le pose ostensiblement sur son sexe, sans le quitter des yeux. Son regard ne trahit rien, pourtant il ne dit rien... il me bloque hors de portée du fruit de mes attentions et écope d'une moue boudeuse quand il me dit aimer "dieu". Moins d'une seconde et ma réplique fuse. -"Je préfère ses serviteurs." Aller simple pour l'enfer ? Probablement pour ceux et celles qui croient qu'une entité cosmique gouverne le monde, ce n'est pas mon cas.

Il me fixe et je ne détourne pas le regard, me contentant d'entrouvrir les lèvres sur un petit soupir de bien être quand il se met à me masser la plante du pied. C'est diablement agréable et je crois que ça vient signer quelque chose dans mon inconscient. J'ai face à moi un homme, séduisant au possible, pas un prêtre... Enfin je sais qu'il est prêtre, je l'ai même vu dans cette tenue caractéristique... Alors pourquoi mon cerveau s'obstine à en faire abstraction? Aucune idée. La conversation reprend au retour de ma douce Alya et je lui adresse un sourire tendre alors qu'elle prend place. Elle fait la conversation au padre, tandis que j'agite les orteils dès qu'il fait mine d'arrêter de les caresser, un fin sourire étirant le coin gauche de mes lèvres.

J'en ferme les yeux et laisse un peu aller ma tête en arrière, c'est tellement agréable. Les questions d'Alya sont sensées, mais elles viennent surtout faire écho aux miennes. Manifestement je ne suis pas la seule à me poser la question du bois dont est fait cet homme. Je serais assez tentée de venir le taquiner de l'autre pied, mais la posture dans laquelle il nous a placé me l'interdit, à croire que le padre n'est pas si innocent qu'on pourrait le croire et qu'il a déjà été exposé à ce genre de velléités. C'est marrant, c'est presque... piquant. A penser. Je secoue la tête et m'en amuse, avant de venir caresser sa cheville de l'autre pied. J'ai bien remarqué qu'Alya a jeté un oeil sous la table, mais je ne vois pas le problème ? Le prêtre en revanche ? Je m'attends à me faire jeter, à tout instant, façon de s'en préserver sans doute ?

Oui et non. Je ne suis pas très habituée à me faire éconduire et je dois avouer que je déteste ça. Enfin, j'ai compris très récemment que ce n'est rien à côté d'un stop par quelqu'un... qu'on aime. Que j'aime. Je ferme les yeux de nouveau et mon émotion est plus lourde, plus douloureuse quand je les rouvre. Ma main se tend, juste pour effleurer doucement la peau d'Alya. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'ai besoin de son contact. Je crois que je ne connais aucune autre texture aussi agréable sur cette foutue planète. Le grain de sa peau a quelque chose de rare, de précieux, d'enivrant, bien au delà de tout alcool. Je soupire en y pensant et mes lèvres se pincent, juste parce que je ne sais pas comment je peux faire pour résister à mon envie de casser cette neutralité qu'elle affiche en les écrasant furieusement sur les siennes.

J'ai jamais été amoureuse... Jamais putain ! Enfin... avant. Et je sais pas du tout comment gérer ça. Parce que je l'aime assez pour privilégier son bonheur sur le mien, ça a toujours été le cas, même quand je me berçais d'illusions en la nommant ma meilleure amie... Mais putain ça me déchire le bide de m'imaginer privée à jamais de la source d'eau vive que représente ses soupirs d'extase. Comment vivre privée de ma lumière ? Je ne veux pas avancer et survivre. Je veux flirter avec le délire le plus pur, je veux Alya.

Dans les tréfonds de mon âme, là où les flammes de la passion dansent au rythme de mes désirs les plus secrets, réside un amour aussi brûlant que le soleil au zénith. Un amour enflammé, fougueux, dévorant comme une tempête qui emporte tout sur son passage. Un amour qui me ressemble finalement ? Peut être parce que je n'ai jamais du être une autre avec elle. Depuis le premier instant où nos regards se sont croisés, j'ai senti l'écho d'une connexion profonde, une étincelle qui a embrasé mon cœur et mon esprit. Alya est bien plus qu'une simple amie ou amante, elle est la muse qui inspire mes rêves les plus fous, la flamme qui illumine mes nuits les plus sombres. Pourquoi je ne sais pas lui dire ? Pourquoi je me contente de la dévorer des yeux alors même que je provoque inlassablement cet homme qui réveille le brasier de mon ventre ?

