Svanton 2 // L'amour est un voyage pas une destination.

« La vie est une chienne et je déteste les ponts ». Voilà ce que j’aurais probablement écrit comme titre de mes mémoires ou sur ma tombe si une simple balade sur la plage ne l’avait pas remise en face de ma route. Nous avons dégusté La vie ne nous a pas écorché, elle nous a laminés et nous a éprouvé de toutes les manières que ce soit. Mais à cet instant précis, dans cette chambre d’hôtel, loin de tout le tumulte du monde. Je comprends que la vie est un cadeau divin. Que je doive la chérir parce qu’elle est précieuse. Cette femme me comble d’amour et de douceur. Certes, il y aura toujours des ombres au tableau et pourtant, je suis heureux. Elle porte notre enfant. Notre bébé à tous les deux. Une nouvelle manière de me faire mentir sur mes convictions profondes. Je ressens à cet instant une plénitude totale et une osmose irréelle avec cette femme qui m’éblouit d’amour et de tendresse. Plus belle encore qu’à ses 20 ans, ses petites rides la rendent plus femme et plus désirable que jamais. Savoir qu’elle porte notre futur enfant me fait déjà déborder d’amour. Je réalise avec délice et terreur à la fois, qu’elle est tout ce que je désire, tout ce que j’ai jamais désiré et tout ce que je ne désirerai jamais. C’est vertigineux et ça me fait réaliser que cette fois si je la perds, je ne pourrai jamais m’en relever. Pourtant, je crois en nous, en nos chances. Elle a exploré cette voie à laquelle elle était prédestinée et désormais, elle a vu qu’elle n’était pas pour elle. Je ne m’oppose pas à la Bratva. Je ne m’oppose pas à ses choix ni à son poste. Je sais que cette organisation est le mal incarné et moi-même, je connais ce milieu démoniaque, mais à cette heure, je ne veux pas y penser. Il y a elle, moi et bientôt notre bébé…

Ses mots d’amour me donnent des frissons. Chaque, je t’aime me cingle délicieusement les reins d’un coup de fouet savoureux qui me transperce et exalte tout mon amour pour elle. Allongé sur elle, je la sens entourer mes hanches, ses jambes et m’attirer en elle. Nos corps fusionnent dans une puissante sensation de plénitude et de délice. Mon corps vibre passionnément en écho au sien. Mon corps ivre du sien ne peut s’empêcher d’aller à sa rencontre et je me plante en elle avec passion, reculant ensuite pour mieux l’envahir. Je me trouve heureux et complet quand je suis avec elle ? Quand je suis uni à elle, je trouve ma place dans l’univers. Quand nos corps ne font qu’un, c'est là que je suis totalement moi. Est-ce possible que je ne me définisse que par rapport à elle ? J’oublie cette question à peine formulée par mon cerveau, car elle pousse un gémissement lascif et m’attire pour m’embrasser avant d’accrocher ses yeux de déesse aux miens. Nos regards se noient l’un dans l’autre et s’entremêlent avec passion. Sa bouche cherche à happer l’air et je lui inflige des assauts secs qui tendent son corps. Elle suffoque de plaisir et enfonce ses ongles en moi. Elle va jouir. Elle va littéralement exploser. Je tremble alors que son sexe aspire le mien. Nos corps fusionnent et l’espace d’un instant, nous nageons dans le néant. Lumineux et nus, nous fusionnons et nous nourrissons l’un de l’autre. Mon corps respire grâce au sien et la lumière qui se dégage nous enveloppe. Elle est mon tout. Je l’aime plus que ma propre vie.

Son orgasme emporte le mien. Mon corps se tend comme un arc et je force le passage de son sexe devenu un fourreau trop étroit, contracté de plaisir. Je m’abandonne à son corps, expulsant mon plaisir pour nourrir son intimité qui palpite de notre amour. Je m’effondre sur elle, complètement subjugué par cet instant de grâce qui suspend toujours son vol. Je la sens faire ramper ses mains sur moi et m’enlacer avec amour tout en me noyant les oreilles d’une phrase d’une douceur incommensurable. Je peine à répondre, car mon souffle encore fou peine à retrouver un rythme normal. Je pose mon front sur le sien et sourit de plaisir et d’amusement.

« Pince-moi mon amour, je veux être certain que ce n’est pas un rêve. »

Si c’est un rêve, je vais l’avoir mauvaise. Ce serait une atrocité sans bornes que de m’avoir fait rêver d’une chose si douce qui n’existerait que dans mon esprit. Je me penche et l’embrasse avant de lui murmurer.

« On prend une douche et on essaye de se faire un restaurant qui ne te donnera pas de nausée pour fêter la nouvelle ? »

Après cet éclat d'extase qui a secoué nos sens et réveillé mon âme, nos corps demeurent étroitement enlacés, empreints d'une chaleur et d'une intimité indescriptibles. Nos souffles se mêlent dans un rythme calme et apaisant, et je me sens délicatement comblée, connectée à lui par un lien qui transcende le simple physique, pleinement femme, délicieusement moi même.

La chambre est remplie d'une lumière qui magnifie ses traits, les ombres dansant silencieusement sur les murs, accrochant les reflets d'or de ses yeux. Nos regards se retrouvent, ne se lâchent plus, il n'y a nul besoin de mots pour exprimer ce que nous ressentons. Les yeux sont les miroirs des âmes, cette phrase je n'en comprenais pas la profondeur, pas avant de mettre perdue dans la délicatesse de ses iris. Nos yeux s'aimantent reflétant l'amour profond qui nous unit et apaisants toutes mes peurs quand je songe à l'avenir.

Je sens ses doigts caresser doucement ma peau, créant des frissons délicieux à chaque passage. C'est comme si chaque contact renforçait notre connexion, comme si nos corps parlaient un langage secret que nous seuls comprenons. Ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser tendre, empreint de douceur et mon coeur loupe un battement, se suspend une seconde au souffle de cet homme... de mon homme. Nos cœurs battent à l'unisson, unis par un amour qui va bien au-delà de la passion initiale. C'est un amour qui grandit avec chaque instant partagé, chaque regard échangé, chaque caresse offerte. Je n'ai jamais vécu cette connexion de l'esprit, autant que du corps.

