Home sweet home ∞ Clyde

Home sweet home.

12 mars 2023

Un mois. Trois semaines de coma, une semaine depuis mon réveil et enfin les médecins donnent le feu vert pour que je puisse rentrer chez moi. Une impression de liberté enfin retrouvée s'empare de moi, à chaque visite du médecin ou des infirmières je demandais quand je pourrais sortir, à chaque fois on m'a on me répondait peut-être demain, mais les jours se suivaient sans pour autant que ma libération n'arrive. Mais cet après-midi, ça y est, enfin. Bien sûr on va me suivre encore pour les prochaines semaines, je devrai revenir pour des examens ou des contrôles mais au moins je ne vais plus être enfermée dans ces quatre mur, je pourrai au moins être chez moi. Pas de retour au boulot annoncé pour le moment, ça, ça me fait mal parce que mon job au Down c'est une grande partie de ma vie, de qui je suis et en rester éloignée je n'aime pas ça du tout !

Quelques sms échangés et Clyde débarque, rien que voir son visage je me sens mieux et je ne me fais pas prier pour le suivre, j'ai beau avoir fait les cents pas dans ma chambre depuis que je peux me lever, parcourir les couloirs pour sortir de l'hôpital j'ai presque envie de courir comme une gamine. Après un arrêt pour enfin m'enfiler ce burger dont je rêve depuis des jours, on fait le trajet jusque chez moi, arrivée devant la porte de mon appartement je m'arrête une seconde et réfléchis en me tourant vers celui que je considère comme mon frère depuis que j'ai quinze ans. "J'ai aucun souvenir de l'état dans lequel j'ai laissé mon appart …" Je laisse un rire s'échapper de ma gorge avant de faire jouer la clé dans la serrure et d'entrer avant de passer mon regard sur mon petit havre de paix. "Mmmm ça semble pas mal, je crois que Tara est passé ces derniers jour pour que tout soit ok quand je rentrerais." Elle aussi je suis contente de l'avoir retrouvée, je la laisse squatter mon deuxième appartement quelques étages plus bas dans le même building, j'aime l'idée de l'avoir pas loin à nouveau ! Après avoir refermer la porte, je me blottis dans ses bras et ferme les yeux quelques secondes. "Fais comme chez toi, comme d'habitude, le temps que j'aille faire un tour sous la douche, je veux enlever cette odeur d'hôpital pour de bon !"

@Clyde Frost

Home Sweet Home

"Quand on est à 150 à l’heure, il se passe quelque chose de spécial. Les pots d’échappements noient n’importe quel bruit, les vibrations du moteur rythment les battements du cœur, le champ de vision élimine tout immédiatement, et tout à coup, t’es plus sur une route, tu fais parti de la route."

Il est évident que j'ai merdé quelque part dans ma relation avec Rowan. Je l'ai pratiquement mise à l'écart depuis plus d'un an, avec le massacre de notre Conseil. Je me suis limite retiré de tout mon monde pour faire mon deuil et ainsi oublier les miens. Enfin, oublier est un grand mot. Je pense toujours à eux, mais j'ai été dans l'incapacité de revenir auprès d'eux après le drame. Je suis comme ça : j'ai préféré fuir et me cacher plutôt que de surmonter ma peine avec tout le monde afin de revenir plus fort. Mais la lâcheté, c'est ce qui me définit en tout point, c'est d'une certitude et je m'y suis fait à la longue.

Connor a tout fait pour me ramener à la raison et à la maison, en commençant à notre Road Trip l'an dernier, mais finalement, ce n'est pas ça qui m'a à nouveau ramener auprès de Rowan et des autres. J'étais toujours autant tiraillé par mes démons. Mais il y a un mois, j'ai quand même fait l'effort de venir à ce hangar pour célébrer... que dis-je ? Pour rendre hommage à nos défunts, mais le bordel qui s'y est passé au cours de cette soirée-là m'a définitivement anéanti. Je n'étais plus le Clyde Frost d'il y a encore un an, qui se battait aux côtés des siens et faisait la fête jusqu'à point d'heure. Ce Clyde n'existe plus depuis, laissant place à un homme meurtri et à la ramasse. Cet homme, qui, autrefois, déconnait à longueur de journée et passait des jours entiers avec sa meilleure amie, sa sœur, Rowan, cet homme-là n'est plus. Il y a un mois, je revenais auprès de tout le monde, mais je savais que je n'avais plus ma place au sein des Hounds. Il n'y avait qu'à voir Rowan qui m'adressait à peine la parole et jouissait d'une belle vie en bonne compagnie. Elle avait surmonter son deuil en quelque sorte. Mais le foutoir qu'il y a eu l'a plongé dans un coma important, au point même qu'elle y était resté plusieurs semaines, luttant pour sa vie. Et moi je faisais quoi pendant ce temps ? Je picolais pour oublier ce carnage qui avait complètement foutu en l'air cette soirée qui devait se dérouler sans encombre.

