Caliade // Je devrais pas... mais putain ce que j'ai envie.

-- Outfit -- Je n'arrive toujours pas à croire ce que j'ai fait. Moi, Calista, la nana la plus impassible et détachée du monde, me retrouvant complètement fascinée par cette nuit de passion avec Wade. Wade, cet homme au sourire à tomber et au regard perçant, celui-là même que je suis censée participer à faire arrêter, le chef du gang que je dois infiltrer. Mais c'est trop tard, n'est-ce pas ? Je ne sais pas comment ça a pu m'échapper à ce point, mais j'ai adoré chaque putain de seconde en sa compagnie. C'était fou, complètement dévorant et j'ai eu le sentiment vertigineux que son corps était moulé pour enivrer le mien.

Tout a donc commencé avec cette nuit folle, improbable, presque irréelle. Je me revois encore collée à son dos musclé, sur sa moto rugissante, alors qu'il me raccompagnait. La ville défilait en un flou de lumières et de bruits, mais tout ce que je ressentais, c'était la chaleur de son corps contre le mien et cette sensation exaltante de liberté. Je souriais comme une adolescente, incapable de contenir cette joie imprévue. Moi, la reine du contrôle, en train de perdre pied dans une aventure dangereusement séduisante. De retour chez moi, j'ai à peine eu le temps de poser mes affaires que je me suis jetée sur mon lit, mon téléphone en main. Mes doigts tremblaient légèrement tandis que je tapais un message, impulsivement, sans réfléchir : "J'ai envie de te revoir." Ridicule, non ? Mais c'était fait. Et la réponse ne s'est pas fait attendre.

Pendant deux jours, nous avons échangé des messages, des plaisanteries, des sous-entendus. Chaque vibration de mon téléphone était une décharge d'adrénaline, chaque réponse de sa part faisait battre mon cœur plus fort. Je me sentais comme une collégienne, complètement chamboulée, espérant secrètement qu'on me retirerait cette affaire. Peut-être qu'ils comprendront que je suis trop impliquée ? Ou qu'ils vont simplement changer leur fusil d'épaule? J'espère... c'est con mais j'aimerais. Mais les jours passent et je suis toujours là, en mission, prise au piège entre mon devoir et mes désirs. Et maintenant, me voilà, assise sur mon canapé, les doigts hésitants au-dessus de mon écran, prête à envoyer un message qui pourrait tout compromettre, me compromettre. Mon cœur bat la chamade, mes pensées se bousculent, mais l'envie de le revoir est trop forte. Je prends une profonde inspiration et je tape rapidement : "Je suis une cuisinière catastrophique, mais je me dis que la compagnie pourrait compenser ? Toi, moi et mon lit ? J'ai très envie de te le présenter."

Mon pouce appuie sur "envoyer" avant que ma raison ne puisse me retenir. Une seconde plus tard, je me demande ce que je viens de faire. Est-ce de la folie ? Probablement. Mais cette folie est si douce, si séduisante. Et puis, qui sait ? Peut-être que c'était tout simplement écrit ? Quelques minutes passent, et mon téléphone vibre. Je n'ose même pas regarder... Je sais que c'est insensé, que je marche sur un fil dangereux, mais en ce moment, la seule chose qui compte, c'est cette étincelle de bonheur, ce frisson d'excitation, cette crainte aussi qu'il puisse ne pas partager mon envie.

Réponse à mon sms, je prends une longue inspiration pour me donner du courage et je l’ouvre. J’ai un petit couinement envieux et je me mets littéralement à me tortiller. Érection solide… comme si la perspective de me rejoindre le mettait dans le même état que… moi. J’envoie mon adresse.
L'attente se transforme en une douce torture. Chaque minute qui passe me rapproche de lui, et pourtant, le temps semble s'étirer comme un élastique prêt à céder. Assise sur le bord de mon lit, je jette un dernier regard critique dans le miroir. Mon reflet me renvoie l’image que je voulais : celle d’une femme sexy, irrésistible, mais aussi pleinement consciente de l’effet qu’elle peut avoir sur lui. La robe que j’ai choisie est parfaitement ajustée, frôlant mes courbes avec une délicatesse agréable. Elle est assez courte pour dévoiler juste ce qu'il faut de mes jambes et je suis nue en dessous. Tenue accompagnée de mes talons aiguilles, je veux le rendre fou.

Je repasse une dernière fois mon rouge à lèvres, un rose tendre qui contraste avec ma peau et fait ressortir mes yeux. Mes cheveux sont relevés en une queue de cheval et le parfum que j’ai vaporisé dans le creux de mon cou flotte légèrement dans l’air, comme une invitation silencieuse.
J’entends toquer à la porte, et je ressens un frisson d’anticipation parcourir ma colonne vertébrale. C’est maintenant ! Mon cœur bat à tout rompre, je ne cherche pas à jouer la détachée qui n’est pas trop empressée. Je cavale, pour ouvrir à la volée, totalement impatiente et l’assumant avec force. La poignée tourne sous ma main, et la porte s’ouvre enfin sur lui.