Je n'y peux rien, parce que chaque fois que je me tiens près d'elle, je sens l'électricité dans l'air, l'attraction magnétique qui me lie à elle d'une manière indescriptible. Son sourire, aussi éblouissant que les étoiles dans un ciel nocturne, fait fondre les barrières qui entourent mon cœur, m'invitant à plonger dans l'océan des émotions. Alors tant pis, si ça doit être un voyage tumultueux, ponctué de hauts et de bas, de moments de joie pure et d'instants de doute, je suis prête. Parce qu' à travers les tempêtes et les calmes plats, une chose reste constante : mon désir ardent de vivre une histoire aussi passionnée que celle des amants légendaires.

Je ne crois pas que les flammes brûlent trop fort pour durer éternellement, c'est déjà très nouveau pour moi de songer à un demain. C'est cette intensité folle qui rend notre histoire si belle, si unique, si pleine de vie. Je me contenterais de ce qu'elle aura à me donner, parce que ce sera toujours mieux que de la perdre. Elle est mon refuge dans un monde tourbillonnant, ma boussole dans les moments d'incertitude, ma muse dans les instants de créativité. Et ce depuis bien avant que mes lèvres goutent aux siennes. Alors peu importe ce que l'avenir nous réserve, je me tiendrais à ses côtés main dans la main... cœur contre cœur ? -"A moins que tu n'aies envie que je te dévore, ou que je m'en prenne à ton invité... laisse moi servir le repas?" Je me mordille la lèvre, plisse les yeux en me mirant dans les lacs gris de ceux de Vigo et récupère doucement ma jambe, comme à regret. J'ai envie qu'elle se pose et profite et si je suis incapable de cuisiner, le service c'est mon métier... enfin quand je daigne me pointer au bar plutôt que faire la fête. Pas étonnant que je garde jamais un putain de job.

