Nouveau départ [Dante]

La journée s’annonce magnifique ! Siam, mon soleil, ma moitié, mon oxygène va arriver et je suis impatient de la retrouver. Cela fait trop longtemps que nous sommes séparés. Je suis parti avant elle pour me concentrer sur l’ouverture de la nouvelle banque. Comme à mon habitude, j’ai voulu m’assurer que tout soit parfait. J’ai dû laisser le soin à ma splendide fiancée d’organiser les préparatifs de notre déménagement. Je la remercierai comme il se doit quand elle arrivera. Elle m’a réellement permis de me concentrer. J’ai demandé à nos employés que tout soit près pour son arrivée. Que cela soit parfait pour la déesse qu’elle est et là-dessus, je serai encore plus intransigeant. J’ai demandé à ce que l’on pose des pétales de roses rouges sur le lit mais aussi dans le couloir qui nous y mène. La table du salon doit être ornée d’un énorme bouquet des mêmes fleurs.

Cela fait déjà trois semaines que je suis arrivé et que j’ai retrouvé Malek … sans chercher encore à le voir. Le petit va être surpris, nous voir ici à San Diego, j’ai vu en cette ville un moyen de se rapprocher, de reformer ce duo qui était le nôtre. Je sais qu’il m’en veut à propos de Siam mais, c’est lui qui a déconné Siam n’était pas faite pour lui et leurs nombreuses disputes n’ont été qu’une série de preuve là-dessus. Siam mérite une personne qui fait attention à elle, qui prend soin d’elle et qui la traite comme une princesse et non comme un simple plan cul. Mon frère ne s’en est jamais aperçu et c’est pour cela qu’il l’a perdue à tout jamais ou qu’il a gagné une belle-sœur. J’aime Siam et je ferai tout pour toujours la rendre heureuse.

L’aéroport est bondé, j’ai garé la Bentley à l’une des places en retrait, légèrement à l’abris des regards, on ne sait jamais ! Dans le hall, je scrute la porte d’arrivée, je suis encore plus impatient de la voir, elle me manque ! Enfin ! C’est annoncé, d’un pas décidé je me dirige vers le lieu de retrouvailles. Me voilà placé à un endroit stratégique. Je replace ma cravate bordeaux sur ma chemise blanche et mon costume noir en la cherchant du regard. La voilà, un sourire s’étire sur mon visage en la voyant arriver, elle aussi m’a repéré ! J’attrape son joli visage délicatement pour l’embrasser avec énormément de tendresse. Le gout de ses lèvres est toujours aussi exquis, il m’a manqué ! Je revis ! Nos langues se retrouvent et dansent directement un tendre ballet.

« Bonjour … »

Soufflais-je du bout des lèvres à mon tour. Elle m’a déjà fait frissonner Le brouhaha des conversations et autres retrouvailles que les autres est assourdissant mais désormais elle est là et plus rien ne compte. Elle me dit que je lui ai manqué avant de m’embrasser encore une fois.

« Tu m’as terriblement manqué mon amour ! »

Nos doigts s’enlacent et je prends moi-même sa valise pour la guider vers la voiture alors qu’elle m’a demandé de l’entrainer loin de toute cette foule afin que l’on puisse parler tranquillement, être juste en tête à tête pour que l’on puisse se retrouver.

« Avec plaisir ! Rentrons chez nous ! »

Nous avançons vers la voiture pour enfin quitter cet endroit ensemble. Je lance souvent des regards complices vers ma fiancée et lui décroche de petits sourires coquins. Elle doit être totalement déphasée avec le jet-lag, le décalage horaire est important entre Dubaï et San Diego. Nous arrivons à la voiture, je ne lâche pas la main de ma princesse des milles et unes nuits mais sa valise pour attraper mes clefs et appuyer sur le bouton qui déverrouille les portières et le coffre. Nous faisons le tour du véhicule pour que je lui ouvre sa portière mais au dernier moment, je la coince contre la voiture en l’attrapant par les hanches de manière sensuelle et baisse mon visage pour que nos lèvres se retrouvent à nouveau. L’une de mes mains vient glisser sur sa hanche tandis que ma langue se faufile pour retrouver celle de Siam afin de rendre le baiser encore plus torride. Je ferme les yeux pour encore mieux en profiter. Les battements de mon cœur s’accélèrent, cette femme est une perle et plus jamais nous ne nous séparerons autant de temps.

