La suite du voyage ? // Jodison 3

Je n'ai absolument rien compris à l'explication d'Eliott. Il a débarqué à la villa, complètement survolté, puant l'alcool et... le sang? Il m'a demandé de préparer des affaires pour quelques jours et m'a seulement laissé une demi-heure pour me préparer. D'après lui je comprendrais, une fois arrivée à destination... Il faut vraiment que je fasse confiance à cet écossais borné, pour me laisser convaincre. Ensommeillée les yeux bouffis des larmes qui ont peuplé mon endormissement j'obéis comme un automate.

J'enfile un jean, un tee-shirt et une veste comme il l'a exigé. Le tout de couleur sombre et je n'ai plus qu'à le rejoindre dans le hall de la villa avec ma petite valise. Mads, j'ai dit trois jours, pas trois semaines. Il secoue la tête d'un air navré mais avec un petit sourire. Je t'apporterais tout ça, mais plus tard, on part en moto et je n'ai pas envie qu'on paraisse chargés. Je ne comprends pas plus, mais hoche la tête et le suis dehors, enfilant le casque qu'il me tend pour grimper derrière lui et me lover contre son dos, les bras enserrant sa taille. Je me serre et je ferme les yeux, le laissant m'emporter là où il veut. Tout ça n'a pas d'importance. Plus rien n'en a. Je ne me rend pas compte des détours, méandres, ralentissements et autres manœuvres qu'il met en place pour s'assurer que personne ne parvienne à nous suivre. Il entre dans un parking ressort de l'autre coté et là il accélère comme le grand malade qu'il est. Je couine et rouvre les yeux en me serrant plus fort. On gagne la périphérie de la ville, avant que je ne le sente se détendre. Je referme les yeux et je crois que je m'endors à moitié, parce qu'il resserre régulièrement la main sur l'un de mes bras, pour m'empêcher de sombrer. Quand le moteur s'arrête, je ne reconnais rien. La lueur d'un motel dans le dos je cherche les yeux d'Eliott. Attend moi ici. Je fais disparaître la moto et j'arrive. Je descends et vais m'assoir sous le petit porche alors qu'il va planquer notre véhicule dans les abords immédiats, il ne met pas plus de trois minutes à revenir au pas de course et je lui fais un petit sourire. -"Quand tu auras fini de te la jouer James Bond, j'aimerais assez savoir pourquoi tu m'as tirée du lit au milieu de la nuit." Tout vient à point à qui sait attendre, viens maintenant. Ses doigts se nouent aux miens et il me caresse doucement la joue avant de passer le bras autour de mes épaules. Ton visage dans mon cou, maintenant. On entre dans le hall, tout du petit couple amoureux, mes cheveux relevés, cette tenue totalement en décalage de mon style habituel... Je ne sais pas qui pourrait bien me reconnaître mais je suis trop fatiguée pour poser la question. Il ne se dirige pas vers l'accueil, se contentant de saluer le veilleur de nuit avant de lui montrer une clef. De plus en plus étrange... On progresse dans le couloir, il ouvre une porte, me pousse à l'intérieur et chuchote à mon oreille. Même si tu dois me maudire de toutes tes forces Madie, promets moi de ne pas quitter cette chambre avant que je ne t'y autorise. Je pousse un soupir -"Je te le promets, mais alors tu m'expliques. Il a un petit hoquet, pose les lèvres sur ma nuque et chuchote. Il va le faire. Il ? Comment ça Il ? Qui Il ? Ce con parle de lui à la troisième personne? Il y'a quelqu'un d'autre ici? Je me retourne pour essayer de comprendre mais il m'envoie un bisou du bout de ses doigts et referme la porte derrière lui.

Pourquoi j’ai le sentiment que je vais devoir sortir cette putain de phrase ? « Les décisions qu’on prend à 4h du matin ne sont jamais les bonnes ». Bon, il n’est pas 4h et alors ? Après Eliott, je suis retourné dans mon bar. J’ai pris un taxi, je suis rentré en douce. Mirko, Layla et Blondinet sont venues me voir inquiet. Ils voulaient appeler les flics. Je les ai félicités de n’en avoir rien fait du tout et finalement ma tronche fracassée ne les empêchent pas de rentrer chez eux. Je ferme le bar et rapidement, je prépare mon sac. Je glisse dedans des affaires. Je ne prends ni Larry ni la solution diplomatique parce qu’ils seraient trop visibles et que si j’ai mon fusil avec moi malgré mon permis, il serait délicat d’expliquer pourquoi je l’ai sur moi. Je n’ai pas d’armes à feu et un couteau, je ne sais pas m’en servir. Je glisse uniquement dans ma poche cette paire de coups-de-poing américains histoire que cette fois, je sois capable de me défendre. Bon okay s'ils ont des flingues, je suis baisé mais bon, je reste un boxeur et si les hommes de Swan voulaient me buter, ils l’auraient déjà fait. Mon sac est prêt. Quelques habits, un jean de rechange. La trousse de toilette en mode essentiel et je passe rapidement dans mes habits _TENUE_ . J’ai les yeux qui piquent et j’irais bien dormir, mais on doit mettre en place notre plan. Bordel, je suis tout en émoi de revoir Maddie et en même temps, je redoute terriblement cette confrontation. Et pourtant, malgré ce nœud dans le ventre, je reste terriblement en attente de ce moment. Ça doit être la preuve que je le veux vraiment… Je pousse ma moto hors de mon garage. Lentement sans l’allumer. Je referme et j’observe. Personne ne me surveille. Les hommes de Swan ont sans doute compris dès le début que j’allais me tenir sage et je l’ai fait. Et sans doute que l’état de Maddie confirme que je suis bien dans mon rôle… Je pousse la moto sur quelques rues et une fois certain que tout va bien, je l’allume. Je chauffe le moteur et m’installe dessus. Casque en place, je tourne la manette des gaz. Le moteur vrombit avec délice. Je passe la première et mon tas de ferraille adorée s’élance dans la nuit.

D’abord quelques tours histoire de vérifier qu’on ne me suit pas. Puis voie rapide, je chauffe ma moto qui accélère magnifiquement. Je pousse les gaz en sortant de la ville direction San Felipe. Je retrouve le motel. Je me gare dans un coin un peu sombre histoire de « camoufler » ma moto et de ne pas laisser en plein milieu du parking. Je vais vers le patron. Un petit vieux sympa qui faisait des mots croisés avec un film de Burt Reynolds qui joue en fond. Il me regarde et je le salue d’un simple hochement de tête. Il me regarde et me demande combien de nuits ? Une pour commencer. Je paye sans rechigner et il me donne la clef avec un numéro qui pend sur un morceau de bois avec une petite chaîne. Je me rends à la chambre. Rien de rare. Une pièce unique. Un lit deux place, une télé, un meuble dans lequel se trouve une bible probablement, une salle de bain et des toilettes. Une table une chaise. Je pose mon sac sur la table, ma veste sur la chaise et j’attends en tournant en rond. J’essaye de me calmer, mais je suis comme un lion en cage. Une heure passe et je n’arrive pas à descendre en pression. Il est 3h maintenant, une moto. Un son que je connais bien. Ce sont eux. Je regarde par la fenêtre et quand je vois la silhouette de Maddie derrière Eliott, je vais dans la salle de bain et me passe de l’eau sur le visage. Je les entends parler. Ils arrivent face à la porte et je ne sais soudainement plus quoi faire de mes bras. Mains dans les poches ? Derrière le dos ? Bras croisés ? Mains jointes devant les couilles pour éviter une frappe rageuse ? Je glisse mes pouces dans mes poches et j’attends le cœur battant. Putain la dernière fois que je stressais autant, c’était la naissance de Harper et quand j’attendais Vicky devant l’autel… La porte s’ouvre. Eliott chuchote un truc à Madie. Elle est là et ne m’a pas encore vu. Elle promet et demande une explication et Eliott répond « il va le faire ». Eliott lui envoie un bisou et part. Madie se tourne et nous voici face à face. Je n’arrive plus à parler. Je n’arrive pas à sourire. Je suis comme figé incapable de savoir quoi dire où faire. Je la regarde. Elle a l’air épuisé, effondré et tellement beau. Je peine à croire que nous sommes enfin face à face. J’ai l’impression que ça fait mille ans. Je n’arrive pas à bouger. Je sens les larmes monter. Je déglutis, mais ma gorge est sèche. J’entrouvre les lèvres inspirant de l’air qui rentre dans mes poumons par à-coups et lâche finalement un.

« Salut. »

Complètement ensommeillée, je me suis laissée téléguider sans faire d'histoire mais là... il pousse le bouchon non ? Il m'envoie un bisou du bout des doigts et je comprends que je ne suis pas seule, sans réaliser qui ça implique dans l'équation. Je me retourne et... il est là. Je papillonne des paupières, persuadée que je me trompe, que je délire, ou que je rêve, mais non ! Josh se tient réellement debout face à moi, les mains dans les poches, le visage amoché... Sa voix retentit et je recule, pour me coller dos à la porte, affichant un air totalement abasourdi.

Vivre sans lui, c'était mourir un peu, chaque jour. Je rêve de ce moment depuis des jours, mais maintenant que j'y suis, je me sens totalement démunie. Je ne comprends pas du tout ce qu'il prend à Eliott... Pourquoi Josh est là ? Depuis quand ils sont de mèches ces deux là ? Chaque jour passé depuis ce sms a été une souffrance, parce que je n'ai vraiment rien compris à sa décision et encore moins au silence qui a suivi. J'ai envie de tempêter, autant que de me fondre contre son torse, mais c'est ma fierté qui m'en sauve. Je me drape dans ce qu'il en reste, redresse le menton, tente d'afficher un air détaché et ma voix s'élève à son tour. -"Qu'est ce que tu fous ici? C'est quoi votre délire à tous les deux?" On sent ma hargne, ce qui m'agace, parce que je voudrais simplement paraître distante et posée.

Sauf que... c'est mort. Ce mec me rend folle ! Mes yeux courent sur lui, sans que je ne parvienne à totalement me convaincre qu'il est bel et bien là. -"Et pourquoi tu es dans cet état?" Je désigne son visage d'un geste de la main, avant de revenir la poser sur mon ventre, essayant de maintenir un rythme respiratoire qui me permette de ne pas fondre en larmes. Menton arrogant, pas en avant, demi tour et main sur la poignée de la porte. J'ai promis de ne pas quitter cette pièce... bordel ! Enfoiré d'écossais de merde ! Nouvelle inspiration et je relâche la pression de ma main. J'ai le sentiment d'être une cocotte minute, au bord de l'explosion. Je ne comprends rien... c'est complètement dingue. Depuis des jours maintenant, ma vie m'échappe. Je rencontre tout un tas de types bizarres, mon chauffeur se fait agresser, je tombe amoureuse avec une violence que je ne soupçonnais pas, je me fais larguer par sms... Tout est en train de dérailler, moi la première en fait, non ? Je glisse les yeux dans les siens et mes grands airs s'effondrent, sur un seul mot. -"Pourquoi?" Pas ce soir, ça je crois que je m'en fous, enfin non, mais ça compte moins. Même si c'est complètement dingue ce qu'ils me font ces deux abrutis. Non ! Ce que je veux savoir c'est pourquoi et comment il a osé nous faire ça? Je m'avance dans la pièce, le défiant de mes yeux tristes, jusqu'à ce que son aura m'arrête. Si j'approche encore... je vais me mettre à sangloter et le supplier de m'aimer. Je ne peux quand même pas lui dire que sans lui, sans ses baisers, sans ses bras autour de moi, plus rien n'a de sens. On se connaît à peine... j'ai clairement plus 20 ans ! Alors merde ! Il serait temps que je me ressaisisse non ? Qu'il soit ou non le feu qui m'embrase, n'y change rien ! Il faut que je me calme...

