(HOT)Jouer (Ruusu)

Quand on parle d’un bourreau de travail, on pense tout de suite à un homme cinquantenaire en complet avec une petite mallette à la main, travaillant dans un de ces gratte-ciel vitrés qui semblent tout faire pour qu’on oublie la beauté de la nature et qu’on se concentre sur la valeur de l’argent. Probablement divorcé parce qu’il travaillait trop, il avait aussi perdu la garde de ses trois enfants et payait une pension alimentaire étourdissante à son ex, une femme aigrie par cette vie de couple qui n’en avait jamais été une. Un portait assez bien dépeint, non?

Sauf que j’étais aussi un bourreau de travail. Divorcée aussi, parce que j’ai voulu suivre mes rêves. Sans enfants. Je ne travaillais pas dans une tour de verre… Mis à part le luxueux penthouse que je louais en ville. Je préférais l’ambiance de cabaret du Lipstick. Et c’est exactement où je me trouvais ce soir-là. Gérer la partie libertine faisait partie de mes tâches. M’assurer que les employés soient en sécurité, mais aussi que la soirée se déroulait bien pour les clients. Je voulais que tout le monde reparte heureux de notre établissement. Pour le moment, tout se déroulait bien. Je déambulais entre les tables et les salons privés, saluant les clients réguliers au passage. C’était une ambiance sensuelle, feutrée, mais aussi festive. Sur scène, une de nos meilleures danseuses faisait un numéro burlesque avec l’un des plus gros éventails en plumes d’autruche qu’il m’avait été donné de voir dans ma vie.

Je quittais le Lipstick normalement assez tôt quand je voyais que tout allait bien ou encore je terminais de la paperasse dans mon bureau, sauf que j’avais eu envie de faire une entorse à ma rigueur habituelle. La raison était bien simple. Un beau brun, début trentaine, affublé de lunettes qui lui donnaient un air trop sage comparativement à son sourire séducteur, venait de m’accoster. Il avait la conversation facile et était d’agréable compagnie. Je pensais bien qu’il ignorait mon rôle au cabaret et me prenait pour une cliente. Il voulait me payer un verre. J’y réfléchissais un bref instant avant de poser ma main sur son avant-bras.

« Alors va me chercher un Boulevardier, nous pourrons discuter ensuite. »

Pendant qu’il s’absentait, je circulais encore un peu pour nous trouver un endroit pour discuter tranquille. Je l’observais du coin de l’œil, ne pouvant m’empêcher de le comparer à ce dessin animé de Milo dans Atlantis… Ma référence était obscure? Peut-être… Bref, il avait l’air dessiné par une femme en manque qui avait un penchant pour le style « intello sexy ». Il revenait vers moi et je le remerciais. Nous faisions la conversation et plus le temps passait, plus j’avais envie de le ramener à la maison. Étais-je vraiment en train de devenir cette cougar dont tout le monde parlait? Est-ce que cela était important? Allais-je vraiment me priver de l’attention d’un homme parce qu’il était plus jeune que moi?

C’est à ce moment que je sentais des mains se poser sur mes hanches. Inutile de me retourner, sa voix et le petit surnom dont il m’affublait le trahissaient. Mon Eljas, mon Tesoro. Il ne travaillait pas au cabaret ce soir. Il était donc ici pour le plaisir. Et à sentir cette bosse qu’il écrasait contre moi, il n’avait pas trouvé de quoi étancher ce fameux plaisir. Les mains du finlandais glissaient sur ma jupe en imitation de cuir, il finirait bien par les passer en dessous comme c’était parti. Je me tournais donc un peu vers lui.

« Eljas! Quelle surprise! Je te présente Daniel, il était en train de me dire comment il aimait l’ambiance du cabaret. Ce libertinage qui transpire sur les murs. »

Je jetais un regard entendu à mon Tesoro pour lui signifier que je ne quitterais pas mon interlocuteur ainsi. Je lui faisais une bise plus polie qu’à mon habitude, comme pour lui demander de patienter un peu plus longtemps. Dans le même moment, je lui murmurais à l’oreille.

