--Outfit-- Quatrième sonnerie et je bascule sur le répondeur. -"Lulu... Lulu c'est moi. Je j'aurais jamais du venir ici... Je me sens pas bien du tout. Je... Je crois qu'on a mis un truc dans mon verre." On frappe violemment à la porte de la salle de bain dans laquelle j'ai trouvé refuge et je pousse un petit couinement de souris avant de me rendre compte que j'ai raccroché. La poignée tourne, me faisant réaliser que je n'ai pas verrouillé la porte. Je me retrouve face à ce type qui me colle depuis le début de la soirée. Bah alors chérie, qu'est ce que tu fais là toute seule!? Je serre mon téléphone, relève le menton et agrippe le lavabo pour me stabiliser. -"Laisse moi tranquille... Je t'ai déjà dit de me foutre la paix!" Je regarde la porte qu'il a laissé entrebâillée espérant voir apparaître Lukas comme par miracle. Il avait un entraînement ce soir... J'aurais dû l'attendre à la maison. Pourquoi est ce que j'ai suivi Mona ici ? Je lâche le lavabo et tente de m'orienter sur le couloir mais il me retient d'un bras passé autour de ma taille. Ma main part immédiatement pour s'écraser sur sa joue. -"Je vais appeler les flics connard ! Et mon mec arrive... Putain mais lâche moi." T'es vraiment une petite salope d'allumeuse en fait !  Je me débats même si je manque de force et relève mon téléphone pour rappeler Lukas. Je devrais appeler mon amie avec qui je suis venue, ou même crier au secours... Mais c'est une putain d'idée fixe. Je veux Lukas ! J'ai besoin de me fondre dans ses bras et qu'il m'emmène loin d'ici. -"Putain de taré !" Allez arrête je t'ai vue sur only fan... Je sais ce que t'aime ! La panique monte, une vague qui m'etrangle et m'empêche de reprendre mon souffle. Je veux Lukas... Je veux mon Lulu. Tonalité... Décroche Lukas s'il te plaît. Raccroche allez. T'as pas envie d'avoir ton pseudo mec en ligne pendant que t'es avec moi. Et puis quel mec voudrait se caser avec une pute d'internet. Il a sûrement mieux à faire. La violence des propos me tord le ventre mais j'arrive à m'extirper de son contact et à atteindre le couloir. -"Monaaaa ! Je veux partir d'ici ! Je veux LUKAS !" Mon cri a au moins pour bénéfice d'attirer l'attention. Troisième sonnerie... Je suis en haut des escaliers, prise de vertiges. Ne pas sombrer... Je ne dois pas sombrer.

Plus le temps passe et plus je sens que je suis en train de paniquer. J'ai appelé Lukas, mon petit ami, pour lui dire que quelque chose ne va pas, ça je m'en souviens... mais tout devient de plus en plus fou. Je crie, je veux qu'il vienne, j'ai besoin de lui tout de suite, mais ce gars il ne me laisse pas respirer, il m'attire contre lui, me dit de la fermer, il refuse que je descende... J'ai bien senti que quelque chose a été mis dans mon verre, parce que je ne serais pas dans un tel état... Pas juste avec un verre. Malgré la peur, je peine à rester éveillée. Je tangue et tout d'un coup je vois Mona. Zo ? Est ce que ça va?" Je peine à garder les yeux ouverts, tout tourne autour de moi. Mon regard croise celui de Mona et j'essaie d'articuler une réponse. -"Je... Lukas?" Je veux Lukas, c'est la seule pensée cohérente qui se forme dans mon esprit, alors qu'il me touche le bras et me sourit avant de répondre lui même à Mona qu'il a appelé mon mec, qu'il va attendre avec moi. Il est poli et charmant et je crois que Mona ne capte pas à quel point je suis terrifiée parce qu'elle redescend alors qu'il murmure à mon oreille. Je vais tellement bien te baiser, que tu vas en redemander tu verras.

