Janke 1 // Les flics sont des connards misogynes.

--Outfit-- Je sens déjà l'odeur de désinfectant et de sueur froide avant même d'entrer dans les locaux du SDPD. Ce genre d’endroit me donne toujours la nausée, mais aujourd’hui, il faut faire profil bas. Mon éducateur me l’a répété dix fois sur le chemin : "Jane, on respire, on coopère, et tout se passe bien." Facile à dire quand c’est pas toi qui te retrouves sous l’œil inquisiteur de ces types qui te jugent avant même que tu aies ouvert la bouche.

On traverse le hall et mes yeux s’arrêtent sur une petite affiche aux couleurs ternies : "Nous servons et protégeons." Mon cul, ouais. On nous fait attendre sur des chaises en plastique. Je suis tendue. J’ai beau tenter de me calmer, y’a cette boule qui grandit dans mon ventre. L’éducateur à mes côtés s’efforce de me faire la conversation, des banalités qui glissent sur moi comme l’eau sur une vitre. Je suis déjà à mille lieues d’ici, à essayer d’anticiper comment ça va se passer.

Et puis, le flicaillon arrive et on se lève pour le suivre. Il a cet air décontracté, trop sûr de lui, l’air de ceux qui se croient au-dessus de tout. Dès qu’il pose les yeux sur moi, je sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Son regard descend un peu trop bas, s’arrête un peu trop longtemps sur mes hanches, et avant même qu’il ouvre la bouche, je sais que ça va partir en vrille.

"Faut l’admettre," dit-il avec un sourire suffisant à son collègue qui le suit, "les blacks et les métisses, vous avez vraiment de jolis culs." Je fige. Un silence pesant s’installe. Mon cœur se met à cogner dans ma poitrine, mes mains se crispent, et tout ce que je me suis promis de ne pas faire, tout ce contrôle que j’essayais de garder, s’évapore en une seconde.

-"Tu viens de dire quoi là ?" Ma voix tremble d’un mélange de colère et d'incrédulité. L’éducateur à mes côtés pose une main légère sur mon bras, essayant de m’apaiser. "Jane, calme-toi..." Mais c’est trop tard. Le mélange de racisme et de sexisme, ce combo pourri qu’on me balance à la gueule depuis que je suis gamine, m’enflamme. Je m'approche d'un pas, mes yeux plantés dans ceux du flic, qui semble presque amusé par ma réaction. -"Répète ça pour voir, espèce de connard !"

Le sourire disparaît de son visage et il se redresse, visiblement pas habitué à ce qu’on lui parle comme ça. "Fais gaffe à comment tu parles, petite." -"Et ta mère elle est petite ?! T’es qu’un putain de sac à merde ! Raciste, sexiste, tu crois que tu peux dire des trucs comme ça tranquille ?" Ma voix éclate, résonnant dans le hall, et je vois d’autres flics commencer à tourner la tête vers nous.

Le mec s’approche, plus menaçant maintenant, une main sur ses menottes. "Tu veux jouer à ça ? Très bien, on va voir si tu fais autant la maligne avec des bracelets autour des poignets." Et là, c’est comme si tout explosait, l'injustice du truc me fait vriller. Je hurle. -"TOUCHE-MOI, ET JE TE FENDS LA GUEULE, SALAUD !" Ma voix déborde de rage, je vois flou, c’est la colère pure qui me guide, une colère trop longtemps enfouie.

