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Ah ! San Diego ! Cette ville emblématique de la Californie et de sa douceur de vivre. Un climat chaud, des plages sublimes à perte de vue qui bordent l'océan Pacifique. Difficile de ne pas succomber à son charme de carte postale, et pourtant ... Avouons-le, la belle photo sur papier glacé dissimule dans l'ombre de nombreuses rivalités. Au coeur de la ville un dilemme rode, Pick a Side or don't !En découvrir plus
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Je suis complètement en vrac. Je sais pas qu’elle drogue mon corps à du encaisser mais dans ma tête c’est un putain de bordel, et physiquement… n’en parlons pas, j’ai une cheville certainement foulée et j’ai l’impression qu’un quinze tonnes m’a roulé dessus, alors affronter sa colère par dessus le marché ça finit de me flinguer. Pourtant c’est moi qui l’est appelé, c’est moi qui ai voulu sa présence. Je suis pleine de contradictions, je le veux, mais le redoute… Je l’aime mais commet l’irréparable… Zach est devenue ma drogue, mon poison au goût de l’impossible. Sans lui je dois vivre avec cette sensation pesante, mon âme est à la dérive aussi dénuée d’espoir qu’un condamné à mort sur le chemin de l’enfer. Pourtant, qu’il soit là, me serrant dans ses bras forts et possessif me donne une lueur d’espoir, une faible étincelle dans l’immensité sombre et angoissante de la nuit. Je veux croire qu’il existe encore quelque chose à sauver entre lui et moi, j’ai besoin de me raccrocher à ça pour ne pas sombrer plus profondément encore dans l’angoisse et la noirceur.
Je n’en ai probablement plus le droit, mais je m’agrippe à lui comme s’il était devenue mon ancre sur terre. Il l’est, mon esprit torturé et tourmenté s’apaise au fur et à mesure qu’il me presse contre lui. Je crois qu’il ne m’a jamais vue à ce point faible et vulnérable net pour ma putain de fierté de merde et bien c’est dure à encaisser. Je donnerais n’importe quoi pour me réveiller de ce cauchemars là tout de suite, tout me semble irréelle et pourtant je suis bien embourbée dans un bordel sans nom. Le conflit entre mes amis et celui pour qui mon coeur bat à tout allure dans ma poitrine semble s’apaiser. Je ne veux pas d’un autre drame, et je veux surtout pas voir trois personne qui compte pour moi s’entretuer. Je supplie Zach du regard, je veux rentrer, je veux qu’il m’emporte, m’arrache à ce cauchemar. Il acquiesce, sa voix se radoucit quand il s’adresse à moi, un contraste saisissant avec cette tension sauvage qui émane de lui. La douceur de sa main effleurant ma joue tendrement me rends fébrile. Le souffle court mon coeur bat si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il pourrait exploser. Je ravale ses larmes qui menacent de perler sous mes paupières. J’ai tout gâché et le constat est difficile à encaisser mais je refuse pourtant de craquer maintenant. Je ferais qu’accroitre l’inquiétude des garçons qui semblent déjà ps chaud chaud pour me laisser repartir avec lui. Zach leur balance son nom et adresse pour les rassurer avant de me soulever pour m’emporter avec lui. Mes doigts s’enroulent autour de son cou et je viens enfouir mon visage contre son torse, sa chaleur et son odeur ont quelques choses de rassurant pour moi. Je me demande comment j’ai pus me passer de lui, ignorer la puissance de ce que je ressent pour cet homme aux attitudes parfois un peut néandertaliennes. Nous traversons le parking, le brouhaha, les cris et les pleures de ceux qui nous entour me semble alors lointains. A mes yeux il n’y a plus que lui, que nous. Le reste me semble être à des années lumières.
Il ouvre sa voiture et me dépose du côté passager, je grogne presque de frustration quand la chaleur de son corps n’est plus là pour me réchauffer. Il vient s’installer derrière le volant et démarre en se murant dans un silence qui fait remonter en moi un lot d’angoisses et de malaise. Il me domine de sa fureur et m’envoute de sa colère. Il n’a pas prononcé un mot certes mais cette dernière et palpable et elle me meurtrie le coeur. J’ai mal agis, j’ai commis des erreurs, j’en ai parfaitement conscience, et je crois que je m’en voudrais éternellement, mais s’il m’en laisse la chance je suis prête à passer le reste de mon existence à lui prouver la véracité de mon amour et la profondeur de mes sentiments.
Dans cette habitacle ou le silence règne en maitre incontesté, les secondes sembles devenir des minutes et les minutes des heures. C’est pesant et étouffant. Jé déglutie péniblement, mes doigts viennent effleurer ce tatouage que j’ai fais pour me rappeler à quel point il compte à mes yeux, discret mais pourtant présent. Je l’ai fais après nos retrouvailles et avant que je m’envole à Monaco avec un autre sur un coup de tête. Ce rappel à mes sentiments n’a cependant pas suffis à calmer mes angoisses et à me retenir. La vérité c’est que j’ai flippé comme une enfant terrorisée à l’idée que son avenir lui échappe. J’ai eut peur de souffrir à nouveau en me rejettant à corps perdue dans une relation dont l’échec m’a déjà anéanti une fois par le passé.
Je coule un regard sur lui, il est silencieux et agrippe se volant avec hargne. Il est tendu et semble se battre avec ses démons. J’entrouvre les lèvres mais aucun son n’en sorts, une larme m’échappe et coule sur ma joue, mais je me reprend instantanément en l’essuyant rapidement d’un revers de manche. Je renonce alors à rompre le silence, là tout de suite je n’en ai pas la force. Ca impliquerait une discussion qui finirait probablement de me flinguer. Je ne suis pas en état, pas ce soir. Pas cette nuit. Je rive alors mes iris à l’extérieurs, fixant les éclairages qui défilent sous mes yeux. Le moteur se coupe et mon coeur manque un battement, retour brutale à la réalité. Je m’apprête à sortir pour tenter de me débrouiller toute seule malgré la douleur, mais il me soutiens et me soulève à nouveau pour pas que j’ai à marcher et à m’appuyer sur cette cheville blessée. Nous passons le hall et montons à travers ses couloirs qui me sont si familier. Nous déboulons chez lui, cette odeur familière et rassurante me fait l’effet d’une énorme tarte dans la gueule. Il me dépose sur le canapé et avant même qu’il puisse s’éloigner mes doigts capturent les siens pour tenter de le retenir.
“ Zach… je t’en pris…parle moi. ”
Je ne sais pas quoi dire, c’est un putain de tourbillon émotionnel dévastateur en moi. Je sais plus ou j’en suis et je lutte pour ne pas m’écrouler et flancher devant lui. Je peine de plus en plus à retenir ses larmes qui menacent dangereusement de rouler sur mes joues. Je le regarde, je le supplie et l’implore. J’i besoin de lui, de mettre toute cette tension entre parenthèses… au moins pour cette nuit. J’affronterais sa colère… oui, je n’y couperais pas je le sais, mais pas maintenant je n’en ai tout bonnement ni la force ni le courage.
” Reste… reste prêt de moi.”
