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 Retour des enfers || Eve & Trevor

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Eve Rhodes
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MessageSujet: Retour des enfers || Eve & Trevor   Retour des enfers || Eve & Trevor EmptySam 28 Oct - 14:34

Retour des enfers  
Ce soir-là chaque pas me semble plus dur, plus lourd que le précédent. Le jour se lève à peine sur San Diego et je rentre d’une garde à l’hôpital particulièrement éprouvante. Je suis totalement claquée et ma tête doit faire peur. J’aspire qu’à une chose, prendre une bonne douche et me glisser sous ma couette pour un repos bien mérité. Seulement voilà, les choses ne se sont pas franchement passé comme je l’espérais. Une surprise m’attendait sur le pas de ma porte, je distingue une silhouette féminine et min recroqueville sur mon paillasson. Je fronce les sourcils et je m’avance. En entendant le bruit de mes pas, elle relève la tête et je distingue le visage puis le regard embué de larme de Stacy. Un sac de sport à ses pieds, le visage tuméfié par des traces de coups, mon cœur manque un battement. J’accours vers elle pour comprendre ce qui se passe et la prendre dans mes bras. Elle fond en larme instantanément. Je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe, je sais seulement qu’elle a besoin de moi.  

Stacy c’est une fille que j’ai connue à l’époque où j’ai œuvré dans l’industrie du porno pour payer mes études de médecine. Elle et moi on a sympathisé, on est même devenue assez proche, mais on a perdue contact quand elle a quitté San Diego pour suivre son mec du moment à travers un Road Trip dans tout le pays. Enfin c’était leur programme du moins, je l’avais embrassé, souhaité bonne chance et depuis aucune nouvelle. Ça c’était y a quatre ans déjà. Silence radio jusqu’à ce soir-là ou je la retrouve en pleure et visiblement mal en point sur le pas de ma porte. Je ne suis pas un Saint Bernard, mais je ne pouvais pas la laisser là, et puis très honnêtement elle m'a fait de la peine. Stacy avait le don de se mettre dans des situations pas possibles, mais là elle semble avoir dépassé les bornes. Je l’ai soignée et rassurée, usant d’une douceur qui ne me ressemble guère pour gagner sa confiance et la pousser à me raconter son histoire. Les cartels mexicains... rien que ça, elle s'est amourachée du mauvais type, elle reste très évasive, mais vu ses blessures il devait lui cogner dessus. Putain ce genre de type ça me donne envie de gerber. Elle m’explique qu’elle a seulement besoin de se cacher quelques temps, le temps que les choses se tassent d’elles même. Comment aurais-je pu lui fermer ma porte ? Impossible. Mon loft est spacieux et la vie est belle pour moi depuis quelques temps.  

L’aider oui, mais sous mes conditions. Stacy est une camée complètement paumée, je ne peux même pas être certaine que les mots sortants de sa bouche sont la vérité. Entre mensonge et vérité, avec elle je nage dans des eaux bien trouble, mais je place tous mes doutes de côtés pour me concentrer sur cette vie qui l’attend. J’aimerais qu’elle se reprenne en main durablement, qu’elle profite de ce tremplin pour se sortir définitivement de la merde. Je ne sais pas si elle en prend conscience ou si elle me dit seulement ce que je veux entendre, mais les semaines passent et elle semble reprendre de la vigueur, la tristesse se gomme de son visage pour l’éclairer de ce sourire que je lui connais jadis.  