« Promets-moi que nous ne serons plus jamais éloignés autant de temps Siam ! »

J’ouvre les yeux et plonge mon regard dans le sien pour l’admirer avant que je ne me décide à aller mettre cette foutue valise dans le coffre et que nous repartions pour notre domicile afin qu’elle se repose et que l’on se retrouve.

Nous voilà à nouveau réuni. Il était temps car je me languissais d’elle. Son parfum, son sourire le matin, ses regards qui me font sentir amoureux d’elle à chaque seconde qui passent. Il a fallu que le rêve américain, la conquête du nouveau monde, la soif du pouvoir et l’envie de retrouver mon petit frère me fasse la quitter. Heureusement aujourd’hui tout n’est qu’un lointain souvenir Dans cet aéroport nous laissons exprimer notre tendresse et notre amour comme n’importe quel couple. Directement après que nos doigts se soient enlacés, elle vient blottir son nez contre moi et me glisse que mon odeur lui a manqué. Je fonds à son sourire. C’est fou à quel point mon petit frère a été idiot, il n’aurait pas du la tromper comme il l’a fait. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi car désormais, nous sommes fiancés Siam et moi et je compte bien la rendre heureuse jusqu’à la fin de sa vie. Nous quittons le bâtiment, la valise de ma belle Siam à la main. Je sais qu’elle capte les regards que je lui envoie, je n’ai pas à me priver de la regarder, de la désirer. Notre nouvelle vie commence réellement maintenant ! Nous arrivons à la voiture, la Bentley fait son effet puisque ma fiancée siffle en la voyant. C’est d’ailleurs contre elle que je coince celle que je désire et l’embrasse avec passion. C’est déjà très brulant entre nous, Siam s’accroche à mon veston et soupire d’aisance. Cruellement en manque, je dois me retenir encore un peu, j’aime cette femme et je la désire comme ce n’est pas permis.

Lors des nuits précédentes, j’ai rêvé de nos retrouvailles, de la manière dont j’allais l’embrasser, de celle dont j’allais la toucher, la regarder … évidemment tout ne se passe pas comme durant mes rêves qui étaient très, très érotiques. Suite à ma demande de me faire une promesse, elle me questionne sur le fait d’y être réellement obligée ou non ? Parce que ma manière de lui montrer à quel point elle m’a manqué, lui plait beaucoup. Il faudrait selon elle répéter ses séparations plus souvent. Je ne suis pas spécialement d’accord mais ce qu’elle ajoute me plait. Elle semble excitée, joueuse en passant son doigt du haut vers le bas pour me dire que l’empressement et cette urgence dont je fais part elle est prête à la revivre à nouveau.

« Tu sais chérie, je peux très bien t’accueillir comme ça tous les soirs … »

Le souffle se fait court, pressé, Siam ne s’imagine pas à quel point, je suis heureux de la retrouver. On vient de rentrer dans la voiture après que j’us mis sa valise dans le coffre, on se remet à discuter comme pour noyer le poisson. Elle me demande comment avancent les choses pour la banque ce qui me tire une légère satisfaction.

« Nous avons fini tous les travaux et nous avons lancé les invitations. Il ne nous manque réellement que les clients désormais mais, nous avons des préouvertures de compte déjà. »

J’en suis fier.

« Nous avons même le traiteur pour la soirée d’inauguration. »

C’est un exploit. Ce qui n’est pas un, c’est sa main qui se dépose sur ma cuisse. Ce contact m’a manqué, elle peut sentir la tension sur le tissu. Je sais qu’elle en est ravie à son timbre de voix, mais à sa réaction également.

