Renouvellement de contrat -Rosie-

Je suis heureux d’être revenu ici, chez moi à San Diego. J’ai trouvé en Satine Prod le moyen de développer un coté de Big Hands qui me plait. Le surnom est devenu un patronyme, en rue je ne suis plus connu comme Jay. Les fans m’abordent en me nommant par le nom de scène. Jacko n’est plus que pour l’état civil : le permis de conduire, la carte d’identité et le compte bancaire. Enfin quoique même-là, je suis reconnu en tant que Big Hands. Ma gestionnaire me nomme Monsieur Big Hands lors de nos rendez-vous et rougit à chaque fois que je pose mes mains sur le bureau pour me relever.

Tasse de café à la main, je regarde l’océan à travers la baie vitrée de ma villa. Les vagues sont déchainées, le ciel est gris mais une certaine chaleur est installée quand même. Drôle de temps pour une drôle de période. Je suis à peine habillé, un pantalon jeans noir au-dessus d’un boxer de la marque Satine et rien d’autre. Ma chemise est encore sur son cintre suspendu dans la penderie. Mes cheveux sont déjà attachés en queue de cheval, mes lunettes vissées sur mon nez. Un coup d’œil à ma montre me fait dire que j’ai encore le temps avant de me rendre à mon rendez-vous. Je dois voir ma patronne pour qu’on parle d’un nouveau contrat. J’ai envie de resigner avec Madame De Leon mais j’ai des exigences aussi pour ce faire. Elles ne sont pas pécuniaires, loin de là car la société paie bien. Non mes exigences sont vis-à-vis de mes partenaires : je veux plus souvent tourner des films d’époque. Je veux du brutal, du hard et ça, je dois l’évoquer avec la réalisatrice. Satine Prod a déjà gagné des prix et je veux tout faire pour que cela continue. Le nombre d’années qui me sera proposé est important aussi. J’ai trente-trois balais et j’aimerais arriver à la quarantaine avec la boite. Cela nous permettrait de tourner d’autres scénarios, je pourrai commencer à jouer les vieux pervers, celui qui se tape la meilleure amie de sa fille, la fille de son meilleur pote ou la copine de son fils. Oui les idées fourmillent déjà dans ma tête mais nous n’en sommes pas encore là. Je termine ma tasse de café, je la dépose sur la table en verre avant d’aller chercher ma chemise dans ma chambre. Je passe une paire d’Adidas blanches qui va avec la chemise. Cela fait vieux jeu mais cela reste classe.

La Porche ronronne comme un gros chat, elle me fait avaler la route tel un éclair. Je me rends au Lipstick en quelques minutes à peine. Le parking privé m’accueille, il n’y a encore personne ou presque. Je reconnais certains véhicules, je peux laisser ma sportive allemande sans avoir peur. Elle est garée au même endroit que d’habitude. Un ascenseur m’attend, il m’emmène à l’étage demandé. Une sonnette m’annonce que je suis arrivé, un tapis peu épais accueille mes pas et me guide vers le bureau de la fondatrice de Satine. Une secrétaire m’accueille, je ne les connais pas toutes alors je me présente et précise que j’ai rendez-vous avec Roselyn. Elle me répond que ce n’est pas possible car elle attend déjà un rendez-vous, je soupire et me présente en tant que Big-Hands pour confirmer ce que je viens de lui dire, je lui montre une des affiches derrière elle. Cette gourde ne sait même pas reconnaitre un des acteurs principaux de l’entreprise qui l’emploie … confuse, elle s’excuse et part annoncer mon arrivée à sa patronne. Lorsqu’elle revient, elle me confirme que c’est bon, je peux entrer.

Lorsque je pénètre dans la pièce, je fais face à la jeune quarantenaire. Une femme magnifique et pleine d’assurance.

« Madame De Leon ! Merci de me recevoir. »

Dis-je avec un large sourire. Être présent ici n’a rien de désagréable au contraire, l’ambiance ne sera jamais électrique bien au contraire, elle restera toujours très sensuelle car il s’agit de notre métier après tout.

Renouvellement de contrat

OUTFIT - Les journées ne se ressemblaient jamais depuis mon arrivée au Lipstick. Mon implication avec les Templiers, la gestion de ma section du cabaret, les tournages, le recrutement… Il n’y avait rien de monotone de mon quotidien. Je me levais toujours de bonne heure pour aller promener Dulce sur la plage, parfois accompagnée d’Eljas qui allait prendre quelques vagues sur sa planche… Et invariablement ramener du sable dans la villa. Aussi insouciant qu’un adolescent! J’avais fait appel à une agente de ménage pour garder ma villa propre avant de développer trop de cheveux blancs.

De retour dans la villa, j’effectuais une petite séance de yoga puis passais sous la douche. Impossible pour moi d’éviter de fixer le mur où Jahad m’avait soulevée pour apporter mon intimité à la hauteur de son visage. J’en étais encore troublée à chaque fois. Je me ressaisissais et allais m’habiller. Un petit haut à col roulé, mais aux épaules et au dos dénudés, ainsi qu’un pantalon à taille haute et de magnifiques chaussures à talons hauts. Je filais avec Dulce dans ma voiture, direction le Lipstick.

Une fois sur place, je faisais le tour du cabaret et saluais les gens qui s’y trouvaient déjà. J’avais beaucoup à faire, mais je prenais toujours un moment pour voir le personnel. La section libertine était en train d’être nettoyée pour effacer les traces de la veille et ainsi être prête pour ce soir. Un éternel recommencement. Un tourbillon de luxure et d’excès. Le sexe était plus payant que tout… un péché facile à capitaliser. J’en avais saisi l’opportunité plus qu’à mon tour.

