C'est dans la boîte! [Aaron]

C'est dans la boîte

Une autre journée de boulot bien loin du petit train-train quotidien d’un grand bureau avec des paravents gris. Un peu en périphérie de San Diego, Satine Productions avait fait l’acquisition il y a un moment d’un hangar aux abords du désert. Retiré de tout, le hangar nous permettait d'être tranquilles pour filmer et éviter de déranger la population. Nous pouvions aménager le large bâtiment pour créer des décors au gré de notre imagination. Il y avait possibilité de cloisonner les espaces ou non.

La boîte était plus que populaire. Après les tournages plus modestes dans la partie libertine du Lipstick, il y avait eu l’achat du penthouse au centre-ville, puis le donjon près du club. Le hangar semblait la suite logique. Il ne manquait plus qu’un bateau pour tourner au milieu de l’océan et je pourrais dire que j’avais tout ce dont j’avais besoin… Enfin jusqu’à ma prochaine folie!

Le décor était amusant aujourd’hui. Nous avions aménagé une prison adjacente à une salle d’interrogatoire avec miroir sans tain, lampe suspendue, table et chaises en métal… C’était très réussi. Il y avait beaucoup de petites scènes à tourner, que ce soit le détective profitant qu’un détenu soit attaché à la table pour glisser sa main dans son pantalon ou une bonne baise derrière les barreaux. J’avais choisi Aaron comme acteur masculin ainsi qu’une jeune actrice invitée pour lui donner la réplique, si l’on peut s’exprimer ainsi.

Mon équipe pouvait très bien tourner sans moi, alors je me promenais dans le hangar en quête d’inspiration. Jay, BigHands, m’avait fait part de son envie de tourner des films d’époque et je cherchais comment y arriver sans que cela ait l’air amateur. Mes pas me menaient dans une cloison qui s’aménageait tranquillement en maison américaine moyenne. La salle était vide et je prenais place sur le canapé pour réfléchir. Je laissais mes pensées aller et venir sans rien imposer, car c’était pour moi la façon la plus efficace de composer de nouvelles idées.

Cette idée de bateau me trottait de plus en plus dans la tête. Et j’ignorais si c’était parce que j’entendais Aaron au loin pousser des grognements, probablement en train de marteler furieusement la jeune femme qui devait se demander dans quoi elle s’était embarquée, mais je voyais bien Aaron sur ce bateau… Je voyais les yeux de Sydney, aussi bleu que l’océan, surgir dans ma tête. Ces deux-là ensemble n’étaient pas de tout repos entre les scènes, mais le rendu était très intéressant. Encore fallait-il les convaincre…

Je revenais sur le plateau alors que les techniciens remballaient tranquillement leurs affaires. Je remerciais l’actrice et lui faisais tout de suite un virement pour son cachet avant qu’elle ne prenne congé. Elle avait l’air un peu blasée et je me disais que je ne la rappellerais sans doute jamais. Mes acteurs devaient aimer leur travail. Je me dirigeais vers le fameux Sledgehammer et ses boucles insolentes, un petit sourire en coin sur les lèvres.

« Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’elle ait cet air? »

Je lui faisais ensuite un clin d’œil pour lui signifier que je ne le tenais pas du tout responsable de l’attitude de la jeune femme. Je savais que le caractère d’Aaron pouvait mettre les plus patients à l’épreuve, mais mon petit doigt me disait que l’actrice devait avoir tout simplement accepté la scène pour le salaire.

« Tu peux rester un peu? J’aimerais te parler d’une idée. »

Il y avait longtemps que je ne m’étais pas retrouvée seule avec le jeune homme. Entre les différents tournages, les rassemblements de Templiers, la fête d’anniversaire de Satine… J’avais peut-être été moins présente qu’à mon habitude pour mes employés. Les techniciens commençaient à faire des allers et retours pour ranger le matériel technique dans une camionnette stationnée tout près de cette section du hangar.

