Zevin // Les seuls plans que j'accepte... sont les miens.

J'ai accepté de travailler pour Syrus Payns, j'ai rejeté son envie de me voir exclusivement à son service. Je ne suis pas prête à renoncer à ma liberté. Pour qui que ce soit. J'ai découvert les délices promis et apprécié de m'y vautrer. Je crois que ça a déverrouillé des choses en moi, me poussant à mieux me connaitre. Un sourire flotte sur mes lèvres à cette pensée alors que je tape mon accord pour rencontrer mon nouveau client. Darknet, messagerie sécurisée évidemment. Il a édicté des conditions, un lieu, tout un tas de choses. Je n'aime pas ça. On ne me convoque pas comme une vulgaire employée et c'est forte de cette idée que j'ai mis en branle mes compétences et mon réseau.

Il n'a pas été aussi facile à débusquer que je le pensais, ce qui réhausse mon intérêt. Mmm ça et l'immense fortune associée à son nom, évidemment. Alors je me renseigne, trouve son adresse, prépare et jalonne mon plan. Je n'ai pas envie de simplement me pointer dans l'endroit qu'il a choisi, ce serait vraiment trop simple. J'ai envie de le marquer, de tester son tempérament et puis... de m'amuser un peu aussi. A ma façon évidemment. Alors une heure avant le rendez-vous je me prépare, mais pour gagner le bas de son immeuble. Monsieur Duvanel ne se refuse rien, puisqu'il a choisi le rooftop. Ce qui est génial avec ce genre de quartier, c'est qu'il suffit d'avoir l'air de faire partie de ce monde de luxe pour qu'on vous donne toutes les entrées.

Etrangement les riches sont moins méfiants. Sans doute parce que perdre, leur coûte bien moins. J'enfile une magnifique robe rouge, les chaussures assorties et me fait déposer par un taxi. J'entre dans le hall, sourire assuré aux lèvres, maquillage impeccable et démarche de reine. -"Bonjour, monsieur Duvanel m'a demandé de l'attendre dans ses appartements." Je lève la main pour empêcher toute protestation. -"Il ne vous a pas prévenu, je sais, vous pouvez le déranger en l'appelant ceci dit, mais il a un rendez-vous capital au siège d'OFX et que je doute qu'il apprécie que sa parole soit mise en doute." Je mime l'impatience, tapotant son comptoir de mes ongles parfaitement manucurés et je lui tends mon téléphone de l'autre main. -"Qu'on en finisse." Il ne sait plus où donner de la tête et je crois que mon décolleté ne l'aide pas tellement.

Il finit par se décider, contourne le comptoir et me désigne l'ascenseur. Je vois bien qu'il tente de juger qui je peux être. Pute de luxe ou collaboratrice un peu trop sexy? Mmm difficile à dire hein lapin? Je souris en croisant son regard, ravie d'obtenir l'effet désiré. On grimpe les étages et sur le dernier pallier il me déverrouille la porte d'entrée. J'espère vraiment ne pas me faire taper sur les doigts par votre faute mademoiselle. Je lui souris et caresse sa joue du bout des doigts. -"Promis." La promesse de la chenille, n'engage pas le papillon. Cette citation de Gide résonne sous mon crâne alors que je regarde autour de moi.

J'aurais évidemment put entrer par mes propres moyens, mais ça aurait été plus compliqué, le système de sécurité devant être béton. Les immeubles de ce standing ont pour avantage de laisser l'accès aux logements aux concierges. Pour livrer les colis... et gérer tout souci du quotidien. Je doute que monsieur Duvanel soit du genre à attendre lui même le plombier... Je prends possession des lieux, alors même qu'il doit arriver sur notre lieu de rendez-vous. Je récupère mon portable dans mon sac, vérifiant que je n'ai pas de message. Je flâne calmement, me défais de mes chaussures que j'abandonne sur mon trajet et trouve sa cave à vin. Mmm parfait ! Je choisis une bouteille, fouille pour trouver de quoi l'ouvrir et me servir.

Verre à la main je vais observer la décoration, fouiller de ci de là , pour découvrir finalement l'immense salle de bain. Une idée fleurit et j'ouvre l'eau, versant du bain moussant pendant que je fais tomber ma robe en corolle à mes pieds, mon string suivant le même chemin. Je retourne chercher la bouteille de vin, déambulant nue sans la moindre gène. Revenue dans la salle de bain j'allume des bougies et me plonge dans l'eau brulante, sous la mousse les yeux fixés sur la porte d'entrée de la pièce que j'ai laissé ouverte. Nous avions rendez-vous il y'a 1h30 à peu de chose près, je doute qu'un homme de sa stature soit du genre à aimer attendre. En revanche s'il choisit de ne pas rentrer je vais finir par avoir froid. Je ris doucement et pose la tête en arrière, savourant la caresse brulante.

@Levin Duvanel

Il est une puissance insoupçonnée de ce monde et elle s’appelle l’information. Pas les trucs à la TV avec un présentateur stupide avec un brushing à la con, je parle de la vraie information, celle qui vous donne des coups d’avance sur les autres. Et San Diego est un incroyable bordel d’organisations et de groupes qui vont s’entre-déchirer un jour. Y’a déjà eu de jolies choses entre les Hell Hounds et la Bratva… Il faut savoir ménager ses intérêts. Et en tant qu’ancien assureur, je crois qu’il est temps pour moi de contracter une véritable assurance vie. De m’assurer une sorte de protection contre les accidents de la vie et éviter de mourir de suicide par deux balles dans la tête… Trouver des pro pour me protéger, c’est montrer que je redoute pour moi et ça attire l’attention. Il faut être plus malin que ça. Il faut trouver la perle parfaite dans un tas d’huîtres et savoir la travailler pour en faire un joyau. Et c’est ce que je fais en me connectant sur le Darknet. J’ai déjà vu passer les infos sur une personne, un tueur à gages sans nom, juste une image de Rose noire. Je prends contact et selon l’usage, je dépose une demande de rendez-vous. Ne serait-ce que la prise de contact va me coûter cher, mais j’ai justement de l’argent à dépenser et je compte ne pas faire le radin dans cette histoire ? Voulant bien faire et peu habitué à contacter des tueurs professionnels, je réfléchis à une mise en place qui garantisse un certain nombre de choses pour le tueur et pour moi. Histoire de sembler avoir pensé mon truc. Le rendez-vous est fixé et malgré mon assurance habituelle, je réalise que je vais rencontrer une personne dont la réputation n’est plus à faire et que je m’expose un peu. Qu’importe. Pour gagner gros, il faut parfois risquer beaucoup disait mon père. La journée passe et je regarde l’heure. Pas question de glander au boulot ce soir. Le rendez-vous est pour bientôt et je me rends au restaurant ou la personne devait prendre contact avec moi. Je mange seul et attends en observant. Rien ne vient. Pas de message, pas de mots, pas de personne qui s’approche… Rien. Je fais durer en longueur, je vais deux fois aux toilettes… Rien… Le repas s’étire et toujours rien. 1h30 que j’attends. Bon, on dirait que j’ai perdu mon temps… Je me lève et paye avant de partir.

Je gare ma Bugatti Chiron noire dans mon parking privé et tape le code de mon ascenseur personnel qui va me mener chez moi directement. Je tape de nouveau le code et j’entre en posant ma veste. Je remarque alors au milieu de mon salon une paire de chaussures rouges de femme… Intriguant. Je regarde autour de moi. Rien n’est cassé ou autre. Qu’importe. Je pose ma veste et défais ma cravate que je pose sur la table du salon. Je passe près des chaussures et retrousse les manches de ma chemise alors que je trouve la porte de ma cave à vin ouverte… Erreur ça… Je referme la porte doucement pour garantir la fraîcheur de cette pièce et remarque la salle de bain ouverte d’où provient une lueur orangée vacillante. C’est quoi le délire ? Qui se tape un bain de luxe avec une de mes bouteilles ? J’entre et trouve une femme magnifique dans un bain moussant avec des bougies. Au sol, se trouve une robe rouge qui devait aller avec les chaussures que j’ai trouvé dans l’entrée et sur le sol un string noir… Je croise les bras en accotant mon épaule sur l’encadrement de la porte et vois une bouteille de château Petrus 1989, on est sur un vin à plus de 5000€ la bouteille et elle n’a pas de verre… Okay, elle me boit ça au goulot comme une vulgaire bière à 5$ ? Je lui lance un petit sourire et d’une voix douce, je signale ma présence même si je me doute qu’elle a dû me sentir venir. Est-ce qu’elle est là pour détourner mon attention afin qu’on me pique un rein ?

« Noel tombe plus tôt cette année où vous vous êtes définitivement trompé d’appartement ? »

Je suis partagé entre la crainte de me retrouver dans un piège avec un appât appétissant et l’incrédulité. Est-ce qu’un client aurait jugé bon de m’envoyer une call-girl pour la nuit ? Il me devra la bouteille qu’elle a consommée si c’est le cas. En aucune manière, je ne soupçonne qu’il s’agit de mon rendez-vous de ce soir. Je désigne la bouteille avant de dire.

« Vous auriez dû mettre ce vin dans une carafe à décanter quelques minutes, il aurait plus de saveur… »

Et dans un verre également, mais bon. Peut-être qu’elle va finir par me dire ce qu’elle fait dans ma baignoire à boire mon vin sans aucun respect pour ce breuvage d’exception qu’elle saccage sans retenue.

Sa voix s'élève et je suis étonnée du calme qu'il présente. Ainsi trouver une inconnue dans sa baignoire ne le perturbe pas le moins du monde? Intéressant. Je lève le menton, tranquillement, pour croiser son regard. Les photos n'ont pas menti, monsieur le banquier à un regard à croquer. Il entame par une plaisanterie, avant d'en arriver à un reproche sur ma façon de traiter son vin. Je souris et me redresse pour repécher la bouteille sur le sol et en boire une gorgée à même le goulot. -"Vous l'avez essayé comme ça pour en être si sur?" Sourire amusé et provocant aux lèvres je me réinstalle, recouvrant en le faisant ma poitrine de mousse. -"Je ne pense pas que le retour de Noël en janvier serait une bonne nouvelle. En revanche vous souhaitiez qu'on discute, il me semble." Je me lève sur ces mots et quitte le bain, pour venir m'enrouler dans une serviette éponge toute douce. Sans la moindre gène, ni une once de pudeur, simplement assurée et détendue.

-"Je n'aime pas qu'on me dicte ma conduite, alors j'ai préféré vous faire une petite démonstration. Pénétrer ici est vraiment facile, c'est dangereux, ne croyez vous pas?" Mes yeux dans les siens alors que je souris en coin. Je ne suis pas une menace, pas au corps à corps, certainement pas avec un homme de ce gabarit, mais ça, il n'en sait rien. Il connait mes états de service, ce qui doit me donner une aura de machine à tuer dans son esprit. Amusant n'est ce pas? Je n'ai rien d'une combattante, en tout cas pas stricto sensu, pas comme les gens pourraient l'imaginer. Mes armes sont le charme et la manipulation, le poison, l'accident bête... J'aime la subtilité, l'indétectable, être une ombre imperceptible mais toute aussi mortelle. -"Vous restez pendant que je m'habille?" Provocation d'une petite voix douce en laissant retomber la serviette à mes pieds pour les glisser dans ma robe et en remonter doucement le drapé sur ma peau. Le string lui, je le récupère et hausse l'épaule en fronçant le nez, l'air de dire "trop tard". -"Je sais que vous êtes un homme occupé monsieur Duvanel, je sais aussi que vous avez des fonds presque illimités. Deux raisons de ne pas abuser de votre temps, tout en essayant de savoir en quoi je pourrais vous être utile." Je laisse la serviette par terre, le bordel à son comble, ce qui est drôle quand on sait à quel point je peux être maniaque dans mon environnement personnel. Le darknet est un puit sans fond, source inépuisable d'informations pour celui qui sait chercher. C'est mon domaine, j'y évolue aussi aisément qu'il doit le faire dans les soirées en col blanc. Au final il a été très évasif lors de nos échanges et je ne sais pas précisément duquel de mes talents il a besoin. Renseignements? Homicide ? Clairement pas les mêmes tarifs, mais il va bien finir par me dire ce qu'il me veut non ?

