Jape // Keep your friends close, but your enemies closer. TW sexe hard

-- Outfit--Je crois que c'est la soirée de l'année... en tout cas j'espère. Nouveaux contacts, clients réguliers, argent et champagne qui coulent à flot, juste une perfection. Je ne suis pas sure que Sloan ait galéré pour m'avoir une invitation... je suis toujours assez impressionnée par la facilité déconcertante avec laquelle elle sait faire jouer ses contacts. Me voici donc devant cet hotel de luxe, à présenter mon carton d'invitation avant de grimper le perron pour pénétrer dans un hall parfaitement décoré pour l'occasion.

Le luxe est partout. Dans les tenues des convives évidemment mais aussi dans la décoration soigneuse. Les compositions florales sont une perfection et je m'observe une seconde dans le miroir en me demandant si j'ai suffisamment poussé le curseur du style avec cette robe. J'aime me fondre dans le décor, que ce soit dans un bar malfamé ou dans ce genre de soirée, ça aide clairement à approcher les gens. Mais je ne suis plus vraiment une dealeuse ordinaire, qui vend des doses à la sauvette. Mon travail est plus complexe ceci dit, puisqu'il consiste à dénicher de gros poissons et à les fidéliser, que ce soit la came des Diaz qui ruisselle dans les rues de San Diego et pas celle de la concurrence. On pourrait penser que c'est simple, sur le papier, mais il faut gentiment louvoyer, en évitant les associés d'autres grandes familles de barons de la drogue et aussi les poulets... C'est assez dingue comme ils aiment jouer les infiltrés ou les clients fortunés, à croire qu'ils ont que ça à foutre? Je sais pas trop?

Je pêche une coupe de champagne sur un plateau et adresse un clin d'œil au serveur. Une gorgée qui pétille sur ma langue et me voilà en train de louvoyer dans le grand salon, d'un groupe à l'autre, essayant de repérer de potentiels investisseurs. Observer... c'est la clef. En reculant je bute contre quelqu'un et me trouve déséquilibrée. Deux pas sur le côté et je me retrouve plaquée contre un torse masculin. Je relève les yeux pour croiser deux billes d'un bleu saisissant. -"Pardonnez moi, j'étais distraite." J'ai réussi à éviter de lui renverser mon champagne sur la veste c'est déjà pas mal. Je me redresse en souriant et avise la personne à ses côtés. -"Bonsoir Mike." Stapelton... Gros banquier mais aussi gros consommateur d'héroine. Evidemment qu'on a déjà fait affaire. Il sait très bien que pour la blanche il n'y a pas de meilleur fournisseur, n'est ce pas? Je réalise alors que je ne l'ai pas vu depuis un certain temps et fronce le nez en songeant qu'il a peut être bien changé de crèmerie? Mmm à vérifier et à récupérer le cas échéant. Je plisse les yeux et lui souris avant de reporter mon attention sur mon sauveur inopiné pour lui tendre la main. -"Hope Mayfield, enchantée monsieur ?"

@Jake Harris

Les mondanités. Putain j’adore ça. Le luxe qui degueule de partout et qui vous éclate au visage comme un bon gros revers patriarcal... j’aime ça. J’aime vraiment quand ça pu le fric et le vernis tout frais. Oh je ne me fait aucune illusion. Tous les gens ici sont probablement derrières leurs bijoux’ leurs tenues et leurs brushings à la con tous des enflures de premières. D’ailleurs j’en fais parti. Et j’ai même pu légitimer ma présence ici auprès de la hiérarchie. Alors oui y’a des gens importants ici et certains qui ont des liens étroits avec la police, mais c’est ici qu’on trouve la drongue et ceux qui la vendent. Alors un petit coup d’œil ne fait pas de mal. J’ai dit que j’y allais à mes frais et que si je voyais de quoi lancer une affaire ou une procédure on lancerait ça surtout qu’en ce moment ça bouge pas mal niveau circulation de drogue dans San Diego... bref ça fait genre le mec qui bosse et va chercher des pistes et moi ça me fait taper mon plus beau costume et boire du champagne à 6000$ la bouteille...

Drapé dans un costume louis Vuitton totalement noir avec une chemise toute aussi noire, j’ai légèrement rehaussé d’argent le costume avec une petite broche rectangulaire qui pince un pan de la veste pour amener le regard vers mon torse et rapidement remonter à mon visage. Une simple touche claire dans du sombre luxueux, tout ce que j’aime. Cheveux fraîchement coupés du coiffeur et petite barbe taillée je m’insère et discute avec des gens qui me connaissent moi le super flic décoré. Je suis mêlé accaparé par Mike Stapelton. Gros banquier de San Diego qui visiblement a très envie de me sucer la queue pour foutre son nez dans mes comptes... Très mauvaise idée par contre je lui trouve les pupilles dilatés je vais sans doute lui demander le nom de ce truc qu’il prends car il n’a pas encore cligné des yeux... heureusement il est sauvé par une jeune femme qui est dans la vingtaine je dirai et qui s’excuse d’avoir fini dans mes bras. Un regard sur elle et je crois que je peux dire que madame est mannequin ou qu’elle sert de vide couille à un connard très riche pour lui payer une robe pareille. Elle salue Mike qui s’éloigne visiblement un peu mal à l’aise et la fille se tourne vers moi pour se présenter. Hope Mayfield. Je serré sa main en vérifiant si elle porte une alliance ou non. Elle porte le nom d’un quarterback des Rams de Los Angeles c’est peut être sa femme mais en tout cas pas d’alliance.

« Comme le Quarterback des Rams ? »

A voir sa tronche on dirait que j’ai faux. Dommage j’aurais négocié un maillot dédicacé. Je serré donc la main de Hope et étrangement je me rattrape alors que j’étais à deux doigts de me présenter comme Antonio Cortez. C’était le nom de ma couverture quand je boxais pour un cartel mexicain que j’avais infiltré. Mais je ne m’explique pas pourquoi j’allais lui dire que je m’appelais ainsi.

« Jake Harris. Vous tombez souvent dans les bras des inconnus ? C’est pas un peu cliché comme technique pour se faire offrir un verre ? »

Surtout que ce soir les conso ne sont pas payante mais ça c’est pour essayer de la piquer un peu. A vrai dire je Suis ici pour l’aventure alors si elle se présente sous la forme d’une petite blonde dans une robe dont le prix doit avoisiner le salaire annuel d’un flic...

Détourner mon attention de Stapelton pour la poser sur ce beau brun ne me coute pas un effort bien violent je dois bien l'avouer. Ma main disparait dans la sienne et je souris en l'entendant faire référence au quarterback qui porte mon nom. -"J'aurais aimé, surtout à l'époque de Cleveland." Je ne le trouve plus aussi brillant depuis qu'il a rejoint l'équipe de L.A, mais ça reste un avis personnel. -"Enchantée monsieur Harris." Ceci glissé avant qu'il ne poursuive sur sa lancée.

-"C'est mignon de penser qu'une femme a besoin d'un mec pour lui payer un verre dans une soirée open bar, vraiment." Je fronce le nez et me marre en haussant les yeux au ciel. -"Si tu as envie de m'offrir un verre, suffit de le dire au lieu de faire croire que j'ai monté un plan séduction chéri." Remarque acidulée alors que je fais signe à un serveur, qui s'approche avec son plateau. -"Pas de champagne, merci, je prendrais quelque chose de plus corsé." Je réfléchis une seconde avant d'annoncer -"Une bouteille de scotch et deux verres. Merci." Je viens volontairement d'exclure Stapelton de l'équation, mais après tout, le piquer un peu devrait lui donner envie de me rentrer dedans non ? Et puis il serait très malvenu de penser que je suis du genre à le cajoler alors qu'il va manifestement trouver sa came dans d'autres mains. Le serveur reparti avec ma commande je me retourne vers cet intriguant monsieur Harris, parfait dans son costume de prix. Je ne parviens pas vraiment à le classer. Homme d'affaire? Mmm je ne pense pas, ses mains le trahisse, homme de mains? Je ne sais pas pourquoi mais ça me semble peu probable. J'ai le sentiment qu'il a trop de tempérament pour simplement se plier aux ordres d'un autre. Mais c'est très subjectif et je me trompe peut être totalement. D'autant que je n'ai pas vraiment d'info pour le moment. Etonnant d'ailleurs parce que je connais souvent presque tout le monde, dans ce milieu. Son nom me parle pourtant... sans que je ne mette le doigt dessus. Faudra que j'en parle à Sloan.

-"Alors Monsieur Harris, quand vous n'accusez pas les femmes de se jeter à votre cou, vous faites quoi dans la vie." Surement un peu frontal comme approche, mais d'un autre côté, personne n'a jamais prétendu que je sois un modèle de délicatesse. Je peux l'être, parfois, enfin de temps en temps... ok ! Rarement ! Mais là, je ne vois pas pourquoi je tenterais ce terrain. Manifestement monsieur gueule d'amour aime la provocation, ce serait donc dommage de m'en priver. C'est clairement un domaine qui m'éclate, parfois même au point de foutre un beau bordel. Sloan a essayé mille fois de me faire entendre que c'est pas vraiment la meilleure attitude, mais j'y peux rien, ça m'amuse beaucoup trop. Et puis un mec c'est souvent assez binaire faut avouer, donc quand on les pousse un peu trop, suffit de compenser en étant vraimeeeeent douce et câline... et ça passe ! Et puis, c'est pas un client des Diaz, donc je peux y aller gaiement non ?

Je serre des mains et je me fais sucer la queue par un tas de connards qui me pensent trop vénale et stupide pour leur lâcher du fric de ma promotion de super flic en espérant me baiser la rondelle avec tellement de vaseline que je ne vais rien sentir… Le pire, c’est que dans ce genre d’endroit, il ne faut pas compter en apprendre en passant pas les gros bonnets, mais plus par les petits détails et les gens insignifiants… Soudain, me voici sauvé par miss monde en tenue ultra sexy. Putain les call-girls se déguisent en top models de Victoria Secret maintenant ? Je balance à voix haute une vanne de merde sur son nom de famille. Elle répond avec une jolie répartie démontrant qu’elle est au moins au courant, comme elle se présente j’en fais de même et hasarde une seconde vanne histoire de voir à quel moment blondi va se mettre à glousser comme une pintade avant de me proposer un selfie ou de rendre ma nuit magique pour 250 billets verts ? Et encore une fois miss monde vient de me remettre à ma place avant de passer au tutoiement pour me donner la marche à suivre m’appelant également chérie. Elle me regarde réfléchie et demande deux verres et une bouteille de scotch… C’est peut-être moi qui suis scotché… Ou pas… Elle est trop assurée et en démonstration pour être totalement naturelle… Rapide coup d’œil autour de moi, personne ne fixe la jolie blonde. Okay avec un cul pareil, c’est pas normal que deux trois beaux gosses ne tentent pas leur chance ou alors un vieux dégueulasse libidineux qui va la jouer tactile juste pour toucher une peau douce et pas encore flétrie comme celle de bobonne… Je me retrouve à suivre la dame avec ses verres et sa bouteille. Je m’installe avec elle quand elle me demande ce que je fais dans la vie quand je n’accuse pas les femmes de se jeter à mon coup.

