In the sand [Feat Liv De Quelen]

ambiance -- J'ai l'impression que cela remonte à des années standards et pourtant cela fait quoi ? À peine deux. Je me souviens encore de la fierté d’avoir été aux côtés de Bo Katan lors de la reprise de Mandalore. Depuis, l’embryon du renouveau de notre civilisation commençait enfin à prospérer et d’ailleurs, c’était bien pour ça que j’étais sur ce caillou désolé.
Ahn Krantarium, planète rocheuse située dans la Bordure Mediane, allait devenir une enclave mandalorienne grâce à l’alliance entre la Nouvelle République et la jeune nation mandalorienne, nous pouvions nous implanter sur des secteurs que la Nouvelle République nous autorise à coloniser, moyennant le fait d’y faire régner l’ordre, en soit, nous étions une armée privée, chose qui n’était pas dans le goût de certains d’entre nous.
Mais j’avais une mission, peu importe les querelles, ce que je faisais, je le faisais pour Mandalore et rien d’autre.

J’avais posé mon vaisseau de poursuite Lancer, le “Shroud” sur un petit plateau surplombant ce qui était semble t’il les ruines d’une ville. Un léger zoom vers cet endroit me rappel l’historique de la planète. On y avait trouvé des ruines d’une civilisation disparue et puis, lorsque l’Empire s'est enfin intéressée à cette planète, on découvrit qu’une sorte de civilisation robotique y avait élu domicile, ce fut même le poing de l’Empereur qui vint s’en occuper pour enfin y installer une colonie impériale.
Mais depuis, plus rien, aucune communication, comme si jamais rien n’avait existé et lorsque la Nouvelle République analyse les archives, elle préféra nous la refiler, comme ça, elle n’engage pas ses ressources et en tirera un bénéfice avec le commerce plus tard. Je soupire dans mon casque, me voilà donc là afin d’évaluer la planète, à moi de gérer avant d’appeler du renfort.

Je balaye mon regard aux alentours, remarquant au loin une tempête de sable s’approchant de la zone. Je pouvais très bien retourner au vaisseau pour m’abriter, mais l’envie d’explorer la colonie pris le dessus, de toute façon, je pouvais bien me planquer le temps que la tempête passe. Je vérifie une dernière fois mon armement, ajustant une sangle pour éviter les faux mouvements et en avant, les ruines ne sont qu’à quelques clics d’ici.
En arrivant devant les ruines de cette civilisation disparue, je constate les ajouts des colons impériaux, ils avaient rajouté une palissade faisant de cette ancienne ville, un camp retranché, mais il n’y avait pas de bruit, seul le son de la tempête derrière moi émet un son, un son angoissant, inquiétant et d’ailleurs, je me retourne pour la regarder.


“Haar'chak !”

Ce que j’avais cru n’être qu’une grosse tempête était en réalité un véritable monstre, comment ce phénomène avait pris une si grosse ampleur en peu de temps ? Le ciel s'obscurcissait à vue d’oeil et un roulement de tonnerre me donna l’impression que c’était le mugissement d’une bête démentielle. Pas le choix, je devais passer de l’autre côté de la palissade.
J’enclenche mon jet-pack, la montée est raide et la descente tout autant, mon blaster lourd en main, j’atterris de l’autre côté, prêt à tirer à vue, mais rien, juste des ruines. Les renseignements de la Nouvelle République avaient raison, la colonie avait juste disparue, pour eux, il y avait certainement eu des robots survivants ayant attendu le moment propice pour frapper l’établissement des impériaux. Mon regard accroche la façade d’un blanc nacre et d’un bandeau rouge vermeille qui ressemblait à une taverne, certainement l’un des premiers lieux à ouvrir lorsqu’une colonie s’installe et je décide d’y aller.
Lorsque je rentre, l’endroit est poussiéreux, cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu de verre servit ici mais alors que la porte se ferme dans un grincement plaintif, j’entends un bruit, dans la pénombre des box que propose la taverne et d’instinct, mon blaster lourd pointe vers l’endroit mais aucun son ne sort de derrière mon casque, juste le cliquetis de la sécurité de mon blaster, il y a quelqu'un ici, je le sens et en une fraction de seconde ma lampe éclaire l’endroit, à la recherche de mon potentiel problème à gérer en plus de la tempête…