Me retrouver ici face à Maddie c’est comme être enfin exaucé de mon vœux le plus cher. La souffrance que ma décision a provoqué est démente et je suis complètement navré d’avoir du lui faire ce mal mais je ne regrette rien. Swan l’aurait probablement tuée et je me serai alors retrouvé dans un état que je ne préfère pas imaginer parce que j’ai déjà vécu ça et que si je la perdais elle plus rien n’aurait la force de calmer ma souffrance et je préfère ne pas penser à ce que je ferai. Elle est donc en face de moi toute surprise de me voir. Elle me regarde comme si elle doutait de ma présence ici et j’avoue que je suis dans le même état qu’elle. J’ai subitement envie de pleurer et de danser de joie. J’ai envie d’aller la prendre dans mes bras de respirer son parfum et d’aller me cacher dans la salle de bain. Je veux aller l’embrasser respirer enfin à l’idée qu’elle n’est plus en danger de mort et pourtant je suis figé à la regarder peinant à retenir mes larmes de joie.

Furieuse Maddie réponds sèchement demande ce que c’est que notre délire à tous les deux ? Elle tente de sortir mais se souviens de sa promesse je crois et elle n’en fait rien avant de me regarder et de me demander pourquoi je suis dans cet état ? Elle demande pourquoi et avance avec des yeux triste et me regarde s’arrêtant à quelques pas de moi. Ses yeux me supplie et je prends une longue inspiration pour me canaliser avant de me lancer enfin.

« Swan. Il est venu dans mon bar. Ses gars m’ont passé a tabac et il m’a montrée une vidéo de toi ou le flic qui te protégeait était prêt à te tuer sur son ordre. La caméra de surveillance a tout enregistré et j’ai donné ça à Eliott qui était venu me casser la gueule quelques jours après. Swan m’avait ordonné de te quitter de ne plus te voir de ne rien te dire sinon il te tuerait. »

J’inspire doucement et détourne le regard la gorge nouée et la douleur déchirant mon ventre. Les yeux baissés je continue.

« J’ai eu peur je n’avais pas de solution parce que je ne pouvais pas risquer de te perdre. Je préférais que tu me haïsse plutôt que de vivre dans un monde sans toi »

L’émotion me déborde presque et je tente de respirer et de ne pas lui dire que je l’aime et que sans elle je ne suis rien qu’un pitoyable petit anglais minable sans avenir.

« Hier Eliott a eu l’idée de ce plan on se cache ici en l’attendant et il va gérer Swan au mieux »

Plantée devant lui, raide comme la justice je le foudroie de mes yeux tristes, les bras refermés autour de moi en une vaine tentative de protection. Je ne comprends rien à ce qui se trame ce soir. Pourquoi Eliott m'a déposée ici en me faisant promettre de ne pas repartir sans son aval? L'enfoiré... il m'a soutiré une promesse qui me contraint maintenant à affronter Josh et tout l'amour que j'ai pour lui malgré la merde dans laquelle il a choisi de nous plonger. Il se décide à parler et sa voix me tire un tremblement incoercible. Swan ? Mon dieu... Je me fige, le regarde, les yeux ronds et la bouche arrondie sur une exclamation silencieuse.

Les mots se succèdent et je me perds dans les ramifications ignobles mises en place par mon ex mari. Eliott lui a cassé la gueule? Mais tout est complètement fou ! Le monde, mon monde, confine à la folie, depuis des semaines... pour que je réalise maintenant que c'est Swan qui est derrière tout ça. Il détourne le visage et je fixe les yeux sur lui alors qu'il poursuit ses explications. Je sens la tristesse refluer en moi, c'est délirant, mais savoir qu'il ne voulait pas m'abandonner... qu'il y a été contraint pour essayer de me protéger... ça me fait du bien. Déverrouillant en moi tout un monde d'émotions. J'ai l'impression qu'on retire un poids qui écrasait mon buste et je souris, un peu bêtement surement, alors que je m'approche un peu plus près. Il confie les tenants et aboutissants de leur plan et je déteste ce que j'entends. Cet écossais entêté va se mettre en danger, s'exposer, alors que je serais ici? Cachée? Comment a t'il osé ? Je vais le tuer ! Dès qu'il va ramener son sourire et sa gueule d'ange par ici ! Forte de cette idée j'avance encore pour effleurer son bras de mes doigts. -"Je t'interdis de me refaire un coup pareil !" Ma voix gronde, alors même que je ne savais pas moi même ce que j'allais pouvoir dire. Mes doigts s'agrippent et j'attends qu'il me regarde pour poursuivre. -"Je ne comprenais pas... je t'en ai tellement voulu Josh." Les mots se bousculent maintenant. -"Je pensais que.. c'était bien toi ... toi et moi... alors je ne pouvais pas admettre cette froideur tout d'un coup." Larguée par SMS, sans la moindre nouvelle ensuite... j'aurais peut être du penser qu'il y'avait un loup ? Mais non ! J'ai simplement considéré que je ne valais pas mieux et ça m'a ravagée. On se connait à peine, mais il est mon monde, c'est dans son regard que je veux lire l'avenir, les peut être autant que les certitudes. Je prends une longue inspiration et pousse un petit soupir alors que ma main libre vient glisser sur sa hanche. -"Swan m'a menacée de mort..." C'est seulement maintenant que je le réalise, que cette information me frappe de plein fouet. Est ce possible que ce soit lui ? Depuis le début de cette histoire de fou? L'agression d'Eliott, ce comptable étrange... ce type avec qui je me suis retrouvée quasi nue alors qu'il était suspendu au plafond? Swan... qui m'a bordée d'attentions tous ces jours, qui s'est montré prévenant et à l'écoute... qui m'a clairement dit que je pouvais lever le pied et lui confier mon entreprise si j'avais besoin de temps pour moi ! Enfoiré ! Oh l'enfoiré ! Je crispe les poings, échappe un sanglot et je pose la tête sur son torse. Son odeur me frappe de plein fouet, me tirant un petit gémissement. J'ai besoin de sa stabilité, de sa chaleur, pour espérer rester debout, je me sens sur le point de m'évanouir. Trop de fatigue, trop d'émotions, la tempête menace mon équilibre. -"Josh..." J'ai envie de le supplier de me serrer dans ses bras mais rien ne vient que cette petite voix plaintive qui chuchote son prénom.

Pourquoi je perds tous mes moyens ? Pourquoi j’ai cette sensation effroyable qu’elle peut s’évanouir en fumée en un instant ? Mais pourquoi est-ce que je suis terriblement soulagé de l’avoir avec moi ici alors que tout se joue loin de nous de cette façon ? Je veux parler, je veux la supplier à genoux que j’ai agi pour le mieux, je n’avais pas le choix. Mais je ferme ma gueule simplement parce qu’il est inconcevable que je puisse faire quoi que ce soit pour mettre Madie en danger. Je préfère me faire lacérer, découper, casser, exploser ou buter plutôt que de risquer qu’il lui soit fait le moindre mal. Cette femme est une merveille de douceur, d’amour et de tendresse et j’ai détesté chaque seconde ou j’ai dû lui faire du mal même si c’était pour de bonnes raisons. Aucune raison ne sera jamais suffisante pour justifier ce que j’ai dû faire. Et pourtant, je ne regrette rien et je le referais s’il le fallait. Simplement parce que cette femme est tout ce que j’aime et tout ce que je veux en ce monde. Alors qu’importe si elle me déteste à jamais du moment qu’elle est vivante, j’accepte de porter la responsabilité même si ça me fait plus mal que tout autre chose de savoir que je l’ai rendue triste et l’ai fait pleurer. Elle avance vers moi et je me relâche. Elle va sans doute me gifler et je préfère que ça me fasse bien mal que je ressente cette douleur en moi. J’ai besoin de cette sensation d’être vivant. C’est peut-être pour ça que je me suis laissé tabasser par Eliot. Un besoin de ressentir que je n’étais pas mort en dedans. Mais sa main dépose une caresse sur mon bras alors qu’elle me gronde et m’interdit de lui refaire un coup pareil. Ses doigts m’agrippent et je remonte mes yeux dans les siens alors qu’elle me dit qu’elle ne comprenait pas, qu’elle m’en a tellement voulu. Elle m’explique ce qu’elle a ressenti suite à mon attitude et moi, je me sens comme la pire des merdes de lui avoir fait ça. J’ai beau me dire et me répéter que je l’ai fait pour de bonnes raisons, je ne m’en déteste pas moins au contraire.

Soudain, elle parle de Swan et semble réaliser ce que ce connard a fait. Je ne sais pas quoi dire et alors que son regard semble réaliser toute la mesure de l’implication de son ex-mari dans toute cette histoire, elle réprime un sanglot et s’appuie sur moi. Le parfum de ses cheveux juste sous mon nez me transperce et je me retrouve délicatement transporté dans un monde de douceur. Je me revois nu dans mon lit enlaçant fiévreusement le corps de Madison après une jouissance étourdissante et me baignant dans son parfum accablé par l’affolante douceur de sa peau. Je crois que j’ai subitement découvert l’odeur que je préfère sur cette planète : celle de Madie. Je suis tellement fatigué de tout ce que nous avons pu vivre depuis ces quelques semaines. Je l’entends murmurer mon prénom. Mon cœur se serre. Je ferme mes bras autour d’elle et expulse doucement l’air de mes poumons enveloppé dans cette sensation d’être enfin de nouveau totalement moi.

« Je t’aime. »

C’est sorti tout seul. C’est venu sans aucun contrôle, sans préméditation. C’est tout ce que je ressens. Tout ce pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. C’est la raison de ma folie, de ma connerie et de qui explique que je ne cesserai jamais d’essayer de la protéger de tout en toute circonstance. Je me suis égaré dans les ténèbres en perdant ce que j’avais de plus précieux et cette femme est la lumière qui vient de me guider vers la sortie. Grâce à elle, je suis en vie. Je suis enfin vivant… J’écrase doucement le corps de cette femme contre le mien et pose ma bouche au sommet de sa tête alors que j’inspire son parfum à plein poumon et m’en délecte alors que la chaleur de son corps envahit délicatement le mien réchauffant enfin ma vieille carcasse desséchée.

Mes pensées sont hachées, comme parasitées par les révélations qu'il vient de me faire, tout comme par cette étreinte dans laquelle j'ai glissé. Il me serre contre lui et ça me fait un bien phénoménal. Jusqu'à ce qu'il prenne la parole, il exhale un je t'aime.. que j'ai rêvé d'entendre mais qui me déchire. -"Tu m'aimes? Mais... pourquoi tu m'as laissée tomber Josh ? On aurait pu partir... tous les deux." J'ai mal, parce que je ne me remets pas de cet abandon et de l'état dans lequel il m'a plongée. C'est fou comme il m'est devenu essentiel, en quelques semaines à peine. Je crois que j'ai trouvé un ancrage en lui et je ne suis plus vraiment capable de me projeter sans...

Je me recule, assez pour planter mes yeux dans les siens. -"Prouve le moi !" Une exigence d'une voix rauque bien que chargée de colère. Je le regarde en faisant tomber ma veste sur le sol, retrouve son regard une fois que j'ai fait passer le tee-shirt au dessus de ma tête. -"Fais moi tout oublier Josh !" Je crois que ma voix gronde, mais je m'en moque. J'ai besoin de le retrouver, de me sentir vivante, d'oublier l'horreur de ce qu'il vient de me raconter. Comment peut on être aussi abject ? Pourquoi voulait il à ce point me tenir éloignée de Josh ? Parce que je suis amoureuse? Mais qu'est ce que ça peut bien lui foutre à ce connard ? Je tremble, sans trop savoir si c'est la colère, la peine, le désir, un mélange de toutes ces émotions? Je n'en sais rien et je m'en moque, je dégrafe mon jean et le fais glisser de quelques mouvements de mes hanches, pour m'en défaire en le piétinant. Debout devant lui, seulement vêtue de ma lingerie, je le toise d'un regard aussi noir qu'il peut s'avérer brulant d'envie.

