Comme un air de Texas à San Diego [feat Duncan]

Comme un air de Texas à San Diego

Heather aurait adoré cet endroit. L'endroit que j'en ai fais, elle en aurait été tellement fière, tellement heureuse. Son rêve se serait enfin réaliser. Elle serait entourée de sa famille dans son ranch. Les travaux sont pratiquement finis et le ranch pourra très bientôt accueillir les premiers invités. Mon partenariat avec Cassandre devrait également se faire. Il faudra juste que je la recontacte pour les derniers détails. Et par la même occasion, il faudrait que je lui fasse une proposition qui pourrait, je l'espère, lui plaire. Mais ce n'est pas le plus urgent pour le moment. Pour l'instant, il me reste encore pas mal de petites bricoles à faire au centre équestre et j'aimerais que ça se termine assez rapidement. Quant aux nouveaux pensionnaires du ranch, eux, devraient arriver d'ici quelques jours, ce qui me laisse du temps pour construire quelques enclos.

Allongé sur mon banc, sous le porche, mon chapeau sur le visage, je me repose. Les enfants sont avec leur nounou au bord du lac et je profite du calme pour me relaxer. Un peu plus tard dans la journée, Duncan devrait débarquer pour quelques jours, une surprise que les enfants ne savent pas d'ailleurs. Ils seront tellement ravis de le voir parmi nous. Je me redresse lorsque j'entends un bruit de moteur au loin. Duncan semble arriver plus tôt que prévu. Je m'assois avant de me lever et chercher deux bières dans le frigo. Je ressors et la chaleur est presque insoutenable.

Je ne t'attendais pas avant quelques heures. Que me vaut ton arrivée avancée ? Tu n'avais plus aucune femmes à prendre en photo ? J'aurais au moins pensé que tu serais parti te baigner par ce temps. Je suppose que tu as une grande soif ?

Je lui tends la bière.

Si jamais tu cherches Maisie et William, ils sont tous les deux avec leur nounou. Pour l'instant, je suis seul avec moi-même. Viens, mets-toi à l'abri du soleil.

@Duncan Radwell

Codage par Libella sur Graphiorum

Comme un air de Texas à San Diego

John & Duncan

«L'amitié vraie est très rare, c'est une chance si elle nous accompagne toute la vie.»

La séance photo touche à sa fin et j’avoue que Ruby est vraiment un modèle d’exception. Elle a ce côté photogénique et de poser qu’il plairait à n’importe quel photographe. Et de plus, elle est vraiment charmante et sexy. – Bien chérie, tu as été encore une fois parfaite. Je sens que l’on va faire encore une très bonne série et tu n’as pas fini de faire scintiller les yeux de la gent masculine… et féminine. Car oui, même si je sais que beaucoup qui me suive aime voir les photos de Ruby, je sais qu’il y a beaucoup de femmes aussi qui apprécie énormément ce modèle. – Bien, tu peux aller te rhabiller et y aller, c’était une fois encore top. Je t’envoie les photos une fois que je les aurais vu et travailler. Merci ma belle, dis-je en venant lui déposer un bisou sur la joue et la laissant repartir dans le vestiaire. La laissant filer se changer, je charge les photos sur mon ordinateur. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais travailler dessus car je serai absent pendant plusieurs jours.

Les prochains jours, je vais les passer chez John au ranch. John McNally, vous connaissez peut-être son ranch à la périphérie de la ville ? Si ce n’est pas le cas, je vous invite à y aller et encore plus si vous avez des enfants. Une bonne dizaine de minutes plus tard, Ruby sort du vestiaire et me salue et me dit de lui dire une fois que les photos seront prêtes. Elle me dit avoir hâte de le découvrir et me fais un petit signe de main avant de quitter le studio. Je la salue et la regarde partir, elle a vraiment un de ces postérieurs. Un petit sourire malicieux s’affiche sur le coin de mes lèvres et je finis par me retrouver seul dans la pièce. Tout est chargé sur l’ordinateur, j’éteins tout après avoir récupérer la carte mémoire de mon appareil. Il faut que je repasse à mon appart pour prendre mes affaires que j’ai préparé la veille. Quittant mon studio, je monte en voiture et prend la direction de mon chez moi. Arrivé, je monte à mon appart, reprends une bonne douche au passage et une fois prêt, je prends mes affaires et sors de chez moi. Chargeant tout dans le coffre de mon Audi RS Q3, je prends la direction de la périphérie, direction le ranch McNally. Bon oui, je plaide coupable, je devais arrivé qu’en fin d’après-midi, mais il me tardait de les voir, John, Maisie et surtout mon filleul, William.