La solitude et l'alcool sont devenus mes meilleures amis depuis un an. Je n'ai quasiment plus de contact, excepté Connor et dernièrement Rowan avec qui j'échange quelques mots depuis son réveil. Mais est-ce que je la mérite ? C'est vrai, je l'ai complètement abandonnée à son sort, je ne suis pas allé à son chevet et pour couronner le tout, je suis impardonnable. Seulement, j'ai bien l'intention de me ressaisir une bonne fois pour toute, redevenir un peu plus sociable et surtout, je veux retrouver Rowan et me faire pardonner pour ma longue absence. D'ailleurs, ce soir, je dois me rendre chez elle pour rattraper le temps perdu ? J'en doute. Je ne pourrais rattraper le temps perdu, j'ai bien trop merdé pour ça. Mais je peux tenter de me racheter en lui promettant d'être présent pour elle dans l'avenir.

Mais pour le moment c'est un sans faute, puisque c'est à moi qu'elle a demandé de venir la chercher à l'hôpital, avec moi qu'elle a voulu manger quelque chose en ville, à moi qu'elle a demandé de venir passer la soirée chez elle. Et comme je la connais, elle voudra sans doute que je reste plus longtemps qu'une soirée. J'ai cru comprendre que je n'étais pas un con à ses yeux, mais toujours son meilleur ami avec qui elle aimerait renouer des liens et reconstruire ce que nous avons perdus en un an. Et le truc dans tout ça, c'est que ça me touche énormément et que je l'aime plus que tout.

Lorsque nous arrivons à son immeuble, je l'aide à porter ses affaires. Nous montons à son étage et entrons à l'intérieur de son appartement, toujours aussi bien entretenu. Me retrouver à l'intérieur me fait très bizarre. «C'est toujours aussi coquet chez toi. Même quand t'es pas là, il est entretenu. Tara est une très bonne amie, je crois que tu ne trouveras pas mieux qu'elle.» je dis en la laissant entrer en première. Je n'ai pas perdu de ma galanterie. Lorsque la porte se referme derrière nous, elle se blottie contre moi et me demande de faire comme chez moi en attendant qu'elle aille prendre sa douche pour retirer l'odeur de l'hosto. «Maintenant que tu en parles, il est vrai que tu sens l'hôpital à plein nez, c'est extravagant pour une femme aussi canon que toi. Je t'attendrais sagement, promis.» Je me sens mal à l'aise de lui dire des âneries en sachant que je me sens comme un inconnu.

@Rowan Allistair

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12 mars 2023

Chez moi, enfin ! Je n'ai qu'une envie, ne plus penser à l'hôpital, ne plus penser au coma dans lequel j'ai été plongée durant trois longues semaines. Ces derniers jours je me suis réveillée en sueur en faisant des cauchemars les dernières images que j'ai c'est cette fête, le bruit, des gens qui agissent étrangement et cette douleur à l'arrière de ma tête. On m'a dit que j'avais réussi à aller derrière le bar pour débrancher les fûts de bières avant de perdre connaissance. On m'a dit que c'était Leo qui m'avait trouvé inconsciente et m'avait sortie de là, que c'est grâce lui que je suis encore là aujourd'hui, je lui dois ma vie à ce petit con de mon cœur ! Je ne me souviens pas avoir eu la présence d'esprit d'envoyer un texto à Tara mais depuis mon réveil elle est là pour moi et quand j'entends Clyde dire que je ne trouverai pas mieux qu'elle comme ami, je sais qu'au fond de lui il pense ne pas être à la hauteur lui-même. Il n'est pas venu me voir à l'hôpital mais lui aussi à morflé à cette soirée, je ne lui en veux pas, ce n'est pas pour rien que c'est lui que j'ai sollicité pour venir me chercher et me ramener chez moi, je sais qu'on a besoin de parler lui et moi, qu'on a besoin de se retrouver après une année plus que chaotique pour lui et moi. On s'est éloignés, on a fait notre deuil de manière différente, lui avait besoin d'être seul, s'éloigner de nous, moi j'avais besoin d'avoir notre meute à mes côtés, j'avais besoin d'être là pour eux et je me suis démenée pour rouvrir le Down pour que nos Hounds retrouve leur chez eux.

"Hé dis tout de suite que je pue !" Je quitte ses bras en lui tirant la langue comme une gamine avant de l'abandonner pour aller faire couler l'eau de la douche, je laisse la porte de la salle de bain entrouverte, non pas comme une invitation, pas avec Clyde, mais je sors de l'hôpital, il faudrait pas que si je fais un malaise il doivent enfoncer la porte pour me trouver. Après de longues minutes à laisser couler l'eau chaude sur moi, je me débarrasse enfin de cette odeur, retrouvant les fragrances de mes produits préférés. Je sèche mes cheveux, les relève et les attache avec une pince et m'enroule dans une serviette avant de revenir dans ma chambre ou je retrouve Clyde affalé sur mon lit. "Ha oui donc comme chez toi, vraiment comme chez toi hein …" Je ris et je viens m'allonger à côté de lui et pose ma tête contre son épaule, ma main sur son torse. "Tu m'as manqué mon chou, promets moi qu'on restera plus aussi longtemps sans se voir ?"