Ce mec il m'a dit qu'il voulait m'offrir un verre, et j'ai refusé poliment. Mais il a insisté, et finalement je me suis sentie un peu peste alors j'ai fini par accepter. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, mais je regrette amèrement. Il m'a plaquée contre le mur et j'essaie de m'extirper de ses bras mais je n'y arrive pas. Malgré l'adrénaline de la peur mon corps s'affaisse, sombre dans une sorte de demi sommeil et mon esprit s'embrume, m'empêchant de hurler et d'appeler à l'aide. Je suis prise de vertiges, et j'ai du mal à me tenir debout, mais il me maintient contre lui, me caresse, soulève ma robe, embrasse ma gorge. Je ne parviens qu'à détourner la tête pour lui dérober ma bouche, les larmes coulant sur mes joues.

Tout est flou autour de moi, et je sens ses mains qui me touchent partout. Je suis terrifiée, et je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression de sombrer et je tente maladroitement de me défendre, tapant mollement sur son torse ce qui semble le faire marrer plus qu'autre chose. Je m'endors debout mais j'entends une voix familière. C'est Lukas. Il est là, et il me tire de ces bras. Il me prend contre lui alors que je tombe, et je sens sa chaleur qui m'enveloppe.

Sa simple présence me rassure, et je me sens de nouveau en sécurité. -"Lu... peur... lu.." Ma voix est toute faible alors que je songe qu'il m'a sauvé la vie, et que je ne pourrai jamais le remercier assez. Un tel traumatisme aurait pu éteindre ma lumière intérieure, m'enlever ma façon d'envisager le monde avec sérénité mais il est là... il m'a sauvé des griffes de ce prédateur pour m'attirer à lui et je me sens plongée dans un océan d'amour. Son regard que je tente de soutenir est comme un rayon de lune, illuminant mes nuits les plus sombres, me préservant de la peur. Je suis tellement amoureuse de lui, que j'en perds la raison et je tente de sourire avant de refaire une tentative pour parler. -"Pas la... bulance... pas l'hopital... chez nous Lu..."

Lukas est mon âme soeur, celui avec qui je veux passer le reste de ma vie. Sa présence est comme une évidence, un appel du destin que je ne peux ignorer. Je voudrais lui promettre que je serais sa lumière comme il est la mienne, mais je suis une feuille qui danse dans le vent complètement ailleurs. Tout ce que je sais c'est qu'il est là et je me serre contre son torse. -"Merci.." J'espère que je parviendrais à oublier cette soirée et la terreur qui vibre dans mon ventre mais je suis juste soulagée de l'avoir à mes côtés.

Je me réveille dans un état second, à plusieurs reprises, mais sans vraiment être pleinement là. Le simple contact du bras de Lukas autour de moi, de sa chaleur dans mon dos, suffisent à m'apaiser et je me laisse sombrer de nouveau. De toute façon, mes yeux sont lourds et j'ai du mal à bouger. J'essaie de me souvenir de la soirée précédente, mais tout est flou, ne reste que le soulagement d'avoir retrouvé mon monde. Tout ce dont je me souviens, c'est l'envie dévorante qu'il vienne m'arracher à ce sale type. J'avais jamais pensé à ce que ça pourrait générer chez certains tordus... le fait que je me dénude sur mon only fan. Qu'on ait posté du contenu plutôt torride avec Lukas. Je crois que je vis dans un monde ou non... c'est non.

