Edaige 1 // Les petits vices font les grands plaisirs.

--Outfit-- Je rentre du travail, d'une foutue garde de 48h et l'hôpital m'a épuisée. La journée a été longue, pleine d'urgences et de tensions. Mais en rentrant chez moi, je sens que j'ai besoin de changer d'air, de me libérer de ce poids qui pèse sur mes épaules. Je ne travaille pas pour les deux prochaines journées et cette simple idée m'enchante.

Je dépose mes affaires et me dirige directement vers la salle de bain. Une douche chaude, voilà ce dont j'ai besoin pour me détendre. L'eau ruisselle sur ma peau fatiguée, apportant un soulagement bienvenu à mes muscles tendus. Je chantonne et danse même un peu tout en me lavant.

Après la douche, je glisse dans une nuisette légère, en soie toute douce, me sentant enfin libre. Je me sers un verre de vin, laissant le liquide rouge danser dans le verre. Une gorgée, et je me sens déjà un peu plus légère. C'est simple parfois le bonheur. La musique envahit la pièce alors que je me mets à cuisiner. Les notes résonnent dans l'air, m'entraînant dans une danse spontanée. Je m'amuse, oubliant momentanément les soucis qui m'ont accablée toute la journée. Je danse tout en préparant un plat coloré et épicé qui embaume la cuisine.

C'est alors que j'entends la porte s'ouvrir. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me tourne pour voir Eden entrer. Eden, le fils de ma meilleure amie, plus jeune que moi mais incroyablement séduisant. Il a ce charme naturel qui attire le regard, et je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant. Il ne mesure sans doute pas le trouble dans lequel il lui arrive de me plonger, sans doute parce que la différence d'âge le fait me considérer comme... ce que je suis au fond en regard de lui... une "dame". J'ai pas ajouté vieille, mais nul doute que c'est le terme qui résonne pourtant sous mon crâne.

Je tends mon verre dans sa direction, en un toast silencieux, l'invitant ainsi à se joindre à moi. -"Tu tombes bien," dis-je d'une voix légère, empreinte d'excitation.-"J'ai envie de faire la fête !" Son regard pétillant rencontre le mien, et je sens une étincelle d'enthousiasme brûler en moi. Ce soir, je veux oublier le stress, je veux juste profiter de l'instant présent. Avec Eden à mes côtés, je suis certaine que la soirée promet d'être mémorable. Il doit avoir plein de choses à me raconter, après tout sa trajectoire a été sacrément bousculée ces temps ci... et la mienne mmm rencontre disons le, quelques turbulences. J'ai l'image de son sourire qui me traverse l'esprit et je me mord âprement la lèvre inférieure pour la chasser. Avant de lui servir un verre, de m'approcher en dansant à demi pour le glisser entre ses mains et fixer les yeux dans les siens. -"Tu me racontes comment ça se passe pour toi pendant que je nous termine les quesadillas ?"

Tenue

Il est tard, je suis parti plus tard parce que j’ai pensé que Maé allait rester et faire un retour dans la salle d’autopsie mais rien. Je suis resté figé près d’un cadavre à faire des trucs inutiles en attendant son retour mais rien. J’ai passé 25 minutes pour rien à épousseter des poussières invisibles autour d’un cadavre attendant la jolie rousse qui était partie sans revenir avec un mec qu’elle connaissait. C’est le docteur Cheng qui m’a dit ça. Putain je ne la savais pas en couple ou avec un mec… Merde ça me fait chier royalement… Je range mes affaires mais Cheng me demande de l’aide et me force à l’aider à travailler sur une blessure sur le flanc d’une victime et j’y passe 45 minutes. Quand il s’en va je fonce dans un poubelle et vomis tripes et boyaux… Ce job aura ma peau. Je pars du boulot en retard et sur le chemin je traine encore parce qu’un mec qui fais de la cuisine dehors me fout des hauts le cœur. Putains de vendeurs de HotDogs à la con !!! J’arrive à la maison avec 1h58 de retard et je suis dégouté. Le pire ? C’est que j’ai faim !!! Et que j’ai la flemme de me faire à manger et que j’ai juste envie de m’écrouler sur mon lit comme ça et de dormir jusqu’à demain. Pourquoi le sort s’acharne et pourquoi je suis un putain de légiste alors que j’ai peur des cadavres et que je vomi dès qu’on en ouvre un ?