L’anxiété de me retrouver seule et démunie me noue la gorge et l’estomac. Je tourne la tête et je me fais horreur en voyant mon reflet dans l’écran sombre de la télé. Je fais peine à voir… presque pitié. Cette vision de moi même me donne envie de me terrer dans un trous pour ne plus refaire surface.
Je suis totalement désorienté. Mon esprit est un tourbillon de pensées chaotiques, et mon corps porte les stigmates de tension d'une lutte interne, complètement folle. Pourtant, malgré la confusion qui règne dans mon esprit, une chose est claire : je suis terrifié pour elle. La voir dans cet état, à moitié brisée, me brise le cœur, et je ressens une colère bouillonnante envers celui qui a pu lui faire du mal. Celui ou ceux... Je m'en tape, ils paieront pour ça. Pipo et Popi peuvent me faire tous les argumentaires du monde, ça aussi je m'en tape. Dans l'instant rien n'est en mesure de se mettre en travers de mon chemin. Pas quand je la tiens dans mes bras, pas quand elle est aussi vulnérable. Alors je prends congé, sans douceur, je n'en ai pas pour eux... je n'en ai en fait pas pour grand monde. Je baisse les yeux sur le chargement le plus précieux du monde et j'ai une seconde, un petit sourire triste. Je l'ai perdue, alors même que je pensais l'avoir retrouvée.
Je la porte sans faiblir jusqu'à ma voiture, mes bras la soutenant comme un précieux fardeau. Je ne suis pas une armoire à glace, pas forcément impressionnant de prime abord, même pas impressionnant du tout, mais je suis solide et endurant. De toute manière la question ne se pose même pas. Je la pose avec le plus de délicatesse possible et lui ouvre la portière. Une fois à l'intérieur de l'habitacle, je reste silencieux, mais à l'intérieur de moi, c'est un tumulte d'émotions contradictoires. L'amour que je ressens pour elle est indéniable, mais il est entremêlé de terreur, de colère, de jalousie... Du besoin de me protéger, de ne pas souffrir autant... J'ai l'impression que mon cœur est sur le point d'exploser, et je lutte pour garder un visage impassible.
Le trajet jusqu'à chez moi se fait dans un silence oppressant, que je ne désire pas rompre et qu'elle semble respecter instinctivement. J'essaie de me concentrer sur la route, mais mon esprit est envahi par des pensées confuses. J'ai eu tellement peur pour elle, et cette peur se mêle à un désir ardent de la protéger à tout prix, au moins autant qu'à la déception de cette enquête partie en couilles en plein milieu.
Une fois chez moi, je la dépose avec précaution sur le canapé, mais je n'ai pas le temps de m'éloigner. Ses doigts glissent sur les miens, me retenant mais je les retire brusquement quand elle me dit de lui parler. La colère et la jalousie montent en moi, mais je me retiens de dire quoi que ce soit, le temps que cette bouffée mortifère s'éloigne un peu. Je suis en colère contre elle pour s'être mise dans une situation aussi dangereuse, et je suis torturé de jalousie à chaque fois que mon esprit évoque ce blondinet. -"Rester parce que blondinet n'est pas là?" Voix grave et encore abaissée par la colère. -"Laisse tomber en fait je ne veux pas le savoir."
Malgré toutes ces émotions tourbillonnantes, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un amour profond pour elle. Mon cœur se serre en la voyant dans cet état de vulnérabilité. Je veux la protéger, la réconforter, mais en même temps, je ne peux pas m'empêcher de me demander si je ne suis pas en train de risquer le peu d'équilibre qu'il me reste. La tension dans la pièce est palpable, mais je reste silencieux, incapable de trouver les mots pour exprimer tout ce que je ressens. Mon regard se fixe sur elle, et je lutte pour garder mon sang-froid. Je ne sais plus où j'en suis, ni comment gérer ce mélange de peur, de colère, de jalousie et d'amour qui bouillonne en moi. Pourtant sa voix résonne de nouveau et il y'a un barrage qui lâche en moi. Reste près de moi... cette petite voix terrifiée me brise le coeur et je me laisse couler à côté d'elle sur le canapé. Je ne dis rien, me contentant de l'agripper pour la serrer contre moi, sa joue sur mon torse. Un bras s'enroule à sa taille, mon autre main venant caresser sa chevelure. Son parfum me monte à la tête et j'exhale un petit soupir tout en fermant les yeux. Je veux contenir ma rage, mes peurs, autant que mes larmes. -"Je suis là. Je serais toujours là." Un baiser sur sa tempe et deux mots -"Pour toi."
Mon coeur est en miette, il a éclaté en mille morceau dès les premiers messages de Zach, lorsque j’ai compris qu’il savait pour Valentin. Est ce que j’aurais été capable de calmer le jeu et de lui faire entendre raison ? J’en doute, et puis il s’agit de lui et de moi, deux âmes tempétueuses dont la rage et la colère n’a d’égale que notre passion passée. La douleur est si profonde, comme si un ouragan avait ravagé mon cœur, pour en laisser que des ruines éparpillées. Je me demande comment j'ai pu survivre à une telle dévastation émotionnelle. Chaque souffle que je prends est une lutte, chaque battement de mon cœur est un rappel de la douleur qui m'envahit. Mais au milieu de cette obscurité je veux voir une lueur d’espoir. Il est là. Il est venu pour moi, pour m’épauler et me sauver quand j’en avais besoin. Il a mit de côté sa rage et sa colère pour assurer ma protection. Est-ce que nous pourrions trouver un moyen de réparer nos coeurs brisés ? De recoller les morceaux pour bâtir quelques choses de vraie et solide ? C’est dur, mais je veux y croire. Je sais que ce chemin sera long et difficile, que cette confiance bafouée ne retrouvera certainement jamais son éclat d’antan.
Je veux croire en nous et en un possible renouveau. Je veux y croire, et pourtant je suis là, dans un état lamentable, assise sur son canapé au milieux des débris de nos coeurs brisés. Mes doigts agrippent les siens quand il veux s’éloigner, je n’abandonnerai pas et c’est bien la seule certitude que j’ai. Je l’aime, je le veux, j’ai besoin de cet homme comme j’ai besoin d’oxygène pour vivre. Je ne sais pas comment j’ai pus être aussi aveuglé, aussi effrayée à l’idée d’effleurer du bout des doigts le bonheur qu’il aurait put m’offrir. Je l’implore de me parler et le surplis de rester avec moi, non pas parce qu’être seule m’effraie, mais parce que j’ai besoin de lui, de sa présence rassurante. Sa chaleur, son odeur m’apaise. Il se dérobe comme si mon contact venait de le brûler, lire cette colère dans l’obscurité de ses iris me fais mal. Très mal. Je le fixe le regard brillant, je retiens avec grand-peine ses larmes menaçant de perler sous mes paupières. Il évoque Val en appelant le “blondinet”, ses paroles sont amères et aussi tranchantes qu’un couteau parfaitement aiguisé. Je peux pas lui en vouloir, il a toutes les raisons du monde d’être fou de colère après moi, et je n’ai clairement pas la force de lui tenir tête. Pas ce soir. Ma fierté n’est plus qu’un ama de poussière informe.