« J’aimerais quand même te demander comment s’est passé ce tournage d’abord? »

Il avait l’air rayonnant malgré le léger film de sueur qui maculait son épiderme. J’allais lui chercher un peignoir et une bouteille d’eau disposée sur une table pliante et lui tendait le tout.

« Je vais t’attendre sur le plateau adjacent, osito, pendant que tu reprends ton souffle. »

J’avais fait aménager une loge pour mes acteurs avec douches et tout le nécessaire pour prendre du repos. Je lui souriais avant de porter mon attention sur mon équipe technique pour discuter de tous détails pertinents pour la postproduction avant qu’ils ne s’en aillent, puis me dirigeais sur le plateau d’à côté pour le préparer. Il s’agissait d’une salle de classe plutôt classique, exempte des décorations clichées de la compétition. Pas de fausses équations au tableau ni de schémas d’anatomie humaine. On avait plutôt l’impression d’une salle de classe universitaire avec des livres de littérature dans la bibliothèque. J’entendais des pas qui revenaient dans ma direction alors que je disposais les fameux livres dans la bibliothèque. Il s’agissait évidemment d’Aaron, puisqu’il ne restait plus que nous dans le hangar.

« Que penses-tu de ce nouvel endroit pour tourner? »

J’affichais un sourire franc et fier. Je travaillais si fort pour donner à mon entreprise l’image dont je rêvais. Les mains sur les hanches, j’observais un peu la pièce.

« Et cette salle de classe luxueuse va faire un magnifique scénario pour BigHands! »

Jay voulait jouer les mecs plus vieux avec de jeunes demoiselles… J’allais exaucer ses souhaits. Je reportais mon attention sur Aaron.

« Bon… Alors, je voulais te parler de mes idées. Et je vais commencer par une question. As-tu le mal de mer, osito? »

lumos maxima

J’ai été embauché après une baise torride et intense avec une femme magnifique qui maintenant est ma patronne. Et franchement, j’ai hâte de notre entretien de fin de première année quand on voit comment s’est passé la signature du contrat… Je suis aux anges, mais effectivement, si j’ai pu croire que j’avais réellement touché la dame et qu’elle avait adoré s’envoyer en l’air avec moi, depuis, c'est zéro nouvelle, distance de rigueur au point que j’en viens à me demander si elle a vraiment aimé ça ou si elle a parfaitement fait semblant pour me tester ? C’est un peu frustrant, mais j’avoue que je fini par ne plus y penser, j’ai fort à faire et c’est vraiment une ambiance cool et motivante. Les nanas sont marrantes et sympa, l’ambiance est chaude et sexy, on est bien payé, les conditions de travail sont cool et les filles sont très rarement refaites et elles ne simulent pas. Je suis donc vraiment content de ma place ici.

Aujourd’hui c’est une scène dans un poste de police, les décors sont fous et je suis censé être un voyou qui se fait interroger par une flic. Ici pas de costume sexy bas de gamme, elle a un look de vraie flic avec des équipements plus vrais que nature et on a baisé salement. La pauvre était en transe et j’ai même improvisé une scène anale qui n’était pas prévue. La pauvre en a jouit si intensément qu’une fois la scène terminée, elle est partie toute chamboulée. J’ai le temps de faire un brin de toilette mais déjà je déambule à poil la queue encore mi-raide, j’adore faire ça, tout le monde me reluque. Je me pose un instant et voir débarquer ma patronne avec un sourire qui visiblement a croisé ma partenaire du jour. Elle me demande en souriant ce que j’ai fais pour qu’elle ait cet air ? Je lui jette un regard de petit con et un sourire charmeur et malicieux.