Le silence qui règne autour de nous est un silence paisible, une pause bienvenue après la tempête d'émotions que nous avons traversée. Nos mains se cherchent, s'entrelacent, créant un lien physique qui reflète la profondeur de notre amour. Les étoiles continuent de briller dans nos yeux, mais cette fois, elles sont un symbole de l'avenir que nous envisageons ensemble. Mon corps se love contre le sien, une promesse silencieuse de continuer ce voyage passionné que nous avons entrepris. -"Non mon coeur, je refuse de te faire le moindre mal." Alors plutôt que de le pincer, je dépose les lèvres dans son cou et y pose une myriade de petites attentions.

Après cet échange passionné, nos cœurs battent toujours en harmonie, et la chambre est enveloppée d'une atmosphère douce et apaisante. Mes émotions tourbillonnent, et je me sens à la fois épuisée et comblée. Le contact de la peau d'Anton contre la mienne m'ancre dans le présent. Il me regarde avec tendresse, ses yeux exprimant un mélange d'affection et de compréhension. C'est comme s'il pouvait lire mes pensées, ressentir chaque émotion qui traverse mon esprit en cet instant précis. Il rompt doucement le silence qui nous entoure pour proposer un diner, prenant en compte mes nausées.

Ses mots, prononcés avec une douceur infinie, résonnent en moi comme une promesse de continuer à construire notre histoire ensemble. Je me sens submergée par la gratitude pour cet homme exceptionnel qui partage ma vie, qui connaît les profondeurs de mon âme. Un sourire tendre se dessine sur mon visage, et je réponds avec douceur : -"Anton, je serais ravie d'aller dîner avec toi."

Sa main trouve la mienne, et il m'attire doucement vers lui pour un autre baiser, rempli d'amour et de promesses pour l'avenir. Je me blottis contre lui, sachant que nous avons encore beaucoup de moments précieux à partager, de dîners romantiques à des aventures passionnantes. On rejoint la salle de bain et nos ébats viennent briser de nouveaux échos contre les murs, rebondissent et nourrissent encore la passion qui nous brule.

Alors que nous nous préparons à quitter l'écrin intime de cette chambre, je ressens un profond sentiment de bonheur et de plénitude. La vie nous réserve encore de merveilleuses découvertes, et je suis reconnaissante d'avoir Anton à mes côtés pour les vivre pleinement. Le restaurant n'est pas long à trouver, parce que je me moque de l'endroit tant que j'y suis avec lui. Moi qui était adepte du luxe le plus absolu, je me trouve à apprécier des endroits bien plus simples, comme quand j'étais plus jeune. On dîne, on rit, on parle et on réapprend toujours un peu plus à se connaître. Etrangement on parvient à éviter de parler de la Bratva, sans doute parce qu'on sait l'un comme l'autre que c'est une ombre qui plane sur notre bonheur ?

Le diner est joyeux et on rentre enlacés jusqu'à notre chambre, pour profiter de la journée du lendemain avant de se mettre en route jusqu'à notre prochaine destination. Au réveil je suis un peu anxieuse tout de même, je n'ai rien d'une baroudeuse, mais je suis prête à le suivre jusqu'au bout du monde, alors ça compense. -"Tu ne vas vraiment pas me dire où on dort ce soir?" Dans un bivouac ok, mais où ? Organisé par qui ? Il veut qu'on dorme au milieu de nulle part? Sans salle de bain ? Je crois que je commence à regretter de m'être lancée là dedans.

Je vais être papa. Merde je suis super vieux pour ça non ? Et puis je m’en tape. Ça me va très bien. Je veux avoir cet enfant avec elle. Je crois que la vie n’a jamais été aussi belle que maintenant. La Bratva reste la seule ombre au tableau mais j’ai bon espoir qu’elle commence à trouver l’alternative que je représente plus séduisante. Je n’arrive pas à voir cette femme merveilleuse et aimante comme un démon de cette organisation de merde. Mais moi-même je suis prêt à beaucoup juste pour être avec elle quitte à me brûler les ailes. On va avoir un enfant je veux que notre enfant soit mis à l’écart de tout ce tumulte que représente la Bratva. Je crois maintenant que je me noie dans les yeux de la femme que j’aime que j’ai envie de l’enlever et de rester ici avec elle et notre enfant. Je pourrais nous fabriquer une cabane sur la plage. Vivre au rythme du soleil au gré de nos envies. Ici, on pourrait vivre libre et modestement. Mais je n’aspire à rien d’autre qu’un foyer plein d’amour elle moi et notre enfant. Cette idée me fait rougir de plaisir et envie alors que je suis toujours planté en elle me noyant dans ses yeux alors que j’y lis enfin un avenir radieux. Je me trompe sans doute, mais je veux y croire. Tout semble enfin s’aligner pour nous et je veux me raccrocher à cet espoir même si c’est un espoir de fou…

Les heures passent et nous allons dîner. J’ai ramassé rapidement la bague que je veux lui offrir. Je vais la garder et je veux choisir le bon moment pour lui demander même si j’ai envie de lui demander à chaque fois que je la croise dans la chambre d’hôtel ou que je pose mon regard sur elle. Mais après l’annonce de sa grossesse, je me dis que je veux soigner un peu ma demande. Peut-être parce que j’ai peur qu’elle puisse me dire non. Elle est la chef de la Bratva et je connais ce secret car je partage sa vie et que je connais l’organisation. Je sais ce qu’elle fait et ce qu’elle est vraiment. Le rôle d’Aleksei dans tout ça. J’ai peur qu’elle me refuse ce mariage parce qu’elle est la veuve de Piotr et que son fils est mort depuis peu. Je ne sais pas. Je m’invente sans doute des craintes mais je redoute de me lancer encore… Au matin quand on doit partir elle est un peu stressée et je la rassure comme je peux. Je sais ce que je fais, je connais et j’adore et je pense qu’elle va vraiment aimer ça.