Je ne vais pas faire de récap sur tout ce qui m’a mené ici, mais une femme torride est nue dans mon bain en train de se prélasser en buvant au goulot un Château Petrus à 5000$ la bouteille comme une bière éventée… Je ne trouve qu’une remarque sur le vin à faire ne sachant si cette femme est a pour faire diversion pendant qu’on me contourne pour m’égorger ou si c’est mon jour de chance ? Attends pourquoi on m’égorgerait déjà ? Elle ironise ma réponse en me demandant si j’ai essayé comme ça pour en être aussi sûr et je lui jette un petit regard avec un sourire en coin qui signifie que je parle rarement de quelque chose sans savoir. Le dépôt naturel au fond de la bouteille se mélange quand on le verse dans la carafe a décanté et retombe ce qui ramène de la saveur au breuvage. A la bouteille, on saccage ce mélange qu’on réactive sans cesse et on risque même d’avoir ce dépôt dans la bouche et ce n'est pas magique du tout. Puis revenant sur ma première réplique elle me dit ne pas penser que le retour de Noel en janvier soit une bonne nouvelle et me dit que je souhaitais qu’on discute. J’arque un sourcil alors qu’elle me fait comprendre que c’est… Elle ? Mon rendez-vous. Elle se lève affichant la perfection de son corps trempé à ma vue avant de s’enrouler dans une serviette-éponge pour me dire qu’elle n’aime pas qu’on lui dicte sa conduite et qu’elle a préféré me faire une petite démonstration et que pénétrer ici, c’est vraiment facile et me dit que c’est dangereux avant de solliciter mon avis sur ce sujet. Sans cesser de la fixer comme si mes yeux tentaient de faire fondre cette serviette, je lui réponds.

« Mettez cet écart sur mon inexpérience, c’est la première fois que je sollicite ce genre de service et j’ai sans doute voulu en faire trop. En revanche pour la démonstration… Pénétrer dans un appartement sans aucune once de sécurité, c’est un peu… Nul. Passez-moi l’expression. »

Elle va s’offusquer ? Qu’importe. Elle n’a rien prouvé. Ma voiture est en bas et si on la pique, l’assurance me donnera de quoi en racheter 2 voir 3 puisque le parking est sécurisé. Mon appartement à part cette toile de maître au mur qui est aussi assurée ne contient que des affaires à moi et rien d’irremplaçable. Alors pourquoi me calfeutrer ?

« Je ne suis pas un imbécile qui pète de trouille dans sa tour d’ivoire. Si je me protège, on va croire que j’ai des choses à protéger. Or, ce n’est pas mon cas alors pourquoi essayer d’imaginer désirer un semblant de sécurité pour des biens matériels ? »

Petit sourire narquois alors qu’elle me demande si je reste pendant qu’elle s’habille. Je hoche la tête positivement agrandissant mon sourire charmeur et légèrement agaçant…

« Puisque vous ressentez le besoin de le faire, je vais évidemment profiter… »

C’est elle qui s’est mise nue devant moi alors pourquoi détourner le regard ? Elle laisse tomber la serviette et mes yeux glissent sur elle sans retenue détaillant la perfection de son corps à tomber. Je reste stoïque face à tant de splendeur autant parce que je suis en affaire que je n’ai eue aucune invitation à faire plus que regarder. Je suis un homme ordonné. Elle remet sa robe rouge devant moi dont la coupe me laisse toujours contempler la beauté de son corps alors que je note qu’elle n’a pas remis son string… Elle me dit qu’on va enfin parler et je vais chercher la bouteille avant de boire une gorgée au goulot et de faire une grimace.

« Définitivement dans une carafe… On passe à côté où vous préférez qu’on discute sous la douche ? »

Petit sourire charmeur. Je passe près du bar en marbre noir et pose la bouteille mettant un bouchon pour la boire plus tard. Comme elle s’est servie d’un château Petrus, je vais enchaîner sur un Pomerol plus léger. Je l’avais entamé et il doit être bien. Je verse deux verres à ballon et lui en pose un sur la table en bois laquée avant de prendre place en face d’elle.

« J’ai fait appel à vous, car j’ai besoin d’une assurance-vie. Vous vous doutez que je suis un homme influent et donc potentiellement ciblé. Or, je ne veux pas de garde du corps ni tout ça. Juste m’assurer que personne ne mette de contrat sur moi et m’assurer que personne ne vous paye pour vous charger de moi. Je souhaite vos tarifs et savoir si en cas de besoin, je peux étendre votre protection à d’autres ? Moyennant finance, j’entends… »

Je bois une gorgée de vin. Le projet est sur le tapis et malgré cette énorme envie de la voir retirer sa robe de nouveau, je suis en train de parler affaires alors ce n’est pas le même cerveau qui résonne sans parler que je n’ai aucune garantie pour le moment de qui elle est et de ses compétences… Mais laissons la jeune femme avancer ses cartes et puis ça me permettra d’écouter sa jolie voix.

Nul ? Mmm il est mignon et ne manque clairement pas de toupet. Est il seulement conscient que si j'avais eu de mauvaises intentions il serait déjà mort? Pénétrer dans son appartement et l'y attendre, aussi facilement, sans prouver mon identité à qui que ce soit? Il ne mesure manifestement pas si bien les risques pour un assureur. Je l'écoute discourir, notant le plaisir qu'il prend manifestement à accueillir le son de sa propre voix. J'affiche une moue presque moqueuse quand il reprend la parole, signifiant une once de provocation sur le fait que je désire me vêtir. Monsieur Duvanel pensait me voir nue pendant tout notre échange? Intéressant...

-"Sous la douche? Alors que je viens de me rhabiller? Quelle idée saugrenue monsieur Duvanel." Je le suis alors qu'il quitte la salle de bain, fronçant le nez en l'entendant vanter que son vin sera définitivement meilleur après avoir été carafé. J'aime l'idée qu'il me croit incapable de le savoir, comme j'aime l'idée qu'il ne sache rien de moi, si ce n'est mon pseudonyme sur le DarkNet. Il sert deux verres, d'un autre vin et va s'installer à table. Je pourrais m'installer sur la chaise, face à lui, mais ça manquerait de piquant. J'ai envie qu'il soit un peu perturbé, ça me donnera bien plus d'indication que ce qu'il dira. Le langage corporel est une mine d'or quand on décide d'y prêter attention au lieu d'y réagir.

L'absence d'émotions me permet d'être dans la pleine maitrise de cette lecture à deux niveaux. Je contourne donc la table, attrapant mon verre au passage. Je glisse près de lui et me hausse sur la pointe des pieds pour poser les fesses sur la table. Le tissu de ma robe crisse légèrement sur le bois laqué alors que je recule de façon à poser les pieds sur ses cuisses. L'écartement de mes jambes est sans doute indécent quand on sait que je ne porte plus rien sous ma robe, c'est exactement l'effet que je veux obtenir, ça tombe bien. Je me penche en avant, approche mon visage du sien, n'affichant qu'une neutralité glaciale, jusqu'au pli qui ourle mes lèvres. -"Êtes vous seulement conscient du prix d'un tel service ?" Amusante façon de gagner du temps, puisque je n'en ai pas la moindre idée moi même.

Je crois que personne n'avait encore eu idée de me demander d'agir de la sorte. Là où c'est vraiment fort et foutrement malin de sa part, c'est que c'est exactement ainsi que j'agis concernant ma propre sécurité. Un réseau dormant protégeant mon identité réelle, que je sois rapidement alertée si un contrat devait apparaître à mon encontre. J'ignore comment cette inspiration lui est venue, mais je dois avouer que sa force quelque chose que j'éprouve très rarement, mon respect. Mes pieds se cambrent légèrement, mes orteils se plantant dans ses muscles alors que je pousse un petit soupir. -"Auriez vous des ennemis suffisamment riches pour s'offrir le luxe de vous faire disparaître par mes soins?" Je souris en coin attendant sa réponse, simplement pour en apprendre plus sur lui, pendant que mon esprit égrène ses rouages. Il y'a quelque chose de mécanique dans ma façon de penser, chaque information étant prise en compte et traitée, comme par un logiciel.

-"Tout contrat à votre nom doit vous être signalé... et c'est tout?" Il veut que je m'engage à éliminer la menace ou seulement à la lui signifier? Clairement c'est à éclaircir avant d'envisager la moindre prise de décision. Les clauses d'un contrat doivent être limpides, ne pas laisser la moindre part d'ombre et puis ne nous leurrons pas, le tarif ne sera pas le même. Je redresse la tête pour le regarder dans les yeux, sourire ourlant mes lèvres, le toisant par la hauteur de ma position, sans aucun défi dans les yeux pourtant. Je suis juste extrêmement calme et attentive. Je ne me sens nullement menacée, je n'ai donc aucune raison d'être acide ou désagréable, même si je ne résiste pas à l'envie de glisser. -"En revanche expliquez moi pourquoi vous me proposez cette offre si ma démonstration est nulle et sans savoir si je ne pourrais pas moi même monter des contrats de toutes pièces juste pour empocher le jack pot ?" Petit froncement de nez avant d'ajouter. -"A moins que je ne gagne rien de plus si l'assurance vie est activée?" Mon pied droit est remonté pour pousser doucement sur son épaule gauche. Petite provocation supplémentaire, lui offrant probablement quelques secondes une vue des plus impudique.

Et voilà, il faut toujours que j’en fasse des caisses… Une tueuse pro dont la réputation n’est plus à faire est là en train de me critiquer et au lieu de baisser la tête en disant « oui madame » je la fixe et lui adresse un sourire charmeur en prétextant que son intrusion est nulle parce que je n’ai aucun système de sécurité ici… Il faut croire que j’aime passer pour un amateur. J’ai de l’argent partout dans le monde. Sur des comptes, dans différents capitaux. En conclusion, si une armée de connards arrivent ici pour me faire vider un compte sur le leur en me foutant un flingue sur la tempe, il va sûrement se passer des choses bien désagréable pour eux une fois qu’ils penseront avoir gagné. En conclusion, si une armée de connards arrivent ici pour me faire vider un compte sur le leur en me foutant un flingue sur la tempe, il va sûrement se passer des choses bien désagréable pour eux une fois qu’ils penseront avoir gagné. En définitive. Ma défense n’est pas contournable et elle est très au point. Si je perds, ce sera peu. Je suis à l’abri du besoin pour les 50 vies à venir… Mais revenons en à cette jeune femme. Elle joue la provocation et je suis forcé de plonger dans son jeu. Elle me nargue et m’aguiche. Comme si elle pensait que lorsque je parle affaires, je pouvais me déconcentrer pour sa nudité ? Je pourrais la prendre en levrette tout en argumentant de façon construite et intelligible alors non, je ne vais me faire déstabiliser par une femme nue même si elle est foutrement sexy à regarder. Je lance une plaisanterie qu’elle me retourne sans attendre. Elle est zen et clairement en position de force sur moi. Donc c’est un signal pour que je conserve ma place et que je n’aille pas m’imaginer que j’ai le dessus sur elle… Sage remise en place des forces en présence et le message est passé.