Les éléments qui l’ont poussée à venir toquer à ma porte me semble à présent lointain. Ça va faire quoi qu’elle est chez moi ? Bientôt deux mois ? Elle vient de décrocher un job pour faire des ménages à l’hôpital, ce n’est pas le job de ses rêves certes, mais avec ses qualifications je n'ai pas pu faire mieux pour elle. C’est mieux que rien et ça l’aidera à rebondir et à retrouver un semblant d’indépendance. On sort fêter ça en boite toutes les deux. On s’amuse, on danse, drague, on boit certainement un peu trop aussi. Une soirée comme tant d’autre... jusqu’à ce que l’on décide de rentrer. On a bu et on traverse le parking désert de la boite quand une camionnette grise s’arrête à notre hauteur. Des hommes en sortent et tout vas très vite. Mes lèvres s’entrouvrent pour laisser échapper un cri mais une main vient l’étouffer durement et puis...plus rien, c’est le trou noir. Quand je reviens à moi j’ai un mal de crâne énorme, j'ai dû me prendre un sacré coup sur la tête. Mes paupières papillonnent comme pour me reconnecter à la réalité. La réalité me revient avec la force d’une gifle monumentale. Je regarde tout autour de moi, je vois le corps inerte et ensanglanté de mon amie, je pousse un cri d’horreur et tente de me mouvoir pour lui porter secours mais mes poignets sont entravés dans mon dos et me chevilles captivent d’un lien de serrage en plastique trop serré. La panique m’envahit et la peur me paralyse. Je m’approche d’elle tant bien que mal pour lui porter secours, sa poitrine se soulève au rythme faible et laborieux de sa respiration. Elle est en vie, mais mal en point. Je tente de l’aider à reprendre conscience, je suis penchée au-dessus d’elle, soucieuse et paniquée quand la porte de cette chambre insalubre s’ouvre brutalement. La silhouette d’un homme massif se dessine dans l’encadrement. Mon cœur manque un battement, deux enjambés et il traverse la pièce me choppant par les cheveux pour me jeter brutalement à l’autre bout de la pièce. Deux autres types entre pour attraper Stacy, l’emmenant pour “terminer le travail”. Je les supplie de ne pas lui faire plus de mal, de me laisser aider mon amie. Sans mon intervention ses heures sont comptées, je le sais, cette respiration sifflante et laborieuse sont mauvais signe et si je ne libère pas sa poitrine de cette compression elle va mourir.  

L’homme s’approche de moi, il attrape mon menton entre ses doigts pour me forcer à affronter la dureté de son regard. « Stacy est déjà morte. Ou c’est tout comme. Tu ne pourras rien pour elle. Par contre toi ma jolie, tu viens de sauver tes fesses. »  La panique emplis la clarté de mes iris. Ce constat semble l’amuser. Il sort un couteau qu’il déplit à la hauteur de mon visage, je fixe son visage rieur pendant qu’il laisse glisser la lame contre la peau de mon cou, la laissant descendre lentement le long de mon corps. Il me menace, joue avec moi comme un chat avec une petite souris. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Finalement il coupe le lien maintenant mes chevilles avant de me forcer à me lever, pour me forcer à avancer tout en me menaçant toujours d’un couteau sous ma gorge. Dans le hall de la maison désaffectée, j’avance péniblement ma vision est trouble et j’ai l’impression d’être comme dans du coton, soit ils m'ont droguée, soit c’est ma commotion cérébrale. Sa voix de ténor raisonne dans la maison abandonnée « Allez, elle, elle a eu son compte, on se tire. Laissez là crever là comme une chienne. » Mon regard se pose sur le corps inerte et déshabillé de Stacy. Putain ils lui ont fait quoi. « Et elle ? » La poigne de l’homme dans ma tignasse blonde se raffermis, la lame de son couteau se presse légèrement contre ma gorge, entaillant ma peau de manière superficiel pour en laisser couler un filet de sang. Il prend un plaisir jouissif à me terroriser. « On l’embarque, on verra ce qu’on fait d’elle de l’autre côté de la frontière. » Nooon. Je pousse un cri de terreur, me débattant comme un diable malgré la menace planant au-dessus de ma tête. Il me maintien durement en place, ma force est ridicule face à la sienne, et la pression accrus de la lame contre ma gorge me force à retrouver la raison. J’implore leur pitié mais je récolte que des éclats de rire gras me donnant la gerbe. Il me jette contre ses hommes qui m’attrape sans me laisser aucune chance de m’en sortir. « Jetez-moi ça dans la camionnette on se tire. » Non... non... je cris, me débat, mais toute lutte est inutile. Je me retrouve jattée à l’arrière d’une camionnette, le corps fermement maintenu par ses deux hommes restant à l’arrière avec moi pendant que le troisième prend le volant. Je ne peux pas finir comme ça, pas après tout ce que j’ai fait pour m’en sortir et avoir une vie décente. Le moteur démarrant semble signé la fin pour moi. Je crois que je préfèrerais qu’il me tue maintenant... mais mon corps semble représenter un jeu bien trop amusant pour qu’ils y consentent pour l’instant. Je perds la notion du temps et de l’espace, je me bats contre cette fatalité que je refuse d’accepter. Les mains des deux hommes courent sur mon corps déchirent mes vêtements. Ils rient de mes protestations et semble prendre un malin plaisir à jouer avec moi. Ils enchaînent coups et caresses, me maintenant entre deux mondes.  