« J’essaye de les baiser ? »

Petite réponse hors sujet histoire de couper l’herbe sous le pied de la dame. Elle impose sa cadence, son rythme et son tempo. Je suis boxeur bébé si tu veux danser avec moi va falloir faire mieux que ça. Je suis flic, à mon avis, elle l’aura remarqué ou aura entendu parler. Même si j’aimerais encore avoir ma couverture de boxeur à Tijuana, je dirais que ça appartient au passé… Dire qu’au Mexique quand j’étais à mon apogée des filles comme elle, je les baisaient par camion de 4 ou 5 et que maintenant… Putain, ce n'est pas bon de vieillir. Je lui adresse un petit sourire.

« Je suis flic et je n’aime ni les mondanités ni ce genre de soirées. »

Je prends la bouteille et la sers avant de me servir aussi. Je prends mon verre et le fais tinter contre le sien avant d’en avaler une gorgée la laissant libre de prendre son verre ou non. Je la fixe avec attention. J’ai dit être flic, elle va changer de regard et fuir parce qu’elle fait des choses répréhensibles ? Elle va rougir et imaginer ce que c’est de se faire menotter au lit ? Elle a quoi ? 20 ans ? 25 ans ? Putain plus je la trouve sexy et canon plus j’me sens vieux.

« Je suis venu ici, car j’ai été un putain de flic infiltré dans un cartel et j’ai été décoré pour ça après avoir enculé un baron de la drogue pendant 10 ans avant de le faire tomber. Alors du coup, on veut montrer ma gueule dans ce genre de soirée de merde. »

Et j’ai perdu ma gamine à cause de ça… En fait, j’aurais jamais voulu quitter cette vie à Tijuana. Sans la mort de ma gamine, je crois que je serai toujours « infiltré »… Je ravale mon amertume avec une gorgée de Scotch avant de fixer miss monde.

« Et toi chérie ? T’as perdu quel pari pour te retrouver dans cette soirée de merde au lieu d’aller bouger ton meilleur profil en boite de nuit ? »

Sa réplique me tire un rire, spontané, cette assurance toute masculine a quelque chose d'assez rafraichissant il faut l'avouer. Mmm a moins que ce soit seulement mon amour de l'anticonformisme? Toujours est il qu'il marque un point. Mon hilarité retombe et la conversation se poursuit, m'apprenant au passage pourquoi Stappelton a autant les fesses qui claquent. L'idée d'être coincé entre sa dealeuse et un flic ne semblant pas l'amuser outre mesure. Pauvre con... paniquer comme ça c'est clairement le meilleur moyen de se faire baiser, et pas comme j'aime. Je le foudroie d'un regard noir avant de reporter mon attention sur monsieur le policier quarantenaire et sexy. Pourquoi faut toujours que les tempes grisonnantes soient torrides chez les mecs et décevantes chez les dames? Une injustice sexiste de plus.

Le serveur revient avec la bouteille que j'ai commandé et mon nouvel ami fait le service. Mon verre tinte à la rencontre du sien et je souris en écoutant la suite, alors qu'un warning s'allume dans mon esprit. D.E.A... clairement intéressant. Les stups... si il y'a bien un endroit, dans lequel j'ai envie d'être bien vue, c'est là ! Je m'apprête à ironiser sur son manque de chance à devoir subir une soirée pareille mais il ne m'en laisse pas le temps. Il reprend la parole pour se foutre de ma gueule, tout en me faisant un compliment détourné. Je souris en coin, affiche mon amusement et plisse les yeux pour trouver les siens avant de tourner la tête pour lui présenter mon profil, levant le menton. -"Celui là n'est donc pas à votre goût inspecteur?" Si on l'en croit, mon meilleur profil, je m'assois dessus ! J'avoue que la brutalité des propos m'amuse beaucoup, mon goût pour tout ce qui n'est pas politiquement correct sans doute. -"J'aime beaucoup ce genre de soirée au contraire. J'y suis souvent, pour représenter ma patronne." Je laisse planer un silence, hésitant à dire que je travaille pour Sloan. Je préfère qu'il le découvre, plus tard et je me contente donc d'avaler une gorgée de scotch. -"En revanche si vous avez passé quelques temps en infiltration, vous avez du apprendre à danser non ?" Nouvelle gorgée les yeux plongés dans les siens. -"Voir si nos meilleurs profils s'accordent avant que je ne décide si je vous laisse essayer de me baiser ou non." La voix toute douce, l'attitude innocente, si on excepte la brillance de mon regard et mon sourire en coin parfaitement provocant. Il pensait vraiment que quelques mots vulgaires allaient me faire fermer ma gueule? Mmmm c'est clairement se foutre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, quand on me connaît un peu en tout cas. Mais il n'a pas encore cet honneur... ça viendra, ça c'est clair, net et précis. Avoir un flic de la D.E.A, décoré de surcroit, qui me mange dans la main? Mmm je crois que Sloan serait ravie ! Et puis... il a vraiment un sourire craquant, quand il arrête trois secondes de se donner des grands airs. Pas la plus pénible des missions séduction ! Mais il ne faut pas vendre la peau du flic, avant de l'avoir tannée... euuh non de l'ours? Je sais pas ! Je m'en branle. Je préfère plonger mes grands yeux dans les siens en attendant de voir comment daddy va réagir.

L’assurance ? Je crois que j’ai dû développer ça à force de claquer de trouille de me faire débusquer comme infiltré, a force de paniquer avant des combats de boxe contre des tueurs avec des parpaings à la place des mains, quand j’ai perdu ma gamine alors que j’étais en mission au Mexique… Alors, ouais, comme j’en ai probablement plus grand-chose à foutre de rien, j’ai tendance à avoir de l’assurance. Puis j’me dis que quitte à crever, autant balance une réplique bien salée avant la mort plutôt que de gémir pitié en larmoyant comme une quiche toute molle… Bon, on va se détendre le cul parce que je suis en train de boire un coup avec une jolie blonde qui visiblement apprécie les gros mots et ne semble pas décider à s’offusquer de mes manières au contraire. On va dire que j’ai du mal la juger cette jolie petite blonde. Je réponds du tac au tac et elle semble s’en amuser. Quand je lui dis être flic, elle ne change pas de regard et continue son rentre-dedans. Sans détour ni hésitation, je lui balance pourquoi je suis ici même si j’évite de dire que je suis là pour essayer de repérer si de la drogue circule histoire de faire mon boulot en foutant la merde dans les affaires des dealers et des cartels. Galvaudée ? Sans détour ni hésitation, je lui balance pourquoi je suis ici même si j’évite de dire que je suis là pour essayer de repérer si de la drogue circule histoire de faire mon boulot en foutant la merde dans les affaires des dealers et des cartels. Puis je la nargue en lui parlant de son cul comme de son meilleur profil. On titille un peu la bête histoire de voir comment elle réagit. Mais je ne suis pas déçu, elle montre son visage et me demande si celui-là n’est pas à mon goût et m’appelle inspecteur. Je souris et lui lance.

« Il a son charme et c’est capitaine pas inspecteur. »

Inspecteur, c’est bon pour les gagnes misère comme Tom Jackson. Petit péteux de flic idéaliste de merde. Qu’il grandisse, il comprendra la vie… Je regarde la jolie blonde m’expliquer qu’elle aime beaucoup ce genre de soirée au contraire et qu’elle y représente sa patronne. Tiens… Intéressant ça, je ne demande pas qui est sa patronne, mais ça m’intrigue, je vais lui demander dans quel domaine elle travaille, mais ce scotch a un petit goût de « reviens y » alors j’en avale une gorgée et elle me propose de danser. Sérieusement ? Elle croit que j’ai appris le tango argentin en infiltration ? Puis elle me propose de voir si nos meilleurs profils s’accordent avant qu’elle ne me laisse essayer de la baiser. Je me lève en posant mon verre.

« Tu sais que je pourrais être ton père ? »

Okay, je l’aurai sûrement eu adolescent, mais bon, elle est dans la catégorie avion de chasse et moi veux tacot pourrie… Elle doit aimer les antiquités, ça doit être le genre de pintade à aimer balader son cul le dimanche pour acheter des vieilles merdes dans des brocantes. Et d’ailleurs, je ne vais pas essayer de la baiser, si je pars dans les joyeusetés, je vais la baiser et ça sera sans aucun essai… Je tends ma main pour qu’elle me guide sur la piste de danse. Bon sans être Travolta, je dois avouer que j’ai un petit déhanché pas trop dégueulasse, j’espère que j’ai encore des restes parce que je ne suis pas vraiment le genre de mec qui danse souvent…

Je le regarde en affichant une moue de gamine boudeuse. La première chose qui me vient serait de lui répondre Oui papa ! Oh pardon... capitaine ! Mais je me contiens en me mordillant la lèvre inférieure. Si je veux faire en sorte que monsieur le grand policier de la D.E.A me mange dans la menotte, il vaut mieux éviter de me foutre de sa gueule... en tout cas aussi ouvertement. Et puis c'est bien un truc de mec ça, ou de flic je sais pas... d'avoir besoin de son bon gros titre bien ronflant ! Oh oui regardez comme j'ai un gros matricule ! Je pouffe doucement avant de le chercher de nouveau en lui proposant de danser.

-"Mon père? Mmm ça veut dire que tu as envie de me donner la fessée?" Je ne me démonte pas aussi facilement capitaine, c'est ce que toute mon attitude semble lui crier alors que je m'accroche à son bras, posant sur Stappelton un regard signifiant qu'il ne perd rien pour attendre. Quelques pas et on arrive près de la piste. Je pourrais poser les mains sur ses épaules ou lui en donner une, mais ce serait d'un bateau assommant. J'ai envie de m'amuser, que ce soit avec lui, ou à ses dépends, ça ne dépend que de lui. C'est donc mon dos que je viens plaquer à lui, collant ses mains sur mon ventre avant de venir glisser les miennes autour de sa nuque. Je me cambre et bascule la tête en arrière pour susurrer. -"Je m'en serais voulue que tu ne bénéficies pas de mon meilleur profil, daddy !" Le dernier mot est prononcé d'une voix trainante et lascive comme si je la gémissais. Alors même que mes hanches se dénouent et que j'ondule lentement contre lui, au rythme de la musique. Le rythme est lancinant, agréable et je m'abandonne contre lui. J'aime danser, j'aime provoquer aussi... c'est un jeu qui m'amuse énormément. L'ennui c'est que, je suis incapable de doser. Je suis typiquement le genre de personne qui va toujours pousser le curseur un peu plus loin. L'escalade du chaos... jusqu'à ce que ça me tombe lamentablement sur la gueule. Le pire c'est que je le sais, très pertinemment, mais que ce n'est pas du tout d'ordre à m'arrêter pour autant. Je suis une gamine qui n'a aucunement l'intention de grandir, le fait que ça occasionne perte et fracas n'étant pas vraiment mon problème. Evidemment de temps en temps je me pose et je réfléchis avant d'agir. Généralement quand je suis en service commandé en fait. Parce que je refuse que mon tempérament puisse porter préjudice à Sloan. Elle m'a sortie de la merde, ça mérite reconnaissance et respect, point à la ligne. Quand j'y songe, c'est presque pire... ça veut dire que je suis capable de ne pas faire n'importe quoi, genre de me tenir... et que c'est bel et bien par choix que je continue à joyeusement foutre le bordel. De quoi j'ai peur? Que ma vie devienne assommante et chiante si je m'abstiens? Oui peut être un peu... Je crois que je ne suis pas prête à assumer que je suis capable d'être un tant soit peu raisonnable. Je préfère continuer à payer le prix fort pour toutes mes conneries. Pas le meilleur moyen d'avoir une longue vie, mais sans doute par contre d'en avoir une passionnante. Alors le calcul est peut être biaisé, mais perso, ça me va !

