Alyan 1 // Première rencontre

-- Outfit--Le soleil commence à peine à se lever sur Swami's Beach, baignant la plage d'une lumière dorée qui promet une journée magnifique. En tant que wedding planner, je suis habituée à ces matins précoces, à l'effervescence des préparatifs, mais aujourd'hui, rien ne semble vouloir coopérer. J'ai fait installer une magnifique arche pour les mariés, drapée de voiles blancs flottants et ornée de fleurs fraîches. À côté, une estrade attend le célébrant, mais quelque chose cloche. Les fleurs semblent désordonnées, mal fixées, et je ne peux pas permettre que cela gâche le grand jour de mes clients.

Sans hésiter, je grimpe sur l'un des rebords de l'arche, déterminée à remettre de l'ordre dans ce chaos floral. Les mains agiles, je commence à repositionner les roses délicates, quand soudain, un faux mouvement et je bascule en arrière, le souffle coupé par la surprise. Dans ma chute désordonnée, je pousse un petit cri et je heurte quelqu'un. La panique me saisit alors que je me rends compte de ma maladresse. -"Oh mon Dieu, je suis désolée !" Je me redresse précipitamment, cherchant à m'assurer qu'il va bien, mais j'ai la tête qui tourne et je retombe doucement en arrière.

Je regarde l'homme, étendu sur le sable, puis un sourire amusé étire mes lèvres. -"J'espère que je ne vous ai pas fait mal?" Je suis forcément un peu gênée, un peu sous le charme aussi il faut avouer que je viens de me vautrer sur un avion de chasse. Je ris, tout bas, déconcertée par le fil de mes pensées et l'esprit légèrement embrumé. Ce mariage ne débutera pas comme prévu, mais au moins, il ne semble pas décidé à me hurler dessus? Et qui sait, peut-être que cette journée réservera encore bien des surprises. -"Est ce que je peux vous offrir un verre pour me faire pardonner?" Redressée, j'ai réussi à m'assoir. Echevelée j'ai pourtant le sourire aux lèvres, ce serait chouette qu'il accepte, ça m'éviterait de me demander si je suis tombée sur le roi des procéduriers. Merde en plus je suis habillée de blanc, il faut absolument que je me change avant l'arrivée des mariés !

Tenue

Journée de repos !!!! J’ai fait une grasse matinée ! Enfin non. J’ai bossé de nuit plusieurs soirs d’affilée alors j’ai dormi longtemps sans broncher mais j’ai ouvert les yeux il était 5h… Je suis sorti pour courir un peu histoire de pouvoir taper des pointes de vitesse le long de la plage sans devoir esquiver des murs entiers de promeneurs. À mon retour à la maison je suis débordant d’énergie. Je file sous la douche et à peine lavé je ressens l’envie de plage et de surf… ça fait bien trop longtemps que je n’ai pas affronté les vagues… Mais aucune vague. C’est nul. Du paddle ? Ouais on va faire ça je vais aller louer le Paddle chez Ricky et ensuite je vais me faire une petite balade par la côte. Je prends mon sac a donc avec de l’eau dans le camelback et dans deux bouteilles. Des barres de céréales, une trousse de secours, un couteau, de la corde et de la crème solaire. Oui je sais, je suis un vrai boyscout… Je sors et le soleil tape déjà. J’ai eu la bonne idée de me mettre de la crème solaire et je repars pour prendre mes lunettes de soleil et ma casquette que je mets à l’envers. Torse nu, en short et baskets, sac sur le dos, je m’avance. En approchant de la plage, je remarque une installation pour un mariage visiblement. C’est pas mal, mais ça ne semble pas totalement sécurisé. Je m’approche et trouve une femme en train d’arranger une arche perchée sur un rebord dans une posture qui me semble bancale. J’approche alors qu’elle perd l‘équilibre et tombe. Je plonge derrière elle et parvient à amortir son dos et sa tête. Elle se redresse et s’excuse mais retombe sur moi. Elle rit et me demande si elle ne m’a pas fait mal et je fais non de la tête en souriant.