«Il n’a jamais compté... c'était... ce n'était qu'une aventure... »
Les mots s’étranglent dans ma gorge, ils sont à peine audibles, comme un souffle à peine perceptible. Mon aventure avec Valentin était une folie, une décision prise sur un coup de tête. Je garde de merveilleux souvenirs de mon aventure monégasque, du moins au début... et peut-être avais-je besoin de cette électrochoc pour comprendre réellement ce que je voulais, pour réaliser que mes sentiments pour Zach étaient plus intenses et plus profonds que la peur que j'ai de m'engager avec lui. Me remettre de notre première rupture a été une véritable épreuve pour moi, et lorsque nous avons remis ça, j'ai paniqué.
« Je ne te demande pas de me pardonner Zach, seulement… seulement de me laisser essayer de réparer ce que j’ai brisé. »
Je le sais, on ne peut pas effacer l’ardoise et reprendre comme si rien de tout ça ne s’était passé. Ça a eu lieu, je lui ai fait du mal… beaucoup de mal… Les erreurs ne se gomment pas, elles s’assument, la peur ne se fuit pas, elle se surmonte et l’amour ne se crie pas, il se prouve. J’ai compris tout ça, peut-être trop tard. Aujourd’hui, je peux seulement essayer d'étendre mon amour et de lui montrer, ainsi que de lui prouver, que je pourrais être celle qui répare ce cœur qu’elle a elle-même brisé. Je comprendrais s'il ne me laisse pas tenter de fissurer sa carapace, mais je me sens obligée d'essayer. Le fait qu'il soit là pour moi ce soir est cette lueur d'espoir dont j'avais besoin, pour croire en un possible "nous".
La tension dans la pièce est épaisse et palpable, il reste silencieux, je perçois cette tempête qui fait rage en lui. Un tourbillon émotionnel dont je ne mesure même pas l’intensité. Je lui murmure de rester près de moi, comme une supplique. Je rends les armes, je suis blessée et à bout de force. L’expression de son visage change, la colère s’efface pour laisse place à quelques choses de nouveau que je peine à définir. Il coule sur le canapé, il m’agrippe pour m’attirer contre lui. En position fœtal, je me blotti contre lui comme un oisillon blessé. Je m’enivre de la chaleur de son corps contre le mien et de son odeur si familière et rassurante. Il est là. Il est toujours là pour moi. Une larme coule sur ma joue quand je pose ma tête sur son torse qui se soulève au rythme de sa respiration. J’entends les battements de son coeur, rapide… irrégulier. Je soupire, comme si je relâchais subitement la pression quand son bras s’enroule autour de ma taille pour me presser contre lui, quand la seconde caresse mes cheveux, dévoilant ce petit tatouage que j’avais réalisé en pensant à lui, le symbole des reliques de la mort, petit et discret il symbolise l’importance qu’il a pour moi. Seul lui, seul nous, pouvons comprendre son importance, ses soirées passés ensemble à regarder cette saga mythique.
Sa poitrine s’affaisse quand d’un seul coup il relâche la pression, me soufflant qu’il sera toujours là pour moi. Il embrasse ma tempe avec une tendresse infini qui me crucifie le coeur sur place. Je me redresse doucement, prenant appuis sur sa poitrine, mon visage est à la hauteur du sien. Mon regard croise le sien, plonge dans ce mélange violent de colère, de douleur et d’amour infini. Mon coeur se comprime dans ma poitrine. Je n'en peux plus, c’est trop dur, je fond en larme. Pas à cause de cette soirée mouvementé ou de ma cheville qui me fais souffrir. Non, rien à voir, c’est ce trop-plein d’émotion qui déborde et m’emporte. Je pose ma main sur sa poitrine, à l’emplacement de son coeur, comme si je voulais en ressentir le moindre battement.
« J’ai tellement besoin de toi… » Ma voix tremble d’une émotion vive et intense, mes iris sont plantés dans les siens, mon front vient contre le sien. Je me demande comment j’ai put être à ce point aveugle, comment j’ai pus m’imaginer qu’un avenir dans lequel il n’ait pas été possible. Les regrets et les remords m'envahissent, et je réalise maintenant l'importance de sa présence dans ma vie. J'aurais dû voir plus clairement, comprendre plus tôt, mais il est maintenant trop tard. Ce moment de réalisation est à la fois douloureux et libérateur, car je sais maintenant que je ne peux plus me mentir à moi-même. Mon cœur se serre, et je ressens un mélange d'amour, de tristesse et de gratitude pour lui, pour tout ce que nous avons partagé et pour tout ce que j'aurais aimé partager encore. « C’est toi, ça a toujours été toi Zach… la vérité c’est que je ne suis qu’une lâche, une trouillarde qui a paniqué… » J’avais déjà tout… un joyaux d’une pureté parfaite et je l’ai terni à jamais. Ma seconde mais remonte pour se poser sur sa joue avec tendresse, caressant ses traits que je connais par coeur, que j’ai dessiné mille fois quand j’ai pensé l'avoir perdu à jamais, mon coeur bat si fort dans ma cage thoracique j’ai l’impression qu’il pourrait exploser à tout moment. « Je ne te mérite pas… je regrette tellement le mal que je t'ais fais ...» Putain, je l’aime à en crever, toutes les fibres de mon être voudrait lui crier à quel point je l’aime, à quel point j’ai besoin de lui dans ma vie, mais je n’en ai pas le droit. J’ai perdu ce droit à la seconde même ou je lui ai brisé le coeur.
La tension dans la pièce demeure, mais en cet instant, ma priorité est de la protéger, de la réconforter, de lui faire sentir que je suis là, peu importe les tourments qui secouent mon esprit. Ses mots, empreints de vulnérabilité, me touchent profondément, et je ne peux résister à son appel. Je m'installe à ses côtés sur le canapé, sans un mot, l'enlaçant pour la rassurer.
Ma main glisse doucement dans sa chevelure, et je la serre contre moi. Son parfum m'envahit, et le simple fait de la sentir si proche apaise en partie la tempête qui gronde en moi. Je respire profondément pour calmer mes émotions tumultueuses, laissant mes lèvres se poser doucement sur sa tempe. Je murmure, mes paroles empreintes de sincérité, de l'amour que je ressens pour elle, malgré tout mon ressentiment et la colère qui me serre le ventre. Je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi, que je serai son rempart contre les tempêtes de la vie, même si cela signifie affronter mes propres démons. Elle prime... sur tout le reste. Même si je dois m'assoir sur ma fierté et composer avec ma jalousie autant que ma douleur.
Je caresse ses cheveux, avec une tendresse infinie, sachant que ma propre vulnérabilité est mise à nu, mais je suis prêt à tout pour la protéger, pour la garder près de moi. Nous ne restons pas enlacés, parce qu'elle se redresse et s'appuie sur mon torse. Je rouvre les yeux, un instant perdu dans ce moment de réconfort, d'amour, et d'incertitude. Je me sens mal, dès qu'elle fond en larmes. Je déteste qu'elle souffre, alors même que j'ai asséné les coups. Je voudrais seulement qu'on trouve un havre de paix, où nos âmes se rejoindraient dans une étreinte passionnée et profonde, sans tenir compte du reste. Mais ça... ce n'est qu'un rêve. Elle parle et mon épiderme tout entier se hérisse. -"Ne me parle pas de lui." Ma voix tranche, glaciale, presque désincarnée, je ne sais même pas par quel miracle je me retiens de hurler ou de me lever.