« Oh oui… »

Je sourire d’aisance, je tente de rester concentré sur la route car je n’ai pas envie de nous tuer tous les deux mais lorsque je sens ses caresses remonter sur mon membre et le presser. Je lance des regards très coquin à ma fiancée. Cette dernière détache le bouton de mon pantalon, glisse sa main en dessous et par-dessus mon boxer, elle se met à caresser mon chibre dont la taille augmente légèrement, elle m’arrache quelques grondements plutôt auditifs. Vu que j’ai une automatique, je peux me permettre de lâcher le levier de vitesse, placer le contrôleur de vitesse pour en profiter grandement tout en ayant une idée en tête.

« Oh ma déesse c’est si bon de sentir ta main sur ma queue … »

Nous sommes sur l’autoroute, personne ne peut donc nous voir, j’en profite royalement et pose ma main droite sur son sein gauche, je le malaxe allégrement à travers la robe immaculée de ma dulcinée, le décolleté est généreux mais je reste sage encore, je ne veux pas qu’une patrouille de flics nous arrêtent pour atteinte à la pudeur.

« Vivement la maison … »

Inutile de lui dire pourquoi, elle n’est pas dupe. Je ne me suis presque pas caressé durant son absence et je suis terriblement en manque. En attendant je continue de me laisser caresser en remettant ma seconde main sur le volant tandis qu’elle continue …

« J’ai hâte que tu découvres notre nouveau chez nous … »

Terriblement hâte même … et je lui ferai une visite très précise …

Outfit - Coincée contre la Bentley, je sentais la carrosserie réchauffer mon corps autant que les mains de Dante. J’étais restée seule dans notre ancien chez-nous trop longtemps. Sa proximité et ma captivité momentanée ne me dérangeait donc pas. Il semblait avoir besoin que nos corps se touchent et c’était une sensation très excitante. Il avait le don de me faire sentir importante et il me choyait toujours de son attention. Nos retrouvailles ne faisaient pas exception. Dante tentait gentiment de me faire changer d’idée sur nos moments loin l’un de l’autre en disant qu’il pouvait m’accueillir ainsi chaque jour et je me tordais un peu la bouche avec amusement.

« Voyons voir combien de temps tu tiendras à m’accueillir comme ça. On verra bien si j’ai besoin de m’éloigner un peu ensuite. »

C’était un petit défi sans fondement. Je ne lui tiendrais jamais rigueur de ne pas se jeter sur moi comme un assoiffé dans le désert se lance dans une oasis chaque jour de notre future vie ensemble. Une fois dans la voiture, Dante me parlait de ses affaires. Je ne m’impliquais jamais dans son emploi, mais j’adorais quand il m’en parlait. Il semblait vraiment aimer ses entreprises et j’étais heureuse pour lui.

« Je suis certaine que cette banque sera rentable en si peu de temps que tout le monde sera surpris. »

Dante travaillait toujours très fort. Fortuné de naissance, il continuait tout de même de contribuer à la valeur commerciale de la lignée Al Mualim. C’était d’ailleurs un sujet sensible parfois. J’aurais pu ne jamais travailler un jour de ma vie avec ce mariage, mais je souhaitais occuper mes journées avec un emploi. Il préférait me voir comme une princesse et me gâter, sauf que j’avais besoin de me sentir utile. Je revenais à la réalité quand il me parlait du traiteur pour la soirée d’inauguration et je lui souriais joyeusement. Inutile de ramener le sujet de mon émancipation pour le moment, j’étais trop heureuse de le retrouver.