Savoir que ce tordu m'a droguée et qu'il avait des plans dégueulasses pour moi, ça me fait frissonner de dégoût. Au petit matin, je me réveille, franchement cette fois et mon cœur bondit dans ma poitrine, en sentant le souffle régulier de Lukas. Il ne m'a pas laissée une seule seconde. Nue dans ses bras je me sens délicieusement en sécurité et j'ouvre doucement les yeux avant de me tourner pour m'emmêler à lui. Mon visage se niche dans son cou et je l'embrasse doucement. Je suis en sécurité maintenant, serrée dans ses bras. Il est si doux et attentionné, j'ai des flashs qui remontent, de lui prenant soin de moi comme si j'étais en porcelaine, alors qu'il me mettait au lit. Tout ira bien maintenant, je ne dois plus avoir peur puisqu'il veille sur moi. Je l'embrasse de nouveau doucement dans le cou avant de me redresser dans le lit pour le regarder se réveiller. -"Je rêve d'un bain à deux. Mais je vais me contenter d'une douche." Je frotte mon nez contre le sien, m'efforçant de me montrer vaillante et souriante. J'ai besoin d'effacer les stigmates de cette nuit, de me sentir propre et fraîche avant d'enfiler des vêtements confortables pour ne pas quitter le lit. Pas aujourd'hui ! Je veux juste me lover dans ses bras à refaire le monde et oublier qu'il peut être bien plus féroce qu'il n'y parait. Je me lève et je lui souris avant de glisser -"Merci Lu' pour... pour tout." Un petit sourire aux lèvres et je le lui envoie de mes doigts, d'un petit bisou papillon. Je me dirige vers la salle de bain en songeant qu'un bain à remous ce serait quand même sacrément le pied, plutôt contente de me rendre compte que je suis toujours aussi futile.

Je suis enfin sous l'eau chaude, laissant la vapeur remplir la salle de bain. Mes doigts tremblent alors que je frotte doucement mon corps. Mon souffle s'agitent et je sens que je ne vais pas pouvoir me contenir plus longtemps. Mes larmes se mélangent à l'eau qui coule le long de mes joues, libérant toutes les émotions que j'ai retenues depuis l'agression. J'ai l'impression de me laver de la peur, de la douleur et de la honte. Je reste sous la douche pendant ce qui me semble une éternité, jusqu'à ce que je me sente propre à nouveau.

Quand je sors enfin de la douche, je suis accueillie par l'odeur du petit-déjeuner, je souris en me rappelant que Lukas m'a proposé de s'en occuper, et que je peux prendre le temps de me remettre de cette nuit éprouvante. Je m'enroule dans une serviette moelleuse et me dirige vers la cuisine, je me sens un peu vacillante, sans doute encore un peu sous le coup des produits qu'on m'a fait ingérer. Je trouve Lukas en train de se battre avec une poêle qui brûle, les cheveux en bataille et le sourire aux lèvres. Dans la cuisine, où règne un désordre total. Des œufs éparpillés, une poêle brûlée sur le feu et des ustensiles de cuisine éparpillés partout. C'est tellement adorable de voir Lukas essayer de cuisiner pour moi que j'ai un sourire qui vient me manger le visage. -"Ça a l'air d'être la plus délicieuse des catastrophes." dis-je en souriant, avant de me rapprocher de lui et de l'enlacer. -"Je t'aime." je lui murmure doucement. Je me fous que les pancakes soient cramés ou à demi liquides, cette simple petite attention me ravit le cœur et ça compte plus que tout.

Je me sens à l'aise avec lui et je peux être moi-même, je sais qu'il comprend ce que je traverse, mais je n'avais pas envie qu'il voit mes larmes. Nous restons là un moment, simplement enlacés, sans rien dire. Je sais que j'ai encore du chemin à parcourir pour pleinement me remettre de ce qui s'est passé, mais avec Lukas à mes côtés, je sais que je peux y arriver. Je m'enroule dans ses bras, me laissant aller contre son torse chaud et musclé. Je sens son odeur masculine, un mélange de savon, de son parfum préféré et d'une étrange odeur de pâte à pancake qui me fait rire. Ses mains caressent doucement mon dos, me réconfortant avec chaque mouvement. Je ferme les yeux et me laisse bercer par la chaleur de son corps. Je me sens protégée, aimée, en sécurité. Je suis comme enveloppée dans une couverture de tendresse et d'affection, me laissant flotter dans un océan de bonheur. Je sens les battements réguliers de son cœur contre ma joue, comme une douce mélodie rassurante. Je me sens si chanceuse de l'avoir dans ma vie, de partager ces moments d'intimité et de tendresse avec lui. Je me love encore plus contre lui, me laissant aller à cette douceur, embrassant doucement son torse. -"Tu vas m'en mettre partout." Ma voix est rieuse alors que je viens quêter une éclaboussure sur son torse avec la pointe de ma langue.