Mon souffle irrégulier berce la pièce, et mes doigts se figent dans ses cheveux, Je peux presque sentir le rythme de son cœur contre ma poitrine. Sa main remonte, se pose sur ma joue et j'ai un petit mouvement de recul, avant de m'abandonner à sa tendresse. Je me sens sur le point d'exploser, ou de pleurer, je ne sais pas trop. -"Je ne sais pas pardonner." Pure vérité. On peut considérer que je ne suis pas mauvais sur de nombreux terrains, mais celui là ? Je ne sais pas faire... Il suffit de voir où en est ma relation avec mes parents pour s'en convaincre.
Nous restons dans un silence pesant, car les mots sont parfois inutiles ou simplement incapables de réparer ce qui est brisé. Je veux être son rocher, sa source de réconfort, un rempart contre les tempêtes de la vie qui l'ont brisée, tout en sachant que je porte également mes propres blessures et qu'elle vient surement de m'infliger la pire de toute. Mais c'est pourtant dans ce moment d'intimité partagée que je trouve la force de continuer, que je puise dans notre amour la résilience nécessaire pour surmonter les épreuves. Je ne l'avouerais pas... peut être jamais, mais je me gorge de sa présence contre moi, de sa chaleur, de l'odeur délicieuse de sa peau. Le temps s'écoule lentement, et je ne suis plus certain de ce qui est important à cet instant, sinon d'être là pour elle, de lui montrer qu'elle est précieuse, que son bien-être est ma priorité. Je ferme les yeux, laissant nos souvenirs et nos émotions tisser des liens plus forts entre nous. Mon étreinte est à la fois protectrice et réconfortante, un écrin de douceur où elle peut se laisser aller, libérer ses craintes, ses douleurs. -"Mais je serais là. Ce soir... et demain. Et à chaque fois que tu auras besoin de moi."
Dans l'obscurité de la pièce, le silence enveloppe notre petit monde, comme un cocon. Et je réalise que, malgré la complexité de mes émotions, malgré les obstacles que la vie a semés sur notre chemin, malgré ma colère, notre amour brille toujours, intense et inaltérable. Je ne prendrais sans doute pas le risque d'avoir mal à nouveau, mais mon amour pour cette femme, c'est un phare dans l'obscurité, une lumière capable de me guider dans les pires moments.
Je sais que nous devrons faire face à de nombreux défis, que la route sera parsemée d'embûches, mais en cet instant, tout ce qui compte, c'est elle, c'est nous, c'est cet amour pur et incommensurable qui ne peut être éteint par les tempêtes. Je suis prêt à tout affronter, tant que je peux la garder près de moi, tant que je peux la soutenir et la garder en sécurité. -"Tu as besoin de voir un médecin, je devrais appeler." Mais je devrais me détacher d'elle... et ça j'en ai pas envie. Ma main quitte sa chevelure, pour essuyer ses larmes. -"Dis moi ce qui te fait pleurer Becca ?" Peut être que j'y peux quelque chose? Peut être qu'elle en a simplement besoin? Parfois les larmes permettent de libérer un peu des émotions qui nous ronge...
Perdu et plus vulnérable que jamais, je me trouve dans un état de désarroi total, mais il est là pour moi. Zach. C'est à lui que j'ai fait appel quand j'étais en plein chaos et il a toujours été là pour moi, toujours présent, malgré toute la douleur que je lui ai infligée. Je ne suis pas digne de cet homme extraordinaire. Je devrais le laisser tranquille, lui permettre de tourner la page et de poursuivre sa vie loin de moi, mais je ne peux pas m'empêcher de m'attacher à lui. Il est devenu une partie intégrante de moi. Il est la seule personne que je désire vraiment à mes côtés en ce moment précis. Il a un effet apaisant sur mon âme tourmentée, un effet que personne d'autre ne peut reproduire.
Dans le confort apaisant et l'intimité rassurante de son appartement, je viens me blottir contre lui, cherchant refuge dans l'étreinte chaleureuse de ses bras. La chaleur de son corps contre le mien a ce petit goût de paradis délicieux, un doux mélange de confort et de passion qui me réconforte. J'inspire profondément, remplissant mes poumons de l'air ambiant, imprégné de son odeur unique. C'est une odeur qui m'est devenue familière, presque rassurante. Ses lèvres chaudes et douces déposent sur ma tempe un baiser tendre, murmurant des mots d'une tendresse qui crucifie mon âme, des mots doux comme une caresse qui me font frissonner de plaisir. Mon cœur bat à un rythme effréné dans ma poitrine, il bat pour lui, pour cet homme que j’aime d’un amour si puissant et si intense que ça m’effraie. C'est un amour puissant qui me submerge, qui me consume et qui me fait sentir plus vivante que jamais.
Rien d'autre que lui n'a d'importance. Le monde pourrait s'effondrer, se désintégrer en milliers de morceaux autour de nous, que cela ne me dérangerait pas, ne me toucherait pas, tant que je suis enveloppée dans la chaleur de ses bras. Ses doigts, parcourant doucement, tendrement, mes cheveux, semblent contenir une infinie douceur. Sa colère, ce sentiment puissant et écrasant, est toujours présente, c'est une certitude, mais il la maîtrise, il la tempère. Il la maintient en échec pour moi, pour m'apporter du réconfort, pour me rassurer. Comment j'aimerais avoir ce pouvoir, ce don sublime d'atténuer sa douleur, d'apaiser sa rage. Mais en réalité, j'en suis la cause, l'origine. Le seul pouvoir que j'ai, c'est de tourmenter son âme, de déchirer son cœur et ce constat me fait mal. Ça fait mal, une douleur aiguë, intense, qui se propage à travers moi. Je suis comme ce poison mortel, insidieux et tenace, qui lui colle à la peau, s'infiltre dans ses veines, détruisant lentement mais sûrement tout ce qui est sain en lui. Je connais parfaitement la nature néfaste de ma présence, la manière dont je le corrompt et pourtant, malgré cette connaissance, je suis incapable de prendre la décision de m’éloigner de lui. Cette incapacité révèle ma faiblesse, mon manque de courage. Je suis égoïste, préférant le garder près de moi, malgré le mal que je lui fais.
Je me redresse lentement, prenant appuis sur son torse comme une ancre dans la tempête qui fait rage en moi. Je plonge mes iris dans les siens, cherchant du réconfort dans ces profondeurs que je connais si bien. Les larmes coulent librement sur mon visage, chaque goutte reflétant la douleur et la confusion que je ressens. Craquer de cette façon, ça ne me ressemble pas du tout, il n'a même jamais du me voir dans cet état. Mais je suis à bout, au bord du précipice, entre cette soirée chaotique qui a mis à nu mes peurs et ces flots d’émotions trop intenses qui me submergent. Je n'en peux plus. Je suis à bout. La femme forte et provocatrice que j'ai toujours prétendu être n’est plus. Elle rend les armes et dévoile les faiblesses de son âme écorchée, laissant apparaître les fissures qui ont été soigneusement cachées pendant si longtemps au seul homme qui compte et qui comptera toujours à mes yeux.