Je m’emploie à jouer l’hôte prévenant en lui offrant ce qu’on appelle le verre de l’amitié. Au moyen-âge, il était de coutume d’offrir aux invités un verre afin de donner sa parole qu’aucun mal ne leur sera fait entre ces murs. Elle prend son verre et vient se placer sur la table devant moi se tenant un peu plus haute que moi posant ses pieds nus sur moi. Si je ne me sentais pas mis en position inférieure c’est maintenant chose faite. J’expose sans sourciller ma demande. Elle écoute sans laisser transparaître la moindre émotion derrière ses yeux et j’en ai un frisson de peur. Ce genre de femme serait capable de jouer n’importe quel regard. Je l’imagine au lit avec un homme lui jouant tour à tour la femme amoureuse, l’amante froide et glaciale et toute une gamme d’émotions sans qu’elle ne laisse pas transparaître la sienne. Effrayante de contrôle. Elle se penche sur moi et je la laisse venir alors qu’elle me demande si j’ai seulement conscience du prix d’un tel service. J’ai alors un petit sourire amusé. Oui, j’ai une vague idée et je sais même comment je peux la payer… Je ne réponds rien savourant sa remarque sur le prix ce qui veut dire qu’elle ne refuse pas. Je bois une gorgée de vin alors qu’elle presse ses pieds plus fort sur moi. Elle me demande qui pourrait être tenté de l’appeler pour s’occuper de moi.

« Un proverbe dit : celui qui veut la paix doit prépare la guerre… »

Ça résume assez bien le délire. Elle sourit et je vois qu’elle attend plus d’infos.

« Je joue de discrétion, mais je traite avec des puissants et des organisations très établies dans le banditisme. J’ai besoin d’anticiper les coups qu’on peut jouer contre moi. Maîtriser l’information, c’est la clef et si dans mon jeu d’échec, vous pourriez être ma reine, ce serait sécurisant et à la fois très dissuasif si quelqu’un décidait de s’attaquer à moi. »

Je la laisse encaisser l’info. Quand je traite affaire, surtout lorsque je suis demandeur et que je ne compte regarder trop à la dépense, je joue sans détours. Elle écoute, analyse et me demande de lui expliquer pourquoi si j’ai dévalué sa prestation et avance une hypothèse tout à fait valable. Elle hasarde une théorie avant de remonter son pied sur mon épaule ouvrant le tissu de sa robe pour me permettre de contempler son sexe nu. Je souris et tourne le visage pour poser un baiser sur sa cheville.

« Je vous observe depuis tout à l’heure. Vous êtes très en finesse malgré ce que vous tentez de me faire croire. Une maîtrise parfaite et absolue, des questions pertinentes et précises. Un brin de provocation pour me tester et vous m’aguichez ouvertement avec votre impudeur pour voir ce que j’ai dans le ventre. »

Petit sourire et je bois une gorgée de vin.

« Je vais vous mettre à l’épreuve évidemment. Séduisez-moi et je fais votre fortune. C’est un plan gagnant, gagnant, je vous verse de l’argent pour ma sécurité et un bonus si j’ai besoin d’un extra. Tuez-moi et l’argent personne ne l’aura… J’ai déjà veillé à cette éventualité. Vous avez tout à gagner à me garder en vie et à me protéger. Qu’on me menace ou pas n’a pas d’importance, je vous paye juste pour surveiller et me prévenir au plus vite, c’est tout. Voyez-moi comme une rente à vie alors que vous serez mon… Assurance-vie ? »

Petit sourire et cette fois, je baisse les yeux sur son intimité que je contemple le temps d’une nouvelle gorgée avant de la regarder dans les yeux avec un sourire amusé et joueur.

« Prête à passer mon test ? »

Eclaircir les clauses, le faire préciser les enjeux dans lesquels il veut me voir m'embarquer. On pourrait penser que je parle pour ne rien dire, simplement pour faire connaissance, mais il n'en est rien. Il est très rare que quelque chose de spontané échappe à mes lèvres, de toute manière. Je ne suis pas de ceux qui réagissent sans peser le poids des mots. Monsieur Duvanel est un beau parleur, qui manie les mots avec aisance, pour leur donner ce petit goût sucré qui endort les méfiances. J'ai toujours admiré cette qualité, être un bon orateur est une vraie opportunité en ce monde. Endormir l'ennemi pour mieux frapper, quand il ne s'y attend même plus... c'est ainsi que je le vois.

Je ne suis en revanche pas de ceux qu'on flagorne, parce que je n'ai aucun besoin de plaire ou d'être flattée. Alors quand il parle d'être sa reine c'est bien l'échiquier que j'ai en tête. La pièce la plus puissante, mais aussi de ce fait la plus en danger. Les adversaires de monsieur l'assureur sont du genre agressifs ou non ? C'est là que tout change. Je ne peux le savoir pour le moment, alors je me contente de le provoquer, mes pieds nus se déplaçant sur lui alors que je l'invite à préciser ce qu'il attend de moi. Il reste parfaitement serein, embrasse tranquillement ma cheville, tirant un délicat frisson à ma peau.

Je penche la tête, cherchant son regard alors qu'il développe sa vision des choses. Ainsi il ne veut même pas me voir éliminer une menace potentielle? Seulement la lui livrer? Mais c'est que ça devient très intéressant. Un jackpot sans risque et sans passer par la case prison? C'est surement ce qui allume mon esprit au rouge. Trop facile, trop évident, il y a un loup ! Je serre les mâchoires, mon regard se faisant surement plus affuté, plus sombre aussi. Il poursuit, comme s'il percevait ma réserve et ses conditions me font lever un sourcil étonné. Le séduire? En quoi cela prouverait il les qualités qu'il me prête? Séduire n'a rien de compliqué, encore moins quand un homme est la cible. Ils sont bien trop gouvernés par leurs instincts pour y résister bien longtemps. -"Une rente à vie, je ne crache pas dessus." C'est ma réponse à sa dernière question, alors que je glisse du bord de la table sur ses genoux. Je verrouille les jambes derrière les barreaux de sa chaise, mes seins offerts à hauteur de son visage. -"En revanche avant de savoir si je suis prête ou non à passer je ne sais quel petit test, il va falloir m'expliquer ce que vous séduire viendrait prouver?" Ceci dit alors que mon bassin ondule très nettement contre le sien. Un mouvement franc, lent, lascif, provoquant de délicieux crissements de tissu malmené. -"Parce que pour l'instant j'ai juste l'impression que vous n'avez pas digéré de ne pas avoir été assez prompt pour me rejoindre au bain." J'égrène un petit rire, parfaitement modulé, s'il n'a pas la moindre sincérité pour autant. D'ailleurs cette joie factice n'atteint pas mes yeux. Je n'en ai pas envie. Je veux qu'il puisse contempler tout le contrôle que j'exerce sur mes sens, alors même que je le provoque, visant à faire sombrer le sien.

Mes bras s'élèvent, pour se nouer derrière sa nuque, je me cambre quelques secondes, offrant ma gorge, m'arrimant à lui. Pour mieux revenir me pencher en avant, épousant les lignes de son corps comme si j'avais pour intention de me fondre en lui. Mes lèvres trouvent sa peau, remontent doucement, la langue pointée entre elles pour tracer un petit sillon humide jusqu'au lobe de son oreille. J'y exhale un petit gémissement, alors que mon bassin bute quelque peu contre la bosse virile que je ne peux clairement pas oublier dans cette position. Je prends son lobe entre mes lèvres, le suçote presque distraitement, avant d'y imprimer les dents. Qu'il parle, en attendant, je crois que j'ai trouvé de quoi m'amuser.

Tout contrat est une mine de failles et de règles que j’adore démêler. Je ne souhaite cependant pas que cette femme puisse imaginer que je tente de la baiser. Je suis en demande de ses talents et je ne gagnerais rien à me la mettre à dos. Je dois lui donner des raisons de jouer dans mon équipe et quoi de mieux que de lui proposer d’être une source de ressource immense juste dans l’idée qu’elle me protège ? Elle comprend l’idée visiblement quand elle parle de rente à vie. Et par le fait, je me retrouve à devenir un allié qu’elle doit protéger si elle veut s’assurer de cette rente à vie comme elle dit si bien. Mettre la balance à l’égalité et la maintenir est une bonne chose, je crois. Mais j’ai des conditions. S’il n’y a aucun doute sur le fait que j’ai les moyens de payer ce qu’elle demandera, il faut que je m’assure que cette dame est capable de venir me donner ce dont moi, j’ai besoin… Elle se livre depuis le début à un sacré numéro de charme et si je suis loin d’être insensible à ses charmes, je dois avouer que je ne vais pas allonger l’argent juste parce que madame se balade nue devant moi, se frotte à mon corps, m’offre une vue sur son intimité nue ou viens sur moi à califourchon… Toutes ces choses sont délicieuses et si j’avoue que j’aurais un immense plaisir à essayer de la faire jouir sans aucune retenue, je n’ai pas désiré la rencontrer pour ça et surtout, ce n’est pas ce que j’attends d’une femme de son calibre…

À califourchon sur moi, elle m’écoute me tenant prisonnier d’elle me foutant ses seins à hauteur du visage. C’est là qu’elle me fait rire de plaisir alors qu’elle me demande en quoi me séduire va prouver sur ses compétences. Un rire de délice et un sourire charmeur naissent sur mes lèvres et je me retiens de lui rouler une pelle énorme pour saluer cette parfaite interprétation d’une ingénue ou d’une méprise absolument savoureuse. Dans les deux cas, elle est totalement à croquer… J’en viendrais à douter que cette femme soit réellement capable de faire ce que sa réputation dit d’elle et c’est là que je me ferais sans doute avoir. Rien n’est pire qu’une personne qu’on ne soupçonne pas. Elle ondule son bassin caressant alors la bosse sous mon pantalon avec son entre-jambe toujours prise dans le tissu. Elle tente de me narguer avec le bain et me fait sourire toujours plus. Mais son regard ne change pas malgré ses effets. Je pose mes doigts sur ses cuisses et doucement les caressent en la regardant dans les yeux.

« Vous êtes adorable… Je parlais d’une séduction professionnelle… Vous devez sentir que je suis déjà physiquement capable de vous empaler sur moi. Alors me séduire ne prouverait rien du tout… »

Je retrousse sa robe et la remonte sur son ventre dénudant le bas de son corps pour mieux contempler son intimité lorsque je suis époustouflé de voir l’indifférence totale de son regard. Elle marque des points… Beaucoup de points… Mais elle se serre contre moi et m’allume sans aucune retenue, elle sait qu’elle est belle et qu’elle m’excite. Je serai incapable de dire le contraire tant, mon sexe me donne l’impression qu’il cherche à déchirer le tissu pour venir se glisser en elle. Elle gémit à mon oreille et je saisis ses hanches pour me frotter contre elle mimant, un va et vient lascifs retenue par nos vêtements. J’aspire le lobe de son oreille et le suce doucement avant de lui murmurer.

« Vous avez jusqu’à la fin de la nuit pour me tuer… Ça doit passer pour une mort naturelle. Je suis jeune et en bonne santé, un cœur en pleine forme et personne ne doit jamais vous soupçonner. L’appartement est truffé de caméras et de micros… »

Je suis en train de fondre et doucement, je glisse une main sous elle venant placer habilement mes doigts entre son sexe et le mien pour qu’elle se frotte contre ma peau et ressente sa douceur et sa chaleur plutôt que le tissu de mon pantalon. Certes, cette énumération n’est rien d’autre qu’un hypothétique scénario, mais si elle est aussi douée que sa réputation le laisse entendre, je crois qu’il lui faudra 2 minutes pour le faire… J’attends avec impatience alors que je me mets à la doigter alors qu’elle s’agite contre moi et que j’espère lui compliquer un peu la tâche malgré tout…

Jeu de dupes parfaitement orchestré, il n'est pas novice sur ce terrain, mais ne peut surement pas mesurer pourquoi j'y règne en maitresse. Je ne ressens pas les regrets ou les remords qui pourraient encombrer un individu neuro-typique. Alors je joue, comme une chatte avec une délicieuse petite souris, alors même que mon regard reste d'une froideur impénétrable. Je me fonds contre lui, me frotte âprement contre la bosse qui déforme maintenant son pantalon et je le provoque, demandant ce que le fait de le charmer viendrait prouver.