Je suis encore sous le choc de ce qui s'est passé hier soir, évidemment, mais je crois que le plus dur est passé. Je suis heureuse que Lukas soit à mes côtés, parce que je me sens totalement en sécurité avec lui. Son regard doux et protecteur me rassure et me réchauffe le cœur. C'est comme ça depuis qu'on est gamins, quand j'avais peur des monstres, il me faisait une cabane sous sa couette. Quand je me faisais mal, il me soulevait dans ses bras et tout allait déjà mieux.

Je le regarde préparer le petit déjeuner avec toute la maladresse et la bonne volonté du monde. Les pancakes sont un peu trop cuits en dessous, un peu trop crus en dessus, mais c'est le geste qui compte. Il met toute son âme dans sa cuisine, même s'il est une vraie catastrophe en la matière. Je l'enlace alors qu'il tente de sauver le pancake carbonisé et je pouffe doucement de rire. Je suis touchée par sa fragilité et sa maladresse, et en même temps je l'admire pour sa force et son courage, c'est un étrange mélange qu'on appelle l'amour vrai... je crois en tout cas. Il aurait pu me perdre hier soir, mais une fois encore, il a été là pour me sauver. Est ce que c'est pour ça que les petites filles rêves d'un chevalier en armure? Combattant dragons et adversité pour sauver leur princesse?

Il me caresse l'avant-bras et je suis émue par sa douceur et sa tendresse. Je l'aime tellement, je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. Je le serre contre moi et je sens son cœur battre contre le mien, au travers de son dos. Nous sommes deux âmes sœurs, faites pour être ensemble et c'est suffisant pour me rendre le sourire.

Il regarde le désordre qu'il a créé dans la cuisine et je ris doucement. Il est nul en cuisine, mais il est tellement doué pour tout le reste. Je l'aime pour sa personnalité unique, pour sa force de caractère, pour sa vulnérabilité et sa tendresse, pour cette façon absolument délicieuse qu'il a de me traiter. Au vue des dégâts, il me propose de prendre le petit déjeuner dehors et si je tique d'abord, je regarde quand même vers la fenêtre. Le soleil brille, les oiseaux chantent et peut être que c'est finalement exactement ce dont j'ai besoin. Comme quand je tombais de cheval gamine et que la prof me braillait qu'il fallait remonter tout de suite, pour pas que ce soit plus jamais. -"Oui. C'est une bonne idée, je fais vite." Alors je m'oriente sur sa chambre, qui est devenue la notre, pour m'habiller. Je me dépêche d'enfiler une tenue toute simple, jean et chemisier blanc. Je replace mes cheveux mais ne prends pas le temps de me maquiller, pressée de le rejoindre. Une fois prête je vais glisser ma main dans la sienne et lui adresse un sourire doux. -"Je te suis où tu voudras."

Il est tellement beau, genre sans le moindre artifice. Le côté lunettes de soleil pour passer incognito, ça m'arrange ce matin. Je n'ai pas envie qu'on soit abordés par des inconnus en manque de photo et d'autographe et je suis vraiment contente de cette petite attention. Il pressent mes besoins, c'est vraiment touchant et ça fait un bien fou. Son regard parcoure ma tenue et je souris en songeant que c'est incroyable de constater à quel point il est ému et admiratif chaque fois qu'il me voit, peu importe ce que je porte ou l'heure du jour ou de la nuit. Je crois que tout le monde devrait avoir cette chance un jour, d'être regardé comme il le fait en cet instant pour moi. Je rougis en lui souriant, et il m'arrache un baiser avant que nous descendions.