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Tu as bien du mal à comprendre ce qui se déroule sous tes yeux ce soir, entre cet homme qui n’a du prêtre que l’habit. Si les provocations de ta meilleure amie est une chose coutumière, il est cependant déroutant de voir que l’homme face à elle ne réprime pas son comportement ni même ces paroles. Pire… Qu’il les cautionne, les alimente. Depuis quand les hommes de foi se voue-t-il au culte de la caresse, de l’attirance. Maintenant que ton regard s’est glissé sous cette table, que le rapprochement de Ness avec le Padre t’a sauté aux yeux, tes questions fusent plus vilement dans ton esprit. Cet homme n’est pas ce qu’il semble vouloir montrer, tu ignores encore à quel degré mais quoi qu’il en soit, un prêtre n’apprend pas à corriger des hommes comme il l’a fait pour toi, un prêtre ne dessine pas les courbes d’une femme se mettant à nue sous ces yeux, il ne masse pas la plante d’une divine créature au détour d’un diner. Tes iris s’ancrent sur l’ombrage des siens, tentant de déterminer ce que Vigo est. Travailler dans un casino peut sembler être un métier tout bonnement sans compétence folle. Être l’arbitre d’un jeu d’argent peut paraître aux yeux des gens routinier, voir ennuyant. Ça l’est… la plupart du temps. Pourtant… il y a parfois à votre table des personnalités qui soudainement capte l’attention. Au travers d’une main trop chanceuse, d’une détente trop marquée ou d’une concentration trop accrue. Le temps apprend à un croupier à déceler les gens qui cachent des choses. Et l’homme face à toi, possède des secrets qu’il dissimule avec la plus grande des facilités. Vigo est un bluffer. Aussi doué soit-il, le prêtre a le regard bien trop vif et l’esprit bien trop aiguisé pour n’être qu’un confesseur d’église. Et personne ne t’en fera démordre. Ness est devenue plus silencieuse, alors que tu questionnes Vigo sur ces compétences peu commune aux gens de son rang. Etonnement elle cherche du bout de ces doigts ta main, et c’est avec douceur que tes phalanges se laisse cajoler par les siennes. Son contact ne te laisse toujours aucunement indifférente, c’est presque à présent omniprésent depuis… Le mariage. Tu ne sais toujours pas quelle posture tu es sensée adopter depuis cette nuit magique où elle et toi êtes devenues bien plus que des amies. La confusion dans ton esprit est telle que tu n’arrives décemment pas à savoir ce que tu es sensée faire. Ness est omniprésente dans ta vie depuis votre rencontre, si tu es foutrement perdue dans tes sentiments, elle n’en reste pas moins un coup de foudre aussi fou que dans ces films à la con que tu adores regarder. Elle est ta confidente, ton rayon de soleil, ta protectrice, celle dont tu ne peux tout simplement pas te passer. Et pourtant aujourd’hui, tu es mortifiée à l’idée qu’elle puisse devenir quelque chose de plus fort encore, quelque chose dont tu ne pourrais plus te passer. Tu sais pertinemment comment se finisse les histoires avec les hommes que tu as aimé… Ton cœur se retrouve tout simplement brisé. Si jamais ce quelque chose avec elle venait à ne pas fonctionner, tu sais d’or et déjà que Ness ne briserait pas ton cœur, non… Elle détruirait ton âme. Ton regard rivé sur Vigo jusqu’alors se tourne vers ton amie qui s’excuse et prétexte vouloir servir le repas. Sa main s’éloigne de la tienne et soudainement sa chaleur laisse place à un vide dérangeant. Ton regard s’abaisse, elle convoite cet homme tu le sais, tu le sens. Et l’expression de Vigo d’interrogation ne t’échappe pas. Sans doute en es-tu la responsable… Vigo vient doucement reprendre ton attention en t’expliquant l’origine de cette entaille que tu n’as pas réussi à oublier. Comme si tu pouvais oublier quoi que ce soit… Tu l’écoutes te dire qu’il fait partie d’une congrégation qui n’apprécie pas vraiment son passé. Il dit avoir été un soldat, un aumônier accompagnant les troupes sur les champs de bataille. Ton regard sur lui s’intensifie, se fait plus aiguiser et perçant. Chaque mot qu’il utilise, chaque tournure de phrase étant des pièces de puzzle à prendre en considération. Il semble être sincère sur son histoire, convaincu de cette vérité, pourtant la réponse à tes questions n’est pas assouvie. - Ça n’explique pas comment un homme de foi tel que vous, corrige aussi férocement des malfrats ? A moins que les aumôniers sur terrain de guerre n’apprennent les maniements du combat ? Tu offres au prêtre un sourire malicieux. Tu ne lui fais pas passer un interrogatoire, tu n’es pas vraiment le genre de femme à tenir tête, ça… C’est plutôt le genre de Ness. Pour autant tu n’es pas une idiote et c’est le sentiment que te donne la réponse de Vigo. Il reprend la parole en proposant de vous laisser de l’intimité, sous entendant que Ness et toi désiriez peut-être une magnifique nuit, et ton regard prend une lueur plus amusée à cette évocation. - Elle ne vous laisse pas insensible n’est-ce pas ? Ton sourire s’élargit, il n’a pas besoin de se justifier ou de te contredire, ton regard ne laisse aucun doute sur le fait que tu le devines. Tu es une femme discrète, secrète pour beaucoup d’aspect de ta vie. Tu ne confie jamais vraiment le pourquoi de tes ruptures, ni le pourquoi de tes changements de vie. Ton frère comme Ness qui te connaisse sur le bout des doigts accepte cette part de toi. Tu es ce genre de femme qui préfère se taire par timidité dans un groupe, mais qui pourtant ne perd jamais une miette de ce qui se dit où se déroule. Tu es observatrice, et très attentionnée à ce qui t’entoure. Raison pour laquelle tu reprends. - Vous avez retenue votre respiration en la regardant partir, vos lèvres se sont pincées, comme si… comme si vous vous reteniez de quelque chose. Tout comme vous vous êtes retenu en nous voyant dans ce jacuzzi n’est-ce pas ? Le bruit des talons de ta divine acolyte raisonne déjà et tes iris bleutées restent fixées sur lui, l’observant comme si tu lui disais ouvertement, oses me dire que je me trompe ? Ton sourire s’élargit alors que tu amènes ton verre contre tes lèvres le regard toujours plein de malice alors que Ness te dépose ton assiette. Tu tournes ton visage vers elle qui te surplombe et en profite pour embrasser la peau de son bras en susurrant un « merci » du bout de tes lèvres.

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Les paroles taquines glissent de mes lèvres avec une aisance toute naturelle, mais derrière le badinage se cache une tension palpable, une tempête d'émotions qui menace d'éclater à tout moment. Pourtant je suis bien plus à l'aise sur cet terrain que sur celui des émotions et des sentiments. Masquer ce que je ressens me coute finalement moins, que de devoir y faire face. Mon regard se déplace entre Alya et Vigo, naviguant entre les eaux calmes de l'amitié et les remous tumultueux de mes désirs inexprimés. Je sens le poids de mes envies menacer de me déborder, mais je m'accroche à ma façade de légèreté, dissimulant habilement la tempête qui gronde en moi.