« Si tu m’aides, on pourrait jouer avec un compagnon ¿me entiendes? »

Je reportais ensuite mon attention sur le dénommé Daniel qui ne semblait pas trop outré de l’apparition impromptue d’Eljas.

« Alors Daniel, ce côté libertin… Est-ce que c’est un côté de toi qui aime explorer? Découvrir? S’aventurer dans de la nouveauté peut-être? »

Le sourire qui étirait les lèvres d’Eljas était aussi séduisant que terrifiant. Allait-il vendre la mèche? Je sentais que ce Daniel pouvait flancher, mais un travail était nécessaire. Il ne fallait pas lui faire peur, il prendrait ses jambes à son cou. Pourtant, mon Tesoro jouait les garçons bien élevés et serrait la main de Daniel qui lui adressait un sourire. Parfait. Excellent, même. J’avais l’impression que l’érection d’Eljas s’était imprimée sur mon corps, comme un écho de désir qui ne nous lâcherait pas avant d’avoir eu gain de cause.

Les mains d’Eljas retrouvaient vite mon corps et je voyais le doute remplir le regard de Daniel. Impossible maintenant de lui faire croire que je ne connaissais le finlandais qu’un tout petit peu. Mon Tesoro semblait graduellement saisir quelle opportunité s’offrait à nous. Je faisais donc la conversation avec le fameux Daniel qui me répondait avec un peu plus d’hésitations que lorsque nous étions que tous les deux. Il acquiesçait, disant aimer explorer et découvrir la nouveauté, sauf que je le sentais nerveux. Eljas s’éloignait un peu de moi, mais restait dans mon dos alors je ne me retournais pas. J’ignorais son plan, mais je lui faisais confiance.

Le jeune homme à lunettes buvait son cocktail comme pour se donner du courage et mon regard glissait sur sa pomme d’Adam, puis descendait sur tout son corps. Il était beau à se damner. Je le voyais rougir et je me doutais qu’Eljas en était la raison. Au moins, il lui faisait de l’effet, c’était encourageant. J’aurais pu me contenter d’être la reine de la soirée et me laisser chérir par deux hommes, sauf que je voulais qu’Eljas s’amuse aussi et ils aimaient les hommes comme les femmes. Aussi bien trouver quelqu’un qui pourrait nous contenter tous les deux. Eljas posait une question dans sa langue maternelle. Alors que Daniel riait nerveusement, n’ayant absolument rien compris, alors que j’arrivais à mettre les mots-clés ensemble et traduire dans ma tête. Je tentais de ne pas pouffer de rire. Cela aurait été plus que direct, énoncé en anglais.

Mon Tesoro changeait donc de langue pour celle de Shakespeare et lui demandait ce qu’il avait envie d’explorer et le pauvre Daniel bafouillait.

« Euh… je ne sais pas… Oui, Roselyn me plaît beaucoup… Sauf que… ce n’est pas dans mes habitudes… Je veux dire… Un couple… »

Le pauvre donnait l’impression de sombrer dans les sables mouvants. Je ne pouvais ajouter la moindre phrase que le finlandais était déjà derrière Daniel à lui parler dans le creux de l’oreille. Impossible d’entendre les murmures avec la musique, mais j'étais toujours aussi confiante, surtout à voir la bosse qui grandissait dans le pantalon du pauvre Daniel. Il terminait son verre d’un trait, incapable de formuler la moindre phrase, décontenancé par le duo que nous étions.

Eljas revenait vers moi et laissait ses lèvres courir dans mon cou, sauf que, cette fois, je me laissais aller contre lui, glissant d’une manière rapide ma main sur son entrejambe, juste assez longtemps pour que notre potentiel compagnon le remarque. Mon Tesoro me murmurait des consignes et je souriais. Inspirée, je jouais avec le cure-dent en plastique sur lequel était piquée une mûre. Une décoration pour le moins atypique pour un Boulevardier. Je m’approchais de Daniel, laissant mon doigt flirter avec le liquide de mon verre ainsi que le petit fruit. Je laissais le fruit tomber dans le cocktail et je glissais mon index entre mes lèvres en le fixant droit dans les yeux.