Son rire est chaud, il rebondit dans la pièce d'une manière agréable, me faisant planter plus durement les dents dans le lobe de son oreille alors même qu'il remonte ma robe. Il découvre mes fesses, mon intimité également, sans que je bronche une seconde. Mon esprit est focalisé sur ce qu'il raconte, mon corps n'est qu'un vaisseau dont je peux me couper si besoin est. Il vient à mon oreille et susurre les règles de ce meurtre qu'il veut que je lui expose, alors que ses doigts se glissent en moi. Je déverrouille volontairement le bassin, pour aller à son encontre de quelques mouvements lascifs alors que je calcule à toute allure mes options.

Caméras, micros, il faut donc la jouer sur un registre indétectable au delà de l'autopsie. J'élimine la chute mortelle, tout étranglement ou utilisation d'une seringue. -"Mais tu serais déjà mort mon amour." Un murmure contre son oreille, d'une voix chaude, alors que j'exhale un gémissement, comme si ses doigts étaient en train de me rendre folle, alors même que je suis totalement coupée de mes sensations. -"Le vin... le poison. Beaucoup trop facile." Je me redresse pour venir dévorer sa bouche d'un baiser furieux. Par envie de lui faire un peu fermer sa gueule, évidemment, mais aussi pour me laisser le temps de penser. Un poison qui ne soit pas difficile à obtenir. Facile à transporter et à manier, que j'aurais pris soin de verser au préalable à travers le bouchon de la boisson emportée avec moi? Mmm possible... Ce qui signifie de la racine d'aconit? Envisageable, mortel à un dosage très modéré. Ennui majeur ? Pas d'antidote franc et connu... donc en étant forcée de boire aussi, impossible. Datura? Cigue... pas idéal non plus. Mon choix se porte sur la digitaline alors que je souris en relâchant la pression de mes lèvres sur les siennes. Je le regarde et m'empale délibérément sur ses doigts, me cambrant pour qu'il me fouaille en butée au creux de mon être. -"Digitaline, dans le vin que j'aurais apporté et ouvert pour en boire avec toi mon coeur." Les surnoms m'amusent et ça se voit dans mon regard qui s'anime alors que j'ondule contre ses doigts. -"Prenant soin de prendre l'antidote avant de te rejoindre pour te regarder agoniser." Un sourire et je frotte délicatement mon nez contre le sien. -"Peut être pendant que tu me baiseras d'ailleurs, histoire de potentialiser l'action de la drogue, par l'augmentation délicieux de ton rythme cardiaque." Sous entendre que c'est exactement ce qui peut être en train de lui arriver, m'amuse énormément. Je gémis, me reconnectant peu à peu à mon corps. -"Bien sur j'aurais pu choisir du VX, mais c'est bien plus ardu à se procurer. Pareil pour le polonium 210." Un nouveau gémissement et je me mets à onduler plus rapidement, prenant soin de caresser la bosse raidie sous son pantalon au passage. -"Dans tous les cas, le nombre de laboratoire en capacité de détecter le problème sur une autopsie de base est très limité. Et puis... avoue bébé, tu me donnerais le bon dieu sans confession non ? Et j'en aurais bu moi aussi." Mes dents viennent se planter dans sa lèvre inférieure, alors que mes yeux se rivent aux siens et que je tire doucement, réalisant de petits huit lascifs avec mon bassin. Oh j'ai oublié de lui parler des vertus du Thallium... Vivement le prochain exercice pratique.

Le descriptif détaillé devrait me faire pâlir d’effroi ? Possible oui, mais c’est moi qui aie demandé non ? La froideur et le calme avec lequel elle décrit ce qu’elle ferait. C’est comme si son corps était contrôlé par une personne et sa tête par une autre. Effroyable de maitrise et de perfection jusque dans son jeu de bassin contre mes doigts. Son corps donne tous les signaux de la montée d’excitation, et pourtant son regard et sa voix sont d’un calme étourdissant, son cerveau fonctionne à plein régime et j’ai la sensation de me retrouver face à une espionne en pleine guerre froide jouant sa partition à la perfection pour endormir la méfiance d’un homme pour mieux l’éliminer ou lui dérober des informations. Si la description Wikipédia des poisons aurait pu être apprise par une actrice ou par une jeune femme avec une excellente mémoire, je dois avouer que la créativité dont elle fait preuve en expliquant la manière d’utiliser telle ou telle substance est parfaitement astucieuse et inspirée. Elle est glaçante et à la fois tellement détachée. Son corps ondule et joue à merveille le charme alors que son visage est de marbre et son regard imperturbable. Ses yeux ne disent rien. Elle parle et établit, élabore et démontre un détachement total et effroyable. Terrifiante prédatrice dont la morsure venimeuse est mortelle à coup sûr. Je suis convaincu au-delà de mes espérances. Elle est bien cette personne dont la réputation n’est plus à faire et je me doute que si je connais son visage, je viens d’entrer dans une sorte de « confidence » qui fait de moi une cible potentielle en cas de rupture de contrat. Mais comme je souhaite une assurance vie à vie… On va dire que je viens de toute façon de faire la bonne démarche.

Alors qu’elle termine sa phrase sur le fait qu’elle aurait bu également du poison sans en avoir à ressentir les effets et qu’on trouverait ma mort totalement normale lors d’une autopsie, je réalise que j’ai trouvé la personne que je voulais pour mettre en place cette assurance d’un nouveau genre dont j’ai eu l’idée et dont je ne donnerais les clés à personne. Ce genre d’idée est bonne et le restera tant qu’elle sera secrète.

« Et bien, on dirait que vous venez de me convaincre. »

Non pas par son récit qui, quoique glaçant et éclairant, est largement éclipsé par le numéro de Schizophrénie absolu de son corps enfiévré qui joue le désir sexuel alors que son visage, son esprit, sa voix et son regard sont comme déconnectés du reste de son corps.

« Vous allez donc dans un futur très proche devenir ma femme et mon ex-femme à qui je verserai évidemment une pension conséquence au tarif de vos honoraires pour cette veille et cette protection de ma personne que vous mettrez en place au plus vite. »

Mes doigts toujours plantés en elle continue de bouger comme pour alimenter son petit numéro alors que malgré mon propre désir largement remarquable, elle peut voir que lorsque je parle affaire, mon cerveau est à sa place et non dans ma queue.

« Il va sans dire que vous gardez le secret sur cette collaboration et que nous allons détailler des règles et accords de bon fonctionnement afin de rendre cette collaboration fructueuse et agréable sur le long terme. Déjà, avez-vous des demandes spécifiques pour la tenue de votre mission ? »

Petit regard planté dans le sien. Nous sommes subitement entrés dans mon domaine. Alors autant montrer mon savoir-faire. C’est un truc de mec : « Montrer qu’on a la plus grosse… » c’est débile, je sais et pourtant, c'est presque écrasant de voir combien elle peut dominer son sujet et la situation avec un effroyable brio. Alors quand je peux au moins me la jouer « grosse bite » à moins que j’essaye de l’impressionner à mon tour peut-être ? Oh merde, je vais lui montrer que je sais superbement bien compter et organiser une collaboration sur le plan administratif. Mon Dieu ça va être passionnant, elle va dormir en trois secondes. Et sans parler du fait que rien ne l’engage et que demain si elle veut me doubler, elle peut me tuer facilement sans sourciller… C’est marrant cette sensation d’avoir juste mis mes couilles entre ses doigts volontairement.

« En revanche, et vous comprendrez que puisque je, vous avez tous les avantages et moi le plus de risque, je m’arroge une petite sécurité. En cas d’échec de votre part ou de ma mort, les versements seront immédiatement bloqués et vous n’aurez plus rien. »

Histoire que si elle tue sa « poule aux œufs d’or » elle perde tout bénéfice.

A califourchon sur lui, je m'amuse à lui laisser penser que je pourrais bien venir d'attenter à sa vie. Ce serait si facile de prendre l'antidote avant même d'absorber le poison. Meilleur moyen en plus d'anéantir la défiance de n'importe qui, en partageant une boisson... Les poisons c'est un univers que je maitrise, sur le bout de mes doigts parfaitement manucurés. Un monde d'une perfection redoutable que je me suis fait le devoir d'apprendre à maitriser. Au fil du temps, j'ai vraiment développé une fascination pour les poisons et leur utilisation. C'était une façon de prendre le contrôle et d'avoir une arme toujours à portée de main. J'ai étudié en profondeur l'effet de chaque substance et comment les combiner pour obtenir des résultats spécifiques. Cette astuce et mon intelligence m'ont permis de devenir une experte dans le domaine.

Je suis née dans une famille qui ne pourrait être qualifiée d'aisée, dans aucun monde. Mes parents étaient tous les deux aux prises avec des addictions à l'alcool qui les rendaient négligents et inattentifs envers moi et mon frère. En grandissant, j'ai vite compris que je ne pouvais pas compter sur eux pour me donner l'amour et l'attention dont j'avais besoin. J'ai dû me débrouiller seule et apprendre à me protéger. J'ai appris à lire toute seule et c'est devenu une addiction dévorante qui me protégeait du monde.

Un psychologue ne mettrait sans doute pas longtemps à comprendre que c'est à partir de ce désinvestissement parental, que mon esprit s'est clivé. Développer de la froideur et du détachement émotionnel, c'était le seul moyen de survivre face à une cellule familiale absolument insécurisante. J'ai compris que si je montrais mes faiblesses ou mes émotions, je serais vulnérable aux autres, mais c'est ensuite allé plus loin. Les cacher ce n'était pas assez, j'ai donc été au delà, je les ai fait taire. Je les ai étouffées, comme j'ai vu mon père le faire dans les reliefs de soirée trop arrosée avant qu'il ne finisse par en crever.

On s'est faits virer comme les sous merdes que nous étions et j'ai donc décidé de ne jamais laisser personne me voir baisser ma garde, de me venger et de m'élever ensuite dans la société. J'ai appris à contrôler mon corps et mon esprit avec une maîtrise effrayante, devenant une prédatrice terrifiante capable de manipuler n'importe qui sans sourciller. Je n'ai pas d'âme, pas de coeur au delà de l'organe qui fait pulser mon sang au rythme d'un désir qu'il soutient ardemment de ses caresses précises au creux de mon corps.