Ouais… Alors là d’instinct, je dirais que petite blonde est le genre de femme qu’on appelle un appât. C’est une bombe sexuelle. Elle est torride et y’a clairement aucun putain de défaut dans son approche ou son apparence. Donc ça pue la merde, la dame est du genre à détourner votre attention pendant qu’un connard vient vous défoncer par-derrière et vous vous retrouvez à poil dans une chambre d’hôtel crasseuse avec une septicémie, l’anus douloureux, une MST, un rein en moins et la sensation que vous vous êtes bien fait baiser, mais pas comme vous aimez qu’on vous baise… Et moi dans tout ça ? Je suis assez lucide pour savoir qu’une bombe de son calibre n’a rien à venir chercher auprès de moi. Je ne suis clairement pas le plus beau de l’assemblée ni le plus riche, ni le plus influent. Donc ça pue. Mais comme je suis le roi des cons et que j’en ai strictement rien à foutre de rien. Y’a un piège ? Niquel, j’y vais preums. Au pire, je m’arrangerai pour foutre un coup de bite ou deux à la dame avant de ma faire piquer un rein ça sera toujours ça de gagné.
La fille ne semble pas décidée à lâcher l’affaire avec moi, même quand je lui balance que je pourrai être son père elle en rigole et me demande si ça veut dire que je veux lui donner la fessée. J’ai envie de répondre seulement si tu es vilaine, mais je crois qu’elle l’est déjà bien assez. Alors en me levant, je me contente de lui répondre :

« Et abîmer ton meilleur profil avec mes paluches de camionneur ? »

Ne pas avoir été dans une soirée prout prout j’aurais mis une belle claque sur son petit cul et surtout ça ne serait pas sur la piste de danse que je l’aurais emmenée. Mais j’ai menti. Heureusement que je ne pourrai pas être son père. S’il y a un truc que je regretterai à jamais sur cette planète, c’est ma fille. Ouais, je sais pour elle, j’étais un étranger absent, je ne l’ai pas élevée, pas protégée. Je n'ai rien fait pour elle à part en faire une fille à problèmes qui si elle n’était pas morte d’une overdose aurait probablement fini dans les emmerdes et actrice porno ou autre. J’ai été une sombre merde. Je le suis toujours en fait. Mais le pire, c’est que cette gamine qu’on m’a mise dans les bras un matin. C’est ce que j’ai eu de plus cher et précieux au monde. C’est la seule personne que j’ai jamais aimée et que je n’aimerai jamais. Putain de merde Harris ! T’es en train de suivre une bombe plus chaude que le bitume un jour d’été et tu es en train de penser à des trucs de merde alors que tu devrais déjà réfléchir à comment l’embrouiller pour aller la baiser dans un coin tranquille. J’étais tellement dans mes pensées que j’ai loupé le regard qu’elle lance à Stappelton. Soudain, elle s’arrête. On est sur la piste où les danseurs sont sages. Elle se stoppe et mon bassin se colle à son cul avant que son dos ne s'écrase sur mon torse. Elle prend mes mains et les met sur son ventre. Okay, elle n’a pas froid aux yeux. Pire elle m’allume en m’appelant Daddy tout en me disant qu’elle s’en serait voulue que je ne bénéficie pas de son meilleur profil… Elle gémit presque à mon oreille alors que je bouge contre elle au rythme des basses.

« Dit moi ça demain matin quand tu quitteras mon lit en boitant… »

Petite phrase murmurée à son oreille. La pisseuse de 20 ans imagine que je vais me laisser allumer comme ça sans conséquences ? J’en suis presque à prier pour que ce soit un piège et qu’un groupe de connard viennent s’attaquer à moi quand je serai avec le pantalon sur les chevilles. Comme ça, une fois, tous à la morgue, la petite conne tombera son masque et sera forcée de se montrer bien câline pour ne pas finir comme ses copains. Ouais je suis sans doute trop habitué à ramper dans la merde de ce monde a la con pour considérer qu’elle ai juste envie de jouer avec moi sans forcément penser stratégie. Tiens d’ailleurs… Mon regard se balade autour pendant qu’on danse. Des mecs bavent. Des vieilles connasses mal baisées avec des colliers de perles et des gants s’offusques de cette petite dévergondée qui ondule contre un vieux dégueulasse, mais je ne vois personne qui la surveille et qui m’analyse. C’est là que je croise le regard de Stappelton qui nous surveille. Cette petite merde ne pourrait pas casser un œuf juste en le lâchant par terre. À quel moment ça pourrait être lui le piège ? Non, c’est la fille qu’il surveille. Remontant une main sous son sein par-dessus sa robe flirtant avec la limite et murmure à son oreille. Histoire d’aller à la pêche comme on dit.

« Stappelton te baise ? J’ai l’impression qu’il est jaloux. »

Décidément Daddy a de la répartie. C'est ce que je me dis quand il parle d'abimer mon meilleur profil avec ses grosses paluches et j'égrène un rire amusé avant de glisser. -"Qui a dit que je préférais la délicatesse?" On en revient toujours à mon incapacité à ne pas répondre à la provocation. Ce besoin constant d'avoir le dernier mot, de pousser encore d'un cran... Toujours un peu plus loin. Je finirais par me perdre, c'est une évidence, mais je n'ai pas pour autant envie de changer de voie. J'en suis sans doute incapable d'ailleurs, trop envahie par ce système. Est-ce que ça borde une partie de mes failles? Je ne sais pas trop. En fait je suis quelqu'un qui ne se pose pas milles questions. Je me contente d'arpenter le sentier qui apporte le plus de satisfactions, avec le moins d'investissement. Une sorte d'allégorie de la flemme en somme.

Une fois collée contre lui, je m'amuse, ondule des hanches pour que mes fesses trouvent sa virilité et s'y adressent directement. Ma voix se fait provocante et lascive sa réponse me tirant un nouveau rire. -"Vantard... avec l'âge ça manque d'endurance." Je me marre plus franchement, jusqu'à ce qu'il remonte sa main, faisant délicieusement crisser le tissu alors qu'il vient à la lisière de mon sein. Ma poitrine s'agite d'un souffle un peu plus court alors que j'écarquille les yeux à sa question. Mon regard se tourne vers Stappelton, notant qu'il ne me quitte pas des yeux et souriant en coin avant de lui adresser un petit signe de tête.

-"Tu m'as bien regardée?" Hauteur acidulée avant de faire un pas en avant pour me libérer de son emprise et faire volte face. Je me recolle contre son torse, ma main droite montant jouer dans les cheveux de sa nuque alors que la gauche agrippe sa fesse. -"J'ai vraiment un profil à me taper un Stappelton?" Voix innocente, faussement vexée alors que je parle à moins d'un centimètre de sa bouche. -"C'est vraiment un très vilain sous entendu daddy. Tu vas devoir te faire pardonner." Est ce que je joue à fond la carte de la provocation? On peut surement dire ça... Qu'il me recadre ou qu'il entre dans mon jeu, ça m'amuse, donc j'aurais gagné. En attendant de savoir, je fixe mes prunelles dans les siennes, mon bassin comme aimanté contre lui. J'adore danser, encore plus quand s'y mêle un petit jeu de provocation. Alors quand en prime il y'a du répondant en face? C'est un véritable bonheur. Que je ne compte pas le moins du monde bouder.

Après tout, personne n'a dit que je devais seulement travailler ce soir, si? Et puis à la rigueur, si je ne pêche aucun client, mais un flic de la D.E.A, je crois bien que Sloan en aura pour son argent. Et sinon? Elle me tapera sur les doigts... Je vendrais un rein pour lui sauver la vie, je prendrais une balle pour elle... mais ça ne me rend ni raisonnable ni obéissante pour autant, faut quand même pas rêver.

Bon, si je dois reconnaître une qualité à cette petite dinde blonde, c’est qu’elle a du répondant. Elle taquine et contrairement à ce qu’on peut croire elle n’a pas froid aux yeux. Finalement pas si grande gueule que ça la poupée Barbie. Le nombre de personnes qui font du bruit sans assumer derrière, c’est tellement monnaie courante que ça en devient lassant. Elle revanche, elle a tendance à assumer totalement. Me voici donc à une soirée mondaine à me trémousser sur la piste contre une jeune femme toute en beauté et en charme qui se frotte contre moi comme si elle cherchait à faire bander tous les mecs alentours. Elle me nargue d’ailleurs en me parlant de son « meilleur profil » je réplique une vacherie légèrement grivoise et obscène dont j’ai le secret et voilà que la dame me provoque en me disant qu’avec l’âge ça manque d’endurance. Ouais, ce n'est pas faux… Enfin pour les pauvres petites merdes avec rien dans le slip. Je suis un ex boxeur, un flic infiltré et mes couilles sont aussi grosses et solides que ma queue. Mais qu’importe, je préfère même qu’elle puisse s’imaginer que je suis un vieux croulant, la réalité qu’elle se mangera en pleine gueule sera d’autant plus jouissive pour moi… Mais bon j’ai pas spécialement envie de me taper une prostituée même si celle là mériterait bien qu’on lui ferme un peu sa gueule à grand coup d’orgasme… Enfin, si effectivement, elle est bien cela. Elle dit être là pour sa patronne et vu qu’elle tente d’attirer tous les regards avec sa robe divine qu’elle porte comme un ange, le soin particulier qu’elle a mis à se faire belle, le nombre de connards friqués et lubriques présent ce soir, je suis en train de me dire que la jolie dame doit être ce qu’on appelle dans le milieu une Escort… Mais à regarder Stappelton nous fixer ainsi, j’ai envie de grogner et je demande à l’indécente blonde atomique si elle baise Stappelton. Sa réaction spontanée me fait un effet de surprise. Elle se détache et se tourne pour me regarder avant de se coller moi et la voilà qui d’une main me caresse la nuque et l’autre saisi ma fesse. Je glisse mes mains sur ses hanches alors qu’elle me demande si elle vraiment un profil à se taper Stappelton… Je suis en train d’articuler un ouais. Quand elle me coupe et me dit que c’est vraiment très vilain en m’appelant Daddy et me dit que je vais devoir me faire pardonner…

Bon, je vais donc écarter l’idée d’avoir affaire à une Escort. Elle pourrait être une sorte de top-modèle débutante qu’on exhibe dans ce genre de soirée, mais si elle est comme ça au naturel elle va finir à 4 pattes les fesses en l’air un nombre incalculable de fois la dame… C’est là que ça me frappe. Elle est bien trop assurée dans ses provocations. Elle n’a pas peur et donc sa patronne doit être assez puissante pour la protéger de tous ces hommes d’affaires, mais alors qui est cette patronne ? Mon regard quitte la jolie blonde et cours sur la salle. Regard de haine des mecs ou d’envie, c’est selon. Des femmes, j’en vois, mais aucune dont la puissance pourrait assurer à une « employée » la sécurité tout en allumant et en évoluant de la sorte dans ce genre de milieu. Je la regarde alors qu’elle semble m’interroger du regard sur pourquoi je regarde autour de nous.