***

Tout est magique et je prends soin d’elle sans être trop oppressant comme un futur père inquiet de l’état de la mère et du bébé. Si j’ai envie d’évasion et d’aller loin des sentiers battus, je revois le parcours, pour le faire moins loin de tout, plus proche de la civilisation, moins loin mais tout aussi magique. La première nuit va être la plus impressionnante pour elle. Dormir dehors quand on n’a pas l’habitude c’est flippant, mais quand on sera dans le noir avec les étoiles au-dessus de nous et rien d’autre on se sentira bien. J’ai fait une Tisane pour qu’elle ait chaud ce soir après un repas chaud. Il fait frais et j’ai mis une couverture sur ses épaules. La nuit arrive et je viens me coller derrière elle pour lui servir de siège et m’adosse à mon sac de bivouac pour qu’on regarde les étoiles. Elles vont arriver mais pour l’heure ce sera un magnifique coucher de soleil qu’on contemple entre les montagnes. Demain nous atteindront un petit lac pas trop en altitude et je pense qu’elle va adorer. C’est une citadine et je suis heureux de lui faire découvrir les merveilles de la nature. Alors que je m’enivre du parfum de ses cheveux je lui demande en souriant.

« Tu as pensé à un prénom ? »

Alors que le soleil fait ses adieux, il teinte le ciel d'une symphonie de couleurs, chaque nuance reflétant la douceur de notre moment. Assis sur ce promontoire naturel, je sens le souffle de la montagne caresser notre peau, et le murmure du vent évoque une douce mélodie qui semble composée pour notre amour. Il glisse une couverture sur mes épaules et un sourire tendre fleuri sur mes lèvres. Je me sens fatiguée de cette journée, mais d'une douce fatigue, agréable.

Mes doigts glissent tendrement dans les siens, créant une connexion intime qui transcende les mots, quand j'abandonne mon dos contre son torse et attire sa main contre mon ventre. Quand je me tourne pour plonger mon regard dans les yeux d'Anton, c'est comme si j'explorais un univers infini, chaque scintillement dans ses yeux révélant une histoire, un rêve, un avenir. J'ai le sentiment d'y lire des promesses que je ne pensais même pas possible. Ses prunelles brillent d'une lueur toute particulière lorsque je m'y perds, comme si elles étaient les étoiles de ma propre galaxie. C'est d'une douceur folle et j'effleure ses lèvres des miennes avant de me laisser aller contre lui.

Le coucher de soleil se déroule devant nous, tel un rideau de velours s'abaissant doucement sur un théâtre céleste. Les montagnes, tels des géants endormis, semblent se lover dans la quiétude de la nuit, dans une apothéose de couleurs. C'est comme une allégorie du renouveau, celui de ma vie, de notre nouvelle aventure, une délicate métaphore colorée de notre amour renaissant, de cette nouvelle vie qui grandit en moi, fruit de la passion qu'il m'inspire.

Anton se penche vers moi, et son sourire que j'entend dans sa voix est une promesse, une déclaration d'amour silencieuse. "Tu as pensé à un prénom ?" me demande-t-il, ses mots empreints d'une tendresse infinie. Les prénoms dansent dans mon esprit, mais rapidement je n'en ai plus qu'un en tête, celui qui évoque une promesse de vie et de bonheur, mais aussi un regret de mes choix passés qu'il comprendra peut être à demi mot? -"Natalia," dis-je, ma voix douce et emplie d'émotion. -"Si c'est une fille, je pense à Natalia. C'est un prénom fort, comme ta mère."

Ce prénom, lorsque je le prononce, est comme une caresse pour mon âme. Il porte pour moi ce que devrait être l'amour maternel. Je sens les émotions briller dans mes yeux, une constellation d'étoiles d'eau qui menace de me déborder. Je suis émue et la beauté du moment me coupe presque le souffle. Dans le silence de la nuit qui approche, loin de la civilisation, c'est comme si nous étions les seuls habitants de l'univers. Je pensais détester ça, mais rien ne pourrait être plus parfait.

C'est une nuit d'une douceur infinie, qui s'annonce, une évasion dans la nature qui devient un écrin pour notre amour, une parenthèse enchantée dans le récit de nos vies. Je me blottis plus près et je sens la chaleur de son étreinte, comme la promesse de jours meilleurs. -"Je... j'aimerais que ce soit une fille." Je tais la douleur que m'évoque l'idée d'un fils. Je ne veux pas laisser les ombres ternir la douceur de ce moment.

Alors que la nuit descend sur nous, que le ciel s'illumine d'étoiles scintillantes, je veux rêver un peu ! Je veux m'autoriser à croire aux promesses d'un avenir radieux. Les montagnes, telles des sentinelles bienveillantes, veillent sur nous. Tout ce qui compte, dans ce moment, c'est que nous sommes ensemble, que nos âmes se sont retrouvées, que notre amour grandit, et que l'avenir est une toile blanche que nous peindrons avec les couleurs de notre passion. Dans cette nuit magique, notre histoire continue de se tisser, poétique, romantique, me bouleversant jusqu'au coeur de mon être. Je me croyais morte à l'intérieur, je me croyais condamner à errer sur cette Terre devenue purgatoire de mes péchés. Il m'a réanimée, il me donne envie de vivre, de voir grandir cette vie que je porte, d'être heureuse... d'être tout simplement à lui.

Le cadre est magique, idyllique, je suis bien ici. Heureux. Loin de la la Bratva, du crime. Loin du monde. Je suis dans une bulle de douceur adossé à mon sac contre cet arbre je savoure la présence de Svety contre moi. Sa chaleur alors que je l’ai enveloppée dans une couverture. Le soleil se couche doucement et la nuit va arriver. Mais pour l’heure, nous le regardons s’en aller. Je respire son parfum alors que je lui demande si elle a une idée du prénom alors que je glisse quelques fleurs d’issop séchées dans une infusion que j’ai mise dans une théière sur le feu. Nos tasses attendent quand elle prononce un prénom cher à mon cœur. Natalia… Je retiens mon envie de lui demander si elle sait que c’était le prénom de ma mère, mais déjà elle m’explique et je comprends que ce prénom est choisi aussi pour moi et délicatement je glisse mes bras autour d’elle en venant embrasser l’arrière de sa tête me noyant dans le parfum de ses cheveux d’or.

