Elea Willis ∞ Je fais le ménage derrière vos culs

Je ne connais grand-chose de mon enfance, si ce n’est que je suis née à San Diego, c’est noté dans mes papiers de naissance, et que mes parents biologiques n’ont pas voulu me garder. Pourquoi du comment, je ne sais pas, et je m’en contrefiche comme de ma première couche. D’ailleurs les couches, ce sont mes parents adoptifs qui les ont changés, et cela très rapidement car je sortie de la maternité avec eux. Enfant unique, j’eu une enfance classique comme tout les enfants, et je fis des conneries comme tout les enfants. Mon partenaire de connerie ce fut Ed, mon voisin. On avait le même âge, les mêmes centres d’intérêts et on trainait tout le temps ensemble. A l’école, les professeurs comprirent très vite que s’ils voulaient faire cours dans le calme, il fallait nous séparer. On était le pile et le face d’une même pièce et on partageait tout. Si l’un de nous se mettait en couple, l’autre devait valider l’union et si cela ne passait pas, on rompait sans aucun scrupule. C’est pour cela que pour plaisanter, on se donna un défi. Si à 25 ans on était toujours pas macqué, on se mettais en couple et on se mariait ensemble. On éprouvait aucun sentiment amoureux l’un pour l’autre, se considérant comme un frère et une sœur, mais on allait pas finir seuls. Donc autant se mettre ensemble et au moins on pourra continuer nos conneries.

Les années passèrent, les coups d’un soir aussi, dans les deux lits, mais sans rien de concret et vint l’âge fatidique et on était toujours célibataire. En souvenir du pacte, on s’organisa donc un mariage, à notre image. J’achetais une belle robe blanche immaculée qui faisait robe de mariage mais sans être hors de prix, Ed s’acheta un smoking et pour faire la fête on l’organisa dans la maison avec piscine qu’on venait d’avoir en cadeau de mariage de la part de mes beaux-parents où on invita tous nos potes et notre famille.

Après la cérémonie on se retrouva donc dans cette maison, on mangea, on bu avant de décider de passer au plus important, la soirée. La musique venait à peine de se lancer, il était 23H, quand un coup de feu retentit alors qu’on faisait notre première danse. La balle toucha Ed de plein fouet, avant de m’atteindre. J’eu le temps de le voir mourir dans mes bras avant de devoir être transporté en urgence à l’hôpital, ma robe blanche couverte de sang. A peine mariée, déjà veuve. A mon réveil, le diagnostic fut sans appel, si j’avais été normalement constitué, je serais restée sur le billard. Si j’avais survécu, c’était uniquement grâce une pathologie rare, le situs inversus, qui faisait que tous mes organes internes étaient inversés. Cela arrivait à une très faible proportion de la population, et j’étais concernée. Je pus donc sortir de l’hôpital sans trop de complications. Mon premier réflexe, ce fut de retourner sur les lieux du crime. L’enquête était achevée, le coupable avait été arrêté, j’avais récupéré notre maison. Il ne me restait plus qu’à la nettoyer. Cela me fit un choc de voir les lieux tels quels, avec la tâche de sang où s’était tenu Ed et moi lors de la tragédie. Et ce choc, je ne le souhaite à personne, même pas à mon pire ennemi. C’est pour cela que je décidais d’ouvrir mon entreprise de nettoyage, pour nettoyer après les meurtres, les fusillades et autres tragédies. Je ne regarde pas qui sont mes clients, je me contente d’effectuer ma mission. Mais je ne suis pas dupe, je sais que mes principaux payeurs sont les mafias. Tout comme je sais que le meurtrier d’Ed n’est pas mort de cause naturel en prison mais exécuté proprement. Mais tout cela, ce n’est que du business et je ne suis pas payé à poser des questions, juste à nettoyer et effacer des preuves quand c’est nécessaire, rien de plus.