@Clyde Frost

Very Bad Road Trip

"Quand on est à 150 à l’heure, il se passe quelque chose de spécial. Les pots d’échappements noient n’importe quel bruit, les vibrations du moteur rythment les battements du cœur, le champ de vision élimine tout immédiatement, et tout à coup, t’es plus sur une route, tu fais parti de la route."

Il y a bien trop longtemps que je me suis éloigné de tout le monde, en particulier de Rowan. Alors me retrouver seul avec elle, au bout d'un an, ça me fait quelque chose. Je ne sais plus trop quoi faire pour retrouver celui que j'étais il y a encore un an. L'homme qui venait de temps en temps squatter chez sa meilleure amie sans avoir de compte à lui rendre. Aujourd'hui, c'est tout juste si je me sens à l'aise d'être de retour dans son logement. Je suis ravi de revenir tout doucement auprès d'elle, mais j'ai des choses à me faire pardonner mais le truc c'est que j'ignore comment m'y prendre. Je sais qu'elle me pardonnera – elle a toujours le pardon facile avec moi – mais il ne s'agit pas d'une petite erreur. Je l'ai totalement ignorée pendant toute une année et elle continue à m'apprécier. Elle devrait me détester de ne pas l'avoir soutenue à la mort de nos aînés, de ne pas l'avoir veillée lorsqu'elle s'est retrouvé à l'hosto. Tout ça, elle devrait me le reprocher plutôt que m'accueillir à bras ouvert. Elle ne me mérite plus comme «frère». Rowan a toujours été généreuse, et en retour, tout ce qu'elle a donné aux gens, on le lui a rendu. Cette femme est plus que parfaite à mes yeux. Elle a tout pour plaire. J'ai eu beaucoup de chance de l'avoir dans ma vie et tous nos moments passés ensemble, à aucun moment je ne les ai regrettés, car ils sont inoubliables. Mais avec tout ce qui nous a touché en moins d'un an, j'ignore si nous revivrons des moments aussi fort entre elle et moi. Oui, je me morfond sur moi-même, mais je l'aime et la perdre serait difficile. Cette soirée chez elle, j'espère sincèrement qu'elle nous servira... qu'elle me servira pour me faire pardonner afin que nous repartions à zéro.

«On peut pas dire que tu sentes aussi bon que quand je t'ai prise dans mes bras la dernière fois. Tu n'as pas cette odeur de parfum que j'aime tant. Alors oui, tu pues, mais tu ne sens pas mauvais non plus.» De la taquinerie. Voilà une partie de moi qui avait disparue en même temps que nos défunts. «Allez, file à la douche où c'est moi qui t'y emmène.» Je lui donne une tape sur les fesses, puis elle m'abandonne pendant une bonne vingtaine ou trentaine de minutes. En son absence, je fais les cents pas dans l'appartement et prends la direction de sa chambre. Je m'allonge sur son lit, les bras sous la tête. Je prends un air songeur. Lorsqu'elle entre dans pièce enveloppée de sa serviette, je lui souris lorsqu'elle me fait une remarque sur le fait de faire comme chez moi. «Exactement. Puis, au moins, j'ai de quoi me rincer l’œil comme ça. Mais tu pourrais tout aussi bien la retirer, tu sais, ça me dérangera pas, t'en fais pas.» je dis parlant de sa serviette. Elle s'installe à côté de moi, la tête posé sur mon épaule, sa main sur mon torse. Puis, le moment que je m'attendais le plus arrive. Elle me fait savoir que je lui ai manqué et me demande de lui promettre qu'on ne restera pas aussi longtemps sans se voir. «Je n'ai jamais voulu disparaître de la circulation. Je ne l'aurais jamais fait si je n'avais pas été aussi impacté par... ce drame. J'avais juste besoin de... de temps pour moi et... aussi de m'éloigner de la bande. J'aurais pas dû, car maintenant, je ne me sens plus trop à ma place parmi les Hounds. Wade, c'est à peine si on s'est adressé la parole et pourtant, je suis censé être auprès de lui, à tout moment. Je sais pas si j'arriverais à retrouver ma place.» L'heure des confidences ?

@Rowan Allistair

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Home sweet home.

12 mars 2023

Prendre une douche, chez moi, profiter de la taille de ma salle de bain et non plus cette minuscule cabine de douche que je devais partagée avec une autre patiente, c'est là que je retrouve véritablement le plaisir d'être chez moi ! En laissant couler l'eau sur mon corps, mes cheveux, me frictionnant je me retrouve moi-même et lorsque j'en sors, prenant ma crème pour le corps j'hume son odeur à pleine narines en fermant les yeux, plus de doute, je suis bien chez moi. Je repense à la remarque de Clyde sur mon odeur quelques dizaines de minutes plus tôt avant de m'en étaler généreusement sur le corps, si là il me dit que je ne sens pas bon, je lui mets une claque.