Je rejoignais mon bureau et commençais les tâches plus administratives. Création des horaires, attributions des différents congés, comptabilité, commandes de produits… Dulce couché sur son matelas dans un coin du bureau. Sa vue me détendait. J’avais aussi des directives à donner pour Satine Productions. Je passais beaucoup de temps au téléphone. Nous vendions des produits dérivés depuis un moment et je devais m’assurer du bon déroulement de mes affaires.

Puis, l’une des réceptionnistes venait m’aviser de l’arrivée de Jay. BigHands. Les gens connaissaient surtout le surnom. L’une des vedettes chouchous de Satine. Je signifiais à l’employée d’aller me chercher Jay, puisque nous avions rendez-vous. Je me levais pour attendre son arrivée et le saluais chaleureusement quand il franchissait le seuil de ma porte. J’en profitais pour lui serrer la main tout en lui plaquant un baiser sur chaque joue.

« ¿Cómo estás, Jay? Entre, je t’en prie. Tu peux t’assoir juste ici. »

Je lui indiquais le fauteuil en face du mien, de l’autre côté de mon bureau.

« Quelque chose à boire? »

Je tournais les talons et m’installais dans mon fauteuil. La chemise contenant la paperasse de BigHands était sur mon bureau. Contrat et détails de l’emploi, tout y était.

« Nous en sommes donc au renouvellement de ton contrat. Comment as-tu trouvé la dernière année parmi nous? »

Je voulais discuter un peu, connaître ses opinions. Satine était une entreprise que je voulais voir tissée-serrée. Mes employés étaient fidèles parce que je les respectais et que j’écoutais leur opinion. J’en faisais mon devoir.

lumos maxima

J’ai des projets, énormes ou non mais tous ont un point commun : Satine Production et pour cela, je compte bien resigner à long terme avec eux. Je stresse tout de même légèrement car, même si je dois voir la jolie patronne cela reste un entretien professionnel. J’ai profité de la vue de l’océan depuis ma baie vitrée avec un café en main avant de m’habiller et de partir. Le peu de monde au Lip me surprend toujours, je suis habitué à voir les parkings pleins, les salles remplies de monde et des fils d’attentes pour rentrer et s’amuser. J’ai établi un plan, je ne veux pas plus d’argent mais bien l’accord pour ces fameux projets. J’ai dû prendre l’ascenseur pour arriver à l’étage et bon dieu que je le hais celui car trop exigus, je ne me sens jamais à l’aise et j’ai toujours l’impression de devoir me baisser. Putain, un jour, je pourrai demander qu’ils l’agrandissent et je me ferai un plaisir de le baptiser avec les membres du personnel féminin. Le trouillomètre est au plus haut alors que je m’approche du bureau de Roselyn, elle qui est pourtant si sympathique, si humaine mais aussi si bandante ! Je suis reçu par la secrétaire qui m’a demandé d’attendre, une fois le portail passé, je peux enfin pénétrer dans le bureau de ma patronne, source d’inspiration et productrice. Dulce est couché sur coussin dans un coin du bureau, l’animal ne m’accueille même pas, trop occupé à dormir et ne faisant guère plus attention au passage dans le bureau de sa maitresse. Trop habitué à voir du monde, il ne bouge pas une oreille et ne fait savoir sa présence que par de petits jappements qui signifie qu’il est bien entrain de dormir. Roselyn m’a serré la main et m’a demandé comment j’allais dans sa langue maternelle.

« Bien, je vous remercie et vous ? »

Cela m’intéresse réellement de savoir comment elle va. Je prends place où elle m’a désigné, un fauteuil ultra confortable qui se trouve en face de son bureau. En hôte parfaite, elle me demande si je désire quelque chose à boire. Pourquoi pas après tout …

« Un café si c’est possible, je vous remercie. »

Je le préfère noir, sans sucre mais je crois qu’elle le sait déjà vu qu’elle assiste à tous nos tournages. Je la regarde aller s’installer dans son fauteuil et prendre des papiers sur son bureau. Elle me signifie que nous en sommes au renouvellement de mon contrat avant de me demander comment j’ai trouvé cette dernière année passée en leur compagnie. Je me racle la gorge …

« Et bien, je dois avouer que je prends du plaisir à travailler ici, avec et pour vous. Satine innove toujours dans le milieu elle évolue et s’est plaisant. »

Très plaisant même.

« Je trouve que nous sommes assez libres de nous exprimer et de développer nos idées avec vous en plus d’être respecté Roselyn. »

Je ne pense pas lui frotter la manche en le disant, la preuve en est qu’elle nous demande toujours notre opinion. Je n’aborde absolument pas l’aspect financier car je prend du plaisir dans mon métier et ma villa est payée grâce ce que j’ai déjà gagné avant et à la primer à la signature de ma nouvelle boite de production.

« En plus j’ai la chance de travailler avec de superbes femmes comme Syd ou vous. »

Ok, là on rentre dans le jeu de séduction mais j’admets clairement que je trouve les deux femmes que j’ai cité comme étant magnifique tout comme la jeune femme qu’elle a engagée pour travailler sur sa gamme de sextoys et que j’ai connu à Los-Angeles et avec qui j’ai eu une relation, ma plus sérieuse à ce jour.

« Puis-je avoir votre avis sur cette année en ma compagnie Miss De Leon ? »

Vais-je un peu trop loin ? Je ne l’espère pas mais j’admets être curieux de son opinion qui compte beaucoup à mes yeux.