« Tes invités seront traités aux petits oignons, j’en suis convaincue. »

Les réceptions gargantuesques de Dante ne m’étaient pas étrangères. J’irais probablement à l’inauguration pour soutenir mon futur époux et observer les convives. Entretemps, ma main s’était glissée dans son pantalon. Il grondait de plaisir et cela m’amusait beaucoup en plus de m’exciter. Mes caresses se faisaient de plus en plus insistantes afin de lui tirer toute sorte de bruits pour mon bonheur. Il glissait une main sur ma poitrine par-dessus ma robe. Il était si sage. Avec un sourire coquin, je guidais sa main de mon sein gauche au sein droit, la faisant glisser sous ma robe afin qu’il puisse apprécier la chaleur de ma peau. Je gigotais dans mon siège pour limiter la distance qui nous séparait le plus possible.

« La maison semble effectivement beaucoup trop loin en ce moment… »

Il réussissait à converser, ce qui me contrariait légèrement. J’augmentais donc mon niveau d’audace et sortait son membre de son sous-vêtement pour le caresser directement. Je léchais ma paume en le défiant d’un regard salace avant de la poser de nouveau sur son sexe que je caressais avec dans l’idée de lui donner envie de se téléporter à la maison.

« J’ai très hâte aussi de découvrir la maison… Mais je pense que nous aurons peu envie de tout explorer en rentrant. »

Un peu comme lui, je demeurais relativement sage, afin de ne pas nous mener vers un accident de la route. Pourquoi avoir choisi une Bentley au lieu d’une Tesla, Dante? Nous aurions pu laisser la voiture se conduire seule sans crainte.

Mes mains ont retrouvé son délicieux corps, ses courbes qui me font réellement vibrer. Toutefois, je dois me retenir car nous sommes en public. Nous pouvons nous bécoter comme tout couple mais je dois attendre pour le reste. Elle doit ressentir tout de même ce besoin que je possède de la toucher, de la dévorer que cela soit du regard ou avec mes lèvres. Elle me lance un défi sur la manière de l’accueillir chaque soir. Mes lèvres s’étirent légèrement.

« Est-ce un défi ou un pari mademoiselle Haddad ? »

Quel serait le résultat ou la récompense pour la future madame Al Mualim ? Je n’en sais encore rien mais pense que je ne vais pas tarder à le savoir vu notre complicité toute évidente et le fait que je l’ai nommée par son nom de jeune fille. La situation m’amuse énormément et je la laisse s’installer dans la voiture avant d’y prendre place à mon tour. Elle ne s’implique jamais plus de raison dans les banques que nous avons mais s’intéresse tout de même comme n’importe quelle future épouse le fait avec le métier de son futur mari. Je ne peux en dire de même puisque je ne veux pas qu’elle entre dans la vie active. Je suis réellement trop jaloux pour ça. Cependant, il n’y pas que ma jalousie qui fait que je ne veuille pas qu’elle travaille, il y a mes revenus également, je suis riche, pour ne pas dire extrêmement riche et m’en vanter. Disons que l’au niveau du capital, je pèse aussi lourd que le PIB du Maroc pour ne citer que ce pays. Elle peut avoir tout ce qu’elle désire nuit et jour. Elle est certaine que la nouvelle banque sera très rentable en peu de temps et tout le monde sera surpris.

« Je te remercie d’y croire aussi mon ange ! »

C’est important pour moi qu’elle y croit aussi. J’ai beau être ultra riche, il est important que chaque projet marche et que je ne jette pas d’argent par les fenêtres même si un jour, j’aimerais investir dans un club de sport en Europe comme beaucoup d’autres personnes assez riches pour le faire. J’en discuterai un jour prochain avec celle qui sera à ce moment-là mon épouse et nous déciderons ensemble de la ville qui lui plait le plus et de la possibilité de faire cet investissement couteux. Elle est persuadée que les invités seront eux aussi traités aux petits oignons. Cette réflexion m’arrache un nouveau petit sourire, elle sait de quoi je suis capable pour mes invités et futurs clients donc oui, cela sera très soignés et digne des meilleures réceptions de chez nous.