Je suis à moitié là, dans un état de semi-conscience quand le véhicule freîne et s'arrête brutalement. Ma tête heurte la paroi, des voix s’élève dans le silence de la nuit terrifiante. La suite de ce qui s'est passé est qu’un immense flou artistique. Je suis terrifiée et affaiblis, les portes de la fourgonnette s’ouvrent, il a y des cris, des coups de feu... et des bras qui me soulèvent, je crois distinguer l’éclairage et le son agressif de gyrophare. Après ? Plus rien, je sombre et quand je reprends connaissance c’est le blanc agressif mais aussi familier des murs de l’hôpital. Sauvée ? Je crois... Je reviens à moi, et ce sont des visages familiers qui apparaissent dans mon champ de vison. Les sourires rassurants de mes collègues de travail m’apaisent et calme se tourbillon émotionnel qui m’assaille de toute part. Un mélange de peur, de douleur... de colère... Les images de cette nuit d’horreur s’imposent à moi dans des flashs incontrôlables. Physiquement je ne vais bien, enfin, rien de méchant, des ecchymoses, et un traumatisme crânien certainement sans gravité, mais qui nécessite qu’on me garde en observation quelques jours. Je suis contre... je veux rentrer chez moi, je veux que ses regards triste et compatissant sur moi s’arrête. Je veux pouvoir reprendre ma vie et passer à autre chose. Oublier. Oui c’est ça comme si reprendre ma vie là où elle s’était arrêtée pouvait effacer cette parenthèse d'horreur.  

Durant ces deux jours d’observation j’ai été absolument abjecte. Je voulais sortir contre avis médical. Reprendre le boulot, occuper mon esprit, mais pour ça j’ai besoin de l’aval de mon médecin, autrement dit de mon collègue et il ne me le donnera pas tant que je ne me montrerais pas raisonnable. Voir un psy ? Parler de mon traumatisme ? Non je veux oublier, regarder droit devant moi et avancer. Je joue les femmes forte et inébranlable mais la réalité est tout autre. Je suis incapable d’éteindre la lumière et chaque bruit me fais sursauter. Je refuse de l’avouer, mais je ne vais pas bien.  

Aujourd’hui je peux enfin sortir de l’hôpital, médicalement parlant je suis remise. Mon corps garde que quelques traces ténues des coups que j’ai reçus. Je referme la fermeture éclair de mon sac de sport après y avoir rangé mes dernières affaires. Une part de moi angoisse à l’idée de me retrouver seule chez moi, dans ce loft que j’ai partagé avec elle pendant des semaines entières. Ses affaires y sont encore... et si le Cartel n’en avait pas terminé ? Si je représentais encore une menace à exterminer ? Mon cœur s’emballe à cette pensée. Je vais devoir cohabiter avec cette peur vive en grandissante pendant longtemps je le crains. Mon sac sur l’épaule, je me retourne pour sortir, sursautant quand la silhouette d’un homme se tiens devant l’entrée de ma chambre. Instinctivement j’esquisse un mouvement de recul. Mon regard se pose sur son insigne à sa ceinture. Un flic...  