« Oh Daniel… Toutes ces choses que nous pourrions découvrir ensemble… Il y a un monde de possibilités. »

Je repêchais la mûre désormais imbibée d’alcool et la décrochais du cure-dent. D’un geste sensuel, je la frottais sur les lèvres de Daniel afin qu’il puisse la prendre en bouche, ce qu’il faisait. Je faisais exprès de laisser mes doigts en place, qu’il puisse goûter ma peau du même coup.

« Je voudrais… Je voudrais… »

Pauvre Daniel. Il semblait sur le point d’imploser, comme si sa timidité prenait le dessus, mais il se raclait la gorge et recommençait.

« Je voudrais passer un moment en votre compagnie à tous les deux… Vous baiser, me faire baiser. Je veux savoir ce que cela fait d’être pris par un homme. »

Il jetait un regard à Eljas et je restais moi-même surprise de cette déclaration scandée à voix tout de même basse, comme un grondement sourd. J’étais cependant ravie de voir que Daniel avait retrouvé son magnifique sourire séducteur. Il semblait toujours nerveux, mais excité. Je terminais mon verre et le posais sur une table déserte. Mes mains venaient caresser les biceps du jeune homme alors que ma bouche venait voler son lobe d’oreille.

« Nous pouvons nous amuser ici dans une salle privée ou attendre que la soirée se termine et profiter de la scène pour baiser passionnément dessus… Nous pouvons aussi commencer ici et retourner à la maison… Ma villa n’est pas très loin. »

J’avais murmuré mes propositions et je l’avais senti tressaillir, sauf qu’il venait caresser mon ventre du revers de ses jointures. C’était inattendu, mais tellement excitant. J’aurais deux beaux jeunes hommes avec moi cette nuit.

« Comm… Commençons ici… Nous verrons ensuite.

-Bien. Seguidme los dos. » (Suivez-moi tous les deux.)

Je me dirigeais au fond de la pièce où se trouvaient plusieurs salons privés. Je souriais à la danseuse sur scène en passant à proximité et demandais si le salon réservé aux visiteurs importants était vide. Je savais bien sûr qu’il l’était, ce n’était qu’une formalité, au cas où un client m’aurait échappé à ma vigilance. Je regardais l’employé attitré au roulement des salons.

« Ce salon est donc occupé pour le reste de la soirée. Considérez que je ne suis plus ici. »

L’employé hochait la tête en guise d’approbation et cochait le salon comme étant occupé sur son écran et me souhaitait une bonne soirée, puis offrait un sourire entendu à Eljas. J’ouvrais la marche et entrais dans le salon, laissant le soin à l’un des deux hommes de fermer derrière lui. Le salon était constitué d’un large canapé et d’un Minibar sur roulette. Une armoire en coin semblait renfermer de nombreux secrets. Il s’agissait d’accessoires pour les employés, afin de répondre aux demandes variées des clients qui s’offraient un moment privé et luxueux. Je me dirigeais donc vers le Minibar, faisant dos à Eljas et Daniel.

« Je vous offre un breuvage, messieurs? »

Je jetais un regard derrière moi un instant et voyais Daniel toiser Eljas d’un regard un peu perdu.

« Pour l’amour du ciel, Tesoro, mets ce pauvre homme à l’aise. Fais les premiers pas. »

Je n’avais jamais été fermée à l’idée de m’amuser avec plusieurs personnes. Avec deux hommes, c’était carrément excitant. Daniel avait tout de suite attisé mon désir en laissant ses envies se dévoiler par ses paroles qui, même si elles étaient hésitantes, témoignaient de la curiosité et de l’appétit sexuel du jeune homme. Nous partions donc ensemble vers un salon privé.