« Cela sera digne des réceptions de nos parents mais pas aussi classe que notre mariage où là, je vais vouloir le meilleur du meilleur. En plus j’aurai ma magnifique fiancée à mon bras, je ne peux être que rassuré. »

Elle ne doit pas en douter pour le mariage et oui, j’aimerais qu’elle soit présente car elle me rassure, me soutient dans tout ce que je fais. De plus, j’ai envie de montrer à tout le monde ce que c’est le bonheur en ayant celle qui partage ma vie tout près de moi. Elle ne sera pas mal à l’aise, elle a l’habitude de mes réceptions. J’ai senti sa main se glisser sur puis dans mon pantalon, je l’ai encouragée à continuer en grondant de plaisir. Les caresses de ma beauté se sont plus intense encore et j’avoue profiter moi pour lui palper la poitrine. Visiblement, elle me trouve encore trop sage car elle entraine ma main sur son second sein mais en plaçant mes phalanges sous le tissu en me faisant un sourire coquin. Elle se met à se rapprocher encore plus près pour nous rapprocher encore plus. Elle me signale à son tour que la maison lui semble beaucoup trop loin en ce moment. Pour ne pas être distrait de la route, je parle … beaucoup … et cela semble la frustrer encore plus.

« Beaucoup trop loin oui … »

J’émets un gémissement lorsqu’elle sort mon sexe de mon boxer et le caresse directement. Elle me jette un regard salace avant de se lécher la paume de sa main, elle sait comment m’exciter. Elle repose ses cinq doigts sur mon sexe et se remet à me branler de manière encore plus érotique. Elle me donne encore plus envie de rouler vite pour aller chez nous. Elle a hâte de découvrir la maison mais que nous aurons certainement peu envie de tout explorer en rentrant.

« C’est toi que j’ai envie d’explorer … »

De mes mains, de ma langue ou encore de ma queue … bordel, je sais que je vais devoir acheter une Tesla désormais pour ce genre de retrouvailles. Je remarque qu’une aire d’autoroute se trouve à proximité. Je n’en peux plus, je mets le clignotant, prend la bretelle de sortie et ralenti une fois sur l’aire de repos. Je m’arrête une fois d’être certain que nous allons pouvoir être tranquille. Je mets le frein à main, regarde ma princesse et vient placer ma main entre ses cuisses.

« La maison attendra un peu … »

Je viens chercher dès lors ses lèvres avec les miennes tout en prenant soin de caresser sa peau caramélisée et d’accroitre la moiteur déjà présente de ses compas.

« Nous aurons encore tout le temps que nous voudrons pour faire cette visite. »

J’aime Siam et là encore plus que d’habitude, je la désire car elle m’a manqué.

Outfit - Bien calée dans la Bentley, je peux enfin me détendre. Le voyage en avion et le décalage horaire peut être difficile sur le corps humain. Je suis aussi soulagée et rassurée d’enfin retrouver Dante. Mon homme. À moi. La personne en qui j’ai confiance. Ma sécurité et celui qui garde toujours une partie de mon cœur dans ses poches. Quand je le retrouve, mon cœur bat enfin pleinement au bon rythme, à la bonne force.

Nous parlons de pari et de défi. Mes lèvres s’étirent dans un sourire malicieux.

« C’est un défi, bien sûr. Puisque, si tu le relèves… La récompense est dans l’application du défi, non? »

Parce que s’il m’embrasse toujours comme il l’a fait dans le stationnement, il y a fort à parier que nous finirons invariablement dans la chambre des maîtres à batifoler. C’est gagnant-gagnant à coup sûr.

Puis, nous parlons de ses projets et de la nouvelle banque qui nous amène à vivre à San Diego. Il semble heureux que je l’encourage dans ses projets. Même s’il n’est pas d’accord avec mes ambitions de travailler, je suis heureuse de l’encourager dans les siennes. Il met beaucoup d’effort et je ne peux que l’admirer pour cela. Notre train de vie est impressionnant parce qu’il est un bourreau de travail. Nous ne manquons de rien.