Alors qu’on se redresse et que je constate que toute son élégante tenue mérite un peu de réajustement ainsi que sa coiffure elle me propose un verre pour se faire pardonner. Dès l’aube ? Je souris amusé en la regardant.

« C’est pas un peu tôt pour boire ? Au pire on peut commencer par un thé ? »

Finalement le Paddle peut attendre un peu. En plus j’aimerais bien savoir si elle va vraiment bien, j’ai l’impression que son vertige mériterait que je me penche un peu dessus.

« Vous êtes vraiment maladroite ou c’est votre technique pour inviter les mecs à boire ? »

Sourire charmeur et amusé en guise de ponctuation, je l’aide à se relever et une fois face à elle, je veux m’assurer qu’elle va bien et que ce n’est ni un étourdissement ni une baisse de tension. Je prends doucement son poignet glissant mon pouce au niveau de son pouls et lève mon index devant son visage à hauteur de ses yeux. Je bouge l’index pour vérifier que tout va bien au niveau des yeux, ce serait dommage que je doive l’emmener à l’hôpital pour la remettre dans les mains d’un docteur…

« Vous suivez mon doigt du regard je vous prie ? Moi c’est Ryan, je suis pompier et c’est mon jour de repos. C’est quoi votre nom ? Vous savez quel jour on est ? »

Boyscout un jour boyscout toujours… Je ne vais pas me refaire… J’essaye de sourire avant de lui lancer amusé.

« J’ai dit mon index pas mes abdos… »

Il me fait un signe de dénégation et son sourire parle finalement pour lui. Je pousse un ouf de soulagement et l'invite presque instinctivement à prendre un verre, amusée par sa réponse et éclatant franchement de rire quand il me demande si c'est de la maladresse où une technique secrète pour inviter les mecs à boire. -"Vous pensez que j'ai besoin d'un subterfuge pour proposer un café?" Froncement de nez séducteur alors que je prends la main qu'il m'offre pour m'aider à me relever et que j'ai un petit étourdissement qui me fait poser celle qui est libre sur son torse, le temps de me rétablir.

Il lève l'index et je détache les yeux de ma main posée sur son torse pour en venir à ce doigt qu'il pointe. Je le suis instinctivement des yeux et note les informations, Ryan, pompier, canon, en repos. Que des bonnes nouvelles en fin de compte. -"Je m'appelle Alessandra Orsini. On est Samedi et..." La suite ressemble à un borborygme parce qu'il a évoqué ses abdos et que mon regard a été instantanément attiré. C'est un truc de fou ça ! Dis à ton cerveau de ne pas penser à un éléphant qui fait des claquettes et tu as immédiatement une image complètement barge en tête... Et c'est exactement ce qui m'arrive, sauf que la vue est nettement plus torride qu'un pachyderme... même si l'association sous mon crâne a tendance à me faire évoquer une trompe... que je ne devrais pas du tout imaginer.

Peut être que ça m'éviterait de passer pour un troll des cavernes qui couine au lieu de faire des phrases avec sa bouche. J'ai par l'air conne maintenant... à dévorer ses tablettes de chocolat des yeux, au lieu de... de faire un truc. -"Un chocolat?" Merde ! Il m'a fucké le cerveau ? Non, on va mettre ça sur le compte de la chute ! Au pire je peux toujours me jeter sur le sol, façon drama queen et faire semblant que je me suis évanouie ! Si j'arrête de respirer, suffisament longtemps, monsieur le pompier sexy va devoir me faire du bouche à bouche non? Oh merde... ça n'aide pas du tout ça ! -"De... non... on a dit... ca.. cathé ? Oh ! Du thé pour toi et du café pour moi !" Rouge pivoine, essayant de replacer ma robe et mes cheveux, un peu tout en même temps, j'hésite sérieusement à tenter le malaise, mais je me contiens et me contente de relever mon regard pétillant dans le sien. -"Promis je ne fais pas un AVC et je... je serais ravie de te remercier en t'offrant le petit déjeuner?" Clairement je n'ai pas le temps pour ça, pourtant s'il accepte je vais le prendre et étrangement je me fous des conséquences. Peut être que ça me fera du bien de simplement nager avec le courant pour une fois.