@"///"

Pando

ambiance -- Je me terre dans l'ombre, retenant mon souffle. La poussière danse dans les rayons de lumière qui filtrent à travers les fissures du plafond de cette taverne abandonnée. La crasse sous mes ongles et les blessures qui parsèment ma peau me rappellent chaque instant que je suis en fuite. Deux jours. Deux jours que je suis parvenue à échapper à mes maîtres ou en tout cas à ceux qui se disent comme tels. Je vis depuis avec la peur au ventre, le moindre bruit me fait sursauter et je ne dors pratiquement plus.

Le bruit de la porte qui se referme dans un grincement plaintif me fige. Mon cœur bat à tout rompre, une symphonie terrifiante de battements frénétiques. Quelqu'un est ici. Le cliquetis distinct d'un blaster résonne, et une lumière éclaire brusquement la pièce. Je n'ai pas le choix, je dois me montrer, feindre la compliance et saisir la moindre chance de fuite. Avec une lenteur calculée, je me redresse donc, les mains en l'air, espérant que mon acte de soumission suffira à épargner ma vie. -"Ne tirez pas ! Je vous en prie... je ne suis pas armée" Ma voix est tremblante, mes yeux presque suppliants. Mes yeux cherchent les siens, espérant y trouver une lueur de compassion, une chance de survie dans ce monde cruel et impitoyable. Mais je ne croise que le reflet metallique de ce casque étrange qu'il porte.

Le souffle court, je tente de masquer ma panique. Pourquoi le sort s'acharne-t-il ainsi sur moi ? Pourquoi ne puis-je pas simplement connaître un peu de paix, un peu de bonheur, après toutes les épreuves endurées ? Je regarde autour de moi, les ombres de la taverne formant des silhouettes inquiétantes. La tempête de sable à l'extérieur rend toute fuite impossible pour l'instant. Alors quoi ? Il va me falloir cohabiter avec ce... ce quoi d'ailleurs ? Il porte un jet-pack, semble clairement disons... offensif... mais je n'en sais guère plus. La lumière de sa lampe éclaire mon visage marqué par les coups et la fatigue. Je suis épuisée, presque à bout de forces. Mes pensées se bousculent. Je repense à la planète à laquelle j'ai été arrachée, à l'espoir qui m'a poussée à fuir. Je refuse de simplement me contenter de mon sort, je veux revoir mon monde ! Cette planète est rocheuse, hostile, à l'antipode de la douceur de celle qui m'a vue naître. Mais si je suis parvenue à survivre ici, ce n'est pas pour renoncer maintenant ! Peut être que ce drôle de personnage en boite de conserve pourrait m'aider à trouver un refuge, une nouvelle vie loin de l'esclavage ? En tout cas j'ai envie de l'envisager, j'ai besoin d'y croire.

Même si tout ce que je peux faire, c'est espérer que celui qui se tient devant moi ne soit pas un ennemi, mais peut-être, un allié. -"Je... je cherche juste un endroit pour me protéger de la tempête," j'ajoute à voix basse, laissant retomber mes mains, tentant de garder ma voix stable. Mon corps tremble de fatigue et de terreur, mais je refuse de céder au désespoir. Il doit y avoir un moyen de m'en sortir, de retrouver ma liberté. Pour l'instant, je reste immobile, attendant de voir ce que le destin me réserve. Et j'essaie de garder un air un minimum assuré. Je ne suis pas que cette esclave tremblante ! Même si c'est surement difficile à croire vu mon état ! Je suis aussi la princesse héritière d'Onderon, du moins je l'étais ! Et je le serais de nouveau ! Je règnerais et j'écraserais comme des cloportes ces monstres qui ont cru pouvoir faire de moi un jouet.