« Je crois que j’étais sa première sodomie… Elle en crevait d’envie et je crois qu’il faut juste lui laisser le temps d’accepter l’idée qu’elle se faire défoncer le cul… »

Je suis du genre à l’écoute de la partenaire et cette fille… C’est ce qu’on peut appeler une anal Whore… Elle adore ça, mais on dirait qu’elle bloquait. J’ai fait sauter le verrou et là, elle va en demander encore et encore, et je crois que si elle a des scènes sans sex anal elle refusera ou viendra en trainant les pieds. Je souris amusé alors que je sens qu’elle cherche à savoir quoi faire de moi et qu’elle redoute mon attitude, mais si elle a vu mes états de service pour sa boite, il va même falloir que la patronne rallonge un peu mon salaire… Elle me demande si je peux rester car elle veut me parler d’une idée.

« J’allais en loge pour me doucher, j’attends un peu ou vous la prenez avec moi ? »

Petit regard malicieux et sourire de branleur je la défie du regard alors que je m’affiche sans complexe nu devant elle. Je décide la laisser faire et alors qu’elle me donne de quoi m’habiller et de l’eau, je vais rapidement prendre ma douche et revient habillé. Quelle tragédie, cacher ce corps merveilleux sous ces vêtements… Le monde est aussi cruel qu’affligeant.

tenue

J’arrive donc près de la patronne qui me parle du décor et m’arrache un sourire.

« Ouais c’est bien fait, après j’adore les tournages dans les vrais décors. Ou les trucs fais en mode sans préparation. Tournage en pleine rue mais discrètement… »

Après les décors sont bluffants et ça facilite le travail de la qualité pour les techniciens. Et puis parfois c’est pratique d’avoir la douche à côté et un lieu pour se poser. Elle commente une salle de classe parfaitement refaite. Je l’écoute et m’assois sur une table pour la regarder, attendant qu’elle me dise ce qu’elle a en tête et me demande si j’ai le mal de mer ?

« Heu non, pas que je sache, j’adore nager, pourquoi ? On va faire un porno sous-marin ? 20 000 lieux sous les seins ? »

Je pouffe de rire avant de croiser les bras sur la poitrine, affichant un air boudeur.

« Dans tous les cas je ne fais absolument rien tant que nous ne m’avez pas salué d’un baiser. Pas un message depuis l’entretien d’embauche et même pas un bisou ! C’est criminel. »

Je souris amusé. Elle est professionnelle, mais j’adore embêter le monde… Et puis je ponctue ça d’un petit sourire charmeur. Un simple baiser et elle peut m’expliquer tout ce qu’elle veut…

C'est dans la boîte

Il était difficile de ne pas afficher un sourire amusé avec les commentaires spontanés d’Aaron. Loin d’être le genre d’employés que j’engageais habituellement, j’aimais avoir ce jeune acteur à l’esprit rebelle dans les rangs de Satine Productions. Il apportait un souffle nouveau à tout le monde. Et, si je n’avais pas eu le temps de me trouver seule avec lui, je ne l’estimais pas moins que les autres.

Le blondinet se vantait d’avoir chaviré le monde de l’actrice, qui était partie sans demander son reste et je restais songeuse.

« Bon… Nous verrons si ta théorie se trouve avérée si elle revient pour un nouveau contrat chez nous… Tu veux rejouer avec elle? Histoire de bouleverser son monde d’une quelconque façon inédite encore une fois, le cas échéant? »

Mes yeux rieurs se plantaient dans les siens, malgré sa nudité et son sexe insolent à demi dressé qu’il ne cachait pas. Il devait être épouvantable à l’adolescence… C’est sans surprise que je le voyais m’inviter à me doucher avec lui, mais je déclinais en lui tendant une robe de chambre et une bouteille d’eau.

« J’ai encore un peu à faire, je vais te laisser te refaire une beauté comme un grand. »

Nous nous quittions et je me rendais dans la fausse salle de classe. J’aimais beaucoup ce décor. Il avait été travaillé avec soin et avec un grand souci de réalisme. C’était mon rêve depuis la naissance de Satine Productions : un studio qui produisait des films de qualité, loin des clichés porno habituels. Je voulais captiver un auditoire différent.

