Me faire passer pour quelqu'un d'autre (Mashao)

-- Tenue.-- Deux heures. Deux putains d’heures, que tu tentes par tous les moyens de faire rentrer un enchainement qui est pourtant des plus simples à tes foutues membres. Tu t’observes dans la glace avec le plus critique des regards. Pas assez de grâce, pas assez de panaches à ce moment là de la compo, pas assez de dynamisme dans tes sauts, et ton putain de regard qui te laisse aussi désirable qu’une grenouille sur un nénuphar. Tu grognes et t’arrête, tu es à bout de souffle tu ressemble à une vache après une traversée trop rapide de la prairie. Bordel c’est quoi ton putain de problème aujourd’hui ! Tu devrais le maîtriser à la perfection depuis le temps que tu le travailles. Tu avances vers l’enceinte et coupe l’instru. Théo ne devrait pas tarder à te rejoindre, tu lui as proposé de venir découvrir ton univers et tu voudrais pouvoir le faire en étant un minimum sur, de tes capacités. Tu passes tes mains dans tes cheveux, ton cerveau carbure à plein régime et tu as du mal pourtant à rester concentré. Tu sais un peu d’où ça vient. Tu as peu dormi cette nuit, tes cauchemars ont repris et tu avais peur de réveiller tes coloc’ alors tu as tenté de ne pas trop sommeillé. Et à présent tu n’es pas foutu d’aligner deux enchainements sans te viander comme la première des connes.


D’ailleurs en parlant de connes, la détestable et emmerdeuse de Saly vient de pointer le bout de son nez à l’entrée de la salle de répétition. Son gang de merdeuses est avec elle. Géniale, cela promet des réjouissances en perspective. Tu soupires avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Tu la laisses approcher avec son air arrogant.


- Saly ! Quelle joie de te voir.
« C’est ça fait la maligne Masha, tu n’as pas l’air d’être en grande forme. »
- Oh tu te soucis de ma santé, c’est tellement adorable.
« Je me soucis surtout de ton état si tu continus à tourner autour de Raf. Lui et moi on est ensemble, alors je te conseille de ne plus t’en approcher si tu ne veux pas qu’il ne t’arrive des pépins, si tu vois ce que je veux dire. »
- Oh… Alors toi et Raf c’est officiel… Il ne m’en a pas parlé la dernière fois qu’on s’est vu.


Tu vois Sally avancé d’un pas rapide comme si elle avait quoi ? L’envie de te frapper. Oh ! Tu as hâte de voir cela. Tu n’es absolument pas bagarreuse, tu es assez pacifiste en réalité. Dans la mesure où on ne vient pas t’emmerder pour des broutilles sentimentales dont tu n’as strictement rien à foutre. Tu croises les bras devant ta poitrine alors que l’une de ces nanas la retiennent en disant que ce n’est pas une bonne idée. Non, effectivement ce n’en est pas une. Si elle te touche, tu feras ton cinéma, un magnifique Drama qui condamnera son avenir à de la danse sur un bar ou contre une barre de pole danse.


« Tu ne t’approches pas de lui… il est à moi. Trouve-toi un autre gars avec qui défouler tes pulsions »


Tu l’écoutes, la regardant droit dans les yeux en souriant de ton plus air de petite merdeuse. Parce que si elle pense sa provocation et sa menace réelle, toi tu n’éprouves strictement aucune crainte. Raf n’est qu’un passe-temps parmi tant d’autres, et tu n’as pas l’intention de revoir tes priorités en fonction des espérances de sa pauvre petite amie jalouse. Théo apparait dans ton champs de vision et instinctivement un sourire franc apparait sur ton visage. Ton colocataire est d'un charme qu'il soupçonne à peine. Il est assez délicieux à découvrir dans son sweat à capuche. Tu mordilles doucement ta lèvre inférieure et susurre à l'intention de Saly.


- Si tu veux bien abréger ta crise, j'ai d'autres choses à faire là tout de suite.

-- Tenue.-- Sally c’est typiquement le genre de connasse prétentieuse et écervelée que tu détestes. La plastique typique de la cheerleader jalousant tout le monde et tout le temps. Le lycée pourtant est terminée depuis longtemps et dans une école telle que celle-ci, faire des vagues n’est pas clairement recommandée. Raison pour laquelle, tu te tiens tranquille et que tu laisses la donneuse de leçon faire son cirque avec sa ribambelle de suiveuses. Aucune de ces filles n’a l’ambition nécessaire pour atteindre le niveau que tu as et que tu cherches encore à repousser. Tu sais, sans prétention, que tu es une menace pour chacune d’entres elles, que tes professeurs ont toujours cette mimique sur leur visage lorsque tu danses, celle de l’étonnement. De l’admiration et de l’approbation. Tu épates, éblouis parfois et impose le silence lors de tes représentations. Tu es innovatrice et tu bosses sans compter tes heures pendant que Sally se fait culbuter par Raf, lorsque monsieur ressent la nécessité de tirer sa crampe. Raf et toi ce n’est pas une relation, c’est juste un moyen de faire passer le temps lorsque tes hormones te tiraillent, que Sally soit sa petite copine n’est pas réellement quelque chose qui te dérange. Mais qu’elle ne compte pas sur toi pour rendre Raf plus fidèle. Cet homme ne le sera jamais.


Théo est là. C’est dingue comme ton coloc’ est en mesure de te donner le sourire dès qu’il apparait. Cet emménagement est la meilleure chose qui te soit arrivé depuis un moment. Outre le fait que tu partages ta vie avec des bombes atomiques, tu adores la douceur et la bienveillance de Gemma. Tout comme tu admires la délicatesse de Théo et son attention envers les deux demoiselles qui l’accompagne au quotidien. Tu détailles ton colocataire, ton sourire ne cherchant pas un seul instant à dissimuler le fait que tu le trouves toujours aussi sexy peu importe l’accoutrement qu’il décide de porter. Un homme divin qui l’ignore… C’est encore plus attirant. Tu regrettes qu’il ait à assister à cette scène et tu fais ton possible pour que Sally se décide à mettre les voiles, mais Théo approche et tu n’as pas spécialement envie qu’il entende les saloperies de Sally. Pourtant il avance et son attitude est différente de d’habitude. Tu le vois se présenter devant toi, sa taille te dépasse de loin, alors que ton sourcil droit se hausse face à sa proximité, ces mains viennent s’emparer de ton visage et tes iris plongent dans les siennes. Qu’est-ce qu’il fait ? Tu lis l’amusement dans ces yeux et n’oppose aucun mouvement de recul lorsqu’il s’empare de ta bouche. Putain, ce qu’il sent bon… Tu sens la chaleur et la douceur de ses lèvres recouvrir les tiennes et tes mains viennent lentement se glisser sur ces flancs de manière inconsciente, en se frayant un chemin sous ces derniers pour être en contact avec sa peau. A ton contact sa bouche s’ouvre et tu approfondis le baiser, sentant sa langue découvrir la tienne. Bordel Théo… Tu es incapable de le stopper, pourtant tu devrais, même s’il semble faire ça pour toi. Sait il qu’il est aussi en train de chauffer à blanc en faisant ça ? Des soupires se font entendre autour de vous et Théo se décide à te rendre tes lèvres, chaudes et tremblantes après ce baiser. Tu perces ces iris rieuses et mord doucement ta lèvre en désapprouvant alors qu’il te dit que tu lui manqué, sans oublier ce surnom qu’il te donne sous les yeux de l’assemblée des garces.


