Crystal Bell ∞ L'informaticienne aux multiples facettes

13 ANS PLUS TÔT
Alors que je suis en train de relire mon dernier devoir, la musique dans les oreilles, une tête passe dans l’entrebâillement de la porte de ma chambre. Je lève les yeux en direction de celle-ci et range ma copie dans une pochette. J'arrête la musique et retire mes écouteurs pour entendre ce que ma mère a à me dire. «Je ne veux pas te déranger plus longtemps ma chérie, mais je voulais savoir si tu allais bien ? Je me fais pas vraiment de soucis mais en tant que maman, j'ai bien la sensation que je m'inquiéterai toujours pour ma petite puce», me dit-elle en entrant finalement dans la chambre. «Maman, j'ai treize ans dans deux jours, des peines de cœur j'en aurai probablement toute ma vie puis bon, lui ou un autre, c'est pas les garçons qui va changer ma vie, tu sais.» je réponds d'un ton exaspéré. «Je sais bien, ma puce mais tu entres dans un âge important et je tiens juste à m'assurer que tout ira bien quand tu te transformeras en jeune femme. Tu te transformes déjà, il n'y a qu'à regarder ta poitrine pour...» «Maman, arrête de me parler de ça ! Tu sais très bien que ça me gêne quand tu évoques ce sujet. Ok, je me transforme, et alors ? Tout le monde change dans la vie, toi-même tu viens de me le dire.» «Bien sûr que je le sais, Crystal. Seulement, je veux que tu saches que je serai toujours là pour toi... pour la moindre petite question que tu souhaiteras me poser concernant les...» «Erin, dépêche-toi, nos invités sont arrivés !» annonce mon père en hurlant en bas des escaliers. «Bon, ton père commence à s'impatienter. Nous en reparlerons à un autre moment. Repose-toi bien et surtout ne te couche pas trop tard. Je vais tâcher de prévenir ton père de ne pas faire trop de bruit avec nos invités. Bonne nuit, ma puce.», me dit-elle aussitôt en déposant un baiser sur mon front. «Maman ? Est-ce que tout va bien avec papa ?» «Tout va très bien entre ton père et moi, ne te fais aucun soucis pour ça. Dors bien, Crystal.» Et elle s'en va tandis que je la suis du regard. Je range mes affaires dans mon sac ainsi que mon lecteur MP3 et mes écouteurs. Je sors de la pièce pour me rendre dans la salle de bain quand mon regard est attiré par l'assemblée qui se tient dans le hall d'entrée. Je me cache derrière la balustrade en bois des escaliers et tente d'écouter ce qu'ils ont à se dire. Mais c'est le silence. Personne ne dit un seul mot. L'ambiance est pesante, presque glaçante. Je me sens bizarre, comme si quelque chose de mal allait se passer mais... «Puis-je savoir ce que tu fiches hors de ta chambre, Crystal ? Je viens pourtant de te dire de ne pas te coucher trop tard ! File de là, tout de suite !» tempeste ma mère d'une voix forte tandis que des pas lourds sont en train de monter les escaliers. «Putain, mais qu'est-ce que tu fous, Erin ? On t'attend tous en bas ! Et toi, jeune fille, va dans ta chambre et n'en ressort pas où je risque fortement de te faire regretter d'en être sorti.» fulmine mon père d'une voix que je ne lui connais pas. Je m'exécute et retourne dans ma chambre sous les yeux menaçant de mes parents.