Finissant par arriver à destination, je me gare devant la maison du ranch et je vois monsieur John, installé confortablement sur son banc, sous le porche, chapeau sur le visage qu’il vient de relever en m’entendant arrivé. Il se rassoit avant de finir par se lever et je le vois entrer dans la maison. Coupant le moteur, je descends de ma voiture et le revois ressortir avec les bières en main. Un large sourire s’affiche sur mon visage et je m’avance vers lui, montant les marches du porche. Il me dit qu’il ne m’attendait pas avant quelques heures et me demande ce que lui vaut cette arrivée prématurée. J’éclate de rire quand il me dit que je n’avais peut-être plus de femmes à prendre en photo. Il suppose que j’aurais pu aller à la place d’arriver si tôt d’aller me baigner. C’est vrai que depuis plusieurs jours, la température a pris plusieurs degrés. Il me demande si j’ai une grande soif. – Alors figure toi que j’ai fini un shooting tout à l’heure avec Ruby, tu vois de la quelle je parle, dis-je en souriant. Et j’avais envie de vous voir plus tôt. Et à ton avis, est-ce que j’ai une grande soif, dis-je en prenant la bière qu’il me tend. Bien sûr, tu as vu cette chaleur, il faut que je me désaltère. Allez tchin, mon ami, ajoutais-je en venant cogner ma bière contre la sienne et portant le goulot à mes lèvres et buvant une gorgée. Vraiment bien fraiche comme j’aime. Il me dit que si jamais je cherche Maisie et William, ils sont tous les deux avec leur nounou et que pour le moment il est seul avec lui-même. Je le suis plus sous le porche, me mettant plus à l’abris du soleil qui cogne bien. – Seul avec toi-même, hein ! Heureusement que je suis arrivé alors. Et ok pour les enfants, je les verrais tout à l’heure et je sens qu’ils vont être content de voir leur tonton préféré. Alors quoi de neuf ?

(c) DΛNDELION

Comme un air de Texas à San Diego

Avec l'arrivée de Duncan prévue pour la fin de journée et les enfants partis avec leur nounou au bord du lac, je pensais pour me reposer sous mon porche, mais ce repos fut de très courte durée, puisque le moteur de la voiture de Duncan résonne au loin, à l'entrée du terrain. Mon premier réflexe est de regarder ma montre (peut-être que je me suis un petit peu trop endormi et que le temps s'est écoulé à grande vitesse), mais pas du tout. Ça fait bien une vingtaine de minutes que je me suis allongé sur mon banc. C'est juste Duncan qui est en avance. J'entre à l'intérieur de la maison pour nous chercher de quoi s'hydrater et j'en ressors avec deux bières en mains et lui tends la sienne. Je sais qu'il doit avoir une grande soif à cette heure de la journée. D'autant qu'il fait très chaud et lourd en même temps. Et de ce fait, je me serais presque attendu à ce qu'il n'arrive pas de si tôt, mais bien plus tard, après avoir été fait un tour au bord de l'eau pour profiter du temps et se baigner dans le même temps. Qui sait, il aurait même pu faire la rencontre d'une femme à qui il aurait demandé à photographier. Et quel meilleur endroit qu'au bord de l'eau pour photographier de jolies courbes, surtout pour un photographe comme lui ? Mais non, il a préféré venir se terrer ici tel un vrai Cow-boy qui renoue avec son passé. Après lui avoir donné sa bière, je fais un peu d'humour sur le fait qu'il n'ait plus de femmes à photographier.

Je crois avoir une petite idée, vu qu'en ce moment, tu me parles beaucoup de cette personne. J'espère juste qu'elle ne prend pas peur lorsque tu t'acharnes à la prendre en photo ? Bois, elle est au frais depuis hier. Elle devrait te rafraîchir. Tchin, mon pote !

Et avant qu'il ne le demande, je lui dis que Maisie et William ne sont actuellement pas présents et qu'ils sont au lac avec leur nounou. Je m'assois sur le banc et je l'invite à faire la même chose. Il me dit qu'il les verra plus tard, dans ce cas.

Je peux t'assurer qu'ils vont être ravis de voir leur tonton, principalement William, qui a hâte de jouer au cow-boy avec son parrain.

Il me demande de mes nouvelles.