Je suis devenue un monstre de froideur, complètement clivée, et il en contemple les effets tout en m'exposant des conditions qui me font sourire. Madame Zélie Duvanel? Amusant... incapable d'éprouver des émotions j'en saisi pourtant tout le charme ou l'ironie. Combien de dinde rêverait de devenir Madame Duvanel? Je suis fière de qui je suis devenue et je n'ai aucune intention de changer pour qui que ce soit, mais prendre son nom et une bonne part de son pognon m'amuse grandement. -"Plusieurs en fait. Un mariage de circonstance, donc sans publicité. Une rente évolutive si les contrats devaient venir à s'accumuler sur votre royal popotin monsieur mon mari." Je le dis avec un amusement qui monte jusqu'à mes yeux et je viens frotter mon nez contre le sien. -"Un contrat qui se soldera par votre mort si vous en trahissez une seule clause." Ma bouche s'ouvre sur un petit soupir, un râle délicat lié au frisson qui vient de s'enrouler autour de ma colonne vertébrale. -"Vous ne parlez de moi à personne, si ce n'est en la personne de votre dévouée et charmante ex épouse. Et je touche mes 400 000 $ par an, de façon mensuelle." J'appuie sur le mot charmante en agitant mon bassin à la rencontre de ses doigts les prunelles fixées dans les siennes. Je crois que je commence à me détendre un peu, maintenant que cette collaboration va exactement dans mon sens. Mes bras se nouent de nouveau derrière sa nuque et je ferme les yeux pour les rouvrir en affichant cette fois un feu ardent au creux de mes iris. Le jour et la nuit. Le monstre de froideur vient de céder la place à une femme désireuse, envieuse d'un rapprochement plus... précis. -"Oh une autre exigence." Je souris et passe la pointe de la langue contre sa lèvre inférieure. -"La nuit de noce, je la prend d'avance." Sourire presque amusé aux lèvres je le toise, attendant de voir s'il a toujours envie de me nommer chaque petit alinéa de ce futur contrat.

Ainsi donc, la mystérieuse tueuse du dark web est cette femme qui pourrait être mannequin pour lingerie est une habile stratège qui apprécie les poisons… J’ai une pensée fugace exprimant mon amusement à l’idée que je puisse venir en toute légitimité traiter mon « ex-femme » d’empoisonneuse. Malgré les divagations de mon esprit, je reste totalement concentré sur le regard de cette femme. Et si mon corps est en extase face au sien et que je bande au point que je pourrais sans aucune difficulté accrocher son manteau à mon jouet… Je ne cesse pas de la regarder dans les yeux, bien conscients qu’elle tente de me déconcentrer alors que se joue là une partie des plus fines et retorses que j’ai pu jouer. Et j’adore particulièrement ça. C’est terriblement stimulant pour moi. Mon père, paix à son âme m’a fait découvrir les règles du jeu de ce monde. Je l’en remercie. D’ailleurs, qu’importe comment on me juge, je ne fais des choses qu’en prévision des coups suivants que je pourrais jouer en prenant en compte les aspects, légaux, juridiques, sociaux et pécuniaire de chaque action que je fais. Je suis extrêmement riche, mais personne ne peut estimer ma fortune totale. Je n’affiche qu’un pourcentage infime de ce que je possède, histoire d’être riche, mais pas au point de devenir une cible. Se faire oublier, c’est savoureux. En cela, je crois que je me rapproche assez de cette femme. Et je crois que faire appel à elle pour devancer les conneries à venir, c’est assez simple et évident pour moi.

Mais là, nous parlons business et malgré la folle envie de sentir cette sublime jeune femme enfoncée sur mon pieu de chair, je reste parfaitement en contrôle de mon cerveau. Elle est habile. Son corps joue une partition, mais son cerveau lui est totalement bien focus sur l’essentiel… Qui sait combien de débiles cette femme a pu feinter avec ce genre d’approches ? Quand je lui demande si elle a des demandes spécifiques, elle me dit en avoir plusieurs. Je la regarde et l’écoute. Puis, elle commence à énumérer ses demandes. Je la regarde en souriant, analysant les choses qu’elle propose et trouve immédiatement une faille superbe. Mais rapidement, elle noue ses bras autour de ma nuque et affiche un regard en accord avec ce que son bassin exprime contre mes doigts depuis un moment. Cette femme est effroyable de contrôle et de dissociation mentale… Elle ajoute qu’elle a une autre exigence et me caresse la lèvre du bout de sa langue, avant de dire qu’elle prend la nuit de noce en avance. Joueur, je pousse deux doigts en elle, les recourbant pour venir lui masser le point G et stimule son clitoris de mon pouce en la regardant.

« Je vais cependant refuser la clause sur l’accumulation de contrat sur mon cul. Comme vous le savez, je ne suis pas menacé et vous êtes ma police d’assurance en la matière. Et je vous sais bien trop habile pour mettre en place de fausses menaces pour ce bonus… »

Je fais tourner mon pouce sur son clitoris en souriant, la regardant dans les yeux.

« Je vous propose de partir sur 200 000$ par mois et une augmentation de 2% tous les 2 ans. Ce qui fait que vous toucherez 2 400 000 $ pour la première année, ça vous semble une somme acceptable pour juste veiller sur mon postérieur et venir régulièrement me faire un rapport ? »

Je ne veux pas fonctionner au bonus, mais à la fidélisation. Je m’approche et lui mordille la lèvre du bas la doigtant plus vigoureusement sur son point G.

« Soyons clairs, je ne suis pas un pauvre petit paniqué dans son trou qui désire se prémunir de tout, je m’assure votre protection et ça doit être bénéfique et donnant donnant. Si vous essayez de me baiser ce sera la fin et si je meure tout l’argent disparait, que ce soit clair… »

Oui, je suis le genre de personne qui anticipe sa propre mort. Je souris et lui lance avec un sourire narquois.

« D’ailleurs, pour éviter que vous ne puissiez me baiser, votre argent sera sur un compte spécial dont vous ne pouvez retirer que la moitié de ce qui est dessus tous les mois. Ainsi, c'est une réserve d’argent qui peut disparaitre à ma mort, donc vous avez tout intérêt à ce que notre collaboration continue et soit fructueuse pour tous les deux sans chercher à nous doubler… »

Je me glisse langoureusement à l'encontre des doigts de Levin, le fixant intensément tout en passant ma main dans mes cheveux, alors que j'exhale quelques soupirs. Je m'amuse clairement à jouer de mes charmes, alors que je suis surprise de le sentir aussi imperméable. J'aime jouer pour faire céder à mes exigences, mais je ne suis pas habituée à autant de résistance. Son corps crie son désir, mais son esprit reste froid et concentré, j'aime ça. Alors je me rapproche lentement de lui, laissant mes doigts effleurer sa nuque avant d'embrasser la commissure de ses lèvres. Quand je me redresse je plonge mon regard dans le sien, souriant légèrement pour lui montrer que je suis à l'aise dans cette situation, complètement maitresse de moi même. Je me penche légèrement vers lui, laissant mes lèvres frôler son oreille, et je murmure d'une voix douce et sensuelle "-Bien joué monsieur Duvanel." Il aurait été assez triste de le voir tomber dans un piège aussi grossier, il faut bien l'avouer. Je me redresse lentement, alors qu'il torture savamment mon clitoris, passant ma main sur sa joue en un geste séducteur, avant de lui lancer un sourire charmeur. -"Définis régulièrement chéri."

Je suis consciente que ce n'est pas la manière la plus honnête de négocier, mais dans ce monde, on doit parfois jouer de ses atouts pour obtenir ce que l'on veut. Et je suis prête à tout pour réussir. Il doit déjà l'avoir remarqué, non ? D'autant qu'il est clairement pas en reste ! Il vient mordiller ma lèvre, me tirant un petit couinement satisfait, tandis qu'il m'explique sa façon de voir. Je souris en notant qu'il emploie "baiser" à plusieurs reprises, à croire qu'il n'est pas tout à fait aussi indifférent qu'il a envie de le faire croire. -"Même pas bien baisé?" Je souris de toutes mes dents et viens férocement dévorer sa bouche, imposant ma langue en un ballet violent. Quand je me détache j'ai le souffle court et je plante les yeux dans les siens. -"Donc si tu meurs bêtement je me fais baiser et pas comme j'aime?" Je suis une experte en la matière, la mort peut sonner à n'importe quel moment. En monstre de froideur, incapable d'éprouver des émotions et complètement clivée, j'envisage forcément ce qui pourrait me priver de ce petit pactole. -"150 000 par mois, sans condition ni restriction. Je retire ce que je veux quand je veux." Je n'aime pas qu'il essaie de me mettre une sorte de fil à la patte. Mister Payns lui aussi a eu ce genre de velléité, à croire que ça rassure les hommes? Je souris à cette pensée et bascule la tête en arrière, un petit cri de plaisir venant résonner dans la pièce. -"Les préliminaires négociatifs c'est un truc d'assureur ?" Je ne peux pas résister à l'envie de le provoquer alors que mon sexe pulse en réponse à la délicatesse de ses doigts. Il est en train de me faire fondre, mais mon esprit reste préservé de l'intensité de mes sensations, je pourrais même m'en couper totalement, si je le décidais. Le clivage, bien belle fonctionnalité du cerveau humain. J'aime ce pouvoir de l'esprit sur le corps, cette totale suprématie du premier sur le second. Je n'ai pas un corps taillé comme une arme, à moins qu'elle ne soit de séduction? Et encore... mais mon esprit est affuté, bien plus que la pire des lames. Une mécanique glaciale, parfaitement fonctionnelle, sans qu'aucune émotion ne vienne intervenir et gâcher mon potentiel.

Est-ce que je suis vraiment en train de négocier avec une tueuse internationale tout en la caressant outrageusement ? Oui… Mais pour ma défense, je signale que c’est elle qui m’attendait nue dans mon bain et qui est venue se foutre à califourchon sur moi. Ça n’excuse rien, mais bon sur un malentendu, on aura sans doute expliqué les raisons de mon homicide. C’est vrai que de jouer à la bagarre avec un Lion c’est manquer un peu de jugeote ou avoir le désir d’une mort véritablement très très conne… Je réalise avec délice qu’elle essayait de tirer avantage de sa situation et qu’elle apprécie que je sois combatif. Et d’un autre côté malgré le petit sourire que ça me procure je ne vais pas baisser la garde parce qu’elle me brosse dans le sens du poil non ? Puis, elle me demande de définir régulièrement en m’appelant chéri…

« Une fois par mois, ça me semble correct. Si rien à signaler, on boit un verre et on se voit le mois suivant ? Et comme je vais être ton ex-mari, connard impuissant ou petite queue molle sera plus approprié que chéri non ? »

Petit sourire narquois alors que mes doigts font rouler sa bille de chair entre eux pour essayer de fissurer ce mur de contrôle qu’elle affiche dans son regard. Je veux la faire fondre un peu bordel. C’est un putain de coffre-fort. Son corps s’anime, mais son regard ne dit pas « vas y, je suis mure dévore-moi » elle tique sur le mot baiser et j’en viens à me demander si elle a vraiment envie ou si elle utilise ce mot pour essayer de me faire tiquer ? Soudain, elle récapitule en déclarant que si je meure elle se fait baiser et pas comme elle aime.

« D’où l’intérêt pour vous d’éviter que je meure ma chère… »

Petit sourire narquois. Il faudrait qu’elle n’oublie pas que c’est pour cette raison que je veux lui donner de l’argent, pas par esprit de mécénat pour l’ensemble de son œuvre… Elle propose une alternative bien trop à son avantage, mais nous arrivons au bout, je crois. Mon pouce prend le relais de mes doigts et l’index et le majeur se fondent en elle, se recourbant pour masser son point G sans retenue alors que mes yeux de glace se plantent dans les siens.

« Alors faisons une clause spéciale. Nous faisons à ma manière pendant 2 ans. Si à l'issue des deux ans vous vous êtes montrée digne de confiance et que je suis satisfait je vous donne 200 000 par mois et possibilité de récupérer 65% du contenu… »

Je ne vais pas faire mieux que ça, je veux lui conserver malgré tout un fil à la patte. Sinon, elle pourrait juste décider de partir sans prévenir et me laisser dans une belle merde… Bref, je dois aussi assurer mes arrières et c’est ce que je compte faire. Il ne faut pas non plus que tous les avantages soient pour elle. Soudain, elle gémit et me demande si les préliminaires négociations sont un truc d’assureur.