Je ne trouve pas le sommeil, pas après ce que j'ai pu voir tout à l'heure. Qui sont ces gens ? Et que sont-ils venus faire chez nous, un dimanche soir ? Pire encore. Quelle mouche a bien pu piquer les deux seuls êtres au monde qui ne m'aient encore jamais fait autant flipper que ce soir ? Que leur est-il donc arrivés ? Je ne les reconnais plus... Jamais encore, ils ne m'avaient menacer comme ils l'ont fait ce soir. Des cris résonnent dans la maison. Je me redresse sur mon lit, le cœur battant et regarde en direction de la porte. Le souffle coupé, je peux entendre des pas venant de l'extérieur de ma chambre... Ah, non, autant pour moi, ce n'est que les battements de mon cœur que je ressens. C'est pas vrai, c'est une foutue crise d'angoisse que je suis en train de faire. Pourquoi ? Je ne lâche pas la porte des yeux, d'autant plus que je viens de voir passer une ombre de l'autre côté de ma chambre. La voilà qu'elle est en train de repasser et... Putain de merde ! Elle est figée juste devant. J'entends une respiration peu rassurante et ce n'est pas la mienne. J'ai peur. Je suis tétanisée par ce que je suis en train de vivre. Qu'est-ce qui se passe dans cette putain de baraque ? L'ombre finit par s'en aller au bout d'un certain temps. Je l'entends descendre les marches d'escaliers puis s'éloigner. J'ai chaud et je transpire. Je pose une main sur mon cœur, il ne s'arrête pas de battre. Je me lève pour me rendre dans la salle de bain quand un « clic » en bas fait tout disjoncter. Le moteur de l'aquarium qui se trouve à l'extérieur de la chambre cesse de fonctionner et mon radio-réveil s'éteint également. Coupure de courant. Il se passe quelque chose et ça m'effraie énormément. Je m'approche de la porte et j'actionne la poignée qui se met à grincer au moment où je tente d'ouvrir la porte. Je m'arrête dans mon élan de crainte qu'on m'ait entendue et poursuit mon effort dans le but de me frayer un chemin jusqu'à la salle de bain. Une fois en dehors de ma chambre, je me trouve plongé dans le noir complet. J'aime pas me retrouver seule dans cette maison et encore moins quand celle-ci est dans l'obscurité comme ce soir. Le feu de cheminée qui, habituellement est toujours allumé, ce soir il est éteint. S'ajoute à cette ambiance horrifique, un calme qui n'annonce rien de bien bon. Je m'avance à petit pas jusque dans la salle de bain mais la porte du sous-sol se referma dans un grand fracas. Je me retourne et me mets à paniquer de plus belles. Je descends à mon tour les escaliers par curiosité et ce, malgré ma peur et tente de m'approcher au plus près de la porte menant au sous-sol. J'ouvre cette dernière éclairée par des torches et des voix se font entendre au plus profond de la cage d'escaliers...

OK, arrêtons-nous une seconde. Au cas où vous ne le sauriez pas, je n'ai pas toujours été aussi peu à l'aise en compagnie de mes parents que ce soir-là - c'était probablement la toute première fois que j'en avais autant peur. Vous l'aurez compris, j'étais complètement paniquée en leur présence après l'arrivée des invités, plus particulièrement quand je me suis retrouvée toute seule dans notre maison. Mais le pire arriva bien après. Inutile que j'en fasse tout un plat pour le moment, nous y reviendrons plus tard. Mais pour les minutes qui vont suivre, il est temps pour moi de vous conter une histoire... mon histoire.

Je me présente, Crystal Bell et je suis très heureuse de savoir que vous êtes en train de lire mes mémoires, si je puis dire. Ici, je ne vous détaillerai certainement pas toute ma vie, mais les moments clés de celle-ci. Tout d'abord, je tiens à ce que vous connaissiez au moins le principal comme le fait que j'ai vu le jour à Los Angeles, au Centre médical Cedars-Sinaï, le 24 novembre 1996. Si ce nom vous dit quelque chose, c'est parce que c'est l'un des hôpitaux les plus connus au monde et dont moult célébrités y ont été hospitalisés. Mais je m'écarte légèrement de mon sujet. Laissez-moi maintenant vous parler de moi, de ma vie de famille et de mon parcours scolaire jusqu'à mon intégration au sein d'un groupe qui m'a changée à jamais. Allez, commençons par le début, voulez-vous ?