Ça s’appelle une technique de drague de pompier. Quoi ? On fait ça souvent. On est du genre sexy et musclé et ça plait aux femmes, et clairement mes plus beaux atouts se trouvent sur mon ventre et je suis torse nu alors autant qu’elle regarde et puis ça me fait rire de faire cette blague alors qu’elle va forcément baisser son regard au moment où je viens de le lui dire. Sa manière de parler déraille un peu et je réalise qu’elle perd totalement ses moyens ou qu’elle adore ce qu’elle a sous les yeux. Peut-être les deux qui sait ? En tout cas je connais son prénom maintenant.

« Enchanté Alessandra »

Mais elle me répond « un chocolat » j’arque un sourcil avant qu’elle ne tente de se rattraper, me faisant sourire de manière accentuée. Elle tente de recoller les bouts de la conversation et finalement crée des mélanges absolument savoureux de contre-sens. Je pouffe de rire amusé quand elle me parle d’une Cathé pour proposer du café pour elle et du thé pour moi. Elle est toute rougissante et mon hilarité n’a pas de cesse. Elle me fixe et me déclare qu’elle n’est pas en train de faire un AVC mais qu’elle serait ravie de m’offrir le petit déjeuner.

« Et le mariage ? »

Je regarde la déco autour de moi avant de rajouter d’un sourire.

« D’un autre côté il faudrait sans doute vu ton bug de cerveau que je te conduise à l’hôpital alors peut-être qu’une surveillance de quelques heures autour d’une boisson chaude ferait l’affaire ? »

Je décide de retirer mon sac à dos et de récupérer un t-shirt pour l’enfiler histoire de ne pas faire une sorte d’attentat à la pudeur en prenant un café torse nu. Je l’enfile et la regarde avec un petit sourire amusé.

« Désolé, je sais que c’est plus agréable sans, mais ce n’est pas socialement convenable de boire une boisson chaude torse nu »

Je souris encore et lui fais signe que nous pouvons y aller pour une boisson chaude. J’avais envie de faire du sport en extérieur mais un truc à boire en galante compagnie c’est plutôt un merveilleux imprévu non ? En tout cas moi je m’en satisfais pleinement.

-"Le mariage ? Ce n'est pas le mien." Oui ça il s'en doute bien... c'est un truc de fou en fait, il a divisé mon quotient intellectuel par 4 en l'espace de dix secondes ou c'est comment ? -"Je préfère en effet l'option surveillance rapprochée." Oh mais merde ! Voilà que le filtre entre mes pensées et les mots que je prononce a complètement sauté. J'ai l'air maline maintenant. Je souris en me disant que ça aide à faire passer la pilule et puis de toute façon ça a l'air de bien l'amuser de me trouver aussi troublée.

Il se lève, avant moi, attrape un truc dans son sac à dos et je comprends que c'est un tee-shirt quand le tissu me prive de la vue que j'admirais ardemment. Je rougis, relève les yeux dans les siens tout en me remettant sur pied et note les nuances dorées dans ses yeux clairs avant de sourire de façon un peu plus assurée. -"Oh non, la vue reste particulièrement agréable."

Quelques mots avant de prendre la direction des bars non loin de la plage. Sur le trajet on croise Amaya, qui travaille avec moi et qui me jette un regard interloqué quand je lui déclare que je vais déjeuner et que je garde mon portable uniquement pour les urgences. Elle semble se demander si j'ai pété un cable ou si c'est une sorte de test grandeur nature mais ne me répond rien de plus qu'un petit hochement de tête. Evidemment il reste mille choses que je pourrais vérifier, mais tout a été pensé et réfléchi et en toute logique je suis assez douée pour que ça se déroule sans trop d'accrocs. Le mariage sur la plage est devenu un classique, il faut bien l'avouer et je suis assez rodée.

