Aaron Cooper "Sledgehammer"

Je m’appelle Aaron Cooper,


Techniquement, vous me connaissez sous le nom Sledgehammer, c’est mon nom d’acteur porno. Et je crois que pour la plupart, vous connaissez plus ma bite de 28 cm que mon visage. Sledgehammer, c’est le nom de ma technique de scène dite du « Marteau Pilon ». Ça consiste à baiser frénétiquement la personne avec qui je tourne au point de donner l’impression que durant quelques secondes interminables mon corps est un marteau-piqueur ce qui est du plus bel effet à l’écran. J’aurais d’ailleurs des tas d’anecdotes à vous raconter sur le sujet si on passait une soirée ensemble et qu’on buvait des bières, vous risqueriez d’être tour à tour choqué, excité et hilares… Mais je suppose que ce n’est pas ce que vous attendez ici hein ? Aller, plongeons joyeusement dans les joies des souvenirs.


Partons de la base, j’ai grandi dans un foyer à problèmes. Mon père et ma mère étaient deux abrutis qui auraient dû se séparer au lieu de faire un gosse pour sauver leur couple. À croire que certaines personnes font des enfants parce qu’ils ne peuvent pas avoir de chien… J’avais 5 ans quand après une énième dispute mon père frappa ma mère. Sonnée et blessée, je revois encore sa tempe ouverte d’où coulait un épais liquide rouge. Elle ramasse un couteau et tente de se défendre. Mon père lui arrache des mains et la plante avec. Elle tombe et tente de retenir le jus rouge qui coule de son ventre puis elle se fige et cesse de bouger. Je jouais dans le salon et je regardais intrigué par la tournure soudaine de cette dispute alors que j’ai l’habitude des cris et des coups. Mais cette fois, c’est différent. Mon père pleure et hurle et je lui demande ce qu’il lui arrive. Il me dit que tout va bien aller et s’approche. Je n'ai pas senti la lame s’enfoncer. Mais quand il l'a retiré de mon ventre, j’ai eu mal. Le jus rouge a coulé et j’ai senti mes forces m’abandonner. Je suis tombé sur le dos et tout était chaud et calme autour de moi. J’ai à peine entendu quand mon père a sauté par la fenêtre. Évidemment le corps disloqué 5 étages plus bas a attiré du monde. Les gens sont venus. Les pompiers. Et j’ai été « sauvé ». Joie… J’ai 5 ans et je vais entrer dans un foyer le temps qu’on me trouve une famille d’accueil. Ouais, je suis trop vieux pour être adopté, les gens veulent des bébés. Le point positif, c’est que je n’ai même pas de cicatrice. Enfin si, un fin trait blanc dans un petit coin du ventre, si insignifiant que parfois, j’ai l’impression que je n’ai jamais été planté par mon père…

Les années passent et je suis instable et violent. On me dégage de famille en famille, de ville en ville, d’école en école. Je suis imprévisible et pourtant, on ne peut pas me scolariser. Les Psychologues s’arrachent les cheveux. Je ne sais même pas pourquoi je ne cherche pas à m’adapter. Je suis un sociopathe ? C’est possible oui. En fait, je ne vois pas l’intérêt de tout ce qu’on me montre ou m’explique. Je préfère être dans ma bulle ou faire ce que je veux. J’ai 15 ans quand on m’envoie dans une famille de pasteur. Le mec est un fêlé qui quand on ne suit pas ses règles me tabasse. Au moins, ça fait du sens et ça reste un truc que je connais et comprends. Sa femme c’est une connasse qui adore jouer à la maman parfaite, mais qui est du genre à prendre ta main et la foutre sur le feu si tu te rebelles puis après elle joue la femme toute douce « oh mon Dieu mon chéri, tu t’es brûlée. Vient maman va te soigner » étrangement c’est pas les pires… Enfin si, mais j’ai encore un trauma assez marqué depuis ce jour ou papa à tué maman alors deux tarés bipolaires à tendance psychopathique, c’est relativement sain comme milieux finalement. Ah oui et je n'aime pas les couteaux, merci papa. 