Nous parlons de la soirée d’ouverture et je le rassure et le complimente. C’est dans mes habitudes de le supporter complètement. Je m’imagine déjà les femmes en robe de soirée, flûte de champagne à la main et les hommes en complet qui déambulent avec élégance. Parmi eux, mon Dante, droit et fier, toujours vêtu de la plus somptueuse des façons, admirant son travail et profitant de sa soirée pour se détendre et constater le fruit de son travail acharné.

Il venait à parler de notre éventuel mariage et je rougissais un peu en levant les yeux au ciel. Bien sûr, il allait vouloir un énorme mariage où les excès seraient dignes des plus riches familles. Je comprenais, mais les préparatifs allaient être monumentaux et je pouvais sentir le stress s’emparer de moi. Peut-être était-ce la pression de viser la perfection qui me pesait. J’allais demander l’aide d’une équipe d’organisation, bien sûr, mais les gros mariages me donnaient souvent l’impression d’être moins personnels. Une démonstration de pouvoir et de fortune. Des souvenirs? Bien sûr, mais d’une façon moins intime. J’ignorais pourquoi tout cela me chicotait… En fait, c’était mentir. Je savais très bien pourquoi j’étais mal à l’aise. J’étais avec le frère du premier homme que j’avais aimé. Nous sommes tombés amoureux et l’annonce de nos fiançailles avait été publique, sans aviser Malek de prime abord. Je l’avais affreusement blessé. Nous allions encore une fois tourner le couteau dans la plaie?

Il y avait aussi un petit côté de moi qui souhaitait que Malek me voie heureuse. Parce que notre relation était probablement vouée à l’échec. Et que j’avais le droit au bonheur! Pourquoi me cacher? Pour éviter de le blesser alors qu’il n’avait fait que cela les derniers moments où nous avions été ensemble? En fait, presque tout au long de notre relation…

La conversation prend une autre tournure alors que je commence à le toucher et lui à faire de même sur moi. Son contact m’avait manqué, impossible de dire le contraire. Je sens mes tétons se dresser sous ses caresses et je frissonne. La soie de ma robe devient soudainement irrésistiblement érotique, comment une longue caresse sur tout mon épiderme en même temps. J’ai un frisson quand il annonce qu’il préfèrerait m’explorer moi que la maison. Je commence à bouger sur mon siège, ayant de plus en plus de difficulté à contenir mon désir. Mes doigts se serrent sur son membre gonflé que je caresse avec adresse.

Dante prend un virage vers une halte de voyageurs. Pratiquement déserte, mis à part la section pour les camionneurs. Le petit bâtiment abritant les services sépare les deux sections du stationnement et nous sommes donc assez tranquilles et éloignés. Je comprends très bien l’intention de mon futur mari. Sa main glisse entre mes cuisses et je me cale un peu dans l’assise pour lui donner un meilleur accès, obéissante et prise d’une envie de luxure difficile à calmer. Il parle encore de visiter la maison et je l’entends à moitié. Je ne veux que ses lèvres sur moi. Je veux retrouver celui qui me fait perdre la tête. Ce sultan des temps modernes à qui je voue une éternelle obéissance.

« J’ai bien trop attendu nos retrouvailles. »

Je suis déjà trempée, moite. Tout le trajet vers San Diego s’était ponctué de moment où ma fébrilité et mon excitation se mêlaient pour me faire serrer les cuisses. D’ailleurs, je faisais la même chose à ce moment précis, coinçant sa main près de mon sexe. Ma respiration devenait plus profonde alors que ma main explorait désormais jusqu’à ses testicules que je soupesais. Je caressais en douceur pour le faire grogner davantage.

« On va nous arrêter pour grossière indécence mon amour… »

J’avais un petit sourire en coin. Peut-être devrions-nous faire teinter les fenêtres de la Bentley davantage?