Je lui avoue sincèrement que ce qui s'est passé avec Valentin n'était qu’une aventure, un moment de folie éphémère auquel j’ai cédé lâchement, non par désir, mais parce que j’ai laissé la peur dicter ma conduite. La peur de m’engager véritablement, la peur de me laisser aimer ouvertement parce que tôt ou tard, j'avais le sentiment que je l’aurais déçu, je l’aurais blessé… et l’espace d’un instant, j’ai pensé que c’était plus facile de tout détruire maintenant… avant que la souffrance ne soit trop grande. C’est sans doute la pire décision que j’ai jamais prise, la plus grosse erreur que j’ai commise dans ma vie. Mon égoïsme et mon manque de discernement ont causé une souffrance inutile à nos deux âmes, ce qui me remplit de regret. Il ne pourra jamais me pardonner, je le sais. Il n'a fait que confirmer ce que je savais déjà. Le pardon est impossible. Surmonter cette épreuve ? Ensemble ? C'est une question qui reste sans réponse. Lorsqu’il me laisse caresser sa joue tendrement, j’ai cette lueur d’espoir, comme une bouteille jetée à la mer dans l'espoir de sauver ce qui reste de notre amour.
Dans l'étreinte de ses bras protecteurs, je peux sentir une tendresse infinie qui me réconforte. Ils se resserrent autour de moi, m'offrant un refuge sûr et chaleureux. Chaque fibre de mon être fond pour lui, rempli d'un amour infini et inébranlable qui éclipse tout le reste. Il me fait une promesse, une assurance qui résonne au plus profond de moi. Il sera toujours là pour moi. Pas seulement ce soir, pas seulement demain, mais aussi longtemps que j'aurais besoin de lui. Est-ce une promesse d'éternité ? Est-ce que cela signifie pour toujours ? Ses mots sont comme une braise ardente, ils brûlent mes lèvres qui tremblent d'une émotion que je lutte pour contenir. Quand il suggère que j'ai besoin d'un médecin, une partie de moi sait qu'il a raison. Pourtant, malgré cela, ma main trouve la sienne, agrippant chaque parcelle de réconfort qu'elle peut trouver. C'est comme si je cherchais désespérément à le retenir, comme si la peur qu'il s'échappe était une bête sauvage dans ma poitrine.
« La seule chose dont j’ai besoin… c’est toi. »
Les blessures qui marquent mon corps ne sont rien en comparaison de celles qui ont déchiré mon âme. Aucune douleur n’est plus aiguisée, plus corrosive que celle qui me torture à l'idée de le perdre un jour. Ses doigts, doux et rassurants, viennent essuyer les larmes chaudes qui roulent sur mes joues. Je me sens honteuse de cet instant d’abandon total, de cette vulnérabilité que je ne peux masquer. Dans un geste presque rageur, je viens essuyer mes yeux, tentant de reprendre le contrôle. Pourquoi est-ce que je pleure ? Cette question résonne en moi, elle trouve écho dans chaque recoin de mon être. Je pleure parce que je me déteste pour le tort que je lui ai infligé, parce que je m’en veux d’être incapable de saisir le bonheur lorsqu'il se présente à moi. C'est ce que je devrais lui dire, lui révéler en toute honnêteté... mais les mots sont plus difficiles à prononcer que je ne l'aurais souhaité. Je prends une grande inspiration, rassemblant le peu de courage qui me reste avant de lui murmurer d'une voix tremblante,
« Je pleure parce que j'ai peur... peur de te perdre, Zach. Tu es tout pour moi. »
Je ne devrais pas avoir le droit de lui dire ça. En vérité, la meilleure chose à faire serait probablement de lui dire de prendre ses distances, de s'éloigner de moi et de tenter de m'oublier pendant qu'il est encore temps. Cependant, alors que mes yeux se perdent dans les siens, remplis d'une lueur douce et tendre, je ne peux m'empêcher de pencher légèrement en avant. Je pose délicatement mon front contre le sien, me laissant envahir par son parfum et la sensation de son souffle chaud qui effleure ma peau. Je me gorge de son essence, m'enveloppe de sa présence, et je trouve un certain réconfort dans cet instant de proximité.
« Parce que je t’aime… tellement fort que je suis terrorisée…»
Mes doigts, tremblants comme s'ils étaient guidés par une force extérieure, commencent à se mouvoir de leur propre chef. Ils remontent lentement, avec une délicatesse presque irréelle, pour caresser sa joue. C'est une caresse empreinte de tendresse, douce et aimante, comme si j'étais en train de le redécouvrir pour la première fois. Comme si, après tout ce temps, je venais seulement de réaliser la valeur inestimable de ce que j'avais devant moi. Comme si je venais de comprendre que j'avais entre les mains un trésor précieux, unique et irremplaçable.
« Parce que je te fais du mal… et que tu mérites beaucoup plus que ce que je suis capable d’offrir…»
Je voudrais pouvoir lui promettre les étoiles, mais cette peur en moi et qui me gouverne trop souvent m’en empêche. Je voudrais être celle qui lui est destiné, celle qui le rendra heureux à jamais, mais je ne peux objectivement pas lui faire cette promesse.
« Parce que malgré tout l'amour que j'éprouve pour toi, je suis terrifiée à l'idée que je suis celle qui te fera le plus de mal... »
Mes mots sont empreints d'une douleur si vive qu'ils me coupent le souffle. Ma main tremble toujours contre sa joue, cherchant du réconfort dans le contact de sa peau contre la mienne.
Je propose d'appeler un médecin, mais je suis incapable de le lui imposer, infoutu de me séparer d'elle. Je baigne dans la chaleur de son corps et même malgré moi, ça me fait un bien fou. Je ne sais pas comment l'expliquer mais elle a une chaleur toute personnelle... comme si son corps ne vibrait pas à la même fréquence que celui du commun des mortels. Stupide homme perdu, je me refuse à croire l'évidence... Mes sentiments pour elle la rendent unique, pas une quelconque vibration métaphysique. A moins que l'amour soit justement cette magie? Que nos âmes se répondent et vibrent au diapason. Je n'en sais rien et je peine à raisonner quand je la vois aussi triste et atteinte.
Dans cet espace où nos âmes se dévoilent, chaque caresse que je prodigue à Becca est une invitation à la rédemption, même si je le nierais de toutes mes forces si on me questionne. Mes doigts tracent des arabesques délicates sur sa peau, telle une calligraphie d'amour qui transcende les erreurs du passé. La chaleur de son corps contre le mien annihile mes défenses, une part une. Lorsque nos regards se croisent, c'est comme si le temps lui-même s'inclinait devant sa beauté. Je me retrouve, des années en arrière, suspendu à ses yeux, galaxies en détresse qui cherchent refuge dans les miens. J'ai la gorge qui s'étrangle, même si je ne laisse rien paraître. Elle me parle de ce type, à moins qu'elle ait fini ? Je ne sais pas... l'idée de ses mains sur elle, de son corps contre le sien, de cet homme possédant la femme que j'aime, ça me révulse, ça me tord le ventre, me donne envie de hurler. Pas un cri construit, non un véritable hurlement, comme le loup à la lune, pour extirper une once de la violence qui tempête en moi.