C’était pas si mal chez eux, c’était une maison pavillonnaire façon quartier de Desperate Housewifes. Ce qui était cool, c’était la jolie petite blonde qui me souriait tout le temps et qui habitait en face. Alice, c’est pour elle que j’ai essayé de rentrer dans le rang. Elle me souriait tout le temps et je suis juste tombé totalement amoureux d’elle. Du jour où elle a posé sa bouche sur la mienne un soir d’octobre alors qu’on rentrait ensemble, j’ai cessé de faire le con juste pour être avec elle. On avait 16 ans quand on a profité de l’absence de ses parents pour faire l’amour. J’étais tellement attiré par son corps que je n’ai pas vu les nombreuses marques de coups. Le moment n’a pas duré plus de 2 minutes que j’ai explosé de bonheur, mais Alice et moi étions si amoureux que ce moment nous a comblé. Puis soudain la poigne féroce sur mes cheveux. Le regard d’Alice alors que je suis arraché à elle et que ça hurle. Je me fais projeter au sol et tabasser. Le père d’Alice avait décidé de me taper dessus à moi plutôt qu’à elle cette fois. Sa mère entre et hurle que j’ai violé sa fille et l’enlace de force. Alice se débat et hurle que non. Le père me tabasse et j’encaisse comme je peux. Mais je suis traîné dehors et mes « Parents » arrivent. Le pasteur s’excuse et je me retrouve à la maison. Il va me taper, mais sa femme, elle décide de me protéger. Elle m’attire dans la salle de bain et veut me soigner, mais cette connasse ne cesse de regarder ma queue. Elle me touche par moment en prétextant de la maladresse puis me fait des avances et soudain, mon corps réagit. Le coup de tête que je lui fous éclate littéralement son nez. Elle tombe en hurlant. Le Pasteur monte et je prends un tabassage en règle si violent que je manque d’y passer. Les flics viennent et le bordel grandit. On m’accuse de viol et d’agression et Alice hurle que je n’ai rien fait qu’elle m’aime. Ses parents jouent habilement et détournent le flic qui fait partie de la paroisse. Je pars en prison. Maison de correction.

J’ai 17 ans et je me retrouve avec des mecs qui heureusement me laissent en paix quand je ne parle pas. Un d’eux a essayé de me faire sucer sa bite et celle de ses potes, mais j’ai frappé assez fort pour un bon gros tabasse alors que je riais aux éclats sous les coups. J’avais la gueule ravagée, mais j’en demandais encore en riant. J’étais à bout de nerfs et finalement, ils m’ont pris pour un taré et j’ai été tranquille. J’en étais à me dire que j’en avais marre et je voulais négocier une lame pour m’ouvrir les veines histoire d’arrêter un peu ce bordel. Le jour où je vendais ce que j’avais pour juste avoir une lame quelques heures, je reçus une lettre d’Alice. Elle me disait qu’elle m’aimait et qu’à 18 ans, je pourrais sortir que les charges ont été abandonnés et qu’elle a été placé dans une famille d’accueil. Elle était allée dans une autre ville pour porter plainte pour nous. L’affaire avait fait scandale. Je rangeais la lame et gardais ma lettre comme une relique.

Un mois plus tard, Alice était là quand je suis sorti du centre. Nous étions majeurs et nous sommes partis. On est allé se planquer dans un bled a la con et on s’est fait embaucher ensemble dans un restaurant routier. Elle était serveuse et moi barman. On s’est trouvé un petit appartement miteux avec des chiottes sur le palier. On avait juste de quoi dormir dans un lit une place et pourtant, on était bien. On faisait l’amour tout le temps et c’était divin. Je l’ai demandé en mariage au bout d’un an. On est allé se planquer dans un bled a la con et on s’est fait embaucher ensemble dans un restaurant routier. C’était génial. On nous a filé un jeton de casino pour cadeau de mariage. On l’a joué et on a gagné, c’était 10 000 $, mais c’était cool. Mais on ne voulait pas quitter notre vie actuelle. On était bien même dans notre appartement de merde. On s’est alors dit qu’on allait juste vivre comme ça. Nous aimer fort, puis quand elle aurait un bébé, on déménagerait pour plus grand et fonder une famille. On laissait faire les choses et pour la première fois de ma vie, j’étais heureux. Ça a duré un an. L’année de nos 20 ans Alice a perdu connaissance et a saigné du nez. Une nuit d’angoisse plus tard aux urgences, elle était diagnostiquée malade. Un cancer inopérable au cerveau. Un an à vivre au mieux. La chimio pourrait prolonger, mais elle voulait vivre et ne pas perdre ses cheveux. J’étais dévasté et je crois que de ma vie, je n’ai jamais eu aussi mal. On a pleuré, on s’est aimé fort et nous avons décidé de vivre.

Alors pendant le temps qu’il lui restait, on allait partir et voir le monde. On a claqué tout ce qu’on avait. On a pris un sac chacun et du bordel et on est parti à l’aventure. Des paysages de rêve ; Alice qui souriait. Parfois, on dormait dehors sous mon Kway qui servait de tente. Parfois, on trouvait un petit hôtel. Nous avons vu des régions sublimes. Des montagnes. Je prenais des photos de nous et c’était mon trésor. Je me tatouais des dessins, des phrases. On est revenu dans la ville où tout a commencé. La vie nous a offerts une année de plus. Mais l’année de ses 22 ans, elle n’arrivait pas à se lever. Le soleil entrait faiblement et la lumière lui faisait mal. Elle m’a fait m’allonger et elle m’a laissé la bercer. Elle m’a fait promettre de vivre et de m’accrocher et elle est morte dans mes bras. Je ne me suis jamais senti aussi seul de ma vie. J’ai dit adieu à mon seul amour. J’ai sombré, je n’avais plus rien. Je partais de zéro voir de -1, mais je n’avais envie de rien. Je ne savais pas quoi faire, ni où aller. J’ai décidé d'errer. Je me suis retrouvé lassé de tout. Fatigué, au point que je ne voulais rien faire.

