Nicklas Orlov ¤ Petit chaton aiguise ses griffes

Né à Moscou, impatiemment attendu par ses parents Lief et Marta Orlov, Nicklas a vécu une enfance et une adolescence dorée. Intelligent et passionné, ses parents ont vite vu l’opportunité de lui permettre de développer son potentiel et l’ont inscrit dans les meilleures écoles. Très vite, Nicklas s’est montré un étudiant modèle, loué par ses professeurs, en avance sur ses petits camarades. Un tel succès lui est bien vite monté à la tête : souvent admiré, porté aux nues par ses parents, le petit Nicklas n’a jamais vraiment connu de soucis dans ses premières années. Choyé et adoré par les siens, il aime impressionner et rendre service.

Son père faisant partie de la Bratva russe, il a toujours connu cet univers difficile mais familial et soudé, lui permettant de s’épanouir. Garçon obéissant, élève curieux et bavard invétéré, la seule chose que ses professeurs lui ont reproché, il a vite sû qu’il voulait faire partie intégrante de l’organisation.

Mais des tensions ont vu le jour à Moscou et pour la sécurité de son fils, prétextant lui offrir une meilleure université, ses parents ont décidé de l’envoyer chez un ami de la famille. Piotr Tchernikov l’a accueilli à bras ouvert, lui offrant la possibilité de commencer un semestre d’études à la prestigieuse UCSD. Celui que sa mère surnomme toujours Moy kotyonok (mon chaton), à son grand désarroi, a pleuré, hurlé et tempêté mais a fini par plier, avec l’idée de revenir pour prendre sa place en Russie. Au final, il n’a jamais quitté San Diego.

Pris sous l’aile de Piotr, Nicklas s’est épanoui dans cette ville. Suivant un cursus de commerce international, dans l’optique d’aider la Bratva plus tard, il apprend de l’homme un tas de choses, jusqu’à se considérer – presque – comme son fils adoptif. Ce n’est guère au goût de l’épouse de l’homme, Svetlana, ou du fils de Piotr, mais Nicklas n’en a cure. De son point de vue, il est bien plus intéressant que ces deux-là !

Il met du temps à se rendre compte qu’il a fait de Svetlana une ennemie mortelle, les implications claires à ses yeux mais peu importantes. Choyé et surtout protégé par Piotr, que pourrait-il lui arriver de mal ? Il sait qu’il se murmure qu’il a l’oreille du Pakhan, que Nicklas lui souffle ses plans d’actions et tient une part non-négligeable dans ses succès. Peu importe. Il aime bien qu’on parle de lui de toute façon. Il aime bien être regardé, apprécié, et se montre plutôt naïf sur le sujet. Besoin d’être aimé, manque de maturité ? Toujours est-il qu’il ne détecte pas toujours qu’on se sert de lui et plutôt que de se l’avouer, Nicklas préfère essayer d’en tirer parti. Une stratégie dangereuse.

Son diplôme en poche, au lieu de repartir vers la Mère-patrie, il reste sur place Nicklas. Il se voit offrir un poste de lieutenant aux côtés de Piotr, on écoute ses conseils, ses recommandations. Il aurait tort de partir, après tout. Il est encore jeune Nicklas, un peu perdu, et pense maîtriser son environnement.

Tout bascule le jour où les Hellhounds assassinent Piotr et son fils, rebattant les cartes. Alekseï Mikheïev prend la tête de la Bratva, secondé – autant dans la chambre que sur le terrain, à son avis – par Svetlana, qui lui voue toujours une haine féroce. Certains poussent Nicklas à concurrencer son nouveau boss, mais il préfère temporiser : il sait que la Bratva ne se remettra pas d’un putsch, et n’est guère pressé d’en être l’instigateur.

C’est presque une trêve, entre lui et Alekseï : chacun se reconnaît dangereux, mais ils sont alliés pour l’avenir de la Bratva, et c’est bien ce qui compte non ? Pour le moment en tout cas, cela suffit largement à Nicklas. Il sait qu’on le garde à l’œil (il soupçonne autant Svetlana que son nouveau Pakhan ) mais personne ne se risque à faire quoi que ce soit contre lui : il est apprécié, Nicklas, et c’est bien ce qui lui garantit une certaine tranquillité. Peut-être est-ce de la faiblesse, alors que la place pourrait lui revenir, peut-être que de se faire marcher sur les pieds ne devrait pas lui sembler aussi facile mais pour le moment, Nicklas est arrivé à la conclusion que c’est mieux pour tous.