Zaylor 1 // Puis je vous faire confiance ?

Plusieurs affaires tangibles sont actuellement au cœur de tes préoccupations. L’affaire opposant les membres de la famille Murphy te demande pas mal d’énergie, notamment à la recherche de qui ment et surtout qui se fout royalement de ta gueule. Tu as tout de même l’impression que ce Brendan est pour beaucoup dans le passage à tabac qu’il a subi, mais pour autant les coups portés ne peuvent pas rester sans punition. En parallèle, tu gères une infiltration au sein d’un gang dans la périphérie de la ville. L’homme que tu as décidé de couvrir, est en mesure de démanteler entièrement l’organisation, à condition qu’il soit capable de se canaliser et d’éviter de détruire une partie de la ville en piégeant ces dirigeants. Ces affaires sont les deux prioritaires sur un listing qui ne fait que s’allonger. Ta vie en tant que procureure n’est pas toujours très simple, mais avouons que tu mentirais tout bonnement en disant que tu préférerais laisser ta place à un autre. Tu adores ce que tu fais, et rien n’est capable d’égaler la sensation de satisfaction que tu ressens lorsque l’enquête aboutie en foutant un criminel derrière les barreaux. Si une comparaison devait être formulé, tu dirais que c’est comme jouir après une longue période de préliminaires, la sensation est tellement puissante qu’elle n’a rien de comparable.


Dans le cadre de cette enquête avec les Murphy, tu as décidé de faire monter la pression en allant directement sur le terrain pour te rendre un peu compte des tempéraments des personnes inculpées dans cette affaire. Si Brendan Murphy a été terriblement désolé de t’annoncer qu’il était souffrant et ne pouvait t’accueillir pour une visite au domicile, ça n’a pas été le cas de son fils Benjamin. Le dirigeant du Torrey a immédiatement fait en sorte de t’accueillir dans les meilleures conditions afin que ton séjour te soit agréables. Le père n’a pas gagné tes faveurs en refusant ta présence, mais rien n’est gagné pour le fils non plus. Tu te méfies certes des déserteurs tel que Brendan mais également des fayots. L’avenir te dira si Benjamin Murphy fait parti de l’une ou l’autre des catégories. Alliant travail et confort, c’est au bord de la piscine du Torrey que tu te laisses détendre sous les effluves chauds du soleil qui irradie et réconforte ton corps dénudé. Lunettes de soleil le visage, tu observes au loin Mr Murphy qui semble échanger des banalités avec un client mais non sans régulièrement regarder en ta direction. Un message d’Hugo te parvient concernant un dossier en cours, et un sourire en coin s’élargit à la vue de son contenu. Tu pinces lentement les lèvres prête à lui répondre, lorsqu’un homme se pointe sur ta droite, s’excusant de te déranger. S’il est désolé de te déranger, pourquoi le fait-il ? Tu relèves doucement tes yeux sur lui, alors qu’il semble tout sauf réellement désolée de t’importuner. Tu l’observes prendre une assise et s’installer, en te disant que ce type a tout d’un mec bossant chez les flics. Il n’y a qu’à regarder sa veste ou son allure typique de la maison. Il t’indique qu’il ne prendra que quelques minutes de ton temps et tu articules d’un ton las.


- Ai-je réellement le choix ? Vous semblez déterminer à m’empêcher de parfaire ce délicieux bronzage.


Tu es cynique et ouvertement peu agréable, mais tu inspires en allongeant un peu plus tes jambes sur ta chaise longue, et appose ta tête un peu plus sur le dossier de ton transat, sans lui dire d’aller se faire foutre. En somme, tu l’écoutes donc. Le dénommé Zachary Beckett dit que tu dois connaître sa sœur. Tu ne connais pas quarante Beckett dans le milieu, une seule en réalité et c’est une avocate de renom. Et si ta mémoire c’est aussi l’ex de ton client qui s’inquiète de la présence de ce Zachary à tes côtés. Intéressant. Il dit travailler aux mœurs et dans ton esprit, ta prévenance te donne envie de dire « Touchdown ».


- Mr Beckett je n’ai pas toute la journée à vous consacrez alors si vous pouviez aller à l’essentiel et éviter les courbettes nous gagnerons du temps tous les deux.


Tu n’es pas la seule à avoir remarquer que Benjamin n’est pas de toute quiétude à l’idée que cet agent des mœurs te parle. De mieux en mieux, ton esprit stratégique s’éveille, voyant une parfaite opportunité se mettre à se profiler devant tes yeux. Si ce type est bien l’ex beau frère de Benjamin il sait probablement des choses que tu ignores mais qui te permettront d’ajouter des éléments à cet affaire. Ton regard revient alors sur ce Zac, tu soulèves l’un de tes sourcils et susurre.


- Disons que moi et Benjamin avons des intérêts en commun, alors Mr Beckett racontez moi en quoi puis je vous aider ?