« Merci… J’aime l’idée de ce prénom… »

J’ai perdu ma mère au moment où elle m’a donné la vie. Mon père n’a pas eu le choix. Sa seule chance était de me sauver moi et rien d’autre. J’ai longtemps cru qu’il regrettait son choix. Puis alors qu’il était à quelques jours de la mort, il m’a enfin parlé et j’ai pu comprendre et accepter… Sans doute ai-je aussi pardonné ce grand maladroit, pétri dans sa propre peine et ses regrets. J’ai aimé les quelques jours avec lui avant qu’il ne parte. Mais donner à notre enfant le prénom de ma mère si c’est une fille… ça me touche profondément. Sans doute plus encore que je ne voudrais bien le croire. Elle a choisi un prénom merveilleux et plein de sens pour moi.

Le soleil s’en va et les étoiles arrivent. Je prends la théière et nous sert deux infusions. Je lui dépose sa tasse dans les mains et laisse la mienne sur le côté pour la faire infuser encore un peu et refroidir. La nuit nous enveloppe et le ciel se charge d’étoiles. Je souris et regarde en posant mon menton sur le dessus de la tête de mon amoureuse quand elle m’avoue qu’elle aimerait que ce soit une fille. J’ai envie de lui dire que moi aussi au vu de sa proposition de prénom, mais je serais heureux d’avoir un petit garçon aussi. Sauf que je me doute que pour elle qui a perdu son fils ça serait sans doute plus difficile. Vais-je lui dire que nous avons une chance sur deux ? Je pose un baiser sur sa tête et souriant je lui murmure.

« Qu’importe le sexe de notre enfant, il sera à moitié parfait puisqu’il sera à 50% de toi. »

Oui je suis charmeur avec la femme que j’aime et pourtant je pense chaque mot et chaque virgule que je prononce. Alors que je l’ai fait camper ici pour une raison précise, je tends mon index un peu en contrebas de là où nous nous sommes posés et soudain le lac qui s’y trouvait se retrouve parsemé de nombreuses lucioles…

« C’est pour ça que je voulais venir dormir ici cette nuit, regarde, c’est la période de reproduction pour elles et ça brille de tous les côtés. »

La connexion qui nous unit est d'une puissance qui me donne par instants un tournis que je ne cherche même pas à contrôler. Donner à notre enfant le prénom de sa mère est une sorte de réparation, un moyen de panser quelques une des blessures du passé et je crois que quelque part je lui dois bien plus que ça. Je suis touchée par sa réaction, par l'émotion qu'il laisse transparaître, même si ça n'éteint pas complètement la culpabilité que je ressens quand je pense au passé. J'aurais pu choisir de rester à ses côtés, de laisser notre amour s'épanouir... Mais j'ai choisi la voie des ténèbres et je crains parfois de ternir la lumière de cet homme avec les noirceurs qui hantent mon âme.

Le soleil continue de baisser, et Anton nous sert deux tasses d'infusion, la chaleur nous enveloppant alors que la nuit s'installe doucement. Le ciel s'illumine de milliers d'étoiles scintillantes, et je me sens enveloppée par la magie de cet instant, autant que par la présence d'Anton à mes côtés. Mon cœur déborde d'amour pour lui et ses mots sont un baume pour mon âme meurtrie, comme une promesse d'amour éternel. J'ai un petit rire étranglé quand il me dit que notre enfant sera à 50% parfait puisqu'il sera de moi.

Je me sens émue, profondément émue par sa déclaration. Anton est un homme au cœur tendre, un homme qui sait aimer avec une intensité rare. Les étoiles scintillent au-dessus de nous, comme des témoins silencieux de cet amour qui grandit entre nous. Et il me guide du regard vers un spectacle magique qui se déroule en contrebas, un lac illuminé par les lucioles dansant dans la nuit. Le reflet des lucioles sur l'eau crée une symphonie de lumière qui me coupe le souffle. C'est une vision enchantée, que je prends comme une promesse d'un avenir radieux.

La nuit s'étend autour de nous, douce et paisible, et je me sens reconnaissante pour ce moment précieux que nous partageons. Dans les bras d'Anton, sous ce ciel étoilé, je trouve la paix et de l'espoir pour l'avenir. Notre histoire continue de s'écrire, et je suis prête à la vivre intensément, main dans la main avec l'homme qui a réveillé mon âme endormie.

La nuit nous enveloppe comme si elle se voulait notre refuge secret, le ciel s'ouvrant au-dessus de nous, révélant sa plénitude d'étoiles brillantes. La douce brise de la montagne caresse nos visages, apportant un sentiment de sérénité et d'intimité. Je sens la chaleur de la tasse d'infusion entre mes mains, apaisante et réconfortante. -"Alors ce bébé sera clairement parfait à 100%." La moitié de cet homme... grandissant au creux de mon corps. C'est délicat à penser, tout doux... ça me met presque les larmes aux yeux. Cette émotivité que je masque parfaitement en temps normal se nourrit de tous les bouleversements hormonaux et je me sens clairement vulnérable. Anton est charmeur, il sait trouver les mots justes pour exprimer ses sentiments, mais chaque parole qu'il prononce vient du plus profond de son être. Je le sais, je le sens, et cela me remplit d'un sentiment de sécurité que je n'ai jamais expérimenté à un tel degré.