On approche d'un bar de plage assez typique dans le style paillote et je m'installe sur une chaise de la terrasse, basculant la tête en arrière pour offrir mon visage au soleil avant de le redresser pour plonger dans le regard de mon vis à vis. -"J'ai eu de la chance dans ma malchance on dirait bien." Clin d'oeil et je fais un signe au serveur. -"Qui mieux qu'un pompier pour me faire un check up complet ?" Est ce que je le cherche un peu ? Oui... même très clairement. Mais ça a commencé sur ce petit jeu et si il est manifestement beau joueur, je me défends, quand je ne tombe pas sur les gens en tout cas.

Je souris à sa remarque sur le fait que ce n’est pas son mariage et qu’elle est pour la surveillance rapprochée. Je n’en reviens pas, en général les filles à qui je fais mon numéro de charme passe en mode défensif comme pour s’assurer que je vais un peu batailler avant de céder et je crois que j’adore ce trouble naturel que je crée chez elle et sa manière d’assumer de me trouver à son gout. Et alors que j’enfile un t-shirt pour aller boire une boisson chaude avec elle, je me délecte de sa réponse au sujet de la vue qu’elle avait sur mon corps avant que je n’enfile ce t-shirt. Nous voici donc à une terrasse d’un bar de plage et elle prend la pose et le soleil avant de ramener ses yeux à moi. Elle a un truc très sensuel qui se dégage d’elle et son regard et sa manière d’ouvrir les lèvres avant de parler ça la rend adorable et ça donne envie de tout poser et de l’écouter parler. Elle déclare qu’elle a eu de la chance dans sa malchance et me fait un clin d’œil avant d’appeler le serveur. Je commande un thé, car je suis un esprit sain dans un corps sain. Donc thé vert pour moi. C’est alors qu’elle me demande qui mieux qu’un pompier pour lui faire un Check-up complet. Je réalise que la dame passe en mode offensif. Je prends une moue pensive avant de répondre.

« Je pense qu’un médecin serait plus approprié, mais si tu me remplaces par un mec en blouse blanche, je vais clairement devoir le tuer… De chagrin… »

Oh oui, crois-moi jolie Alessandra, tu ne vas pas avoir besoin de pousser beaucoup pour qu’on aille se caler dans mon lit qui n’est pas si loin d’ici. Je crois d’ailleurs que je m’apprête à lui dire un truc du genre « Bon, on va faire ce Check-up ? La santé n’attend pas » mais le serveur au timing impeccable se ramène avec nos commandes et je me recule sur mon dossier de chaise en la regardant dans les yeux l’air de lui dire « sauvée par le gong ». Le mec dispose tout devant nous et une fois repartis nous laissant face à face avec nos boissons un temps de silence se fait et soudain sans que je sache pourquoi je fais ça je lui balance en mode naturel :

« J’ai envie de toi. »

Factuel. Direct et sans fioritures. Je me surprends moi-même d’avoir dit ça à haute voix. Mais elle est clairement en train de me dévorer de désir et c’est sorti tout seul. Je la regarde affichant cette assurance qui me colle à la peau, car oui, j’ai envie d’elle. Je prends ma tasse et souffle dessus avant de tremper un peu mes lèvres et gouter mon thé pour ne pas être tenté de lui dire « je suis à toi où et quand tu veux. » Bordel j’ai pris un coup de chaud ? Parce que j’ai ma casquette pourtant…

On gagne le café, l'un avec l'autre et je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais il plane un vrai vent de liberté. Je ne suis pas du style à fuir ainsi le travail, au contraire, j'ai dans l'idée de donner le meilleur à chaque occasion. Amusant d'ailleurs, quand on sait que je ne crois pas du tout au mariage et à ses pseudo valeurs. Je vois ça comme un évènement, pas comme le début d'une grande et belle histoire, simplement un temps à organiser et à millimétrer.

Je suis réputée désormais et mon carnet de commande est clairement blindé pour deux ans et demi désormais. Rançon de la gloire, certitude de ne manquer de rien. Est ce que c'est ce qui me pousse à relâcher la pression aujourd'hui ? Non... soyons clair. C'est nettement moins pensé que ça, beaucoup plus instinctif et clairement lié à des tablettes de chocolat que j'aimerais me mettre sous la dent.