Je le retrouve allongé sur mon lit et je lève les yeux au ciel lorsqu'il me dit qu'il peut se rincer l'œil et qu'il pourrait le faire d'avantage si je tombais la serviette. "Dans tes rêves Frost !" Ce qu'il y a de bien entre lui et moi c'est qu'il n'y a pas de pudeur, pas de tabou d'aucune sorte, pour beaucoup cela n'est pas vraiment compréhensible mais après tout c'est la relation que l'on a entre nous, qui ça regarde ? On n'a jamais couché ensemble, on s'est bien embrassé quand on avait quinze ans mais autant pour lui que pour moi c'était bizarre, comme d'embrasser son frère ou sa sœur, il a beau être canon je n'ai jamais eu de désir pour lui et lui non plus. Et même si parfois son corps se manifeste naturellement quand il nous arrive de dormir ensemble, jamais ça n'a dérapé et jamais ça ne dérapera entre nous, on a fait bien d'autre choses mais ça aussi on le garde pour nous.

M'installant tout contre lui, la tête sur son épaule je lui demande de me promettre de plus s'éloigner aussi longtemps. Quand il me répond, je me redresse un peu sur mon coude et le regarde alors que ma main posée sur son torse le caresse doucement. Je n'aime pas l'entendre dire qu'il ne sait pas s'il arrivera à retrouver sa place après cette absence. Ma main remonte jusqu'à son visage et je le tourne vers moi lui offrant mon sourire. "Tu avais besoin de faire ton deuil à ta manière, on est tous différents … t'es revenu, c'est ce qui compte pour moi, pour Wade, pour tous les nôtres ! Wade a eu pas mal de choses à gérer et s'il ne te voulais pas pour le soutenir, il aurait nommé un autre Hierma." Je me rapproche et lui dépose un baiser sur la joue. "On est une famille Clyde, Wade a du reprendre les rennes du jour au lendemain, on a tous du s'adapter, et merde t'es mon frère, ta place tu la retrouveras, et si tu penses le contraire je te botte le cul !"

@Clyde Frost

Very Bad Road Trip

"Quand on est à 150 à l’heure, il se passe quelque chose de spécial. Les pots d’échappements noient n’importe quel bruit, les vibrations du moteur rythment les battements du cœur, le champ de vision élimine tout immédiatement, et tout à coup, t’es plus sur une route, tu fais parti de la route."

Cette sensation de bien-être, il y a une éternité que je ne l'ai pas ressentie, depuis l'été dernier lorsque, avec Connor, nous sommes tous les deux partis faire notre virée à moto. Là, c'était un pur moment entre mecs, un voyage inoubliable si je puis dire. Il fallait bien ça pour que je retrouve entièrement ma plénitude. Cela dit, ce n'est pas non plus cette virée à moto qui m'a fait revenir et aider à retrouver cette vie de motard que je menais auparavant. Sur le moment, ça m'a permit de ressentir l'adrénaline des Hounds mais c'est tout. Après ça, je suis retourner à ma vie d'endeuillé. Connor a été un très bon divertissement durant les quelques jours que nous avons passés ensemble, mais au fond de moi, j'avais accepté cette balade pour lui faire plaisir. De moi-même, je n'étais pas plus près pour remonter sur ma bécane et abandonner mon quotidien pitoyable, même si je le remercie vivement pour avoir réussi à me sortir les doigts de mon cul pour retrouver un semblant de vie. Mais malheureusement, ça n'aura pas bien servi.

Depuis tout ce temps, je me sens inutile, indésiré et peu fréquentable. Je n'en veux à personne de m'ignorer ou bien même de ne pas se conduire en véritable ami avec moi, parce que je sais que je ne mérite plus ma place au sein de la bande. Ils sont tous parvenus à surmonter leur deuil et repris leur boulot respectif, puis il y a moi, celui qui vit encore au plus mal et n'arrive toujours pas à se remettre de la mort de nos défunts, notre Conseil, nos frères d'armes, notre famille. Pour me soutenir, j'ai Rowan qui, malgré notre éloignement revient tout doucement vers moi et parviendra peut-être à me faire oublier ma phase douloureuse pour revenir en meilleure forme. Cette idée de passer la soirée chez elle est sans doute la meilleure solution qui m'ait été proposée depuis des lustres. Ce soir, pas de putes, pas de femmes rencontrés dans les boites de nuits, pas de drogues ni d'alcool, juste Rowan, mon remède depuis toujours. Je profite de son passage sous la douche pour me remémorer ma période noire et plus j'y pense, plus je réalise que j'ai pas assuré, que je me suis comporté comme le plus gros des cons avec les miens. Pas plus tard qu'il y a quelques semaines, j'ai failli mourir d'un simple étranglement parce que je n'étais plus dans le coup et que je me suis beaucoup trop laissé aller par ma vie en tant qu'ermite.