L’ambiance y était feutrée, sensuelle. Tout était disponible pour laisser aller l’imagination des plus créatifs. J’offrais le service de boissons, chose qu’Eljas déclinait, mais Daniel articulait nerveusement qu’il prendrait bien quelque chose. Il était si nerveux, un peu de whisky le détendrait à n’en pas douter. Je m’affairais donc, tournant le dos aux deux hommes. En me retournant pour tendre le breuvage à Daniel, je demandais à Eljas de faire les premiers pas. Car notre compagnon n’en serait jamais capable. Il fallait le rendre confortable. Et je savais que mon Tesoro pourrait y arriver.

Eljas passait derrière Daniel et le caressait, réveillant déjà mes envies. Ils étaient beaux… J’avais envie de me lancer tout de suite dans la mêlée, mais je prenais un moment pour observer, me contentant de tendre le verre à notre invité. Verre qu’il descendait d’un trait avant de le déposer à proximité. L’alcool n’avait pas encore fait son effet, mais ses joues étaient légèrement rosies. Gêne? Désir? Un heureux mélange des deux? Je parierais sur la dernière option, car une bosse déformait effrontément son pantalon. Eljas lui murmurait des choses à l’oreille et je me contentais pour le moment d’observer à distance. Mon finlandais ouvrait la chemise de Daniel tout en embrassant son cou et le jeune homme soupirait et déglutissait difficilement. La scène était non seulement érotique, mais Daniel révélait un corps fin, mais musclé. Divin.

Eljas donnait des instructions à Daniel, comme pour le mettre un peu en action. Une fois lancé, il oublierait la gêne qui l’habitait. Mon Tesoro terminait de lui ôter sa chemise quand Daniel, un peu hésitant, mais le ton chaud comme la braise, articulait :

« Caressez-moi, Madame De Leon. »

Amusée par son vouvoiement et sa politesse, je m’approchais de lui, féline. Mes mains trouvaient ses avant-bras d’abord, comme pour étirer l’attente un peu plus longtemps. Puis, du revers de mes doigts, je caressais son torse, le visage tout près du sien. Je sentais son souffle contre mon visage, erratique et enfiévré. Ma paume venait effleurer son entrejambe par-dessus son pantalon. Il déglutissait encore difficilement, un petit grognement rauque mourrait dans sa gorge. Je jetais un regard sur Eljas, ne ratant pas l’effeuillage, enfin pas complètement. J’admirais encore et toujours la silhouette magnifique de mon Tesoro. Mais mon attention revenait sur Daniel. Mes lèvres trouvaient les siennes que je les embrassais avec douceur d’abord, puis avec plus en plus d’envie. Ses mains se posaient sur ma taille, glissaient sur ma chemise en vaporeuse. C’est à l’aveugle que je détachais son pantalon pour y glisser ma main et un sourire étirait mes lèvres. Rien n’était décevant chez Daniel.

« En voilà une agréable surprise. »

Je continuais de l’embrasser tout en caressant son membre toujours dans son pantalon. Un regard vers Eljas pour voir où il en était.

« Et si tu débarrassais notre compagnon de ce qui lui reste de vêtements? »

J’étais encore complètement vêtue, mais cela n’avait pas d’importance, j’avais envie de voir le regard gourmand d’Eljas se poser sur Daniel. C’était grisant. Je passais à mon tour dans le dos de Daniel et me plaquais contre lui.

« Je veux que tu puisses tout voir, à chaque moment… Daniel. »

Je le sentais vibrer de plaisir et cela m’excitait bien plus que je ne pouvais l’expliquer.

**Warning: 18+**

Je pouvais voir la curiosité de mon Tesoro faire briller ses prunelles lorsque je glissais ma main sous les vêtements de Daniel pour y découvrir ce qu’il y cachait. Une curiosité pleine de gourmandise, je devrais dire. C’était particulièrement excitant de pouvoir partager un tel moment avec Eljas. Je savais que sa personnalité mettrait notre invité à l’aise et enclin à essayer de nouvelles choses.