Je veux qu'il m'étourdisse, qu'on se perde et qu'on renaisse tous les deux dans une réalité qui n'appartiendra plus qu'à nous. Si le monde est aussi menaçant, je veux l'empêcher de franchir les barrières de cette chambre. Qu'on nous laisse un moment, pour s'aimer, dans notre bulle, qu'on me laisse cette bouffée d'oxygène dont j'ai désespérément besoin. Je m'avance et lève la main, pour caresser ses traits meurtris, j'ai envie de lui crier mon amour, autant que de l'engueuler, ça se bouscule et je m'y perd moi même. Les réminiscences de ses lèvres contre mes cheveux, en appellent d'autres. Je ne sais même plus comment ça a vrillé aussi vite, encore moins comment ça a pu être aussi puissant. Je ne le connaissais pratiquement pas, quand j'ai accepté de le suivre chez lui... ce voyage je voulais voir où il pouvait me mener. Je ne pensais pas que le chemin serait aussi sinueux, mais je ne soupçonnais surtout pas sa beauté. Je me fous de savoir où ça me mène maintenant ! Je me moque de tout ça, tant que je peux avoir sa main dans la mienne et son sourire pour me raccrocher.

Quand il me regarde je me sens intensément belle, c'est une sensation folle, une sorte de bouillon de lave qui fleurit dans mon ventre et bouleverse mes limites. Peut être que c'est impossible à comprendre tant qu'on ne l'a pas vécu, cette impression diffuse d'être exactement à la place qu'on doit occuper. Complètement dingue à penser... ainsi ma place en ce monde serait entre ses bras? Je deviens d'un romantisme complètement insensé, alors même que j'ai obscurément envie de le gifler ou de lui crier dessus. Tout est trop aigu, acéré, je me perds, me noie volontairement dans les profondeurs de ses yeux -"montre moi." Plus rien d'un ordre, seulement une douceur éperdue alors que je m'avance pour me fondre contre son torse, oubliant volontairement tout ce qui n'est pas la délicatesse de son contact.

Putain d’abrutis. Je suis complètement vulnérable et je lui sors ce « je t’aime » qui résonne comme un « je suis paumé pitié je ne fais que de la merde, mais laisse moi faire le yoyo avec ton cœur » pourquoi Eliott s’est tiré si vite ? J’aurais bien besoin de deux trois bonnes droites dans ma vieille tronche ravagée histoire que je me remette le cerveau bien en face des bonnes places pour que je réfléchisse comme il faut. Elle ne manque d’ailleurs pas de me renvoyer mes mots au visage. C’est totalement mérité. Je respire son odeur à pleins poumons et je peine à rester concentré, mais quand je l’ai dans mes bras avec son parfum à mes narines, je suis tellement serein.

« Parce que tu aurais voulu contrer Swan et que je ne pouvais pas me résoudre à risquer un seul de tes cheveux Maddie. »

Ouais, je suis faible. Moi Josh Rodman le petit connard des rues de Liverpool la sous-merde de petit con révolté et qui n’avait peur de rien se meure de trouille pour la jolie jeune femme qu’il est en train de serrer dans ses bras. Pathétique… Totalement pathétique et risible. Et pourtant, je suis bel et bien dingue de cette femme. Elle se recule et plante son regard dans le mien et m’ordonne de lui prouver que je l’aime. Elle me fixe et laisse tomber sa veste au sol. Je la regarde tomber et remonte sur elle et je la vois retirer son t-shirt avant de m’ordonner de lui faire tout oublier. Je suis figé de surprise alors qu’elle défait son jean et le fait glisser le long de ses jambes en ondulant doucement ses hanches. Debout face à moi en lingerie, elle me fixe sans broncher me défiant du regard. Je la fixe figé de désir et d’appréhension, de surprise d'inquiétude quand elle avance et me caresse la joue doucement. Je croise son regard d’ange et délicatement, je me noie dans le tumulte de ses yeux. Elle est un phare dans ma nuit. Elle est cette lumière que je n’attendais plus et je lui en fais voir de toutes les couleurs simplement parce que je suis con qui claque de trouille derrière son allure de grincheux éternel… Sa voix se radoucit et elle me répète très tendrement cette fois de lui montrer. Ma main se pose sur la sienne contre ma joue et je la serre délicatement. Je me penche en avant et dépose ma bouche sur la sienne tendrement. Je l’embrasse sagement puis je fais un pas vers elle. Mon corps épouse le sien et ma langue glisse à la recherche de la sienne. Je tiens toujours sa main, mais ma main libre vient se glisser derrière ses reins et la colle contre moi. Je frémis de toucher sa peau. De l’embrasser de nouveau. De sentir son corps contre le mien. Je quitte alors sa main et l’agrippe avant de la coucher sur le dos directement dans le lit derrière elle. Je m’allonge sur elle doucement et continuer de l’embrasser délicatement.

La chambre se remplie de doux bruits de baisers passionnés et délicats avant que je ne le rompe doucement pour me redresser. Sous son regard, je me redresse jusqu’à finir à genoux entre ses jambes. Je retire mon t-shirt que je balance au sol et défais mon jean. Je me lève rapidement pour le faire tomber et me retrouve en boxer à revenir sur elle écrasant cette bosse indécente contre son sexe protégé par le tissu pour retrouver sa bouche avec appétit. Oh oui, j’aurais pu être sauvage la tirer par les cheveux, la baiser debout sans égard pour elle, mais je suis fou d’amour et je veux savourer chaque seconde précieusement sachant que j’aurais pu la perdre et que j’ai tout fais jusque-là pour qu’elle m’échappe définitivement. Je ne pensais pas pouvoir lui parler de nouveau, alors lui faire l’amour de nouveau… Je veux savourer la moindre seconde…

Je suis une femme qui a connu la douleur et la déception, mais qui n'a jamais abandonné l'espoir de l'amour vrai. Je le réalise dans cette chambre alors que je me tiens devant cet homme et que je sens mon cœur battre plus fort dans ma poitrine. Malgré tout le mal qu'il m'a fait, je ne peux pas nier l'éclat de ses yeux, ni la force de son sourire, la douceur de ses traits alors qu'il me regarde et surtout tout ce que ça me fait ressentir. Il est beau, c'est vrai, mais c'est son âme qui m'a immédiatement attirée. Cette part de lui qui est douce et aimante, celle qui s'est révélée dès notre première nuit ensemble, cette tendresse éperdue.

Je me rappelle des moments que nous avons partagés, les longues soirées où nous nous sommes perdus l'un dans l'autre, les matins où nous nous sommes réveillés emmêlés l'un à l'autre. Ces souvenirs sont comme des rayons de soleil dans mon esprit, éclairant ma résolution alors que je m'avance vers lui, drapée de ma seule lingerie.

Et pourtant, je ne peux pas simplement passer outre ce qu'il m'a fait en m'abandonnant par SMS, comme si notre amour ne valait pas la peine d'une explication en personne. La tristesse dans ses yeux, la peur de me perdre, ça me fait mal. Il sait qu'il a commis une erreur, et je sens que son cœur est lourd de regret. Alors je crois que j'abandonne complètement la colère... A moins que ce soit la façon dont il capte mon corps du sien, anéantissant mes défenses. Il m'allonge sur le lit derrière moi et je ressens un frémissement d'émotion, un désir de réconciliation qui me pousse à murmurer. -"Demain on devra parler... il m'est arrivé mille choses et je veux qu'on en discute mais pas ce soir."

Je le regarde, hésitante, cherchant à lire son accord avant de fondre de nouveau sur sa bouche quand il revient contre moi en boxer. Je suis toujours en colère, mais mon cœur commence à fondre. Je sais que je suis prête à lui donner une autre chance, alors même que je pensais ça impossible. Il m'a blessée, bien plus que je ne saurais le dire, mais je comprends ses raisons. Finalement il ne peut pas y en avoir de plus belle... Il a voulu me protéger et je suis prête à mettre cela derrière moi, pour une chance de continuer le voyage dans ses bras. J'affiche un sourire triste mais tendre exprimant la chaleur de mon amour autant que la peur que j'ai eu de l'avoir perdu. Nous ne sommes pas encore guéris de ce que Swan nous a fait vivre, mais je sais que nous pouvons être plus forts ensemble. D'autant plus qu'Eliott veille sur notre amour.

Mes mains caressent son dos, remontent pour se nouer dans les cheveux de sa nuque et je soupire contre sa bouche. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, et je sens mon souffle se couper alors que je plonge mon regard dans le sien. C'est comme si tout le temps que nous avons passé séparés n'avait jamais existé. Je me sens comme si j'étais dans un rêve éveillé, incapable de croire que nous sommes enfin ensemble à nouveau. J'ai tellement eu peur de le perdre pour de bon, mais maintenant il est là, contre moi. Je suis submergée par des vagues d'émotions, toutes plus intenses les unes que les autres. Je ne veux plus penser à rien d'autre qu'à la force de mes sentiments et de notre étreinte. Je me jette à l'assaut de ses lèvres. Et quand il me serre contre lui avec une tendresse infinie, j'ai le sentiment étourdissant d'être la chose la plus précieuse au monde.

Nous nous embrassons avec passion, laissant nos lèvres se mêler dans un baiser qui est à la fois doux et intense, mon bassin ondulant pour caresser sa virilité, pour lui exprimer l'envie entêtante qui me torture le ventre. Dans cette chambre d'hôtel, avec l'homme que j'aime je me sens prête à affronter tous les défis que l'avenir nous réserve, tant que nous sommes ensemble. e me sens comme une fleur qui a été privée de soleil pendant trop longtemps. Mais maintenant, Josh est là, et c'est comme si le soleil s'était levé à nouveau. Sa présence est comme une brise douce qui me caresse le visage et me fait sentir vivante. Enivrée par l'odeur de sa peau, je viens mordre doucement dans sa lèvre inférieure, cherchant ses yeux des miens.

Sa chaleur me réconforte, et je me sens protégée contre le monde entier. Je n'ai plus peur de rien, simplement envie de vibrer pour lui, par lui, par la puissance étourdissante de nos ébats. Deux âmes qui se sont enfin retrouvées après une longue errance et qui chantent l'une pour l'autre. Je nous sens liés par une force invisible, comme un fil d'or qui nous relie l'un à l'autre et ma main glisse le long de son ventre, pour passer sous la barrière de son boxer et venir s'enrouler contre son sexe. -"J'ai terriblement envie de toi."

Des mots qui se bousculent alors même que je suis sur le point d'exploser de désir. Je ne veux pas penser au passé ni à l'avenir, je veux juste m'enivrer de sa chaleur et le sentir se fondre en moi. Les révélations du soir sont dingues mais c'est comme si ma vie avait soudainement retrouvé un sens.

Je suis un con qui aurait eu une vie minable et sombre sans une chance insolente. La première s’appelait Vicky, elle m’a donné l’amour, une vie, des perspectives. Une fille merveilleuse et une famille. Quand elles sont mortes, j’ai cru mourir aussi. C’est le père de Vicky qui m’a sauvé et donné à son tour un nouvel élan pour continuer ma route. Puis alors que je n’attendais plus rien. Cette femme est entrée chez moi dans mon bar. Elle était mal et voulait s’étourdir et je l’ai aidé sans lui faire ressentir cette odieuse sensation d’avoir été minable. Un voyage qui nous a conduit bien plus loin qu’on ne l’aurait cru. Au départ, j'ai eu peur et elle est revenue vers moi puis maintenant cette histoire avec son ex-mari. À croire que j’essaye de toutes mes forces de tout faire capoter entre nous alors que j’en suis complètement dingue. Putain, je viens même de lui dire « je t’aime » au pire moment possible. Comme si j’avais lancé cette phrase dans le seul et unique but de ne pas la voir s’enfuir, mais elle est toujours là et malgré le mal que je lui fais et malgré toutes les bonnes intentions que j’avais cette fois de faire en sorte qu’elle me déteste. Elle est venue se lover dans mes bras avec tendresse m’enivrant de sa douceur et de son parfum. Merde, je crois que son odeur est ma préférée.