-Salut…


Tu joues le jeu qu’il vient d’instaurer. Il te redonne un petit baiser gentil alors que pendant ce second vos yeux ne se quittent pas, amusés. Tu baisses un instant le regard touchant tes lèvres de l’une de tes mains, alors que Théo se saisit de ta taille, tu sens ces doigts contre ton dos dénudé, en demandant si ce sont tes copines. Tu fais mine d’y réfléchir un instant avant de susurrer, tout en les perçant une à une du regard.


- Oh non mon cœur, je doute que nous puissions dire que nous sommes amies. Théo je te présente Sally Donovan, ainsi que son assemblée de « copines » ? Sally était justement en train de me dire que…
« Que j’étais heureuse que Masha se soit trouvé un homme qui la rende heureuse »

- Tu m'en diras tant...


Sally semble rebondir avec une extrême rapidité comme pour éviter d’étaler son linge sale aux yeux de ton colocataire. Tu soulèves à nouveau ton sourcil comme étonné de son attitude, alors qu’elle salue rapidement Théo avant de s’en aller. Tu observes le groupe s’éloigné tout en susurrant.


- Tu es au courant qu’embrasser une nana comme tu viens de le faire, c’est indécent !? Tu viens de me foutre le feu Barnett !


Le groupe de volatiles se font la male et tu te tournes vers Théo, désapprouvant de son attitude, qui t’a pourtant beaucoup plus. Garde la tête froide Masha, c’est Théo. Tu fixes ces iris avec douceur et dépose un bisou sur sa joue, comme pour le remercier de ce qu’il vient de faire.


- Désolée pour la scène. Sally est convaincue que je continue à me taper son mec, elle est genre hyper jalouse possessive, c’est d’une lamentation. Et ton entraînement ça a été ?

-- Tenue.-- Waouh… Tu es encore totalement retournée de ce qui vient de se passer. Tu étais pourtant tranquillement en train d’envisager un crépage de chignon en règle avec cette connasse de Sally Donovan, vu ton état d’énervement à ne pas réussir ton enchainement tu aurais été capable de tout… puis soudain la présence de Théo t’a raviser. Pour une raison que tu ignores il s’est pointé là, attrapant tes lèvres pour te donner le meilleur baiser que tu as eu depuis très, très longtemps. Si tu es assez à l’aise pour dissimuler une attitude derrière une autre, il n’en reste pas moins qu’à l’intérieur de toi c’est une tempête folle et déchainée qui vient de s’éveiller par ces soins. La puissance avec laquelle il s’est imposé à ta bouche, sa manière d’une délicatesse folle de s’approprier ta bouche, son goût chaud et savoureux qui t’a donné ouvertement envie de plus. Tu dois te forcer à respirer tranquillement, à te rappeler que cet homme est l’homme qui vit sous le même toit que toi, et qu’en envisager plus serait ouvertement inapproprié. Pourtant après ce contact tu es pantelante, désarçonnée, envieuse de découvrir une suite là où normalement tu n’es même pas sensée l’envisager.


Tu regardes les filles s’en allaient et si tes yeux sont sur elle, ta peau elle ne ressent que la pression délicate des doigts de Théo sur le bas de ton dos. Bordel Masha respire et cesse ça tout de suite. Tu finis par revenir dans les yeux de ton colocataire, putain ce qu’il peut être attirant après un truc pareil. Tu le réprimandes, lui dit que lui avoir fait ça n’est pas cool. Ouais ça ne l’est pas mon petit Théo, tu n’as pas idée de l’énergie que ça demande de te retenir de te coller à lui, de prendre sa nuque et l’amener à recommencer ce qu’il faisait quelques minutes auparavant. Ni la détermination qu’engendre sa proximité à présent pour ne pas commencer à fantasmer à l’idée de le voir sans vêtement. A tes mots, il rougit ce qu’il est mignon, et alors que tes yeux l’examinent, tu déglutis trouvant un sujet rapidement pour t’empêcher de te focaliser plus que nécessaire sur lui. Tu enchaines sur son match, il avait un entrainement non aujourd’hui ? « Oui s’il te plait, parle-moi de tes copains sur le terrain avant que je me remette à vouloir vérifier la saveur de ta bouche » Il annonce que ça s’est bien passé, si on oublie la pluie durant son trajet. Tu élargis un sourire en coin en articulant.


- Je nous conduis aux douches juste après si tu veux…


Tu entrouvres la bouche en t’arrêtant suite à ta phrase. Bordel Masha ! Il vient de te rouler une pelle divinatoire il y a 1minute et maintenant tu vas lui montrer la douche ? Sérieux ? Ok, autant annoncé directement à ton colocataire que tu es une sale chienne en chaleur incapable de résister à ces pulsions qu’il soit au courant ! C’est à ton tour d’avoir les pommettes qui s’empreinte de rose. Tu désapprouve, abandonnant un petit rire honteux avant de passer ta main au dessus de ta tête pour repousser ta chevelure en arrière.


- Ok… C’est pas ce que… Pas dans ce sens là… Putain, désolée.


Tu t’éloignes de Théo, rejoignant la chaine Hifi pour récupérer ta clef USB, lorsqu’il te dit qu’étant ton mec, il devrait au moins t’avoir vu bouger une fois. Tu l’entends demander s’il pourrait te voir danser et l’espace d’un instant tu baisses les yeux sur ta clef, tu n’étais pas très douée aujourd’hui. Une certaine pression monte en toi, danser pour lui oui, bien sûr mais tu veux au moins être à ton top pour le faire. Tu mordilles un instant ta lèvre inférieure, peut être que tu seras meilleure si quelqu’un te regarde, si Théo est en mesure de te dire ce qu’il manque ou qui est en trop. Tu reviens sur tes pas et remet ta clef en place.


- C’est d’accord mais à condition que tu sois le plus honnête avec toi sur ce que je te montrerais. Et… Ne me ménage pas !


Tu déposes sur lui un sourire assez sensuel avant de finalement mettre en route la musique. Une composition faite autour d’un remix de plusieurs danses dans le registre du street. Ton corps s’éveille doucement dans un premier temps. Tes gestes sont précis, gracieux lorsque ton corps ondule autour d’une vague, énergiques lorsque tes baskets tapent et glissent sur le sol. Pas un seul de tes membres n’échappent à ton contrôle, tu es précise, en timing parfait avec le tempo, ton expression scénique séduit son reflet au travers du miroir. Tes jambes finissent en grand écart et ton corps s’agite au sol dans des postures évocatrices. Chaque ondulation dictée sur un rythme précis, tes cheveux jouant tout autant leurs rôles que le reste de ton corps. Tu te relèves et termine l’enchainement. Est-ce parce que Théo est là que soudainement tu es bien plus performante ? Tu l’ignores mais quoi qu’il en soit tu réussis cette fois et la musique se mure au silence sur ton dernier pas. Ton corps tremblant par tes respirations saccadées. Ton regard se pose sur le reflet de Théo dans le miroir.


- Alors j’étais comment ?

