Sean West - L'ordre, la loi et... Beaucoup d'improvisations

Agent Sean West au rapport,

Je suis né dans un petit bled de merde à l’Est de San Diego, un patelin tellement entre l’Arizona et la Californie qu’il faudrait inventer un nom pour cette zone qui pue le chaud, le sable, la bière éventée et la consanguinité… J’ai grandi là. Entre un papa coach de foot au lycée, ancien militaire réformé pour avoir pris une balle dans la jambe en Irak et qui boite depuis son retour et une mère qui est mal payée pour aider à la paroisse et qui tente de tenir une maison. Je suis fils unique. Ma jeunesse je l’ai passée dehors. Je n’avais pas de console de jeu, on regardait la télévision uniquement quand mon père le décidait. Souvent à table. On ne parlait pas vraiment à dire vrai. Donc comme je manquais un peu de stimulation j’ai fait des expériences et c’est ainsi que j’ai été un casse-cou notoire et particulièrement la mascotte de l’hôpital du coin. Puis c’était assez cool de se faire embrasser sur la joue par des infirmières qui me trouvaient trop mignon.

Souvent dehors et très actif j’étais du genre sportif et difficile à canaliser. Les sports me plaisaient beaucoup. Judo, boxe, football, athlétisme, nage et escalade. Tout me passionnait du moment que je pouvais bouger mon cul. Rapidement mon père a été partant pour m’apprendre à conduire. Et parfois comme il lui arrivait de se taper une petite mousse en trop, il préférait que je le ramène. Le Shérif m’a choppé une fois et s’il a mis une contredanse à mon père pour m’avoir laissé conduire, il a apprécié l’idée que ramène mon père tout en m’expliquant qu’il ne serait pas aussi coulant avec moi. Étrangement j’ai jamais enfreint les règles. Pour moi c’est assez important les règles. En revanche je suis du genre à me permettre de faire ce qui n’est pas formellement interdit. Si une règle n’est pas clairement édictée, je considère avoir la liberté d’agir en fonction de cette règle et de ce qu’elle me permet de faire. D’ailleurs je crois que j’ai commencé à bien aimer le Shérif Williams. Il était du genre à poser son autorité sans pour autant trop en faire. Je crois que j’ai bien aimé.

Au collège j’étais la star du lycée. Je jouais au foot et j’étais sur tous les fronts attaque, défense. Je courrais vite, je plaquais comme un sauvage et je n’étais jamais épuisé. Les notes, c'était pas mal, j’avais compris qu’en bossant un minimum je pouvais avoir des notes chouettes et qu’on me foutrait la paix. C’est ce qui est arrivé. Et comme je gérais le truc, j’ai continué au Lycée. Là, j’ai pu passer mon permis provisoire. J’ai alors fais des petits boulots pour ramasser un peu d’argent et à la fin mon père m’a proposé de m’aider à acheter une voiture. Mais j’ai plutôt pris une moto avec un blouson et un casque. C’était une merde qui faisait un boucan du diable, mais mon Dieu que je pouvais l’aimer cette bécane de merde. Je vivais une vie simple et chouette. C’était plutôt cool. Mais un jour, j’étais en cours d’Histoire quand on a entendu des coups de feu dans lycée. C’était Steven. Il était mal et triste. Souvent seul et il n’aimait pas les gens. Il était mal et avait fait des retours en foyer. Des gars l’avaient harcelés. Des profs avaient mis la pression et il avait craqué. Les flics sont entrés et alors que j’étais dehors choqué. J’ai vu sortir deux corps. Mr Allistair le prof de Math et Lana. Elle était la fille sympa qu’on adore. Et elle a pris un ricochet de balle dans le cou et s’est vidé de son sang. Peu de morts. Mais une part de moi resta choquée et je me demandais sans cesse ce qui aurait pu arriver si j’avais été capable de défendre les gens.

Quand arriva la fin du lycée avec un gout amer, je décidais de refuser la bourse d’étude pour aller à LSU et décidais de faire l’école de police. J’allais au Texas et à la fin de mon étude je demandais à être affecté à ma ville. Je commençais en secondant les Shérifs Williams qui finit par se dire que j’étais sans doute trop énergique pour ce genre de poste. Je voulais trop en faire, j’avais les procédures en tête, les règles et la méthodologie sans faire d’entorse histoire d’être prêt à tout. D’ailleurs lors d’une bagarre j’ai littéralement bondit pour bloquer le bras d’un mec ivre qui tentait de frapper le Shérif avec une bouteille. Je le maitrisais en quelques secondes laissant le Shérif sur le cul.

Le lendemain il me menaça de me virer disant que j’étais bien trop compétent pour cette ville et le calme de ce boulot. Que j’avais mieux à faire que de me taper des disputes de voisinages et des petits vols à la con. Il me recommanda pour Los Angeles. J’avais 21 ans. Je débarquais en ville. Nouvelle procédure. On me prenait pour un bleu, mais rapidement je parvins à faire mes preuves et comme j’avais été en poste comme officier assistant du Shérif, on me donna un poste de titulaire en un an. Je m’intégrais rapidement et j’excellais dans de nombreux domaines. J’étais le plus fort du poste du sud ou je me tirais à la bourre avec les meilleurs et mes résultats étaient excellents. C’est un vieux recruteur du SWAT qui vint me chercher après avoir appris que j’avais évité une fusillade en parlementant avec deux gangs. Il m’expliqua que les places étaient closes pour Los Angeles au SWAT mais que San Diego avait des postes et que ce serait un peu « mal vu » du fait que je vienne de Los Angeles pour prendre une place à San Diego mais je m’en tapais.

Un mois plus tard je faisais les tests et malgré la difficulté je finis major de promo haut la main. J’étais déterminé et plein d’énergie et d’envie. Et désormais je suis dans l’équipe 7 de Tabias Coyle, une légende du SWAT et j’ai hâte de commencer après avoir pu faire quelques missions et exercices avec l’équipe 3. Nouvelle vie qui commence. Nouveaux projets et moi qui veux parvenir à sauver des gens. Je le dois à Lana et à Mr Allistair.