Nous empruntons une petite allée tranquille et m'entraine vers un petit café très agréable avec une terrasse à l'étage. En entrant, nous passons devant des pâtisseries dont il prend un assortiment de cinq ce qui me fait sourire. Je fais "deux" avec mes doigts quand il commande son grand café et j'ajoute. -"Sans sucre ni lait, s'il vous plait." On croise uniquement un couple de personnes âgées et j'apprécie que ce soit plutôt calme. Je m'installe en face de lui, un peu angoissée parce que je ne vois pas l'accès à la terrasse de ma place, mais décidée à ne pas commencer à rentrer dans ce genre de système, pour ne pas prendre le risque de ne plus jamais en sortir.

La main de Lukas attrape la mienne et mes craintes s'évaporent. Trois petits mots et il rouvre pour moi les portes du paradis. Je relève les yeux pour lui adresser un sourire d'une intensité rare. Il y'a des remerciements dans mon sourire et tout l'amour du monde. Le serveur ne tarde pas avec notre commande et Lukas s'accapare immédiatement la pâtisserie la plus attirante du lot. -"Lukas Campbell, pose immédiatement ce gâteau ou je vais être obligée de danser sur la table et tu seras responsable de l'offuscation de ces deux personnes âgées." J'ai clairement sorti le premier truc qui m'est passé pas la tête et je suis même pas bien sure que ça existe ça, l'offuscation, mais c'est pas grave, ça me fait rire et je le regarde en fronçant le nez et en prenant un air faussement sévère. Cette légèreté, c'est moi et c'est ce qu'il me rend avec cette jolie initiative. -"Dis moi ce que je dois faire pour l'avoir ! On négo-cie !" J'appuie les syllabes comme quand on était gamins et c'est tout simple et vraiment doux à ressentir, alors mes yeux pétillent.

Je sens mes joues s'empourprer instantanément lorsque je réalise que j'ai laissé échapper ces mots audacieux sans prendre en compte notre environnement. Un mélange de gêne et d'amusement s'empare de moi, mais la réaction de la dame qui nous regarde met fin à tout ça. Clairement j'aimerais avoir la chance de vivre ce genre d'amour tout doux moi aussi quand j'aurais leur âge. Lukas entrelace nos doigts et il m'embrasse doucement, avant de me faire prendre sur ses genoux une position un peu moins sexuellement suggestive.

Un sourire espiègle aux lèvres, je plonge dans son regard. Les regards curieux des autres clients se dissipent peu à peu, alors que l'ambiance détendue du café reprend ses droits. La serveuse, souriante malgré l'embarras initial, s'éloigne discrètement pour nous laisser profiter de notre moment. Lukas se penche vers moi et murmure son idée, pour la fin de la saison. Je n'ai pas envie que sa saison s'arrête, parce que je sais comme le foot est important pour lui. Mais ce programme... clairement ça me donne envie. -"Han. Que tous les deux?" Je me mordille la lèvre inférieure, déjà aux anges. C'est un peu idiot, parce qu'on vit déjà tous les deux, depuis plusieurs mois désormais, mais là c'est pas pareil.. Même si on ira au chalet, après, l'idée d'être seule avec lui, perdue, loin de tout, ça me fait bondir le coeur. -"Oui ! Oui ! Mille fois oui !" Je souris et l'embrasse fiévreusement, avant de me tortiller de joie. -"Tu sais où? Tu as trouvé où? Sinon je peux chercher moi ! Parce que j'ai le temps, alors que toi tu es très occupé, avec les entrainements et les matchs et du coup je peux m'en occuper, mais en même temps je ne veux pas empiéter sur... tes comment on dit déjà? Tes plates bandes... oui c'est ça ! Donc si je ne t'empêche pas de tourner en rond... je veux bien occuper." Je crois que je viens de débiter ça tellement vite et en apnée que j'en ai le souffle court. C'est comme ça avec moi, une fois de temps en temps ça surchauffe là haut et je me mets à parler à toute vitesse, ou pire, à trépigner. M'enfin c'est mon Lulu, il est habitué, il sait que ça traduit juste un débordement de sentiments. Trop de joie pour un si petit corps.