« J’évalue les options pour me faire pardonner. Toilettes, couloir, parking, ascenseur, local technique… »

Des femmes, j’en vois, mais aucune dont la puissance pourrait assurer à une « employée » la sécurité tout en allumant et en évoluant de la sorte dans ce genre de milieu. On va voir comment elle réagit la dame.

« … J’me demande juste ce que ça va me coûter… »

Qui parle d’argent ? Pas moi. Je n'ai pas dit combien j’ai juste en tête de savoir ce qui pourrait se passer en échange de son joli cul. Oui, je ne suis pas assez con pour me dire « oh oui cette femme qui peut avoir n’importe qui ici va me choisir moi avec ma gueule de vieux tout éclatée par des années de boxe »… Les contes de fée, c’est pour les autres pas pour moi.

Je ne pouvais pas résister à cette impulsion de lui faire un peu fermer sa gueule. Stappelton? Quelle idée dégueulasse... A moins qu'il? Oh... J'arrondis la bouche quand la suite de ses propos vient confirmer ce que je subodorais. Le joli petit capitaine... me prend pour une pute. J'ai un petit hoquet, avant d'éclater d'un rire joyeux. On me l'avait encore jamais faite celle là. -"Dans un palace, tout ce que tu trouves à me proposer, c'est un local technique?" Mes lèvres se retroussent sur une moue mi déçue mi amusée et je continue à danser, sa fesse doucement malaxée par mes doigts.

Je sens les regards offusqués et m'en amuse d'autant plus. Etre le centre de l'attention ne me pose aucun problème, pire même, je crois que j'en tire une certaine satisfaction. Qu'ils jasent, autant qu'ils le veulent, ce n'est pas de nature à se mettre en travers de mon chemin. Mes doigts remontent contre sa nuque pour plonger dans ses cheveux et les agripper doucement. Je me hisse sur la pointe des pieds pour susurrer à son oreille. -"Te couter? Mais qu'aurais tu à m'offrir que je ne possède pas déjà?" Je m'amuse à le provoquer, sachant pertinemment où je veux en venir, c'est très amusant qu'il n'en perçoive rien. L'information est un pouvoir immense, souvent bien plus que l'argent. Je n'ai pas mis longtemps à l'apprendre et le simple fait qu'il puisse me rencarder sur les petits potins des stups serait une véritable bénédiction pour les affaires de Sloan.

Pas sur tout bien sur, je ne suis pas gourmande. Je pourrais même être une petite vipère d'indic, sur la concurrence... en échange. Oh et j'ai aussi très envie de voir si Daddy est aussi féroce au lit qu'il semble le prétendre. Parce qu'il parle beaucoup, et bien, je dois l'avouer... mais plus la promesse est belle et plus l'attente est grande, n'est ce pas? La musique change et j'ondule encore plus précisément contre lui. Ma main abandonne le rebondi de ses fesses, pour rejoindre l'autre. Je noue les deux en collier autour de sa nuque, me cambre et me penche en arrière, suspendue à lui, le bassin ondulant contre le sien, en petits huit alors que je lui offre un sourire de défi. Je ne sais plus vraiment si j'attends qu'il me colle un stop, ou qu'il m'arrache cette petite robe... Les deux possiblement? En tout cas je m'amuse follement. Mes yeux pétillent de joie alors que j'observe la progression de mes mots sur son attitude. -"Peut être que moi aussi, j'ai beaucoup à offrir, tu sais daddy?" Je crois que ce surnom va rester... Ou pas d'ailleurs. -"Je suis sure qu'on pourrait faire du super boulot ensemble capitaine Harris." Ma voix est nettement moins évaporée, mon ton également, mes yeux se teintent d'une malice toute différente. Travailler... amusant choix de terme, puisque son job de base c'est clairement d'empêcher le mien de fleurir. Pas de bol pour la D.E.A, notre commerce se porte foutrement bien. C'est l'explosion... A croire que la société actuelle pousse les gens à se trouver des paradis artificiels. Logique au fond, quand on voit comment tourne le monde. Les USA se veulent modèle de vertu et de liberté, mais quand on ouvre un peu les yeux sur le monde on ne peut que percevoir toutes les inégalités du système. Je suppose que ça donne envie à certains de le réformer, de le combattre... Perso, ça me donne juste envie, de bien le baiser ! Chacun son truc...

Je réalise que je fais fausse route en parlant de Stappleton et quand je lui hasarde l’idée qu’elle peut être une pute de luxe. Elle hoquette et éclate d’un rire cristallin en critiquant mon idée de zone pour me faire pardonner prétextant que dans un palace j’ai peu d’ambition pour proposer un lieu… Ouais sauf que si je dois vider mes couilles dans une Escort hors de prix, je vais éviter de faire ça dans une chambre qui me coûtera deux fois le prix de la passe… Mais bon ça reste mon côté pratique qui parle. Puis après, tout ce n’est pas une pute visiblement. En revanche, nous venons d’attirer les regards et elle en joue. Cherche t’elle à me mettre mal à l’aise ? Non, je suis du genre à fixer quiconque me juge droit dans les yeux et proposer directement de poser mes couilles sur son nez voir une petite opération sans anesthésie des dents de sagesses façon phalanges et cartilages. La jeune femme est vraiment en mode séduction avec moi et je me demande pourquoi ? Simplement parce que je ne suis pas assez beau, attirant, friqué pour plaire à ce genre de nana bien trop jolie pour moi et bien trop jeune aussi. La phrase qu’elle prononce sur ce que ça va me coûter me laisse un petit air surpris. Que possède-t-elle déjà, c’est la question en effet ? Je n’arrive pas malgré mes efforts à la cerner. Elle s’amuse de notre situation en tout cas et ondule contre moi de manière suggestive nous faisant récolter des regards sans équivoque… Elle m’allume et marque le territoire. Et je pense que si les jaloux n’interviennent pas, c’est parce que j’ai un flingue sur moi. Où je ne le dirais pas… Elle m’agrippe les fesses et ondule son corps de diablesse en m’allumant ouvertement sous les regards de tout le monde. Elle me dit que peut-être qu’elle a beaucoup à offrir aussi m’appellent Daddy…

Une partie de moi n’arrive pas à croire que cette petite bombe soit réellement intéressée par ma queue et rien d’autre. Mais là si je mets de côté l’aspect séduction de ses paroles, je trouve un double sens intéressant à creuser. M’apporter des choses ? Puis elle rajoute qu’elle est sûre qu’on peut faire du super boulot ensemble. Ce terme n’est pas choisi au hasard ni la notion ensemble. Et pour finir, le rappel à mon grade de flic et mon nom est à la fois une menace à statut de flic et une référence ouverte qui fait que le flic en moi peu apporter des choses à son travail… Bon… On va dire que Barbie est carrément moins innocente que son sourire le laisse entendre, mais en même temps un simple regard sur les ondulations de son cul parfait suffira à vous en convaincre. Je saisis son poignet et l’attire en disant à haute voix.

« C’est bon allons baiser… »

Aucune finesse aucune pudeur. Qu’on sache que je vais baiser pour les moins observateurs, et que j’isole la dame pour les plus malins. Je l’entraîne hors de la pièce et longe le couloir qui avec d’immenses vitres laisse apparaître la majesté de la ville de nuit et de la plage. Je pousse une porte et nous voici sur une terrasse avec une vue étourdissante. Je libère la blonde de mon emprise et lui lance.

« C’est bon miss monde, joue cartes sur table, on arrête les simagrées. »

Je prends mon paquet de clopes et tire une cigarette que j’allume d’une main tendant le paquet à la dame pour qu’elle comprenne le côté « invitation » un flic ne donne rien s’il veut affronter. Il donne s’il veut recevoir en retour. Je regarde la blonde me doutant que son petit numéro de charme n’a plus lieu maintenant. Mais comme elle tarde un peu, je vais lui bouger le cul.

« Alors c’est quoi ce que t’as a offrir ? De quoi t’as besoin ? »

Sa main se referme sur mon poignet et il me contraint à faire volte face. J'aime la façon dont brille son regard. Manifestement j'ai attisé sa curiosité. A croire qu'il me prend un peu moins pour une petite pute de luxe? Pas que ça me gêne en soi, limite je trouve même ça flatteur sur ma plastique... mais clairement ce n'est pas ça mon domaine de compétence. Charmer et séduire oui, vendre mon cul, non merci. On quitte la piste, alors que je me dandine sur mes talons pour suivre son pas vif. Il a l'air empressé pour la galerie et je lance un petit sourire à Stappelton alors qu'on passe à sa hauteur. Juste la petite piqure de rappel, signifiant "je ne t'oublie pas toi".

Il nous fait quitter la pièce et longe un immense couloir pour finalement pousser une porte qui nous mène sur une terrasse à la vue éblouissante. Arrivé là il me lâche et le ton change. Je m'y attendais, donc je reste parfaitement calme et posée. Le visage légèrement abaissé, un sourire éclairant mon visage, y creusant une fossette, mes yeux relevés pour dévorer les siens. Je reste immobile et j'attends. Il sort son paquet de clopes, me le tend et j'en pioche une. Je la plante entre mes lèvres et m'avance vers lui alors qu'il me demande ce que j'ai à offrir. Je relève le menton et écarquille les yeux, lui signifiant de la main de commencer par allumer ma cigarette. J'inspire et crache une longue volute de fumée avant de relever la main pour effleurer sa joue. -"J'ai beaucoup à offrir capitaine." Ma voix est légèrement rauque, clairement provocante, plutôt bien modulée. -"Mais je n'offre rien sans que la contrepartie soit vraiment motivante." Nouvelle bouffée et sourire qui se fige, avant que je ne revienne à une neutralité toute professionnelle. -"Les informations sont une monnaie plus intéressante que les billets verts." J'en dis peu, parce que je n'ai aucune intention de trahir quoi que ce soit des affaires de Sloan, encore moins tant que je ne saurais pas à qui j'ai à faire.

Je ne vis pas dans un monde en noir et blanc, je sais très bien que la corruption gangrène les rangs du SDPD, mais je sais aussi qu'il y'a quelques chevaliers des temps modernes qui peuvent être de vraies plaies. Je m'approche du parapet de la terrasse et m'y installe, y posant les fesses, me moquant pas mal du vide en dessous et de la plage loin derrière. J'écarte doucement les genoux, comme une invite. Non pas comme, c'est très clairement une invitation à venir s'y loger. -"Miss monde hein daddy ?" Mon intérêt n'est peut être pas totalement professionnel je crois que ça se voit. Je m'en moque d'ailleurs. Jouer de séduction et de provocation pour arriver à mes fins, c'est clairement pas ce qui va me déranger. Ce qui m'amuse le plus c'est qu'il semble voir clair dans mon jeu, sans pour autant s'en préserver. Il me laisse l'aiguillonner et le provoquer, espérant sans doute que je finisse par me trahir? Me pense t'il trop jeune ou naïve ? A moins qu'il ne mesure pas du tout mon intelligence?