« J’ai déjà dit tout ce que je savais à vos collègues... »


Je ne suis pas polie, je ne suis pas avenante et encore moins souriante. J’ai répondu à leurs questions quand j’étais à moitié dans le cirage. Je ne leur est probablement rien raconté de bien intéressant, tout est flous et se bousculent dans ma tête revenant sous forme de flash. C’est comme si lentement les pièces du puzzle me revenaient, l’une après l’autre. J’ai été incapable de leur parler de mon amie dont le corps froid et sans vie est entreposé à la morgue.

« Excusez-moi, mais si vous le voulez bien maintenant je vais rentrer chez moi... »

Moi voix raisonne presque comme une supplique. Je ne veux pas que l’on me force à me remémorer tout ça, je veux rentrer. Seulement rentrer chez moi, je n’ai pas l’impression de demander la lune. Je ne parviens pas à relever la tête pour affronter le regard de l'homme statuant en face de moi. Je m'avance en espérant qu'il s'écarte pour me laisser passer.  

 
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MessageSujet: Re: Retour des enfers || Eve & Trevor   Retour des enfers || Eve & Trevor EmptyMer 15 Mai - 1:11

Un pas à gauche, un pas à droite. Ses chaussures foulaient le parquet lustré sans glaner la moindre poussière, ses chevilles solides accusant la réception de ses élans portés, se maintenant sur des appuis élastiques qui pouvaient à tout moment prendre une direction littéralement opposée. À la cadence d'un souffle propulsé, la moiteur d'un visage laissant filer des perles translucides d'humidités qui grappillaient sur leur passage leurs consœurs jusqu'à former une ligne de sueur dégringolant, Trevor jetait la rondeur du ballon couleur brique qu'il avait entre les mains sur le sol stratifié de rebonds maitrisés près de l'arceau formé par ses jambes fléchies. Le regard concentré, de ses iris qui alignaient la fixation prédatrice de son adversaire qui tâchait de prévoir son prochain mouvement, l'inspecteur mettait en place une stratégie d'attaque qui lui permettrait de passer outre cette défense imposante. Le frottement de caoutchouc de ses baskets entraina un élan décidé, tandis qu'il changeait d'angle et pivotait, l'objet rond frappant toujours le sol à une allure rythmé, accélérant parfois aux tentatives qui restaient vaines jusqu'ici, et accueillit par une main large qui la renvoyait vers le sol pour être récoltée par son identique opposée, testant de quelques essais dynamiques, les failles que son challenger lui laissait entrevoir.

Mais alors qu'il gagna un mètre de plus, puis un second, ne percevant qu'à peine les encouragements des spectateurs de passage qui observaient l'échange, il fut stoppé net dans sa progression par le petit nouveau des mœurs qui jouait de sa défense avec brio. Il lui offrit alors son dos, basculant sa tête rapidement sur le côté, cherchant le soutien d'un allié providentiel. Une dernière réception lui permit de se positionner en élan, se préparant à enchérir d'un assaut final alors que le panier n'était qu'à deux mètres de sa position.

Ses jambes, robustes et musculeuses l'élancèrent dans les airs, cherchant à feinter celui qui pensait pouvoir stopper un panier audacieux. D'une propulsion maitrisée, au lieu de se faire l'honneur du point dans une tentative risquée, il préféra assurer ce dernier. Il envoya le ballon à l'un de ses partenaires qui avait profité du renfort défensif pour se libérer de son joueur qui le marquait, bondissant à son tour dans les airs pour le réceptionner, et le faire glisser, sans aucun respect dans l'anneau de cercle en fer, passant presque au-dessus d'un de ceux de l'équipe adverse.

Retombant sur ses appuis, Trevor observa le résultat de sa passe décisive, braquant son poing serré en symbolique victorieuse au constat des points qu'ils venaient de gagner, et surtout du match désormais remporté. De son autre bras, son poignet couvert d'un bandeau éponge, il essuya son front qui gagnait un peu plus en transpiration latente, gommant d'un geste les gouttelettes indésirables qui chatouillaient son épiderme. Interpelé par le Poster Dunkeur, Trevor frappa dans sa main en un claquement amical et viril, élançant cet accueil complice d'un « Bien joué. » qui parut sincère.