Jusqu'à mes treize ans, j'étais une fille comme les autres, sans le moindre soucis dans ma vie qui se résumait seulement à vivre mon quotidien de petite fille bla bla bla... À un moment donné, je faisais de la natation et de l'équitation – c'était mes deux plus grandes passions de l'époque, bla bla bla. Je vous passe ces détails qui n'ont rien de bien intéressant, seulement le monde d'une petite fille qui devait s'occuper lors de ses week-end pour éviter de rester devant la télé toute la journée. La base typique des parents pour se débarrasser des enfants, j'ai envie de vous dire car pour ma part, j'aurais adoré rester sur le canapé devant les dessins animés, mais non, ils ont juste préférés me fatiguer encore plus que je ne l'étais déjà. Mais je m'éloigne une fois de plus, alors reprenons plus sérieusement.

Le collège. L'endroit où votre vie commence à changer, entre l'envers du décor qui évolue, les nouvelles connaissances que vous vous faîtes et bien entendu, la nouvelle discipline qu'on vous instaure. Ce n'est plus les petites écoles. Ah, et j'oubliais le plus important dans la vie des pré-adolescents : les premiers amours qui vous soulève tout un tas de questions sur votre croissance et la transformation de votre morphologie. Pour ma part, c'est au collège que j'ai constaté un grand changement hormonal que physique. C'est également lors de ma seconde année que j'ai eu ma première relation amoureuse, mais passons ce détail, vous n'avez pas à en connaître autant. Néanmoins, je peux aisément vous dire que ce sont ces années-là qui auront été très divertissantes et riche en bouleversement car c'est au cours de ma troisième année que mon histoire prend un tournant inattendu. Nous sommes le 23 novembre 2009. Ma mère est portée disparue et mon monde écroulé.

Les recherches pour retrouver la trace de ma mère ont commencés le jour-même de mon treizième anniversaire (sympa le cadeau) et l'attitude de mon père m'a alors frappée de colère. Cet après-midi là, j'ai compris à quel point il était en réalité un salaud qui n'en avait rien à foutre de ma mère et qu'il préférait traîner dans les bars plutôt que de s'occuper de sa propre fille et des recherches. Je me doutais bien qu'il se passait quelque chose de louche entre eux, je le pressentais depuis la veille, même bien avant. Désormais, j'en avais la certitude... Et ce n'était que le début des épreuves.

Quelques semaines après la disparition de ma mère, la police n'avait plus aucun espoir de la retrouver vivante et se rendait à l'évidence que poursuivre les recherches n'aboutiraient plus. Ils classèrent donc l'affaire. Entre temps, mon père avait bien changé, et moi aussi par la même occasion. Je lui adressais peu la parole depuis qu'il s'était mis à picoler comme un trou, et son attitude envers moi me déstabilisait au point même qu'il réussissait à me rendre nerveuse et horrifiée à l'idée de me retrouver seule avec lui. Je mis une légère distance entre lui et moi et m'enfermai constamment dans ma chambre pour l'éviter ; une nuit, je le surpris même figé devant ma porte comme s'il s'attendait à ce que je vienne lui ouvrir, c'est vous dire l'angoisse que je vivais depuis la disparition de maman. Mais le plus effrayant dans toute cette histoire, ce n'est pas de vivre avec un père qui a plongé dans l'alcool du jour au lendemain, mais de devoir vivre à ses côtés et subir ses sautes d'humeurs qui peuvent variées d'un instant à un autre. Ça, c'est une épreuve à laquelle j'ai du apprendre à gérer en l'absence de ma mère. Je suis devenue beaucoup plus forte et endurcie mentalement. Il le fallait bien avec le père que je me traînais.

