Uriel Belov

-Je suis né à Moscou d’un père membre de la Bravta et d’une mère dépressive. Fils unique, j’ai n’ai été choyé ni par l’un, ni par l’autre. J’ai été élevé à la dure pour devenir un Belov authentique, cela signifie que j’ai reçu ma dose de punitions.  Je vous évite les détails, mais je peux vous promettre que si un jour j’ai des mômes, les châtiments corporels seront bannis, interdit. Ce n’est pas comme cela comme fait des hommes de gamins sans défense.

- Mon parcours scolaire, jusqu’à mes 14 ans, a été un parcours monotone. École privée, professeurs stricts, activités parascolaires obligatoires. Dès mes cinq ans, j’ai dû suivre des cours d’arts martiaux diverses et à cela a été ajoutée la boxe dès l’âge de 10 ans. Football? Hockey? Dessin? Piano? Ce genre de truc c’est pour les faibles et un Belov ne sera jamais faible.  Pourtant… J’ai bel et bien une faiblesse…  

- À mon arrivée à San Diego, ma tante m’a inscrit à l’école du quartier. Si je vous dis que j’ai eu le choc de ma vie, vous me croyez?  Tous les connards qui se pensaient hot à jouer les durs à cuire… Vous croyez que des apprentis idiots ont réussi à me faire trembler de peur avec leurs menaces lancées en l’air?  Je les ai laissé parler et parler et parler puis j’ai cogné. Tu me cherches? Tu me trouves… Quand l’un d’entre eux, le soi-disant chef de la troupe, à essayer de me faire comprendre qui était le dieu de la cour en de me donner la raclée de ma vie, j’ai perdu patience. Il a perdu quelques dents et aujourd’hui il a le nez de travers.

-J’ai continué l’entrainement en me disant… pourquoi pas?  Aujourd’hui je suis heureux de l’avoir fait même si le chemin parcouru n’a pas été des plus simples. Malgré les bonnes notes au niveau scolaires, je n’ai pas fait plus que le minimum requis. J’étais trop occupé à faire des combats de rue pour gagner du fric pour me soucier de mon avenir. Des combats de rue, je me suis fait remarquer et j’ai débuté dans le combat plus, comment dire, professionnel? Plus je gagnais de combat et plus les combats devenaient difficiles et payants. Mon plus bel exploit a été de gagner le titre de champion de la MMA. Putain ce que c’est divin de se savoir en haut de la pyramide.

-Avec les combats est venu le boulot exécuté au sein de la mafia.  De moins que rien je suis devenu membre et de membre, je suis devenu lieutenant. J’ai dû en faire des trucs violents et pas légaux pour y arriver, mais sérieusement je referais tout demain matin. Le pouvoir est grisant. Tuer est grisant. Voler, frapper, faire obéir, cogner… j’aime voir la peur briller dans le regard de mes vis-à-vis.  J’aime les entendre supplier, trembler, pleurer. C’est jouissif de savoir qu’on est le maitre et eux les brebis. Oui, je sais, il y a plus fort au-dessus et je respecte la hiérarchie, mais il y a plus faibles et je profite au maximum.

- Parlant de hiérarchie? J’obéis, je ferme ma gueule et tout le monde est heureux. Que je sois d’accord ou pas, je ne suis pas celui qui tire les ficelles et je sais où est ma place. Le respect est important, la loyauté aussi. Plutôt mourir que de divulguer la moindre information.  Je dis ça, mais j’ai déjà désobéi à un ordre direct. Cela m’est arrivé une fois et une seule fois et je ne le regrette pas. Surpris? Oui, moi aussi, mais cette gamine ne méritait pas de mourir. J’ai tué et torturé, mais jamais des gamins. Mon silence lui a sauvé la vie, faire semblant de ne pas la voir m'a probablement acheté un passe-droit pour le paradis.

-La gamine a grandi et putain ce qu’elle est belle. Cheyenne travaille au cosmos, elle est barmaid. Si je l’ai reconnu, elle, de son côté, n’a aucune idée que je suis celui qui a gardé le silence. Je dois la surveiller et me rapprocher d’elle, qui sait si son père ne finira pas par lâcher le morceau. On n’est jamais trop prudent n’est-ce pas? Elle semble manipulable… Je vous ai parlé de ma faiblesse?  Voilà…

- On me surnomme Lov.  En russe ca va, en anglais un peu moins.  Je n'apprécie pas beaucoup pour être franc.