Ma recrue revenait, décemment vêtue cette fois. Il disait aimer les décors réalistes, mais aussi les coups en public. Je hochais la tête. Nous n’avions pas beaucoup exploré cette avenue.

« Il est toujours possible de faire un tournage de type caméra cachée ou en point de vue des acteurs… Je peux en discuter avec l’équipe technique… »

C’était risqué, j’ignorais si je voulais mettre Satine dans l’embarras, je devrais voir avec nos représentants juridiques si cela pouvait nous causer des préjudices. Je secouais la tête pour m’empêcher de réfléchir à des éventualités inutiles. Je voulais lui parler de quelque chose en particulier. Je lui demandais s’il avait le mal de mer et Aaron trouvait une occasion de jouer les rigolos.

« ¡Osito! 20 000 lieux sous les seins, ça ne sonne pas du tout comme un Satine, tu ne trouves pas? »

Il ne me laissait pas le temps de détailler mon projet qu’il réclamait de l’attention. Je m’approchais de lui alors qu’il siégeait toujours sur la table. Il voulait jouer? Avait-il oublié que je n’étais pas du genre à refuser des moments de plaisir? Ou peut-être, justement, il désirait en profiter? J’approchais en le fixant, ondulant subtilement mes hanches. J’attrapais les cordons de son haut et jouais un peu avec en les enroulant autour de mes index, le tirant vers moi de ce simple geste. Mes lèvres trouvaient les siennes et je lui offrais un baiser que je prolongeais en laissant ma langue dessiner le contour de sa bouche. Je me reculais ensuite.

« Satisfait? »

Mon sourire était séducteur et mes yeux pétillaient d’une lueur malicieuse.

« Je disais donc… J’avais une idée de tournage en mer. Non pas sous-marin, mais bien sur un yacht de luxe. Le bleu de l’océan et des corps nus, le soleil comme éclairage. Quelque chose qui donne une impression de tournage improvisé, mais bien sûr avec de l’équipement de qualité pour rester en accord avec le style de la maison. »

J’étais toujours très près de lui.

« J’avais pensé à toi et Sydney pour cette scène. Et pour limiter les frais, je tournerais moi-même avec l’aide de probablement un seul technicien. Qu’en dis-tu? »

lumos maxima

Pourquoi elle part toujours du principe que je fous le bordel ? Bon j’avoue, c’est vrai, quand c’est le bordel y’a 99,99% de chance que j’en sois la cause… Mais quand même, elle pourrait me laisser le bénéfice du doute non ? En plus elle commence toujours pas me gronder au lieu de me faire des sourires sexy… Moi j’aime les sourires sexy… Elle pourrait m’en faire avant de me gronder. Ou pendant qu’elle me gronde… Ou alors mieux elle me roule des pelles pour me gronder. Ça c’est une idée, je vais proposer ça a la prochaine réunion de travail… Bref je lui résume pourquoi son actrice était pas prête à prendre vraiment son pied et que du coup madame n’est pas habituée à ça avant qu’elle ne me demande si je suis toujours okay pour jouer avec elle. Je souris en haussant les épaules avant de faire oui de la tête. Evidement que je suis okay, elle est canon et pas chiante mais bon c’est elle qui risque de ne pas vouloir. C’est compliqué de se taper un orgasme puissant face à une équipe de tournage surtout quand on comptait simuler et prendre une douche et son chèque et rentrer, dormir… Promis la prochaine fois je ne casse pas l’actrice… Elle sourit malgré tout et remarque que je suis nu avant de m’envoyer subtilement m’habiller et de faire un tour. Je soupire de lassitude avant de marmonner dans ma barbe.