Mon esprit s'est focalisé sur cette idée de vacances à deux au bout du monde ou tout à côté, qu'importe. Juste nous deux sur une plage, loin du monde. C'est parfait comme idée et ça me rend toute ma joie et ma pétillance alors je parle sur un débit de mitraillette, collée à lui, profitant de la douceur de son étreinte. -"Je vais trouver un endroit génial ! Avec un grand lit à baldaquin, je voudrais un joli lit avec des tentures et une salle de bain quand même ! Même si c'est une cabane ! On pourrait avoir une grande baignoire? Tu aimerais? Tu sais un bain à deux, tout plein de mousse? En rentrant de la plage.... j'adorerais ça." Je fixe les yeux dans les siens, des images plein la tête. J'ai envie de le laver, tout doucement, profitant de caresser sa peau, ça me fait d'ailleurs monter une bouffée de chaleur incroyable.

Il me tend la patisserie et je croque à pleine dent en couinant doucement tellement c'est bon avant d'avaler une gorgée de café et de récupérer mon téléphone. Je regarde les photos prises par la serveuse et je lui montre au passage celle que je trouve la plus jolie, avant de la basculer en fond d'écran. -"Tellement beau mon lulu !" Mon nez se frotte contre le sien et je commence à chercher des lieux un peu insolites et loin de tout. -"Ohlalala LUKAS !" Je tourne l'écran vers lui, pour lui montrer la photo d'une cabane image extérieure -"Regarde !" Je fais défiler, jusqu'à la terrasse et le jacuzzi ainsi que la vue. -"Elle est dans les bois, toute perdue et c'est finalement pas très loin, on pourrait y aller en voiture." La chambre est immense, le lit n'a pas de baldaquin mais qu'importe. -"C'est à Anchor Bay." J'en trépigne presque de joie. Lukas me dit qu'il aimerait aller à la plage et je repose mon téléphone pour l'embrasser tendrement. -"Tu oublies mon amour que je suis pleine de ressources. Si tu es prêt à marcher un peu et je n'en doute pas une seconde, j'ai découvert une petite crique, où y 'a jamais personne. Donc on pourrait y aller. On prend un taxi et comme ça personne ne viendra te réclamer d'autographe et je te garde tout à moi." Sourire contagieux aux lèvres je récupère mon café pour le terminer, piquant une pâtisserie au passage. J'ai tout d'un ogre insatiable, à plein de niveaux d'ailleurs. Mais je ne crois pas qu'il se plaigne beaucoup de ma gourmandise, en tout cas, pas si j'en crois le regard tout plein d'amour qu'il pose sur moi. C'est tellement magique d'être regardée ainsi. J'ai l'impression qu'il voit, comme une meilleure version de moi, alors ça pourrait m'écraser de peur, mais pas du tout, ça me comble et ça me donne de la valeur. Je me sens plus belle, plus grande... je sais pas trop comment l'expliquer, mais il fait de moi une plus jolie personne.  

La facilité avec laquelle il accepte cette première proposition me fait couiner de plaisir et taper des mains comme une gamine. -"Wooouh ça va être génial !" Lui, moi, une plage, une cabane au milieu de nulle part. Cette idée me rend le sourire, clairement. Je caresse doucement sa joue, ressentant une vague de chaleur m'envahir. Les pensées coquines commencent à se mêler à notre conversation, me faisant me mordiller la lèvre une seconde.

-"Là-bas, on pourra se détendre dans le jacuzzi, profitant de l'eau chaude et de la vue imprenable sur la forêt et la mer en fond ! Et peut-être même... explorer d'autres activités aquatiques", je murmure avec un sourire taquin, laissant entendre mes intentions. La suite est un déferlement de douceur, avant qu'on se décide à quitter ce café pour aller à la plage. Son envie est la mienne, d'autant plus si c'est en tête à tête et loin de la foule. Pas de fan aujourd'hui... même si généralement ça me fait sourire d'être la petite amie d'une étoile montante du football, là maintenant je le veux tout à moi.