« Ça s’appelle lier l’utile à l’agréable et c’est vous, ma chère qui avez commencé en vous baignant et en vous promenant nue devant moi… »

Je suis un grand sensible, il ne faut pas l’oublier. Je continue de masser son point G tout en stimulant son clitoris avec mon pouce, affichant toujours cet air délicieusement détaché en la regardant.

« Avons-nous terminé avec nos clauses ou vous préférez que j’applique mes doigts plutôt que ma bouche entre vos cuisses ? »

Je ne pourrais clairement pas faire les deux, à savoir parler et utiliser ma bouche. C’est pour ça que je suis excellent avec mes doigts… Je la nargue d’un regard alors que je prends peu à peu le dessus sur elle. Son sexe dégouline de désir sur mes doigts et je contrôle délicieusement cet échange. Ahhhhh mon ex-femme est décidément bien délicieuse…

-"Petite et molle? ça fait beaucoup pour un seul homme." Je souris et ondule légèrement des hanches avant de poursuivre. -"Surtout pour un que je choisirais d'épouser." Clairement ce que je fais là, ça s'appelle gagner du temps. Celui qu'il me faut pour réfléchir. Il reprend la parole et sa proposition devient clairement intéressante. Pourtant je me fonds contre lui, pour mordiller la ligne de sa mâchoire sans répondre.

Je ne me laisse pas emporter par le tourbillon de sensations qui m'animent, parce que mon esprit est focalisé sur bien d'autres calculs. Levin continue pourtant d'explorer mon corps avec une précision déconcertante, mais je reste maîtresse de moi-même, si on excepte quelques délicieux frissons qui naissent au creux de mes reins et serpentent le long de ma colonne vertébrale, pour faire se hérisser délicatement les quelques cheveux sur ma nuque. Mon esprit froid et méthodique veille à garder le contrôle, même lorsque les vagues de plaisir menacent de tout emporter.

Je réprime un frisson de satisfaction alors que je me mords la lèvre, me décalant en arrière, mon regard plongé dans celui de Levin. Si confiant en sa supériorité. Je vais évidemment profiter de cette opportunité pour négocier, pour m'assurer que mes intérêts seront préservés et pour limiter cette prise qu'il veut avoir sur moi.

"-Une fois par mois, sauf urgence. Recevable. En revanche on revoit les choses au bout de 18mois et c'est préinscrit dans le contrat." Levin ne peut ignorer l'attraction que je suscite en lui, cette tension palpable entre nous, pourtant il est d'un calme olympien, parfaitement maitre de ses instincts et finalement c'est précisément ce qui... m'excite. Il sait que je suis prête à exploiter n'importe quelle faille à mon avantage, pour lui faire comprendre qu'il a besoin de moi plus que je n'ai besoin de lui. C'est un jeu de pouvoir, une danse perverse où les désirs et les intérêts s'entremêlent. Mais il ne recule pas le moins du monde, au contraire, je crois qu'il est tout aussi galvanisé que moi par ce qui se joue dans le silence feutré de son appartement.

Je ressens une montée d'excitation alors qu'il intensifie ses caresses, ses doigts dansant sur ma peau avec une dextérité maîtrisée. Mon corps réagit, mon esprit demeure pourtant imperturbable, malgré les vagues de chaleur qui viennent s'y fracasser. Je suis un instrument de plaisir et de manipulation, utilisant tous les moyens à ma disposition pour atteindre mes objectifs, ne lui en déplaise. Alors que les pulsations de plaisir se font de plus en plus intenses, je laisse échapper un soupir étouffé. Je veux cet homme à ma merci, qu'il soit prêt à céder à mes exigences. Il veut me posséder, me dominer, mais je refuse de me soumettre complètement. Je suis la reine de cette danse perverse, et je compte bien en sortir triomphante.

"-Si sensible à la simple présence d'une femme nue?", lui lançai-je d'une voix teintée de provocation avant d'ajouter, à mi voix contre ses lèvres -"A moins que ce soit parce que nous sommes fiancés?"

Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres alors que je savoure ce petit trait d'esprit. Ma voix se fait douce et sensuelle alors que je murmure à son oreille : "-Je commence à avoir très envie d'utiliser ma voix pour gémir, plutôt que pour débattre." Façon ardente de lui intimer de me céder? Oui, indéniablement. Je veux sentir son désir s'intensifier, sa résistance vaciller, qu'il me bascule sur cette table et que nos corps obtiennent leurs du. Dans cette quête de pouvoir, je ne prend aucun risque de me perdre moi-même, tout cela n'est qu'un jeu. Mais quand je joue, la victoire est tout ce qui compte. Le plus dingue c'est que, ce qu'il propose, c'est déjà énorme...

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas le genre d’homme à perdre tous ses moyens face à des femmes séduisantes ou qui savent allumer le brasier du désir dans mon corps. Oui cette femme est belle et m’excite, mais a cet instant, je ne cherche pas à baiser, je suis en train de négocier une protection et un contrat particulier avec une tueuse de niveau international. Si elle est habile pour l’assassinat discret, je suis maitre dans l’art de négocier et de poser des clauses et je ne me laisse distraire par rien quand je parle affaires. Je suis l’un des meilleurs sinon le meilleur et à ce titre, j'ai un devoir d’excellence. Un jour, je tomberais, mais ce jour-là, ce sera parce que je serais tombé sur bien plus fort que moi. Alors que je détourne son attention habilement en parlant de mon futur surnom d’ex-mari en lui signifiant que petite queue molle conviendrait mieux que chérie dans mon cas, elle retourne la plaisanterie et ondule ses hanches contre mes doigts la laissant réfléchir et gagner un temps précieux pour analyser ma proposition.

« Croyez-moi, j’ai déjà entendu bien pire que ça lors de divorces… »

C’est souvent très fleuri comme langage et particulièrement imagé. Continuant de jouer de mes doigts sur son point G, je la regarde dans les yeux alors que je me délecte de sentir les contractions de son sexe autour de mes doigts. La dame est en train de devenir particulièrement vibrante sous mes caresses et j’adore lui compliquer la tâche. L’addition est cependant vite faite pour elle, l’analyse des choses le lui prouvera. Je ne cherche pas à tirer la meilleure prestation pour le prix le plus bas. Je fais une offre volontairement généreuse pour m’attribuer des services d’exceptions sans pour autant payer plus cher qu’il ne le faudrait. Mais évidemment, c'est dans la nature humaine de vouloir obtenir toujours plus afin d’avoir la sensation d’avoir gagné un combat et que l’échange soit profitable… Ce qui me surprend, c'est son désir de nous voir tous les mois hors urgence si toutefois urgence il y a et renégociation dans 18 mois… Pourquoi pas en fin de compte. Avec ce que mon argent gagne pour moi, juste en le laissant travailler, ce que je lui donne représente une somme autour de 200$ par mois. Autrement ne dit rien. Je la regarde dans les yeux et continue de la sonder de mon regard en massant son sexe de mes doigts, cherchant à la rendre complètement folle. Quand je lui demande si nous en avons terminé ? Elle ironise en me demandant si ma sensibilité à son corps nu est en train de me rendre impatient ? Elle me taquine en me parlant de nous comme des fiancés… Mon Dieu qu’elle vienne me dire ensuite qu’elle n’y prend pas gout… Je souris et décide de retirer mes doigts de son sexe et la regarde en plantant mes yeux bleus dans les siens.

« Et bien puisque nous sommes fiancés… »

Je la soulève et l’assois sur la table derrière elle avant de lui faire pression sur l’épaule pour la coucher dessus, ouvrant ses cuisses entre lesquelles je plonge mon visage sans cesser de la regarder.

« … Ferme ta gueule et accepte chérie… »

Je donne un puissant coup de langue sur son clitoris. La négociation est terminée, ce n’est pas la peine de se taper dans la main, ce coup de langue fera bien l’affaire. Je pousse de nouveau deux doigts en elle et la doigte de nouveau, mais cette fois, mimant un va-et-vient avec eux pendant que ma langue s’active férocement sur sa bille de chair alors que ma main la tient toujours allongée sur la table. À un moment, elle me chauffe et il ne faut pas s’étonner que je veuille enfiler autre chose que des perles…

Levin, toujours aussi sûr de lui, ne se laisse pas déstabiliser par mes provocations. Au contraire, je sens presque son excitation grandir, sans que sa résistance ne vacille, même légèrement. Un autre animal à sang froid? Intéressant. Nous sommes engagés dans une lutte de pouvoir, un jeu pervers où chacun essaie de prendre le dessus sur l'autre, quoique, plus je fais le point, plus je me dois de reconnaitre que son offre est tout à fait correcte, voire même généreuse. Mais je sais tout de même que je ne peux me permettre de perdre le contrôle. Je ne me le permets jamais.

Un sourire narquois s'étire sur mes lèvres quand il met fin au débat en me soulevant pour me poser sur cette table. Ses doigts ont quitté mon antre, provoquant un sourd grognement de frustration. Peut être que je ne contrôle plus tout à fait aussi bien que je le voudrais ? Sa main sur mon épaule, m'invite à m'allonger, ce que je fais en me cambrant instinctivement, avant même qu'il n'écarte mes jambes.

Sa phrase, audacieuse, pénètre l'atmosphère électrique qui règne entre nous et je souris en levant les yeux au ciel. Je veux le pousser à bout, tester ses limites et voir s'il est prêt à céder à mes désirs, mais manifestement il en a tout autant à mon bénéfice. Tout cela n'est qu'un jeu, décadent, ardent... encore plus maintenant que sa bouche vient errer sur le creux de mon corps. Sa langue est aussi habile que lorsqu'il se livre au verbe et mes hanches s'agitent doucement à son encontre. C'est une lutte de volontés, un ballet sensuel où nos désirs et nos intérêts s'entremêlent. Je le provoque, il me provoque en retour, et cette danse perverse nous consume tous les deux. -"C'est vraiment... diablement bon... quand tu fermes un peu ta gueule !"

J'abuse... tellement que ça me tire un petit rire, tandis que je ressens une montée d'excitation alors qu'il resserre son étreinte et que ses mains explorent mon corps avec encore plus d'audace. Les vagues de plaisir se font plus intenses, menaçant de submerger ma volonté. Mais je refuse de me laisser entraîner totalement. Je suis une femme de pouvoir, habituée à utiliser mes atouts pour obtenir ce que je veux. Sauf que... qu'est ce que je veux désormais? Si ce n'est me bruler les aîles à la flamme du plaisir?

-"D'accord, Levin", dis-je d'une voix rauque, mêlant la promesse et la provocation. -"Si tu pousses un peu le curseur... il se pourrait que je sois vraiment... ravie de devenir ta femme." Je m'abandonne finalement à la tentation, me laissant envahir par les sensations qui électrisent mon corps, sans me départir pour autant de ce petit jeu de provocations brulantes. Chaque caresse, chaque baiser éveille en moi un mélange de désir et d'envie de lui rendre la pareille pour le rendre fou. Je veux jouer avec lui, le guidant subtilement vers le point où je pourrai réaffirmer ma position de force.

Dans cette danse perverse, se dessine les contours d'une relation complexe et ambiguë. Une relation à l'image de celle que je suis, comme de celui que je découvre. Il se pourrait que tout cela fasse bien des étincelles et c'est exactement ce qui me plait. -"Tu comptes attendre la cérémonie, pour te décider à me montrer... comment baise mon mari?" Je le provoque, me redressant sur un coude, mais d'une voix clairement douce et sucrée. Le désir n'y est plus masqué... je n'en ai plus besoin. -"Je crois que... que... je suis impatiente." La science de ses caresses vient de me faire buter sur les mots et je me mords fortement la lèvre inférieure, comme pour me punir de cette marque de faiblesse.