Mais alors que j’arrive, c’est éclairé, ça sent bon, y’a une musique et Paige est là dans une nuisette blanche qui la rend encore plus jolie et torride. Ma mère m’a eu jeune et Paige est absolument torride et cette tenue… Merde je rougis alors qu’elle me tend son verre de vin dans ma direction pour un toast silencieux. Elle déclare que je tombe bien et je reste interdit en la regardant. Elle déclare vouloir faire la fête. Mon cerveau dit « non je suis fatigué et j’ai envie de mourir et de ne voir personne, je vais me cacher sous ma couette et faire un mini coma » mais ma putain de tête fait oui. Elle parle de Quesadillas et mon ventre gronde de plaisir. Putain j’ai vraiment faim. J’accroche ma veste et m’avance après avoir retiré mes chaussures. Je m’installe au bar avec elle et j’aime pas trop le vin. J’apprécie un peu la bière mais bon là je m’en tape. Je me verse un verre un peu trop rempli. En même temps j’y connais rien moi.

« Non je préfère pas… »

J’avale une gorgée avant de me lancer sans réaliser.

« C’est normal que je me retrouve légiste alors que j’ai peur des cadavres ? Ça pue, c’est froid ! Et… Putain s'ils se relèvent et tentent de nous attaquer ? Ou pire !!! S’ils ne sont pas morts et qu’en les ouvrants ils saignent et se mettent à hurler !?! »

Nouvelle gorgée très longue et je grimace, c’est pas vraiment mon plaisir le vin.

« Et puis je suis nul comme légiste, je fais n’importe quoi, je passe mon temps à vomir… j’ai perdu 5 kg !!! Je vais mourir c’est vraiment le pire Job de l’univers !!! Je vais aller dans le Nebraska faire des frites dans un relais routier ! »

Nouvelle gorgée, tiens, il est meilleur le vin non ? Je grogne et ça ne sert à rien. Je la regarde. Merde elle a un cul… Non !!! Hey !!! Avale un truc le vin va te monter à la tronche trop vite. Je me frotte le visage avant de poser mes bras sur le comptoir et de poser mon menton sur mes mains pour la regarder.

« Et toi ta journée ? »

Le simple ton sur lequel il me répond me met la puce à l'oreille et me fait froncer les sourcils. Manifestement si je me suis détendue en rentrant, il est encore aux prises avec des émotions nettement moins agréable. Il se serre un verre quadruple XL et finalement tout en disant ne pas vouloir parler il déballe évidemment ce qu'il a sur le coeur. J'arrête de me dandiner au rythme de la musique, mais continue à cuisiner, pour éviter de lui imposer le feu de mon regard. C'est généralement plus facile de parler quand on vous regarde par instants plutôt qu'en étant totalement dévoré d'un regard insistant. En tout cas c'est ce que m'a appris l'expérience.

Urgentiste, ce n'est pas psy, loin de là. Moi ce qu'on me demande c'est d'être efficace dans ma prise de décision, rapide et sans faille. Clairement d'un point de vue purement mécanique et somatique, je maitrise, pour ce qui est de la prise en charge psychologique autour... disons que je fais au mieux ? Je l'écoute m'exposer son trip zombie et je ne peux m'empêcher de sourire en coin en secouant doucement la tête. On est d'accord que ce risque est assez mesuré ? La suite en revanche m'inquiète déjà beaucoup plus, incapable de manger ? Moins 5 kg ? En si peu de temps ? Je n'aime pas ça du tout. Je relève les yeux sur lui, me rassurant de sa silhouette et sa musculature, on est loin de la dénutrition, mais quand même. Quand il achève sa tirade sur le fait d'aller servir des frites dans un Diner il écope d'un tsssssk, ma langue claquant contre mon palais. -"Ne gâche pas ton talent, ta mère me tuerait !"

Probablement pas en fait, elle a déjà été superbement contente que j'arrive à amoindrir la casse en lui obtenant ce poste. J'aurais peut être du forcer un peu plus, pour le faire entrer dans mon service ? M'enfin si il panique à l'idée de découper un corps, la chirurgie n'était sans doute pas non plus la discipline reine ? Je ne sais pas vraiment quelle spécialité il envisageait avant ce bordel... Je n'ai pas le temps de creuser, parce qu'il me demande comment était ma journée. Je me rembrunis avant de faire non de la tête. -"Elle est derrière moi et je ne veux pas y penser, je veux me détendre et m'amuser." Mes yeux redeviennent pétillants et se plantent dans les siens.