-- Tenue.-- Tu ne craqueras pas sur ton coloc. Il faut que tu te ressaisisses clairement, déjà que tu essuis un dérapage incontrôlé avec Gemma tu ne peux pas non plus désirer Théo. Même si sa bouche est aussi divine à goûter que celle de ta proprio et que lorsqu’il dérape en t’embrassant tu sens ta peau se mettre en feu, ton souffle devenir manquant et ton désir devenir électrisant. Non ! Théo n’a fait ça qu’uniquement pour t’aider, et tu dois garder la tête froide. Du moins il le faut, si tu veux conserver cette collocation avec eux. Tu tentes de garder ton calme donc, même si évidemment ton esprit te fait perdre ton latin et dire des choses qui pourraient ouvertement être pris comme pervers. Tu te détournes, et Théo demande à te voir danser. Danser oui ! C’est une parfaite manière d’exprimer tes émotions sans lui arracher les vêtements et tenter de continuer à sentir son goût sur ta bouche. Dansons !


Tu souffles, expire l’air dans tes poumons et des les premières notes tu sais que tes pas sont parfaits. C’est étonnant tu ne parvenais à rien il y a à peine quinze minutes et là, tu le sais, tu le sens, tu réalises un sans-faute. Ton corps ondule sans défaut, ton expression est sincère et authentique, tu fais ressentir la danse à ton public et quant à toi, tu vis l’instant comme si c’était le dernier. Waouh après 1min54 précisément d’enchainement, tu es véritablement autant à bout de souffle que d’énergie. Tu te relèves, t’avance vers Théo pour lui demander son avis sur ta présentation. Tu le regardes, ton corps est saccadé à cause de ta respiration saccadée suite à ton effort. Il ne semble pas réagir sur l’instant à ta question. Merde… Aurait-il trouvé cela moche ? Trop excentrique peut être ? Ou vulgaire ? C’est vrai qu’une partie de ta performance repose sur des jeux sensuels.


- Théo ?


Tu te pointes devant lui, en fronçant les sourcils attendant réellement qu’il te donne un avis, n’importe lequel. Puis soudainement il se lève, gesticule sans qu’un mot ne sorte, bordel il fait une crise ? Il ne parvient pas à sortir le moindre mot mais pourtant il t’attrape le visage et sa bouche se pose de nouveau sur la tienne. Une violente vague de chaleur transperce ton corps alors que sa langue vient à la rencontre de la tienne et que tu es incapable de lutter ou de fuir. Son élan fiévreux te transcende si bien que ton corps se colle à lui, fermement, avidement. Tu es à bout de souffle lorsqu’il se reprend, qu’il te relâche et s’excuse presque en levant les mains. Ton regard sur lui est sombre et sévère, alors que ton souffle manque nettement. En toi le chaos se déchaine, tu ne dois pas céder à tes envies, tu ne dois pas le regarder comme si tu le convoitais. Il marmonne des choses, des compliments s’apparentant à des histoires d’ange, et tes iris s’obscurcissent encore. Et avant même qu’il ne finisse son discours tu t’approches, ta main se glisse derrière sa nuque, tes doigts agrippants fermement celle-ci pour qu’il revienne prendre possession de ta bouche. Tu le repousse contre l’un des murs les plus proches, ton corps se pressant avec avidité contre le sien. Si sa passion transparaissait dans son baiser, le tien est plein de fougue. Tu l’embrasses à perdre haleine, tu le veux plus fort, plus envieux, plus fou. Ta conscience peut attendre, ça fait deux fois qu’il t’embrasse et cette fois tu es incapable de te raisonner et de te contrôler. C’est toi qui l’embrasses. Tu gémis contre sa bouche, glisse ta main libre sous ses vêtements découvrant la chaleur de sa peau. Tu gardes les yeux fermés en articulant d’une voix éraillée par le désir.


- Faut que tu m'arrêtes...



Tu reprends sa lèvre inférieure la léche un instant avant de lentement la prendre entre tes dents. Elles sont tellement douces, enivrantes. Tu en trembles tellement ça te demande du contrôle.


- Parce que si tu le fais pas, on va rejoindre cette douche tout les deux.


Tu guettes son regard, glissant tes mains sur ces abdominaux parfaitement dessinés et ton regard attend un accord pour savoir ce qu’il compte faire. Te suivre ou juste oublier que vous êtes probablement en train de commettre une pure et belle connerie.

-- Tenue.-- Le gout de sa bouche est enivrant, sa manière de te cajoler les lèvres avec une tendresse et une délicatesse folle, ça t’en colle le vertige. Bordel, pas un mot ne sort de sa bouche mais lorsqu’il se saisit de ton visage, s’empare de tes lèvres et s’immisce aussi intensément dans ta bouche, tu perds ouvertement le nord. Tu n’es plus que sensation, sa bouche contre la tienne, la chaleur de ces mains sur tes joues humides de l’effort. Sa hauteur qui t’oblige à pencher légèrement la tête, et le tourbillon d’émotion qu’il fait naître en toi. Son baiser ne reste pas sage, non sa langue s’immisce contre la tienne, et ta main attrape vivement sa nuque envieuse d’assouvissement et d’affrontement avec la sienne. Tu tentes de garder à l’esprit que c’est Théo, que c’est le gentil mec qui fait parti de ta colocation mais bon sang, il est si savoureux. Tu plantes son corps contre le mur le plus proche sans réellement te rendre compte. Du moins, si une partie de ta tête tente de raisonner, tente de remonter en t’indiquant que c’est une monumentale connerie, il y a l’appel de son parfum, de sa peau qui te déraisonne totalement, tout comme le toucher de ces doigts sur ta peau.


Il t’enflamme et s’il ne t’arrête pas, tu risques de ne pas réussir à contenir la folie qui t’amine et le désir qui commence sérieusement à affluer sous ton épiderme à son égard. Tu mords sa lèvre, geste ultime pour lui indiquer la limite du point de non rupture. Il semble se reprendre, étonnement il est plus fort que toi. Tu n’es pas vraiment le genre de nana à savoir te raisonner de toute manière. Quand tu veux quelque chose tu l’obtiens. Le regard de Théo capte le tien et lentement sa bouche dévie, ta joue, ta tempe et tu déglutis alors que sa passion semble se canaliser bien mieux que toi. Tu fermes les yeux, ta respiration est saccadée comme si tu venais de terminer de danser à l’instant. Bon c’est un peu le cas, mais véritablement c’est le corps de ton coloc qui vient de te faire perdre ton souffle. Il s’excuse, dit que tu as raison et là tout de suite tu n’en ai pas bien sur. Il dit que vous êtes coloc, que ça va tout gâcher, et tu grognes doucement. Putain c’est vraiment lui qui te dit ça ? Il le pense où il tente de te convaincre ? Tu inspires et soupire bruyamment de frustration en déposant ton front contre son épaule, tes mains s’appuyant toujours sur ces flancs. Théo te repousse gentiment et tu entrouvres la lèvre, c’est clairement la première fois qu’un type aussi mignon, et dans tout les sens du terme, te refoulent de cette manière. Il t’adonne à des excuses tellement mignonnes, que tu finis par rire malgré toi, en repoussant tes cheveux en arrière. Il répète que vous êtes coloc et pas vraiment amoureux et tu désapprouves en posant ton index sur la bouche de Théo.


- Ça va. Calme toi Don Juan. J’ai saisie.