Je me suis rendue compte que ça peut être un avantage non négligeable ça parfois. Jouer la délicieuse poupée évaporée et un peu idiote, juste pour attendre la bonne ouverture. On ne se méfie pas d'une poupée, sexy mais un peu tarte... Et les langues se délient alors plus que facilement. D'autant plus si tu te frottes un peu lascivement en mimant le désir fou... Marrant d'ailleurs qu'ils osent nous prendre pour des dindes quand ils sont si faciles à mener par le bout de la queue.

Cette nénette n’est définitivement pas la petite blonde écervelée qui veut ouvrir les cuisses pour une somme affolante. Elle est autre chose et je ne sais pas quoi. Elle fraye dans un univers que je n’arrive pas encore à discerner. Et de toute façon, je ne suis pas assez beau pour donner envie à une fille de son calibre de venir me draguer si ouvertement. Je lui prends le poignet déclarant qu’on va baiser histoire de donner le changer. Je l’entraîne à l’écart, cette phrase qu’elle a prononcé plus tôt me fait tiquer et dois savoir qui essaye de me baiser. Elle a parlé de travailler ensemble et mon sang ne fait qu’un tour. De quoi parles t’elle ? Elle ne peut rien savoir de ce que j’ai fait, elle veut me faire tomber ? Comment ? Pourquoi ? C’est l’heure, je crois de parler sans faux-semblant et c’est pour ça que je l’entraîne à l’écart. Je laisse tomber le masque et prends une clope que j’allume avec mon beau zippo doré aux motifs floraux et de crânes que j’avais quand j’étais ce boxeur étourdissant de réussite, jeune, beau, fort, redouté… J’me sens vieux putain… La dinde blonde prend une clope de mon paquet et me demande par geste de la lui allumer. Je m’exécute en la regardant toute long. Elle vient caresser ma joue et me dit qu’elle a beaucoup à offrir… Okay, elle veut m’acheter ? Elle sourit et son visage change et me dit qu’elle n’offre rien sans que la contrepartie ne soit motivante… Elle parle à demi-mots de monnayer des infos et qui seraient plus intéressante que des billets verts. Alors que mon cerveau examine les différentes pistes en la regardant toujours, elle approche du parapet et s’y installe en y posant ses fesses. Elle utilise de nouveau ce préfixe : Daddy… Elle me gonfle. Elle louvoie trop et j’ai passé l’âge de jouer au chat et à la souris. Je suis à deux doigts de sortir mon flingue de secours attaché à ma cheville et le lui coller sur le front pour voir.

Je m’avance vers elle clope au bec et agrippe son cou d’une main solide et rapide. Je la penche au-dessus du vide d’un air las et détaché. Je la bascule jusqu’à ce que ses mains agrippent mon poignet et que le haut de son corps soit basculé dans le vide ma main la retenant par son cou. D’un air détaché et légèrement contrit, je tire une bouffée de clope et la balance dans le vide avant de plonger mon regard dans le sien affichant mon visage de voyou qui n’en a rien à foutre de la jeter en bas. Après tout, je pourrais m’en sortir moi la légende ou même tomber et partir en taule, j’en ai rien à foutre en fait.

« Arrête tes effets de manche miss Monde. Tu es qui ? Tu bosses pour qui ? Tu veux quoi ? »

Je plonge mon regard dans le sien et comme pour étouffer la moindre envie de me faire encore un peu chier je lâche son cou et elle bascule, mais ma main droite agrippe au vol son poignet et mon bassin se colle au sien. Elle se retrouve basculée dans le vide, mais retenue et je la regarde l’air de lui indiquer que faire un pas en arrière et lâcher son poignet suffira à la faire chuter en bas. Et mon regard ne vacille pas. Les menaces ne sont crédibles que si on est en mesure de les mettre à exécution sinon, c’est de la merde. Et en général, j’évite de faire de la merde…

Il ne se fait pas prier et m'allume ma clope... enfin il a tendance à m'allumer tout court, mais ça c'est un autre débat. Je m'installe sur le parapet, l'incite à faire incursion au creux de mes jambes en les écartant délicatement, mais manifestement je réveille plus de colère que de désir. Il s'avance pour crocheter ma gorge de sa main libre. J'affiche un air serein, limite suffisant mais il pousse et le déséquilibre provoqué est plus que désagréable. Mon estomac fait un triple salto arrière et ma jambe vient tenter de s'accrocher aux siennes, sans y parvenir.

Je déglutis péniblement, mes yeux brillants. Je refuse de laisser percevoir ma peur, tente d'approcher la clope de mes lèvres mais il pousse encore et je la laisse tomber pour accrocher son poignet de mes mains. Je fulmine mais tente de rester la plus stoïque possible, happant tout de même l'air quand il me lâche. Je me sens basculer, même si je m'agrippe et ça me fait flipper. Je n'ai pas vraiment envie de finir ma courte vie en crêpe, sous prétexte que le capitaine Harris est un peu nerveux. Son bassin s'est logé contre le mien et il me retient au dessus du vide, pensant surement que la peur me déliera la langue. Mauvais calcul... c'est ce que j'ai envie de lui susurrer à l'oreille. J'ai pourtant été très claire, je ne fais de marché que si ça peut s'avérer juteux. On a rien sans rien, avec moi. Ceci dit sa réaction m'indique déjà pas mal de choses sur ce joli monsieur. Manifestement il ne s'encombre pas tellement de leur foutu code de procédures, du parfait poulet. Tant mieux, ça arrange complètement mes affaires.

-"Si tu arrêtais deux minutes de faire semblant? On sait tous les deux que tu ne vas pas me tuer sans savoir ce que j'ai à offrir et qui tu auras au cul si tu passes à l'acte." Je parle d'une voix douce, plutôt posée, surtout si on se fie à la situation. Je remonte les jambes pour les nouer à ses hanches et lâche son poignet d'une main pour la poser sur sa nuque. Il dévore mes yeux des siens, essayant surement d'y lire mes émotions ou une forme de sincérité? Je ne sais pas trop. -"Je travaille pour quelqu'un d'important, peut être bien dans l'autre camp, mais clairement dans ton domaine de prédilection." Il ne veut pas non plus l'adresse de Sloan ? Je suis jeune, pas idiote. Et mon jeune âge n'est pas pour autant lié à un manque d'expérience. Mon taff je le maitrise, sur le bout de mes jolis ongles manucurés. -"Quel est ton prix pour les informations me permettant de garder mon boss en sécurité?" Je suppose qu'un joli capitaine ça doit être hors de prix? Tant mieux, parce que, quand il me regarde comme ça... avec cette violence affichée sur ses traits, ce regard noir et cette âpreté putain j'ai vraiment, mais alors vrai-ment envie de négocier. Je me mordille d'ailleurs la lèvre inférieure et laisse filtrer un petit soupir en songeant que cette posture ne nécessiterait pas tant d'ajustements pour devenir fichtrement plus intéressante. Négocier... à l'horizontale, ou contre un mur, ça n'est pas vraiment de nature à me déranger, alors à demi suspendue dans le vide par un flic sexy et ombrageux... c'est presque encore plus captivant.

Le principe des menaces, c’est effectivement de s’assurer qu’on est en mesure de les tenir et quand on veut me la mettre, j’ai un peu tendance à oublier que je suis flic. D’ailleurs, c’est simplement une question d’opportunité. Si j’avais pu je crois que je serais resté ce boxeur à Tijuana pour le compte de Recoba mais les choses étant ce qu’elles sont je suis devenu flic mais je suis le genre de mec qui pense à sa gueule avant tout et je n’ai plus rien à perdre à vrai dire. Je ne fais pas genre, je serai incapable de faire ça, je peux la lâcher à tout moment. Elle flippe, mais elle gère bien ses émotions et elle remonte et me regarde et me provoque de nouveau en s’agrippant à moi comme si elle cherchait à se faire baiser là comme ça… Je la laisse remonter et me donner un départ d’information. Je hoche la tête. Donc la dame bosse pour un mec qui vend de la drogue et chauffe un flic de la DEA en essayant de le soudoyer alors que ma réputation me précède ? Ça pue le coup fourré son bordel non ? Et si cette petite garce blonde bossait pour les affaires internes ? Comme indic par exemple. Elle me demande mon prix. Je la fixe froidement laissant passer quelques secondes. Elle a une robe très courte, mais elle peut avoir un micro sur elle. On peut nous guetter, nous écouter… Je respire un peu de ma clope et lui crache la fumée à la gueule doucement en faisant un magnifique rond qui lui éclate au visage.

« Commençons par une baise. Chez moi dans ma douche. Maintenant »

Je vais la foutre habillée sous l’eau pour m’assurer de niquer tout micro qu’elle pourrait porter sur elle. Chez moi, je suis certain que miss monde ne sera pas sur un terrain conquis et si elle est de mèche avec les affaires internes, elle va négocier pour se barrer pour éviter ça. On change de registre blondie et alors que je plante mes yeux dans les siens pour tester sa prétendue couverture, je guette ce moment où elle pourrait essayer de trouver une échappatoire. Alors blondie, tu fais quoi ? Tu plonges dans l’inconnu avec un joueur qui n’a pas peur de se mouiller ou tu laisses tomber ton masque pour te cacher ? Je suis persuadé que cette nénette trop parfaite ne s’est pas jetée sur moi parce qu’elle m’a trouvé sexy. Je suis vieux et j’ai la gueule ravagée par des années de boxe. Je suis un quarantenaire aigri et sur le déclin. Blondie est une bombe et on ne boxe pas dans la même catégorie. Elle peut claquer des doigts et avoir n’importe lequel des mecs présent ce soir même ceux qui sont mariés ou prétendument « heureux en ménage » bref elle ne me fera pas croire qu’elle a bavé sur mon cul ou sur ma gueule cassée. Elle avait un but en venant vers moi en construisant son approche, j’en suis persuadé et à aucun moment, je ne considère que je peux me tromper sur elle. Je suis un vieux con bien trop ancré dans ses certitudes pour imaginer qu’une nénette bien trop sexy pour moi peut vouloir sincèrement me faire du charme pour autre chose que me piéger… Je laisse tomber ma clope et lui lance.

« C’est oui ou c’est non mais c’est maintenant blondie… »

Petit coup de pression. Il est fort probable que si elle me donne le moindre indice d’un double jeu, je lui balance un poing en pleine gueule pour éclater ce joli petit nez et lui faire une face de merde pour toute sa vie. Ça lui rappellera de pas baiser les mauvaises personnes. Mais le pire, c’est qu’elle ne vacille pas du tout. Elle me fixe, mais je ne sens aucune foutue panique dans ses yeux. Elle ne serait pas une putain d’indic ? Pas une putain de flic ? Manquerait plus qu’elle me mette le doute maintenant…

Je suis une jeune femme déterminée. On ne le remarque pas au premier abord et ça m'arrange bien. Passer pour une blonde évaporée ou une pute de luxe à ses avantages. Surtout quand ça délie les langue et que ça m'aide à tout faire pour protéger ma patronne. Sloan est une trafiquante mexicaine, de grande envergure. Sans doute l'un des plus gros fournisseurs de notre belle ville donc forcément elle attire régulièrement l'attention des enquêteurs de la lutte anti-drogue. Alors cette occasion de capter un capitaine dans mes filets, je ne suis pas prête à la laisser filer. Au contraire, je suis prête à toutes les audaces, même à séduire ce flic. Encore plus d'ailleurs depuis qu'il se montre aussi violent dans ses réactions.