Mes bras serrés autour d’elle, je me sens enfin soulagé. Je me tenais loin d’elle et j’ai pris sur moi, j’ai encaissé autant que possible parce que je voulais la sauver et maintenant, nous sommes là. Seul Eliott sait où nous sommes et il n’y a qu'elle et moi. Elle se déshabille en me dévorant des yeux et je sens le souffle me manquer. Elle me fait quoi ? Elle veut de moi aussi fort que ça ? Je sens son regard plein de tristesse et de colère quand elle me regarde, mais tout son corps m’appelle de sa tendresse et de sa douceur. Je suis noyé par ses émotions contradictoires et pourtant je suis incapable de résister un seul instant à cette passion qui me percute aussi tendrement. Elle déclare que demain, on devra parler et qu’il lui est arrivé mille choses et qu’elle veut parler, mais pas ce soir. Je hoche la tête la regardant dans les yeux et m’approche d’elle uniquement habillé de mon boxer quand elle n’est qu’en sous-vêtements. Sentir de nouveau sa peau contre la mienne a quelque chose d’évident et de merveilleux. Je l’enlace et savoure ses mains qui courent délicatement le long de mon dos alors que sa bouche retrouve la mienne dans un baiser étourdissant auquel je réponds avec douceur.

C’est presque incroyable de ressentir combien cette femme à elle seule provoque tant de bouleversement dans mon corps. Mon âme toute entière s’apaise en sa présence et chaque contact avec elle, chaque baiser, chaque caresse est un torrent de bonheur qui me prend à la gorge et m’enveloppe d’une merveilleuse sensation de bonheur et de calme. Je crois que je serai fou de résister plus longtemps à cette femme et à ce que je ressens pour elle. La peur que j’ai de me dire que je trahis Vicky et Harper est étouffée et apaisée par la douceur des sensations que la seule présence de Madie me procure. Madie est un ange, Madie est mon ange. Je me laisse enfiévrer par son baiser avant de soupirer de surprise quand sa main s’enrouer autour de mon sexe et qu’elle m’avoue son désir. Je pose mon front sur le sien.

« Je suis à toi… »

Je détache dans son dos l’attache de son soutient gorge qui choie doucement. Je la bascule dans le lit et embrasse ses seins le temps d’agripper sa culotte et de la faire voler par-dessus mon épaule et je glisse entre ses cuisses sans attendre, venant promener ma langue sur son sexe brulant tout en profitant de retirer mon boxer pour caresser mon sexe déjà dressé de désir en la dévorant de mes yeux pleins d’amour.

Je me tiens là, face à lui, le souffle court. L'homme que j'aime est enfin devant moi, après des semaines de séparation imposées par les manigances sournoises de mon ex-mari. Je suis bouleversée, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, son regard intense plonge dans le mien et finalement plus rien d'autre ne compte. Même si la colère et l'effroi sont toujours là, je sais que je suis totalement sous son charme, délicieusement perdue.

Il me sourit, et je sens mon cœur se gonfler encore plus fort, son corps contre le mien me provoque de délicats frissons, des ondoiements dans le ventre et de délicieux tourments. Son regard plonge dans le mien, alors que mes doigts s'enroulent contre sa virilité. Son front posé contre le mien il prononce alors une phrase qui me met dans tous mes états : "Je suis à toi".

Je sens mes joues s'embraser, tandis que des frissons me parcourent tout le corps. Ses paroles sont si simples, mais elles portent en elles tant de promesses, que ça me foudroie d'un bonheur sans pareil. Je crois que j'espérais ce moment sans en avoir conscience, c'est surement fou mais ça me fait un bien phénoménal. C'est tellement sidérant, que je ne peux pas m'empêcher de me demander si tout cela est bien réel ou si je suis en train de rêver sa tendresse étourdissante.

Mais je ne veux pas penser à ça maintenant. Je veux profiter de chaque instant passé à ses côtés, m'enivrer de son sourire, de sa présence, de ses mots. Je veux qu'il sache à quel point je l'aime moi aussi, et qu'il comprenne que je suis à lui autant qu'il est à moi. Je me blottis alors tout contre lui, laissant mes doigts courir doucement sur sa longueur, mon autre main m'arrimant fermement à lui. C'est tellement fou que je pourrais m'effondrer, sans sa stabilité. Il me libère de ma lingerie et c'est une torture délicieuse que de sentir sa peau contre les pointes érigées de mes seins. Je soupire et échappe un petit râle quand il me fait basculer au creux des draps.

Un léger rire franchit mes lèvres quand je le vois jeter mon dessous par dessus son épaule, mais il s'étrangle dans ma gorge sous la fièvre et l'ardeur de ses baisers. Mes seins délicieusement happés par ses lèvres et cette descente exquise jusqu'à plonger sur mon intimité. Je gémis de plaisir et me redresse, pour l'observer, totalement subjuguée par la vision de ce baiser ardent et des lents va et vient de sa main. Cet homme me rend folle, ivre d'un désir sans cesse renouvelé. -"Josh... han... tu m'as tellement... tellement manqué." Ma voix est rauque d'un désir trop longtemps contenu et je me laisse basculer sur le lit, me cambrant, m'offrant totalement à la caresse de sa bouche.

C’est étourdissant, je crois que c’est la première fois que je parviens à respirer depuis cette nuit ou Swan est venu menacer Maddie chez moi. Depuis ce jour, je ne respire plus vraiment. Je suis comme noyé dans un océan de ténèbres simplement parce que je sais que je la fais souffrir. Mais qu’avais-je comme solution ? J’étais surveillé et Maddie aussi. M’être écrasé tout ce temps a fait de moi un faible alors que j’aurais dû aller trouver de l’aide, mais à quel moment Eliott tout seul peut faire la différence ? Le pire, c'est que j’ai envie de croire qu’il en est capable. Il faut qu’il soit capable de contrecarrer ce fils de pute de Swan… Mais enfin, je suis avec Maddie. Je sens sa peau sous la mienne, son cœur battre contre le mien, son parfum, sa respiration. Elle ne sourit pas comme elle le faisait, mais ça va revenir. Elle est déjà là et pour moi, c'est étourdissant de perfection. C’est dément de réaliser qu’elle est la seule chose dont j’ai besoin pour vivre. Que même l’air ou l’eau ne sont pas suffisants si je n’ai pas Maddie. Alors, je remets toutes ces dernières semaines derrière nous. Je suis avec elle et rien d’autre ne compte à mes yeux. Si je n’ai pas de nouvelles d’Eliott d’ici 24h je partirais avec Maddie très loin. On se perdra loin du monde et on sera juste tous les deux avec rien d’autre que notre amour, ça sera largement parfait.

Je crois que cette femme ne peut pas mesurer combien je l’aime et combien elle est essentielle à mon existence. J’en deviens probablement gâteux ou alors, je crois plutôt que je suis parfaitement conscient du fait que le bonheur, c'est éphémère et qu’on peut tout perdre en un rien de temps. Alors, je la déshabille et en hâte, je me jette avec délice sur elle. Je veux oublier tout le reste et juste la retrouver. Juste l’avoir pour moi et moi seul. Je frissonne quand elle me dit lors des premiers coups de langue sur son sexe que je lui ai tellement manqué. Si elle savait que j’ai cru mourir de savoir que je lui ai fait du mal encore. Cette fois, pas parce que je suis con et tourmenté, mais parce que je suis con et terrifié à l’idée d’un monde dans lequel elle ne se trouverait pas. Je savoure son abandon et la laisse se lover dans les bras se cambrant délicatement, m’offrant l’accès total à son corps de déesse que je dévore avec tendresse.

Ma langue aventureuse déguste les délicats renflements de son intimité brûlante. Ma langue s’immisce tendrement dans son corps et effleure les recoins les plus intimes de son sexe. Lentement, je progresse et caresse cette chaire tendre et douce comme si je découvrais son corps pour la première fois. Mes doigts se frayent un chemin dans son corps et je déguste la bille de chair suave en l’aspirant, la suçant, la mordillant pour faire devenir complètement folle mon amante alors que deux doigts se glissent en elle et viennent tourner et tourner dans son corps avant de se recourber et de venir masser le poing G à l’intérieur de son sexe alors que je coule sur son corps en extase un regard plein d’amour contemplant la femme que j’aime à qui je fais du bien pour une fois au lieu de lui faire du mal.

Il me répond par encore plus de fièvre et de caresses ardentes. Ses mains parcourent mon corps avec une tendresse électrisante, explorant chaque courbe, chaque parcelle de peau, comme s'il voulait graver dans sa mémoire chaque sensation. Je me sens transportée par cette passion dévorante, laissant mes instincts guider mes mouvements, me laissant emporter par le tourbillon de plaisir et de connexion entre nos corps enlacés. Mon bassin fait onduler le creux de mon être contre sa bouche me tirant des sensations totalement folle, qu'il accompagne de ses doigts en moi. C'est terrible de puissance et mon souffle devient erratique.

Je m'abandonne à lui, mon souffle et mes gémissements peuplant l'air brûlant de cette chambre d'une orchestration nommée plaisir. Chaque caresse, chaque baiser, chaque échange est empreint de cette intensité qui nous lie, comme si nous étions destinés à nous retrouver, à nous compléter. Je ne peux m'empêcher de murmurer son nom encore et encore, comme une incantation sacrée, tandis qu'il m'emmène au-delà des limites du plaisir, me faisant perdre tout contrôle, me laissant emportée dans un tourbillon d'extase. Et quand enfin je me trouve au sommet de cette passion dévorante, quand mon corps se déchirent sous la violence de l'orgasme, je crie... les yeux grands ouverts. Les larmes d'émotion inondent mes yeux, se fondent en une harmonie parfaite, je me sens comblée, réalisée, entière. Dans cet instant précieux, je réalise que nous avons créé un lien indéfectible, une connexion qui transcende le temps et les obstacles. Je me moque de demain, même d'hier, je me fous d'avoir souffert milles morts de son absence. Son corps contre le mien me comble et je tremble de plaisir en le suppliant doucement. -"Viens... mon amour, viens et fais... fais moi tienne."

Je veux qu'il vienne m'enlacer, qu'il profite à loisir de mon corps apaisé, de mon âme qu'il a comblée. Dans ce moment d'après, l'orgasme je suis comme étrangère au monde, comme suspendue dans un eden brillant de milles couleurs. Nos regards se croisent et je lui adresse le sourire le plus fou que je possède, comprenant que ce n'est que le début d'une histoire qui dépasse tout ce dont j'ai jamais osé rêver. Une histoire qui défiera les épreuves, qui surmontera tous les obstacles, car nous sommes liés par delà la logique et les contingences du monde. Et dans cet instant de plénitude, je sais que je suis prête à affronter tous les défis, à braver tous les dangers, car je suis avec l'homme que j'aime, l'homme qui me complète et qui me rend plus forte. Ensemble, nous construirons notre propre destin, tissant notre histoire dans les méandres de nos étreintes enflammées, avec la poésie de nos cœurs qui battent à l'unisson. Nous sommes liés et ce simple fait me transcende.