Pourtant je ne fais rien, me contentant de la serrer doucement, tendrement. C'est de ça qu'elle a besoin. Moi ? On verra ça plus tard.
Elle reprend la parole et je me crispe. J'aimerais la croire, ces mots je rêvais de les entendre quand j'ai débarqué chez elle comme un connard avec mes fleurs. Mais..., mes souvenirs me torturent, je suis pris au piège de l'orage. Mes bras autour d'elle sont un cocon protecteur, une étreinte qui aspire à effacer les échos des erreurs passées, pourtant je brule moi même de la trouille éperdue de la perdre. Comment puis je être dans une telle rage et dans une telle envie de la border de toute la douceur du monde?
La douce brise de ses soupirs s'entremêle avec la courtesse de mon souffle, créant une symphonie d'émotions dans laquelle j'ai l'impression de me vautrer. Les mots suivant, un hymne à l'amour qui persiste malgré les fissures de notre relation, ne m'aident pas non plus. La sensation de sa peau sous mes doigts est une poésie sensorielle, un poème que seul notre amour peut écrire, pourtant j'ai trop mal pour me laisser aller à lui dire que je crève de l'aimer autant. Que je crève de l'avoir vue entre les bras d'un autre, parce que je l'aime au point de vouloir conjuguer le futur, écrire le présent sur une gamme de toujours !
Pourtant, même dans cet éden d'émotions, une ombre persiste. Lorsque mon esprit revient sur ce Valentin, un frisson d'horreur me parcourt l'échine. Je ressens le contact de ses mains sur elle comme une brûlure, une marque indélébile qui menace de ternir notre histoire. Ma jalousie est une tempête intérieure, une marée noire qui menace d'engloutir les rivages fragiles de mon esprit.
-"Becca, ne redis jamais un truc pareil." Je murmure, ma voix un écho à peine audible dans cette intimité partagée, -"Ne dit jamais que tu n'es pas assez ! Tu es... tout. "
Mes doigts, désormais des poètes à part entière, sculptent des vers sur sa peau, effaçant symboliquement les empreintes du passé, domptant ses larmes. Chaque contact est une tentative de dissoudre la douleur, une offrande de rédemption dans l'espoir que notre amour soit plus fort que la souffrance. Je sens ce dégoût, comme une vague froide qui menace de tout submerger. Mais je refuse de laisser cette noirceur éclipser la lumière de ce qu'est cette femme. Je refuse qu'elle puisse être mise à mal par ma propre douleur. Pourtant... j'ai envie de lui balancer des horreurs, envie qu'elle voit ce que ça fait... Envie de lui dire que ma meuf va rentrer et qu'elle ne peut pas rester ! Mais son corps, tout son être, sont des sanctuaires, des terres sacrées où seul l'amour a le droit de laisser sa marque et je me mords la lèvre pour ne pas être encore une fois l'artisan de sa ruine.
-"Becca, même si la trahison est une plaie ouverte, je refuse que tu te vois comme ça. Les mains d'un autre sur toi, c'est une morsure, ça me rend fou... clairement ça me hante. Mais... " Ma voix se brise, ma colère se dilue et c'est ma peur et mon amour pour elle qui ressurgissent à grand renfort de vibrations sous ma peau. La poésie de nos corps enlacés m'apaise, comme le murmure de nos respirations synchronisées. -"Tu vas dormir ici, enfin... dans mon lit et demain je t'emmènerais voir un médecin, ou j'en ferais venir un."
La douleur dans ses yeux me hante, mais je ne suis pas capable de faire le pas de plus vers elle. Pourtant mon sourire se fait doux, comme une lueur passagère dans l'immensité de notre univers commun. Mes lèvres effleurent tendrement son front, laissant une empreinte douce, un baiser réconfortant qui veut effacer un instant la tristesse dans son regard.
-"Becca, je t'aime au-delà des confins du temps. " Un aveu, cri d'amour déchirant, qui reste pourtant clos sous mes lèvres scellées. Serais je devenu lâche? Est ce qu'elle a raison? Est ce que j'ai peur d'avoir mal ? Peur qu'elle soit celle capable de me détruire? Qu'aurais je à y perdre ? Tout ce qui compte c'est la délicatesse diaphane que je tiens entre mes bras... -"On ne peut pas tout réparer d'un coup, mais laisse moi être ton allié" dans la reconstruction de notre amour ? Peut être... mais déjà plus prosaïquement dans ce quotidien devenu fou. Les échos de ses confessions résonnent dans l'obscurité de la pièce, un écho chargé d'émotions qui transcende presque les limites du langage. Dans cette étreinte, j'espère trouver la force de pardonner, la résilience nécessaire pour réinventer notre histoire, une histoire où l'amour est la plume qui trace des arabesques infinies sur les pages d'un avenir à deux. Je l'enlève dans mes bras, une fois de plus et l'emporte doucement vers ma chambre. C'est bien la première fois qu'on fait se trajet sans que ma bouche ne dévore furieusement la sienne... ça me tire un nouveau soupir et alors que je regarde droit devant moi, une larme solitaire vient déposer son sel le long de ma joue.
Il est incontestablement évident que la décision la plus sage et la plus sensée serait de consulter un médecin sans plus tarder… cependant, je refuse. Je ne veux pas. Je ne veux pas me lever, me déplacer et interrompre ce précieux moment avec lui. La chaleur émanant de son corps qui se propage jusqu'à moi, l'odeur unique et rassurante qui s'échappe de lui et qui emplit mes sens, la douceur inégalée de ses doigts qui parcourent délicatement ma peau, c'est tout ce dont j'ai besoin. C'est tout ce qui me fait me sentir vivante en ce moment. Plus que toute aide médicale ou tout conseil avisé, la seule chose dont j'ai besoin, ce sont ces moments précieux d'intimité, ces moments où je peux me perdre dans la merveilleuse sensation de lui appartenir. De lui appartenir ? Non, j'ai anéanti cette possibilité. En gâchant ce qu'il y avait entre nous, j'ai tout détruit. J'ai laissé mes propres peurs saboter une chance d'être heureuse avec lui. Je suis incapable d'accepter ou même d'entrevoir le bonheur lorsqu'il se présente à moi. C'est comme si je m'étais convaincue que je ne méritais pas d'être heureuse, que le bonheur était quelque chose d'inaccessible. Et par conséquent, j'ai détruit ce qui aurait pu être une belle relation.