Il me charge du taxi et part en quête de quelques affaires. Un petit moment de panique me prend quand il s'éloigne, mais je me tempère. Je ferme les yeux une seconde, main posée sur le ventre pour me focaliser sur mon souffle. Une longue expiration et je reprends le contrôle pour m'avancer le long du trottoir et héler un taxi dans lequel on s'engouffre dès que Lukas me rejoint. -"La jolla cove s'il vous plait." Le taxi démarre et je me love dans les bras de Lulu, le nez dans son cou, profitant du trajet pour recharger mes batteries en tendresse.

Une fois sur place je guide le taxi, dans des petites routes un peu moins fréquentées jusqu'à un petit parking. On descend, au milieu de nulle part et je ris à la remarque de Lukas, avant de m'avancer pour l'embrasser tendrement. -"Qu'importe où je suis, tant que c'est avec toi je suis bien." Mièvre? Peut être, mais tellement sincère que ça n'a pas la moindre espèce d'importance. Je noue mes doigts aux siens et je l'entraîne à ma suite, vers la pointe qui surplombe le pacifique, désignant un sentier qui serpente le long de la falaise. -"Plus bas y'a de petits escaliers en bois, c'est juste adorable tu vas voir." On avance, lui posément, moi de ma démarche un peu sautillante, descendant tranquillement. Il y'a quoi 20 min de marche? Un peu plus au retour parce que ça grimpe, mais la crique en vaut la peine ! Surtout quand on a la chance d'y voir les otaries ! J'adore ces grosses bestioles, toutes pataudes sur le rivage, alors qu'elles sont gracieuses comme tout dans l'eau. -"Merci de passer la journée avec moi, je me doute que ça bouleverse un peu tes plans et ... enfin... vraiment ça me touche." Tout moi ça, je peux passer du sérieux absolu, aux bêtises, pour revenir à une vraie discussion profonde... ça ne veut pas dire que je ne vais pas virer connerie dans trois secondes. -"Par contre, je crois que tu as oublié d'acheter des maillots, on va être forcés de se baigner nus !" Mm bien ce que je disais, on dirait que ça me reprend. Mais cette façon adorable qu'il a de rougir aussi... c'est irrésistible.

Tu es ma priorité... Se rend il seulement compte comme c'est doux à entendre ? Parce que le savoir, évidemment c'est un peu fou, mais l'entendre le dire, sur ce ton tendre et doux? ça me fait l'effet d'une nuée de papillons venant s'enrouler autour de mon coeur. Je souris et je l'entraine à ma suite, parlant de la balade et évidemment je ne peux résister à l'envie de le taquiner, avec une baignade, nus, une fois à destination. Mon prénom, crié en mode panique me fait pouffer comme une gamine. Je ris de bon cœur en voyant sa réaction, sachant très bien que je viens de le taquiner et que je ne le forcerais pas à me rejoindre nu dans l'eau si il n'en a pas envie. J'acquiesce quand il propose l'option sous vêtement. -"Tout comme tu préfères." Amusant parce qu'en fait, si on est seuls, en bas, je crois que je connais son option préférée. Nous continuons notre descente vers la crique, les petits escaliers en bois crépitant légèrement sous nos pas.

L'air marin embaume nos narines, portant avec lui une légère brise salée qui caresse notre peau. Les arbres qui bordent le sentier laissent filtrer des rayons de soleil, créant une symphonie d'ombres et de lumières dansante sur le sol. C'est joli et apaisant. Enfin, nous atteignons la pointe, révélant la crique en contrebas. Un spectacle magnifique s'offre à nos yeux. Les vagues viennent s'écraser avec douceur sur le rivage, formant une mélodie apaisante. Et là, posées sur les rochers, à quelques mètres du rivage, se trouvent les otaries tant attendues.

Leur peau luisante brille sous les rayons du soleil, et elles se prélassent, semblant se moquer de tout ce qui les entoure. Leurs petits yeux malicieux nous observent de loin, curieuses de notre présence. Je tape dans mes mains doucement, ne voulant pas les effrayer, mais toute heureuse de les voir. Je me tourne vers lui, les yeux pétillants d'excitation, et lui murmure : -"Regarde-les, elles sont tellement mignonnes, je crois que j'adorerais avoir une otarie !" C'est loufoque ce que je raconte, mais il est habitué à force, non ?

