Malek Al Mualim "Le plaisir dans la souffrance"

Je m’appelle Malek Al Mualim,

Je suis le fils de Zorah et de Mohamed Al Mualim, j’ai un grand frère : Dante Al Mualim a 20 ans de plus que moi. Notre père est vieux. Il a eu mon frère d’un premier Mariage et alors qu’il avait 65 ans, il a épousé ma mère qui avait 20 ans et je suis né 2 ans plus tard. Mon père aujourd’hui est vieux et commence à sérieusement décliner, mais commençons par le début.


Mon père est un des émirs de Dubaï, j’ai grandi dans le luxe et étant le plus jeune j’ai été largement (trop) gâté. Mon frère Dante était déjà dans les affaires de mon père et était déjà pressenti pour reprendre la suite. Moi, j'avais juste à grandir et à m’éclater. Mon frère a toujours été mon modèle. Mon père était juste un vieux monsieur pour qui j’étais trop agité. Trop bruyant. Trop agaçant. Il n’a jamais vraiment aimé s’occuper de moi ou passer simplement du temps si ma mère ne le poussait pas un peu à le faire. Mon affection s’est portée vers mon grand frère qui était tout le temps après moi, toujours à se dégager du temps pour en passer avec moi et profiter. Image paternelle, ami, modèle, héros…

J’ai toujours eu la bougeotte et beaucoup de facilités pour les études. Alors, je bossais peu, avait d’excellents résultats et je me suis découvert un talent naturel pour le sport. J’ai commencé avec le foot, le judo. J’étais assez bon. En grandissant, j'ai fait du cheval, puis les échecs. Je jouais parfois des parties de poker endiablées avec mon grand frère et plus tard, j'ai commencé à faire de la formule 1. D’abords sur des circuits où je luttais contre le chrono puis en Arabie dans des écuries annexes au circuit mondial. Je m’amusais bien, j'avoue. Mon père pouvait me faire entrer dans une équipe, mais j’avais gagné quelques courses et ça m’emmerdait un peu. Je voulais aider mon frère et j’ai proposé de prendre à ma majorité une partie de l’entreprise familiale. Je voulais étudier et m’occuper de la partie High-tech et Jeux vidéos que je pourrais mettre en place et développer. Mon frère avait appuyé mon idée auprès de mon père qui finalement a cédé.

Je fais une pause ici pour vous parler de Siam, Siam Haddad, Libanaise, fille d’un riche homme d’affaires libanais ami de mon père et de mon frère depuis des années. Siam et moi, on se connait depuis qu’on est gamin. Enfants, on jouait et une fois ado… On a commencé à baiser et à développer des sentiments. On avait 15 ans et notre histoire était à l’image de nos hormones… Changeante et bordélique. Loin des yeux et loin du cœur n’avait jamais aussi bien porté son nom. Quand on était ensemble, on faisait tout et on s’arrangeait pour être inséparable et une fois séparés. On se trompait et on se déchirait. On s’engueulait et nos retrouvailles étaient glaciales avant de devenir folles et ardentes. En grandissant et en devenant adulte… Rien n’a changé. Sexto, insultes, retrouvailles, sex intense, tromperie… Je réalise alors que je l’aime et qu’elle sera la femme de ma vie. Elle m’a dit un jour qu’elle pensait aussi qu’on finirait ensemble. Elle est belle, drôle et elle fait baver tout le monde. Et elle est à moi. Sauf quand elle me trompe, j’ai envie de la tuer. Je fais pareil mais moi, je sais que je l’aime et qu’au final, elle portera mes enfants et me dira oui devant un imam.

Du coup mes études à Cambridge, puis Oxford ont été assez rapides et très bordéliques, je brillais en sport, en études et je passais je chouette soirée de folie. À 23 ans, je me retrouvais diplômé avec deux ans d’avance et je commençais à développer l’activité jeux vidéos de mon entreprise en recrutant des anciens camarades de classe un peu geek et hyper talentueux. Pendant un an, on développe le studio directement sur Dubaï, on prend peu de risques et en commençant par des jeux mobiles, on rentre de l’argent et on réinvestit dans un gros projet triple A. Le résultat est dingue et l’argent coule à flot. Je suis au sommet. Mon frère a du mal avec l’entreprise, mais la partie jeux vidéos et High-tech fait des miracles et permet à l’entreprise de se maintenir.