Ses doigts, tel un artiste peignant sur une toile vierge, dessinent des arabesques délicates et précises sur ma peau, créant une farandole de caresse qui possèdent une chaleur réconfortante, capable de réchauffer non seulement mon cœur, mais aussi l'essence même de mon âme. Zach a ce pouvoir sur moi, ce don unique et inimitable d'animer mon cœur d'une façon qui lui est propre et spéciale, comme si chaque battement était une symphonie écrite spécialement pour nous deux. Lorsque je suis en sa présence, je ressens une sensation étrange et merveilleuse, comme si mon cœur ne battait pas de la même manière. Il s’emballe, accélère, comme un cheval au galop, semblant vouloir rythmer des sentiments si profonds, si puissants, que je peine encore à trouver les mots justes pour les décrire. C'est une sensation si intense, si bouleversante que j'en suis parfois laissée sans voix, cherchant constamment à mettre des mots sur ce qui semble être un amour si grand, si fort, que les mots eux-mêmes semblent insuffisants. C'est un amour que j’ai tenté d’anéantir, une passion que j'ai essayé de supprimer, principalement parce que la peur me tétanise. La peur de souffrir, une douleur qui pourrait être insupportable, et la peur de le faire souffrir, une culpabilité qui pourrait être insurmontable. Cependant, mes erreurs et mes agissements, tous ces actes répréhensibles, ont causé des dégâts incalculables, des blessures qui semblent indélébiles. Ils ont laissé des marques si profondes que je ne suis pas certaine qu’ils puissent être réparés un jour. Je me demande si le pardon et la rédemption sont même possibles après tout ce que j'ai fait.
J'aimerais pouvoir être à la hauteur de l'amour immense qu'il me porte, mais je suis consciente que je ne le suis pas. C'est une réalité qui me remplit de honte et de rage, qui me ronge de l'intérieur. Malgré tout, je tente, peut-être de façon maladroite, de m'expliquer, de me livrer à lui sans fard ni faux-semblants. Je l'aime, c'est une vérité indéniable. Même si l'incertitude et la douleur grondent en moi, la nature démesurée de mes sentiments pour lui est la seule chose dont je suis certaine. La peur me submerge à l'idée de devenir la source de sa plus grande souffrance. Si seulement j'en avais le pouvoir, j'effacerais toutes ses peines et les remplacerais par un amour inépuisable, un amour sans fin. Mais la cruelle vérité est que je suis l'auteur de ses blessures, je suis responsable de cette douleur qui meurtrit son cœur et son âme.
"Becca, ne redis jamais un truc pareil. Ne dis jamais que tu n'es pas assez ! Tu es... tout. "Ses paroles, comme une douce mélodie, résonnent profondément en moi, secouant mon âme et remuant mes sentiments les plus profonds. Mon cœur manque un battement, comme si le temps lui-même s'était arrêté, et des larmes d'émotion pure commencent à perler sous mes paupières, témoignant d'un bouleversement intérieur.
« Je ne te mérite pas… »
Je ne parviens pas à croire que je mérite cet homme, ni l’amour inconditionnel et sincère qu’il me porte, pourtant mes yeux, brillants d'émotions, ne peuvent s'empêcher de se noyer dans le profond océan de ses iris. Il me dit tout ce que j'ai toujours rêvé d'entendre, tout ce que je n'ai jamais osé espérer, et c'est si inespéré, si improbable, que je peine à y croire. Il devrait me détester, me haïr de toutes ses forces, de tout son être. Il devrait ressentir une aversion intense pour moi, une répulsion qui englobe son essence même. Il n'aurait d'ailleurs même pas dû répondre à mon appel à l'aide, cette supplique désespérée que j'ai lancée dans la nuit. Il avait toutes les raisons du monde de me laisser seule, d'ignorer ma détresse et de me laisser sombrer dans la tourmente... mais non, il ne l'a pas fait. Au lieu de ça, il est là. Présent. Pour moi. Avec moi. Et cela signifie plus pour moi que je ne saurais l'exprimer.
Mon coeur se comprime dans ma poitrine quand il évoque le sujet brûlant et épineux de ma trahison. Ce départ fou et soudain pour Monaco avec un parfait inconnu. Quand j’y repense, c'était de la folie, mais sur l’instant, je voyais que l’envie, le désir de me laisser aller à la folie. Une folie qui a eut des conséquences désastreuses… Sur nous… sur lui et sur moi. Je ferme les yeux un instant, me permettant de me concentrer sur le rythme régulier et rassurant de sa respiration. C'est une respiration qui devient mon ancre dans un océan tumultueux, une constante qui me rassure et me calme. J’ai besoin de lui comme j’ai besoin d’air pour respirer, comme une plante a besoin de lumière pour croître. Il m’est vital. Indispensable. Son existence est comme un phare dans mon monde, éclairant les ténèbres et me guidant en sécurité. Lorsqu’il me dit que je vais dormir ici, dans son lit, mes doigts s’agrippent instinctivement aux siens. Cette action est certainement très égoïste de ma part, mais je ne veux pas dormir seule. Je ne veux pas être privée de sa présence rassurante. J’ai besoin de la chaleur rassurante de son corps contre le mien, comme une couverture douce et confortable qui me protège contre le froid du monde. J'ai besoin de son odeur réconfortante, qui est devenue pour moi un symbole de sécurité et d'amour. Oui, je suis certainement un monstre d’égoïsme, mais je ne parviens pas à faire autrement. Je suis consciente de ma dépendance envers lui, et pourtant, je ne peux m'empêcher de m'accrocher à lui, de chercher son confort et sa présence.
« Non, on ne peut pas tout réparer d’un seul coup. » Je soupire doucement, mon front contre le sien, prenant conscience de ce que j’ai détruit à cause de mon inconscience. « Un pas après l’autre… » Progressant lentement mais sûrement, un pas après l’autre, posant avec précaution chaque pierre, je suis résolue à m’efforcer de reconstruire ce que j’ai imprudemment détruit. Je sais que ce ne sera pas un processus rapide. Cela exigera patience et persévérance, cela prendra le temps que cela prendra, mais je suis certaine d’une chose : cet homme, avec sa générosité innée et son esprit indomptable, vaut tous les efforts du monde. Il mérite chaque instant de travail, chaque goutte de sueur, chaque larme versée pour la reconstruction de notre amour.
Avec une lenteur délibérée, il m'enveloppe doucement dans ses bras puissants et me soulève avec une aisance naturelle pour me porter dans son lit. C'est un chemin que j'ai emprunté maintes fois, un chemin que je connais par cœur, mais jamais auparavant je ne l'avais entrepris avec un cœur aussi lourd et chargé d'émotion. Je me blottis contre lui, me nichant dans la courbe de son corps comme une enfant cherchant réconfort et sécurité. Sa présence rassurante m'enveloppe, formant une aura protectrice autour de moi, et je laisse sa chaleur et sa douceur m'apaiser, chassant mes peurs et mes doutes. Il me dépose et mes doigts refusent de lâcher les siens, je relève la tête le scrutant dans l’obscurité. Lui. Mon phare dans la tempête dévastatrice de mes sentiments tumultueux.
« Dors avec moi… je t’en pris. Seulement. Seulement cette nuit…» Il aurait toutes les raisons du monde de refuser, de se détourner et de partir. Il pourrait facilement se défiler, pourrait facilement laisser tomber tout cela. Néanmoins, malgré ces raisons, j’espère sincèrement et de tout mon cœur qu’il ne le fera pas. Mes doigts, tendus et impatients, agrippent plus fermement les siens, chaque phalange pressant avec une urgence silencieuse. Je tente désespérément de l’attirer contre moi, de réduire la distance qui nous sépare, cherchant à le convaincre non pas avec des mots, mais avec le langage silencieux et puissant du toucher. « Zach… » Ma voix est implorante, remplie d'un désir égoïste que je ne peux pas cacher. C'est très égoïste de ma part, je sais, mais j'ai besoin de le sentir contre moi, d'avoir son corps à proximité du mien. J'éprouve un besoin ardent de sentir sa chaleur, une chaleur qui me rassure et me calme. Son odeur aussi, une odeur qui est devenue si familière et pourtant si envoûtante.