Près de deux années après la disparition (toujours) mystérieuse de ma mère, j'approchais de mon quinzième anniversaire et mon entrée au lycée ne fut pas des plus joyeux. Ma relation avec mon père était au plus bas. Je ne le reconnaissais plus l'homme que j'avais jadis tant admirer. À cet période-là, il ne manifestait plus d'intérêt à mes yeux, n'existait même plus ou seulement quand il s'acharnait sur moi et que je me défendais contre son agressivité. Bien souvent, il nous ramenait des putes à la maison, les baisais presque devant moi et ne semblait pas gêné par cette situation alors que je pleurais toujours ma mère. Cet homme n'était rien d'autre qu'un salaud qui préférait se noyer dans l'alcool et le sexe. Je n'avais plus aucune décence pour ce type, c'en était fini. Dois-je également vous parler de ses absences répétées qui pouvaient parfois durée quelques heures comme toute une journée, la nuit comprise ? Je ne m'étalerai pas forcément sur ce sujet qui m'a tant blessée mais une chose est certaine : je me suis prise en charge toute seule, mon père étant dans l'incapacité de m'élever comme tout bon père le ferait à la mort de sa femme. Aujourd'hui encore j'y pense mais comme je l'ai dis un peu plus haut, je me suis endurcie avec le temps, ce qui m'a permis de survivre dans ce chaos familial. Aucune adolescente devrait subir l'abandon d'un père, d'autant plus que j'avais besoin de lui (même si c'était déjà foutu d'avance) à l'approche du deuxième anniversaire de la présumée mort de maman. Et avec tout ce qui se passait dans ma vie de famille, les choses se compliquaient en dehors : j'étais une lycéenne depuis peu et je fréquentais déjà un garçon de deuxième année. Tout se passait bien à ce niveau-là de mon existence, mais comme toute adolescente, j'aurais eu besoin des conseils parental pour m'aider à avancer mais bien entendu, je n'avais personne sur qui compter, mon père étant un mauvais exemple. Je dus apprendre la vie par mes propres moyens et assumer les conséquences de mes actes. Je pense que vous voyez certainement là où je veux en venir. Non ? Eh bien, je vais vous donner quelques indices : une personne vous plaît et vous développer un sentiment qui peut être réciproque par l'autre, qui peut également vous conduire à faire prospérer ce partage en couchant avec l'autre. C'est ce qui nous est arrivés. J'étais au plus mal dans ma vie et j'avais besoin de réconfort et il me l'a donné. Nous avons couché ensemble et j'ai aimé ça... Mais, je vais m'arrêter-là, je vous en ai déjà trop dit. Le but n'étant pas de vous faire bander ou émoustiller à la lecture de mon histoire car elle est très loin d'être excitante.

Poursuivons avec le second anniversaire de la disparition de maman qui fut également le jour le plus triste et répugnant de ma vie mais également le jour où j'ai finalement réalisé que mon père n'était rien d'autre qu'un gros fils de pute de première. Je le maudirais jamais assez pour ce qu'il m'a fait cette matinée-là !