Bah écoute, le ranch avance toujours autant. Il en est encore qu'à ses débuts, mais j'ai espoir que mon projet va fonctionner. Il va le falloir. Je ferais tout pour que le rêve de Heather se réalise. J'ai pas mal investit dans le centre équestre pour touristes, je ne me fais pas trop de soucis pour la suite. D'ailleurs, si tu veux, on peut s'y rendre un peu plus tard pour que tu vois à quoi il ressemble ? Mais avant, je vais te laisser t'installer dans ta chambre chambre. Je me lève. Et toi, ton entreprise marche toujours aussi bien, à ce que je vois ? Tu as de nouveaux modèles ?

@Duncan Radwell

Codage par Libella sur Graphiorum

Comme un air de Texas à San Diego

John & Duncan

«L'amitié vraie est très rare, c'est une chance si elle nous accompagne toute la vie.»

J’aurais pu arriver plus tard mais j’étais vraiment impatient de voir les enfants et de voir mon ami. Cela fait un moment que l’on ne sait pas vu avec mon job et certains de mes déplacements, pas toujours simple. Alors quand John m’a invité à venir pour le weekend, je n’ai pas hésité une seconde. Alors que j’approche de la maison, je le vois sur le porche puis rentrer dans la maison avant d’en ressortir avec deux bières. Je souris alors que je me gare devant la maison. Descendant de la voiture, je m’avance vers lui, montant les marches, je viens lui faire une accolade et prends la bière qu’il me tend. Je le remercie pour la bière et il est clair qu’une bière bien fraiche par ce temps chaud, cela fait toujours un bien fou. Je souris quand il fait un peu d’humour sur le fait que je n’avais plus de femmes à photographier. Lui indiquant que j’ai fini un shoot avec Ruby, il me dit qu’il voit bien qui elle est vu que de nombreuses fois j’ai parlé d’elle. Il me dit alors qu’il espère qu’elle ne prenne pas peur lorsque je m’acharne à la prendre en photo. – Bien sur que non, elle aime quand je la prends… en photo je précise avant que tu ne t’imagines des choses. Je bois une nouvelle gorgée.

Alors que j’allais lui demander pour les enfants, il me dit qu’ils sont au lac avec leur nounou. Je souris quand il me dit qu’il peut m’assurer que les enfants seront ravis de voir leur tonton surtout William qui a hâte de jouer au cow-boy avec son parrain. Il prend place sur le banc et m’invite à faire de même. Je m’exécute, prenant place sur le banc et lui demande de ses nouvelles. Il me confie que le ranch avance toujours autant, qu’il en est malgré tout qu’à ses débuts mais il a bonne espoir que le projet fonctionne. Mon sourire ne me quitte pas quand il me dit qu’il fera tout pour que cela se réalise car c’est le rêve d’Heather. Je ne peux m’empêcher de penser à mon amie qui me manque horriblement et je n’ose pas imaginer pour John et les enfants. Il est vrai qu’il a beaucoup investit mais je sais qu’il va arriver à réaliser le rêve de mon amie. Il me dit que si jamais je le souhaite, on pourra s’y rendre tout à l’heure pour que je vois à quoi cela ressemble maintenant. C’est vrai que cela fait un moment que je n’avais pas vu l’avancement. – Avec grand plaisir que je veux voir comment tout a changé. Mais avant cela, il m’invite à aller installer mes affaires dans la chambre d’ami. Je vais prendre mon sac et aller le poser en haut.

A son tour, il prend de mes nouvelles. - Eh bien, ça fonctionne toujours aussi bien. Je pars à Miami la semaine prochaine pour quatre jours pour un shooting et il y a aura de belles demoiselles. Je t’aurais bien invité mais tu as beaucoup à faire ici. Je lui fais un clin d’œil alors qu’à mon tour, je me lève et pars en direction de ma voiture prendre mon sac se trouvant dans le coffre. Une fois fait, je retourne vers lui et entre dans la maison, la traversant pour prendre l’escalier qui mène à l’étage. Ouvrant la porte de ma chambre, je pose mon sac au pied du lit avant de redescendre le rejoindre. – Ça fait vraiment du bien de revenir ici et vous m’avez manqué tu sais ? Je souris en voyant une photo de la famille accrochée sur le mur. Je souris en voyant Heather toute heureuse avec John, Maisie et William. – Qu’est-ce qu’elle nous manque !