« Ça aurait été carrément plus cool de te mettre toute nue pour me parler… »

Elle est rabat-joie la patronne. En fait, si ma théorie est juste, je crois qu’elle est trop impliqué dans son rôle de patronne et elle n’ose pas s’amuser et se détendre. Je vais essayer de la faire sourire et s’amuser un peu. Elle va nous faire un ulcère sinon. Ou des cheveux gris… Mais bon ça, je suis sur que ça lui ira trop bien. Bref je vais me vêtir et je reviens en écartant les bras pour m’afficher dans une tenue décente tout en affichant une mine légèrement contrite.

« Personnellement je trouve que vous y perdez vachement à me voir habillé plutôt que nu patronne… »

Petit sourire de branleur alors que je commente son avis sur les décors en disant que j’aime aussi le côté improbable et improvisé des tournages à la sauvage à l’extérieur. Elle abonde en mon sens, ce qui me surprend dans un premier temps et m’arrache un sourire. Puis comme elle me demande si j’ai le mal de mer, je lui propose une connerie de titre, mais juste pour pouvoir gagner un sourire mais comme elle ne sourit pas vraiment je me met à faire l’idiot pour juste avoir un baiser. Bah oui il m’en faut aussi non ? Elle soigne son approche et sans se départir de sa bonne humeur me donne un baiser suave qu’elle enflamme de sa langue avant de me dire si je suis satisfait. Je me tortille comme pour replacer dans mon pantalon mon érection naissante et hoche la tête amusé.

« Ouais c’est bon c’est bien en place. »

Elle sourit enfin et je retrouve cette lueur dans son regard. Du coup c’est cool on peut parler. Elle me présente donc son idée et la perspective de tourner avec Syd me plait, le yacht me plait, elle qui filme ? J’aime. Je la regarde et croise les bras pour intensifier ma réflexion avant de dire.

« Si on vire le technicien qu’on reste tous les trois et qu’on interdit les habits en toute circonstance je dis oui, je le fais même gratuitement… »

Petit sourire de petit con pour ponctuer ma phrase. Osez me dire que je suis chiant après ça !!! Je suis encore moins cher que gratuit.

« … Et avant que vous pensiez à me contredire sur la nudité, pensez qu’un bronzage intégral ce sera plus sexy que des traces de bronzage »

Je m’approche et glisse mes mains sur ses hanches avant de venir la saisir par les fesses et la coller contre moi pour lui faire sentir combien je suis excité par l’idée et me coller à elle pour la regarder dans les yeux.

« Ça m’excite beaucoup je signe ou ? On part quand ? »

L’idée que Mme de Leon nous filme elle-même et me voit en action m’excite beaucoup. Moi seul avec deux déesses sur un bateau de luxe… Si j’étais elle je foutrai des caméras partout dans le bateau parce que ça va être le bordel total. Même un petit bateau juste pour nous trois ce serait parfait. Moi ça me va… Je signe !!!!!

C'est dans la boîte

La recrue blonde de Satine venait avec son tempérament impétueux. Si j’aimais normalement être en contrôle absolu, Aaron venait me mettre au défi de lâcher prise. Son caractère n’allait pas nécessairement avec le genre d’employés que je recherchais habituellement. Peut-être était-ce la raison même pour laquelle je l’avais choisi. Quand je cédais à son petit chantage et posais mes lèvres sur les siennes, laissant ma langue trouver la sienne, je ne pouvais que remarquer à quel point les souvenirs de son embauche me revenaient en tête et réveillaient en moi un désir sourd que j’aurais voulu calmer. Impossible. Mon cœur s’accélérait un peu, sauf qu’au lieu de prendre du recul, je me contentais de lui expliquer mon projet en restant près de lui.

Il faisait mine de replacer son sexe dans son pantalon, ce qui m’arrachait un sourire. Il savait comment stimuler mon imagination. Je savais ce qui se cachait sous les vêtements et il avait peut-être raison quand il disait que j’étais perdante de converser avec lui alors qu’il était habillé. En même temps, cela me permettait de rester concentrée sur mon objectif de lui exposer mon idée.