11 ANS PLUS TÔT
Me recueillant sur la tombe vide de maman, Jordan – mon petit-ami - à mes côtés, je dépose un bouquet de fleurs sur le marbre et regarde la photo de nous trois prise le jour de mon douzième anniversaire. Je fonds en larmes quand mon regard se pose sur le visage heureux de mes parents. «Ça va aller, Crystal, pleure un bon coup, ça te fera le plus grand bien.» me dit-il alors qu'il vient s'accroupir et me soutenir dans cette épreuve. «Elle me manque tellement.» je réponds simplement en posant ma tête sur son épaule. «Je sais très bien ce que tu peux ressentir. Quand j'ai perdu mon père, moi aussi, j'étais dans le néant total et...» «Embrasse-moi !» je dis en déposant mes lèvres sur les siennes. Derrière, des applaudissements se font entendre. Je me détache de ses lèvres et me tourne. Mon père est adossé contre un arbre et nous regarde. «Papa ? Qu'est-ce que tu... ?» «Allons, c'est l'anniversaire de mort de ta mère et je...» Une femme débarque derrière lui passe les mains à l'intérieur de son pantalon. «T'es sérieux ? Tu ramènes une pute devant la tombe de maman ?» Je me relève et m'approche de cette catin et la pousse au loin. «Va te faire baiser ailleurs, sale pute et que je te revois pas traîner ici où je te fais bouffer ta langue de salope !» je dis d'une voix tremblante et remplie de rancœur. «Et toi, tu la laisses faire ?» s'adresse la pute à mon père qui ne bouge pas d'un doigt. «Je t'ai payé pour une gâterie et une sauterie, je ne suis pas ton homme. Je n'ai pas à te venir en aide. J'ai eu ce que je désirais. Tu t'démerdes, maintenant.» «Dégage !» Et elle s'en va, en nous adressant un regard glacier. «Je dois dire que tu es très impressionnante, ma fille, jamais je ne t'aurais cru capable de faire ça. Tu as ça dans le sang.» «Comment tu as pu ? Tu n'as donc aucun respect pour maman, ou pour tous les morts en général ?» je demande en m'approchant de lui, Jordan sur mes talons. «Qui est ce jeune homme ? Tu me le présentes pas ?» «Il est hors de question que je te fasse ce plaisir. Tu n'es plus rien pour moi. À partir d'aujourd'hui, tu m'oublies... tu oublies même le fait que j'ai été ta fille. C'est fini, tu entends ? C'est fini.» Je le pousse violemment contre le tronc de l'arbre et lui tourne les talons. «Ravi de t'avoir connu copain mystérieux de ma petite fille chérie.» «Je vais demander à ma mère si elle peut t'accueillir chez nous quelques temps pour que tu puisses te remettre de tes émotions." me dit-il alors que nous nous éloignons. «Je t'aime tellement, Jordan, si tu savais.» je dis à chaudes larmes. «Tout va bien se passer.» Un bruit de verre se fait entendre au loin. Je me retourne et vois mon père donner des coups sur la pierre tombale de maman. Je me détache de Jordan et me jette sur mon père qui est en train de détruire la tombe et y mettre le feu. «T'es... vraiment...qu'un...gros...fils...de...pute !» Je hurle en lui ruant de coups. «Comment oses-tu saccager la tombe de ma mère ?» Je ne me contrôle plus et j'ai une envie soudaine de meurtre. Voyant le visage ensanglanté de mon père, je me penche sur lui et lui passe mes deux mains autour de sa gorge. Je commence à refermer mes dix doigts sur celle-ci et je peux ressentir ce plaisir que j'ai à le voir s'éteindre tout doucement. D'un regard noir, les larmes aux yeux, je lui dis très distinctement : «J'ai grandi dans ton ombre, tu vas t'éteindre dans la mienne. Personne ne va plus jamais se souvenir de toi, espèce de sale... » «Crystal, non !» Jordan se précipite sur moi et me sépare de mon père. «Pourquoi ? Pourquoi tu m'as empêché de le buter ? Qu'est-ce que je t'ai fait pour ça ?» «Tu n'es pas une tueuse, d'accord ? Tu es Crystal, la fille que j'aime plus que tout.» Un départ de feu commence sur la tombe. Mon père s'enfuit et je finis par hurler de toutes mes forces.

Je sais ce que vous êtes en train de vous dire ou bien même de vous imaginer et c'est compréhensible, après tout. Comment une lycéenne pourrait en arriver à vouloir ôter la vie de son propre père ? Il l'avait cherché. Mais malheureusement, son heure n'était pas encore arrivée alors j'ai dû prendre sur moi et prendre une très grande distance avec lui, après cet événement. Et la question que vous vous posez également est-elle la suivante ? L'aurais-je fait ? Le tuer ? La réponse est oui. Si Jordan ne m'en avais pas empêchée, je l'aurais étouffé de mes propres mains. Bref, maintenant que vous êtes au courant de ce secret, il est temps pour moi de vous faire entrer dans la réalité des choses. Depuis ce jour-là, je n'ai plus été la même. J'ai poursuivis mes études et j'ai même sauté deux classes. De tous les lycéens, je fus la seule de ma promo à avoir eu l'opportunité d'entrée à l'université de Berkeley plus tôt que prévu. Là, j'ai été diplômé par deux fois et élue Major de ma Promotion.