Je l'attire contre moi, mes doigts rampent sur son dos, je caresse chaque centimètre à ma portée, gémissant d'envie de le sentir enfin en moi. L'attirer, plus près, nouer ma bouche avide à la sienne, glisser ma langue pour l'enrouler à sa jumelle. Je vibre, je virevolte, je vis ! -"Josh... je ... je t'en prie." Suppliante, la voix rauque, le corps se tordant pour mieux sentir le sien, je délire d'envie et couine de délice quand enfin il se fond en moi. Mes mains viennent agripper ses fesses, mes doigts s'y impriment et je plonge dans son regard un sourire insensé exprimant la volupté totale dans laquelle il me plonge à loisir. -"Je t'aime." Ces mots que je n'ai pas été capable de lui rendre tout à l'heure et qui s'exfiltrent désormais d'entre mes lèvres en un soupir voluptueux.

Je suis le plus débile de tous les connards de la terre. Madison est une perfection. Et moi, je suis l’idiot qui a eu la chance de la toucher en plein cœur. J’ai eu peur et j’ai failli la perdre. J’ai voulu la protéger et dans ma crainte de vivre dans un monde sans elle, je lui ai fait du mal. Je me déteste pour ça. Maintenant qu’elle est là, c'est évident. J’aurais dû lui parler. On aurait dû gérer ça ensemble au lieu de vouloir tout régler de mon côté. Je ne vais pas la laisser. Eliott ne va pas échouer. Cette fois, il sait qui l’attaque et c’est lui qui a l’initiative. Et de toute façon, on partira vers le Mexique, on se foutra dans une cabane sur la plage, on vivra nus et on se branlera du reste du monde. Et voilà, mon cerveau déraille totalement. C’est normal, j’ai Madison toute nue qui m’attire contre elle et m’étouffe de son désir que je peux sentir transpirer de sa peau douce. Mon Dieu sa peau a toujours été aussi douce qu’en ce moment ? Et son parfum… Il a toujours été aussi délicat ? Ses yeux sont fatigués, mais j’aime la lueur qui les habite quand elle me regarde. Son sourire qui dévoile ses dents blanches et parfaites. Ce sourire mutin et charmeur et à la fois carnassier que j’adore contempler. Je la dévore avec amour. Je déguste son sexe avec la délectation d’un voyageur qui a traversé le désert et qui trouve enfin un point d’eau. Je veux la faire hurler de plaisir et lui faire oublier tout ce qui ne va pas. Madie ne tarde pas à jouir sous mes caresses. Elle est sensible, mais je crois surtout qu’elle est hyper réceptive à mes caresses. Lentement, elle m’arrête et m’attire sur elle. Elle m’appelle mon Amour et me fait frissonner en me demandant de la faire sienne. Putain, elle m’a appelé mon amour et moi comme un idiot, j'ai le cœur qui tambourine si fort que je manque de force dans les bras…

Je me glisse sur elle, tremblant du contact de sa peau nue sur la mienne. Nos corps qui se retrouvent. Sa peau qui vibre contre la mienne. Je tremble et je viens poser mon front sur le sien la regardant dans les yeux. Je m’ancre dans cet océan de douceur infini. Elle est la lumière qui éclaire mon monde. Cette soirée où elle a passé la porte de mon établissement a été le début de « nous » et c’est tout ce qui compte pour moi, ce simple "nous". Ma douce Madie soutient mon regard, mais sa bouche vient chercher la mienne. Elle m’embrasse et sa langue se tord contre la mienne qui se cesse de se glisser contre elle encore et encore. Je tremble et alors qu’elle me prie de, je ne sais quoi, je me retrouve à frotter mon sexe contre le sien, excitant son clitoris du bout de ma verge qui se tend et qui la masturbe. Elle agrippe mes fesses et plonge ses yeux en moi avant de me dire ces mots que je redoutais, mais qui me font l’effet d’un barrage qui cède. Elle m’aime ? Elle vient de dire qu’elle m’aime. Le sien est indéniablement plus réussi en termes de timing que le mien, mais je n’ai même pas la force d’ironiser ou de plaisanter, je suis juste sous le charme le souffle coupé. Je me glisse lentement dans son corps et la pénètre en soupirant.

« Encore… Dis-le encore… Dis-moi le Madie… »

Je me serre contre elle, mettant mon front cette fois dans le coussin où repose sa tête. Mon oreille contre sa bouche. Je glisse mes bras puissants autour d’elle et je la serre avec amour. Je l’écrase contre moi, cherchant à lui faire fusionner sa peau à la mienne. Mon bassin ondule contre le sien et je sens mon sexe épouser la forme du sien. Je suis en elle. Je suis connecté à son corps et pour moi, il n’existe pas de sensation plus parfaite. Je gémis contre elle, tremblant comme si c’était la première fois que je faisais l’amour. Je sens tout mon corps sensible à l’extrême alors que je refuse de desserrer ma prise sur elle…

Dans un souffle rauque et empreint d'une passion brûlante, je murmure ces mots magiques qui résonnent comme une promesse d'amour éternel. Josh plonge son regard intense dans le mien, capturant l'intensité de l'instant, et répond à mes paroles par des mouvements lents et profonds qui fusionnent nos êtres d'une manière indescriptible. Nous sommes en communion totale, nos corps s'entremêlent dans une danse intime et fusionnelle, synchronisés dans un rythme qui ne connaît ni la hâte ni les limites. Chaque caresse, chaque baiser, chaque soupir est empreint d'une signification profonde, d'une connexion qui dépasse le simple acte physique. C'est une déclaration d'amour à travers le langage universel du plaisir.

La chambre devient le théâtre de notre passion dévorante, remplie de murmures, de gémissements et de nos souffles mêlés. Le temps semble suspendu, comme si le monde extérieur avait cessé d'exister, ne laissant place qu'à nous deux, perdus dans un océan d'émotions. Je m'abandonne pleinement à cette étreinte passionnée, chaque instant étant une exploration profonde de notre désir mutuel. Les sensations se multiplient, s'intensifient, nous emmenant toujours plus loin sur le chemin de l'extase. Nos corps en fusion deviennent le reflet de notre amour, exprimant l'union parfaite de nos âmes. -"Je t'aime... han oui... je... je t'aime putain."

Chaque mouvement de Josh résonne en moi, créant une symphonie de plaisir qui m'envahit complètement et je réponds à sa supplique avec une délectation qui me bouleverse jusqu'à l'âme. Je me sens vibrante, vivante, connectée à lui d'une manière qui transcende toutes les limites du physique. C'est une expérience ineffable, presque éthérée, une fusion de corps et d'âmes qui me transporte vers des sommets inexplorés. -"Josh.. mon... Josh." Son prénom s'étire entre mes lèvres, j'en savoure chaque note, j'y plonge encore et encore alors que mon souffle n'est plus qu'une succession de soupirs et de gémissements.

Les vagues du plaisir nous submergent, nous subjuguent, et je me sens toute prête à rejoindre une nouvelle fois l'apogée de notre étreinte enflammée. L'orgasme m'engloutit, mes cris de satisfaction résonnent dans cette chambre anonyme, libérant toute la tension accumulée pendant son absence, me libérant du manque de lui, m'offrant un autre instant d'extase pure.

En cet instant précieux, je suis remplie d'une gratitude infinie pour ces retrouvailles qui bordent mon âme de nuances de couleurs, pour cette passion qui nous unit et qui me fait vibrer encore plus à sa rencontre. Un sourire épanoui se dessine sur mes lèvres alors que je me perds dans ses bras, laissant mon corps s'entrelacer au sien et lui dire mieux que tout l'intensité fabuleuse de ce que je ressens. Cet homme me comble, je ne sais pas comment il le fait, j'ignore ce qui m'a poussé à l'aimer si fort et si vite, mais c'est là, ça déborde, ça me bouleverse et me livre éperdue à la tempête d'émotions qu'il fait naître. J'ignorais tout du coup de foudre, mais force m'est d'admettre qu'il existe et qu'il est bien plus fou que tout ce que les comédies romantiques peuvent en dire.

Je renais dans le tourbillon de ses bras, la chaleur de son étreinte enflamme mon corps et embrase mon âme. Chaque caresse, chaque baiser, est une promesse qui s'épanouit sur ma peau, faisant éclore en moi une passion dévorante et sans cesse renouvelée. J'ai l'impression folle que les battements de mon cœur résonnent à l'unisson avec les siens, comme si nos âmes avaient été destinées à se trouver, à se fondre en une harmonie parfaite. Les délices de sa peau sur la mienne sont une révélation, une symphonie de sensations qui éveillent tous mes sens. Chaque effleurement, chaque frisson, provoque en moi un fracas d'extase. Je suis avide de chaque contact, de chaque caresse... Mon corps lui scande un murmure d'amour, aime moi, aime moi Josh, je suis... à toi.

Je l’ai retrouvée, j’ai retrouvé la femme que j’aime et cette fois, je me gorge de sa présence, de son parfum, de sa douceur, de sa voix, de toute ce qui fait qu’elle est elle et je me maudis d’avoir encore dû lui faire du mal. J’ai voulu la protéger, j’ai eu peur de la perdre et j’ai lamentable manqué de la faire fuir à jamais. Je n’ai jamais été très intelligent, je dois l’avouer. Je ne suis qu’un petit voyou des rues de Liverpool qui a grandi. Qui a aimé, qui a tout perdu. Qui s’est égaré, qui a été retrouvé et sauvé. Qui tenté de vivre, qui a fui le passé et qui a trouvé l’amour et qui continue de jouer à la roulette russe avec son bonheur. Mais alors qu’elle me dit ces mots, je réalise que je suis désormais totalement à elle. Pas parce que je suis un possessif arrogant et puant, mais parce que son amour, elle me le donne et que ça n’est pas un mot qu’elle me balance au hasard. Seul un aveugle ou un fou ne verrait pas la sincérité de ce qu’elle me dit. Couché sur elle, je me gorge de ces simples mots : « je t’aime » ils me donnent une vigueur ardente, ils me couvrent le corps d’une douce chaleur qui me réchauffe jusqu’au fond de mon âme. Ils font de ma peau une armure dont je vais me servir pour affronter tout ce qui se mettra sur notre route. Ma main saisit la sienne et nos doigts s’entrelacent avec passion pendant que je plante mon bassin contre le sien, sentant mon sexe se fondre en elle et naitre ses gémissements de plaisir. Elle tremble et m’appelle Josh, son Josh… Je frémis d’amour et de bonheur.

« Pardon pour tout… Je ne te quitterai plus jamais… »

Je me glisse contre elle et attaque son cou délicat, le mordant avec passion, voulant l’accabler de merveilleuses sensations. Je suis soulagé, mais je réalise combien je suis excité et combien j’ai envie d’elle, de sa peau, de son corps, de ses soupirs. Je veux faire l’amour… Avec la femme que j’aime. C’est plus intense et fort que n’importe quoi d’autre. Je me sens revivre dans ce lit avec cette femme. Elle remet tout mon monde en perspective. Tout reprend sa place avec elle. Tout redevient évident. J’ai sans doute eu peur de cette lumière fascinante et bienfaisante parce que j’étais sans doute trop habitué aux ténèbres et la crainte de perdre cette lumière pour toujours m’a fait si peur que je préférais me rendre aux ténèbres par peur. Mais la lumière était toujours là. Et maintenant que je suis nimbé par elle, je ne veux plus retourner aux ombres. Je m’arrache à mon amoureuse, le sourire tout fou et le regard brillant. Je la prends et sans la laisser me résister, je la tourne et la positionne devant moi bien cambrée à 4 pattes. Je m’avance et me plante en elle sans attendre, agrippant ses hanches. Je ne veux plus qu’elle fasse d’effort et qu’elle se laisse prendre et marteler. Je m’occupe de tout. Je me déchaine sur elle, voulant lui montrer combien j’ai pu désespérer sans elle. Je me penche sur elle, glissant une main entre ses cuisses et vient lui masser le clitoris pendant que je m’active sur son corps haletant, gémissant de bonheur alors que je tremble déjà… Mon Dieu que cette femme peut me provoquer des sensations éblouissantes…

« Tourne la tête… Embrasse-moi mon amour… »

Je la veux en entier, je veux sa bouche, je veux son regard, je veux son corps, je veux son cœur. Je veux être à elle. Je veux rester pour toujours à ses côtés. Je me redresse et pousse un cri rauque. La jouissance arrive. Je la martèle plus fort, finissant par remplir la chambre des bruits de nos corps qui claquent quand soudain d’une ultime poussée, je plante mon sexe au fond du sien avant d’exploser dans une jouissance démentielle la tenant contre moi alors que je tremble en laissant exploser mes vagues de plaisir au fond de son corps. Je soupire lascivement à chaque giclée brulante.