Avant de déshabiller Daniel, Eljas retirait ce qui lui restait lui-même en guise de vêtements. Je mordillais un instant ma lèvre en l’admirant sans me cacher. Quelle belle créature que ce scandinave. Il parlait, je ne comprenais pas tout, mais ses expressions parlaient pour lui. Il retirait ensuite les vêtements de Daniel en lui donnant des instructions alors que je promenais mes lèvres et mes dents sur la peau du cou et de l’épaule de notre invité. Lorsque Daniel se retrouvait finalement nu, je laissais une de mes paumes venir se poser sur une de ses fesses avec douceur. Je ne voulais tout de même pas qu’il se sente submergé par notre désir à tous les deux et qu’il décide d’arrêter. Mais j’avais l’impression qu’il se délectait de plus en plus de la situation. Il avait seulement besoin de se laisser guider dans cette aventure.

J’embrassais Eljas, coinçant du même geste ce cher Daniel. Il pouvait sentir sans nul doute l’érection du beau Finlandais et ma poitrine contre son dos. Il y avait pire en matière de prison. La main d’Eljas rencontrait la mienne sur la fesse de Daniel, ce qui me fit rire un peu. Nous avions les mêmes intérêts, on dirait bien. Eljas guidait ensuite notre invité vers le lit et je me repaissais du spectacle. Daniel penché sur le lit, Eljas derrière lui qui faisait tout en son pouvoir pour attiser son désir.

« Oui, donnez-moi envie à un point tel que je ne trouve rien d’autre à faire que de m’arracher mes vêtements. »

Il ne me restait plus qu’à admirer le spectacle. Je m’installais donc dans le canapé situé non loin de là, de manière à ce que les deux hommes puissent me voir eux aussi. La scène était aussi prometteuse qu’un de mes films. Le décor de la salle privée, les deux magnifiques hommes, le Minibar, les draps luxueux… Je me félicitais un moment pour la rigueur avec laquelle je dirigeais la partie libertine du Lipstick, assurant ainsi la qualité des salles pour nos clients… Et pour moi, ce soir.

« Eljas, Tesoro, tu fais bien trop languir le pauvre Daniel. »

Et moi! Sauf qu’il était inutile de le lui dire, il me connaissait assez bien pour le savoir. Je voyais enfin la langue d’Eljas découvrir le postérieur de Daniel. Je me calais dans mon siège, croisant mes chevilles une sur l’autre avec élégance. Ma jupe ne remontait qu’à peine étant donné le textile en imitation de cuir, ne laissant pour les deux hommes que leur imagination pour me déshabiller. Je laissais toutefois ma main caresser ma poitrine par-dessus mon haut. Mon regard croisait celui de Daniel qui avait toujours ses lunettes, mais elles avaient glissé un peu sur l’arête de son nez. Son corps était parcouru de frissons et la teinte de rouge sur ses joues semblait désormais davantage attribuée au plaisir qu’à la gêne.

« Daniel, corazon, caresse ta queue pendant qu’Eljas s’occupe de toi. Donne-moi envie de vous rejoindre. »

Daniel semblait désarçonné un moment. Je pense qu’il avait oublié la possibilité que je les rejoigne. Mais le désir engendré par mes paroles semblait lui donner un nouveau souffle. D’abord peu assuré, Daniel portait sa main à son membre, s’appuyant sur le lit que d’une seule main. Il se débrouillerait bien, il avait l’air très en forme. Il se masturbait en me regardant, m’enflammant presque aussitôt. Finalement, j’étais heureuse qu’Eljas ait interrompu notre conversation! Comme pour le récompenser, je profitais de ce moment où nous nous toisions pour détacher ma chemise et révéler ma lingerie fine que je cachais dessous. Je ne bougeais toujours pas, laissant Eljas décider quand il aurait eu assez de dévorer le ravissant derrière de Daniel.

**Warning: 18+**

Observer une scène aussi torride n’était pas un problème pour moi. J’avais l’habitude de regarder assez froidement des ébats sexuels dans mon quotidien. Cependant, il y avait normalement un moniteur, des éclairages, des caméras et une équipe technique importante. Ainsi, voir mon Tesoro passer un bon moment avec un homme inconnu était plus excitant qu’à l’ordinaire. Eljas avait le don de me faire fondre d’envie.