Je me mordille l'intérieur de la joue en me rendant compte du cours de mes pensées et éclate finalement de rire en entendant sa réplique. Clairement il ne se démonte pas, c'est le moins qu'on puisse dire. Je m'apprête à répondre, mais le serveur me coupe l'herbe sous le pied en revenant avec nos boissons. Muffins aux fruits rouges et café noi, comme mon âme, une perfection. J'agrippe une pâtisserie et j'y mord avec appétit, réalisant que je n'ai rien mangé depuis hier midi au moment où je mâche. C'est quand j'avale cette bouchée qu'il reprend la parole, les yeux dans les miens pour me livrer une phrase à laquelle je ne m'attendais pas. Je pointe doucement la langue entre mes lèvres, affichant un sourire charmée. Il prend sa tasse souffle negligemment dessus et j'agrippe la mienne d'une main un peu tremblante. Je souffle à mon tour et j'avale une gorgée avant de basculer la tête en arrière de nouveau, offrant mon visage au soleil avant de susurrer. -"Alors explique moi ce qu'on fait là ?" Mon pied a abandonné ma chaussure et est venu se planter entre ses jambes pour s'appuyer très clairement sur sa virilité, à l'instant où je relève la tête sourire provocateur aux lèvres. -"On dirait bien, que ce mariage va devoir se tenir sans moi." Caresses lentes de la plante de mon pied, alors que je mordille ma lèvre inférieure en le narguant du regard.

Clairement je n'ai pas froid aux yeux, mais je n'ai jamais été pour autant aussi vite en besogne. C'est complètement foutraque et c'est finalement ce qui me pousse à me transcender. A moins que ce soit ce sourire qu'il arbore ? Il est clairement canon, il le sait, mais ça ne le rend pas arrogant pour autant, seulement intensément assuré et je crois que la virilité avec laquelle il vient d'assumer avoir envie de moi m'a allumé bien plus fort que je ne pourrais le dire. Un feu d'enfer qui vient dévaler ma peau et me pousse à désirer son contact de la façon la plus intime possible.

Dire que cette femme ne me plait pas serait un mensonge. Non je ne me vois pas en couple, du moins pour le moment. J’ai ce côté boyscout et très impliqué dans mon travail et derrière ma légèreté de comportement je sais que je peux mourir, que ça fait partie des risques et que si le métier a bien changé par rapport à avant le taux de mortalité chez les pompiers est élevé. Et je crois que je n’ai pas envie qu’on puisse me pleurer. Enfin, certaines personnes me regretteront un peu, mais je ne veux pas laisser une personne qui tient très fort à moi car ça pourrait m’empêcher de me jeter à corps perdu dans ma tâche. Je crois que j’aime l’idée de me dire que je ne manquerai à personne. Que ça me rend fort. Pourtant, quand nos boissons arrivent, je réalise la tension qu’elle crée chez moi et que si c’est plus courtois de dire à une femme qu’on désire de venir prendre un verre avant de lui proposer de la démonter dans le premier lit qu’on trouvera c’est vrai que je ne parviens pas à m’empêcher de lui lancer cette phrase : « j’ai envie de toi ». Elle prend à son tour sa tasse sans me répondre et me demande alors de lui expliquer ce qu’on fait là ? Elle joint à cette parole son pied qui vient doucement se placer entre mes jambes pour caresser mon sexe. Sachant que cette table n’a pas de nappe et que si le café contenait plus de client tout le monde saurait ce qu’elle fait… Puis sentant que mon sexe réagit doucement, elle rajoute qu’il lui semble que le mariage va devoir se tenir sans elle. Je souris et trouvant un pot de fleur à côté de moi, je verse mon thé en intégralité et pose un billet sur la table sous ma tasse.

Je me lève et sans lui laisser vraiment le temps de réagir, je me penche sur elle et viens trouver sa bouche de la mienne avec férocité. Je lui affiche clairement mon désir et alors que je me recule en souriant, je lui lance.