« … Madison Singh… Je t’aime de tout mon cœur… »

Il se retire et je fronce les sourcils, échappant un petit râle alors qu'il prend le contrôle de nos ébats et me place sur le lit, à quatre pattes, la cambrure indécente. Je souris et mes doigts se crispent sur les draps quand il se fond de nouveau en moi. L'intensité de cette sensation est folle, cette impression de retrouver ma complétude... c'est sidérant. Ma peau se couvre de frisson et dans cet instant d'intimité ultime, je me sens fondre d'amour, mes émotions débordant comme un torrent impétueux. Chaque regard échangé, chaque geste tendre, est un écho de notre connexion profonde, de notre amour passionné qui embrase nos êtres et que je retrouve sans oser y croire. Je me sens complète, comblée, emportée par cette fusion intime qui transcende toutes les barrières. Mais je ne peux m'empêcher de songer que je rêve... que tout ça est trop beau pour être vrai... que la réalité pourrait me rattraper.

Mon âme est en quête d'extase, mais surtout en quête de la sienne, de cette plénitude qui se matérialise dans nos échanges sensuels, que je ressens au plus profond dès qu'il me touche et me borde de la douceur de son regard. Je me laisse guider par l'impulsion de nos corps enlacés, par les coups de reins qu'il me livre, me perdant dans les méandres d'un désir qu'il est seul à pouvoir combler. Les soupirs de plaisir qui s'échappent de nos bouches s'entremêlent, harmonisant nos rythmes et créant une mélodie enivrante. Sa voix résonne, rauque, exigeant mes lèvres et je me tord, me cambre, pour lui donner ce qu'il demande. Je me délecte de la douceur de ses lèvres, alors que tout son corps m'accable, sa virilité se fondant en moi et ses doigts dansant contre ma bille de chair.

Chaque caresse, chaque contact, est une déclaration d'amour silencieuse, un moyen de se dire "je t'aime" d'une manière plus profonde et intense, c'est surement bizarre à penser et pourtant c'est ainsi que je le ressens. Les frontières de l'orgasme se dissolvent, me plongeant graduellement dans une tempête de sensations. Me transportant vers un état de béatitude suprême où le temps n'a plus d'emprise sur moi, plus rien n'en a, rien d'autre que ses mains et son corps contre le mien. J'ai l'impression folle que nous ne formons plus qu'une seule entité passionnée et je tremble quand mon corps se crispe.

L'orgasme féminin, dans toute sa puissance, rappel vibrant de ma sensualité, de l'essence même de ma féminité. Une puissance dévorante, vivante, qui s'égraine à son propre rythme, suspendant mon souffle, je ne suis plus qu'extase, que gémissements, que petits cris et crispations divines. C'est un feu ardent qui consume les doutes, les peurs, et ne laisse que la pureté de l'amour qu'il m'inspire, briller de mille feux. Mon corps vibre d'une énergie transcendante, portée par la magie de l'instant présent et je me cambre encore plus, venant claquer mes fesses contre son corps, chaque claquement m'entrainant plus haut, plus fort.

Quand il jouit, quand je me sens projetée dans cet apogée de plaisir partagé, je me laisse doucement glisser contre le matelas, l'entrainant avec moi. J'ai la peau électrisée, le souffle erratique et un sourire radieux étalé sur les traits. Les mots qu'il vient de prononcer, je crois qu'ils se sont inscrits en moi, sous ma peau... Cet orgasme est une promesse renouvelée de notre amour, un serment muet qui nous unit dans une intimité profonde et inaltérable.

Je me perds dans cette vague de sensations, mon être tout entier baigné dans une jouissance ineffable. Je me sens exagérément femme, amante, et je m'épanouis totalement dans cette union charnelle avec mon Josh. Notre complicité, ce désir brûlant qui transcende les limites de l'ordinaire, tout ça m'a horriblement manqué et je refuse de m'en passer de nouveau. C'est un voyage sans fin, une danse enivrante qui nous lie dans une étreinte inoubliable, vers des horizons lointains où se mêlent les mystères du monde et les promesses de l'amour. Mon âme parfois vagabonde en quête d'aventures, de découvertes, de rencontres, cette âme parfois perdue... a trouvé son ancrage. -"Mon... Josh." Je suis bien incapable d'en dire plus, pas maintenant, pas déjà, mais ces deux mots portent tout l'amour du monde.

Pourquoi faut-il que l’homme ne réalise combien il est heureux que lorsqu’il perd cette source de bonheur ou qu’il est sur le point de la perdre ? Madison est un ange qui est entré dans ma vie sans prévenir. Elle est tout ce que je désire et tout ce que j’espère. Je n’y croyais pas, mais cette soirée où elle a passé la porte du bar est à jamais gravée dans ma mémoire. Ce matin en me réveillant près de cette femme nue et comblé, j'ai réalisé que j’avais le coup de foudre et le pire, c'est que j’ai déconné. Encore une fois… À croire que pour l’heure notre couple se résume à : « je fais des conneries, elle pleure et je demande pardon » putain, tu parles d’un boulet. Je suis exactement je genre de vieux crouton stupide qui m’agacerait dans un film à la télé… Je veux que cette femme soit heureuse. Elle mérite d’offrir ses merveilleux sourires au monde entier. M’arrachant d’elle, je la tourne et la place pour pouvoir me déchainer sur elle. J’en ai envie, j’en ai besoin et je sais que je vais lui faire prendre son pied comme ça… Cramponné à ses hanches je contemple sa silhouette qui ondule devant moi alors que mon bassin frappe sans ménagement son cul parfait. Je tremble et je gémis de bonheur à chaque fois que mon sexe transperce le sien. Je halète de plaisir alors que je lui demande de me regarder par-dessus son épaule. Mon corps tout entier est tendu de plaisir et je frappe en cadence mon corps contre le sien.

Je ne suis plus long et mon orgasme déclenche le sien. Nous jouissons ensemble et je me tiens langoureusement contre elle, la tenant en place alors que j’inonde son corps avec le mien, mon plaisir se déversant par flots brulants… Je caresse sa peau brulante et parsemée de frissons délicieux. Je sens son corps pulser autour du mien. Elle est en transe et moi aussi. Je me noie dans ses yeux embués de plaisir et elle m’appelle « SON Josh ». Je n’ai pas de mots ni de description assez fine et précise pour décrire la sensation soudaine qui s’empare de moi et me transperce. Lentement, je reprends pied avec la réalité, la chambre où nous sommes, la situation. C’est vrai qu’oublier un moment tout ce fatras pour n’être que dans cette bulle avec Madison a quelque chose de fou et de satisfaisant. Je glisse mes bras autour d’elle, parsemant ses épaules de baisers et la serrant contre moi. Lentement je l’entraine pour qu’elle se couche sur le côté et moi derrière elle alors que nos corps ne sont toujours pas séparés. Je la tiens contre moi, respirant son parfum, savourant sa chaleur et l’étourdissante douceur de sa peau. Je me serre contre elle et laisse se calmer les battements de mon cœur. Je lui embrasse le cou tendrement et trouve sa main pour entrelacer mes doigts aux siens. La bulle s’étiole petit à petit. Il va être le temps de nous parler, mais je la laisse ouvrir la discussion. Je ne la redoute pas, je crois qu’elle est nécessaire. Il faut que nous parlions, il faut qu’on commence à penser ensemble. Tous les deux. Je serre Madie contre moi et décide que désormais, on sera deux pour affronter tout le reste. Je ne la lâcherai plus jamais.

Mes mots se perdent dans le silence qui enveloppe la pièce, comme si l'écho de nos émotions s'était substitué à toute conversation. Je fixe Josh, mon regard brillant d'amour et de questionnements. La flamme de passion qui nous unit est indéniable, mais les doutes se faufilent insidieusement dans mon esprit, prêts à briser cette félicité fragile. J'ai peur... et cette émotion revient m'étreindre à mesure que le plaisir reflue.

Tandis que nous reprenons lentement notre souffle, je sens mon cœur battre avec une force inouïe. La réalité de notre situation me rattrape, la menace de mon ex-mari se profile toujours à l'horizon, prête à tout détruire. Comment pouvons-nous envisager un avenir ensemble, bâtir une relation solide, lorsque les ombres du passé planent si sombrement sur nous ? Mes doigts frôlent doucement sa peau, mes pensées tourbillonnent dans un mélange de gratitude et de peur. Je suis reconnaissante de cet amour retrouvé, de cette connexion si puissante qui transcende tous les obstacles. Mais une part de moi reste méfiante, consciente des dangers qui nous guettent.

-"Josh..."je murmure doucement, mon regard se perdant sur le mur face à moi, alors que je reste lovée contre lui. -"Où est parti Eliott?" Je crains de connaitre la réponse et ça me fait peur. Il ne peut pas avoir décidé d'affronter Swan ? Pas tout seul... Il faut vraiment qu'il arrête de se prendre pour un super héros, ou il finira par y perdre la vie. Mes paroles se font l'écho de mes inquiétudes, mais je refuse de laisser la peur nous consumer. Mon visage s'adoucit, dévoilant ma détermination. -"Nous avons traversé des tempêtes, des séparations, et pourtant nous nous retrouvons encore. C'est un signe et maintenant tu as promis." Il la fait, éperdu de plaisir, me promettant de ne plus me laisser... m'avouant aussi partager mes sentiments. Un déferlement d'amour et de tendresse que nous avons sans doute contenu trop longtemps pour que ça reste possible en se retrouvant.

Je bouge doucement, désunissant nos corps avec la plus infinie douceur, pour me tourner ensuite vers lui, mes doigts effleurant délicatement sa joue. -"Je suis prête à me battre pour nous, pour notre bonheur, pour cette vie que nous méritons tous les deux. Mais il faut me parler de votre plan, qu'on puisse prendre des mesures de sécurité pour nous protéger. Je ne peux pas te perdre une nouvelle fois, Josh et je refuse de te voir en danger à cause de moi."

Les mots se matérialisent avec sincérité, porteurs de mes craintes, mais également de ma résolution à préserver notre amour. Je sais que ce chemin sera semé d'embûches, que le passé ne nous laissera pas tranquilles facilement. Cependant, je suis prête à tout affronter, main dans la main avec Josh, pour préserver ce lien précieux qui nous unit. Vivre sans lui? J'ai essayé, ça fait beaucoup trop mal. Je le regarde, attendant sa réponse, sachant que notre avenir est entre ses mains.

La douce assurance de son regard me donne la force de croire en notre capacité à surmonter les obstacles. Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres, reflétant ma confiance en lui et en notre relation. Alors que je secoue doucement la tête, un peu perdue et bouleversée. -"Depuis... nous." Je n'ai pas réussi à dire, notre séparation. C'est trop sensible comme sujet. -"Il m'est arrivé un tas de trucs étranges, que je comprends mieux désormais." Swan... comment a t'il osé me faire des trucs pareils? Ce faux comptable... ou vrai comptable mais surtout vrai escroc? Ce jeune homme nu attaché au plafond et toutes ces photos qui ont été prises ? Il a clairement pété les plombs. Je me plonge dans mes pensées, essayant de déterminer si je le pense réellement capable d'attenter à mes jours. Je ne l'aurais pas cru capable de la moitié de ce qu'il a déjà fait... -"Un type a essayé de m'obliger à l'embaucher alors qu'il a clairement prouvé qu'il me vole. J'ai mis des gens sur la question... mais je pense que Swan peut être derrière?" Je me redresse sur le coude, pour plonger dans ses yeux. -"Le plus dingue ça a quand même été une invitation dans un hôtel, pour parler investissement. Je me suis retrouvée droguée... avec un jeune homme, professionnel de la question... fixé nu au plafond. Je crois que l'enquête patauge. Mais je sais surement maintenant vers qui orienter ce Beckett."