Tout autour de nous, la nature dévoile sa splendeur, et je me rends compte que j'aime ça. C'est une renaissance, une échappée vers un avenir différent, une promesse de bonheur et d'accomplissement. Je réalise à quel point je suis comblée, par le simple contact de ses bras autour de moi. -"Le feu d'artifice de la nature... c'est vraiment magnifique." Moi la diva glacée, la reine blasée, je suis réellement fascinée par ce spectacle et mon regard s'illumine, comme celui d'une gamine. Je crois qu'il a ce super pouvoir, celui de me rendre à l'adolescente que j'étais, celui de me libérer des codes de conduites et des attentes du monde. Entre ses bras... je peux être... simplement moi.

Suis-je mort ou dans le coma à rêver ce qu’il se passe tant la perfection de chaque instant qui passe me transcende au-delà du réel ? Je suis dans un cadre idyllique à faire découvrir ce monde à la femme que j’aime. Reine glacée de la Bratva, la nature et les ciels étoilés sous une tente en Inde, c'est très loin de son quotidien et de ce qu’on pourrait imaginer qu’elle aime. Si mon genou ne me faisait pas si mal de notre marche, je pourrais croire que j’ai de nouveau 20 ans et qu’elle et moi nous avons finalement décidé de prendre ce chemin ensemble. Que nous parcourions le monde comme deux amoureux éperdus et qu'à cet instant rien d’autre qu’elle, moi et cet enfant qui commence à grandir dans son corps. Je souris de bonheur à l’idée qu’elle veuille de cet enfant avec moi, de cette vie à deux que nous projetons. Il y a forcément une ombre au tableau. La Bratva… Mais je sais que chaque couple possède ses propres difficultés et que la nôtre est immense, mais pas insurmontable. Svety est la reine des glaces de la Bratva, mais elle souffre de tout ça et cette vie de « reine » lui a déjà tellement coûté. Je n’ai pas besoin de parler pour qu’elle sache ce que je pense de la Bratva, ni qu’elle sache que je n’aimerai jamais cette vie, mais je ne veux pas l’affronter. Je suis l’autre voie, l’autre moyen de trouver le bonheur et le plaisir et elle a déjà goûté la vie qu’offre la Bratva. Et je veux briller comme une échappatoire au milieu de la tempête et non comme celui qui cherche à l’arracher à son monde actuel. Je veux inspirer une nouvelle vision des choses, pas lui donner l’impression qu’elle se fait contraindre.

Nous divaguons avec délice devant le spectacle étourdissant des étoiles et plus bas, le lac en dessous de nous, le bal délicat des vers luisants qui sont en train de se séduire les uns les autres dans une myriade somptueuse de couleurs et de luminosité. Je resserre ma prise sur le corps de mon amoureuse et alors que je sens sa chaleur se répandre dans mon corps autant que la mienne se répand sur sa peau, mes avant-bras rencontrent ses seins que j’effleure au passage. Une douce chaleur s’empare de moi et soudain me voici pris d’un désir qui pointe en bas de mon corps contre ses reins alors qu’elle commente le spectacle sous ses yeux. Je réalise alors que je moque du spectacle, si grandiose et féérique soit-il. Je plonge mon visage vers son cou et trouve sa peau de ma bouche. Mes lèvres s’entrouvrent et ma langue vient caresser sa chair alors que mes mains s’agrippent alors fiévreusement à sa poitrine par-dessus ses habits pendant que j’exhale un soupir de délice contre sa peau réalisant que j’ai sans doute l’air d’un ado trop ému de toucher les seins d’une femme, mais cette femme c’est celle que j’aime et la caresser me fait un effet torride. Ma langue caresse son cou et remonte vers son oreille que j’aspire et suce doucement quelques secondes, serrant sa poitrine avec plus de ferveur avant de lui murmurer chaudement d’un sourire malicieux.

« Si tu as trop froid, on peut aller se réchauffer sous la tente… »

Même si je serai capable de me contenter d’elle nue, ne portant que ses chaussures de randonnée comme habits et cambrée vers moi, les mains agrippées à un arbre… Je frémis de délice et sous la couverture qui nous recouvre mes mains remontent son haut et se glissent contre sa peau pour venir masser sa poitrine sous le tissu. Je masse ses seins, roulant ses tétons entre mes doigts pour la faire crever de délice pendant que je m’excite de plus en plus fort contre ses reins et que je ne cherche rien à cacher de mon état de désir…

Sous le firmament étoilé, je ressens le fardeau de ma dualité, une danse tragique entre l'éclat de l'instant avec l'homme que j'aime et l'ombre inaltérable que fait peser sur nous ma position au sein de la Bratva. Comme des joyaux célestes, les étoiles scintillent, témoins silencieux de mon âme tourmentée qui s'égare dans la douceur de la nuit. Observer le ballet délicat des lucioles, sentir la douceur de son étreinte, tout concorde à m'apaiser, à me permettre d'oublier tout ce qui n'est pas lui, tout ce qui n'est pas nous.

Anton, telle une lueur d'espoir, est mon abri dans la tempête, dissipant une part des ténèbres que la Bratva a gravé en moi. Mon cœur oscille entre l'étreinte sensuelle qui promet une échappatoire et la réalité impitoyable qui ne connaît que la brutalité. Ai je le droit de m'abandonner? Ai je le droit d'être simplement cette femme amoureuse et libre d'aimer ? Les étoiles, suspendues comme des lanternes célestes, ne jugent pas. Elles témoignent du ballet intérieur de mes émotions, une valse entre l'amour passionné pour un homme exceptionnel, et la terreur des conséquences qui se profilent à l'horizon. Suis je devenue folle ? De me réjouir de sentir cette étincelle de vie au creux de moi, alors que je sais quelle menace pèsera sur mon enfant...

Alors que je sens mon souffle s'affaiblir, que mon coeur se trouve tiraillé par la peur, Anton pose les mains sur moi. Il explore mon être avec une ferveur enflammée, alors mes pensées se perdent dans la mélodie envoûtante de nos émotions entrelacées. Que la Bratva, implacable et vorace, attende dans l'ombre, ni change rien... La présence envoutante de cet homme étouffe ma peur, faisant naitre un brasier de désir qui me libère de tout le reste.