L’éducateur essaie de s’interposer, paniqué. "Calme-toi, Jane, s’il te plaît, calme-toi ! Monsieur l'agent attendez, elle va s'excuser..." Mais je ne l’écoute plus. Le flic tend la main, prêt à me menotter, et tout ce que je veux, c’est qu’il me laisse tranquille. Je continue à gueuler, je ne sais même plus ce que je dis. Ma tête est en ébullition, mes jambes tremblent, et je me débats avant même qu’il ne pose un doigt sur moi. -"T'ES QU'UN FILS DE PUTE, T'ENTENDS ? NAN T'ES UNE PUTE, UNE PUTE AVEC UN BADGE !" Tout dégénère. A une vitesse alarmante...

tenue

Je reviens de la salle de sport. En ce moment le boulot va plutôt bien. Ça ronronne et depuis que les Hounds se sont fait niquer la gueule par on ne sait qui, j’avoue qu’on savoure un peu. Ironiquement, une guerre des gangs, c'est pas une mauvaise chose de mon point de vue. Les connards se butent entre eux et ça permet de faire du nettoyage et de mieux voir la hiérarchie se dessiner et au final c’est carrément canon parce qu’on peut reposer des bases sur de nouvelles tronches et au moins on ne surcharge pas les prisons… Dans tous les cas on a mis Porn Star sur le dossier Wade et pendant qu’elle doit lui manger la bite encore et encore ce connard va probablement tout lui balancer en mode confession sur l’oreiller… ça prouve qu’il est merdique. Si j’avais balancé des trucs pendant mon infiltration je serais déjà mort. D’ailleurs si une fille que j’avais démontée m’aurait balancé être flic sous couverture et tenté de me faire parler, je l’aurais dégagé ou vendue à Recobba… Non Mais l’envie aurait été là. Bref en ce moment ça bouge pas mal et nous sommes dans l’attente de voir ce qu’il en sortira ?

Alors que je viens de m’installer à mon bureau et entends un bordel du diable dehors. Ça chauffe bien on dirait. Mais là où je me dis que ça va s’arrêter ça monte encore. Je me lève alors que mon arme de service est dans son tiroir sécurisé et je me prends un spray au poivre histoire de faire au mieux. Je n’aime pas le taser c’est à recharger et c’est chiant. Je sors et trouve mon petit connard favori, celui qui avait fait chier Hope et que j’appelle « le flic d’instagram » le genre de mec qui fait de la muscu et se fait des tatouages et s’expose en mode « hey je suis sexy » et qui pense que ça va lui permettre de baiser toutes les jolies nanas qui veulent éviter des soucis. Et donc ce connard est aux prises avec une nana très canon et visiblement furieuse et un mec qui tente de calmer ça… Putain mon gars si t’as envie de t’interposer entre ta meuf en furie et un flic va falloir utiliser ta paire de couilles mieux que ça. Je m’approche et sort ma voix la plus calme et autoritaire possible.

« Agent Mc Tenel je peux savoir pourquoi c’est encore le bordel devant mon bureau ? »

Je m’avance d’un pas et le pousse en le faisant reculer. Il a un mouvement de nerfs et je décale mon épaule comme en début de combat. Ce connard arrogant avait voulu combattre en boxe contre moi en mode « on va régler des comptes depuis que tu m’as remis en place avec Hope » et je l’ai atomisé en 4 secondes. Trop vert, trop spectacle, pas du tout réaliste. Il recule et se contient et je regarde la fille. Elle est furieuse, alors je fixe couille molle (l’éducateur).

« Vous… Faites-moi un résumé rapide, et je vous préviens le premier qui lui coupe la parole part en détention. Et c’est valable pour vous deux ! »

Mon ton monte alors que je ne veux pas que la nana continue à Hurler. Je veux que le « neutre » me raconte et pour le reste, on avisera, pour l’heure c’est moi qui décide de ce qui est nécessaire, mais j’ai besoin de savoir qui a fait quoi et pourquoi on en est là ? Mais avant qu’il commence je dissipe la foule en me retournant d’un.

« Et vous allez vous occuper de vos culs putain ! Y’a pas assez de boulot comme ça ici que vous perdiez déjà du temps ? »

Place nette se fait et je reporte mon attention sur couilles molles gardant la petite nana canon et hystérique dans mon champ de vision au cas où. C’est drôle j’ai presque l’impression que mon petit connard de flicaillon est en train de faire des mouillettes…