@Juan Vargas

Pando

ambiance -- Mon doigt sur la gâchette, je l’observe, rien ne semble faire de moi véritablement un être humain, sauf peut-être parfois le souffle qui s’échappe dans un bruit sourd de mon casque alors que j’observe l’intruse, enfin, il serait peut-être approprié de dire survivante ? Elle lève bien haut ses bras, signe de paix pour beaucoup, pour moi ça ne peut être qu’un subterfuge pour m’endormir, ne jamais relâcher sa vigilance, c’est aussi un peu mon credo alors le canon de mon arme ne la quitte pas, un seul léger mouvement entraîne sa parfaite symétrie avec la bouche mortelle de mon blaster lourd, autant qu’elle comprenne que je ne suis pas du genre à me laisser aller par de simples paroles.
Je l’observe, pauvre créature, son visage semble celui d’une autre tellement ses cernes mangent son visage, elle ne semble pas bien dangereuse et pourtant… Pourtant, je vois l’étincelle dans son regard, la beauté terrassée par la fatigue, je suis prêt à croire ce qu’elle dit, mais méfiance. Il y a quelque chose en elle qui me fait dire qu’elle a une prestance quasi-royale, mais tout semble fané, perdue, comme son regard au final.
Elle pourrait être bien des choses, mais je n’oublie pas qu’ici, c’était une colonie impériale, est-ce une ancienne stormtrooper ? Unique survivante, déserteur ? Ou alors un piège ? Non, les stormtrooper ne sont pas du genre à tendre des pièges, malgré les défaites cinglantes que l’Empire a subi, alors même qu’ils ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils étaient, il reste toujours l’ego impérial, ça, je veux bien admettre qu’ils seront toujours digne de ce trait de caractère déplaisant.

Bon, on oublie le piège, une rescapée ? Pas vraiment dans le style d’une impériale de ne pas porter l’uniforme, même s’il était élimé, l’arrogance de la tenue joue beaucoup dans leur ego alors non… Faisait-elle partie de la colonie en tant que civile ? Peut-être bien, en tout cas elle ne semble pas vraiment être une menace et puis elle a raison sur la tempête, elle semble être violente et elle va engloutir toute la ville, enfin la ruine plutôt.

“Restez à l’écart.”

Ma voix est froide, presque arrogante dans un sens, après tout c’est moi qui tient le blaster, pas elle. Je fais un petit signe pour lui désigner une place dans la cantina, je me décale légèrement pour refermer la porte, l’obscurité engloutit presque toute la salle et je décide de balancer deux, trois bâtons luminescent, donnant un côté chaleureux mais aussi inquiétant avec les ombres dansantes. Heureusement pour moi, mon casque fait un rapide étalonnage de luminosité et je vois presque comme en plein jour avant de faire le tour pour arriver derrière le bar. Je regarde cette femme et lève mon blaster et le pose sur le comptoir, preuve que je ne veux pas en arriver à quelque chose de dramatique mais l’arme ne sera jamais loin de moi. La tempête allait nous donner du répit, autant éviter une confrontation, du moins pour l’instant alors que je n’ai pas encore trop d’informations sur la planète… Quelque chose me déplait, non pas cette inconnue qui me semble plus à bout de fatigue qu’autre chose, elle n’a pas dû manger à sa faim depuis un moment, je ne parle même pas de boire. Je déverrouille ma gourde à ma ceinture et lui montre avant de la lancer vers elle.

“Essayée d’économiser, je ne sais pas combien de temps la tempête durera… Mais peut-être que vous, vous savez ? Citoyenne de la colonie impériale ? Enfin, survivante j’ai l’impression ?”

Oui, je tente la communication, après avoir été un parfait connard mais je ne pense pas qu’elle se formalise pour si peu et puis…. Le monstre arriva.
Un roulement, un grondement même, je sens mes pieds vibrer par le sol, je tourne légèrement la tête vers une fenêtre condamnée mais qui arrivait à distiller de maigres traits de lumière mais là, le noir total, les planches qui gémissent à l’unisson, putain de merde, la tempête est sur nous, de la poussière tombe du plafond, heureusement, le bâtiment semble solide… Enfin j’espère.

@LIV DE QUELEN

Pando