Mon Dieu que cette sensation est douce. Ce sentiment de se trouver à la bonne place dans ce monde en bordel. Qu’en elle, dans ses bras. Nos corps battant à l’unisson, je me sens moi-même. Je me sens bien et heureux. Que rien d’autre ne compte qu’elle et la chaleur de ses bras. Que mon monde se limite à un lit avec elle et moi. Que je n’ai besoin de rien d’autre pour me sentir vivant. Que mon bonheur, c'est elle et rien d’autre. Je réalise que je respire à nouveau. Que je retenais mon souffle depuis cette peur irraisonnée de la perdre. Que Swan la tue si je n’obéissais pas. Je réalise combien ma peur à tout ébranlé. Je suis enfin capable de respirer de nouveau et tout me semble plus simple et facile maintenant qu’elle est là. Je refuse de la quitter. Je vais lui coller au cul et cette fois je ne vais plus faire de conneries. On va dire que j’ai usé mon quota et que maintenant je vais assurer comme jamais. Putain que c’est bon de sentir le parfum de Madie contre moi. Que c’est merveilleux de sentir sa peau, d’écouter sa voix…

Le silence que je savoure depuis de longues minutes est brisé par sa voix qui m’appelle d’un murmure. Je me concentre sur elle et rassemble mon cerveau avant qu’elle ne me demande où est parti Eliott… Ouais… Bon ça, c'est la partie qui va surement la faire fulminer… J’espère que l’orgasme a été assez bon pour la garder un peu détendue… Elle parle de nos tumultes et voit un signe dans notre réunion et je ne peux que lui donner raison. Madison n’est pas seulement une femme exceptionnelle. Je sais que c’est un ange qui est venu dans ma vie pour la rendre merveilleuse. Je hoche la tête alors qu’elle me rappelle ma promesse de lui parler. Mais c’est elle qui prend les devants en venant se détacher de moi pour me regarder en caressant ma joue. Elle me fait une douce déclaration et je contemple toute la sagesse et la douceur de cette femme, son intelligence et sa douceur. J’ai une chance folle et cette fois, je ne vais plus faire de conneries. Afin de marquer mon accord, je lui prends les doigts et dépose un baiser dessus. Je cherche comment commencer à parler, mais elle me devance et me parle de ce temps de rupture. Merde elle va me dire qu’elle s’est tapé un mec par vengeance ? Bah au pire je me dis que c’est mérité et que je vais bien fermer ma gueule d’Anglais. Mais elle me parle de trucs étranges. Elle m’explique qu’un type voulait l’obliger à l’embaucher après lui avoir prouvé qu’il la vole mais elle soupçonne Swan d’être derrière ça. C’est marrant, ça me donne envie de donner des baffes…

Elle prend appuie sur son coude et m’explique qu’il y a plus dingue. Elle m’explique qu’elle est allée dans un hôtel pour discuter affaires et qu’elle s’est retrouvé avec un gigolo accroché au plafond et qu’elle a été droguée et que l’enquête patauge ? C’est quoi ce délire ?

« Et t’as pas été tenté de jouer à la pinata pour le faire parler ? »

Je tente on ne sait jamais. On dit bien que si la violence ne résout rien c’est qu’on doit frapper plus fort… Je la regarde en souriant. Merde je trouve son petit sourire en coin terriblement sexy et l’avoir nue près de moi me rappelle qu’elle est sacrément canon ma Madie… Je lui dis alors.

« On va fourrer notre nez là-dedans… Deux cerveaux, ça peut aider… »

Je crois qu’il est temps qu’on bosse en équipe… Je réalise d’ailleurs qu’il faut maintenant que je lui dise pour Eliott et moi… Je prends une inspiration et doucement je lui lance.

« Swan est venu à mon bar. Ses gars m’ont tabassé et il voulait que je te quitte pour qu’il te réconforte. Il en veut à ta société et veut te laisser sans argent. Le flic qui te protégeait était avec lui et Swan menaçait de te tuer si je te prévenais ou si je restais dans le coin. J’ai eu peur de te perdre et j’ai cédé. Je suis navré. Je préférais me faire haïr et te savoir en vie plutôt que de vivre en te sachant morte. »

Je suis risible et lamentable. Une vraie couille molle putain. J’ai envie de me tirer des gifles.

« Eliott est venu me dire mes 4 vérités puis il a appris pour Swan. Je lui ai donné l’enregistrement de ce qu’il m’a dit ce soir-là dans la ruelle. Et on a mis ce plan en place. Il va prendre par surprise Swan et son équipe et nous on attend qu’il fasse ce qu’il faut en te mettant à l'abri. »

Je sens qu’elle ne va pas du tout aimer ce plan mais c’est un bon plan. Eliott va jouer la surprise et il sera libéré mentalement s’il sait Madie en sécurité. C’est couillu et ça joue sur l’effet de surprise.

Mes yeux se fixent sur Josh, accrochant son regard qui reflète une sincérité émouvante. Ses lèvres se posent doucement sur mes doigts, un geste simple mais porteur de tant d'affection, qu'il me fait doucement vibrer, accrochant un sourire à mes lèvres alors que ma nuque se hérisse de chair de poule. Je sens son désir de communiquer, de partager les vérités qui ont sculpté nos chemins respectifs, mais j'ai aussi besoin de lui parler de ce qu'il m'est arrivé. Alors je me lance en premier et quand il me répond, je ne peux que sourire en fronçant le nez. L'idée de la piñata sans doute ? J'acquiesce à l'idée d'y penser à deux. Cette simple idée me fait du bien et je ferme une seconde les yeux pour savourer ce "nous", qui se dessine à nouveau.

Quand il reprend la parole, chaque phrase qu'il prononce résonne en moi comme un écho douloureux, une mélodie de regrets et de peurs. Swan, ombre malfaisante, sa présence suffocante qui a tout chamboulé. Les détails de ce qu'il a subi me frappent comme un poing dans l'estomac, le poids de la culpabilité me submergeant alors que je réalise qu'il a fait tout cela pour me protéger. Mes larmes menacent de perler, mais je lutte pour les retenir, laissant son histoire se dérouler.

-"Eliott...", je murmure doucement, comprenant l'importance de son rôle dans toute cette trame, mesurant son affection, mais aussi et surtout les risques qu'il prend. L'idée d'avoir pu perdre Josh à cause de ce monstre me serre le cœur, et je réalise la profondeur de l'amour et du sacrifice dont il a fait preuve. Ses paroles m'envahissent, sonneries claires d'une mélodie d'amour véritable et d'une détresse que j'aurais aimé pouvoir éviter. Je sens les larmes me monter aux yeux et un petit sanglot me déchire la gorge.

Puis vient l'évocation du plan, un plan audacieux et dangereux. Mes yeux se plongent dans les siens, une lueur de crainte et d'inquiétude y brillant. L'idée d'Eliott affrontant Swan me glace d'effroi, mais je peux sentir la détermination et le courage derrière cette décision. Et je le comprends, à quel point cette mesure désespérée est née d'un désir ardent de me protéger. Ils sont fous... Ma main trouve la sienne, nos doigts s'entrelacent dans un échange silencieux d'amour et de confiance. Mon regard ne quitte pas le sien, mes émotions vacillant entre la gratitude et la peur. Finalement, je me jette plus près de lui, nichant le nez dans son cou, pour parler d'une voix précipitée.

-"Josh, je... je ne veux pas te perdre à cause de Swan, mais je ne peux pas supporter l'idée de le voir risquer sa vie non plus. Pas pour moi !" Perdre mon ami serait terrible, encore plus en étant responsable... -"Il est tout seul... contre combien?" Je resserre doucement ma prise sur sa main, soudainement terrifiée. -"On doit se battre, mais ensemble, main dans la main. On va trouver un moyen de sortir de ce cauchemar, pour que notre avenir soit enfin à nous." Je soupire et embrasse la peau de son cou.-"Si ce couillon d'écossais meurt ! Je le ressuscite pour le retuer de mes mains !" L'humour pour essayer d'exorciser un peu de ma peur, sans grand résultat. -"Ne me laisse plus jamais toute seule." Ce n'est qu'un murmure, reflet de ma terreur de le perdre alors que je viens tout juste de le retrouver.

Je me sens tellement serein et complet quand elle est là. Je suis amputé d’une partie de moi quand elle n’est pas là. Comment je peux envisager la vie sans elle ? Justement, je ne peux pas. Swan a su réveiller cette peur en moi et la faire me dévorer. Il a bien joué et j’ai fait ce que je pensais juste mais j’ai oublié que nous étions deux et plus fort ensemble. J’ai oublié que j’étais cet Anglais grognon et insupportable. J’ai oublié que j’étais fou de cette femme et que pour s’en prendre a elle il faudrait me passer sur le corps avant toute chose. Maintenant que je suis avec elle dans cette chambre de Motel dans la clandestinité la plus totale, je savoure son parfum et le contact de sa peau sur la mienne. Lentement je trouve le courage de lui parler, d’expliquer. Elle prononce le nom d’Eliot en le soupirant comme pour souligner qu’elle comprend enfin ce que cet imbécile d’écossais à fait… J’enchaine alors sur le plan. Elle m’écoute alors que je sens son souffle changer. Elle m’écoute et finalement elle se resserre contre moi et niche son visage dans mon cou. Elle ne veut pas me perdre à cause de Swan pas plus qu’elle ne souhaite me voir risquer ma vie. Pas pour elle. Elle me demande s'il est seul et contre combien ?

« Je ne sais pas, mais il a l’avantage de la surprise et il est en position de force maintenant qu’on est à l’abri tous les deux. »

Elle me dit qu’on doit se battre et je hoche la tête doucement. Qu’on doive le faire main dans la main et qu’on trouvera un moyen de sortir de ce cauchemar pour avoir un avenir ensemble. Puis elle m’embrasse et maudis ce couillon d’Écossais en disant que s’il meure elle le ressuscite pour le re-tuer de ses mains. Puis elle me murmure de ne plus jamais la laisser seule. Je souris et déguste son corps en glissant mes mains sur sa peau. Elle avait l’air tellement triste. Tellement épuisée… Je n’imagine même pas combien elle a pu avoir mal à cause de moi. Je refuse d’être celui qui la rend triste ou lui fait de la peine. La vie ce sera forcément un immense bordel parce que la vie justement est un immense bordel, mais j’ai été trop seul et je ne veux pas vivre un seul instant sans elle maintenant que je l’ai rencontré… Merde pourquoi je viens de penser ça au lieu de le lui dire ? Je tourne le visage et embrasse sa tempe avec tendresse.

« La vie n’aurait aucun sens sans toi Maddie… Jamais je ne te quitterai… »

On dirait qu’il est l’heure pour moi d’arrêter de faire de la merde et de compter un peu plus sur elle et construire intelligemment… Je prends doucement Maddie et la fait venir un peu sur mon torse de sorte que le haut de son corps soit collé au mien et que je puisse la regarder dans les yeux. Je prends son visage dans mes mains et caresse du pouce cette petit cerne sous son œil.

