Levin Duvanel "La fin justifie les moyens"

Mon nom est Levin Duvanel,


Je suis le fils unique de Luther Duvanel, le numéro 2 d’UBS, une banque mondialement connue à Zurich. C’est là que je suis né. Ma mère est la fille d’un riche exportateur Allemand et s’est toujours comportée comme une épouse modèle et une mère qui en apparence était parfaite, mais qui gérait son Beauty sleep en me faisant garder par des nourrices. J’ai eu une enfance stricte et bizarre. À 4 ans, je savais lire, écrire, compter et je parlais Français, Anglais et Allemand. De 4 à 7 ans, je fus instruit par un percepteur qui me permit d’intégrer un pensionnat pour enfants dans un château suisse de Döttingen où l’excellence était exigée. La pression était constante, mais j’aimais ça. J’ai cette fâcheuse tendance à tout prendre pour un défi et je déteste perdre. Alors je suis devenu un élève exemplaire. Mesuré, appliqué, brillant et mature. J’ai brillé dès mon plus jeune âge et plus on m’en demandait plus je fournissais. Le sport était un exutoire particulièrement apprécié même si là encore mon indécrottable sens de la compétition me faisait souvent me passionner pour des futilités.


Je parvins à finir le collège puis le Lycée avec deux ans d’avance et avant même d’être majeur à Oxford où on me déroulait le tapis rouge, je me retrouvais en hautes études. Le cursus que j’avais pris était économie et finance, mais je le prenais en candidat libre histoire de m’occuper, avec mon père banquier, c’était presque un hobby facile pour moi. Je me tournais vers un métier plus combatif à mon sens. Avocat me semblait amusant et j’avais cette facilité à la joute verbale, à retenir des choses et à verbaliser avec grâce et élégance mes pensées. Fin et stratège je me trouvais beaucoup de plaisir à ces études-là. Et comme la discipline était plus… Relâchée et que j’étais loin de chez moi et un peu titillé par les hormones… J’ai commencé à faire la fête et à flirter avec les jeunes femmes. Boire un peu d’alcool. Je perdais ma virginité à 16 ans après avoir réussi à embobiner une jeune femme de 22 ans qui avait un peu trop bu. Bref, je découvrais la vie d’homme.


Les études se passaient bien et à 22 ans, j’étais Diplômé et Avocat dans deux spécialités le droit international et le droit des affaires. Ça plut mon cursus parallèle en économie et un mémoire fait sur le sujet, je suis revenu en Suisse. Mais pas question de me limiter. Je suis rentré dans l’affaire familiale et durant 3 ans, j’ai travaillé avec mon père avant de simplement me tirer à la concurrence histoire de faire un peu ma crise d’adolescence. Je m’installais à New York alors que je jouais sur différentes zones de la planète. Mon père s’en amusa et je crois que ce jour-là, il comprit que j’étais adulte et il me respecta enfin. Je délaissais finalement la banque et la finance pour m’intéresser au droit et je me fis embaucher par un gros cabinet. J’ai besoin de challenge et d’affrontement. Je gagne superbement ma vie et l’argent si il était ma motivation de départ, est maintenant remplacé par mon plaisir dans l’affrontement. Je fais beaucoup de sport, j’aime particulièrement l’escrime.

L’autre petit vice que je possède est le plaisir de la domination. Je suis un mâle Alpha. Un homme puissant. Ainsi, je trouve du plaisir dans la domination des femmes. J’ai découvert et fréquenté des milieux BDSM. J’ai passé d'excellents moments à expérimenter ces pratiques avec diverses partenaires. Parfois, des plus régulières, mais je ne veux pas de femme ni construire à l’heure actuelle. Alors je m’amuse et quand elles veulent s’investir dans la relation, j’y mets fin, car ce n’est pas ce que je cherche.

J’avais 27 ans quand ma mère me réveilla en pleine nuit. Surpris, je m’attendais cependant à l’entendre ivre me dire qu’elle m’aimait et qu’elle allait venir me voir, car je ne venais jamais assez la voir, mais cette fois, elle pleurait. Mon père avait fait une crise cardiaque et s’était éteint. Comme ça. Subitement avant d’aller au lit. La nouvelle me frappa si fort que je ne parvins pas à pleurer. Je me lève, me fais un sac de voyage. Je prends un taxi, je monte dans un avion et je rentre en Suisse. Tout va très vite. J’aide ma mère, j’organise, je fais, je gère tout et j’oublie de dire adieu à mon père. Je n’y pense pas, car je réalise que c’est le perdre vraiment que de faire ça. Les jours passent et je dois rentrer chez moi. Ma mère m’y encourage. Je n’ai toujours pas pleuré. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, durant de longues semaines, je suis irritable et furieux sans aucune raison. Je me noie dans le boulot, mais rien n’y fais, je ne vais pas bien. Je ne pleure toujours pas et j’ai mal en dedans. Je n’ai jamais eu si mal de ma vie. J’ai si mal que parfois, je ressens ce besoin de boire pour l’étouffer. Mais les doses sont toujours plus grandes et un soir, je manque de m’envoyer par la fenêtre, car l’alcool ne m’aide plus. Je réalise mon geste au moment où j’enjambe la fenêtre. Je retiens mon geste, je glisse au sol. Enfin, je pleure. Mon père me manque. Il m’a abandonné et je réalise que malgré toute la compétition que j’ai insufflé entre nous, je l’aimais et il me manque.

Je fini par me reprendre en main et je décide de retourner sur sa tombe pour lui faire mes adieux. J’ai parfois oublié d’écouter mes propres envies, et émotions et tout revient me frapper en pleine gueule. J’aime ma vie, mais je veux à ce jour l’embrasser sans aucune retenue. Je veux la voir se finir un jour et me dire « ouais… C’était vraiment chouette, j’ai bien profité ». Alors à mon retour, j’ai pris le parti de prendre du plaisir dans ce que je fais et d’abandonner le reste. Je pratique mes activités et je flirte avec la morale. Je suis du genre pragmatique et pas chevalier blanc. Je gagne les affaires qui me rapportent et je suis cynique et froid. Je calcule et je tire mon épingle du jeu en toute circonstance mon but est avant tout de tirer profit de chaque chose. Amateur d’art, je côtoie régulièrement les grands de ce monde et à ce jour, j’ai même le loisir de m’occuper d’un important cabinet d’avocat à San Diego. Une boite qui gère les entreprises de construction ici, les ranchs et qui en plus travaille auprès des banques, des assurances. Je suis touche-à-tout. Le but de cette entreprise est d’avoir un tentacule dans chaque domaine et moi, je prends plaisir à gérer des affaires. J’ai même décidé de me faire une 3e spécialité en tant qu’avocat en droit pénal et mes compétences de banquier, conseiller financier et en assurance font de moi un atout particulièrement précieux de ce cabinet d’avocat dont je suis membre du conseil d’administration. Je suis dans une tour d’ivoire jouant avec les choses, les gens, l’argent. Parfois, je plaide, mais lorsque mes honoraires sont pris en charge et ils sont terriblement hauts. La qualité se paye. Bref, j’ai 32 ans et je suis au sommet et j’adore ça et malheur à quiconque essayera de me barrer la route. J’ai peu de principes moraux à part un seul : la fin justifie les moyens.