Il semblait réfléchir à mon tournage sur un bateau et voulait virer le technicien. Je le toisais avec un air suspicieux. Il voulait le plateau pour lui seul. Cela ne me surprenait pas vraiment au final. Je croisais moi-même les bars un moment, essayant de réfléchir au matériel que je savais maîtrise si je virais le technicien. Peut-être que cela pourrait se faire et le montant débloqué me permettrait de louer un bateau encore plus luxueux.

« Je vais quand même t’offrir un salaire Aaron, Satine n’est pas aux portes de la faillite. »

Je savais qu’il insisterait sur ma nudité une fois sur place, mais avant que je ne puisse rouspéter, il en rajoutait une couche. Je laissais ma langue claquer dans mon palais avec sarcasme, levant les yeux au ciel.

« J’entretiens déjà mon bronzage avec soin, osito. »

Il appuyait ses paroles en m’attirant contre lui. Je pouvais sentir son érection et je ne pouvais m’empêcher d’admirer sa vigueur. Afin de conserver mon équilibre, je posais mes paumes sur ses bras. Il me demandait où il devait signer parce que le projet lui plaisait.

« Je dois quand même en glisser un mot à Sydney également… Mais en attendant, tu peux signer ici. »

Je le sentais joueur et je savais qu’il aimait me voir jouer. Il n’était pas du genre à croire au professionnalisme dans notre boulot. J’avais donc appuyé mes mots en pointant ma joue pour qu’il l’embrasse.

« Et ici… »

Je pointais mon cou.

« Et juste ici… »

Je pointais la naissance de ma poitrine révélée par mon décolleté.

« Mais assure-toi de lire tous les petits caractères. »

Ma main qui tenait encore son bras avait décidé de se balader entre son manteau et son chandail à capuchon, caressant le haut de son torse doucement par-dessus le tissu. Mon regard faisait le tour de la pièce et je riais un peu.

« C’est drôle, mais j’ai comme l’impression que dans une classe comme celle-ci, tu aurais la même technique pour obtenir une bonne note de la part de ton enseignante. »

Oui, car je l’imaginais beaucoup trop distrait pour écouter la matière enseignée, trop occupée à admirer la poitrine d’une camarade de classe ou à imaginer ce que la prof porte sous sa jupe. J’aurais très bien pu lui demander de jouer ce genre de scénario, j’étais certaine qu’il performerait brillamment.

lumos maxima

S'il y a une chose que je déteste, c’est d’être insignifiant. Je n’existe plus pour personne depuis… Bref, j’ai ce besoin impérieux d’être magistral que ce soit en bien ou en mal. Je déteste laisser les gens froids. On m’adore ou on me déteste, mais personne m’ayant déjà vu ne doit pouvoir se dire « qui ? » En entendant parler de moi ou me qualifier par un « je ne sais pas » quand on lui demande comment on me trouve. Donc oui je suis un bordel sur patte. En même temps j’aime le porno. C’est marrant d’être payé pour démonter des nanas et chez Satine Prod, elles sont sacrément jolies et on est sacrément bien traité et bien payé. Donc c’est le paradis pour un tordu comme moi. En plus la patronne est sexy en diable et elle baise comme une déesse. Et puis ce sourire quand elle approche… C’est permis de sourire aussi intensément ? Putain ça donne envie de lui faire des choses perverses pour qu’elle sourie encore plus et vous contemple avec ses yeux de biche… Enfin après maintes négociations pour que je m’habille et suive ses directives j’ai ENFIN mon baiser. Putain c’était obligé d’en passer par toutes ces fioritures juste pour finir avec sa langue dans ma bouche ? On dirait qu’elle a besoin de me donner deux trois ordres et de me faire obéir avant de me donner ma récompense et…Oh putain !!! Elle me prend pour un caniche et elle me fait du dressage ! Merde attends… Pourquoi je ne suis pas offusqué et que l’idée d’un collier et d’une laisse m’excite ? Oh bordel on y est mon cerveau est foutu. J’ai même pas picolé et je suis déjà complètement ravagé du bulbe…