Tu lui offre un sourire en coin délicat. Avant de reculer totalement et rejoindre ton sac ainsi que tes affaires. La démonstration est terminée, l’entraînement également. Théo reprends quand même en disant qu’il adore t’embrasser et un sourire en coin s’élargit sur ton visage alors que tu lui jettes un regard amusé tout en rassemblant tes affaires. Toi aussi tu as aimé ça. Mais tu dois te concentrer pour éviter que ton corps ne continue de le désirer là tout de suite. Sa nervosité est mignonne malgré ton rejet. Ton sac en bandoulière, tu récupères ton téléphone et hausse les épaules.


- Tu as sans doute raison… Ca sera trop… comment tu as dit ? Compliqué.


Tu passes prêt de lui et lui fait un petit signe de tête pour qu’il te suive. Tu lui fais visiter quelques couloirs, des trophées prestigieux trône dans des vitrines récompensant des élèves. Tu sais que tu fais partie d’une certaine élite dans ce milieu. Tu lui racontes aussi un peu l’histoire de l’école avant d’arriver devant une porte qui affiche le mot « Vestiaire »


- Et là ce sont les douches mais je crois que tu préfères éviter de… compliquer les choses.


Tu lui fais signe que tu reviens et t’y engouffres. Tu disparais le temps de te doucher, alors que plusieurs étudiantes, ouvre la porte en sortant de l’endroit laissant parfois la possibilité à ton colocataire de t’apercevoir dans une nudité des plus totales.

--Nouvelle Tenue--Il te faut un certain contrôle sur toi, une certaine raison à discipliner pour que les pulsions que Théo vient d’éveiller par ces baisers soit maitriser et, que tu réussisses à les étouffer. Une inspiration après l’autre, un battement cardiaque précédent un nouveau, tu obliges ton corps à redescendre de cette pulsion que tu viens de vivre et qui avait ouvertement envie de se nourrir de lui. C’es ton coloc, oui, tu en as parfaitement conscience. Mais il n’est pas que ça, il est un homme séduisant, un homme gentil et qui n’a pas hésité à te plonger dans cet échange de langues de vipères pour t’en délivrer. Le problème c’est la manière dont il s’y est pris… Sa bouche, sa saveur, la manière dont il a pris ton contrôle. Tu pensais que cette démo dans la salle de danse, te calmerait, et en réalité ça été le cas lorsque à bout de souffle tu t’es rendu compte que tu avais réussi ce foutu enchainement. Mais pour une raison que tu as du mal à identifier, il a replongé sur ta bouche et cette fois c’était comme remettre de l’essence sur un feu déjà allumé. Tu le voulais, tu voulais qu’il t’embrasse plus fort, plus intensément et à des endroits qu’un colocataire n’est pas sensé découvrir. Se rend-t-il compte que tu n’es pas de marbre ? Que tu es faite de chair, de pulsions, d’envies ?


Il se raisonne et, non tu n’es pas fâchée contre lui mais il est difficile pour toi de dissimuler la frustration qu’il t’a mis au corps. Tu fais de ton mieux, détournant la conversation, proposant de lui offrir une visite de ton école. Au fond tout ça n’est qu’une excuse pour éviter que tu ne te presses de nouveau contre lui et t’abreuve encore et encore de ses lèvres. Tu arrives aux vestiaires et, c’est là que la visite pour lui s’arrête. Inutile de chauffer plus fort la tension qui est née entre vous et s’est éteinte avec complexité. Tu t’engouffres dans le vestiaire, ne trainant pas pour t’y déshabiller et rejoindre les douches. D’ordinaire tu prends tes douches, très très chaude, mais là tout de suite tu l’envisages glaciale afin de calmer tes nerfs. L’eau s’écrasant sur ton corps te fait du bien, tes muscles se relaxent, les tensions s’évanouissent lentement. Quelques minutes, juste le temps de te débarrasser de cet excès de transpiration et tu t’empresses de te sécher. Tes cheveux tombent dans ton dos encore légèrement humide, mais au moins tu as pu renfiler des vêtements plus… urbains ? A ta sortie du vestiaire, tu retrouves Théo, en compagnie de cette peste de Sally. Sa main est apposée sur son bras, et instantanément un sentiment un peu étranger pour toi t’envahie. Celui de la possessivité. Tu n’aimes pas qu’elle le touche, que ces yeux de biches le détaillent avec cet air charmeur. Le regard de Théo croise les tiens et tu croises doucement les bras, en marchant lentement vers eux. Attentive à ce que tu perçois de la discussion. Oh Sally, aimerait devenir ton amie. Un petit sourire s’échappe de tes lèvres, ton regard pétille d’amusement, c’est quoi cette technique de merde ? Théo avec un tact des plus prodigieux repousse ces demandes, alors qu’à sa dernière phrase, tu décides enfin de parler.


- Tu avais besoin de me demander quelque chose Sally ?


Ton regard tout comme ton sourire carnassier qui s’affiche au coin de tes lèvres, est évocateur du plaisir que tu prends de la voir se noyer dans un verre d’eau. Tu reviens face à Théo, lui passant devant sans même attendre sa réponse, glissant tes mains de part et d’autre de son corps, tu susurres d’une voix feutrée mais assez forte pour que Sally l’entende.


- On devrait y aller, je ne suis pas sûre de me retenir encore très longtemps.


Tu plonges ton regard dans les iris de Théo, étirant un nouveau sourire des plus malicieux, tu glisses ta bouche contre la sienne. Pas de baisers, juste des effleurements qui n’en reste pas moins chauds cependant. Tu attrapes doucement les mains de ton faux « petit ami » et recules en l’emmenant avec toi.


- On te laisse réfléchir à notre amitié Sally, désolée mais je m’en voudrais de te choquer en te montrant tous ce que je compte faire subir à son corps.


Tu abandonnes un rire en t’éloignant, lui tournant le dos pour partir en compagnie de ton coloc. Tu pinces tes lèvres, avant de murmurer d’une voix basse.


- Je suis sur qu’elle est folle de rage… Je t'ai déjà dit que j'adorais que tu viennes me voir ?

--Nouvelle Tenue--Dans les vestiaires tu te rends un peu compte de ta connerie durant la petite heure qui vient de se passer. Plus précisément depuis l’arrivée de Théo dans ton école de danse. Ok il a voulu te venir en aide alors que les pestes de Sally débarquaient pour te demander des comptes. Si leurs hostilités et leurs menaces ne te fait ni chaud ni froid, tu avoues avoir beaucoup aimé l’intervention de Théo et son idée de te faire passer pour ton petit ami. En revanche, tu dois le reconnaître la suite t’a totalement dépassée. Tu ne t’attendais clairement pas à ce qu’il t’embrasse, à ce qu’il le fasse plusieurs fois même. Tu t’attendais encore moins à l’envie qu’il a créé en toi à la suite de ça. Il t’a allumé comme si tu étais un brasier qui n’avait pas été stimulé depuis des semaines ! Tu devrais sans doute te poser la question de ton addiction au sexe. C’est peut-être pathologique ? « Bonjour Docteur, j’aurais besoin d’une consultation, je baise pourtant assez régulièrement mais lorsque mon coloc’ à jouer à se faire passer pour mon mec, j’avais des envies de viol c’est normal ? » Bordel… Tu n’es pas sensé agir de cette manière. Tout ce que tu réussiras à faire, c’est foutre cette colocation, droit à l’échec et ensuite tu ne pourras plus jamais retrouvée une aussi douce harmonie au sein d’une autre. « Allez Masha, tu oublies le corps de dieu grec de Théo et tu respires… »