Mon regard s'enflamme dès que je le vois, et je crois lire le reflet de ce désir brut dans ses yeux. Mon souffle se coupe un instant, et je sens l’essence même du désir exploser en moi. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je m’avance, attrape son col de veste d’un geste ferme de mes deux mains et le tire à l’intérieur. La porte claque derrière lui, et avant même qu’il puisse protester ou dire un mot, je plaque mes lèvres contre les siennes.

Le baiser est intense, un mélange de passion et de besoin irrépressible. Mes mains glissent de son col à son torse, puis descendent plus bas, explorant les lignes du muscle sous le tissu. J'entends un gémissement s'échapper de mes lèvres tellement intense que je reconnais à peine ma voix, et ça ne fait qu’attiser encore plus mon désir. Nos langues se trouvent, se cherchent, se défient dans un ballet fougueux. Je sens son corps se tendre contre le mien, et je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait. -”Putain… enfin.” Je relève les yeux dans les siens et mon regard est dévoré d’envie, d’une gourmandise complètement assumée.
-”Je crois que… je vais devoir vérifier la véracité de cette photo monsieur !” Je tire une petite pointe de langue et lui adresse un clin d’oeil avant de me détacher de lui pour avancer dans mon logement et attraper un coussin que je laisse négligemment tomber sur le sol devant un fauteuil club en cuir. Je m’y agenouille doucement, cambrée, les yeux fixés sur lui, l’invitant à prendre place et à me laisser déchainer un peu de l’envie qui me cingle le ventre.

Je l'ai attendu, presque en apnée, sans vraiment le réaliser. Chaque minute a pesé comme une éternité, et mon corps tout entier s'est tendu vers lui avant même qu'il n'entre. C'est là que j'ai réalisé la bouffée d'oxygène qu'il représente. Quand il franchit enfin la porte, une onde de chaleur explose en moi. Je ne peux plus respirer, plus penser. Tout ce que je veux, c'est lui. Je le dis, à ma manière, exprimant mon désir à défaut de ce trouble plus profond dont je ne sais quoi faire... que je suis consciente de ne pas devoir ressentir...

Je m’installe à genoux devant le fauteuil qu’il rejoint, mes gestes précis, calculés, mais brûlants de cette impatience qui consume mes nerfs. Mes mains s’ancrent sur ses cuisses, et je lève mon visage vers lui, une offrande, un défi. Il effleure mes cheveux, et ce simple contact me fait frissonner. Chaque fibre de mon être se tend sous ses doigts. Mes yeux ne quittent pas les siens quand mes mains glissent lentement, presque trop lentement, jusqu’à libérer sa virilité. Le souffle court, je la contemple un instant, savourant son désir autant que le mien, puis je me penche pour en prendre possession avec mes lèvres. Retrouver le velouté de sa peau, de manière aussi indécente, ça me monte à la tête et j'abandonne un gémissement alors que ma langue le borde de caresses.

Je suis ardente, provocante, sous le charme, abandonnée... je suis un maelstrom savoureux de sensations folles. Mon regard reste ancré dans le sien, capturant sa réaction, me nourrissant de l’effet que je lui fais. Ma langue le caresse, le provoque, mes mouvements oscillent entre douceur et intensité. Je veux qu’il sente tout : ma faim, ma dévotion, ma domination à travers cette soumission choisie. Je creuse les joues, l'aspire, le cajole, l'enfonce dans ma gorge et je recommence. Caresses délicates, appuyées, rythme fou ou d'une lenteur entêtante. A ses pieds, aux bords de la transe tant mon corps est perclu de désir je lui offre la fellation la plus désirée que j'ai pu faire. J'ai l'impression que chaque petit son de satisfaction qu'il produit se répercute dans mon corps et ça me rend ivre. J'aimerais le supplier de me tirer par les cheveux et de me prendre... mais ce serait renoncer à cette caresse fiévreuse... ce serait renoncer à l'idée de le faire vriller de ma bouche ! J'aime l'idée de lui faire perdre tout contrôle et qu'il passe toutes ses envies sur mon corps.

Chaque soupir qu’il laisse échapper est une victoire, chaque crispation de ses doigts dans mes cheveux, un triomphe. Et je continue, acharnée, l’adorant avec une lenteur étudiée, mais incapable de masquer l’incendie qui me dévore. Mon bassin danse, mes doigts rejoignent le creux trempé de mon corps et mon majeur se pose sur mon clitoris, qu'il torture, me tirant des gémissements que j'étouffe avec peine. Ce mec me fait un effet complètement dingue et bordel ce que c'est bon ! Je ne devrais pas... mais comment pourrais je résister à un tel tsunami ? Rien que le parfum de sa peau... et ce regard... et cette façon dont sa fossette se creuse.... et putain cette façon qu'il a de prendre possession de mon âme au travers de mon corps ! Je veux ça ! C'est ce que j'ai toujours voulu ! Ce que j'ai toujours espéré.