J’avais fait une promesse à Alice et je devais vivre pour elle. J’ai pris une boite à biscuits en métal. J’ai rangé mes photos avec Alice et tous nos souvenirs dedans et j’ai déposé mon alliance dedans. J’ai tout fermé et j’ai décidé de tenir ma promesse alors j’ai rangé Alice et moi dans une boite et j’ai décidé de faire un truc. Quoi ? J’en sais rien. Ce soir-là, je suis sorti à San Diego. Sans savoir pourquoi j’ai claqué mon fric pour entrer dans cette boite et me payer cette bouteille d’alcool. J’ai bougé mon cul sur la piste comme si je n’avais jamais eu mal. J’ai bu. Au matin, je me suis réveillé dans un lit et dans une chambre très classe avec deux capotes nouées et pleines dans les draps. Je me suis levé et je suis tombé sur une femme d’une quarantaine d’années qui mal à l’aise se rhabillait d’un tailleur élégant genre de femme d’affaires. Elle m’a souri et m’a dit que je pouvais me faire un café et qu’il y avait de quoi manger dans le frigo. Elle m’a laissé 200 billets sur une table et m’a remerciée avant de partir. Ohhhh… Au matin, je me suis réveillé dans un lit et dans une chambre très classe avec deux capotes nouées et pleines dans les draps. Après tout pourquoi pas. Je suis devenu gigolo. C’était pas mal. Je me suis dit que ça ne serait qu’une fois. Puis j’ai réalisé que j’étais assez sexy et que j’aimais être tout nu. Que le sexe, c’était cool et que j’en avais une assez imposante… Oh et puis merde pourquoi pas. Je suis allé à Los Angeles pour rencontrer des producteurs de porno. Merci « Porn Valley » alors étrangement ce milieu est moins reluisant que ce qu’on imagine, c’est trash déluré et malsain. Parfait pour moi.

Ma première expérience, je me suis touché devant un mec et sa camera. Puis j’ai passé un casting avec une fille qui avait le regarde éteint. Son visage m’énervait, car elle ressemblait à un putain de robot avec son regard dans le vide. C’est à ce moment que j’ai eu envie de la secouer avec une émotion étouffante qui m’écrasait et qui m’a fait rassembler mes forces et me jeter sur elle comme un dément au point que durant quelques secondes puissantes, je l’ai martelé comme un marteau Pilon. La fille m’a donné l’impression de se fissurer et a commencé à jouir. Elle avait besoin de violence et s’est pris un pied de folie. Le mec a vrillé et s’est mis à vouloir faire de moi une star. Il aligne les ronds et moi, je baise et je m’affiche. Étrangement me balade à poil ça ne me dérange pas. Le Porno, c’est un petit milieu et très vite mes premières prouesses, mon surnom, mes mensurations et ma gueule d’ange ça a fait écho. J’ai attaqué ma carrière et le soir, je fais la fête, j’ai une vie de patachon. J’ai quitté porn Valley pour revenir vers San Diego, car je trouve la ville plus cool et moins pleines de starlettes et de touristes. 

Je suis donc à San Diego, une petite maison de 30m carré sur la plage. J’ai un surf, et rien de fou chez moi. Je n'ai même pas de télé. Je n’ai envie de rien, même le porno, c’est saoulant. J’en ai un peu marre des gamines écervelées en quête de célébrités facile ou des vieilles actrices pleines de Botox et qui se maquillent un peu trop. Du coup, j’ai rejoint une autre boite de San Diego « Satine Productions » je ne sais pas ce que ça va donner, mais ça s’annonce « différent » on verra bien. Bref je ne sais pas quoi faire d’autre mais je fais de temps en temps histoire de… Passer le temps ? Le fric, c’est plus un souci et puis je le dépense en drogue, alcool et fête, mais j’en ai rien à foutre. Je sais que je perds mes repères, mais je m’accroche essayant sans cesse de faire assez de choses pour parvenir à ressentir un truc. J’arrive pas à combler un grand vide. Alors je fais le con, je provoque et je parle mal. Peut-être qu’un jour un mec me trouvera assez chiant pour me foutre un coup de couteau ou une balle dans la tête. Je crois que je suis fatigué, mais plutôt que de pleurer, je préfère sourire et esquiver. Le déni a quelque chose de fabuleux, je trouve. Ouais… Ma vie est fabuleuse…