(c) DΛNDELION

Comme un air de Texas à San Diego

Revoir John me fait toujours plaisir. Il faut dire que quand il est là, ça me ramène tellement au bon vieux temps, et à Heather, principalement. C'est elle qui nous a présentés donc forcément, tout nous ramène à elle. Et quand je le vois, les souvenirs remontent à la surface à chaque fois qu'il vient nous rendre visite. Je sais pas ce que j'aurais fait si, lui et Jenny n'avaient pas été là pour moi, mais surtout pour les enfants. Ce week-end est fait pour qu'on le passe à la fête. Et en attendant l'arrivée de mon ami, je m'étais promis de faire une petite sieste pour récupérer un peu, mais il est arrivé plus tôt que prévu. Bière à la main et première trinque du week-end, on commence à échanger, de parler un peu de notre vie. Il me parle de son top model, Ruby, une fille dont il me parle beaucoup et dont je soupçonne être sa préférée de toutes. Je ris presque quand il me justifie son travail.

Je juge pas, tu es bien libre de faire ce que tu veux. Et en plus, tu es célibataire donc il n'y a pas de mal à se faire plaisir. Tu serais en couple ou elle, le serait, ce serait différent. Mais je ne jugerais pas. Après tout, tes filles sont belles et très séduisantes, je comprends que ce soit difficile parfois de les regarder et de ne pas en être amoureux.

On s'installe sur le banc, sous le porche et on continue à discuter. Il me demande des nouvelles concernant l'avancement du ranch et je lui réponds que ça prend son temps mais que ça ne traîne pas non plus. Je lui glisse dans le même temps que le rêve de Heather se réalisera coûte que coûte et que j'ai bon espoir que ça fonctionne.

Mon seul ennui reste San Diego. Ici, ce n'est pas le Texas. Ici, les gens ne sont pas comme nous, tu vois. Ils n'ont pas grandis dans le monde des Cow-boys. Je me souviens de la toute première fois où je me suis rendu dans un bar en ville. J'étais vêtu de mon chapeau de Cow- boy et de mes vêtements traditionnels et j'ai bien senti tous les regards sur moi. Si tu veux, c'était comme dans Retour vers le Futur, lorsque Marty arrive au 19ème siècle habillée comme en 1984. C'était la même pour moi, mais dans l'autre sens. Je te rassure, je ne me suis pas retrouvé suspendu, prête à être pendu. C'est alors que ce jour-là, j'ai eu une petite idée. Mais je n'étais pas sûr que ça allait fonctionner. J'ai donc abandonné l'idée.

Mon monde à moi, c'est celui des Cow-Boy, du Far-West. Me retrouver à San Diego, je me suis quelque peu senti dépaysé. C'est pourquoi, j'ai pour but de ramener mon monde à San Diego. C'est alors que je lui fait part du projet qui tenait tant à Heather. Celui qui concerne le centre équestre pour touriste. Je lui dis qu'on pourra s'y rendre un peu plus tard, lorsqu'il se sera bien installé.

Heather avait beaucoup d'imaginations, mais le soucis, c'est que j'en ai également, et ça risque de demander beaucoup de temps et d'efforts. Et pour ça, je vais avoir besoin de Jenny.

À mon tour de lui demander de ses nouvelles, de savoir comment vont ses affaires. Il me répond qu'il part pour Miami dans la semaine, pour une durée de quatre jours, avec quelques-unes de ses filles, et que par la même occasion, il m'aurait bien invité si je n'étais pas aussi occupé ici. Je ris à sa dernière phrase.

Sauf que je n'aurais pas pu y aller et ce, même si je le pouvais. Maisie et William sont encore trop jeune pour que je parte sans eux. Et, je ne peux pas laisser Kayla seule avec les enfants. Kayla, c'est la nounou, dans le cas où tu te poserais la question. Puis, tu y vas pour le travail, pas pour profiter. Du moins, pas à temps plein. Par contre, je peux te garder ta voiture, si tu veux. S'il le faut, je te conduis lundi matin à l'aéroport (je demanderais à Kayla si ça la dérange pas de venir garder les enfants plus tôt. Ou alors, je m'arrange pour qu'elle dorme au ranch cette nuit-là. Viens, je vais t'accompagner jusqu'à l'étage.

Duncan va jusqu'à son coffre de voiture. Il récupère ses affaires et me suis. Je l'invite à entrer. On passe devant le salon dans lequel se trouve une rangée de photos de famille. Il s'arrête devant l'une d'elles. Il me dit que Heather lui manque. Je reste silencieux. Puis, je le conduis au premier étage et lui ouvre la porte de la chambre.