Cette femme est littéralement une horreur de répartie et de piques acérées… Elle ne perd jamais le contrôle. C’est comme affronter sa Némésis. La question est… De nous deux qui est le double maléfique de l’autre ? Je décide de mettre fin à ces négociations stériles. Elle va jouir d’une excellente situation pour une simple prudence de ma part et surtout pour m’assurer de veiller sur ma vie. Elle y gagne largement, surtout que je ne suis d’ordinaire pas ciblé et que je n’ai pas été menacé. Mais, le principe de l’assurance est avant tout de prévoir avant que la menace n’arrive. Ainsi, alors que je trouve que la négociation tire en longueur, je soulève et allonge sur la table ma future ex-femme et lui ouvre les cuisses. Cette magnifique garce se cambre sous moi, s’offrant plus vite encore que je n’ouvre ses cuisses. Elle a faim. Je plonge sur elle et lui lèche le sexe habilement, voulant sans doute faire fondre ce masque de détachement et de contrôle sur son visage. Elle me lance une réplique acerbe à laquelle je réponds en aspirant son clitoris pour le sucer et enfonce deux doigts en elle pour retourner la faire crever de plaisir. Les minutes filent et son corps se crispe et tremble. Il sursaute et trahit enfin son excitation. Mais soudain, elle se remet à parler d’une voix rauque et empreinte de plaisir. Si elle me demande un bonus je lui mets une gifle et lui fourre une paire de chaussette dans la bouche !

Elle m’annonce que si je pousse le curseur, il est possible qu’elle soit ravie de devenir ma femme. Enfin ! Elle cède un peu… Putain, je ne vais pas épouser la plus simple… Je me redresse alors qu’elle tremble et la fait patienter en l’embrassant. Ma main plonge vers ma veste et dans une poche agrippe un emballage doré. J’en extrais rapidement une protection de latex que je déroule sur mon sexe raide alors qu’elle me demande si je compte attendre la cérémonie pour lui montrer comment baise son mari. Elle m’avoue être impatiente.

« Alors maintenant, je suis passé en deux coups de langue de fiancé à époux ? »

Mon sexe plonge d’un coup sec en elle, la forçant à gémir de plaisir sous la vivacité soudaine de l’intrusion qui se fait sèchement et profondément. Je l’oblige à gémir et à s'agripper à moi alors que mon bassin se recule et claque sans pitié contre le sien. Bon, maintenant qu’elle me sent bien en elle, je me mets à onduler vigoureusement et rapidement dans son corps pour lui montrer ce que j’ai dans le ventre et sans doute un peu pour la faire taire.

« Alors est-ce que ma femme apprécie ? »

Je tends le bras et lui saisis le cou. Pas pour lui faire mal, juste pour qu’elle se sente clouée à la table, obligée de subir mes assauts sans pouvoir rien faire d’autre qu’encaisser. Je sens son tempérament de feu et je veux l’exacerber et le faire gronder plus fort encore. Je martèle son corps, regardant ses seins s’agiter à chaque coup de butoir. Je glisse ma main alors sur son cou et agrippe ses cheveux pour la redresser. Je l’attire et l’embrasse alors qu'assise sur le bord de la table à ma hauteur, je peux la prendre en la regardant dans les yeux. Je la foudroie de mon regard de glace alors que je l’agrippe et la soulève en la tenant par les fesses. Elle ne pèse rien et ma musculature fait le reste. Je m’assois sur ma chaise et la tient sur moi pour qu’elle se déchaine.

« Et si tu me montrais que tu n'es pas une étoile de mer ? »

Petit sourire narquois histoire d’achever la rage de la dame et la déchainer. Aller jolie dame, tombe ton masque de froideur et montre-moi le feu sous la glace. Lâche le contrôle et pour marquer l’instant sombre dans cette folie…

Je m'abandonne au tourbillon de sensations qui envahissent mon corps, tout en gardant un semblant de contrôle sur la situation. Le jeu de pouvoir entre Levin et moi atteint son apogée, une danse sensuelle où nos désirs s'entremêlent de manière décadente. Mon souffle s'accélère, trahissant l'excitation qui grandit en moi, malgré ma volonté farouche de ne pas me laisser emporter totalement.

Soudain, Levin se redresse, rompant momentanément le contact. Mes yeux se verrouillent sur lui, cherchant à percer le mystère de cet homme qui m'attire irrésistiblement dans son jeu pervers. Il dégaine rapidement une protection et la déroule sur son sexe tendu. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Les règles du jeu évoluent, passant d'une négociation tendue à une union charnelle imminente. Levin pénètre en moi avec une force soudaine, m'arrachant un gémissement mêlé de surprise et de plaisir. Il ne fait pas dans la dentelle, me montrant immédiatement ce dont il est capable. Ses mouvements sont vifs, puissants, me poussant à gémir encore plus fort. Je m'accroche à lui, mes ongles griffant légèrement sa peau, incapable de masquer mon excitation croissante.

Il martèle mon corps, chaque coup de butoir faisant monter le plaisir en moi. Je ne peux m'empêcher de répondre à sa provocation par un sourire en coin. Le contrôle que j'exerce habituellement sur moi-même vacille de plus en plus. Sa main se referme sur mon cou, non pour me faire mal, mais pour me clouer sur la table, m'obligeant à subir ses assauts avec une soumission apparente. Mes yeux flambent de lueurs assassines et je tremble en remontant les jambes pour mieux m'offrir à lui. -"Pas... si mal." Je ne vais clairement pas le laisser penser que je suis conquise, ça ne me ressemblerait pas, ce quand bien même mon corps est presque ravagé de sensations exquises.

Il relève mon corps, nos regards se croisent, et je sens une étincelle de défi dans ses yeux glaciaux. Levin me pousse à bout, cherche à briser mon masque de froideur et de contrôle, augmentant mon envie de le faire taire. Les sensations s'intensifient, et je me laisse emporter, me déchaînant à mon tour dans cette danse sensuelle et perverse. La table sur laquelle nous nous trouvons grince sous l'effet de nos mouvements frénétiques, témoignant de la férocité de notre affrontement érotique. Levin maintient sa poigne sur mon cou, m'obligeant à regarder droit dans ses yeux perçants, comme s'il voulait y lire la moindre parcelle de vulnérabilité. Cependant, je ne suis pas une femme qui se laisse aisément dominer, même dans un tel état d'extase. Mon propre désir, longtemps enfoui sous des couches de contrôle et de froideur, jaillit à la surface. Je le regarde avec intensité, nos regards se livrant à une lutte silencieuse pour le pouvoir. C'est une danse dangereuse, une confrontation de volontés, et je refuse de céder sans me battre. Ma langue danse contre la sienne, mon corps se tend et s'arque.

Sourire narquois et provocation, il me somme de lui montrer que je ne suis pas une étoile de mer. Je relève le défi, mon tempérament de feu refait surface. Mes mains agrippent ses épaules, mes hanches ondulent en rythme avec les siennes. La tension monte encore d'un cran, alors que nous nous perdons dans un jeu de désir et de pouvoir, où la frontière entre l'obscurité et la passion devient de plus en plus floue. Je plante les dents dans son cou alors que ses mains puissantes me maintiennent en place, chaque mouvement de ses hanches ravivant les flammes du désir. Je l'embrasse avec passion, nos langues se mêlant dans un duel sensuel, et je sens son emprise se resserrer autour de moi. Levin est déterminé à briser mes défenses, à me faire perdre le contrôle. Pourtant, je suis résolue à ne pas me laisser totalement submerger. Je glisse les mains dans ses cheveux, les tirant légèrement, tout en continuant à onduler contre lui avec une ferveur croissante. Mon souffle s'accélère, mes gémissements deviennent plus forts, et je me laisse emporter par la montée du plaisir. L'atmosphère électrique entre nous s'intensifie, chaque mouvement devenant un acte de défi et de soumission à la fois. Je réponds à ses provocations par un regard féroce, mon corps se tendant sous ses caresses expertes. Je ne suis pas une étoile de mer, je suis une femme de feu, et je compte bien lui montrer toute l'étendue de ma passion. Mes doigts se resserrent sur sa peau, mes hanches s'animent avec une intensité nouvelle, et je sens que la limite entre le pouvoir et la soumission s'estompe davantage. Le jeu continue, et je suis déterminée à en sortir victorieuse, peu importe où il nous mènera.

Levin et moi sommes pris dans une tempête de désir, de pouvoir et de passion. La tension sexuelle entre nous atteint un point de non-retour, et chaque mouvement, chaque caresse, chaque baiser devient une affirmation de notre volonté de contrôler l'autre. Nos corps s'entremêlent avec une intensité inouïe, créant une symphonie envoûtante de gémissements et de soupirs. Mes ongles griffent légèrement sa peau, sur sa nuque trahissant mon désir croissant et ma réticence à céder. Pourtant, je ne peux nier l'évidence : je me perds dans cette passion dévorante, je me laisse emporter par le tourbillon des sensations. Son sourire narquois persiste, mais je sens que derrière cette façade, il y a une part de lui qui veut tout autant me faire craquer. Mes hanches s'agitent avec une frénésie croissante, mes gémissements deviennent plus forts, et je me rapproche du point de non-retour.

Mon corps réagit avec une énergie brute, et je me mords la lèvre inférieure pour étouffer mes cris de plaisir. Cette lutte de pouvoir, cette bataille pour la domination, me consume entièrement. Je veux montrer à Levin que je ne suis pas seulement une femme de pouvoir, mais aussi une femme de passion débridée. Je veux qu'il sombre à son tour. La limite entre le contrôle et la soumission s'efface peu à peu, et je sens que l'un de nous deux va devoir céder. Mais pour l'instant, nous sommes pris dans cette danse perverse, où le plaisir et le désir s'entremêlent avec une intensité inouïe. Peu importe où cela nous mènera, je suis déterminée à en sortir victorieuse, à le pousser jusqu'à la limite de sa propre maîtrise. -"Le mariage a du bon finalement, non ?" Sourire amusé juste avant de recommencer à dévorer sa bouche.

J’ai beau rester en contrôle et maitre de moi-même et de mes réactions, je n’en reste pas moins un homme qui ressent du désir et le traitement que cette femme magnifique m’inflige et la tentation qu’elle représente à cet instant me pousse dans les méandres d’un désir que je peine à contenir. Je m’équipe en hâte d’une capote que je déroule sur mon sexe avant d’envahir le corps de Zélie avec mon sexe. Je la soulève et la couche sur la table me mettant à la baiser en lui tenant le cou pour la tenir en place et lui interdire de bouger le temps de quelques va et viens puissants et féroces. Je veux qu’elle sente combien elle m’a mis le feu et combien je compte lui faire assumer ses actes et ses paroles. Elle me contemple de ses yeux qui brillent et flambent d’un feu savoureux. Elle me déclare que c’est « pas si mal… » je la relève et continuant de lui infliger de puissants coups de butoirs, je la force à me regarder dans les yeux, nos visages bien face à face comme si je voulais imprimer dans son esprit qui est en train de la labourer comme un sauvage. Mais soudain, elle attaque ma bouche de sa langue et je réponds à son baiser alors qu’elle arque son corps délicieux contre le mien. Je me délecte de la sentir s’animer. Les femmes qui font l’étoile de mer… Très peu pour moi.