Mes responsabilités rodent telle des ombres affamées, la place de reine ne tolère pas la faiblesse, et chaque battement de mon cœur est une note incertaine dans ce drame qui se joue. Mais qu'importe... Le désir, tel un feu sacré, s'embrase dans cette étreinte passionnée. Dans cette nuit où le ciel s'étire comme une toile infinie parsemée de diamants, je pourrais être écartelée entre deux mondes, comme dans une tragédie shakespearienne qui se joue sous le voile d'étoiles complices. Mais Anton, d'un geste, d'un mouvement, me réunifie, me rend à moi même.

Les étoiles ne sont plus les témoins muets de mon dilemme intérieur, mais les complices de mes soupirs quand ses doigts font rouler doucement la pointe de mes seins qui s'érigent sans attendre. Anton, exprime son désir avec une passion qui embrase les cieux et met le feu à mon corps. Ses mains parcourent chaque parcelle de ma peau, traçant des constellations éphémères sur ce corps qui est devenu sien. Je vibre d'un amour qui pourrait être ma délivrance ou notre damnation, mais ne suis consciente que de l'instant. Je me love plus près et bascule la tête en arrière pour lui tendre mes lèvres. -"Viens." Un mot, alors que j'écarte la couverture et me lève. Mon haut est presque arraché, abandonné sur le sol, le bas est ouvert sur le trajet qui me mène à la tente et retiré dès que j'y entre. Mes chaussures ont été abandonnées je ne sais trop à quel moment...

Les émotions se mêlent dans une valse tumultueuse. L'amour pour Anton, cet homme qui tente de déchirer les chaînes invisibles de ma vie passée, lutte contre la peur des conséquences, des répercussions sombres que la Bratva pourrait déverser sur notre bonheur naissant. Je l'attire contre moi, lovant mes courbes contre les lignes de son corps. Chaque baiser échangé devient une déclaration de guerre contre les ombres qui persistent, autant qu'une déclaration d'amour ardent. -"Mon amour..." Je murmure contre sa peau, caresse chaque parcelle à ma portée et je referme les jambes autour de lui. Il y'a de la passion dans mes gestes mais aussi une douceur que je ne peux masquer. -"Je t'aime." Des mots qui résonnent dans le creux de mon âme et me bouleversent alors que je me sens comblée par sa présence.

Si tu vis dans le passé, tu seras triste, si tu vis dans le futur, tu auras peur. Alors vis dans le présent et savoure. C’est un peu mon cas. Le passé m’avait fait souffrir et j’en viens à accepter des choses, à faire avec, à comprendre et à agir en fonction de l’amour que j’ai pour cette femme. L’univers nous avait offert cette porte de sortie pour tous les deux. Elle l’avait refusée et ce chemin qu’elle a pris lui a fait du mal. Celui que j’ai dû prendre a été douloureux quoique nuancé et pourtant si loin des souffrances qu’elle a pu endurer. À ce jour, nous nous sommes retrouvés et si ma peur du futur m’a fait craindre qu’après l’apogée la redescende arriverait, il n’en était rien. Elle porte notre enfant. Et si je me tourne vers le futur, j’ai de l’appréhension. Parce que le futur est troublé par la Bratva et qu’elle va nous attirer dans ses griffes. Mais je me sens les épaules. Mon père était un membre éminent de la Bratva de Moscou et il a réussi à m’en sortir tout en m’en protégeant même si j’ai été un peu éclaboussé malgré tout.

Bizarrement, l’idée qu’elle porte mon enfant me donne la sensation d’être le père de famille, le Lion protecteur. Je me sens les épaules pour protéger ma famille de tout ce qui pourrait arriver. Je connais Svetlana. Je connais le fond de son cœur et je sais que cette femme est d’une douceur éperdue et qu’elle est prise dans un engrenage dont elle souffre et dont il peut être compliqué de la sortir. Mais le simple fait qu’elle soit ici avec moi. Qu’elle porte notre enfant… C’est déjà pour moi le signe que nos vies peuvent et sont en train de changer. Et cette simple réalisation me délecte au plus haut point. Je me sent bien et enivré de bonheur et alors qu’un spectacle étourdissant s’offre à nous, nous sommes loin de San Diego, de la Bratva et du reste. Nous sommes deux amoureux perdu dans la majesté du monde et mes mains sont déjà en train s’attaquer au corps magnifique de cette femme que je caresse avec passion comme si je m’émerveillais de découvrir et de redécouvrir les courbes affolantes de son corps avec une délectation des plus suaves. Je me réchauffe à son contact et elle réagit doucement. Son corps se love au mien et sa tête se tourne et elle m’embrasse avant de me murmurer « vient ». Sans attendre, elle s’écarte et enlève la couverture. Je la vois toute débraillée, son haut mal ajusté dévoilant sa poitrine délicate. Je souris en la fixant alors qu’elle retire le haut et le laisse choir avant d’avancer vers la tente en défaisant son short. Elle vire tout ce qu’elle porte au moment de rentrer dans la tente. Je me lève et me déshabille en hâte à mon tour, allant à toute allure vers la tente.

Quand j’entre nu et tout excité et la trouve allongée dans la lueur de notre petite lumière dans la tente qui brille doucement. Je me mords la lèvre mais déjà elle m’agrippe et m’embrasse et mes doigts filent sans attendre entre ses cuisses et passent délicatement entre ses lèvres intimes massant cette zone en frottant délicieusement son clitoris. Je la sens se tendre et se crisper contre moi. Elle vibre délicieusement et s’accroche à moi gémissant entre deux mouvements de langues. Je l’entends m’appeler « mon amour » puis « je t’aime ». J’ai le corps en feu, les émotions en pagaille, le cœur qui tambourine comme un sauvage. Et j’ai faim. J’ai faim de la femme que j’aime. Faim de l’accabler de perversités satisfaisantes et je me surprends à la désirer si fort que j’ai envie de la baiser aussi salement et intensément que possible tout en l’aimant d’une manière étourdissante. Je la pousse pour qu’elle s’allonge et glisse le long de son corps brulant. Je la déguste à coups de baisers sans cesser de ce va et viens que font mes doigts en elle. Je tremble et arrive entre ses cuisses et la doigtant toujours je me mets à attaquer follement de ma langue son clitoris avec une application sauvage et passionnée lui jetant des regards brulants…

Dans le calme du crépuscule, alors que les dernières lueurs du jour se fondent dans les eaux sombres du lac, Anton et moi contemplons les lucioles qui dansent au-dessus de la surface scintillante et l'ardeur de notre amour s'éveille quand il me cajole ardemment. Un murmure de vent caresse nos visages, et je sens son regard, chaud et tendre, se poser sur moi. Nous sommes seuls, perdus dans cet instant magique où la nature nous enveloppe de sa beauté envoûtante. C'est très nouveau pour moi et j'adore partager cette première fois avec lui.