« Cette raclée qu'on leur a mise. » avait renchérit son collègue affilié aux stups à la carrure aussi imposante que celle du New-Yorkais, escortant le pas de ce dernier, tandis qu'ils se dirigeaient conjointement vers le bord du terrain, là où quelques bancs avaient été installés et qui soutenaient la présence de quelques serviettes de sport, et autres gourdes d'eau.

Le tee-shirt grisé de l’agent flanqué du logo rouge, bleu et vert, lui collait à la peau, malgré l'amplitude qu'avait ce dernier, à hauteur de ses hanches, de son torse et de son dos, forçant le templier sous couverture à tirer sur le tissu pour s'en dégager la contrainte, puis le soulever assez pour le rabattre sur le reste de son visage et l'essuyer. De quelques battements, oscillant sa main, il appelait l'air à s'engouffrer par les ouvertures et venir d'une brise caressante, refroidir son torse brûlant d'effort.

« Cette humiliation, tu veux dire. » rétorqua Trevor, portant sa voix pour être entendu des fameux avilis, ces derniers brandissant quelques majeurs joueurs, dans sa direction.
« Sauf votre respect, Inspecteur. Allez cordialement vous faire foutre. » avait renchérit un autre en portant un peu plus sa voix, dans ces échanges qui restaient animaux en surface, mais ne montrait aucune marque d'hostilité, sinon les franches taquineries camarades, même entre adversaires, dans ce match qui avait opposé les stups aux mœurs.

« Y'a pas de grade sur le terrain de basket, seulement la honte de votre défaite. »

Le match était terminé, cette action avait été la dernière à pouvoir être tentée avant de clôturer l'amicale séance. D'une prise sèche, Trevor s'empara du cylindre de sa gourde, dégoupillant cette dernière en tirant sur l'extrémité de ses dents avant de venir verser à quelques centimètres de hauteur, l'eau fraiche et cristalline qui abaissait encore un peu la température et prodiguait un réconfort profitable.

« Hey, Spencer ! » L'apostropha le bleu des mœurs qui était resté à sa proximité, retrouvant une attitude sereine. « Vous avez le temps pour une revanche ? »
« Pas aujourd'hui. » répondit aussitôt l'agent de la DEA en adressant son regard vers sa montre, son poignet pivotant sous le bleu de ses iris. « J'ai autre chose à faire. »

Sa vie était réglée sur le cadran d'une montre, à la vitesse de son tintement qui donnait le rythme de ses devoirs et lui rappelait l'ordre qu'il accordait à sa vie. C'était le métronome dont il avait besoin quand il n'était pas en mission, quand ses pieds ne foulaient pas un théâtre chaotique chargé de poussière, de sang et de rage et qu'il n'avait pas son attention focalisée sur l'élaboration d'une stratégie de terrain. La séance était finie, les apparences aussi, et évacuer autant de toxine de bon matin avait de quoi mettre d'aplomb.

Une fois désaltéré, à coup de larges rasades ingurgitées, il rabattit sa propre serviette sur ses épaules, la faisant passer derrière sa nuque pour venir négligemment frotter la racine de ses cheveux. Depuis sa plus tendre jeunesse, il avait toujours été un grand adepte de sport, poussant parfois le vice à sentir ses membres brûler d'une douce emprise, son corps lâchant bien avant son mental. Il aimait cette sensation, d'avoir une fois de plus repoussé ses limites, jusqu'à l'épuisement. Oui, Trevor était bigorexique. Un drogué d'adrénaline et un drogué d'endorphine. Un junkie des sensations fortes et du dépassement de soi. Une saine addiction selon lui, mais son entourage était sans doute moins catégorique à ce sujet.