Il voulait ton attention il l'a possède, tu espères que ça en vaut le coup.

Tu n’es pas vraiment le genre de femme qu’on chatouille, pas vraiment le genre de nana qu’on cherche de risque de devenir une jolie cible. A croire que cet Agent Beckett souhaite faire prendre à son avenir un tournant à 360°. -"C'est donc ça ? La priorité de la proc' ? Je comprends mieux pourquoi les mecs que je coffre sont dehors." Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a pas froid aux yeux, et cela commence à éprouver ta patience. Ouais, cette qualité tu ne la possède pas vraiment non plus. Evitons de faire un esclandre dans ce milieu fort plaisant. Murphy est toujours dans ton collimateur et tu n’as pas encore décidé de s’il serait sur le banc des inculpés ou si ton attention se portera plutôt sur son paternel. Raison pour laquelle tu prends ton jour soit dit en passant « off », ton cul sur ce transat. Mais visiblement un jour de repos c’est trop demandé pour l’inspecteur Derrick qui semble éviter toute forme de bonne manière. Revenant à ton attention sur Murphy, Beckett commente le fait qu’après son avocate, Benjamin semble avoir le don pour baiser les détentrices de son avenir. Tu inspires et tourne ton attention vers l’inspecteur moustachu. Que cherche-t-il lui et son arrogance ? Se rend-t-il compte que pour l’emmerder tu serais en mesure de le foutre à la circulation, désireuse de savoir combien de feu de circulation sont en présent, et ce avec un joli képi et tout l’attirail d’un village people ? Non semble-t-il il ignore qu’on évite de t’emmerder.


- Dites moi Mr Beckett pour quelqu’un qui évite les courbettes je vous trouve long à la détente. Je doute que votre visite ai un rapport avec mes activités extra professionnel alors c’est quand vous voulez ?


Tu relèves tes lunettes de son soleil, et perce ces iris. S’il se pense persuasif, il va pouvoir se rendre compte que tu n’es pas celle qui se laisse démonter par les punchlines. Il n’est pas le premier homme au sein de ce milieu à tenter d’ouvrir sa grande gueule sous prétexte que tu es une femme et que par ce fait, tu puisses jouer de tes charmes. Tu assumes totalement le fait que tu puisses séduire et peu importe ce qu’il en pense. Tu es ici pour le boulot, et qu’il pense que c’est pour baiser avec Mr Murphy t’indiffère purement et totalement. Tu l’écoutes en venir au fait et rapidement il captive ton attention. Tu l’écoutes en refermant les yeux. Si ton attitude pourrait paraître trompeuse tu écoutes chaque choix de mots et chaque tournure de phrase qu’il évoque. Il dit être sur une grosse affaire et instantanément les mots « politique » et « flics couvrant les faits » pique ta curiosité à vif. Tu es réputé pour ne pas te laisser attendrir contrairement à tes collaborateurs. Que certains proc’ ferment les yeux pour plus de tranquillité n’a jamais été une option pour toi. Tu adores déterrer et aller chercher les failles chez les autres, et c’est encore plus excitant à tes yeux si cela toujours les inaccessibles. Ceux possédant le pouvoir ou l’argent, voir les deux. Derrick poursuit en disant qu’il parle de pédophilie et tu prends le temps d’y songer. Benjamin de l’autre côté de la piscine possède toujours son sourire mais continue également de sonder ce qui se passe entre toi et l’agent des mœurs.


- Vous avez des preuves solides j’espère pour me trouver en espérant que je vous suive dans ce genre d’affaires ?


Tu te redresses de ton transat. Le moustachu a parfaitement cerné le personnage en te répétant ce que les autres peuvent dire de toi. Oui, tu n’es pas une personne craignant les réprimandes, tu es même du genre à être bordeline avec la justice pour coincer quelqu’un. Et lorsque tu t’engages sur une piste tu deviens véritablement une chienne à qui on a donné un os, le lâcher n’est pas une option. Benjamin se rapproche de vous, c’est subtil, à coup de poignée de main et de rapide échange.


- Je veux votre dossier sur mon bureau dans une heure, et votre cul dans celui-ci en fin de journée. J’examinerais votre dossier, et si j’y vois une piste je peux vous assurer que des têtes tomberont, peu importe la couronne qu’elle porte.


Tu rassembles tes affaires, enfilant la robe légère que tu avais ôter pour parfaire ton moment de pseudo détente. Benjamin se pointe, te saluant avant d’en faire de même avec l’agent Beckett. Etrange bien plus d’animosité en présence l’un de l’autre. Tu te relèves de ton transat, et t’empare de ton sac.


- Tiens Mr Murphy, navrée de devoir écourter cette jolie après-midi, mais que voulez-vous… Il y a toujours une partie du monde pour nuire à l’autre… Je vous laisse en compagnie de Mr Beckett, je suis certaine que vous avez des milliers de choses à vous dire.