Je lui souris tendrement, mes yeux plongeant dans les siens. -"Allez viens ! A l'eau ?" Dans un élan d'affection, je m'approche de lui et pose doucement ma main sur la sienne, caressant le dos de sa main de mon pouce. Une vague de chaleur nous enveloppe, renforçant notre complicité déjà palpable et ça me fait du bien.

Le moment est parfait, suspendu dans le temps et je compte bien en profiter. Je me colle dans ses bras une seconde, pose le front sur son torse et inspire. Une bouffée de bonheur, juste assez pour me détacher ensuite et poursuivre notre descente. Une fois en bas je ne quitte pas sa main et tire doucement dessus pour le faire se tourner, pour lui désigner les grottes. -"J'ai entendu dire qu'il y'a des dizaines de tunnels là dessous. Ce serait top à explorer non ?" En général il est plus mesuré que moi, mais parfois, pour me faire plaisir, il se laisse embarquer dans mes délires. Le truc c'est que je ne sais même pas si ces grottes sont recouvertes quand la marée monte, ou non...

Je pouffe doucement de rire avant de murmurer -"Deal." Evidemment que je comprends ce qu'il veut me faire entendre. Heureusement qu'il est là pour m'empêcher de transformer notre appartement en arche de Noé d'ailleurs ! Il accepte de visiter les grottes et mon regard pétille de joie, avant que ce soit tout autre chose qui le teinte. Il vient d'enlever son tee-shirt et mon souffle se suspend une seconde, avant que mes yeux ne commencent à errer, clairement dévorants.

La suite me fait peiner à déglutir et je crois que je couine carrément tout doucement quand il fait tomber son boxer. On vit ensemble... on est en couple... et pourtant ça me fait toujours ce putain d'effet dévastateur. Il dégage une candeur et une timidité qui font trembler un truc en moi. Je sais pas trop comment le décrire mais ça vibre, tout près de mon cœur et ensuite ça se répercute en écho... des vagues frissonnantes qui semblent se renforcer à mesure que ça résonne en moi. Je me mords furieusement la lèvre inférieure tout en arrachant mon haut à peine il a finit sa phrase me proposant de me déshabiller et d'explorer. -"Et c'est tellement important le bronzage ! On y pense pas assez." Une réponse sur ce ton d'amour tendre qui nous caractérise. J'ai déjà fait sauter ma ceinture pour laisser tomber mon jean le long de mes jambes, révélant un string blanc qui suit rapidement le même chemin. Je le jette sur la serviette et je fais les deux pas qui me séparent de lui pour glisser ma main dans la sienne. -"Paraît qu'il y'a des sortes de lac... enfin de grosses marres souterraines, et des trucs un peu fluorescents." Je parle, vite, d'un ton guilleret et je suppose que ça signe que je vais mieux. Il y'a ça, mais aussi mon envie de me fondre contre lui pour sentir sous mes doigts le velouté de sa peau, autant que les lignes de ses muscles.

Je pousse un petit soupir, me disant que je suis incorrigible et je me fige, lâchant sa main. -"Oh attend !" Demi tour et mini cavalcade pour rejoindre mon jean et y pécher mon téléphone. Je reviens à lui en courant de nouveau, me moquant bien de toute idée d'être gracieuse ou sensuelle, simplement moi... sans artifice. Je le rejoins et me met sur la pointe des pieds pour lui voler un bisou. Quand je m'éloigne c'est pour susurrer contre sa bouche. -"On sait jamais... il pourrait y avoir des choses intéressantes à filmer. Non?" Ma voix trahit clairement que je ne parle pas du tout du paysage ou de la topographie de ces grottes, aussi jolies soient elles. Je n'y peux rien... il est là, nu, et on est seuls tous les deux. L'addition ne peut pas arriver à un autre résultat, que moi débordante d'envie de m'étourdir de sa douceur autant que de sa force. Chaque fois c'est pareil... parce que je me sens vibrante de vie quand je suis dans ses bras? Mmm sans doute, oui.