Renouvellement de contrat

OUTFIT - Il passait beaucoup de gens dans mon bureau dans une journée. Pour Satine, pour le Lipstick… Mon horaire était chargé, exactement comme cela me plaisait. Toutes ces années à jouer les femmes au foyer m’avaient ennuyée, alors je profitais de chaque instant de mon travail acharné. Je recevais Jay comme je recevais tous mes employés, au moins une fois par année.

« Je vais bien, mais je t’en prie, cesse le vouvoiement. J’ai l’impression d’avoir 80 ans. »

Une fois assis, je proposais de trouver quelque chose à boire et il me demandait un café. Connaissant ses préférences j’appuyais sur un bouton du téléphone sur mon bureau pour rejoindre la réceptionniste.

« Graciela? Tu peux nous apporter un café noir et un verre d’horchata s’il te plaît. Tu es un amour, muñequita. »

Je reportais toute mon attention sur ma tête d’affiche. Faire un bilan est important pour moi. J’aime voir les réflexions de mes employées et aussi entendre leurs idées. La réponse de BigHands me faisait sourire. Il se plaisait dans ma boîte de production et c’était toujours un soulagement de l’entendre. Je travaillais d’arrache-pied pour mettre un climat agréable et professionnel en place. Qu’il souligne qu’il aimait que nous innovions était probablement un des meilleurs compliments aussi.

« Et nous tenterons de rester à l’avant-garde vis-à-vis nos compétiteurs. Toujours. »

Il parlait de la liberté d’expression de tous les corps du métier dans la boîte et je hochais la tête.

« Et j’espère entendre tes opinions en toutes circonstances, Jay. Tous les avis sont bons à entendre pour rendre nos productions de la plus grande qualité possible. »

Nous n’avions pas le budget de Steven Spielberg, mais quand même. Satine Productions avait certains standards que je refusais de baisser.

« Oh arrête un peu avec ces flatteries, je vais me demander quel genre d’augmentation tu espères! »

Je lui adressais un clin d’œil. Fausse modestie? Peut-être. Ou un peu de malaise. Je n’aimais pas paraître peu professionnelle et j’avais échappé mon personnage de directrice de production avec Jay et Sydney. C’était un moment agréable, certes, mais qui sortait de mes habitudes. Ma concentration était habituellement inébranlable sur un plateau de tournage. Jay me demandait de la rétroaction et je sortais mon dossier.

« Bon, voyons voir… Les statistiques des visionnements quand tu es en scène sont excellentes. Les spectateurs adorent BigHands. Pour l’équipe, je n’ai rien à dire. Je pense que tu t’intègres très bien ici. J’apprécie beaucoup ton travail. »

Je tournais mes feuilles dans le dossier, concentrée sur ma lecture. Dulce roulait sur lui-même sur son lit douillet, toujours profondément endormi.

« Parlons d’avenir, tu veux? Si tu souhaites renouveler ton contrat, nous allons bien sûr augmenter ton salaire et le pourcentage sur les bénéfices des films où tu auras la tête d’affiche. »

Je lui tendais la nouvelle offre.

« Bien entendu, prends le temps de lire tout cela à tête reposée avant de me donner ta réponse. »

Je fermais le dossier et posais mon regard directement dans le sien.

« Les femmes aiment te voir dominer selon nos statistiques. J’aimerais produire une série avec des actrices de Satine et des invités venant d’autres boîtes. Tu aurais ta propre salle de type donjon, mais modernisé, pour les accueillir. Nous avons aussi de la demande pour des tournages plus doux et sensuels. Ta barbe… Tu la raserais pour quelques tournages? Ne crains rien si la réponse est non, mais je pense que des changements d’apparence de temps à autre pourraient jouer en ta faveur. »

Je souriais alors que Graciela entrait avec nos breuvages. Je la remerciais et la laissais sortir avant de poursuivre.

« J’aimerais t’entendre sur des idées de concepts. Des envies peut-être de projets dans lesquels tu n’as pas eu la chance de participer. »

lumos maxima

Je n’aime pas beaucoup ce genre de rendez-vous mais la présence de cette femme me plait et elle arrive à me déstresser en un rien de temps. Je me sens encore plus à l’aise avec sa demande de cesser de la vouvoyer car elle a l’impression d’avoir 80 ans, chose qui me fait beaucoup rire.

« Tu ne les ferais pas si tel était le cas. »

Je tourne cela aussi sur le ton de l’humour et je me mets à la tutoyer facilement. Nous nous asseyons rapidement et suite à sa proposition, je lui demande si c’est possible d’avoir un café. Je n’ai pas besoin de préciser comment, elle appuie sur le bouton téléphone et passe sa demande à sa réceptionniste

« Merci ! »

Me contentais-je de lui dire avec un large sourire. La conversation tourne rapidement autour de cette année passée ensemble. Elle sourit en m’écoutant, elle sait désormais que je me plais dans sa boite. Bon en même temps c’est assez visible, je pense. J’arrive toujours avec le sourire sur les plateaux de tournage. Elle me répond qu’elle essaie toujours de rester à l’avant-garde vis-à-vis de leurs concurrents.

« Si je peux me permettre, c’est réussi ! »

Je continue mon discours sur notre liberté d’expression et je remarque qu’elle hoche de la tête. Elle espère entendre mon opinion en toute circonstances car pour elle tous les avis sont bons à prendre et à entendre pour rendre les productions de la plus grande qualité possible.

« Tu les entendras ne t’inquiète pas. Il est important pour moi de partager mon avis. »

Rapidement elle me demande de cesser de lancer des flatteries car elle va finir par se demander quelle sorte d’augmentation, je vais lui demander. Je rigole légèrement plus fort car je ne comptais réellement pas lui demander d’augmentation.