Je notais le regard théâtral de mon Finlandais et je lui offrais un sourire. J’étais peut-être excitée par la vision offerte, mais je restais en parfait contrôle de moi-même. Il n’était pas sans savoir que j’aimais installer le scénario idéal avant de me lancer… Déformation professionnelle, dirons-nous. Daniel, quant à lui, semblait vouloir obéir sagement, ce qui me plaisait beaucoup. Il demandait même s’il faisait comme je le souhaitais, sa main sur son membre, les yeux dans les miens. Une bouffée de chaleur semblait irradier depuis le creux de mon ventre. Ça y était, je commençais à vouloir me mêler à leur petit moment.

Avant même que je puisse lui répondre, Daniel décidait de prendre le taureau par les cornes et de s’empaler sur Eljas. J’écarquillais les yeux d’un plaisir surpris. La vision était érotique, brûlante. Leur visage crispé sous les efforts et l’extase me fascinait. Je commençais à me dévêtir et les deux hommes posaient leur regard dans ma direction. Il était si facile de captiver leur attention, cela m’amusait beaucoup. Puis mon Tesoro prenait la parole. Il voulait que je les rejoigne. Je me levais lentement et terminais de retirer ma chemise, puis ma jupe. Je gardais toutefois ma lingerie. J’avais envie de leur obstruer encore un peu la vue.

Le lit n’était pas bien loin et je m’y retrouvais d’un mouvement souple, à demi allongée sur une pile de coussins et d’oreillers. Le confort était suffisant pour se prendre pour Cléopâtre. Eljas donnait une série d’ordre au beau Daniel et je restais pratiquement impassible, ma main jouant de la dentelle de mon soutien-gorge. Quand il lui ordonnait de lécher mon intimité, je prenais le menton de Daniel dans ma paume pour le guider vers moi. Je ne le laissais pas amorcer une descente immédiatement, prenant soin de lécher langoureusement le pourtour de ses lèvres comme pour les dessiner du bout de la langue.

« Je ne veux que tes lèvres et ta langue pour le moment. »

Et je le guidais par-dessus mon sous-vêtement à demi transparent, appuyant sa bouche sur le textile délicat. Le tissu mince me laissait sentir la chaleur de sa bouche et l’humidité de sa langue avec précision. Je souhaitais faire monter sa frustration au maximum. Je soupirais de plaisir en jetant un regard lascif à mon beau Finlandais. J’espérais qu’il appréciait la vue. Mes doigts jouaient dans les cheveux de Daniel et je le forçais à rester la tête entre mes cuisses.

« Hum… Tesoro, je pense que tu peux le baiser plus fortement, il ne gémit pas encore assez. N’est-ce pas Daniel? »

Il ne pouvait que répondre les lèvres collées contre moi. Ma mission était de faire perdre la tête à notre compagnon du soir. Étourdir ses sens, le sentir s’abandonner au plaisir charnel et à l’interdit qu’un échange à trois pouvait évoquer dans certains esprits. Mes respirations devenaient plus audibles et je me calais davantage dans le lit, sans me coucher complètement, puisque je désirais les voir. C’est alors que j’écartais moi-même ma lingerie pour laisser à Daniel un premier contact direct avec mon intimité déjà humide d’envie et de sa salive qui avait traversé le tissu.

« Toujours que tes lèvres et ta langue, Daniel. »

Un doux rappel de la seule consigne que je lui imposais. Il avait assez de celles d’Eljas à suivre.

**Warning: 18+**

Le déroulement de cette soirée était inattendue. Finir dans un salon du Lipstick avec Eljas n’avait rien d’étonnant… Mais finir dans un salon du Lipstick avec Eljas et un jeune homme qui semblait discret et timide pour finalement se révéler être tout simplement soumis et absolument divin était surprenant. La suite de cette soirée promettait d’être succulente.

Daniel obéissait très docilement, par gourmandise. Il avait envie d’être entre nous deux, cela était évident et c’était loin de me déplaire. Il se baisait lui-même sur Eljas, il léchait mon intimité sans se faire prier, respectant toutes les consignes que nous lui imposions. Je commençais à être drôlement excitée et une petite zone plus humide se dessinait sur ma lingerie. Peut-être à cause de la salive de Daniel ou peut-être parce que mes lèvres intimes commençaient à exiger d’être visitées par l’un des sexes de ces charmants messieurs.

