Happy birthday Satine Productions [Chaos & anarchie!]

OUTFIT 1 & 2- L’atmosphère était festive et le mot était faible. La soirée était encore jeune, mais les convives étaient nombreux déjà. C’était une fierté. Une fête réussie alors qu’elle commençait à peine. C’était pour moi un moment très touchant. Aujourd’hui était l’anniversaire de la création de la boîte Satine Productions. J’avais réalisé ce projet à la sueur de mon front, avec des larmes et beaucoup d’acharnement. J’avais suivi ce rêve après avoir divorcé Tommy. C’était désormais une grande partie de ma vie. La boîte était un succès. Nous avions gagné des prix. Il était donc évident que je voulais célébrer les quelques années d’existence de mon entreprise en grand.

J’avais fait louer une boîte de nuit complètement pour mes invités. Au sommet d’un gratte-ciel, une grande partie de l’établissement se trouvait carrément sur le toit. Contemporain, richement décoré, il y avait même une piscine à débordement qui offrait une vue étourdissante de San Diego. Le mot d’ordre des convives était de s’habiller pour célébrer Satine Productions. J’avais fait installer un endroit pour prendre des photos comme sur un tapis rouge, un bar à bonbons. Les invités recevaient un sac-cadeau d’objets, coquins et plus traditionnels, à l’effigie de la boîte. Les cocktails couleraient à flots, la musique allait faire vibrer les invités. Tous les employés de la boîte étaient invités, ainsi que quelques clients importants de la boîte en plus de quelques Templiers pour le bon roulement des opérations.

Le soir venu, j’arrivais pile à l’heure. Ayant décidé de jouer la vedette, j’avais osé une tenue qui m’aurait gardée à la maison si j’étais encore Mme Sutherland. Une robe nue, brillante, d’une magnifique couleur argentée. Le dos était complètement nu à l’exception d’une petite lanière qui partait de chacune de mes épaules, qui se rejoignaient dans le milieu de mon dos et qui venaient redresser le tissu sur mes fesses. Mes sous-vêtements étaient la continuité de la robe et l’effet me donnait des airs de déesse. Si je n’avais pas assumé mon choix au départ, le regard du photographe me rassurait instantanément alors que je posais avant d’entrer réellement au cœur de la fête.

En quête d’un verre, je saluais tous les convives chacun leur tour. Les félicitations pleuvaient et je me sentais émue. J’avais rassemblé tous ces gens avec une idée qui marinait dans ma tête depuis bien avant la fin de mon mariage. Certains me serraient la main, d’autres me faisaient la bise et je me retrouvais bientôt avec un verre de champagne sans même être arrivée au bar. Dans un coin, j’apercevais Sydney, toujours aussi magnifique. Je la saluais de la main, incapable de me diriger vers elle dans la foule. J’irais la voir plus tard.

Sur une scène aménagée dans un coin du club, quelques danseurs et danseuses burlesques se donnaient en spectacle. Chacun trouverait son compte et j’en étais ravie. Après m’être excusée aux gens qui m’entouraient, je me dirigeais vers la partie extérieure du club. Je voulais absolument prendre un moment pour admirer la vue. Seule dans mon petit coin pour un instant, je me laissais submerger par les émotions positives qui m’envahissaient. Je me sentais accomplie en tant que femme d’affaires. En tant que femme, tout court. Une certaine pointe d’amertume se pointait tout de même le bout du nez à la pensée que Tommy n’avait jamais compris mes ambitions… Enfin plutôt l’avenue de mes ambitions. Il n’était pas là pour me voir réussir. J’aurais tellement voulu qu’il soit à mes côtés.

Sauf que le moment n’était pas à l’apitoiement et je retournais au cœur de la fête, désormais réchauffée par les bulles de mon verre de champagne. Je prenais un micro et lançais un bref discours pour ouvrir la fête.

« Bonsoir et bienvenue à tous! Merci de vous être déplacés pour célébrer Satine Productions. Vous êtes tous plus importants les uns que les autres dans cette réussite qui est la nôtre. Ce soir, j’ai décidé de célébrer la boîte en grande pompe parce que nous l’avons amplement mérité! Ce soir, les excès sont permis et le plaisir est obligatoire. Longue vie à Satine Productions et que la fête commence! »

Je reposais le micro sur son socle et continuais d’évoluer dans la foule. Je ne savais plus où donner de la tête, complètement happée par l’ambiance. Ce serait une soirée mémorable.