Je continue de faire l’andouille parce que je sens que ça l’amuse et que j’aime bien la faire sourire la patronne. Elle a beau dire que je l’agace et faire les gros yeux, je sais que je suis son préféré. Pourquoi ? Parce que je suis le plus insupportable de l’univers. Et cette pensée me fait monter un sourire arrogant de petit con adorablement sexy et charmeur. Elle me propose un tournage et rapidement l’idée de baiser Sydney au soleil en pleine mer ou sur de belles plages avec juste la patronne qui nous filme toute nue… Oh merde j’en ai super envie… Je lui déclare que si on est que tous les trois je bosse gratuitement… Si elle refuse, je lui offre du fric pour qu’on le fasse. Ouais je sais… Je suis con. Mais avec cette pimbêche de Syd on a tendance à avoir un perfect match. Baiser avec Syd c’est… Une perfection. On est parfaitement accordés et ça match à mort. On switch de mode et c’est la perfection. Alors si en plus j’ai la patronne qui filme et nous contemple… Je vais adorer ça. C’est le meilleur public de l’univers !!!! Bon elle déclare qu’elle va quand même me payer et là je me dis « Okay Jackpot !!!! » La fille me paye pour faire un truc de rêve, même si elle grogne un peu pour le principe quand je parle de son bronzage je sais qu’elle en mode jeu et pas en mode remontrances… Je l’attire et la provoque doucement alors que mon érection presse contre elle. C’est vrai que je ne l’ai pas vraiment revue depuis mon entretien d’embauche… Moi qui pensais que je l’avais laissé froide on dirait que j’ai fait mon petit effet en fin de compte… Et j’adore ça…

Elle me dit qu’elle doit en glisser un mot à Syd et qu’en attendant je peux signer ici et à d’autres endroits qu’elle pointe de son index. Je pose mes lèvres dessus avec délicatesse m’arrangeant pour être assez doux pour qu’elle sente mon souffle et la caresse de mes lèvres ponctuer ma signature… J’embrasse la naissance de ses seins dans son décolleté embrassant partout avant d’écarter le tissu pour m’occuper de ses seins. Je souris à sa phrase et me redresse en regardant autour de moi comme si je découvrais le décor et j’en profite pour la soulever et l’asseoir sur le bureau me plaçant entre ses cuisses ouvertes et me frotte contre elle avant de dire en la déshabillant doucement du haut de sa robe qui se retrouve à sa taille ses seins a l’air.

« Mmmm non je ne faisais pas ça… Mais j’ai très envie de jouer à la maitresse et à l’élève insupportable… Une petite envie de porno sans caméra patronne ? »

Je souris amusé et sans la laisser répondre je l’embrasse si fort que je la force à se coucher sur la table et j’embarque sur elle frottant ma bosse sous mon habit entre ses cuisses avant de venir mordiller son cou l’empêchant de filer parce que mon corps fait barrage en douceur. Je glisse sur elle et m’attaque à ses seins et descends encore. J’agrippe sa robe qui fait fourreau à sa taille et le retire par ses jambes. J’ouvre ses cuisses et plonge la tête entre pour venir lécher son sexe en la regardant tenant ses chevilles pour qu’elle reste offerte à ma langue alors que mon regard la transperce…

« Avoue que depuis mon entretient d’embauche tu en rêves… »

Et ma langue s’écrase chaudement sur son intimité et l’accable en la caressant, la fouillant et remontant sur son clitoris pour la rendre complètement incapable de parler et de retenir des soupirs. Les techniciens peuvent débarquer à tout moment et… Je m’en tape. Faites entrer un bataillon de curieux jamais je ne m’arrête…

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