Tout est compliqué en ce moment, je suis torturée par des envies que je ne devrais clairement pas éprouver et ça commence à me peser suffisamment pour que je manque de ma légendaire concentration. Il est plus que temps que je me défoule un minimum ! Pensée qui en amène une autre... et qui me fait clairement descendre de ses yeux à sa bouche, avant de mordiller la mienne. Je me détourne, attrape une spatule et récupère les deux quesadillas dans la poêle avant d'y mettre deux autres. Je pose l'assiette sur le bar près de lui et lui adresse un sourire charmeur. -"Je te fais la cuisine et tu m'accompagnes dans ma soirée lâcher prise ?" Je réalise le double sens et accessoirement le fait qu'il traduit parfaitement mon envie du moment. Faut que je me fasse soigner, non ? Qui envisage de s'envoyer en l'air avec LE FILS d'une amie ? Faut que je me fasse soigner putain, y a plus rien qui va depuis... depuis qu'il est revenu bordel ! Je fais taire la petite voix qui chuchote sous mon crâne que c'est depuis qu'il est parti que rien ne va...

Bon okay, je suis un peu en panique, sous pression, légèrement sous-alimenté, en manque de sommeil et en panique à l’idée d’ouvrir un corps, ce qui est devenu mon métier. Mais je noircis un peu le tableau, je suis en train de surtout me faire une joie d’inventer des trucs plus dark et intense que ça ne l’est vraiment. Mais je manque de maturité. J’ai avancé vite dans la vie parce que j’avais cette capacité mentale légèrement sur développée. Mais du haut de mes 25 ans je suis un pauvre petit gars paniqué parce qu’on lui a fait porter le chapeau pour un truc qu’il n’a pas fait et qui se retrouve à faire le pire travail possible. Moi qui me voyais chirurgien ou spécialiste en maladies infectieuses… Je suis un peu à bout de nerfs. En plus je trouve Maé terriblement jolie et attirante et je viens de merder comme un nul… Je déclare que je vais aller faire des frites dans un restaurant au bord d'une autoroute dans le Nebraska et voilà qu’elle me gronde en claquant sa langue pour me dire de ne pas gâcher mon talent parce que ma mère la tuerait. Je m’assois et soupire avant de dire.

« Je suis nul comme légiste, j’ai peur des cadavres… Y’a rien de talentueux là-dedans. »

Ouais je boude un peu. J’avale une gorgée de vin et lui demande comment était sa journée ? Elle déclare qu’elle est derrière elle ne qu’elle ne veut plus y penser, se détendre et s’amuser. Elle me regarde et je me demande soudainement ce qui la rend aussi… Euphorique ? Oh putain elle va sortir quoi ? Du rafting de nuit ? Un paintball dans un bâtiment abandonné ? Une soirée Salsa ? Merde non je suis crevé je veux cacher sous ma couette et me laisser mourir… Elle retourne en cuisine et me sourit en déclarant qu’elle fait la cuisine et que je dois l’accompagner dans sa soirée lâcher prise. Je soupire et me lève pour m’approcher.

« Ça marche, je fais quoi pour aider ? Je mets la table ? Je choisis un film ? »

Oui je sais j’ai 68 ans dans ma tête et j’ai des gouts de vieux. Les mecs en médecines avec moi était plus du genre à vouloir sniffer des rails de cocaïnes sur le cul de prostituées entre deux danses endiablées sur la piste… Merde le truc le plus épique que j’ai fait, c'était me taper une demie Orque jouée par Steven pendant une partie de donjon et dragon… Non ça va… J’ai pu m’envoyer Lisa à l’école de médecine parce quand elle buvait trop elle me trouvait mignon… Mais après elle est partie en échange scolaire à l’autre bout du pays. Alors que j’approche je réalise que sa petite robe me laisse dans mon angle de vue entrapercevoir un bout de sein que j’essaye de ne pas regarder mais je continue de fixer son téton encore et encore avant de me gifler mentalement. C’est l’amie de ma mère… Okay je l’ai toujours trouvée jolie et petit j’étais amoureux d’elle. Merde elle a de tout petits seins mais elle est carrément canon et ce téton a l’air tout doux et… Oh mon dieu son cul… Non … Je pose mon verre et lui dit alors que je suis pointer dans mon jean un début d’érection fort peu judicieux.