« Ne t’inquiète pas, je ne veux pas d’argent en plus. »

Je croise mes jambes en la regardant, je suis sincère en lui disant car elle paye relativement bien et je garde un train de vie assez modeste. J’ai repéré son clin d’œil et j’y réponds en toute franchise. Je repense légèrement à ce qui s’est passé avec Syd et elle, un moment très agréable qu’il me plairait de renouveler une foi, d’avoir ses deux magnifiques femmes pour moi ensemble dans un moment charnel loin des caméras. Coucher seulement avec ma patronne ne me déplairait pas non plus, elle a du charme et des charmes qui ne me laissent pas indifférents. Sans détours, je lui demande son avis que je veux connaitre. Elle sort son dossier, enchaine directement avec les stats de visionnement qui sont excellentes lorsque je suis présent dans la scène, les spectateurs m’adorent et pour ce qui est de l’équipe, elle pense que je me suis bien intégré et elle apprécie beaucoup mon travail.

« Je suis heureux de l’apprendre et il est vrai que je me sens très bien avec l’équipe. »

Je la regarde tourner ses feuilles, elle est concentrée et je me demande ce qu’il va se passer. Je le sais très vite car elle veut parler d’avenir. Elle me parler d’augmenter mon salaire et le pourcentage sur les bénéfices des films ou je serai la tête d’affiche. Je hoche de la tête, l’important pour moi n’est pas vraiment l’argent mais bien ce qu’elle pourra me proposer comme projet. Elle me tend l’offre qu’elle me propose et je la regarde une première fois. Elle n’a pas menti les chiffres sont assez impressionnants. J’écarquille les yeux, j’ai le temps de réfléchir avant de lui donner une réponse.

« Je souhaite rester fidèle à Satine mais ces chiffres sont … impressionnants ! »

Je ne vais pas les discuter car si elle me les propose c’est qu’elle sait que sa compta est bonne. Elle referme le dossier et me regarde attentivement pour continuer son discours. Elle m’apprend que les femmes aiment me voir en dominer d’autres et qu’elle aimerait produire une série où j’accueillerais les actrices de Satine et des invités d’autres boites dans un donjon totalement modernisé pour l’occasion. Je croise les bras, intéressé par l’idée. Je la laisse continuer car elle me parle de tournage plus doux et sensuel. Elle en vient à me demander si je serais près à me raser la barbe car elle pense que des changements pourraient me faire du bien et jouer en ma faveur. Il est temps pour moi de lui répondre.

« Pour la barbe, je suis prêt à la tailler ou à la raser oui même si cela me ferait bizarre j’avoue mais si cela peut plaire aux fans alors pourquoi pas. Par contre l’idée du donjon, je suis plus que partant, on pourra parler de tout et rien avant d’entamer une séance de domination qui pourrait être varier du débutant à l’expert si c’est ce que tu as en tête. J’ai hâte de connaitre les scénario un peu plus sensuels et doux, cela me changera un peu. »

Je lui fais un clin d’œil complice, je ne suis pas le genre d’acteur qu’on attend sur ce genre de tournage. Graciela arrive avec nos deux breuvages.

« Merci. »

Elle part directement après et mon attention revient sur ma patronne super sexy ! Cette dernière attend mes idées de concept, mes envies ou sur les projets que j’aimerais mettre en avant. Je bois un peu de café avant de commencer à lui répondre car j’ai quelques trucs à lui proposer.

« Bien … j’aimerais jouer dans plus de films d’époque, tu sais style renaissance, belle époque, des trucs un peu plus costumés. Je commence aussi à avoir l’âge d’avoir des enfants qui entrent à l’université … jouer les papas ou beau père pervers en se tapant leurs amies ne serait pas non plus pour me déplaire. Ton projet de donjon me plait tout particulièrement, je dois dire que cela titille ma curiosité. Il y a un autre projet aussi, je pense que cela pourrait plaire au public … c’est le fait de sortir des sex-toys à l’effigie des acteurs de Satine. On pourrait se faire mouler la bite et l’anus pour ceux qui le désirent ainsi que l’anus et la chatte pour les filles. »

Elle sait tout, si elle accepte, je relis son contrat pour vérifier le nombre d’années qu’elle me propose et on signera ce contrat.

Renouvellement de contrat

OUTFIT - Jay semblait aimer me flatter et rigolait de façon détendue. Ce serait une agréable rencontre. J’étais moi-même de fort bonne humeur. Comment ne pas l’être? Je menais la vie de mes rêves désormais. En plus de tout cela, le doux soleil californien filtrait par les grandes fenêtres de mon bureau.

Notre conversation coulait tout naturellement. Je lui rappelais un peu mes valeurs ainsi que celle de l’entreprise et ce que je trouvais important pour mes employés. Peut-être était-ce parce que je filtrais méticuleusement mes employés, mais je vivais très peu de problématiques avec eux. À part, parfois, avec notre petit nouveau, Aaron… Mais son petit côté à contre-courant était rafraîchissant.

« Bien. J’aime entendre les avis de tout le monde. C’est ainsi qu’on fait avancer une entreprise. »

Satine Productions était une boîte différente. Moderne, éthique, juste. Artistique et divertissante. Je voulais changer un peu la vision du public sur le monde des films pornographiques. Je ne voulais pas d’acteurs désillusionnés et déprimés avec un chèque de paie qui les amène à peine d’un mois à l’autre.