La soirée de fête après le salon fut dingue. Je suis au sommet de mon travail. Tout me réussi, j’ai l’impression d’être un dieu chevauchant un pégase doré qui galope dans les cieux. J’ai hâte de mon retour à Dubaï pour voir mon père, ma mère et mon frère. Je vais être au sommet. Je vais aussi dans ce créneau revoir Siam. Mon cœur est déjà tout emballé. Aujourd’hui encore, j’ai presque honte d’avoir pu ressentir autant de désir de la revoir… Mon frère était éteint et préoccupé. Mon père était fier et en retenue. Trop vieux, trop décalé pour comprendre l’excellence de ce que j’ai produit. Il me voit comme un gamin… Bref… Ma mère comprend et exprime sa joie. Puis mon frère fait une annonce à table. Parmi la famille, les amis, les partenaires de boulot. Il porte un toast à moi et annonce qu’il va se marier. Il est donc fiancé ? Pourquoi il ne m’a rien dit ? L’espace d’un instant, je me demande s’il n’a pas mis enceinte une actrice porno et qu’il doive assumer pour éviter le scandale, mais c’est pire que tout. Siam arrive et ils s’embrassent et se donnent la main. Mon âme se fissure et tout se brise autour de moi. Plus rien n’existe. Le froid m’enveloppe et me détruit. J’ai le vertige, la nausée. Je plisse les yeux comme pour me forcer au réveil comme lorsqu’on fait un cauchemar, mais rien. Des sifflets, des acclamations, des youyous faits par les mamans… Et moi, je me liquéfie sur place, fixant le vide. Dans l’euphorie du moment, je m’éclipse et sors sur la terrasse. Je suis hagard et je presse mon front contre le mur de verre qui sert de garde-corps. Je fixe le bas comme aspiré par lui. J’entends la voix de Siam. Je me tourne vers elle. Elle hasarde une excuse. Comme quoi, elle avait besoin de ne plus se déchirer comme on le faisait. Que Dante la rassure et l’aime comme elle est. Qu’il la protège et la rassure. Qu’il est gentil. Évidemment, il est parfait. Mon parfait frère. Lui toujours meilleur que moi. Lui qui me prend la seule femme que j’ai jamais voulue ou envisagé pour le futur. Mon poing se serre. J’ai envie de la frapper. Puis d’éclater cette vitre à m’en fracasser le poing et me jeter en bas. Mon connard de frère que j’aimais tant arrive. Il a peur pour elle, sans doute lui qui est si parfait. Je les fixe l’un et l’autre. Il tente de parler et je le dépasse sans parler lui foutant un coup d’épaule au passage.

Le soir, je suis en boite. Une boite de merde d’ici où on me laisse entrer en me déroulant le tapis rouge juste par mon nom. C’est blindé de français qui sont scotchés à leurs téléphones. Des connasses sans saveur qui font de la télé-réalité et surjouent la fête. Moi, j’ai pris une bouteille et je ne bois pas. Il est 3h du matin. Mon frère n’a pas cessé de m’appeler, de laisser des messages. Siam aussi. Ma mère… Je glisse mon téléphone dans un seau à champagne et me casse. Je vais à l’aéroport et rentre à San Diego. Je m’enferme chez moi et durant une semaine, je reste là, enfermé à faire du sport et du sport et du sport. J’ai un nouveau téléphone et j’écris à ma mère que je suis rentré bosserai, que j’ai de quoi faire. Je suis furieux et il est temps d’agir. Je revends les parts de ma société à la SCI familiale et me fait un énorme pactole. Mais j’ai débauché mes gars importants. Je fonde en une semaine mon nouveau studio et réinvestis la moitié de l’argent gagné avec la revente dans mon affaire. Je me la joue indépendant. Mon frère m’appelle, mais je l’ignore. Je lui adresse un mail de démission et lui rembourse par virement tout ce qu’il avait dépensé pour mes études et me former plus un « Bonus » pour son mariage. Je me détache d’eux et je sombre dans ma colère. Je me lance dans le jeu vidéo en monde rouleau compresseur. Mon activité va crever les plafonds et je vais m’affranchir de mon propre nom et de celui de mon frère.