À son retour dans sa chambre, je ne manque pas de la chambrer comme j'ai toujours su le faire, principalement sur le fait qu'elle pourrait retirer sa serviette et se retrouver nue face à moi, je profiterais encore plus de la vue qu'elle aurait à m'offrir. Sa réponse est exactement ce qu'il me fallait pour m'aider à retrouver le sourire. Un vrai sourire ; le sourire d'un homme qui a retrouvé sa sœur. Rowan n'a rien à voir avec les femmes que je ramène chez moi. Elle est beaucoup trop différente. Je ne me verrais pas tirer un coup avec elle comme je peux le faire avec celles que je ramène dans mon pieu. Elle, je l'aime bien trop pour coucher avec.

Une fois allongée à côté de moi, le moment n'est plus à la plaisanterie mais au sérieux. Nous parlons de notre futur, un sujet auquel j'avais longuement pensé avant même ce soir. Je savais que nous allions tôt ou tard se parler et mettre certaines choses en place. Je m'attendais presque à la revoir plus tôt pour m'annoncer que notre amitié était caduque pour toujours. Elle n'en a rien fait et je la remercie pour ça. Sans Rowan dans ma vie, je ne sais pas comment je serais. Rowan a toujours été mon pilier, ma moitié. Je ne me voyais plus vivre sans elle. Sa réponse à la mienne me fait vraiment plaisir. Je ne sais plus trop quoi répondre. «Si tu continues à me parler comme ça, je vais finir par verser une larme et te tuer juste après.» Je me place sur le côté pour lui faire face, le torse légèrement surélevé. «Mais dans le fond, tu as raison. Nous devons tous faire le deuil à notre façon. Mais ça fait un an et j'ai toujours du mal à m'en remettre alors que vous autres, vous avez repris le cours de votre vie alors que moi je... j'emprunte un mauvais chemin. Je fais la fête et je rentre à des heures pas possible et le pire de tout, c'est que je me tape en secret une femme qui est en couple depuis des lustres avec un type qui la bat et le pire dans tout ça, c'est que j'en ai rien à battre de son mec ni du fait qu'elle pourrait se faire prendre par son connard de mec. Tout ce que je veux, c'est la revoir encore et encore, peu importe les conséquences. Mais j'apprécie beaucoup cette femme pour mettre fin à nos parties de jambes en l'air. Je déraille complètement depuis un an.»

@Rowan Allistair

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12 mars 2023

Me retrouver là, seule avec Clyde, à discuter c'est quelque chose qui m'a manqué depuis tout ce temps, depuis qu'on a quinze ans on s'est trouvés tous les deux. On dit que le hasard fait bien les choses, moi j'ai plutôt envie de parler de destin, il était écrit quelque part que lui et moi on était fait pour se trouver, s'aimer, non pas comme ça, je l'aime Clyde, je l'aime comme ce frère que je rêvais d'avoir quand j'étais gamine, il aura fallu que je quitte mon Allemagne natale, que je vienne m'installer et retrouver mon père à San Diego pour qu'un jour il m'emmène en virée à moto avec ses potes. Un de ses potes, Victor avait embarqué cet ado qui avait mon âge, je crois que c'est depuis le premier verre qu'on a pris ensemble, la première discussion qu'on a eue, que le feeling est passé entre nous deux. Il est devenu mon meilleur ami, mon frère, mon confident, celui vers qui je vais quand je ne vais pas bien ou que j'ai quelque chose de génial que je souhaite partager.

Alors depuis le massacre du conseil, qu'il a pris ses distances, j'ai pris sur moi, je savais qu'il ne gérait pas les choses de la même manière que moi. Il avait été là pour moi quand mon père est mort, je voulais être là pour lui aussi, mais je n'ai pas insisté, je l'ai laissé prendre son temps, les jours sont devenus des semaines qui se sont transformées en mois et on ne s'est que croisés de temps en temps. C'est pour ça qu'aujourd'hui c'est lui que j'ai appelé pour venir me chercher à l'hôpital, je me suis dit qu'il ne pourrait pas me refuser ça et que ce serait la bonne occasion pour qu'on puisse passer du temps et se retrouver tous les deux.

Allongée près de lui je tente de le réconforter, je n'aime pas le voir aussi pessimiste, il est utile, il a sa place au sein des Hounds, quoi qu'il en dise je sais que ce n'est pas pour rien que Wade l'a choisi, leur caractère sont différents et le calme dont peut faire preuve Clyde est important pour canaliser la fougue de notre Kome. Quand il me dit que si je continue comme ça et qu'il pleure il va devoir me tuer. "Tu ne peux pas me tuer, tu te ferais tellement chier sans moi chéri !" Je lui adresse un clin d'œil avant de le regarder se tourner un peu plus vers moi aussi alors que je l'écoute se confier, il n'est pas tendre envers lui-même, je l'écoute attentivement, ne le quittant pas du regard. C'est comme ça qu'il se voit ? Comme cette sorte d'épave qu'il me décrit ? Il pense qu'on a tous réussi à passer à autre chose en quelques jours ? Il me parle de cette femme qu'il voit et c'est sur que ce n'est pas son genre de s'embarquer dans quelque chose avec une femme marié, ça c'est plutôt la mienne de spécialité. Je tends ma main libre vers son visage et pose mes doigts sur sa joue, la caressant du pouce. "T'as pas idée à quel point tu te trompe Clyde … certains sont juste plus doués que d'autres pour faire croire que tout va bien … je fais encore des cauchemars où je revis ce matin où on est arrivés au Down, où tu as tenté de m'empêcher d'entrer pour voir ça, je les revois encore …" Ma main glisse dans ses cheveux alors que je viens me glisser dans ses bras, j'ai besoin de le retrouver de bien des manières et depuis toujours ses câlins me rassurent, déjà ado quand j'allais mal, il savait qu'en me prenant dans ses bras une bonne partie de mes angoisses s'envolaient. "Tu penses que je vais te juger parce que tu fais des excès ? Chéri tu sais à qui tu parles ? Tu picoles, tu te tapes des nanas à la pelle, et alors ? Si ça te fais du bien, tant que tu vires pas alcoolique bien sûr … mais si c'est ta manière de te sentir bien qu'est-ce qu'on s'en fout de ce que les autres peuvent penser ?"