Bienvenue dans ta chambre ! Fais comme chez toi. Je t'ai fait un peu de place pour tes affaires dans l'armoire. Tu es chez toi, installe-toi comme tu le sens. Je vais t'attendre en bas.

Pendant que Duncan s'installe dans sa chambre, je rejoins le salon. Je m'arrête devant la cheminée et prends en main, le cadre photo que Duncan avait entre ses mains. J'observe notre famille heureuse et je ne peux pas m'empêcher de verser une larme en regardant Heather avec son sourire. Puis, je prends mon téléphone et cherche dans la messagerie le dernier message vocal de Heather. Je l'écoute.

Bonsoir mon amour,
Je voulais juste te faire un petit coucou de chez mes parents. D'ailleurs, ils t'embrassent et les enfants avec. Je voulais te dire que tu me manques et qu'il me tarde de te serrer dans mes bras. Ce soir, on va aller au restaurant et après, je sais pas encore ce que l'on va faire. Mon père et mon frère se sont encore disputés... la routine quoi. Bref, je voulais que tu saches que je t'aime et que je cesserai jamais de t'aimer parce que tu es l'homme de ma vie et que je t'aime encore et encore... à l'infini...

Heather, lâche un peu ton mari et viens m'aider à resserrer le nœud de ma cravate. Navré John, mais il y a des priorités dans la vie et là, c'est cette foutue cravate qui commence sérieusement à me sortir de mes gonds. N'y vois rien de personnel...

Je t'aime mon amour... Bisous, bisous, bisous !

Je fais tomber le téléphone et fond en larmes. Puis, je sèche mes larmes lorsque j'entends Duncan revenir plus vite que prévu. Je ramasse le téléphone et le range.

@Duncan Radwell

Codage par Libella sur Graphiorum

Comme un air de Texas à San Diego

John & Duncan

«L'amitié vraie est très rare, c'est une chance si elle nous accompagne toute la vie.»

Je me souviens du premier jour où Heather m’a dit qu’elle avait un copain et qu’elle souhaitait me le présenter. John McNally du ranch McNally qui est très connu dans la ville. Direct le contact est bien passé et je me suis lié d’amitié avec lui. Et je peux voir sur le visage de mon amie qu’elle est heureuse avec lui et cela me fait réellement plaisir. John est même bien plus qu’un ami, il est un frère à mes yeux et il sait que je serais toujours là pour lui et les enfants. Je me souviens le jour où Heather m’a annoncé sa première grossesse, j’étais tellement fier d’eux et heureux que leur famille s’agrandisse. Maisie était le fruit de leur amour puis vint la naissance de William. Quand ils m’ont demandé si je souhaitais être son parrain, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’étais heureux d’être son parrain. Puis j’ai quitté Austin pour de nouvelles aventures ici à San Diego. Ils sont restés là-bas à continuer de vivre la vie Texane. Puis le 27 aout 2021, j’ai reçu un appel de la mère de John qui m’a appris une terrible nouvelle. Heather a été retrouvé morte après avoir reçu plusieurs balles. J’étais en pleine séance photo, j’ai tout stoppé pour prendre le premier avion pour Austin. Voir mon meilleur au plus mal m’a fait mal au cœur et voir les enfants en larmes également. Les funérailles ont été très dures et je me devais être là pour ma meilleure amie, l’accompagner pour son dernier voyage. La vie n’est plus pareille sans Heather et voir aujourd’hui, le travail acharné que fait John pour réaliser son rêve me fait chaud au cœur.

Retrouver John et les enfants est toujours un moment très important pour moi, ils font parti de ma famille et la famille est très important à mes yeux. J’aurais pu arriver plus tard mais j’étais trop impatient de venir les retrouver. Buvant une bonne bière fraiche, je souris quand John me dit qu’il ne juge pas, que je suis bien libre de faire ce que je veux et de plus, je suis célibataire, il n’y a donc pas de mal à se faire plaisir. Il n’a pas tort, je suis célibataire, même si une certaine femme n’est jamais sortie de ma tête depuis qu’elle est partie en me trahissant. Mais c’est une autre histoire dont je n’ai principalement pas envie de parler à cet instant. Il a raison sur ses dires et il est vrai que dans mon métier je suis toujours bien entouré, de belles et très séduisantes femmes et que ça doit être pas mal compliqué de ne pas tomber amoureux. C’est sûr, ce n’est pas simple de ne pas être séduit par tant de corps magnifique mais tomber amoureux, j’ai craqué sur une seule femme et … Attends j’ai dit que je ne voulais pas en parler alors zou, revenons à nos moutons … - C’est sûr, et j’aime mon métier pour tout le charme et la beauté du corps féminin qui m’entoure.