« Heu… Tu sais quoi ? Je peux aussi… Te laisse finir tranquillement et … Prendre une douche et me changer ? »

Porte de sortie ou véritable guet-apens ? Allez savoir j’ai une fâcheuse tendance à toujours me foutre dans la merde de toute façon…

-"Tu es débutant, tu vas apprendre et ça te permettra de pratiquer la chirurgie pour y revenir ensuite." Je souris tendrement essayant de lui donner un peu de ma force et de ma propre conviction. Il a tendance à bouder et ça lui donne un côté à la fois juvénile et sexy, je ne sais pas trop l'expliquer mais cette moue qu'il affiche, c'est craquant. Il approche et propose de m'aider écopant d'un nouveau sourire et d'un petit signe de dénégation alors que mes hanches se déverouillent de nouveau pour suivre la musique. -"Un film ? Choisi plutôt la playlist et le cocktail qu'on se fait pour accompagner le plat ?"

Je reprends ma cuisine, mes mains allant et venant avec une précision toute chirurgicale. M'occuper les mains ça me détend, c'est un truc assez fou et agréable, mon corps prend le contrôle et ma tête peut arrêter de laisser tournoyer milles et unes pensées. C'est surement ce qui fait que je ne remarque ni son regard ni son agitation ensuite. En revanche je relève les yeux sur lui quand il reprend la parole et je fais non de la tête beaucoup plus franchement. Je baisse le feu et contourne le bar pour le rejoindre. Nue pied, dressée sur les pointes ondulant des hanches je viens me coller contre lui. -"Eden Wilson, tu es terriblement dur en affaires. C'est si désagréable d'envisager faire la fête avec moi ?" Je parle d'un ton taquin, avant d'approcher la bouche de son oreille pour y murmurer doucement. -"Fais moi danser, j'ai envie, non, j'ai besoin de m'amuser." Un petit rire et je tire sur ses hanches pour le mettre sur pieds et me plaquer contre son torse, mes jambes s'écartant pour inviter sa cuisse à s'instiller entre elles. Je me frotte plutôt lascivement et mes mains se nouent à sa nuque alors que je bascule mon bassin vers l'avant. Mon corps ondule doucement et mes yeux cherchent les siens. -"S'il te plait Eden ! Profite en pour demander des avantages à ta patronne." Je lui fais un clin d'oeil et éclate d'un rire joyeux.

Je ne suis pas sa boss, clairement je n'ai rien à voir avec la morgue. Alors oui j'ai fait jouer quelques contacts pour le mettre un peu à l'abri le temps que tout ce bordel se tasse et qu'il n'abandonne pas la médecine. Mais ça ne fait pas de moi sa supérieure et ça, c'est une très bonne nouvelle. Parce que clairement ce rapport patronne/subordonné... c'est une bonne part de ce qui vrille mon putain de cerveau. Pensée évanescente que je chasse en venant doucement me serrer plus près, mon corps épousant le sien. S'il impulse son rythme je le suivrais, sinon je continuerais doucement à se laisser tenter.

Paige est un amour, elle tente de me rassurer, mais je dois avoir le cerveau qui déraille complètement car alors qu’elle tente de me changer les idées je réalise que je suis en train de la mater plus que de raison, je crois d’ailleurs que je suis un peu trop en train de m’exciter et ce n’est ni intelligent ni judicieux. Je propose donc de la laisser finir de préparer et d’aller prendre une douche et me changer histoire qu’on passe à table. Mais elle fait non de la tête et me gronde, m’appelant par mon nom et mon prénom avant de me rabrouer en me demandant si c’est si difficile que ça d’envisager de faire la fête avec elle ? Je baisse la tête sans réaliser qu’elle me taquine.

« Non heu… Pardon… »

Elle approche et me murmure alors de la faire danser, qu’elle a besoin de s’amuser. Et voilà qu’elle m’attire contre elle et que j’essaye en rougissant un peu de détourner mon bassin pour éviter qu’elle ne sente contre elle un petit ressentit excitatif qui anime mon bas ventre en ce moment… Elle ondule et tente de me regarder dans les yeux même si j’essaye de détourner mon regard comme je peux parce que je suis déjà parfaitement intimidé. Elle me demande alors d’en profiter pour demander des avantages à ma patronne avant d’éclater de rire. Elle n’est pas ma boss mais je sais que je lui dois énormément et que je ne suis pas toujours d’une compagnie très agréable…

« Je ne danse pas très bien… »

Pourtant je viens poser mes mains sur ses hanches et doucement, je la serre lui laissant le loisir de passer ses mains autour de mon cou alors que je me déhanche délicatement contre elle au rythme de la musique. Je suis maladroit et pourtant j’essaye mais soudain mon bassin se frotte contre elle et mon érection sous mon pantalon s’appuie contre elle et je rougis. Vite une diversion.

« Heu ça ne va pas bruler ? »

» Sydgo 1 // “Mieux vaut louer les vertus d'un ennemi que flatter les vices d'un ami.”
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