À la fin de mes études, j'entrai dans un monde nouveau. Bye Bye l'université, bonjour le travail à plein temps. Je me mis donc à la recherche d'un emploi en informatique et envisageais également à voler de mes propres ailes en me trouvant un appartement pour commencer ma vie de jeune femme, loin de toute autorité parentale, même si la mère de Jordan avait été si gentille avec moi depuis qu'elle m'avait hébergée chez elle. Je ne parle pas de la fois où elle m'a surprise en train de le sucer dans la cuisine un jour où nous pensions qu'elle ne reviendrait pas de si tôt, ce jour-là, j'ai cru que c'en était fini pour nous deux. De plus, je suis heureuse qu'à ce moment bien précis, il ne m'ait pas encore envoyé tout son foutre sur mon visage comme à chaque fois sinon bonjour la honte. Je vous avais dit que je n'entrerai pas dans les gros détails mais c'est cadeau pour cette fois. Et je tiens à le mentionner : elle m'a toujours appréciée, même après cet incident qui aurait pu être éviter, j'en suis consciente. Mais vous savez, j'aime prendre des risques et on en a souvent pris ceci dit. Mais cela n'a pas durée puisque nous avons mis fin à notre relation quelques mois après notre emménagement dans notre nouvel appartement, juste après l'avoir surpris en train de s'envoyer en l'air dans notre chambre avec notre pouffiasse de voisine qui n'arrêtait de tourner autour de lui. Ça n'a pas manqué. Il ne l'a jamais su que je l'avais surpris en plein ébat sexuel. Bien sûr, j'ai été très mal dans ma peau mais ce qu'il savait pas, c'est que j'allais pas laisser cette tromperie prendre le dessus. J'ai mis en place une vengeance... Est-ce que je vous raconte ? Bon, ok, juste vite fait alors. Dame Nature m'a gâtée à ma naissance. J'ai donc usé de cet atout pour m'attirer les regards des mecs et autant vous dire que tous les hommes sont excités lorsqu'ils voient de fortes poitrines ou des femmes qui les aguiches comme des salopes. Oui, j'ai fait ma salope le temps d'une virée en boîte. Mais je vais vous expliquer. Dans un coin assez discret de ladite boîte de nuit où nous nous étions rendus Jordan et moi, je me suis agenouillée devant une bande de chiens affamés et je les ai sucés comme la salope que j'étais devenue le temps de ma revanche. Jordan m'a surprise comme je l'espérais et m'a alors menacé de me quitter. Victoire en ma faveur. Je l'ai rejoins après avoir remercié les gars pour ensuite les refouler. Voilà, vous savez comment ça s'est passé à peu près. On ne me la fait pas à l'envers. Et dans le cas où ça arriverait encore, je serai capable de tout. Je peux tout faire. Notre couple ayant pris fin, il retourna chez sa mère et je vis ma nouvelle vie de célibataire.

Maintenant que je pense avoir fait le tour ma vie (de la naissance à la fin de mes études), il est temps de passer aux choses sérieuses et de vous raconter l'histoire de ma vie actuelle, celle qui a commencée quelques temps après ma rupture avec Jordan. La femme que j'étais jusque-là, vous vous doutez bien qu'elle aura évoluée. Jugez par vous-même.