Nous avons découvert il y a peu la nouvelle qui a chamboulé nos vies : je suis enceinte, portant le fruit de notre amour, de notre passion dévorante. Anton et moi, avons ressenti un mélange d'excitation et de peur face à cette nouvelle aventure, mais surtout un amour qui grandit chaque jour un peu plus, comme l'écho de nos cœurs qui battent à l'unisson. Une joie qui finalement à balayer le reste.

De retour dans notre tente, la lueur de nos lanternes baigne l'espace d'une lumière douce et tamisée. Je m'allonge, nue, sur la couche improvisée, et je le regarde, mon homme, celui que j'aime plus que tout au monde. Son regard, empli de désir et d'adoration, enflamme mon âme, et je frissonne sous son étreinte. Il rampe vers moi, sa présence délicieusement familière réchauffant mon cœur aussi vite qu'il le fait pour mon corps. Ses mains parcourent ma peau, éveillant des frissons délicieux tandis que je soupire de plaisir sous ses caresses. Ses doigts, habiles et pleins de tendresse, explorent les courbes de mon corps, et chaque contact enflamme mon désir.

Quand ses mains s'aventurent plus bas, je me cambre instinctivement, offrant mon intimité à son toucher passionné. Des vagues de plaisir me submergent, mes gémissements se mêlant au murmure de la nuit. Puis, sa langue rejoint la danse, explorant chaque parcelle de mon être avec une dévotion exquise. Je m'abandonne à la sensation, me laissant emporter par le tourbillon de sensations qui envahit mon être. Mes mouvements deviennent une invitation muette, une supplique à l'union de nos corps, à l'accomplissement ultime de notre amour. Je me tords de plaisir et laisse échapper quelques cris, que j'offre à la nuit.

Dans un murmure rauque, je le supplie -"Je te veux... mon amour... OH !" Un nouveau cri qui signe ma perdition et je me cambre plus encore contre sa bouche alors que l'orgasme me foudroie. Mon corps brûle d'un feu ardent, chaque fibre de mon être réclamant la fusion avec la sienne. Je sens le besoin monter en moi, impérieux et dévorant, m'envahissant tout entière. J'ai besoin de cette fusion divine !

Je veux que nos corps s'unissent dans un ballet enflammé, chaque mouvement devenant une symphonie d'émotions intenses et de plaisirs partagés. Chaque fois qu'il me fait l'amour nous ne faisons qu'un, et c'est une sensation d'une puissance onirique. La nuit nous entoure de son étreinte bienveillante, témoin silencieux d'un amour qui se renforce à chaque fois que je croise le regard doux de cet homme, de mon homme.

Et dans ces instants de pur bonheur, je sais, au plus profond de mon être, que rien ni personne ne pourra jamais briser ce qui me relie à lui. Car ensemble, Anton et moi, nous sommes plus forts que tout, prêts à affronter tous les défis que la vie nous réserve. Ses mains, tendres et puissantes, parcourent mon corps avec une douceur infinie, éveillant en moi des frissons de plaisir. Je me cambre sous ses caresses, offrant mon être à sa tendresse, à son amour brûlant. -"Antoooon je te veux !"

Je gémis sous ses attentions, mon souffle s'accélérant au rythme de mon désir grandissant. Je m'abandonne à lui, mon corps vibrant au rythme de nos émotions mêlées, de nos désirs fusionnels. Chaque mouvement, chaque caresse, est empreint d'une intensité que seul l'amour véritable peut offrir et ça il m'a fallut le rencontrer pour le savoir. Je me sens vivante, épanouie, comblée par la présence de cet homme qui a su conquérir mon cœur, mon âme, mon être tout entier. Et alors que je me cambre, offrant mon être à son amour, c'est d'une voix rauque, chargée de désir et d'extase, que je livre -"Je suis...à toi." Dans le silence de la nuit, nos soupirs d'amour se mêlent au murmure du vent, tandis que les étoiles veillent sur notre bonheur.

Nous sommes loin de tout. Surtout de la Bratva même si je me doute qu’ils ont forcément un moyen de garder un œil sur nous et surtout sur Svety. Il faudrait être stupide pour croire qu’ils la laissent aller où bon lui semble sans s’inquiéter d’elle ou de sa sécurité. Mais pour l’heure, elle ne peut pas me rendre encore plus heureux. Elle porte en son ventre notre futur bébé et nous sommes dans un petit monde de douceur et de perfection et alors que meure de désir pour elle a mesure que les secondes défilent, finalement c’est nu qu’elle se rend dans la tente non sans m’aguicher au point de rendre ma bouche complètement sèche et mon désir plus ardent que jamais. J’avance à sa suite et entre dans la tente après elle. Déjà nue, je glisse mes mains sur elle avec amour et passion.

