Elio Servant [Un peu de douceur dans ce monde de brute]

L’histoire de ma famille remonte à 1913. Mon arrière-grand-père Alexis Servant était un confiseur qui aimait donner du plaisir aux enfants et aux grands en confectionnant de délicieux bonbons et des chocolats. De simple épicerie fine, c’est au fil des années que celle-ci est devenue une chocolaterie. Malgré les deux guerres mondiales qu’il y a eu, la chocolaterie Servant a survécu et a été reconstruite. Notre entreprise a été transmise à mon grand-père puis mon père et son frère bien que celui-ci a pris une autre voie et aujourd’hui, mon frère et moi avons suivi les traces de notre aïeul. A travers les décennies passées, nous avons su conserver les valeurs des Artisans Chocolatiers, respecter les traditions et le savoir de celui qui nous a donné tout cela. Nos douceurs sont artisanales et de qualité, pas les vulgaires chocolats à bas prix que l’on peut trouver dans les magasins.

Je me nomme Elio Servant et je vais vous raconter mon histoire. Fils ainé de Philippe et Anne Servant, je suis avec mon frère la quatrième génération des Servant à être chocolatier confiseur. Je suis né à Paris, capitale de la France le jour de Noël. Vous sentez l’arnaque pour les cadeaux ? Si tout le monde a des cadeaux ce jour et le jour de son anniversaire, ce n’est pas mon cas et j’avoue que ça m’a toujours dérangé. Mais pour mes parents, j’ai été leur plus beau cadeau qu’ils aient pu avoir. Concernant mon enfance, j’ai eu la plus belle et douce. Ayant grandi dans les confiseries, je n’en ai jamais manqué. Bien entendu, je ne goinfrais pas que de ça sinon c’est notre dentiste qui aurait été content de me voir souvent. J’ai su dès mon plus jeune âge que j’avais moi-même ce côté artistique et ce talent pour fabriquer des œuvres d’art en chocolat ou confectionner de nouvelles douceurs et gourmandises.  Au fil des années, c’est avec mon grand-père que je me suis perfectionner. Mon frère n’a pas cette chance d’être aussi perfectionniste et lui est plutôt le côté vendeur de la famille. Chacun a trouvé sa place au final et nous perpétuons notre héritage.

Bien que je sois doué dans ce domaine, j’ai quand même suivi des études pour en faire mon métier. C’est ainsi que j’ai fait deux CAP :  CAP chocolatier-confiseur et CAP pâtissier. Continuant mes études pour me perfectionner, j’ai enchainé avec un BTM (Brevet technique des métiers) « chocolatier-confiseur ». Après mes études, j’ai rejoint une de nos chocolateries. Les années ont passées, j’ai désormais vingt-six ans et c’est lors d’une convention exposition que j’ai fait une rencontre qui changerai mon futur. Je vois encore le sourire de cette américaine avec qui j’ai rapidement sympathisé. Ais-je eu un coup de foudre pour elle ce jour, je pense. Au fils des mois et de nos heures de discussions jusqu’à pas d’heures, ce que je ressentais pour elle a grandi et des sentiments amoureux sont nés. Dois-je franchir le cap ? Dois-je me lancer à l’eau ? Je ne sais plus quoi penser.  Et puis un jour, elle m’a fait une offre que je ne pouvais refuser, venir aux Etats Unis ouvrir une chocolaterie et devenir son associé. Pari doublement risqué mais peut-être en vaut-il la peine ? Après de longues discussions avec elle, puis mes parents, ils ont trouvé que ce n’était pas une mauvaise idée à une seule condition : que le nom de la boutique soit Servant.

Voilà comment j’ai atterri aux Etats Unis. C’est en Californie à San Diego que j’ai ainsi ouvert ma boutique de confiseries et chocolats. Vous allez me demander si finalement j’ai sauté le pas avec elle ? Et bien … Non ! Après mures réflexions, j’ai préféré garder notre amitié et puis, ici en Californie, ce n’est pas les filles qui manquent alors il ne sera pas difficile pour moi de trouver mon âme sœur et l'amour. Mais je m’égare là, revenons à mon arrivée à San Diego. Ma boutique attire pas mal de clients chaque jour que c’est soit des habitants de la ville ou encore les touristes. Je ne pensais pas que les américains allaient autant aimer car ils sont plus friands de fast-food qu’on retrouve partout que du bon chocolat et des confiseries aux multiples saveurs en bouche. J’ai pu aussi trouver des partenariats aussi et développer ma clientèle. Il faut dire une boutique de chocolat qui ouvre et tenue par un petit frenchie, ça attise la curiosité et ça fait vendre. J’espère qu’au fil du temps, cela ne s’épuisera pas. « Si tu cherches à faire plaisir, n’hésite pas à passer à la boutique Servant qui fait le meilleur chocolat de la ville. »