Je relève mon regard vers lui, un sourire entendu au coin des lèvres, il m'a balancé une info que je ne vais pas lui faire le plaisir d'oublier, ho que non, pas avec moi. "Cette femme, vas y raconte ! Je veux tout savoir, c'est qui ? elle a quel âge ? Tu l'as rencontrée comment ? Son connard de mari on peut organiser un raid et aller lui pêter les genoux si besoin !" Je quitte ses bras et me redresse, assise avec ma serviette qui menace de tomber mais qui reste pourtant en place pour le moment, je le regarde avec tout le sérieux du monde. "Mais question plus importante que tout … elle assure au lit ? Clyde Frost, est-ce que tu prends ton pied ?" J'éclate de rire en voyant sa tête, je crois pas qu'il s'attendait à ça mais j'aime le surprendre et j'ai envie de lui changer les idées !

@Clyde Frost

Very Bad Road Trip

"Quand on est à 150 à l’heure, il se passe quelque chose de spécial. Les pots d’échappements noient n’importe quel bruit, les vibrations du moteur rythment les battements du cœur, le champ de vision élimine tout immédiatement, et tout à coup, t’es plus sur une route, tu fais parti de la route."

Il y a des périodes où, quand tout va au plus mal, une seule personne peut réussir à vous aider à retrouver le bon chemin. Rowan a toujours été cette personne. Elle m'a complété à partir de notre première vraie sortie à deux. C'est ce soir-là que j'ai vraiment considérée Rowan comme ma moitié. Et depuis nos quinze ans, on ne s'est plus jamais lâchés. On a toujours été présent pour l'autre, peu importe les circonstances, on s'est mutuellement soutenu. Mieux encore : on ne s'est jamais rien caché, pas même notre pudeur. Mais quand je pensais avoir perdu ma sœur et ma confidente courant toute cette dernière année, je me suis précipité dans le gouffre de la solitude. Elle n'était pas là pour m'aider à retrouver le chemin de la lumière et moi, je ne lui ai pas tendue la main pour qu'elle me protège contre mes propres démons, tout comme je n'étais pas présent lorsqu'elle avait besoin de moi, comme il y a un mois à cette soirée au hangar, où j'aurais pu venir lui prêter main forte, peut-être qu'elle ne serait pas tomber dans ce putain de coma et me sentirais moins coupable de ne pas lui avoir rendu visite dans cette chambre. C'est ma définition du mot : lâcheté.

Maintenant que nous nous retrouvons doucement mais sûrement, nous allons, je pense, rattraper le temps perdu et renouer cette grande amitié. C'est d'ailleurs pour ça que je suis dans sa chambre, à la vanner et à me confier à elle, c'est un premier en avant que je fais, d'ailleurs. D'autant que je vais probablement avoir des choses à lui dire au bout d'un an sans aucune confession. Le réconfort de cette femme est certainement ce qui m'a le plus manqué. Elle sait toujours employer les mots pour remonter le moral et motiver le gaillard que je suis. Je ne me souviens pas d'avoir été aussi pessimiste fut un temps, mais ce soir, avec les émotions et mes retrouvailles avec Rowan, la pression redescend petit à petit et mes doutes quant à ma présence chez les Hounds disparaissent tout doucement. Mais après une année d'isolement, je doute que mon retour ne se fasse pas remarquer. Une discussion avec Wade, c'est ce qu'il me faut pour me garantir que je ne fasse pas fausse route. «De toute façon, si tu meurs, je me plante moi-même un couteau pour te rejoindre. Comme Juliette l'a fait pour Roméo. Toi, tu es ma Juliette en amitié. Je ne supporterais pas que tu partes avant moi.» Je mourrais pour Rowan. Je me prendrais même une balle pour la sauver d'une mort. Je veux que tout le monde le sache.