Quelques mois passent. Je suis hargneux, énervé. Je veux éclater, mais rien ne vient. Je me sens desséché. Vide. Je vais mal et ça me ronge de l’intérieur. Je suis plein de colère et de haine et le mal que je ressens en moi, je le masque aussi fort que possible. C’est dans cet état qu’un soir, je suis tombé sur elle. Nina Andersen. Une bombe atomique top-modèle de son état, car elle est jolie, mais pas assez douée pour être actrice. Elle est canon. Mais ce n’est pas ça qui m’a attiré. Dans son regard, il y avait un truc brisé. Cet univers, celui de la mode et de la beauté est impitoyable et elle malgré son âge elle fait partie des « vieilles » c’est un comble… Mais ça l’affecte et je sens en elle cette peine. Ce besoin de s’agripper à un truc stable dans cette tempête qui la met à mal et l’écrase. Cette nuit-là, je l’ai baisée. Salement. Sauvagement. J’ai mordu sa peau, pincé sa chair. J’ai frappé son corps, tiré ses cheveux. Parlé mal. J’ai joui, j’ai caressé, j’ai recommencé. Au matin, je pleurais en silence dans ses bras, vidé de toute cette émotion négative. Elle m’avait purgé de toute cette mélasse sombre qui m’écrasait et m’empêchait de respirer… Au matin, Nina était encore plus douce et presque terrifiée que je puisse l’abandonner. Le genre de comportement qu’un mec qui a baisé une nana cette nuit ne veut pas tellement entendre. Moi, j'ai trouvé ça délicieux. Qu’elle craigne que je lasse. Que je la rejette. J’ai passé ma journée à la baiser. Partout. Dans toutes les positions. Je l’ai mordue, fessée, bousculée… Elle a tout apprécié, elle s’est soumise encore et encore. Les jours ont passé. Les semaines. Un mois. Deux mois. Nina répondait à mes caprices, mes désirs. Elle était toujours là pour moi, acceptant mes excentricités. Petit à petit, j'ai pris plaisir à la dominer. À la faire ramper à mes pieds juste pour le plaisir de contrôler totalement cette passion pour moi qui l’anime. J’aime ressembler à un dieu dans son regard d’ange. J’aime abuser de son corps et lui faire subir tourments et perversité.

Sans que je m’en rende compte, j’allais mieux. Nina s’affichait avec moi. Oh, je sais ce que ça semble vu de loin. Je boude, car mon ex épouse mon frère et je me trouve une poupée Barbie blonde aux formes affolantes pour faire genre tout va bien je baise une bombe atomique sans cervelle en mode femme trophée… Non… Nina, c'est bien plus que ça. C’est ma… Précieuse… Ce terme m’est venu assez vite. Et alors qu’elle se rends de plus en plus indispensable à mon équilibre, je lui fais passer une série d’épreuves. Elle a parfaitement réussi et désormais, Nina ma précieuse arbore un magnifique tatouage au niveau de sa hanche comportant les mots en arabe « précieuse » et le chiffre 1 stylisé. Nina est désormais ma soumise, mon jouet, mon amante. Ma chose. Elle se raccroche à moi de toutes ses forces et moi je me suis arrangé pour la soumettre à moi pour toujours. Une femme mariée peut divorcer. Une femme soumise de sa propre volonté ne me quittera jamais. Nina sera à moi pour toujours et soigne cette crainte qui me dévore car oui. Ma plus grande peur désormais est de me faire abandonner par MA femme. Et Nina par sa situation auprès de moi est bien plus que ma femme. Et je refuse de la perdre. Je ne perdrai plus. Plus jamais.