Mes doigts trouvent son corps et l’accablent de caresses. Je me délecte de sa chaleur et de la douceur de sa peau. Je doigte son corps comme si mon sexe était déjà en elle et je l’embrasse à m’en étourdir. Le parfum de sa peau est un nectar qui m’enivre et me pousse à gouter encore et encore cette peau douce avec mes baisers. Je mordille son cou mais je réalise que je montre bien moins doux et mesuré que je le désire. Je crois que je la veux avec une intensité et une force que je peine à contrôler… J’aime cette femme depuis toujours et je suis complètement amoureux et délicat, mais ce soir. J’ai le désir qui me ravage les entrailles et je crois que j’ai envie de me montrer plus passionné et sauvage… Je glisse ma bouche sur sa poitrine et l’attaque avec ardeur quand elle me murmure ses désirs. Je continue de l’accabler et m’approche d’elle et me place entre ses cuisses ouvertes entre lesquelles mes doigts ne cessent de s’activer. Je tremble et remonte sur sa bouche que j’embrasse alors que le bout de mon sexe s’approche du sien et se frotte lascivement alors que je retire parfois mes doigts d’elle pour m’enduire le sexe de sa mouille brulante avant de jouer à replonger mes doigts dans son intimité et à écraser son clitoris avec mon gland.

Enflammés et endiablé, mes doigts quittent son intimité et écartent ses lèvres intimes. Mon sexe se place et d’une poussée du bassin j’envahis son corps avec mon sexe. Je pousse un grognement de plaisir alors que son intimité brulante et trempée écrase mon sexe lors de la pénétration. Je me love sur elle et me laisse envelopper par la douceur de son étreinte quand son corps vibre et tremble sous le mien. Je me mets à onduler mon bassin poussant mon sexe en elle vivement en me noyant dans son regard. Je martèle son corps me faisant de plus en plus secs et intenses au fil des secondes et attends qu’un orgasme la foudroie avant de sourire et me retirer d’elle pour remonter le long de son corps pour lui tendre mon sexe à sucer tout raide et luisant de son propre plaisir alors que je la foudroie d’un regard enivré de désir.

J’aime cette femme au-delà du raisonnable. Et je ne veux que douceur pour elle. Ce soir pourtant la tente et ce voyage me font l’effet d’une bulle et mon corps ne peut se satisfaire de douceur. Ce soir j’ai envie, j’ai besoin de fougue et d'ardeur. Alors pendant qu’elle me regarde je guide mon sexe vers sa bouche et plongeant mon regard dans le sien, je saisis ses cheveux d’or et la « contraint » à venir me prendre dans sa bouche alors que son corps tout entier vibre encore d’un orgasme savoureux qui parcours sa peau couverte d’une fine pellicule de sueur et de vibrations délicates…

La passion porte un nom, le sien. Elle brille dans son regard, elle pulse dans la puissance de ses caresses, dans la multitude de sensations qu'il inflige à mon corps. Ses doigts sont une torture délicieuse, une brulure ardente qui me foudroie d'envie et de délectation. Je vibre à sa rencontre, mon souffle se fait totalement erratique et mon bassin danse à la recherche du sien. Je suis incapable de penser à quoi que ce soit qui ne soit pas la puissance erotique de son épiderme qui se frotte au mien. La caresse délectable de son sexe contre mon clitoris me fait pousser de petits cris qui se libèrent en un gémissement rauque quand il se plonge au fond de moi.

Mon sexe est brulant, trempé, accueillant en diable pour celui de l'amour de ma vie. Les yeux dans les siens, nos baisers s'emmelant à ne plus savoir qui l'a initié et qui le reçoit, il y a une osmose absolue dans ce moment. Je tremble et ses coups de butoir achèvent mes défenses. Je n'ai pas besoin de me défendre... en fait. Et le réaliser est sans doute la douceur la plus folle que j'ai jamais vécue. J'ouvre de grands yeux, aussi scintillants que les lucioles qui bordent notre petit nid d'amour, et je me laisse submerger par la vague de l'orgasme.

Lèvres entrouvertes, le corps balloté par l'intensité du tsunami, je me cambre et agrippe son dos, y laissant surement la trace de mes ongles. Il se redresse, m'abandonne, alanguie, le corps parcouru de soubresauts de délices. Il remonte et mes yeux se font plus félins quand je réalise la passion dans laquelle il se trouve plongé. Il vient plonger les doigts dans mes cheveux pour me guider, m'aider à relever la tête et surtout m'offrir le gout de mon propre plaisir à découvrir sur son sexe. Je le lèche doucement, couine de satisfaction et puis je lui abandonne ma tête, les yeux fixés dans les siens, se remplissant de quelques larmes, alors qu'il se fait plus pressant, plus intense. Les bruits produits par ma gorge sont totalement indécents, mais je m'en fiche, de ça comme de la salive qui vient parfois m'échapper et souiller mon buste. C'est diablement excitant de le voir ainsi, au dessus de moi, me surplombant de sa force, de son envie, prenant possession de moi.

Nous sommes seuls dans cette tente, enveloppés par la nature qui nous entoure, et je suis prête à lui offrir tout ce que j'ai, tout ce que je suis. Mes mains caressent doucement ses cuisses, remontant lentement vers l'objet de mon désir, alors que mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je caresse doucement ses bourses, me tournant sur le côté sans jamais abandonner son sexe. Je me contortionne, me tortille et je m'en fiche, je suis totalement subjuguée par les crispations de son corps, par ce que je lis dans ses yeux.

Je sens sa respiration s'accélérer, son souffle chaud bordant le monde de soupirs délicieux. Ses yeux, brûlants de désir, sont fixés sur moi, m'encourageant dans ma quête de son plaisir. Je suis déterminée à lui donner tout ce qu'il désire, à le combler de plaisir jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Mes lèvres effleurent la peau de son ventre, tandis que je savoure chaque centimètre de son corps. Je me délecte de son goût, de sa texture, de sa chaleur, alors que je m'abandonne complètement à lui. Je veux le rendre fou de désir, le faire vibrer de plaisir sous mes caresses. Je sens son corps se tendre sous mes attentions, sa respiration devenir plus saccadée alors que je m'applique à le faire languir. Je veux le voir perdre pied, se laisser emporter par le tourbillon de sensations que je lui offre. Je veux qu'il oublie tout le reste, qu'il se perde dans l'extase de l'instant présent. J'ai envie qu'il soit à moi, comme je suis à lui. C'est fou comme je l'aime, comme ça me bouleverse l'âme, tout en faisant chanter mon corps.

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