Maintenant que je suis bien placé, face à elle, je tapote son corps ses cuisses pendant qu'elle m'explique que je me trompe sur toute la ligne et que tout le monde fait son deuil comme il le sent. Pour le coup, elle poursuit en me racontant que ça lui arrive encore de faire des cauchemars de ce jour-là, où elle a débarqué au Down et que j'ai tenté de l'empêcher d'entrer à l'intérieur pour voir la scène du crime. Je l'écoute attentivement, prenant bien note de tout ce qu'elle me dit. Elle est donc toujours autant affectée par ce jour-là, mais arrive tout de même à ne pas le montrer ? Elle est une héroïne à mes yeux. «Je peux comprendre ce que tu ressens. Moi aussi, il m'arrive de revivre cette scène atroce et de nous voir tous monter sur nos motos pour nous venger de nos ennemis. On aurait dû se revoir et en parler. Mais je suppose qu'il est trop tard pour nous morfondre en excuse. Mais nous devons en parler, maintenant que nous sommes de retour.» Elle finit par me prendre dans ses bras et pendant que nous nous enlaçons, elle poursuit en me disant qu'elle n'a pas l'intention de me juger pour mes excès d'alcool et de baise et ajoute que c'est ma façon à moi de me sentir mieux et qu'elle est surtout mal placée pour me faire la morale. «Je ne voulais plus replonger dans l'alcool après ce qui m'est arrivé quand j'étais ado. Tu sais, l'histoire de la voiture, la course et l'accident que j'ai eu, mais surtout la moto de mon père que j'avais parié et qu'on m'avait volé et presque démantelée. Là, je bois et je sais que je ne rechuterais pas autant, mais merde quoi, je deviens une épave avec ma vie.» Puis, soudain, elle relève son regard vers le mien, un grand sourire aux lèvres et se met à me poser des questions sur Brittany. Le drama semble prendre fin pour une meilleure suite. Mais moi non plus, je ne peux pas oublier ce qu'elle vient de me dire quelques instants plus tôt. «Si tu veux savoir, je vais te le dire. Elle s'appelle Brittany et je l'ai rencontré en boite de nuit en mai dernier, je crois, je sais plus. Elle a vingt-neuf ans - vingt-huit quand je l'ai rencontré -. La nuit de notre rencontre, je venais de me débarrasser d'une connasse qui n'était avec moi uniquement pour mon fric et du genre à trop vouloir prendre le dessus sur moi, mais ça n'a pas marché. Et c'est cette nuit-là que j'ai rencontré Brittany. C'est ma voisine de l'immeuble d'en face. Eh bien que je l'avais déjà croisé, je savais qu'elle avait des problèmes conjugaux avec son mec. Je l'ai donc croisé en soirée et on a parlé. Ce soir-là, j'étais en totale dépression, j'ai picolé mais quand elle a remarqué que je n'étais pas apte à prendre ma voiture, elle m'a reconduit chez elle. Elle m'a fait dormir sur son canapé et je te raconte pas quand son mec m'a vu en caleçon en train de dormir comme un bébé, sa femme sur le fauteuil en face. Elle avait été jusqu'à rester avec moi plutôt que rejoindre son sale type dans leur lit.» Je marque un temps d'arrêt pour me redresser. Je poursuis. «Quand son mec m'a vu sur son canapé, il a commencé à me secouer et à me crier dessus. Brittany s'est réveillée en sursaut et a tenté de le calmer. Mais lui, n'a rien voulu savoir et m'a foutu dehors alors même que j'étais en caleçon. J'étais dans le coltar total, je ne savais plus trop où j'avais la tête. Heureusement pour moi, je vivais juste en face de l'immeuble. Je suis rentré et j'avais tous les regards tournés sur moi. Un peu plus tard dans la journée, elle a frappé à ma porte et m'a ramené le reste de mes affaires. Heureusement que je laisse toujours des clés derrière la plinthe cassée, sinon je n'aurais même pas pu retourner chez moi. Et depuis, nous nous voyons en cachette pour baiser ensemble, car depuis qu'il m'a surpris chez eux, son mec n'a plus trop le droit au sexe, car elle refuse à chaque fois. Donc pour te répondre, oui, c'est un sacré bon coup et on prend notre pied l'un comme l'autre. Et attention, elle ne fait rien à moitié.»

@Rowan Allistair

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Home sweet home.