C'est un homme ombrageux, plus âgé que moi, qui ne se laisse pas facilement impressionner. Mais j'aime les défis et j'ai décidé de le provoquer, de le pousser dans ses retranchements pour obtenir de lui les informations dont j'ai besoin. Pour peut être lui soutirer une association. Personne n'est contre un petit win-win, n'est ce pas? Petit à petit, je sens qu'il se laisse prendre au jeu, qu'il se laisse charmer par mon caractère de feu et mes courbes affriolantes, à moins que sa proposition de me baiser ne cache autre chose? Nous échangeons des regards appuyés, et je crois qu'il pense m'impressionner ou me faire reculer? Quelle idée amusante. Je n'ai aucune envie de reculer, bien au contraire, monsieur le sexy daddy est tout à fait à mon goût.

Je me lève donc, abandonnant le parapet, l'approche, féline et décidée, jusqu'à me fondre contre son torse pour lui tendre mes lèvres. Il met un peu trop de temps à réagir alors je me redresse sur la pointe des pieds, pour l'embrasser passionnément, alors que nos corps se pressent l'un contre l'autre. Quand je me recule, j'ai les yeux brillants et ma langue vient quêter sa saveur sur mes lèvres. -"Déjà si impatient." Je souris et glisse la main dans la sienne, ma tête se logeant sur son épaule. Offrons au monde l'image d'une femme séduite par son cavalier, évitons d'attirer l'attention. Même si... la différence d'âge fera forcément jaser. -"Chez toi ou chez moi?" Peu m'importe, mais c'est comme ça que je signe mon accord pour son programme fort alléchant, totalement détendue au demeurant, comme si il ne venait pas le moins du monde de me menacer de mort, secrètement enivrée.

On gagne sa voiture, je m'installe en notant le joli petit bolide qu'a choisi daddy. Pratique d'avoir de l'argent pour entretenir ce genre de bijou non ? Ma main se pose sur sa cuisse et je lui adresse un sourire amusé alors qu'on se trouve isolés du bruit par l'habitacle de sa voiture. Je veux lui soutirer des informations, le questionner sur les dernières opérations de la DEA, sur les noms des enquêteurs, les volontés de la hiérarchie... Mais je suis bien consciente qu'on a rien sans rien. Peut être sera il moins sauvage une fois ivre de plaisir ? Parce que je n'ai clairement pas l'intention qu'il en soit autrement. Je m'imagine délicieusement épuisée mais forcément triomphante. Les informations dont j'avais besoin en poche et quelques clefs pour faire avancer le trafic de Sloan en toute sécurité.

Je ne résiste pas longtemps à l'envie de le provoquer, et me met à lui sourire de manière suggestive, à bouger de façon à exposer la longueur de mes jambes sous ma robe courte. Le rendre fou de désir, faire en sorte qu'il n'ait même plus envie de se contrôler. Ce petit jeu est à double tranchant parce que mon corps s'embrase lui aussi de désir. J'en arrive à avoir envie qu'il me prenne sur le capot de sa voiture, là, tout de suite et je couine tout doucement en y songeant cherchant à le regarder dans les yeux. Le mien est clairement désireux désignant parfaitement que je suis en train de monter en pression. -"Tu vas me faire languir longtemps Daddy ? Parce qu'on baise avant de parler boulot c'est bien beau... mais là... je m'ennuie !" Voix douce alors que ma main glisse très nettement de sa cuisse à sa virilité tandis que je me penche vers lui.

Tout pue la merde quand je regarde cette nénette, son discours, ce grappin qu’elle me fout dessus quand on sait qu’il y a tellement mieux ce soir. Plus riche, plus facile à convaincre, plus jeune, plus beau. Que peut-elle attendre d’un flic ? D’ailleurs, c'est pas le mec qu’elle vise, c'est le flic. Et ça, ça fait warning dans tous mes recoins de peau. Cette satanée dinde blonde insiste et semble s’imaginer qu’une fois que j’aurai vidé mes couilles, elle va pouvoir faire ce qu’elle veut de moi. Putain c’est ça les nouvelles méthodes des affaires internes ? Sérieux, je viens dans ce genre de soirée en sous-marin pour tenter de dénicher les trafics de drogue et j’me prends une petite nana en mode autodestruction pour venir me piéger ? Ouais un piège, voilà ce que ça pue. On me fout en équipe avec un beau gosse avec une réputation de merde et une telle batterie de casseroles qu’il pourrait ouvrir un magasin de cuisine ou 37 restaurants au choix. Bref ça pue. Ça pue carrément et y’a rien pour me dire que tout tourne à mon avantage. Et comme visiblement, elle ne s’offusque pas de l’idée de baiser sous la douche avec moi, je trouve ça forcément encore plus bizarre, mais l’avantage, c'est que si elle porte un micro, elle sera magnifiquement baisée une fois sous l’eau. Et moi, je ne baise pas les connasses qui bossent pour les affaires internes. Ni même les putains d’indics qui bossent pour eux. Putain en plus, elle m’agace. Je lui fous des coups de pression et l’autre dinde blonde ça l’excite. Elle me prend la main et met la tête sur mon épaule et va même jusqu’à nous éviter la foule. Stratégiquement, c'est débile. Si elle veut me piéger, faut qu’on me voit avec elle. Ou alors, elle a déjà des images de moi la menaçant ? Et alors j’ai fait pire pour secouer des connards de cartels. Depuis quand je suis connu comme un enfant de chœur ? Surtout quand on me menace. Elle demande si ce sera chez moi ou chez elle ?

« Chez moi. »

Clair, net et précis. Hors de question que je ne joue pas sur mon propre terrain. Là au moins, je suis certain de maitriser l’espace et les lieux. Nous voici dans ma caisse et je démarre une fois la dinde blonde à bord. Je roule rapidement, épiant si on nous suit. Merde et si elle avait une puce GPS sur elle ? Alors que je roule, elle pose sa main sur ma cuisse. Putain à fond dans son rôle jusqu’au bout. Vous allez voir que si je lui sors ma bite, elle va jouer la fille à fond et me sucer… Putain, les méthodes des affaires internes ont vraiment évoluées. Je la regarde alors qu’elle joue le charme à la perfection. Putain appelle Hollywood Blondie, entre ta passion pour l’allumage de vieux moche, tes manières d’allumeuse et ton talent d’actrice t'est partie pour faire une putain de carrière, tu peux me croire… Je m’arrête au feu rouge et la regarde alors qu’elle me nargue encore en jouant son jeu à fond. Putain, elle en devient exaspérante.

« Suce tes doigts, ça t’occupera la bouche. »

Je vire sa main de ma bite et accélère. Ça pue trop. Genre la nana blonde magnifique a juste très envie de la queue molle et rabougrie du vieux moche et grincheux ? Même dans un porno ça ne fonctionne pas. 3 minutes passent et j’arrive chez moi. Je me gare au parking et regarde autour de moi. Je sors et je viens la sortir de ma voiture en la prenant par le bras. J’en ai marre de jouer. Bas les masques. Je la traine dans l’ascenseur, je pousse la porte de mon appartement et je l’emmène direct sous la douche. Je la pousse contre le mur et j’allume l’eau pour l’asperger entièrement et niquer son putain de micro et tout ce qu’elle porte d’électronique sur elle qui va être foutu et maintenant si elle porte un micro ou un GPS, je vais voir débouler la cavalerie dans une minute où la voir changer de regard.

« Maintenant, on parle. Qui est ton Boss ? »

Je suis en train de jouer un jeu dangereux et j'en ai parfaitement conscience, mais on a rien sans rien, n'est ce pas? Je ne suis pas devenue le bras droit d'une trafiquante de drogue régnant sur San Diego en me montrant mièvre et mesurée... Je suis ici pour obtenir des informations de ce grincheux flic de la DEA, même si il a manifestement plus envie de m'étrangler que de me satisfaire, dommage, il est torride quand il se fâche. J'ai besoin de le faire parler, mais j'ai l'impression que plus j'essaie, plus il devient méfiant. Il m'énerve de plus en plus avec son arrogance et son comportement de macho mal dégrossi. Il pense qu'il est plus malin que moi ? Mais il ne sait manifestement pas qui il a en face de lui ! Je souris et joue de mes charmes, même s'il résiste à chaque fois, je ne laisse pas transparaître mon agacement quand bien même, il est difficile à manipuler et cela m'irrite. Pourquoi est-il si réfractaire à mes avances ? J'ai définitivement perdu la main? Je ne suis pas son type?

Bonnes questions, que je me pose alors que je le suis jusqu'à sa voiture, en gardant mon calme et mon sourire en place. Je suis sûre qu'il ne se doute de rien, enfin plutôt qu'il est en train de salement faire fausse route. Une fois à l'intérieur, il se montre plus féroce encore, repoussant mes avances avec une vulgarité qui me pique. Sucer mes doigts hein ? C'est horriblement vexant et je me rencogne dans mon siège, levant sur lui un regard courroucé alors qu'il vire ma main comme si j'étais une sorte de vulgaire cafard.

Je décide de changer de tactique et de me montrer totalement indifférente et calme. Je sais que ça ne va pas améliorer mon cas, et je n'ai pas tort, puisque à peine garé devant chez lui, il m'attrape brutalement par le bras, me traîne jusqu'à son appartement et m'emmène directement sous la douche. Il allume l'eau froide, me trempant de la tête aux pieds, et je pousse un petit cri, tout en le repoussant de mes deux mains sur son torse. Maquillage foutu, qui coule en me dessinant un ombrage sous les yeux, robe dans un état tout aussi déplorable.

Il me défie, arrogant et sur de lui. « Qui est ton Boss ? » Pauvre con ! Il me fixe avec intensité, et je vois que je l'ai énervé encore plus. Mais au moins, il est foutrement attentif à ce que j'ai à dire. Je me prépare mentalement à encaisser d'autres piques incendiaires, sachant d'avance que je ne vais pas apprécier. Je suis plutôt habituée à ce qu'on me traite en princesse, donc clairement là... ça ne tourne pas du tout comme je l'escomptais. Mais je suis prête à tout pour atteindre mon objectif et je ne suis pas du tout du style à avoir froid aux yeux. Je suis ici pour une raison, et je ne vais pas rentrer les mains vides, je veux un partenariat, je l'aurais.

Je le fixe avec intensité, remonte les mains dans mon dos et je fais glisser le zip de ma robe, pour m'en libérer avec une grimace. -"Drôle de façon d'amener les femmes à se déshabiller. Presque aussi mauvais que ta façon d'offrir un verre en te prenant pour un grand seigneur." Ma voix vibre d'accents métalliques d'une colère que je n'essaie pas de dissimuler. Je m'exhibe, en lingerie et une fois sortie de sa foutue douche je tourne sur moi même, qu'il puisse bien noter que je ne cachais aucun matériel électronique, tout en ayant une vue privilégiée sur ma chute de reins et le petit string qui la met savamment en valeur. -"Connard." Un mot qui tombe alors que j'attrape une serviette pour m'enrouler dedans avant de laisser tomber ma lingerie, il a clairement pas gagné les points nécessaires au sésame qui permet de me voir à poils... loin de là. -"Je bosse pour Sloan. Sloan Diaz, si t'es pas aussi con que t'en a l'air, ce nom doit bien te dire quelque chose non ?" Fini de jouer à la jolie poupée sur un mode de séduction, je suis vrai-ment énervée !