Les plaisanteries allaient bon train. Difficile de croire qu’il s’agissait d’une rencontre d’affaire pour signer un contrat. C’était exactement le genre d’ambiance que je désirais dans mon entreprise. Nous vendions fantasmes et plaisir, alors je devais avoir des employés dans les bonnes dispositions. Cela ne voulait pas dire que le travail demandé était facile, loin de là. Sauf que ce n’était pas parce que le travail était exigeant que nous ne pouvions pas nous amuser.

Je présentais les statistiques à Jay. Elles étaient excellentes et il semblait heureux du résultat. C’était bon signe; nous étions sur la même longueur d’onde. Je lui donnais son nouveau contrat afin qu’il le lise et je laissais échapper un rire joyeux quand il avouait trouver son futur salaire impressionnant.

« Je peux diminuer l’offre, si tu préfères! »

Bien sûr que je ne le ferais pas! Jay, ou plutôt BigHands, était une tête d’affiche pour la boîte et un chouchou auprès de nos admirateurs… Surtout admiratrices, pour être tout à fait honnête. Je lui posais des questions et offrait mes réflexions pour l’avenir. J’avais plusieurs projets en tête et je voulais l’entendre donner son avis. Quand j’entendais sa réponse au sujet de sa barbe, j’agitais la main dans les airs négligemment.

« Nous n’avons pas besoin de faire cela si tu penses que ça te ferait trop bizarre. Nous pourrons réfléchir à autre chose. »

Parce que les acteurs pornos finissent toujours nus ou presque. La redondance du même corps sans changement peut lasser la personne qui visionne. Mais il y avait mille et une façon de changer son apparence pour créer de la nouveauté. L’idée du donjon semblait lui plaire et mon visage s’illuminait. Il était facile d’imaginer Jay en maître de donjon. Il avait le physique et la bonne personnalité. Les actrices aimaient aussi tourner avec lui et se sentait en sécurité, ce qui était d’autant plus important. Nos breuvages remis et de nouveaux seuls, je lui demandais de parler lui aussi de sa vision du futur chez Satine et la réponse ne me décevait pas du tout. Je l’écoutais sans dire un mot en sirotant mon verre d’horchata. Je le laissais terminer avec un sourire en coin sur les lèvres, prenant un petit moment avant de répondre.

« Eh bien, pajarito, je suis heureuse de t’avoir demandé! Quelle créativité! Alors voyons voir… Pour les films d’époque, il faudra patienter. Je ne veux pas produire des films qui auront l’air amateur. De beaux costumes et des décors conséquents sont nécessaires. Nous avons ce qu’il faut pour tourner du 19e siècle à New York ou Boston. J’ai déniché de vieux costumes hollywoodiens à rafraîchir. Nous pourrions nous pencher là-dessus. Pour ce qui est de la renaissance, je garde l’idée en tête. »

Je reprenais mon souffle et réfléchissais en même temps à tout ce qu’il venait de me raconter.

« Alors pour le donjon, si tu veux, le décor est presque totalement aménagé dans un local à proximité. Nous pouvons aller le visiter tout à l’heure si tu le souhaites. Peut-être que cela t’inspirera encore plus. »

Évidemment, si Jay avait refusé l’idée, elle aurait été proposée à un autre acteur. Le BDSM était très en demande dans le milieu et je voulais prendre la balle au bond.

« Je te vois très bien dans le rôle du beau-père absolument pervers, tes fans vont adorer. Nous avons quelques petites nouvelles qui pourraient très bien jouer le rôle d’une amie qui se laisse séduire. Je serais ravie de produire ta vision, tu pourrais même scénariser un peu, qu’en dis-tu? »

Le meilleur moyen d’impliquer mes employés étaient de leur faire voir les différents aspects de la production.

« Pour les jouets, c’est une excellente idée. Nous avons plusieurs jouets qui font leur apparition dans les boutiques érotiques et en ligne, ça irait dans la vague souhaitée. Puis-je comprendre que tu pourrais être notre premier modèle de moulage? »

Il faudrait que je vois avec Amy si nous pouvions en faire une production rapidement.

lumos maxima

Ce rendez-vous est des plus agréable, nous ne cessons de nous flatter l’un, l’autre. L’humour est présent, un zeste de séduction aussi, je ne peux m’en empêcher, il s’agit de mon métier après tout non ? Je dois faire fantasmer homme comme femme. Le lieu aide aussi tout comme le temps de la journée qui rend joyeux. On parle des bien fait du soleil mais ils sont réels avec la synthèse de la vitamine D, la réduction de la pression artérielle et un tas d’autres choses. Elle me rappelle les valeurs de Satine et les siennes par la même occasion. Je trouve que c’est important de les connaitre pour effectuer un bon travail ensemble. Elle me dit qu’elle aime entendre l’avis des autres car c’est ainsi que l’on fait avancer une entreprise. Clairement cette idée me plait, me donne envie de me dépasser et de me bouger réellement le cul pour cette productrice. La boite est réellement différente de celle avec qui j’ai bossé dans le passé, elle est esthétique, divertissante, artistique et innovante. Les femmes n’y sont pas des objets, pas des faires valoir, elles sont souvent les héroïnes des histoires que nous cherchons à raconter. Si quelqu’un rentrait à l’instant, il lui serait difficile de croire que nous sommes entrain de discuter d’un nouveau contrat et de le négocier. Non la personne pourrait voire deux amis riants et plaisantant de bon cœur. Toutefois, il faut que l’on avance et pour cela Rosie me présente des statistiques, je suis heureux de les lires et des résultats qu’elles représentent. Hilare, elle m’affirme qu’elle peut diminuer l’offre si je le veux car j’ai trouvé mon salaire très impressionnant.