12 mars 2023

Je regarde mon meilleur ami et il n'est plus comme avant, je le vois, il y a cette obscurité qui voile ses yeux que j'aime si pétillants d'habitude, son sourire et son rire me manquent. Je sais qu'on a tous traverser des épreuves compliquées, qu'on tente tous d'y faire face à notre manière, certains plus rapidement que d'autres. Ceux qui ont le plus de facilité sont ceux qui ne connaissaient pas aussi personnellement les membres du conseil, ils ont été touchés bien sûr, parce que c'est notre cœur qui a été touché, mais ils n'ont pas été impacté comme nous avons pu l'être, nous qui les connaissions depuis si longtemps, qui les aimions comme des membres de notre familles, des proches. Je n'en parle pas vraiment mais j'ai vraiment mal vécu ce moment, voir leurs corps au mieux de mon bar, les flics, la scientifique qui m'a mis dehors de mon bar durant des semaines. Et puis plus que la perte de ceux qui avaient passé l'arme à gauche, c'est le manque des vivants qui m'a le plus fait de mal. Clyde s'est volatilisé, mon meilleur ami est parti s'isoler durant des mois sans donner de nouvelles ou le strict minimum, mais je l'aime trop pour lui en vouloir, tant qu'on sera en vie lui et moi n'y a pas moyen qu'il se débarrasse de moi. Mais il n'y a pas eu que Clyde, Tara a dû partir en cavale parce qu'elle avait buté des Russe pour me sauver devant le Cosmo, elle a couvert Clyde et Wade aussi, mais elle était encore flic officiellement donc elle a dû se casser et se faire oublier. Et puis ce petit con de Leo qui a disparu du jour au lendemain et s'est barré de l'autre côté de la planète sans rien me dire. Dans la même journée j'ai perdu beaucoup de monde, trop de monde, je me suis concentrée sur le Down sur mon envie et ma motivation à pouvoir le remettre en état, l'ouvrir à nouveau pour que les nôtre retrouve leur endroit favori, ça a fait partie de mon processus de deuil je crois. Mais ça a aussi resserrer les liens que j'avais avec Wade, on va pas se leurrer, on s'engueule toujours autant, on baise toujours autant, mais il est devenu notre chef et je me fais un devoir de le soutenir parce que je sais qu'il a l'étoffe du chef qu'il nous faut !

Je lève les yeux au ciel lorsqu'il nous compare à des Roméo et Juliette version amitié et je pose mon indexe sur son torse en le regardant comme si j'allais l'engueuler. "On est voué à être immortels alors, parce que je ne compte pas te laisser crever pour moi et que j'ai pas l'intention d'assister un jour à ton enterrement !" On ne plaisante pas avec la mort ? Je crois qu'on est plus à ça près avec tout ce qu'on a vécu et traversé lui et moi à ce niveau-là ! Il reparle lui aussi de ce qu'il revit de cette fameuse journée qu'aucun de nous n'arrive à véritablement oublier. Je me penche un peu vers lui et l'embrasse sur le front avant de me caler dans ses bras. "T'es de retour maintenant, on va avancer tous les deux, on va se soutenir et trouver comment passer à autre chose, sans pourtant oublier le souvenir de ceux qui sont partis." Je sais que l'alcool a pu être un problème mais je ne veux pas l'accabler parce qu'il boit à nouveau, je ne veux pas être cette amie qui lui fait la morale, je veux être celle à qui il vient se confier et à qui il demanderait de l'aide s'il en avait besoin, avec qui il puisse se sentir totalement en confiance. "T'es pas une épave Clyde, t'es juste en train de réaliser que la vie est une chienne et qu'elle s'acharne un peu, est-ce que t'as pensé à parler à quelqu'un, quelqu'un dont c'est le métier je veux dire, je vois une psy de temps à autre, ça fait du bien de pouvoir tout lâcher tu sais." Je sais que dans nos rangs, le fait d'aller consulter quelqu'un n'est pas forcément vu de la manière la plus naturelle, mais je sais tenir ma langue et ils continuent à penser ça alors que je sais très bien, pour les avoir orientés moi-même vers quelqu'un qu'ils sont plus nombreux qu'on le pense à aller déverser ce qu'ils ont sur le cœur et dans la tête auprès d'un professionnel. Le Hounds c'est ma famille, et prendre soin de ma famille c'est ce pourquoi je suis le plus douée.

Je le questionne sur cette fameuse femme qui semble occuper son esprit et satisfaire son corps aussi, il est important pour moi et j'ai envie d'en savoir plus sur celle sur qui il a jeter son dévolu. Je l'écoute attentivement, et je souris quand il me raconte tout ça, j'aime le voir sourire à nouveau et me raconter sa première rencontre avec cette Brittany. Cette rencontre en boite, la manière dont elle l'a ramener chez elle et qu'il a dormi sur son canapé, le réveil sans doute brutal en se faisant secouer par le mec de sa bonne fée. Je me redresse et lui demande comment ça se passe niveau sexe et là j'ai un grand sourire quand il me dit que cette nana couche avec lui mais se refuse à son mec depuis et qu'elle semble pas mal douée. "T'es tombée sur une bombe apparemment, mais dis-moi, tu te lances dans cette histoire avec elle parce qu'elle est avec qqn et que tu sais que potentiellement ça va droit dans le mur ? Ou tu te contente juste du sexe avec elle et ça te convient comme ça ?" Je n'ai pas envie de le ramasser à la petite cuillère s'il devient accro à cette femme et qu'elle ne quitte jamais son mec. Je m'assieds en tailleurs en face de lui et passe ma main sur sa joue avant de la passer dans ses cheveux pour l'ébouriffer. "Je ne veux pas que tu t'en ramasses plein la gueule si tu l'aime bien, elle a pas quitter son mec avec qui elle baise plus alors qu'elle fait la chaudasse avec toi, et je veux pas que le connard s'en prenne à toi."

@Clyde Frost

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