Installé sur le banc, on continue de discuter et je lui demande des nouvelles concernant l’avancement du ranch, il me répond que cela prend son temps mais que ça ne traine pas non plus. – Je vois, dis-je en buvant une gorgée de ma bière. Il m’explique que son seul ennui c’est San Diego, ici ce n’est pas le Texas et les gens ne sont pas comme nous. – Perspicace dis-donc. Effectivement, ici ce n’est pas le Texas mais la Californie. Je lui fais un clin d’œil. Mais oui, je me souviens en 2018 quand je suis arrivé avec mon chapeau, ils m’ont regardé d’un œil étrange. Puis je me suis mis à moins le porter ou seulement quand il le fallait, sans forcément renier mes origines, je suis Texan jusqu’à la mort. Il m’explique son premier jour ici, la manière dont ils l’ont dévisagé et tout. J’éclate de rire à sa référence à Retour vers le futur, une trilogie que j’adore depuis la première fois que je l’ai vu et que je pourrais remater sans cesse. On continue de discuter du projet et il m’avoue qu’Heather avait beaucoup d’imagination, et que le souci c’est qu’il en a également et cela risque de demander beaucoup de temps et d’efforts. Il ajoute qu’il aura besoin d’aide de Jenny. – Je suis sur que tu y arriveras et puis Jenny t’apportera son aide. D’ailleurs, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’hésites pas à me demander, hein ? A son tour, il me demande comment vont mes affaires. Je lui dis que tout va pour le mieux et que je pars lundi pour quatre jours à Miami pour un shooting avec deux de mes mannequins, Kristy et Tanya. Elles vont faire les pages du nouveau calendrier playboy de juillet et aout. Je lui dis que je l’aurais bien invité mais il me répond que malheureusement dans tous les cas, il n’aurait pas pu venir avec le ranch et les enfants. – Je sais, je sais mais un jour, je t’inviterai et tu seras obligé de venir. Il me semble que tu m’en avais parler mais je ne l’ai pas encore rencontré, ça sera l’occasion aujourd’hui. Il me dit qu’il peut me conduire à l’aéroport et garder ma voiture ici. – Oh c’est cool ça, je veux bien. J’aurais juste à prendre mon autre valise dans le coffre pour Miami. Fais comme tu le sens au mieux mais effectivement, ça serait plus simple qu’elle dorme ici. Alors qu’il m’invite à prendre possession de la chambre d’ami, je file prendre ma valise pour le weekend dans mon coffre. Entrant dans la maison, traversant le salon, je ne me peux m’empêcher de m’arrêter devant une photo de la famille et sourire en voyant Heather heureuse. Je lui dis qu’elle me manque avant de monter à l’étage, suivant John. Il me souhaite la bienvenue dans ma chambre et précise de faire comme chez moi. Il m’a fait un peu de place pour mes affaires dans l’armoire. Alors qu’il me dit de m’installer comme je le sens, il me laisse puis descends. Je pose ma valise, me retrouvant seul dans la pièce. Je vide rapidement ma valise et range mes affaires dans l’armoire. Puis je fais le tour de la chambre et j’aime beaucoup le style. Je teste le matelas, car j’aime un matelas pas trop dur et encore moins trop mou mais celui-là semble idéal comme j’aime. A croire qu’il a fait exprès.

Je finis par redescendre presque une dizaine de minutes plus tard et sans faire de bruit, je le vois devant la photo où je me suis arrêté tout à l’heure, et je le vois écouter le dernier message qu’il a reçu d’elle ce soir-là. Entendre sa voix me fait monter mes propres larmes. Je souris quand j’entends la voix de son père qui galère avec sa cravate. Son téléphone tombe de ses mains et je l’entends fondre en larme. Je n’aime pas le voir comme ça, ça me déchire le cœur. Si seulement on savait qui avait fait ça, et pourquoi on s’en est pris à elle alors qu’elle … Je reste là quelques secondes avant de remonter les marches et faire semblant de descendre comme si de rien n’était. J’arrive près de lui et sans un mot, je viens lui faire une accolade. – Ça va aller mon pote, hein. Elle veille sur toi et je sais qu’elle n’est là pas loin de toi. Je le relâche avant de lui sourire. Il me sourit à son tour. – Alors que nous as-tu prévu pour le weekend ?

(c) DΛNDELION

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