Revenant auprès de ton coloc’ c’est avec une surprise que tu retrouves la reine des pestes en personne qui touche sous ton nez l’homme qui est sensé être le tien. Non mais son culot est inarrêtable à cette pauvre fille ? Tu prends sur toi, jouant à la plus maligne alors que tu marques ton territoire à coup de joute verbale, et sous-entendus sensuels. Ça devrait la calmer pour un petit moment. Tu t’éloignes en compagnie de Théo, le remerciant d’être passé te prendre. C’est vachement plus agréable de rentrer en sa présence que seule. Et puis… Ca te permet aussi d’apprendre à mieux le connaître. Vous sortez de l’école et tu écoutes Théo te dire qu’il a beaucoup aimé te regarder danser et tu souris t’apprêtant à le remercier alors qu’il termine sa phrase en disant qu’il a beaucoup aimé t’embrasser aussi. Tu entrouvres la bouche, te retenant de glousser alors que Tarzan tente de se rattraper aux branches en disant qu’il ne voulait pas dire cela. Ses joues prennent une teinte de chaleur et tu pinces tes lèvres pour éviter d’éclater tout bonnement de rire alors qu’il te fait fasse pour tenter ces explications. Il finit par se détourner et montrer la direction pour regagner votre maison. Tu pouffes de rire en chuchotant.


- Oui c’est par là… Si tu comptes dormir à l’autre bout de la ville.


Tu te moques et tu sais que ce n’est pas très cool mais sa gêne t’amuse tellement. Tu prends doucement sa main et l’emmène de l’autre côté de la direction qu’il comptait prendre avant de marcher à ces côtés tranquillement. Du moins, jusqu’à ce qu’une nouvelle averse, vous oblige à vous pressez. Fidèle à son image de gentleman, Théo retire sa veste et vous couvre en pressant le pas pour vous tenir un minimum aux abris. Mais l’averses semble assez coriace et alors que tu tentes de ne pas trébucher à chaque pas, tu finis par entrevoir au coin d’un carrefour une épicerie qui possède une avancée permettant de vous mettre à l’abris. Et tu tires le corps de Théo pour qu’il te suive.


- Attends… C’est trop fort. On ferait mieux de rester là quelques minutes.


L’espace est assez restreint si vous voulez rester au sec. Collé à lui tu te regardes, tes vêtements sont trempés, ton haut te colle foutrement à la peau tout comme le tee shirt de Théo. Tu glousses doucement en murmurant.


- Je crois qu’on en a pas évité tant que ça finalement.

--Nouvelle Tenue--C’est une drôle de suite de circonstances. Ça aurait juste dû être une visite de ton école de danse, ça aurait juste dû être un petit moment convivial entre toi et lui qui rentrait de votre journée ensemble dans cet appartement que vous partagez avec une propriétaire juste parfaite. Ça n’aurait dû être que ça et pourtant tous les évènements de cette fin de journée semble absolument improbable et surprenant. D’abord l’agression de Sally, si tu as habitué à être l’objet de toutes ces jalousies, que Théo se pointe pour se faire passer pour ton petit ami et jouait prodigieusement ce rôle était clairement inattendu. Tout comme la sensation que tu as ressentie lorsqu’il t’a embrassé et a recommencé. Ce mélange assez étonnant de sa délicatesse et de sa retenue a réveillé en toi un brasier que tu as eu profondément du mal à contenir. Au point que la douche que tu as du prendre envie n’était pas uniquement pour te laver de l’effort que tu avais fourni sur la journée mais bel et bien pour te refroidir les ardeurs. A croire que le sort s’acharne maintenant que dehors, la pluie battante vous oblige à courir et à vous mettre à l’abri dans le recoin étroit d’une épicerie. Tu ne prends conscience de l’effet que Théo recommence à produire sur toi qu’à l’instant où ton regard fixe son corps, qui se dessine au travers de ces vêtements trempés. Il est proche, tellement proche. Tu sens ton corps se tendre, ton épiderme s’hérisser, ta respiration prendre du rythme, quant à ton cœur… Il n’a jamais autant tambouriné. Et tu sais pertinemment que les conditions climatiques ne sont en rien responsable de ton état. Tu relèves tes iris sur Théo et entrouvre la bouche à la fois décontenancée par l’attirance que tu ressens et par la lubricité de sa question. Un message ? De qui ? Ah ouais l’univers ! Tu dois te foutre un coup de pompe monumentale pour parvenir à revenir au présent et à la réalité. Tu apportes ta main contre ton crâne et frotte doucement ta tempe en susurrant.


- Oh… Bah en fait… j’ai pas l’impression d’être si mal chanceuse là tout de suite en faite…


Il sourit et tu sens l’air se vider de tes poumons. Tu ne peux pas avoir envie de lui comme ça. Tu ne peux pas le convoiter, cette colocation tu y tiens, tu ne veux plus retourner chez tes parents, vivre l’absence et la solitude dans une maison de riche qui t’angoisse. Tu apprécies déjà les personnes que tu as rencontrée dans ce nouveau logement et tu vas tout foutre en l’air si tu continus. Théo mordille sa lèvre et tu baisses les yeux sur son geste qui assèche tes lèvres, emballe ta respiration. Tu frottes plus nerveusement ta tempe en susurrant.


- Tu devrais lâcher cette lèvre.


Mais déjà il s’approche, disant que puisqu’il joue ton mec vous devriez… Tu ne sais pas ce qu’il cherche à dire et tu t’en cognes, sa bouche vient de se poser de nouveau contre la tienne et tu abandonnes un soupire involontaire, chargé de sensualité à son contact. Putain ce qu’il peut te rendre fiévreuse. Tu rouvres les yeux en sentant comme l’électricité se charge entre vous, et lorsqu’il parle de nouveau de la pluie tout en s’approchant tu sens que cette fois ça sera le contact de trop. Tes mains viennent se saisir de ces flancs l’accompagnant à venir contre toi. Son corps vient compresser le tien, et même en étant trempée tu es bouillante. Ta bouche s’entrouvre à son contact, sa langue s’occupe de venir, conquérante à la rencontre de la tienne. Tu frisonnes de la tête au pieds, comment il fait pour te rendre aussi tremblante ? Comment le fait-il juste en t’embrassant ? Sa manière de rouler sa langue contre la tienne, tu sens comme tu deviens faible entre ces bras. Tes mains se frayent un chemin sous son vêtement, remontant dans son dos, effleurant sa peau du bout de tes doigts. Rien d’empresser ou de trop rapide, tu veux juste le sentir sous tes doigts, sentir la chaleur de sa peau, la douceur de son épiderme. Tu gémis doucement contre sa bouche, rompant un instant le baiser en venant enfoncer tes prunelles dans les siennes. Tu es stupéfaite, interloquée par l’effet qu’il te fait. Tu l’observes le temps d’une seconde.


- Je ne devrais… Je devrais pas faire ça… Tu es…


Tu reviens prendre sa bouche. Savourant avec désir le contact chaud de ses lippes. L’une de tes mains vient se poser contre sa joue et tu tentes de rassembler tes esprits.


- Tu es… mon colocataire. Je… Je ne veux pas tout foutre en l’air.  


Mais pourtant tu replonges encore, comme si tu étais incapable de t’arrêter. Tu soupires assaillit par une sensation folle de plénitude. Si bien que la pluie se calme sans que tu ne le remarques.