« Il nous reste deux choix, courir vers chez moi ou tenter d’arpenter la plage en direction des rochers pour trouver un coin assez tranquille pour que je t’enlève ta robe… »

J’ai le regard qui brille. Joueur et charmeur, je la dévisage en souriant alors qu’on va clairement payer des consommations qu’on n’a pas consommées, mais je m’en tape un peu j’avoue. J’ai étrangement très envie d’elle et c’est trop con de résister quand on réalise qu’elle est toute aussi pleine de désir que moi… Alors je me contiens autant que possible, attendant qu’elle me dise quel chemin elle veut prendre parce que je crois que dans le cas contraire le premier endroit un peu discret sera notre destination finale…

Je laisse mon pied caresser son entrejambe, explorant doucement, sourire aux lèvres. Il vide sa tasse et j’ai un petit rire alors qu’il dépose de quoi payer sur la table. -”Je devais t’offrir un verre et pas l’inverse.” Je ris, amusée par son impatience, mais déjà il se lève et si son baiser féroce me prend par surprise, j’y réponds avec fièvre et l’intensité de son désir est tellement palpable que ça réveille en moi une ardeur que je ne cherche même pas à contenir. Ses propositions me font sourire, je me redresse lentement, le défi allumé dans mes yeux, et je me penche contre lui, mes lèvres effleurant à peine son cou tandis que je murmure d’une voix suave, pleine de promesses : -"Les rochers... Ça sonne beaucoup plus près !"

Je me redresse, un sourire coquin sur les lèvres, et je prends sa main, l'entraînant avec moi d’un pas résolu. Mes hanches se balancent volontairement, et je sens son regard brûlant suivre chaque mouvement de mon corps. Plus nous avançons vers la plage, plus je ressens l'excitation monter en moi. Le sable sous mes pieds, la brise marine qui caresse ma peau, tout semble se conjuguer pour rendre ce moment absolument parfait. C’est complètement fou et c’est exactement ce que j’aime.

Arrivés près des rochers, je me retourne vers lui, mes doigts défaisant lentement les boutons de ma robe, un à un sur ma nuque et le haut de mon dos, tout en le fixant intensément. Mon cœur bat à tout rompre, mais je suis en contrôle, chaque geste calculé pour le faire languir. Je laisse glisser le tissu le long de mon corps, le dévoilant petit à petit avant de me tourner légèrement, lui offrant la vue de mes courbes sous la lumière dorée du soleil.
Je m’approche des rochers, mes mains venant s’y apposer. Mon regard ne quitte pas le sien, par-dessus mon épaule et je sens l’électricité dans l’air, cette anticipation qui nous entoure et qui rend chaque seconde plus intense. Mon souffle est brûlant quand je murmure avec une ardeur incontrôlée : -"Montre-moi à quel point tu me veux, Ryan..." Sourire provocateur et ondulation des hanches. Seins nus, string affiché sous son nez ! Ce serait mieux que personne n’ait idée de venir sur cette partie de la plage !

Je crois que je suis un homme d’action et qu’il ne serait pas plus logique d’étirer en longueur ce moment dont la finalité me semble déjà décrétée. Je me suis levé et j’ai trouvé sa bouche de la mienne lui offrant un baiser plein de promesse et de passion enroulant ma langue à la sienne dans l’espoir de lui faire complètement vriller le cerveau. Un peu comme tout à l’heure sur la plage quand elle était focalisée sur ma tablette de chocolat. J‘aime bien l’idée que cette femme magnifique soit ainsi totalement attirée par mon physique et que le fait d’avoir ouvert la bouche et prononcé des paroles n’a pas eu pour effet de la « turn off » en se disant que j’étais canon mais que c’est mieux quand je me tais. Ainsi nous optons pour les rochers et alors que je paye en hâte me disant qu’elle aura une occasion un de ces 4 de me payer à son tour une boisson chaude, je lui prends la main et nous nous hâtons vers les rochers. C’est assez dingue de réaliser qu’elle est dans sa robe pour un mariage et moi je ne suis pas bien habillé du tout. On doit faire un drôle de contraste.