Arabesque salée qui se fraie un chemin sur ma joue alors que je la porte tendrement vers ma chambre. Je me sens ravagé par la jalousie, tout autant que dévoré par l'envie de la protéger de la moindre douleur. Rien ne fait plus sens dans ce monde sans dessus dessous. Rien si ce n'est l'évidence, je serais toujours là, pour elle, même si ça doit m'écorcher l'âme de la voir heureuse avec un autre.
Un frisson me parcourt l'échine quand elle reprend la parole. Sa demande est une lame acérée qui transperce ma carapace de froideur. Malgré la rage et la féroce jalousie qui tourbillonnent en moi, je ne peux lui refuser ce simple réconfort. Sans un mot, je retire mes chaussures et m'allonge à ses côtés, enveloppant son corps tremblant dans mes bras. J'agrippe la couette et nous en couvre tous les deux. Mes doigts trouvent le chemin de sa nuque et caressent la naissance de ses cheveux. Sa peau contre la mienne est une caresse apaisante, un baume sur les plaies béantes de mon âme tourmentée. Je l'entends respirer doucement, régulièrement, et bientôt je sens ses muscles se relâcher, son souffle s'apaiser. -"Je ne suis pas sur que ce soit réparable, ni même qu'il faille essayer." Amer et dur, je masque ma douleur derrière cette arrogance, je fais taire ma voix intérieure qui lui crie son amour et risque de me mettre totalement à nu.
Mais je m'avance et je pose un baiser tendre sur son front, une promesse muette de protection et de réconfort. J'inspire son parfum et ça me fait du bien. Malgré la tourmente qui fait rage en moi, je trouve une certaine paix dans cet instant, dans le simple fait d'être là pour elle, de la serrer doucement dans mes bras, de lui offrir un peu de chaleur dans cette nuit sombre et glaciale. Je dois aussi m'avouer que je me sens bien comme ça, bordé par sa chaleur, son parfum emplissant mes narines. Bien et heureux, à ma place en fait.
Et alors que je sens le sommeil m'envahir peu à peu, une pensée traverse mon esprit tourmenté : peu importe les défis qui nous attendent, peu importe les épreuves que nous devrons affronter, je serai là pour elle, maintenant et toujours. Parce que même dans les ténèbres les plus profondes, je ne pourrais pas m'empêcher de l'aimer et de lui souhaiter le meilleur. Je la tiens contre moi, son corps frêle tremblant légèrement dans mes bras. Une tempête d'émotions déchire mon être, mais à l'extérieur, je reste calme, posé, voulant être un rempart pour sa propre tempête. C'est ma nature, mon masque de froideur derrière lequel je dissimule la brûlante passion qui consume mon âme. Elle me connait assez pour le savoir, elle sait aussi sans doute à quel point sa présence me déchire d'envies brulantes. Cette femme je l'ai dans la peau, de tant de manières.
Mon esprit crie, hurlant de lui dire que je l'aime, essayant de déchirer le voile qui m'aveugle, il veut lui crier que je mourrais pour elle sans une once d'hésitation ! Je crève d'envie de lui dire que je brûle d'envie de prendre possession de sa bouche, de l'aimer de toutes les façons possibles. Mais je lutte, je réprime ces pulsions quasi incontrôlables, je les enferme dans les recoins les plus secrets de mon être et je me décide à souffrir en silence. Sa présence me met au supplice mais je ne peux pas me laisser aller... Ce serait complètement con, de lui sauter dessus alors que je sais même pas si je peux encore la regarder sans avoir envie de hurler, alors même qu'elle a subi une soirée infernale... Je dois me calmer putain. Allez mec, respire. Une longue inspiration, apnée, on souffle ! Je peux le faire.
Je respire profondément, essayant de calmer le tumulte qui gronde en moi. Je me concentre sur sa respiration régulière, sur la chaleur réconfortante de son corps contre le mien. Sur le velouté de sa peau sous mes doigts. C'est dans cet instant, dans cette étreinte, que je trouve un semblant de paix, même si elle est fragile, éphémère. Je ne veux pas penser, ça fait beaucoup trop mal. Je sens son souffle sur ma peau, doux et régulier, et je me surprends à fermer les yeux, à m'abandonner à cette sensation apaisante. Mais même dans cette tranquillité apparente, la rage, la jalousie, le désir brûlant me consument de l'intérieur.
Je me répète que je dois rester fort, que je ne dois pas céder à la tentation. Que je suis le gardien de sa sécurité, que je ne dois pas bouleverser nos émotions, que je peux être le protecteur de notre fragile équilibre. Et même si chaque fibre de mon être me pousse à la passion dévorante, je dois me montrer maître de moi-même, pour elle, pour nous. Alors je la serre un peu plus fort dans mes bras, enfouissant mon visage dans ses cheveux, cherchant à me perdre dans leur parfum enivrant. Je chasse les pensées indésirables de mon esprit, me concentrant uniquement sur l'instant présent, sur elle, sur la douceur de ses courbes épousant les lignes de mon corps.
Je cherche clairement un réconfort dans cette étreinte silencieuse. Et malgré toute ma retenue, malgré ma froideur apparente, je ne peux retenir un sourire tendre, un geste doux, une promesse muette de mon amour éternel. Je ferme les yeux pour cacher les reflets d'éternité qui y brille lorsque je pense à elle. Je n'ai pas envie d'être tendre ou vulnérable. J'ai envie de lui faire mal, aussi mal que ce qu'elle m'a fait. Et le pire c'est que je me hais pour ça, comme je détesterais toute personne qui aurait la folie et l'indécence de lui faire le moindre mal.
Nous restons ainsi, enlacés dans l'obscurité de la nuit, nos cœurs battant à l'unisson, nos âmes fusionnant en une seule, presque malgré moi. Et même si le monde entier s'effondrait autour de nous, je sais que je serais encore là pour elle. Je m'endors graduellement et c'est suffisamment rare pour être notable et agréable. Moi, l'insomniaque chronique je trouve la paix à l'avoir contre moi, alors même qu'elle est la source de mes plus grandes colères. J'ai le sentiment qu'une voix résonne sous mon crane, murmurant la Bande originale de toutes ces émotions qui tournent et virent en moi. "Épuisés de l'effort, tombent cois pessimistes, Et regardent leurs orteils et regardent leurs pieds". Une contraction musculaire et je reprend pied dans le réel de cette nuit étrange. "Son amour se serrait dedans elle comme un ulcère d'estomac, Qui lui tenaillait l'intérieur". Putain j'ai l'impression d'être cette nana, tenaillée par un amour plus grand qu'elle, qui ne sait plus quoi en faire... Je devrais lui dire que je l'aime... putain ! Allez hop, un peu d'sincérité, Le monde est à pleurer, Un peu d'sincérité, un peu d'sincérité" c'est là dessus que je laisse morphée m'emporter.