Dans la périphérie de sa vision, il aperçut une silhouette à la démarche féline s'approcher du petit groupe qui s'était formé, au tailleur d'uniforme bandeau bleuté si étriqué, que personne doutait qu'elle eût spécialement demandé de percevoir une taille au-dessous de la sienne pour espérer mettre ses formes en valeur et ça marchait plutôt bien. De l'arrondie de son fessier à l'opulence de sa poitrine, elle se jetait dans ce gymnase, littéralement, comme dans la gueule du loup, attirant les regards mêmes des moins assoiffés. Mais sa cible était déjà acquise, fonçant de la longueur insultante de ses jambes effilées vers le nouveau qui l'intéressait, momentanément.

« Tiens, Meg. » L'avait interpelé Trevor tandis que la donzelle laissait glisser ses deux bras langoureusement sur les épaules du jeune aux stups, déployant sa soyeuse chevelure sombre d'une ondulation maitrisée, comme si elle s'était crue dans une publicité pour shampoing. « T'es en retard aujourd'hui, j'ai failli rater le spectacle de pôle-dance. »
« Mais quel con, celui-là... » Lançait l'intéressée d'un air excédé, la voix assez basse alors qu'elle continuait les massages thoraciques du champion sur lequel elle avait jeté son dévolu, assis face à l'inspecteur, et qui réajustait sensiblement la souplesse de son short de sport d'un raclement de gorge entendu.

Le sourire en coin de Trevor s'étira un peu plus, amusé par cette rétorque, s'éloignant finalement d'un pas en reportant son attention sur le type des stups qui profitait sans en perdre une miette des attentions prodiguées par son allumeuse.

« On s'voit demain. »
« Si j'suis encore en vie ! »

Porté par ses pas, il rejoignit la sortie, laissant entrer un duo de sportif qui prenait la largeur de la porte, épaule contre épaule, avant de lui-même s'éclipser dans le couloir non sans avoir été salué tous les autres joueurs de cette partie d'une franche poignée de main à chacun d'eux. Sa montre sonna. Neuf heures.

Une demi-heure de battement règlementaire, le temps à son corps de finir d'évacuer la sueur latente à ses efforts, une douche prise, une chemise blanche repassée sous une veste sombre enfilée, son insigne à la ceinture et Trevor se mettait en route à son assignation du jour. Aussi s'y rendit-il d'un entrain assez simple, à la démarche droite et fiable, tandis que ses mains finissaient de glisser son dog-tag d’un passé révolu au repos du contact de ses pectoraux, celui-ci ne le quittant jamais. Il avait choisi le chemin le plus court, au vu du timing serré qu'il s'était imposé, s'engouffrant dans le sas étroit de l’ascenseur une fois parvenu à l'hôpital pour venir effleurer d'un passage de doigt l'étage dont il avait sa mission.

Deux jours plus tôt, il avait reçu cette assignation dérogeant de ses habitudes, mais en lien étroit avec une affaire qu’il suivait de très près : assurer l’escorte et la protection d’un témoin, et au-delà de ça, trouver les informations que l’amie décédée avait dissimulées ou peut-être confiées et qui avaient tant énervé ce cartel mexicain. Neuf heures cinquante-six. Le sas s'ouvrit. Un peu plus tôt, il avait laissé passer le profil d'un docteur, les lunettes fixées sur l'arête de son nez, à observer si intensément un dossier qu'il faillit presque le bousculer. Trevor n'avait pas été en avance ni en retard d'ailleurs, il fut précisément à l'heure, comme l'attestait le cadran de sa montre que la synchro avait permis de respecter. La silhouette grande et carrée de l’agent apparut dans l’encadrement de porte de la chambre ciblée, son regard venant d'un premier lieu à se poser sur le physique de la femme qui s’apprêtait à s’échapper.

« Bonjour, Mademoiselle Rhodes, je suis l’Inspecteur Spencer. » Avait-il lancé d’une voix grave portant une chaleur certaine, malgré la rudesse avec laquelle la blonde l’avait accueilli, la suivant du regard en effaçant la ligne de ses épaules, sans chercher à la retenir, mais davantage à escorter ses pas si elle continuait sa route. « Je ne suis pas là pour vous interroger, seulement pour vous raccompagner. Selon nos dernières informations, les personnes qui en ont eu après vous et votre amie, pourraient ne pas avoir l'intention d'en rester là. »

 
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