En ce temps-là, je menais une vie pleinement heureuse. Je n'avais plus de petit-ami et j'avais été embauché dans un centre commercial en tant que Technicienne de maintenance. Je gagnai bien ma vie. Sur mes temps libre, je m'amusai tout simplement et prenait du bon temps avec mes amis. Parfois, il m'arrivait de me défoncer pour oublier ma chienne de vie, principalement le passé qui me hantait bien souvent. Je n'y prenais pas vraiment du plaisir à le faire, mais quand vous êtes au plus mal et que vous n'avez pas de famille pour vous soutenir, il ne vous reste que les amis, pas toujours les plus fréquentables mais les plus importants à vos yeux. Puis, si je devais choisir entre ça et la baise, il est évident que le sexe passait toujours en priorité avant la drogue. Planer à longueur de temps, ce n'est pas la meilleure des solutions alors que de se faire prendre par des bites, ça vous met de bonne humeur et vous aide à surmonter vos besoins. J'ai profité de cette vie qu'on m'offrait et je n'en regrette rien car aujourd'hui encore, je prends mon pied à me faire sauter même si j'ai un nouveau but dans ma vie en plus de mes occupations extérieures : celui de servir le grand Maître et l'Ordre des templiers noirs pour qui j'ai voué une allégeance. Oui, vous avez bien compris. Mais vous vous demandez ce que ça peut bien vouloir dire tout ce charabia ? Laissez-moi vous ramener des années en arrière.

5 ANS PLUS TÔT
La soirée que j'ai organisée pour mes 21 ans bat son plein. Tous mes amis sont présent dans mon appartement. Parmi mes invités, il y a bien deux ou trois personnes que je n'ai encore jamais croisées mais qui semblent bien me connaître. Ce sont des potes de Jordan. Plus tard dans la nuit et après une plainte pour tapage nocturne, la fête touche à sa fin. Avec mes quelques amis les plus proches composés de deux filles et de deux garçons, nous quittons l'appartement pour terminer cette soirée dans une boîte de nuit. Arrivés sur les lieux, nous poursuivons la fête et trinquons à mes 21 ans avant d'enflammer la piste de danse. Tous les cinq nous profitons de ce moment et mes deux meilleures amies m'offrent une carte d'anniversaire qui est suivi d'un mot lu et approuvé par le petit comité. Je souris en lisant le mot et les enlace et leur dit : «J'accepte avec joie. Quand et où ?» «Là, tout de suite, chez toi.», me répond une de mes meilleures amies. «Vous êtes des malades, mais pourquoi pas ! Après tout, on a qu'une vie.» je leur dis en serrant contre moi. «Let's Go !» Et nous nous dirigeons vers la sortie quand je suis interpellé par un homme purement sexy et irrésistiblement impossible à échapper. «Je vous rejoins, attendez-moi, j'en ai pour un instant.» «Ne traîne pas trop !» Je me dirige vers l'inconnu vraiment très séduisant. «Je peux vous aider ?» L'homme boit se retourne et me fait face. «D'abord, laissez-moi vous offrir un verre car vous me semblez avoir très soif.» me dit-il en m'invitant à le rejoindre à sa table. «Désolé, je suis attendu, je ne...» «Eh bien, vos amis vous attendrons dans ce cas. J'ai besoin de parler... que vous m'écoutiez. Est-ce trop demandé ?» Il est charmant, ok, mais qu'ai-je donc à perdre si ce n'est qu'une partouze entre pote qui m'attend chez moi ? «Écoutez, je ne peux pas parler avec vous, j'en suis vraiment...» «Eh bien, tu le feras quand même !» «Vous n'pouvez pas m'obliger, donc sur ce, je vous laisse...» «Je connais tes parents depuis des années, ça te va comme argument ?» Je lui fais face.  «Je croyais que tu étais pressée, alors...», il me fait signe de partir. «Parce que vous croyez que me menacer suffira à me faire partir, dorénavant ? Répondez-moi. Qu'est-ce vous savez sur eux ?» «Je vais te poser une question très intime : a t-on retrouvé ta mère portée disparue il y a quelques années ?» Je lui donne un coup de poing sur le visage. «Je vous interdis de me parler d'elle. J'me casse.» «De l'agressivité en toi, ton père disait donc vrai, j'aime ce tempérament, sans compter que tu es super bonne quand tu te mets en colère !» «Allez vous faire foutre !» «Tu n'es pas la première à me le dire, mais j'en ai que faire de toutes ces bonnes paroles. Ce que je veux, c'est une réponse : a t-on, oui ou non, retrouvé ta mère ?» «Vous êtes un psychopathe, allez donc vous faire soigner !» «Et ton père dans tout ça, comment va t-il ? Il y a bien un moment que je ne l'ai pas vu alors je me demandais que peut-être tu pourrais m'aider à le retrouver et me conduire jusqu'à chez l'une de ses catins qu'il se tape depuis des années et peut-être que je te dirais ce que je sais sur la disparition de... » Je m'arrête sur ma route, attrape une bouteille posée sur le comptoir, la brise et menace l'inconnu avec le morceau que je tiens entre mes mains. «Arrêtez de me harceler ou je vous jure que je vous trancherai la gorge avec cette bouteille !» je dis d'une voix tremblante et pleine de colère. «Ma mère est morte depuis des années, fichez-lui la paix ou je vous jure que... que... cette bouteille, je vous...» Je regarde autour de moi. Tous les gens me regardent. L'inconnu sourit. «Très belle démonstration de brutalité et de force Crystal ! Navré pour le dérangement, nous sommes en train de répéter une scène de théâtre et je l'aidais à bien se mettre dans la peau de son personnage.» Tout le monde applaudit. Je le foudroie des yeux. «Tu as une rage en toi, c'est très intéressant. Sais-tu seulement d'où te provient cette colère en toi ? Je pense pas. Ton père ne t'a jamais rien dit à ce sujet. Tu es plus forte que lui, il n'y a aucun doute.» «Vous m'impressionnez pas, sachez-le !» «Justement, c'est pour cette raison que je suis là. Je voulais voir de mes propres yeux la ravissante Crystal Bell dans toute sa splendeur. Je n'ai pas encore tout vu, cela dit, mais ça ne tardera pas. Je crois qu'il est temps pour moi de te laisser à tes petites affaires. Cela dit, juste avant que je ne parte, j'aimerais que tu te rendes un petit service. Renseigne-toi sur ton père et pose-toi la question suivante : d'où me vient mon côté obscur ?» «Vous vous croyez dans Star Wars, peut-être ? Je vous ferai pas ce plaisir.» «C'est dommage, je pensais que tu m'aurais eu à la bonne, je me suis trompé. Néanmoins, tâche de mener ton enquête.»