Cette fille pue le traquenard à plein nez. C’est une arnaque. Elle est belle comme un ange et m’allume comme une malade. Et je suis bien trop malin (si si) pour ne pas réaliser qu’elle est largement trop bien pour moi. Alors forcément ça pue. Mon côté flic lui plait, mais les petits mystères et les non-dits ça me dérange. Sans parler des mystères qu’elle fait. Je la bouscule et m’attends à voir débouler la cavalerie. Si c’est une indic ou une infiltrée qui bosse pour les affaires internes, je vais rapidement voir débouler la cavalerie pour lui sauver le cul avant qu’elles doivent vraiment baiser avec moi ou crever. Mais rien n’arrive. La nana continue son jeu et rien n’arrive. Sérieusement, ils vont débarquer les connards qui veulent me piéger ou quoi ? Le pire, c'est qu’elle s’acharne cette petite conne et qu’elle ne lâche rien. Nous finissons chez moi après l’avoir rembarrée avec véhémence, à force, je commence à en avoir assez qu’on se foute de ma gueule. Alors cette fois, la petite dinde blonde va devoir sortir de son rôle. Une fois chez moi, je la fous toute habillée sous la douche froide pour défoncer tous les appareils électroniques qu’elle peut porter sur elle. Je la regarde alors qu’elle me repousse et que je lui demande qui est son boss ? Je suis énervé et je serais largement du genre à lui bourrer sa jolie gueule de coups de poings histoire de lui faire balancer l’info. Ouais, je ne suis pas du genre à m’encombrer de détails quand j’ai besoin d’un résultat.

Elle me fixe et passe ses mains dans son dos. Elle défait sa robe et grimace avant de me narguer en critiquant ma manière d’offrir un verre me traitant par ironie de grand seigneur. Ahaaa enfin le masque de la petite connasse parfaite tombe. On va enfin pouvoir parler sérieusement. Elle s’affiche en sous-vêtements, mais je m’en tape, c’est sa tronche que je regarde. Mais elle ne cachait rien du tout. Elle me traite de connard en m’offrant une vie sur son cul dans un string tout fin. Elle agrippe une serviette et s’enrouler dedans. Bon, j'ai fait fausse route pour le micro et ce n’est pas une indic. Elle ne bosse pas pour les flics. Donc, elle est dans « l’autre camp » Sa lingerie tombe et la serviette lui sert de robe. Elle me dit bosser pour Sloan Diaz et me traite de con au passage tout en me disant que ça doit me dire un truc. En tout cas, j'aime bien qu’elle montre son vrai visage la petite pintade blonde.

« Ouais et si t’es pas aussi conne que t’en a l’air, tu dois savoir que t’es spécialement le genre de petite conne que je suis censé foutre en taule et utiliser pour faire tomber ta connasse de patronne… »

Sloan ce n'est pas non plus du gros gibier. En y réfléchissant, elle a toutes les chances du monde à se retrouver dans la merde parce qu’elle livre à des gros bonnets et dans des milieux plutôt intéressants. Avoir des infos sur ses clients, ça peut être tentant… Je continue de regarder la blonde puis m’avance vers elle.

« Alors la question, c'est: qu’est-ce que tu voulais m’offrir d’assez alléchant pour éviter que je foute ton joli cul de pintade derrière les barreaux ? »

Je la défie du regard. Non, je ne suis pas un bon flic, je suis le roi des connards. En même temps, on ne progresse pas dans ce monde de merde avec des idéaux ou de la gentillesse. Faut être le plus vil des connards et arriver à se hisser plus fort que les autres au sommet du tas de merde. Et si blondie s’imaginer que je vais hésiter à exploser sa jolie petite frimousse avec mes phalanges, elle se trompe terriblement. Cependant j’ai une savoureuse idée qui me vient à propos de Sloan, mais j’attends la réponse de blondie pour voir si elle va un peu comprendre qu’elle est en face d’un sauvage et non d’un branleur de vieux.

Sitôt dans son appart, il me balance sous la douche. Toute habillée évidemment... Putain de gros connard. Pas pour me rejoindre pour une douche torride, non évidemment... surement parce qu'il est persuadé que je cache un micro où une connerie de ce genre... Franchement il m'a pris pour un agent de la C.I.A ou quoi? Il est au courant que Langley recrute pas au lycée? Je sors de la douche agacée, mes traits affichant ma rage au lieu de toute velléité de séduction et je m'enroule dans une serviette une fois que je lui ai gentiment fait contempler mes formes en lingerie.

Je le vois se raidir en entendant le nom de Sloan Diaz. Je suis presque sûre que c'est le genre de personne qu'il recherche. Il se met à vociférer que je suis exactement le genre de petite conne qu'il est sensé foutre en taule, tout comme Sloan et je le regarde avec un sourire narquois : -"Vraiment d'humeur moche Daddy. Parce que je ne suis pas vraiment fan des douches froides, tu vois." Clairement je n'aime pas du tout qu'on me traite comme ça, je n'y suis pas habituée et surtout ça me donne envie de lui faire fermer sa gueule. Il se tourne vers moi avec un regard méprisant et ajoute qu'il veut savoir ce que j'ai à offrir. Pile alors que je laisse tomber ma lingerie trempée sur le sol.

Je soupire, exaspérée. Pourquoi est-il si borné ? Je dois trouver un moyen de le faire changer d'avis, et vite. Je décide d'utiliser une de mes armes secrètes : mon pouvoir de persuasion. Je me rapproche de lui, plante mes yeux dans les siens et commence à parler d'une voix douce et sensuelle. -"Tu sais, on peut tous être corrompus. Même les plus grands justiciers ont leur prix. Et je suis sûre que tu as le tien. Alors pourquoi ne pas juste faire en sorte que je sois toute satisfaite, et je pourrais t'aider à obtenir ce que tu veux ?"

Je pourrais continuer à parler, à le flatter, à lui offrir des promesses que je ne tiendrai peut-être jamais. Mais je m'en fiche, car tout ce qui compte, c'est qu'il me donne les informations dont j'ai besoin. Je le fixe et attrape une autre serviette pour me sécher les cheveux, sentant la première se dénouer et glisser. Je m'en moque au contraire, j'ai bien envie de voir si ce monsieur est fait de bois ou non. Elle tombe sur le sol, alors que j'ai les mains dans mes cheveux et je lui balance la seconde serviette à la tronche en poussant un petit -"Oops quelle maladroite." Avant de faire un demi tour digne d'un podium, toujours perchée sur mes talons. Je sors de la salle de bain avant qu'il n'ait le temps de réagir et me met à déambuler totalement nue dans son appartement. -"Tu me feras pas croire que c'est ta paie au SDPD qui t'offre ce confort. Alors pourquoi je ne t'aiderais pas à en avoir encore plus?" Je suis arrivée près de la table de ce qui ressemble à une salle à manger et je grimpe dessus, jambes ballantes tout à fait à l'aise dans le plus simple appareil.

Je me redresse légèrement sur la table, m'asseyant un peu plus droite pour accentuer mes courbes et croise lentement mes jambes. Je sens son regard sur moi, comme s'il cherchait à percer à jour mes intentions. Je décide alors de jouer la carte de la provocation. Je passe lentement ma langue sur mes lèvres, en lui lançant un regard à la fois coquin et intense. Je croise ensuite mes bras sous ma poitrine, la faisant ressortir un peu plus. Je me mords doucement la lèvre inférieure, poussant l'outrage en gémissant tout doucement et je lève les yeux vers lui, comme pour l'inviter à venir plus près.

Je suis consciente que je suis en train de flirter avec le danger, mais c'est presque dans ma nature. Il y a quelque chose dans son regard qui me pousse à aller plus loin, à tester ses limites. Je sais que je joue avec le feu, mais j'aime ça. J'aime l'adrénaline que cela me procure, le sentiment de pouvoir que j'ai sur le monde dans ces moments là. Je continue de le fixer droit dans les yeux, avec un sourire en coin, en attente de sa réaction. Je ne sais pas encore comment il va réagir à mes avances et au fond je m'en fous. Le jeu pour le jeu... pas toujours pour gagner. -"Alors c'est quoi ton prix, de l'argent, des infos... autre chose?" J'appuie ces deux derniers mots avec un sourire sibyllin.

Cette petite blonde parfaite qui me met le grappin dessus à peine débarqué dans la soirée et qui aurait pu se taper toute la salle si elle avait émis le souhait, mais qui décide de me tomber sur le cul pour me chauffer à banc ? Ouais ça pue le traquenard. Mais maintenant que cette dinde de compétition est sous la douche à se manger de l’eau froide sur le coin de la gueule et que tout micro éventuel est parfaitement détruit et que j’ai fait en sorte que si une surveillance était mise sur elle tout le monde débarque pour m’arrêter et que rien n’a bougé, et bien, il faut que je me rente à l’évidence. Miss monde n’a pas dans l’idée de me piéger… C’est assez phénoménal de voir que j’ai pu me tromper sur elle… En tout cas quand je l’écoute parler, on peut dire qu’elle se donne à fond pour me convaincre. Ce que je me demande, c'est ce qu’elle y gagne en dehors d’avoir un flic qui la renseigne sur les agissements de mon service ? Elle se déshabille et se sèche d’une serviette avant de la laisser tomber au sol se traitant de maladroite après m’en avoir balancé une à la gueule… Toujours perchée sur ses talons haut, elle quitte la salle de bain et déambule dans l’appartement avant de me faire des remarques sur mon chez-moi et sur le confort avant de s’installer le cul sur la table du salon en laissant ses jambes balancer. Elle se redresse puis croise les jambes. Elle joue habilement avec moi, tout y passe et chaque posture qu’elle prend exacerbe sa perfection. Merde cette merdeuse sait y faire pour allumer sans ménagement. Le pire, c'est que son côté taré à quelque chose de chouette… Je soupire et retire ma veste pour rester en chemise noire. Je retrousse mes manches sur mes avant-bras puissants et vient prendre deux verres de bourbon. Le plus acre et amer de tous. Mais j’aime les choses fortes et violente qui vous mettent un pain solide dans la gueule à vous en déchausser les dents. Je sers deux verres à double dose et lui tends un verre me rapprochant d’elle.

« Cesse de faire la maline, tu me fatigues. »

Je bois une grosse gorgée et grimace. Ce bourbon est une putain de purge. Mais étonnamment l’amertume ça me va bien. Les trucs sucrés et parfumé ça me donne l’impression de tailler une pipe à une licorne.

« T’as clairement vu que du fric, j'en ai. Et comment j’ai eu tout ça, ce sont pas tes affaires. Dis-moi pourquoi j’irais risquer ma réputation, ma carrière et tout ça pour te rendre service à toi miss monde ? »

Je pose mon verre à coter de sa cuisse et garde la main autour me penchant sur elle pour la regarder dans les yeux la foudroyant de mon regard de boxeur. Celui que je me foutais dans les yeux au moment d’aller sur le ring.

« Je gagne quoique je n’ai déjà ? »

Elle parle d’infos, de fric… Mais pourquoi j’irai prendre des risques et perdre toute ce que j’ai déjà ? Je la provoque du regard, délaissant volontairement son corps parfait pour ne regarder que ses yeux. Et même si c’est difficile à faire, je me force afin de lui donner l’impression que ses petits tours ne marchent pas. Puis pour cesser de l’embêter, je lui lance.