« Non cela ira ! J’ai repéré un nouveau modèle de bagnole qui me plait bien et je peux te dire que ce petit bolide est désormais à moi grâce à ça ! »

Je tapote le papier pour lui montrer de quoi je parle. Pour ce qui est du bolide en question, il attendra légèrement car il faut que je regarde les options et que je le commande ensuite. Aston Martin attendra un peu car ma concentration n’est que pour une mexicaine en ce moment. Les questions ont fusé, j’ai pris mon temps pour répondre et j’avoue avoir légèrement tiqué pour ma barbe. Elle fait partie de mon image mais visiblement ce n’était pas si important que cela vu l’agitation de sa main. Nous allons pouvoir réfléchir à autre chose.

« Elle fait plutôt partie de mon image. N’es-tu pas d’accord ? Je peux ajouter des tatouages, des cicatrices, des piercings mais cela serait compliqué de reconnaitre BigHands sans sa barbe. »

On pourra la teindre aussi si elle le désire, cela ne me dérangera pas mais avoir une couille à la place du menton, non merci. Je laisse ça aux petits jeunes. Je saute sur l’idée du donjon car cette dernière me plait particulièrement. Je remarque que son visage s’illumine, elle est heureuse que cela me plait. Les boissons sont arrivées, nous nous sommes tus pour l’occasion, il ne faut que rien ne fuite encore. Le projet n’est qu’un embryon pour le moment car il vient à peine d’être évoqué. Il m’est demandé d’évoquer mes envies, mes idées et de ma vision de mon futur dans mon métier. Je ne pense rien oublier en parlant des films d’époque, des rôles de pervers mature et des sextoys. Cette fois, c’est à mon tour d’écouter d’une manière attentive, respectueuse comme elle l’a fait. Elle est heureuse de l’avoir demandé et semble apprécier les idées ou les envies que je possède. Elle me qualifie de créatif mais je vais devoir patienter car elle ne veut pas produire des films qui auront un style amateur, elle va vouloir de beaux costumes, de beaux décors et même si nous avons ce qu’il faut pour tourner du XIXe siècle dans des villes comme Boston ou New-York vu qu’elle a déniché de beaux costumes hollywoodiens. Je suis ravi qu’elle garde la renaissance en tête pour plus tard.

« Aaron pourrait interpréter un gangster des années folles, cela lui donnerait un peu plus de virilité au moins. »

Je suis une langue de merde mais j’aime bien le gamin

« Désolé, je suis méchant car j’apprécie le petit … »

Je reprends mon sérieux pour la suite de l’échange verbal, je sais désormais que le donjon est déjà presque prêt et que nous pouvons aller le visiter tout à l’heure si je le veux.

« Avec plaisir, je pense qu’il va m’inspirer encore plus avec une jolie femme à mes côtés. »

Pas de quoi fouetter un chat, elle sait que je la trouve jolie et j’en ai le droit. Madame De Leon me parle de l’idée du rôle de beau-père pervers, elle sait déjà que les fans vont adorer et m’apprend qu’elle a déjà de jeunes nouvelles actrices qui feront l’affaire pour les rôles de l’amie que je pourrai draguer et mettre dans mon plumard, je pourrais prendre du grade en scénarisant un peu certaines scènes des films. Intéressant, c’est réellement au-delà de ce que j’espérais au début de ma carrière. Je vais pouvoir voir l’autre côté de la réalisation d’un film. Être la base est aussi excitant que d’être la finition d’un projet.

« J’en dis que je me sens excité de tenter cette expérience. Cela me plairait réellement de participer à la création d’un scénario. »

Je ne parle pas encore des actrices avec qui je pourrais jouer, ce n’est pas important, je sais que ce sont de chouettes filles avec qui cela se passera bien vu que le recrutement de la société est des plus strict. J’en apprends des choses aujourd’hui car la créatrice me fait part que nous avons une série de jouet qui sont apparu dans les boutiques érotiques et en ligne aussi sur le site de Satine. Mon idée surfe sur la vague, chose dont j’étais ignorant. La question est posée, elle veut savoir qi je veux être le premier modèle de la gamme que je nommerais SPM ou Star à Portée de Main pour le moment mais qui sera nommée autrement car beaucoup trop longue comme appellation.

« Tu comprends bien oui, cela serait un honneur d’être le fer de lance de cette gamme. Une tête connue sera une bonne publicité. »

Je parais sur de moi, je suis l’une des têtes d’affiche des films de Satine et le plus ancien des acteurs en action pour le moment donc un jouet avec la forme de mon sexe pourrait faire augmenter les bénéfices de la société.

« Penses-tu que cela serait une bonne idée ? Je ne demande pas ça à la patronne mais à la femme. Achèterais-tu et aimerais-tu te caresser avec une représentation du sexe de l’acteur qui te donnes envie de te donner du plaisir en solitaire ou faire passer une frustration ? »

J’espère une réponse franche de sa part et je ne doute pas que je l’aurai car nous sommes francs l’un avec l’autre depuis tout à l’heure et le début de cet entretien qui s’annonce peut-être un peu plus privé qu’il ne devrait vu les questions posées. Je rentre dans son intimité après tout mais je suis curieux de savoir si la femme achèterait un tel produit car avant d’être une patronne elle reste une femme avec ses envies et ses fantasmes comme toutes les autres.

Renouvellement de contrat

OUTFIT - La conversation se passait à merveille. Nous jetions des idées qui en amenaient d’autres et c’était ainsi que j’aimais travailler avec mon équipe. Je ne me choquais pas de le voir refuser certaines propositions, j’allais tout simplement explorer d’autres avenues. Je n’étais pas du genre à terminer des contrats pour si peu, contrairement à certains compétiteurs qui passaient vite au prochain « produit », plus jeune, plus séduisant et qui disait oui facilement par souci de plaire. Inutile de vous dire que les producteurs du coin ne m’aimaient pas beaucoup parce que les acteurs et actrices rêvaient de travailler pour moi au lieu de leur boîte.