Ça suffira pour le moment. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que je n'ai pas été très accueillante, d'autant que mon côté sombre a une fois de plus ressurgit de nulle part et ce, toujours en lien direct avec mon père. Je ne m'étalerai pas plus sur ma vie de famille, j'y reviendrai à un moment plus approprié, soyez donc attentif.

Nous en avons maintenant terminé avec mon récit, relatant mes aventures les plus importantes de ma vie. J'espère que ça vous aura plu et qu'elle vous aura donné l'envie de me connaître, de me rencontrer et aussi que... Non de Zeus ! J'en oubliais le sujet principal : le moment où j'ai rejoins les templiers, une organisation qui me sert de nouvelle famille. Dois-je vraiment tout raconter ? Je pense pas. Ou seulement en écourter la chose. Je les ai donc rejoins il y a des années de cela, ils m'ont acceptés et affecté au poste d'informaticienne pour leur compte, ce qui est logique puisque j'ai deux Masters dans ce domaine. Ah oui, j'ai également appris que mon père faisait partie de la secte pour laquelle je sers actuellement mais ce gros connard de géniteur s'est fait gauler par les flics et se trouve désormais derrière les barreaux. TU N'AS QU'A Y CREVER SI TU VEUX ! Et je tiens également à rajouter que notre lien père et fille n'existe toujours plus. It's Over. Je le maudirais jamais assez pour ce qu'il m'a fait subir ce gros fils de pute qui m'a perdu. S'ajoute à cela le fait que j'ai en moi du sang de tueur en série, merci papa pour ce gène familial que tu m'as retransmis, de quoi bien me réjouir. Est-ce pour cette raison que la secte de Los Angeles m'a envoyée à San Diego ? A cause de mon père ?