« Cela dit, même si je n'ai pas besoin de fric, tu as moyen de m’aider et inversement… »

Je me lève et m’écarte d’elle, venant me mettre dans un fauteuil me tournant face à elle et m’y installant en ouvrant largement les cuisses alors que je la fixe d’un regard sombre.

« Si je t’indique les descentes de flics, nos avancées sur ton business et celui de ta patronne, il faudra en revanche que tu me rémunères en me donnant tes concurrents. Je fais place nette en les détruisant tous légalement ce qui plaira au procureur et vous vous étendez… »

Il approche avec deux verres et j'agrippe le mien, fronçant le nez quand j'hume le parfum qui s'en dégage. Pourtant quand il boit, je fais de même, une gorgée franche et je frissonne avant de le reposer. -"Dégueulasse, comme ton sens de l'hospitalité." Il vient de dire que je le fatigue, mais je ne compte pas arrêter d'être moi pour autant. Je le fixe, alors qu'il parle et esquisse un petit sourire en sentant sa main effleurer ma cuisse. Il parle et développe tout un argumentaire pour me faire entendre qu'il n'a aucun besoin de moi. Je me contente d'afficher une moue boudeuse, tandis qu'il fixe un regard noir au creux du mien. Il pense m'impressionner ? Vraiment ?

On peut dire que ça ne prend pas. Je redresse instinctivement le menton et bascule le bassin en avant pour me cambrer et poser les mains dans mon dos à plat sur la table. Expression corporelle de "cause toujours tu m'intéresses". J'attends patiemment et les mots finissent par tomber. Enfin... Daddy a fini de grogner et semble rallumer son cerveau. Je le laisse aller s'installer, en un parfait manspreading et me redresse pour glisser doucement sur le sol pour approcher très lentement. Je lève la jambe et pose mon pied droit entre ses cuisses, sur le petit bout de fauteuil disponible. Surement une façon de montrer que tout son cérémonial ne m'impressionne pas le moins du monde. -"Ravie de voir que Daddy est capable de rallumer la lumière." Je pointe mon index sur ma propre tempe en le disant et mon pied quitte sa posture pour être remplacé par mon genou, l'autre s'imposant de l'autre côté, pour que je me retrouve à califourchon. -"Maintenant on peut discuter ou on se contente d'essayer de déterminer qui a la plus grosse?" Clairement je m'amuse et je suppose que c'est perceptible dans mon attitude. -"Je te donne des informations sur notre concurrence, grande et plus petite, les labos de meth, ou d'halloween. Des informations j'en ai plein les poches." Amusant à dire ainsi quand on se trouve parfaitement nue, non ? En tout cas moi ça me fait rire doucement. -"Et tu me tiens informée de toutes les manœuvres de tes petits camarades concernant le business de Sloan Diaz. Je me cogne complètement que d'autres tombent tant qu'elle est sauve." Je me doute qu'il va tilter sur cette totale protection, que j'affiche vis à vis de ma boss. On sent probablement que ça va au delà d'un pur lien professionnel, ce qui m'indiffère. Il n'a aucune raison de chercher à l'atteindre pour m'emmerder et je préfère qu'il sache que c'est elle qu'il faut protéger, pas moi. Je m'occupe très bien de mon petit cul toute seule et jusqu'à maintenant j'ai été très douée pour louvoyer sous les radars. Même pas sur qu'il y ait un dossier à mon nom dans les banques de données de la D.E.A. Je me penche en avant, pour me retrouver le visage quasiment niché dans son cou, que j'effleure uniquement de mon souffle brulant. -"De jolies sommes pour parfaire le tableau." La pointe de ma langue dessine un petit S sur sa peau, avant que je ne susurre. -"Et beaucoup, beaucoup de reconnaissance."

Bon, on va dire que je me suis trompé. Sur toute la ligne. En même temps, j’ai toujours été prudent. Je n'ai pas envie de finir lardé de coups de surins dans une prison crasseuse par 17 détendus furieux et crever, étouffé dans mon propre sang dans les chiottes. Parce que c’est ce qui m’attend si je tombe. Et d’un autre côté, je crois que je n'en ai un peu rien à foutre de crever. Je suis déjà mort de toute façon. Depuis cette nuit-là, je suis en sursis et plus rien n’a vraiment d’importance. Je n'ai juste pas envie de lâcher trop facilement. Et oui la petite blonde ultra-bonne joue les grognons salés. Mais qui pourrait croire que miss monde ultra-canon qui parade à poil perché sur ses talons dans mon appartement jette son dévolu sur moi et qu’elle bosse pour une connasse qui commence à percer dans le milieu de la drogue et qu’elle me donnerait un accord pour améliorer encore mon travail de flic et ma réputation. En échange, je vais m’arranger pour que blondie et sa patronne soient au sommet tout en m’arrangeant pour ne pas les laisser prendre trop d’ampleur. D’ailleurs alors qu’elle approche et continue de faire du blablabla avec sa bouche sexy se baladant nue comme si c’était une robe étourdissante… D’ailleurs il n'y a pas à dire. Elle est carrément mieux sans robe… Mais elle parle trop. Beaucoup trop. Je comprends juste qu’elle est loyale à en crever au point qu’elle n’envisage pas du tout de récupérer le job. Un parfait petit soldat…

Elle s’est placée sur moi à califourchon et me nargue en jouant les allumeuses. Est-ce que c’est le genre de nénette qui aime se taper des vieux ? Y’a une maladie mentale pour ça non ? En tout cas, elle a eu mille occasions d’esquiver le sex avec moi et on dirait que blondie est très excitée à voir sa manière de parler en venant m’effleurer et me chauffer comme une véritable garce… Et j’avoue que ça fonctionne. Elle est torride et moi, je suis à étroit dans mon pantalon. Elle parle de fric, mais je m’en tape. J’en ai assez, je veux juste passer pour le dieu des flics. Devenir une légende tant qu’à faire. Putain si un jour, on joue ma vie au cinéma, ne prenez pas ce puceau de Jake Gyllenhal pour jouer mon rôle… Soudain, je sens sa langue tracer un S sur la peau de mon cou et me parle de reconnaissance. Bon… Je crois qu’il est temps de s’occuper de la dame… Ma main s’abat sans pitié sur son cul la raidissant d’un coup alors qu’elle résonne dans tout l’appartement. Elle va avoir une putain de marque rouge pendant deux jours. Mais au moins, j'ai son attention et elle est prévenue. Je ne suis ni doux ni tendre et si elle pense que je vais la ménager parce qu’elle est bonne à en crever, elle se trompe. J’ai juste envie de la démonter jusqu’à ce qu’elle soit incapable de rentrer chez elle autrement qu’avec une assistance médicale…

« C’est bon, t’a fini ? »

Je prends mon verre et avale le contenu avant de le poser au sol près du fauteuil. Je saisis ses cheveux d’or et tire dessus pour qu’elle me regarde dans les yeux. Ma main se glisse en douce entre ses cuisses et je viens masser son clitoris en la regardant dans les yeux, tirant ses cheveux pour qu’elle relève le menton vers moi.

« Tu parles, tu parles et tu ne suces pas assez. Alors arrête les blablas et les jeux, et donne-moi une vraie raison de lever mon cul du canapé et de ne pas fermer l’œil de la nuit. »

Je tire ses cheveux encore plus fort et me penche pour venir prendre son téton dans ma bouche, glissant ma langue dessus alors que mes doigts plongent en elle, se recourbant vers son point G pendant que mon pouce vient s’écraser sur son clitoris que je masse en l’écrasant.

Ses yeux fixés sur moi, alors que je m'amuse à le provoquer, mon comportement insolent ne semble même pas le dérouter une seconde. Mais je ne vais pas m'arrêter pour autant, c'est comme un défi à pousser le curseur. Sa main vient claquer ma fesse tellement sèchement que je sursaute, avant de couiner tandis qu'il me relève la tête, de sa prise dans mes cheveux mouillés, plongeant mes yeux dans les siens, et un sourire narquois s'étire sur mes lèvres.

"- Oh non, Daddy, je ne fais que commencer." Ma voix résonne d'une confiance audacieuse. Je me délecte de ce jeu de pouvoir, de cette danse délicate entre attirance et méfiance. Il garde son calme, bien que je puisse discerner une lueur d'excitation dans son regard, tout comme dans cette bosse qui déforme odieusement son pantalon et contre laquelle je me frotte indécemment depuis que sa main s'est abattue. Je caresse son torse du bout des doigts, lentement, savourant chaque contact, les doigts glissés sous le vêtement. Les sensations électrisantes se propagent en moi, créant une tension palpable.

La suite me tire un soupir envieux et amusé tout à la fois. -"L'ennui chéri c'est qu'il va falloir me lâcher les cheveux si tu veux une démonstration de mes talents." Je retiens un rire, consciente que notre duel ne fait que commencer. Je ne suis pas du genre à me laisser dominer facilement, surtout pas par quelqu'un comme lui. Je glisse ma main sur sa joue, mon regard toujours planté dans le sien et je lutte contre sa poigne pour venir mordiller sa lèvre inférieure.

"- Je crois que je commence à adorer ce petit jeu, Daddy." Ma voix est douce, un murmure rauque plein de détermination. Je me redresse légèrement, élevant mon corps au-dessus du sien, avant de revenir écraser son sexe contre mon bassin. Les enjeux sont élevés, les risques palpables, mais cela ne fait qu'ajouter à l'excitation de l'inconnu. Ce n'est clairement pas de nature à me poser... au contraire même je dirais. Je me penche encore plus près de lui, nos souffles se mêlant dans un ballet sensuel. "- Alors, voyons qui est le premier à flancher, Daddy. Et n'oublie pas, la récompense vaut bien le jeu."

Un sourire malicieux étire mes lèvres alors que je me laisse couler le long de son corps et entre ses jambes. Je ne suis pas du genre à révéler toutes mes cartes, mais ça m'amuse beaucoup de lui montrer jusqu'où je suis prête à aller. Cette bataille d'intérêts et de désirs sera intense et c'est exactement ce qui me plaît. Je n'aime pas qu'on me traite comme une poupée de porcelaine et le feu sur ma fesse signe bien que ce n'est pas son intention. Alors quand l'ombre d'une passion interdite comme d'une alliance fragile se dessine entre nous, je plonge avec délice dans ce jeu dangereux où les enjeux sont élevés et où chacun cherche à prendre l'ascendant sur l'autre. Mes mains rampent sur ses cuisses, pour remonter et ouvrir son pantalon avec une certaine brusquerie. -"Quoi qu'il arrive tu protèges Sloan." Je veux qu'il le dise. Il ne croit quand même pas que je vais fermer ma gueule sous prétexte qu'il l'exige non ? -"En revanche tu es sur de ne pas préférer que je te donne envie de ne plus jamais quitter ce canapé?" Ceci dit avec suavité alors que je le libère de son carcan de tissu pour libérer sa virilité triomphante sur laquelle je tapote doucement le bout de ma langue. Juste une délicieuse provocation, contre son extrémité, mes yeux plongés dans les siens.

» Tiens donc... (JAPE take 2)

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