--Nouvelle Tenue--C’est en train de déraper, c’est même en train de déraper très follement. Ça n’était qu’un jeu, un putain de jeu de rôle où Théo te permettait de faire ravaler son clapet à cette salope de Sally. Ça ne devait pas devenir un réel jeu d’attirance en toi et lui, et pourtant…  Maintenant que tu connais la saveur de sa bouche, que tu connais le goût de sa langue, la chaleur avec laquelle elle bouge, comment es-tu sensée faire comme si ça ne t’attirait pas ? Dans cette salle de danse, Théo a imposé une limite, et heureusement. Ce n’est pas vraiment ton genre de faire des états d’âme de tes envies, mais Théo vit avec toi. Cette colocation compte et tu n’as pas réellement envie de tout briser. Retrouver la solitude de la maison de tes parents où leur absence imprègne sans cesse les murs, non merci. La douche t’a permis de reprendre un peu de contenance et de recul… Mais, est ce que l’univers à décidé de te tester aujourd’hui où de nouveau c’est tout simplement toi qui pètes le plomb alors que le corps divin de ton partenaire de vie se presse pour te protéger des éléments ? Se rend-t-il compte de l’attirance qu’il te fait subir ? De l’attraction que ces yeux t’infligent en te regardant comme il le fait là tout de suite ? Sa musculature parfaitement dessinée sous son tee shirt humide, tout comme la tienne. Son souffle t’appelant à lui céder sans même articuler la moindre demande. Tu aimerais garder la tête froide mais de quelle manière es-tu sensée le faire ? Son bassin se presse contre le tien alors qu’il sombre contre ta bouche et que tu es incapable de le retenir. Pire, retrouver son parfum te fait ouvertement perdre la tête. Ta main venant attraper sa nuque pour la forcer à ne pas se détacher de toi. Ton autre main vient chercher son bassin que tu amènes plus fort à toi. Ton bassin s’y frottant par l’effervescence inconsciente que tu ressens. Lorsque tu reprends ton souffle, ta conscience te fait ces rappels à l’ordre. Vénéneuse et insupportable, elle te rappelle comme tu vas tout foutre en l’air. Alors tu dis à Théo que tu ne devrais pas, que ce n’est pas bien. Mais la seconde suivante sa bouche te manque frénétiquement, et tu replonges pour lui offrir l’ensemble de ta bouche en te perdant totalement. Théo marque un temps d’arrêt comme si lui aussi se faisait rattraper par sa conscience. Tu es essoufflée, et tu tentes de te contenir de toute tes forces. Du moins jusqu’à ce qu’il te dît que techniquement vous n’êtes pas à l’appartement et que vous reverrez cela plus tard quand il redeviendra ton coloc. Tu gémis lorsqu’il revient à tes lèvres et ta main remonte dans son dos pour revenir à ces cheveux et les tirailler quelques instants. Théo revient peu à peu à la raison en disant que la pluie se calme. Ton regard s’aventure sur la rue et effectivement tu reprends un peu de contenance en te rendant compte de où tu te trouves et de l’accalmie qui pointe. Tu déglutis doucement en baissant les yeux, prise de gêne après la manière dont tu viens d’abuser de lui. Il approche et alors que tu penses qu’il remet ça ses lèvres touchent ton front, en un geste délicat. Tu pinces tes lèvres, inspirant plus pour te donner de la retenue que pour autre chose.


- Tu as raison… Il faut qu’on… Euh.. Qu’on rentre.


Tu approuves à ces dires lorsqu’il te demande de te repousser et tu halètes, sur l’instant tu n’es capable de rien. Il te faut rassembler ta raison pour que tes mains reviennent lentement à ces flancs. Tu déglutis et finit par trouver la force sans que cela ne paraisse simple, à le repousser. Tes iris chargées de passion pour lui, retrouve ces yeux et tu inspires en susurrant.


- Gemma va nous attendre. On y va ?


Tu viens doucement faire naître un sourire sur ton visage avant de te décaler et sortir de ce coin où toi et lui avait trouver l’intimité nécessaire à faire grimper une passion qui semblait soudainement folle d’intensité. Tu avances au travers de la pluie qui a cessé et te couvre à peine de la nudité qui transparait de ton tee shirt. Tu n’es pas spécialement pudique alors tant pis si des yeux curieux se déposent sur toi. L’appartement n’est qu’à une ou deux rues supplémentaires et quelques minutes dans le silence suffisent à vous faire regagner le hall d’entrée. Tu comptes le code d’entrée et t’engouffre la première. L’ascenseur te permettrait de gagner du temps et réduire les efforts mais tu n’es pas certaine qu’un endroit confiné avec Théo soit une bonne idée là tout de suite. Tu lui fais signe que tu prends l’escalier, le devançant en tentant d’oublier à quel point il est séduisant, ainsi humide, ces mèches de cheveux folle lui donnant un air encore plus séducteur. Quelques étages puis tu arrives à la porte d’entrée, tu fouine ton sac à la recherche des clefs, tes doigts tremblant de part l’humidité de ton corps mais surtout par la présence de ton colocataire toujours tout proche.

--Nouvelle Tenue--Tu déconnes ouvertement, cette colocation c’est tout ce que tu as toujours voulu. Un endroit sympa, avec des gens qui seraient exactement comme peuvent l’être Théo ou Gemma, doux, gentils, attentionnés, bref ce qu’on attend d’une véritable coloc. Sauf que tu n’étais pas du tout sensée te laisser charmer par tes partenaires de vie. Tu n’étais pas sensée te prendre autant d’affection pour Gemma, qui a bien de égares te parait d’une fragilité que tu veux protéger. Et tu n’étais pas sensé goûter non plus à la bouche de Théo, qui depuis t’hypnotise totalement, te faisant oublier toute raison et toute logique. Ce n’était pourtant pas compliqué, ne pas avoir envie de ces colocataires, ne pas nouer une autre relation avec eux que celle de l’amitié. Deux principes qui devraient être tout simplement d’une facilité absolue. Ce n’est tout de même pas compliqué de ne pas penser à eux à poil ou gémissant contre ton corps, si ?