Mon cœur bat dans ma poitrine quand enfin on approche d’un endroit que je connais. Il est un peu isolé de la plage et à cette heure on a peu de chance de croiser des gens. Parfois ça arrive le soir. Je pose mon sac et me tourne vers elle les joues légèrement rougissantes quand je réalise qu’elle vient de dénouer le lacet de sa robe au niveau de sa nuque et m’affiche ses seins magnifiques avant de laisser tomber sa robe dans le sable et de se tourner lentement m’affichant son dos au moment de faire tomber sa robe et de me montrer ses fesses mises en valeur par un string terriblement bien adapté à sa forme de fesses. C’est alors qu’elle me murmure de lui montrer à quel point je la veux. Elle provoque en ondulant ses hanches et je souris en la regardant et agrippe le bas de mon t-shirt que je remonte par-dessus ma tête et retire avant de le laisser choir dans le sable. Je souris et m’approche d’elle lentement dénouant le fil de mon maillot. Je me retrouve presque contre elle la regardant de ma position. Je suis presque collé à elle et je la surplombe un peu. Je la regarde dans les yeux en souriant et soudain elle peut sentir mon sexe raide frapper contre sa fesse nue alors que je la regarde dans les yeux.

« C’est assez explicite pour toi ou tu préfères te rapprocher pour mieux voir ? »

Je souris et mon maillot tombe dans le sable. Nu et raide contre elle, je passe mon sexe entre ses fesses et l’élastique de son string pour le coincer contre sa peau et ondule mes hanches en souriant toujours me frottant à elle tout excité. Je m’arrête et tombe doucement à genoux dans le sable derrière elle et retire lentement son string en le faisant glisser le long de ses cuisses et remonte venant lui lécher le sexe par-derrière en souriant amusé.

Ryan ne bouge pas tout de suite. Je vois son regard brûlant parcourir chaque parcelle de mon corps, son souffle devenant plus court, comme s'il se battait pour garder son calme. Ses yeux, d'abord concentrés, trahissent maintenant une fébrilité qu'il tente de masquer, mais je connais son désir, je l'entends dans ce silence chargé de tension. Lentement, il avance vers moi, retirant son haut, me faisant pousser un petit soupir ravi. Il s’arrête à quelques centimètres, son souffle chaud effleurant ma peau nue. Ses mains viennent à peine frôler mes hanches, puis remontent, glissant sur ma peau avec une lenteur délibérée, presque insupportable. Je ferme les yeux un instant, savourant chaque contact, chaque étincelle qui naît entre nous.

Je sens son sexe frapper la peau tendre de mes fesses et je réagis d'un frisson conquis. Je hoche la tête et ajoute en souriant -"Mmm ça me semble plutôt limpide." Il se frotte contre moi, me tire des soupirs, l’intensité de son toucher me coupe le souffle, chaque geste plus possessif, plus affamé que le précédent. Mes mains agrippent les rochers pour garder mon équilibre, mon corps réagissant à chacun de ses mouvements, brûlant de désir. Quand il fait glisser ma lingerie le long de mes jambes j'en frissonne et il m'achève en revenant dévorer mon intimité.

Nous sommes seuls ici, sous ce ciel infini, mais l'intensité du moment est étourdissante. Il n’y a plus que nous, nos souffles entrecroisés, nos corps qui se cherchent, se trouvent. Les vagues s’écrasent contre les rochers en écho à nos pulsions, et je sais que nous sommes allés trop loin pour revenir en arrière. Je n'en ai aucune envie de toute manière, je m'abandonne à ses caresses un moment, un long doux et merveilleux moment. Mais je n'y tiens bientôt plus, je glisse les doigts dans ses cheveux, les referme et tire pour qu'il se redresse. Dès que c'est fait je plonge sur ses lèvres, j'y goute la perfection du gout de ses baisers mélé à celui de mon plaisir et le cocktail est assez étourdissant. Je gémis contre sa bouche, mes doigts se referment doucement sur son sexe, s'y enroulent et le stimule doucemment. Je mordille ses lèvres et descend dans son cou. -"Putain ce que je te veux." Un chuchotement contre la peau de son torse, avant que je ne me laisse tomber sur les genoux pour remonter une langue serpentine sur la longueur de son membre et y refermer les lèvres, les yeux dans les siens.

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