OUTFIT 1 & 2- Il était difficile d’évoluer dans la pièce pour moi. On m’interceptait de tous les côtés. Je tentais quand même de parler aux plus d’invités possibles. On me servait un deuxième verre de champagne et les bulles commençaient à me monter à la tête. Je sentais que la peau sur mes joues et mon nez s’était réchauffée. Sans être ivre, je me sentais de bien bonne humeur et détendue. Aaron me prenait par surprise en venait embrasser mes lèvres directement. Instinctivement, ma main se posait sur son torse dans une douce caresse. Je ne le repoussais pas. Son commentaire sur ma tenue me faisait rouler les yeux au plafond.

« C’est de la gourmandise, tu les as déjà vu de près… Estime-toi heureux. »

Ma main glissait le long de son veston, jusqu’à ses poches et je sentais que l’une d’elles contenait des bonbons. Cela me faisait rire puisqu’il les cachait comme s’il en faisait des provisions pour l’hiver. D’humeur joueuse, je glissais ma main dans sa poche en plantant mon regard dans le sien. Jouant les allumeuses, je retirais l’une des sucettes et je retirais le papier pour ensuite mettre le bonbon dans ma bouche. Suggestif? Oui. Pourquoi ne pas lui donner des bouffées de chaleur alors qu’il avait fait de même lors de son entrevue? Lentement, j’extirpais la sucette de ma bouche et la portait dans la sienne.

« Un bel amuse-bouche que ces petits délices au sucre. »

Nous étions rejoints par Jay et Sydney. Cette dernière me saluait d’un geste de la tête et je secouais la mienne en ouvrant les bras. Ce n’était pas ainsi que l’on saluait une patronne mexicaine. Je m’imposais dans l’étreinte des deux acteurs pour aller leur faire chacun une bise chaleureuse, posant mes mains sur leurs bras avant de leur laisser un peu d’espace. J’étais sincèrement heureuse de les voir là. Mon équipe était d’une importance capitale. Et pas seulement que les acteurs. Les employés de l’équipe technique comme Will et Hannah aussi. D’ailleurs, j’espérais les trouver quelque part. Sydney me complimentait ainsi que la fête et j’agitais ma main dans les airs en balayant le vide.

« C’est la moindre des choses, je voulais fêter en grand, cariña. »

Je passais ma main sur sa veste en sifflant, exprimant sans avoir besoin de paroles que je la trouvais magnifique ainsi vêtue. Je lançais un clin d’œil complice à Jay… Puis un nouveau venu s’introduisait dans notre conversation. Un baiser familier dans mon cou. Eljas. Bien sûr. Je reconnaitrais sa façon de toucher mon corps entre mille. Il parlait et je remerciais le ciel d’avoir le champagne qui m’empêchait de me sentir déstabilisée par ses propos crus. Faisait-il son territoire? Peut-être, mais c’était très excitant.

« Bien sûr tous les excès! Alcool, sucreries, musique, danse, spectacle, piscine...! Tout y est! Je voulais vous faire plaisir et que nous passions un bon moment. »

La main de mon boy toy tripotait mon derrière pratiquement nu. Je pouvais presque sentir son épiderme contre la mienne et je devais retenir un frisson de désir.

« Aaron tu es venu accompagné? »

J’avais ce petit sourire d’entremetteuse. Il était peut-être insupportable parfois, mais notre Sledgehammer méritait de trouver la personne qui ferait battre son cœur. L’une de mes mains se posait sur celle d’Eljas un moment avant que je hèle le barman et désignant mon petit groupe de l’index.

« Une tournée de shooters par ici s’il vous plaît, c’est ma tournée, bien sûr. »

OUTFIT 1 & 2- Quelle ne fut pas ma surprise de voir Jahad nous rejoindre. Au regard de Sydney, je comprenais qu’elle était l’instigatrice de sa venue. L’armoire n’était pas du genre à faire la fête, mais il avait changé considérablement depuis qu’il faisait partie de la division de San Diego des Templiers. Je lui offrais un charmant sourire en guise de salutations.

D’ailleurs, sa présence fut très remarquée, en particulier par Aaron qui me faisait rire avec ses pensées extériorisées à voix haute. Presque aussitôt, le blondinet trouvait une excuse pour se faufiler plus loin et je me disais que ça lui apprendrait peut-être un peu l’humilité.