A y regarder de plus près, maintenant que la bouche de Théo est contre la tienne, rien ne te parait plus d’aucune évidence. Sa bouche est à la fois d’une douceur tellement extrême, avec une légère pointe d’autorité lorsque le contrôle sur lui semble défaillir… Ce qui te donne pour effet de défaillir toi aussi. Le goût de ses lèvres est euphorisant, son parfum captivant. Tu veux bien qu’il t’ensorcelle ainsi autant de fois qu’il veut et pourtant tu serres la mâchoire en continuant d’avoir cette petite pensée dans ton crâne qui te dit d’arrêter de suite. Que Gemma ne voudrait pas de tout ça dans son logement et que non seulement tu vas mettre en péril ton bail là-bas, mais peut être aussi le sien. Tu reprends, si on peut dire, un semblant de contrôle, rompant ce moment en te détestant purement et simplement de le faire. Tu relèves sur Théo des iris indécises, alors que ta respiration est toujours saccadée de ce baiser échangé. Il est un appel à la déraison tellement puissant et pourtant tu résistes malgré ses dents qui mordillent sa lèvre inférieure. Prétextant que votre Coloc’ vous attend. Vous vous dépêchez de regagner votre rue puis votre immeuble, sous une pluie qui semble décidé à ne pas laisser le moindre centimètre carré de votre peau sèche. Vous regagnez le hall familier de l’immeuble, optant pour l’escalier même si tu sens sur ton dos le regard de Théo qui te fait frissonner de toute part. Est-ce lui ou le froid ? Quoi qu’il en soit ça te déstabilise assez pour qu’arriver devant la porte d’entrée tu sois en difficulté pour insérer cette foutue clef dans la serrure. Les bras tendus de Théo t’encerclent en se déposant sur l’encadrement de la porte, et tu peines à reprendre ta respiration. Tu sens ton corps vouloir de son contact mais la porte s’ouvre et tu t’engouffres à l’intérieur. Théo appelle Gemma mais rien. Tu retires la veste de ton partenaire de vie afin de lui rendre et commence à retirer tes chaussures. Tes vêtements dégoulinent d’eau et ton corps est tremblant de froid ; tout comme celui de Théo d’ailleurs. Ton regard s’aventure sur lui l’espace d’un instant, ces muscles saillants se prononçant sous ton tee shirt. Tu te dois d’inspirer pour reprendre de ton calme alors que Théo t’indique de prendre la douche et qu’il va faire des pompes en attendant. Tu approuves le laissant passer devant alors qu’il retire son sweat puis son tee shirt et que la vue de sa peau te fait trembler encore plus. Il avance vers sa chambre et tu empreintes le même chemin pour la salle de bain mais alors qu’il s’apprête à passer le pas de sa porte, ta main flageolante attrape son poignet. Tu serres la mâchoire à son contact, tu ne dois pas faire ça mais… putain c’est plus fort que toi. Son visage se tourne vers toi et tu sens ton cœur s’accélérer.


- Gemma arrivera dans peu de temps et… Tu ne peux pas rester aussi frigorifié. Tu vas… tomber malade.


Tes doigts caressent doucement son épiderme sous ta pulpe et lentement tu avances en direction de la salle de bain en l’emmenant avec toi. Tu ne le baiseras pas, tu veux simplement qu’il se réchauffe. Où en tout cas tu espères vraiment que rien ne va déraper. Tu passes la porte de la salle de bain et retire tes vêtements, tu n’es pas spécialement pudique pourtant, tu laisses cependant tes sous-vêtements pour passer le pas de la douche où tu ouvres le robinet et fait en sorte de mettre l’eau à une température assez élevée. Ton regard croise celui de ton colocataire et tu lui tends la main pour l’amener à te rejoindre. Ce n’est qu’une douche, et sur l’instant tu penses ouvertement que garder tes sous-vêtements enlèvent tout désire chez Théo. Son corps se glisse sous le jet avec toi et tu penches la tête vers la paume pour en réchauffer chaque zone. Tu reviens lentement à Théo et observe son épiderme.


- Tu as l’air de te réchauffer. Tu as moins froid ?


Tu cesses instantanément de le regarder te rendant compte de l’effet que ça te fait de le mater. Etonnement ton corps se raidit, et ton entre jambes aime beaucoup la proximité de Théo. Serrant la mâchoire, tu te détournes pour offrir à Théo ton dos, subterfuge pour canaliser tes envies. Tu attrapes le gel douche et en glisse une noisette sur ta main.


- Est-ce que tu veux que… Qu’enfin je… frictionne ton dos ?

--Nouvelle Tenue--Chaque parcelle de ton corps sait que ce qui se déroule est dangereux. Un jeu de funambule en équilibre sur une corde tendue et vacillante qui pourrait à tout instant décider de se dérober sous tes pieds. Un jeu que tu n’as pas envie de jouer, non… Pour une raison qui t’échappe, tu tiens à cet endroit et à ces habitants. Tu as découvert deux personnalités dans ces murs qui te touche, qui apaise ton âme si délaissée. Céder aux désirs qu’ils font naître en toi n’était pas une option, n’a jamais même été une possibilité… Pourtant…. Théo est un homme précieux. Ton colocataire est très séduisant, seule une aveugle ne le remarquerait pas. L’amitié qui est née de votre colocation compte déjà beaucoup et tu la met en danger par le simple fait de ne pas réussir à stopper tes désirs qui s’affolent à son contact. Le pire dans l’histoire c’est qu’il n’en joue pas volontairement de ce charme magnétique, chaque regard qu’il te lance semble sur la seconde innocent, chaque caresse n’est qu’un geste réconfortant de prime abord, même son baiser n’était qu’une manière de te venir en aide. Le souci c’est qu’à chaque geste attentionné de sa part, c’est comme s’il ajoutait de l’essence sur le brasier que tu possèdes à son égard en toi. A chaque goutte qu’il ajoute, tu en désires plus. Tu ne devrais pas connaitre la sensation de ses mains sur toi, ni la saveur de ses lèvres sur ta bouche. Et pourtant à présent, chaque fois que ton regard se pose sur lui, tu as hâte de le ressentir à nouveau.


Tu as l’impression de trahir Gemma. Pourquoi ? Parce qu’elle aussi te fout la tête en vrac, qu’elle aussi t’a soudainement attrapé dans ces filets, jusqu’à ce que tu sois incapable de te la faire sortir de la tête. Tu ne peux plus t’empêcher de penser à sa manière de soupirer sous tes caresses, de frissonner aux souvenirs de sa bouche tremblante sous tes baisers, à la magnifique manière dont elle tremble lorsqu’elle s’apprête à jouir. Et pourtant tu es incapable de laisser Théo s’isoler à présent que vous vous êtes embrassé et que tu découvres la perfection de cet homme. Tu es réellement capable d’expliquer ce qui se passe dans ta tête lorsque tu le pousses à venir se doucher avec toi. Mais la manière dont il tremble de froid provoque en toi un besoin de prendre soin de lui. Alors tu rejoins cette douche, tu te déshabilles et refoule avec une volonté de fer, la moindre envie de te mettre à le séduire. Raisonnement étrange hein, lorsqu’on se déshabille dans une douche avec un homme ? Pourtant l’eau chaude réalise un miracle et vos corps reprennent de leur solidité sous les jets apaisants. La proximité de Théo échauffe ta peau, tu te forces à rester de dos mais ce n’est pas sans difficulté. Chaque parcelle de ton épiderme mourant d’envie qu’il te touche. Tu déglutis péniblement, tentant de rompre le silence pesant qui commence à s’instaurer entre vous. Tu fermes les yeux en proposant de lui frotter le dos. Maladroitement il accepte et un sourire attendri pointe sur tes traits. Tu patientes le temps qu’il se tourne avant de faire face à son dos. Ta bouche s’entrouvre en découvrant la beauté de ces courbes, cet homme possède un corps à t’en faire vibrer. Tu désapprouves, secouant ta tête et attrape le gel douche que tu déposes au creux de ta main. Tes mains s’appliquent sur lui, avec une délicatesse que tu ne te connaissais pas. Tes doigts se font doux sur sa peau, épousant ces muscles, les pressant par moment pour les détendre sur ces épaules, sa nuque. La tête de Théo semble s’affaissait doucement vers l’avant et un sourire né au creux de ton visage. Ton entre jambe se met à pulser sous la beauté de l’homme que tu regardes.


- Est-ce que tu te réchauffes ?