Eljas se repositionnait, tenait les cheveux de Daniel pour le prendre fortement sans qu’il ne se cogne contre moi. J’avais toute ma confiance en Tesoro, il savait diriger une baise pour qu’elle devienne torride. J’aimais aussi le voir à ma merci, mais cette fois-ci nous œuvrions en étroite collaboration pour rendre fou cet adorable Daniel. Et entendre ce dernier crier son plaisir était encore plus excitant qu’anticipé.

La voix du Finlandais résonnait, exigeant un changement. Ce n’était pas de refus, j’avais envie de plus. En même temps, j’étais insatiable quand il était question de sexe. Je laissais donc Daniel commencer par se placer sur le dos et prenait un moment pour passer par-dessus lui, me déplaçant à quatre pattes sur le matelas en ondulant sensuellement. Je me plaçais au-dessus de son visage après l’avoir embrassé longuement, laissant ma langue féliciter la sienne pour son travail un peu plus tôt. Avant même d’avoir pu faire quoi que ce soit, Eljas déchirait ma culotte avec une facilité déconcertante et j’émettais un grognement de réprimande, malgré un sourire en coin. Mon Finlandais me coûtait cher non seulement pour sa compagnie, mais aussi en lingerie! Cela commençait à devenir une habitude de déchirer ce qui était dans son chemin. Par chance, cette lingerie n’était pas ma favorite, car il aurait eu la tête détachée de son cou.

Je caressais le visage de Daniel de ma main avant de me positionner encore mieux.

« Voyons voir comment ce visage aime être un siège accueillant. »

Descendant doucement, je pouvais sentir sa langue et ses lèvres parcourir ma chatte avec une application presque dévote. Je gémissais sans retenue et me laissais un peu tomber sur son visage, histoire de lui rendre la tâche un peu plus difficile. J’ondulais sensuellement alors que je pouvais sentir Eljas recommencer à brutaliser l’orifice de Daniel. Le plus frustrant était que dans la position dans laquelle je me trouvais, je ne pouvais rien voir de ce qui se passait derrière. Je tournais un peu la tête et offrais un sourire à mon Finlandais

« Il te plaît ce petit jouet, Tesoro? Nous pourrions peut-être le garder dans la villa pour nous satisfaire selon nos fantaisies? Je pense qu’il ne s’en plaindrait pas. N’est-ce pas Daniel? »

Il ne pourrait que grommeler quelque chose d’inintelligible, mais je voulais bien l’entendre essayer. Sa langue me soutirait beaucoup de plaisir et je me saisissais de ma propre poitrine pour me caresser.

« Tesoro? Masturbe sa queue qu’elle soit bien dure, ça ne semble pas assez difficile pour lui. »

Je voulais qu’il ne soit que grondements et gémissements, faisant vibrer mon intimité par la même occasion. Le plaisir montait en moi comme une flèche. Je n’annonçais à personne l’imminence de mon orgasme, mais ils pouvaient le deviner avec l’accélération de ma respiration et mes plaintes de plus en plus rapprochées. Je jouissais ainsi, laissant à Daniel la tâche de boire le fruit de ses efforts alors que je tremblais, secouée par cet orgasme délicieux qui me terrassait.

Je me reculais après un moment afin de me pencher sur le visage de notre nouveau compagnon, laissant ma langue glisser sur sa bouche et ses joues pour goûter la mouille qui maculait son visage.

« Tu es un bon petit jouet, tu le sais? Mais nous n’avons pas terminé de te mettre à l’épreuve. »

Je m’empalais sur son membre dressé sans difficulté. Les sensations devaient être intenses pour le jeune homme, aussi je bougeais seulement en ondulant, cependant empalée sur toute la longueur de sa queue. Mon corps tremblait encore de plaisir et j’attirais les mains de Daniel sur ma taille.

« Interdiction de jouir, Daniel. La soirée ne fait que commencer. »