« Sans toi je me dessèche et rien ne va bien… »

Je l’attire et me redresse et vient l’embrasser doucement et langoureusement enroulant ma langue à la sienne. Cette femme est tout mon univers. C’est dingue, on se connait assez peu et depuis peu de temps, mais tout a été si fort, si intense. Si… Évident… Je n’en reviens pas qu’elle rallume tout ce feu et répand toute cette douce chaleur dans ma vieille carcasse. Je me sens de nouveau serein et heureux avec elle et grâce à elle… Je l’aime.

Ma vie est une tempête, un maelstrom inextricable de circonstances totalement folles. Les unes plus que les autres, à chaque instant et je crois que j'en ai le tournis. Digérer tout ça, ça ne va pas être simple. Mon ex-mari, a souhaité me tuer, ou tout au moins m'a menacée de mort... pour de l'argent? Pour le pouvoir, pour l'entreprise que j'ai mis sang et eau à remettre sur ses rails. Il a menacé l'homme que j'aime, espérant m'abattre... Foutrement malin quand on sait dans quel état ça m'a plongée. Le perdre ça a été le coup le plus dur.

L'agression d'Eliott évidemment c'était difficile et j'ai eu vraiment peur pour lui, mais perdre Josh ? C'est là que j'ai réalisé que l'amour peut s'apprendre à tout âge. J'avais aimé, ou cru aimer... avant. Mais ça n'avait rien de comparable. Cet homme, je ne saurais dire ce qui m'a reliée à lui et pourtant ça a été là presque immédiatement. Dans le regard de Josh j'ai trouvé un apaisement que je ne croyais même pas possible. Entre ses bras je me suis enfin sentie à ma place. Sous le feu de ses caresses j'ai exulté d'un plaisir infini.

On s'est rencontré sur l'idée d'un voyage, dorénavant quelle que soit la destination, je sais que je veux le faire à ses côtés. -"J'espère que tu as raison." Eliott est parti en mission solitaire et clairement ça me fait peur, mais je n'ai plus aucun contrôle là dessus. La suite me laisse sans voix, cette déclaration est d'une beauté rare et je souris tout en ayant les larmes aux yeux. -"Plus jamais." Pensée réconfortante que je n'ai même pas la présence d'esprit de remettre en question. Je ne veux pas songer à ça, pas me dire que je devrais me tenir à distance pour moins souffrir s'il s'en va.

Inutile de faire ça, je suis mordue, totalement, sans la moindre concession possible. La preuve, quand il me redresse ainsi en contemplant mes yeux comme si c'étaient des merveilles, je tremble. Il me serre contre lui, me cajole, caresse ma peau et j'en ai le souffle coupé. Je souris et frotte mon nez doucement contre le sien avant de venir à mon tour l'embrasser avec autant de douceur que de fougue. Quand je me redresse c'est pour chuchoter -"Et si on oubliait le monde entier? Juste pour cette nuit?" Quelques mots avant de revenir l'embrasser doucement, ses lèvres, ses joues, son front, je reviens à ses lèvres, parce que sans son contact j'ai l'impression de me noyer. -"On pourrait partir? Loin..." Est ce que je l'envisage vraiment ? Oui. Le plus fou c'est que oui ! J'oublie le reste et je me reconcentre tout simplement sur le plus important. Est ce que mon job me manquerait ? Surement... est ce que laisser Swan gagner serait supportable ? Non... pas à long terme. Mais si on quitte la ville pour se mettre en sécurité quelque part, ce sera plus simple pour le dénoncer non ? Et puis y'a le défilé des mecs étranges, dont il faut qu'on parle... Celui qui est venu me demander de l'embaucher alors même qu'il a expliqué me voler, que j'espère clairement faire tomber. Je n'ai pas lésiné sur la dépense et sur mes contacts dans la police... donc ce n'est surement qu'une question de temps. Puis il y'a ma rencontre au Torrey... Si les photos sortaient un jour j'en serais juste mortifiée. Il faut qu'on parle... mais je suis nue, enfin contre sa peau, sa langue danse contre la mienne... ça peut attendre non ? Dans tous les cas ça attendra... parce que j'ai trop besoin de me fondre en lui pour oublier à quel point il m'a manqué.

Toute cette histoire est un joyeux bordel et elle a commencé avec une simple soirée dans un bar. Une jeune femme avait besoin d’un verre. Besoin de boire. Ce moment ou seule la quantité compte. J’ai emmené cette femme dans un monde d’alcool pour lui faire gouter à une nouvelle manière de s’enivrer et de ce soir-là… Tout a commencé. Madison a pris une place démentielle dans mon cœur. Elle a pris une place que je ne pensais pas possible et alors que je me suis fait à l’idée d’ouvrir mon cœur de nouveau, c’est son ex-mari qui est venu nous menacer et voilà où nous en sommes maintenant. Alors pris dans cette tourmente où elle était menacée et moi contraint d’obéir à Swan pour qu’elle ne meure pas, j’ai dû lui faire de la peine. Je lui explique le rôle d’Eliot dans tout ça et pourquoi elle est ici, pourquoi nous nous sommes retrouvés là pendant qu’il allait faire ce qu’il sait faire de mieux. Ça me fait chier d’avoir à le dire, mais son plan est bon et ce mec est largement capable de faire ce qu’on a mis en placée, n’ai aucun doute. L’idée de mettre Madie à l'abri, c'est qu’il puisse se sentir libéré de la savoir en sécurité. Finalement j’en viens à lui avouer que la vie perdrait tout sens sans elle et que je ne la quitterai plus jamais. Lui avouant même que je me dessèche sans elle, que rien ne va. Elle se rapproche et m’embrasse, me proposant d’oublier le monde entier juste pour cette nuit. Je hoche la tête et réponds son baiser quand elle me propose de partir loin.

« On peut, oui… »

Pourtant, Eliot doit me rappeler, il va faire tombe Swan et je sais que Madie ne va pas abandonner son travail, je ne le lui demanderai jamais. Mais je crois que nous allons faire en sorte de nous retrouver le plus souvent possible. Chez elle ou chez moi, mais qu’importe, on doit faire en sorte de ne plus se retrouver séparés l’un de l’autre. Ça ne nous réussit pas. Je n’en reviens pas de me dire ce genre de choses. Je deviens parfaitement dépendant on dirait. Alors que j’ai subitement l’envie d’abuser une nouvelle fois de son corps et de me saouler de ses soupirs, je réalise que Madie ne sourit pas autant qu’avant. Qu’elle est préoccupée et me tournant vers elle en me couchant sur le flanc tout en tenant ma tête avec ma main et mon bras plié en équerre, je la regarde et caresse son visage du bout de mes doigts pour attirer ses yeux vers les miens.

« Qu’est-ce qu’il y a d’autre ? »

Elle semble tourmentée et son regard n’est pas apaisé. Madison qui ne sourit pas c’est une Madie en souffrance. Et ça je n’aime pas. Je me doute que je ne vais probablement pas aimer ce qu’elle pourrait me raconter. Je l’ai… « Larguée » pendant quelque temps. Elle a peut-être baisé un mec ou deux, ou je ne sais quoi, mais quoi qu’il se soit passé ou quoi qu’elle ait qui lui assombrit le regard, je suis là pour l’écouter. Je suis à l’origine des conneries dans sa vie depuis un mois et des poussières alors bon, j'aurais bien mauvaise presse de me comporter comme un con…

Oui on peut. Evidemment qu'on peut. J'ai plus d'argent que je ne pourrais en dépenser dans 5 vies... Mais est ce qu'on doit? Est ce que je peux vivre avec l'idée de baisser la tête et de laisser ce salaud gagner? Je n'en ai pas envie, je le mesure à cet instant, parce que je me sens bien et en sécurité. Je refuse que de telles méthodes puissent venir dicter ma vie et la sienne. Je souris mais mes yeux non, en tout cas je suppose, parce qu'il me demande ce qu'il y'a d'autre.

Pendant un instant, nos regards semblent fusionner, et je lui adresse un nouveau sourire. Je voudrais pouvoir simplement rêver de l'inconnu qui nous attend ailleurs, d'une bulle qui nous mettrait à l'abri du tout... mais la réalité nous rattrape toujours. A moins de fuir dans un ailleurs où les problèmes et les menaces ne nous suivront pas, où notre amour pourra s'épanouir sans entraves ni dangers ? Cette utopie me berce de douceur et je penche la tête sur le côté pour l'embrasser doucement.

Il a une façon toute particulière de répondre à mes baisers, comme s'il voulait graver chaque instant dans sa mémoire. C'est d'une telle douceur, d'une telle intensité, que ça me coupe le souffle. -"Partir, avec toi, ça me fait rêver. Mais je refuse qu'Eliott soit seul à faire face et je... je ne fuis pas." je parle à voix basse, les yeux plongés dans les siens, recherchant une confirmation ou en tout cas un accord... je ne sais pas trop.

Je hoche la tête avec un sourire un peu triste, consciente que c'est une décision risquée, mais c'est aussi la seule que je puisse prendre à cet instant. -"Et je t'ai dit tout à l'heure que ma vie était vraiment bordélique... Mais je... je n'ai pas dit à quel point." Il me serre dans ses bras, et je peux sentir son désir et son amour brûler tout autant que le mien, alors ça me délie la langue. -"Avec ce que tu m'as appris aujourd'hui, je dirais que les choses s'éclairent. Je pense que Swan est derrière tout ça."

Pas si simple à expliquer, mais je crois que j'ai envie qu'il le sache. Il aura peut être une idée? Parce que celle d'Eliott, d'aller simplement défoncer la tête de l'un ou de l'autre... n'était pas franchement d'une grande aide. -"Un type a débarqué chez moi, sur recommandations, il voulait que je l'embauche... mais il m'a surtout expliqué utiliser des manips informatiques pour se servir allègrement sur mes comptes depuis des semaines. J'ai bien évidemment refusé. A quel moment tu embauches quelqu'un qui te fait les poches et te l'annonce avec un petit sourire de merde en prime?"

Rien que de parler de l'arrogance de ce type... m'énerve. Je fronce els sourcils, le regard agité de colère et les mâchoires se serrant entre les mots. -"Mais alors le pompom ? J'ai été conviée au Torrey Pines Lodge. Je ne sais pas si tu connais le palace?" Une longue inspiration, et un soupir lourd. La scène me revient à l'esprit et j'en ai toujours honte... -"J'y suis allée, pour rencontrer un type et il s'est avéré qu'il avait été invité pour... me satisfaire ? Enfin... c'est un prostitué? Je ne sais même pas... une sorte de gigolo ! Mais ça s'arrête pas là ! On est tombés dans un traquenard et j'ai été droguée, lui aussi d'ailleurs. Ils m'ont..." Ma voix se suspend sur un souffle qui se bloque. -"Déshabillée et ils m'ont enfilé... une tenue infâme avant de nous prendre en photo. Ils voulaient nous faire chanter..." D'ailleurs soit le proprio du Torrey a été très doué pour étouffer cette affaire, soit ce n'était que du vent? Je n'en sais fichtrement rien et c'est perturbant.

» ∞ Suite de mots
» Svanton 2 // L'amour est un voyage pas une destination.

La suite du voyage ? // Jodison 3

Madison Singh

L'éternel amour peut durer une seule nuit, parce que l'éternité n'est pas ce qui fait durer, mais ce qui abolit la durée.

Madison Singh

L'éternel amour peut durer une seule nuit, parce que l'éternité n'est pas ce qui fait durer, mais ce qui abolit la durée.

Madison Singh

L'éternel amour peut durer une seule nuit, parce que l'éternité n'est pas ce qui fait durer, mais ce qui abolit la durée.

Madison Singh

L'éternel amour peut durer une seule nuit, parce que l'éternité n'est pas ce qui fait durer, mais ce qui abolit la durée.

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L'éternel amour peut durer une seule nuit, parce que l'éternité n'est pas ce qui fait durer, mais ce qui abolit la durée.

Madison Singh

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