Tu l’examines, étant incapable de regarder ailleurs. La largeur de ces épaules, sa musculature si délicieuse au creux de son cou te donnant tellement envie d’y planter les crocs pour y sentir sa raideur. Tu souffles discrètement, descendant tes mains le long de son dos, massant à présent ses flancs avec une dextérité toujours pleine d’attentions. Ton regard vagabonde sur l’homme, jusqu’à voir son reflet dans le miroir s’embrumant doucement. Ta bouche s’entrouvre à sa beauté, lorsque les filets d’eau le dévalent. Tu manques un battement en le détaillant puis soudainement ton regard remarque son état. Le boxer qu’il porte est déformé par une impressionnante manifestation d’excitation. Ça pourrait te paraitre dingue mais son état te fascine encore plus. T’obligeant à être encore plus forte que ce que tu contenais jusqu’à là. Tes mains continuent de le toucher et imperceptiblement tu t’es rapprochée de lui. Ton souffle se répercutant contre le bas de sa nuque. Gemma pourrait arriver à tout moment tu dois reprendre le contrôle pourtant ta bouche vient doucement s’apposer contre son dos. Tu inspires son parfum, tremblant presque à cette proximité et à la retenue que cela te demande. Tes bras l’encerclent et tu susurres du bout des lèvres un secret.


- Autorise-moi à te toucher…


Tu es en train de franchir une barrière qui changera tout. Il te faut reprendre du contrôle, et la seule manière que tu as de refouler tes envies, c’est de porter ton attention sur quelque chose. Tu remontes ton regard sur votre reflet, ton minois coupé devant la carrure de Théo. Il ne peut que voir tes yeux alors que tu embrasses encore sa peau. Tu inspires et tu patientes en attendant son accord. Et au moment ou tu l’obtiens, tes mains passent devant son corps, contournant ses abdominaux, tu le regardes droit dans les yeux en t’aventurant contre l’élastique de son boxer, et en délivrant doucement l’impressionnante érection de ton partenaire de vie. Ta bouche l’embrasse à nouveau alors que ton corps se colle plus fort à lui et que ta main s’enroule autour de son pieu de chair. Si tu ne peux pas coucher avec lui, tu peux au moins le soulager de cette pesanteur dont tu es responsable.


- On a peu de temps… Et je ne peux pas te laisser avec une oppression aussi folle.


Tu coulisses alors sur l’importante raideur de Théo, pressant lentement sa peau sous tes doigts en prenant un rythme. Tu l’observes continuellement jugeant ce qu’il aime de ce qu’il déteste. Tu adaptes le mouvement, la cadence, à ses réactions. Et le feu qui né en toi est d’une intensité tellement folle que ça te fait presque irradiée. Tu ne peux décemment pas faire l’amour avec lui, mais le délivrer de toute son excitation c’est juste être altruiste non ?

--Nouvelle Tenue--Gemma ne te pardonnera sans doute jamais de foutre en l’air cette colocation. Et bien plus qu’elle, toi tu ne te pardonneras jamais d’avoir mis en péril ta quiétude au sein de ce trio que tu viens tout simplement de découvrir et d’intégrer. Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez toi ? C’est vrai putain, tu es une femme sensée… enfin du moins une partie de l’année, et tu sais que même si tu te moques de chaque règle qu’on t’impose, celles de la coloc’, ont de l’importance pour tout bonnement pouvoir y rester. Bon théoriquement Gemma n’a jamais dit qu’il était interdit de baiser entre vous mais ça va sous le sens pour une bonne cohabitation tu supposes ? Alors pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu es incapable de stopper cette machine infernale qui t’impose de ne pas quitter Théo des yeux, de te saisir de sa bouche des qu’elle est à proximité mais également pire… De ne pas cesser de le désirer plus fort.

Il y a quelque chose qui ne tourne vraiment pas rond chez toi. Parce que Théo n’est pas le seul pour qui tu nourris de l’attirance. La propriétaire de cette collocation te fait le même effet, chaque regard, chaque sourire sur son visage, chaque mimique qu’elle exprime la rend débordante de beauté. Tu sais parfaitement reconnaitre une belle femme, Gemma est une divinité à tes yeux. Et si elle t’a touchée des le premier regard c’est bien de part la sensualité exacerbée qu’elle possède. Il faut qu’on te comprenne, tu n’es pas habitué à refouler ce que tu ressens. Si les sentiments amoureux ne sont pas pour toi, tu n’as aucun mal à profiter de tes envies en revanche. Ouais… Tu vas tout niquer avec ce genre de façon d’être. Théo t’a rejoint dans la douche, il grelottait et semblait proie à l’hypothermie tellement il avait froid. Tu ne pouvais décemment pas le laisser patienter pendant que tu te réchauffais alors tu lui as proposer de te suivre. Et c’était la pire des idées. Parce qu’à présent il est là, en sous vêtement tout proche de toi dans la cabine et que l’odeur de sa peau, la chaleur de son épiderme ne cesse de t’appeler. Tu réprimes le plus possible tes pulsions mais pourtant au travers d’un miroir de la pièce, tu vois son corps et le tien, tu vois aussi à quel point il est tendu. Comme une biche devant une lumière tu n’arrives pas à détacher tes iris de lui et sans que tu en prennes réellement conscience tu es contre lui, lui demandant si tu peux le toucher. Il devrait te dire non, te dire qu’il a suffisamment profiter de l’instant mais il t’autorise, et tes mains parcourent sa peau alors avec une délicatesse et une lenteur étudiée. Ta bouche s’approche de son cou, et s’appose à l’instant où tes doigts plongent dans son boxer. Toujours aussi lentement tes phalanges s’enroulent autour de son membre et à l’instant où tu l’enserres un petit soupire s’échappe de ta bouche. Sa proximité est à la fois une bénédiction et une malédiction. Son contact met le feu à l’ensemble de ton être. Les mains de Théo se plaque contre la paroi vitrée et tu te presses contre lui en écoutant ses excuses. Son bassin se met à bouger, il veut cet instant autant que toi. Tu viens presser ta bouche contre le dessous de son oreille en murmurant un « chut » qui se veut doux.


- On peut dire que ce moment n’a jamais existé. Qu’il se passe dans notre tête.


Tu le sens devenir si raide, tes doigts l’encerclent plus fort et s’active, cherchant à ce qu’il puisse se détendre. Ces soupires et ces souffles ne t’aident aucunement à te contenir. Tu fais preuve d’une extrême retenue même si tu es forcée après quelques minutes à amener ta propre main entre tes cuisses pour t’aider à supporter l’instant et ne pas violer ce mec dans cette douche. Non ! Au contact de tes doigts c’est un gémissement étranglé qui tente de se faire entendre. L’instant est intense et fougueux, alors que Théo se tourne légèrement pour te déplacer sur son flanc et se saisir de ta bouche. Tu gémis contre ces lèvres et t’active plus fort en le sentant trembler et finalement jouir sous tes mains. Tu sens comme il lâche prise et il est magnifique à regarder. Sa main rejoint la tienne sur son membre et accompagne tes mouvements pour faire perdurer l’instant. Tu entrouvres les lèvres à ton propre plaisir qui s’assimile au creux de ton ventre. Tu dois arrêter. Tu retires ta main de ton entre jambe avec une volonté dont tu ignores la provenance. Tu souris contre sa bouche, et mord délicatement sa lèvre inférieure alors qu’il reprend doucement conscience de la réalité. Ton regard sur l’instant troublé, redevient pétillant et retrouve le sien en plongeant dans ces iris.


- Ça va mieux ?


Tu inspires et refoule alors ta propre envie. Tu presses de nouveau tes lèvres contre les siennes et susurre alors tout bas.


- Je crois que… Je devrais y aller.