Alya n'est sans doute pas dupe, c'est comme si elle percevait toujours les tourments qui agitent mon âme. Elle détourne le regard, se concentrant sur Vigo, et je profite de ce bref moment de répit pour retrouver un semblant de contrôle sur mes émotions déchaînées. Cet homme impassible, avec son regard intense me transperçant de part en part, fait ressurgir la part la moins tempérée de mon caractère, je le crains. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est comme si je pouvais presque sentir son pouvoir, sa présence magnétique qui m'attire irrésistiblement vers lui. Pourtant, malgré la tentation qui m'envahit, je résiste à l'attraction magnétique qui menace de m'emporter.

Je chasse ces pensées obscures de mon esprit, me concentrant sur le présent, sur l'instant Alya, avec sa douceur apaisante et son sourire ensoleillé, est mon roc dans la tempête, et je m'accroche à sa présence comme à une bouée de sauvetage dans les eaux agitées de mes émotions. Je propose de servir le repas, je sens un soulagement fugace m'envahir. Il est rare que je fasse le choix de battre en retraite, je le fais d'ailleurs sur le ton de la provocation, mais je crois que c'est ce qu'il y a de plus sain.

Je me lève avec grâce, faisant taire les battements fébriles de mon cœur, et me dirige vers la cuisine. Derrière moi, j'entends le murmure de leurs voix et le tintement des verres, mais je me concentre sur ma tâche, sur le simple acte de servir le repas qu'elle a préparé avec diligence. Dans cet instant de calme relatif, je trouve un peu de paix, un peu de répit dans la tourmente de mes sentiments. Pas simple, parce que je suis un peu comme ça, perpétuellement sur une montagne russe. Dans le trop ou le trop peu, mais jamais vraiment dans la mesure.

Je reviens à table, deux assiettes fumantes entre les mains. Je pose d'abord l'assiette devant Vigo, lui offrant un sourire courtois, avant de me tourner vers Alya, lui déposant son assiette avec un petit clin d'œil. Je retourne à la cuisine pour récupérer ma propre assiette, avant de revenir. Mon cœur bat la chamade alors que je m'assois près d'elle, simplement parce que je peux rien manquer de la douceur enivrante du parfum de ses cheveux. Je me penche ressentant le doux contact de sa peau sous mes lèvres lorsque je dépose un baiser léger sur son épaule. C'est un geste simple, mais chargé de tant de tendresse et d'affection, une manière silencieuse de lui dire que je suis là, que je la soutiens, peu importe ce qui peut arriver. C'est nouveau pour moi. Le terrain de la séduction, des jeux de provoc', ça oui, je connais. La douceur, la tendresse et... l'amour. C'est nouveau et assez effrayant. J'ai le sentiment de contempler l'abysse le plus insondable de l'univers, tout en étant dévorée par l'idée d'y plonger pour n'en plus revenir.

Alya tourne la tête pour me regarder et quand elle me sourit, c'est un sourire qui fait fondre les barrières autour de mon cœur. Dans cet instant, tout semble suspendu, figé dans une étreinte douce et réconfortante. Je me sens happée par une force qui me dépasse et je crois que je laisse échapper un soupir de contentement, la tension des derniers moments s'évaporant lentement dans les lacs paisibles que sont ses yeux.

Parfois, les silences en disent bien plus que les mots, et dans ces moments-là, je peux sentir la connexion spéciale qui nous unit, Alya et moi. Elle est ma lumière dans les ténèbres et je refuse que quiconque puisse ternir sa lueur. -"Allez, dites moi tout ce que j'ai loupé, pendant que j'étais votre esclave, totalement exploitée !" Je fais tinter mon verre contre celui d'Alya et le tend ensuite vers Vigo, mes yeux dans les siens, moue séductrice aux lèvres. Il est très dommage qu'il ne puisse pas reprendre son massage et manger en même temps, je crois que j'ai adoré ça. Il y'a dans son contact quelque chose de mystérieux et d'attirant tout à la fois. C'est là que je me demande ce qui m'arrive... Comment je peux être aussi éprise de la femme à mes côtés tout en étant incapable de calmer la palpitation effrénée de mon ventre quand je croise ce regard gris? Faut croire que je vrille. J'ai envie de dire... une fois de plus. C'est surement ce qui refroidit totalement Alya a l'idée de tenter l'aventure avec moi d'ailleurs ! On peut pas dire que j'ai démontré être un modèle de stabilité.