« Nous explorerons des façons de varier ton look sans te dénaturer, ne t’inquiète pas. »

Hors de question de rendre mes employés inconfortables en tout temps. Les limites étaient importantes. BigHands parlait d’Aaron et je fronçais un peu les sourcils. Combat de coqs chez Satine? On dirait bien. Aaron était le petit nouveau, mais tellement prometteur. Un petit vent de fraîcheur insolent qui ramenait de l’énergie dans l’équipe. Son petit côté rebelle avait le don de mettre ma patience à rude épreuve, mais il m’apprenait également à lâcher prise et à être un peu plus spontanée, ce qui n’était pas une mauvaise chose.

« Je note que tu l’apprécies… Cela dit, Aaron a lui-même ses petits projets en tête. »

Je faisais une pause brève, le temps de boire un peu d’horchata.

« Satine prendra de l’expansion dans les prochains mois, je veux mes têtes d’affiche réparties un peu partout où nos horizons s’élargissent. »

Je lui parlais du nouveau plateau de tournage de type donjon. Nous avions investi largement pour créer un endroit de qualité et bien équipé pour toutes nos éventuelles fantaisies à filmer. Je voyais bien mes acteurs se relayer dans une série de films où chacun deviendrait maître de donjon l’espace d’un instant, mais je savais également que la gent féminine adorait Jay dans le rôle de bourreau. Une série pour lui seul avec une pléiade de femmes serait un succès instantané.

Nous discutions production et scénarisation, Jay semblait intéressé et je lui souriais avec un enthousiasme évident. Je me voyais bien l’épauler dans ses premiers scénarios. Ce serait plus qu’amusant. Nous discutions aussi de la gamme de jouets de Satine et il acceptait de servir de premier moulage.

« ¡Muy bien, incluso maravilloso! »

Je frappais mes mains l’une contre l’autre avec enthousiasme. Il me posait une question qui me faisait rire ensuite. Il voulait savoir si moi, en tant que femme et non comme entrepreneure, j’aimerais utiliser un tel jouet. Je prenais un instant pour réfléchir sérieusement. Il s’attendait à une réponse franche de ma part et je voulais la lui donner de façon réfléchie.

« Il est vrai que je m’adonne peu à des plaisirs solitaires… Car j’ai souvent de la compagnie… Mais je pense que je ne te surprendrai pas en te disant que je suis joueuse et qu’un jouet, même avec un amant, est un petit plaisir que je ne boude pas. »

J’esquissais un sourire amusé, prise dans les images d’Eljas ou Daniel avec un jouet planté entre les fesses ou qui l’utilisent un sur l’autre ou sur moi. J’en éprouvais même une bouffée de chaleur.

« Il va donc sans dire qu’un membre aussi beau que le tien en version siliconée pourrait très bien garnir mon tiroir de jouets. »

Petit clin d’œil et je me levais. Il ne me fallait qu’un ou deux pas pour me rapprocher de lui et je lui effleurais l’intérieur de l’avant-bras du bout des doigts.

« Allez, viens, on va visiter le donjon. Je vais passer un appel en chemin pour faire livrer ce qu’il faut pour le moulage. Il n’y a rien comme le moment présent pour être proactif! »

lumos maxima

Les idées sont avancées comme les pions d’un échec, tout s’assemble comme un puzzle car chacun y trouve son compte. Il s’agit d’un véritable travail d’équipe. Je refuse toutefois de me faire couper la barbe ce qui ne semble pas trop la choquer, l’énerver ou refroidir son envie de continuer les négociations. Non Roselyn De Leon n’est pas comme ça, elle est tout le contraire. J’admire la femme, la patronne, la businesswoman, la scénariste et la réalisatrice qu’elle est et qu’elle sera toujours. Elle me parle d’une prochaine exploration de mon look sans me dénaturer et selon elle, je ne dois pas m’inquiéter.

« Je n’ai aucune inquiétude avec ça. »

Un sourire ponctue ma phrase pour lui prouver ma sincérité. Je tente une blague sur un collègue mais cette dernière ne semble pas drôle. Je pourrais jouer son père, son patron pour un film ou une série de film style ou une trilogie de gangster. Elle note que j’apprécie le gamin et qu’il a lui aussi ses propres projets en tête.

« Intéressant à savoir ! C’est bien pour la société. En tout cas si tu veux nous faire collaborer un jour pour un projet à toi, sache que je suis d’accord. »

Je ne peux qu’être honnête avec cette femme. Je la regarde prendre sa boisson et en boire un peu, même ce geste est sensuel avec elle. Elle me fait part d’une expansion qu’il va avoir lieu dans les prochains mois pour la boite, elle va vouloir ses têtes d’affiche réparties un peu partout où les horizons vont s’élargir.