Le photographe venait nous interrompre et nous prenions une série de photos, changeant les groupes. Cela ferait de beaux souvenirs de la soirée et une belle publicité dans les médias. Gagnant-gagnant pour Satine et Owen, le photographe. La petite créature traînée par Aaron venait également nous saluer et j’avais le bonheur de voir cette soirée prendre forme. Les danseurs occupaient bien la scène dans des corps à corps assez suggestifs et la musique était invitante. Jay nous complimentait et je souriais. J’étais comme dans une transe. Tout se déroulait si bien!

Un petit mouvement sur le côté pour me rapprocher un peu d’Eljas et me coller à lui. C’était agréable de compter sur sa compagnie. Je lui collais un baiser à la commissure de ses lèvres, remerciement silencieux, mais démonstratif.

Sydney m’annonçait que les invités ne dansaient pas assez à son goût et je ne pouvais que lui donner raison. Je lui prenais la main et l’attirais vers la piste de danse en jetant un regard faussement autoritaire sur l’attroupement autour de nous.

« Si vous ne dansez pas suffisamment ce soir, je vous enchaîne dans le placard à balai du Lipstick demain. »

Je me mettais à rire et m’emparais de la piste de danse. J’avais le rythme dans le sang, comme toutes les De Leon avant moi. Je faisais pivoter Sydney, puis passais une main sur Jay pour l’inciter à danser avec nous, puis un clin d’œil ravageur pour mon Tesoro. J’interrogeais Jahad du regard. Savait-il danser? Après tout, ne lui avais-je pas appris comment se comporter au lit? Peut-être ignorait-il comme se comporter sur la piste de danse.

OUTFIT 1 & 2- L’ambiance me plaisait. Comme membre des Black Templars, je me faisais un devoir de céder à mes envies le plus souvent possible. Comme propriétaire de Satine Productions, je veillais au bien-être de mes employés et à l’excellence de notre travail. Les célébrations étaient de mise. Les gens étaient de plus en plus disposés à faire la fête. La piste de danse était remplie, les gens s’agglutinaient autour du bar comme des mouches. De divines et festives mouches. Pour l’instant, j’avais traîné le petit groupe autour de moi vers le plancher de danse, mais j’avais aussi hâte de profiter de la terrasse avec piscine ainsi que de la vue.

Eljas me lançait des regards entendus en faisant danser une invitée, sa cravate ayant valsé sur Sydney. Pourquoi donc lui payais-je des costumes de designer encore? J’essayais de me convaincre que c’était comme un cadeau avec un magnifique emballage soigné : encore plus agréable à déballer. La température grimpait sur la piste, les corps se frottaient comme seuls des corps de Satine Prods pouvaient le faire. Cela m’étalait un large sourire au visage.

Tantôt avec Sydney, puis avec Jay ou encore avec Eljas et son inconnue… Je n’épargnais personne de mon rythme latin pour la danse. J’étais à l’aise dans mon corps en toute circonstance et danser ne faisait pas exception. Je voyais que Jay peinait davantage à être fluide alors j’allais lui montrer quelques pas de salsa, mes mains sur ses hanches pour le guider. Eljas n’avait pas besoin d’aide, c’était une excuse pour tripoter son derrière en douce. J’observais Sydney qui tentait de convaincre Jahad de danser. Je pouffais de rire. Ce serait une mission difficile, même pour quelqu’un doué d’une volonté sans faille. J’adressais un sourire tout tendre à notre montagne de muscles, comme pour le rassurer.

« Allez Sydney, fais-nous danser ce cher Jahad! »

Malgré la chaleur dans le club, ma robe si légère me permettait de ne pas étouffer. C’était définitivement un bon choix. Je jetais un regard aux danseurs sur la petite scène. Le burlesque tournait de plus en plus à une scène érotique. Les lumières se jetaient sur les corps comme des éclairages dramatiques de théâtre, autant sur la scène que sur la piste. Mon amour de tout ce qui était beau était caressé dans le sens du poil. D’ailleurs, parlant de caresse, une main venait de tester ma croupe, mais impossible de savoir qui puisqu’il n’y avait plus personne quand je me retournais. Je haussais les épaules avant de me remettre à danser.