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Ce repas prend une tournure assez étonnante. Tu ne pensais pas commencer à mener une enquête sur l’homme qui t’a sauvé la vie, pas plus tard qu’hier. Tu cherches encore moins à lui faire du tord ou des reproches, tu es simplement face à beaucoup trop d’incohérence pour te laisser duper par ces explications. Tu ne demandes rien mais tu n’es simplement pas pour autant une fille qui aime qu’on la tourne aux ridicules et ni toi ni Ness n’êtes en mesure de vous faire éperdument duper. Son explication concernant les aumôniers et leurs capacités au combat te laisse doucement dubitative mais tu soulèves un regard mi amusé mi défiant sur lui. Vigo Lindell n’est pas ce qu’il désire paraître, tu le sens au fond de toi et ce sentiment ne te quitte pas. Il n’y a qu’à lire la profondeur de ces iris où on ne peut tout bonnement y lire que le néant. Ton regard bleuté toujours sur lui, tu l’écoutes se justifier ou plutôt tenter de te faire comprendre que ses capacités ont une explication. Tu n’es pas offensive, encore moins curieuse au point de lui retirer les vers du nez, cependant difficile pour toi de ne pas lui spécifier que tu ne le crois pas. Vous voyez cette manière de pénétrer un regard sans en laisser passer la moindre émotion ? C’est la qualité première d’un excellent joueur de poker. Mieux que la mimique ou le comportement non verbale, qui à la longue deviennent déchiffrable, un véritable bluffer n’a tout simplement besoin de ne rien faire pour devenir impénétrable. Et c’est ce que le Padre est… Purement et simplement impossible à deviner. Vigo prétexte vouloir te laisser de l’intimité avec Ness si tu le désires, difficile de ne pas remarquer à quel point votre attirance l’une pour l’autre est palpable depuis quelques temps. Ness voudrait que toi et elle ça soit plus que de l’amitié, que ça soit sans barrière, sans nécessité de se prendre la tête, aller au gré de vos envies. Et dieu sait qu’elle en éveil des envies chez toi. Depuis ce foutu mariage tu es incapable de te décider sur ce que tu ressens et ce que tu voudrais. Lorsque tu la regardes, c’est évident que chaque pore de ta peau ressent le manque de la sienne. Chaque instant où vous vous retrouvez seule est un instant de plus où ton esprit rêvasse à revivre ces soupires, ces baisers, ces caresses et son corps avide du tien. Tu aimes cette femme… Ouais c’est stupide mais c’est vrai, tu l’aimes avec tellement de force que tu préfères t’en priver que de risquer de l’aimer et de la voir s’en aller. Tu l’aimes assez pour ne même pas t’offusquer de la voir chauffer ce prêtre sous tes yeux, et même trouver cela sexy. En son absence, tu remarques le regard de Vigo sur elle, la manière dont son corps se tend légèrement. Sous la soutane, il y a du désir… et tu trouves l’arrogance à lui spécifier que tu sais qu’il n’est pas insensible à elle. Tu l’écoutes te dire que personne ne peut l’être et tu baisses un instant les yeux en te prenant la claque nécessaire à te faire comprendre que oui, elle pourrait avoir qui elle veut. Véritablement qui elle souhaite. Ce constat te provoque une pointe au cœur et tu attrapes ton verre pour étouffer cette douleur qui menace. Ness revient, tu lui offres un doux sourire là où elle t’offre sa plus belle moue tendre. Elle s’installe, demandant ce qu’elle a manqué et tu t’apprêtes à répondre lorsque Vigo te devance et oriente le match sur toi. Ton regard se redresse sur lui et tu lui offres ton plus beau regard éberlué. Un peu comme si tu lui disais sans un mot « Ah ouais ? Vraiment ? » Tu attrapes lentement ta lèvre inférieure en le regardant lui, puis tourne délicatement tes iris sur elle. - J’ai connu encore personne en mesure de te résister. Oh si attends le petit serveur là, dans ce bar où on aimait bien aller ? Technique de diversion, en l’occurrence tu sais très bien que le serveur à allure de Bad boy, intéressé de rien, a couiné sévèrement après quelques minutes dans les cuisines avec Ness. Tu commences à manger mais n’a absolument pas oublier que le prêtre venait de te piéger, alors il est temps de riposter. Tu prends une petite bouchée de légumes, et dépose ta main sur la cuisse de Ness en susurrant doucement. - Tu veux bien me passer le pain ? Tes doigts effleurent sensuellement par ce geste le drain de peau divin de ton amie. Tu ne devrais pas faire cela, tu le sais. Le regard de Ness se pose sur toi interrogateur et tu viens doucement contre son oreille. Contrairement à toi qui ne sait absolument pas prendre de décisions, Ness sait ce qu’elle veut, et d’une certaine manière tu en joues. Mais Vigo continue de vouloir nier l’évidence. Alors il y a une évidence, où il ne pourra décidément avoir que peu de solutions de feindre. De mémoire, le père Lindell avait beaucoup aimer vos rapprochements.  Dans un chuchotement tu susurres au creux de son oreille. - Et si on lui faisait tomber le masque ?

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