« J’ai déjà hâte d’y être ! Compte sur moi pour être présent partout où, je pourrai l’être. »

Réseaux sociaux, plateau tv, interview papier, podcast, photographe … et j’en passe car j’oublie certainement des choses. Nous voilà à évoquer ma future forteresse : le donjon. Un plateau de tournage qu’elle fait construire et qui va être mon antre, mon domaine ! Mégalomane moi ? Si peu … je suis ravi qu’elle pense à moi comme bourreau pour une pléiade de femmes. Cela pourrait aller de l’amatrice pure et dure à l’actrice confirmée. Les sujets de scénarios, de productions sont aussi abordés avec le but de réellement collaborer ensemble. Mon enthousiasme pour la gamme de jouet érotique semble lui faire plaisir, lui plaire vu ce qu’elle me dit en espagnol et en tapant des mains. Je suis certain que nous avons de quoi faire pour continuer à travailler ensemble durant des années. Je deviens plus curieux, lui pose question intime car l’avis de la femme et non de la patronne m’intéresse. Je croise mes bras en la laissant réfléchir et pour ensuite l’écouter. Elle m’apprend qu’elle n’est pas souvent seule et que du coup, elle s’adore peu aux plaisirs solitaires. En effet, elle ne me surprend pas lorsqu’elle m’avoue qu’elle est joueuse et qu’il lui arrive d’utiliser un sex-toys avec un amant ou pourquoi pas sur ce dernier. Enfin pour les derniers mots c’est ce que je suppose. Elle esquisse un petit sourire tout charmeur, amusée par je ne sais quoi. Enfin si, je l’apprends car elle m’avoue qu’un aussi membre que le mien en version siliconée ne ferait pas tâche dans son tiroir. Je change de position, réellement intéressé par ce qu’elle vient de me dire. Elle pourrait avoir une reproduction de ma bite dans sa chambre ou dans la pièce ou elle baise souvent avec ses amants.

« Tu ne me surprends pas en effet. Pour tout te dire c’est ce que j’imaginais d’une femme comme toi avoir une petite collection de ce style de jouet. Je veux dire par là c’est que tu sais t’amuser et que tu n’as pas honte de le dire. Tu es une femme libre et beaucoup devraient prendre exemple sur toi et assumer leur sexualité. »

Encore un peu de lèche peut-être oui mais je le pense aussi. Je ne vois pas pourquoi une femme ne pourrait pas assumer son gout pour le sexe et être libre de le déclarer. Bordel nous sommes au XXIème siècle tout de même. Je l’observe se lever après son clin d’œil, elle se rapproche, m’effleure l’intérieur du bras du bout de ses doigts et m’invite à visiter le donjon. Elle me signale qu’elle va passer un appel en chemin pour faire livrer ce qu’il faut pour le moulage. Elle a raison, il faut être proactif et profiter du moment présent.

« C’est parti alors. »

A peine debout, je place ma main sur le cul de Rosie, pour lui signaler que je suis prêt. Je la suis car nous devons aller vers ma voiture, le donjon se trouve être dans le désert où Satine Prod à un entrepôt. Puis quel plaisir de peloter une telle paire de fesses que les siennes. Je me suis tu sur la route pour qu’elle puisse passer son appel en toute tranquillité. Je n’ai pu m’empêcher de lui lancer des regards du coin de l’œil, d’admirer sa silhouette parfaite en tout point. Le moteur a cessé de ronronner, la qualité allemande n’est pas surfaite, je me dois de le dire. J’ouvre la porte à ma patronne, la laisse rentrer en première avant de la suivre. Lorsque je découvre le donjon, je me rends compte qu’aucun détail n’a été oublié : des murs en fausses pierres sombres, des tapisseries rouges, dorées et côtelées sur les murs ce qui donne une jolie impression de chaleur mais aussi de rudesse. Décidément, je ne vais plus vouloir tourner ailleurs qu’ici et encore, ce n’est là que le début car je n’ai pas encore vu le reste de la salle qui semble immense. Je dois dire que je me sens comme un enfant le jour de noël. Il y a de tout, sur une étagère à droite sont disposés tout ce qu’il me faut pour la contrainte : des cordes de shibari, des barres d’écartements, des menottes ou encore des sangles. Plus au milieu et au premier plan, je remarque, un canapé, une croix de saint André noire et rouge mais aussi une balançoire placée très facilement au fond. Il me plairait bien de m’y amuser avec Amy ou avec Roselyn. Toutefois, je sens que cela sera avec Sydney que cela sera utilisé pour un film. Toujours sur des étagères mais à gauche cette fois sont disposés tout ce qui est pour la flagellation : martinets, cravaches, paddles, badines ou fouets. Il y aura de quoi perfectionner mon art de la fessée, du jeu d’impact ou du marquage corporel. Il y en a aussi pour le plaisir anal : divers types de plug de toutes tailles et toutes couleurs. Pour les jours où le thème sera médical Miss De Leon a aussi pensé à faire placer des accessoires que l’on peut nommer médicaux avec par exemple des boites d’écarteurs de bouches, des poires de lavements ou encore des gants noirs évidemment. Je suppose que je ne vois pas encore tout car il y a des tiroirs fermés que je ne prendrai pas la peine d’ouvrir.

« Tout cela est … »

Je cherche le mot adéquat car je suis plus qu’enthousiaste avec tout cela.

« .. fou ! Je me sens comme un gosse un jour de Noël ! »

Je regarde Roselyn autrement et je me rapproche d’elle.

« Est-ce qu’il serait déplacé de demander à ma patronne de m’aider à bander en attendant le livreur ? On pourrait tester ensemble le matériel ! A moins que tu ne l’aies déjà fait avec l’un de tes amants ? »

Je me fais indécent mais, nous avons déjà couché ensemble puis nous sommes deux adultes qui travaillons dans le monde de la pornographie, de l’érotisme et d’ici quelque temps, elle va revoir ma bite en érection pour un moulage donc, il n’y a pas de honte à vouloir s’amuser un peu ou mettre un peu de piment dans cette partie du boulot. Je lance un regard amusé et sexy à ma sublime patronne qui porte encore beaucoup trop de vêtements à mon gout.

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