Mais Zélie est déchainée et s’agrippe à moi. Elle se laisse malmener en apparence, mais elle est habile et place son corps et s’agrippe à moi comme si elle cherchait à me faire aller là où elle le désirait pour bien prendre son pied. Je me délecte de cette pratique tout en finesse que les meilleures amantes savent faire à la perfection. Les jolies filles qui prennent la pose et se laissent démonter en pensant être des déesses au lit feraient mieux d’apprendre de ce genre de femme qu’est Zélie… Elle veut jouir, elle veut prendre son pied et elle fait tout pour. Elle joue avec moi cherchant à nous accabler l’un et l’autre d’un désir sauvage et ardent. L’appartement se teinte des bruits de nos ébats. Le plaisir que nous ressentons colore la pièce alors que mon corps ne cesse de danser contre le sien. Soudain je la sens se tendre et gémir plus fort. Son visage crispé et sa manière de m’embrasser ne me trompe pas. Elle n’est peut-être pas en proie à un orgasme de folie, mais elle vient bien de prendre un joli pic de plaisir. Je souris alors qu’elle ondule son bassin témoignant de son excitation et de son désir de me faire prendre mon pied… elle me dit alors que le mariage a finalement du bon. Je souris et lui prends délicatement le menton dans la main et tape mon bassin contre le sien d’un coup sec avant de murmurer en la regardant dans les yeux.

« Je ne sais pas… Nous en sommes à peine à fêter les fiançailles… »

Je souris et me retire d’elle agrippant ses cheveux pour la faire descendre de la table. Mes jambes flageolent et je pense que les siennes aussi. Je me montre solide et la tenant par les cheveux je l’aide à marcher. Osera-t-elle le cat walk pendant que je marche un peu derrière elle contemplant son petit cul ? Je l’amène au canapé et la penche sur le dossier pour qu’elle me présente son cul. J’y place une claque solide, puis une autre, puis une autre et voilà que je fourre mes doigts en elle la doigtant vivement venant lui mordre l’épaule puis le cou pour murmurer à son oreille.

« … Débrouille toi pour me regarder sans cesse… »

Je me redresse et libère ses cheveux. Je veux qu’elle se démanche le cou pour me voir pendant que je la baise. Je retire mes doigts et claque de nouveau son cul avant de me planter en elle sèchement et de me remettre à la baiser sans ménagement claquant mon corps contre ses fesses, tirant ses hanches vers moi quand je plonge en elle.

La tempête de désir, de pouvoir et de passion continue de nous engloutir, de nous emporter dans un tourbillon enivrant. Chaque échange, chaque contact électrise nos sens, nous laissant à la merci de cette force irrésistible qui nous unit. Les limites entre nous s'estompent davantage à chaque instant, et il devient de plus en plus difficile de distinguer qui domine qui. La tension sexuelle qui nous enveloppe est à la fois exquise et insoutenable.

Les minutes s'étirent dans cette étreinte charnelle, les soupirs et les gémissements deviennent le langage silencieux de notre duel érotique. Nos respirations s'accélèrent, nos corps se moulent l'un contre l'autre, créant une parfaite harmonie de désir et de plaisir. Mes ongles continuent de parcourir sa peau, laissant des traces éphémères de notre affrontement sensuel. La chaleur de nos ébats électrise l'atmosphère, faisant monter la fièvre de notre jeu dangereux.

Pourtant, malgré la lutte acharnée pour le contrôle, il y a une connivence tacite entre nous, un accord secret qui transcende notre besoin de domination. Je sens que Levin ne résiste pas autant qu'il veut le laisser paraître, tout comme je lutte pour conserver une façade de maîtrise totale. L'équilibre fragile que nous avons trouvé est à la frontière de la passion et de la provocation et je m'en délecte. Je lui dis que le mariage a du bon et sa réponse, mon menton dans la main, me tire un sourire ravi. Ainsi on en serait à l'avant gout ? Clairement enivrant à penser.

Lutter pour le le pouvoir rend cette expérience encore plus enivrante. Chacun de nous peut dévoiler ses désirs les plus profonds, abandonner les rôles préconçus et se perdre dans cette aventure charnelle. C'est ce que je pense quand il s'arrache à moi, me tirant un soupir presque imperceptible, trahissant pourtant ma vulnérabilité momentanée. Mes sens s'aiguisent instantanément, et je sens que l'occasion est propice pour intensifier notre jeu. Il me redresse, agrippant mes cheveux pour me pousser en avant et je me mets naturellement à onduler des hanches, forcément provocante.

Avec une lenteur délibérée, je pose les mains sur le dossier du canapé et le laisse me pencher en avant, couinant sous la fessée pour finalement gémir quand il en met une nouvelle. Il glisse ses lèvres le long de mon cou, cherchant ces endroits sensibles qui font vibrer mon corps, m'embrassant, me mordant, me faisant pousser un cri de plaisir et de douleur mêlées. Sa main s'abat de nouveau et j'ondule des hanches, comme pour mieux lui offrir mes fesses.

Levin répond avec une fougue qui fait courir sur ma peau un frisson incontrôlable, mon sourire narquois se transformant en un gémissement étouffé. Les frontières de la domination et de la soumission se brouillent encore davantage, et nous nous abandonnons à cette danse érotique sans retenue. Mon rythme s'accélère, mes hanches ondulent avec une urgence croissante, et je sens que le point de non-retour se rapproche inexorablement. Ses doigts plantés en moi sont en train de me faire monter sur les cimes et je me retrouve haletante, le cœur tambourinant.

Lorsque nos regards se croisent à nouveau, il y a une étincelle d'acceptation au creux des miens, une forme de résignation à laisser tomber les masques et à simplement succomber au plaisir. Le sourire amusé de Levin laisse place à une expression de pur désir, et je peux voir dans ses yeux qu'il est prêt à se laisser emporter par cette tempête avec moi. Il se glisse en moi, exigeant que je continue à le regarder. Je me cambre et tourne la tête, pour voir l'expression de son visage quand il agrippe mes hanches pour danser contre mon corps au rythme de la passion.

Alors mon corps atteint rapidement l'apogée de cette passion dévorante, il n'y a plus de gagnant ni de perdant, seulement les ravages d'un orgasme qui me coupe le souffle. Nos soupirs se mêlent, formant une symphonie de plaisir et de désir. La tension qui nous avait autrefois séparés est maintenant submergée par une vague d'émotions intenses, pas un plaisir qui vibre au creux de mon corps et me resserre autour de lui en contractions pulsatiles, me tirant des soupirs ravis. -"Vivement la nuit de noces !"

Zélie est une femme dangereuse. Une femme puissante et qui sait manier le charme et le plaisir aussi intensément qu’elle manie sa langue et le verbe. Le duel auquel nous nous livrons est une démentielle joute dans laquelle nous nous noyons. Je m’applique à lui mettre le feu, réalisant que cette femme résiste à merveille à mes avances. Son regard est capable de feindre le détachement alors que son corps entier surjoue le désir. J’en suis à me demander si cette femme est pleine de désir et joue le contrôle ou si cette femme joue à merveille le désir alors qu’elle ne ressent rien ? Son corps est comme partagé en deux entre désir ardent et contrôle absolu. Mais le temps des palabres se termine et puisqu’elle semble apprécier l’idée d’être mon épouse pour sceller notre entente commerciale et partenariale. Ainsi, nous suivons un processus ancestral pour retracer les étapes d’un couple marié. Je crois que nous chauffer et nous caresser tout ce temps pendant que nous parlions vient de nous mettre à l’envers et que nous sommes maintenant en train de mourir d’envie… Capote enfilée en hâte, je décide de prendre les devants, car à un moment il faut savoir cesser de prolonger indéfiniment le jeu savoureux auquel nous jouons. Je me déchaine sur elle avant de laisser parler mon côté plus « sauvage » c’est un état dans lequel une sorte de feu me dévore et me fait devenir plus ardent et légèrement dominant dans mes échanges. Ainsi, je me retire d’elle et la tenant par les cheveux plus par symbole que par réelle violence, je l’emmène vers le canapé sur laquelle je la penche.

Ordre donné, morsures et doigts dans son corps, je la regarde et la défie des yeux de ne pas écouter mes paroles et je me plante en elle. La capote m’isole de la douceur et de la chaleur de son intimité et me permet de la baiser rudement. Mon sexe plonge en elle et mon bassin frappe contre ses fesses. Saisissant ses hanches je me mets à la pilonner de coups de bassin la regardant dans les yeux m’assurant qu’elle se montre assez docile quelque temps pour juste me laisser mener mon jeu à son terme. Je crois d’ailleurs qu’elle adore l’idée de me rendre fou et de jouer le jeu avec moi. Mais elle ne semble pas feindre son désir ou alors ma fierté de mâle serait peut-être en train de me jouer un vilain tour très cruel ? Je m’en tape en fait, je prends mon pied et si ce n’est pas son cas, c'est très dommage pour elle, mais moi, je me délecte et j’ai réellement l’impression de la rendre folle. Et quelque part, je crois qu’elle apprécie ce que je lui fais. Sa petite réplique m’arrache un sourire et elle récolte une claque féroce sur sa fesse avant que je ne tire ses cheveux pour la forcer à me donner ses lèvres avidement. Le baiser est sauvage, ardent et féroce. Je déguste sa bouche avec avidité et tire sa chevelure pour couper le baiser, mordille son oreille puis son cou.

« Déjà lassée de nos fiançailles ? »

Je souris et me retire d’elle pour la tourner afin que son dos repose sur le canapé. Je saisis ses fesses et la tient en place. Je me mets à la marteler sèchement en la regardant dans les yeux bien décidé à me faire exploser de plaisir en me noyant dans son regard. Les secondes filent et soudain, je m’arrache à elle et débarrasse mon préservatif. Il me faut alors quelques coups de poignets pour exploser sur elle, aspergeant son corps de ma semence en la dévorant des yeux à chaque fois qu’un trait de plaisir éclate sur sa peau.

« Ohhhh, tu es sale… Il va falloir prendre une douche… »

J'ai à peine fini ma phrase que sa main s'abat, pour mordre ma fesse avec une fougue qui me tire un petit cri ravi. Jamais je n'aurais songé que la plastique impeccable et le contrôle apparent de ce nouvel associé, puisse dissimuler un tel tempérament. Ardent, délicieusement dominateur.

Il raffermit sa prise sur moi, tord mon corps en arrière pour dévorer ma bouche et rencontre le feu ardent qui brûle aussi en moi. Ce baiser et à l'image de cette scène indécente qui se déroule entre nous. Il va et vient en moi à un rythme qui annihile jusqu'au monde lui même ! Je me laisse malmener, parce que j'adore l'âpreté de son désir. Parce que chaque volute de plaisir au creux de mes reins m'amène plus près d'une jouissance qui me prend finalement à la gorge.

Je griffe le dossier du canapé, je crois que je pousse aussi un gémissement sonore et languissant. Mon corps se cambre, se contracte, se relâche. Et c'est le moment qu'il choisit pour s'arracher à moi et me retourner sur le dos. Quand il se plante à nouveau en moi je pousse un cri et la réplique de mon orgasme transcende tout. C'est encore plus puissant, comme si ce seul coup de rein me faisait jouir encore mais surtout encore plus fort...

Je tremble et mes hanches ondulent toutes seules au rythme de son bassin. Quand il s'arrache à mon corps pour le marquer de son plaisir j'ai un long frisson. Voir sa semence jaillir ainsi, marquer ma peau, ça a quelque chose d'hypnotisant. J'aime me voir ainsi marquée étrangement... Un sourire et ma voix s'élève éraillée de plaisir et délicieusement amusée. -"Je crois que j'aime beaucoup ta façon de signer un contrat." Je me redresse et viens prendre possession de ses lèvres, me moquant de le souiller à son tour. -"On va plutôt profiter de ton immense baignoire, après tout tu as envie de m'y rejoindre depuis qu'on a fait connaissance non ?"

Clairement amusant d'en revenir à ces prémices. J'ai voulu tester son caractère et on peut dire que je suis tout sauf déçue du voyage. Devenir son assurance vie, va surtout me demander une veille dormante, ce qui n'a rien de compliqué et en échange je vais toucher un bon paquet d'oseille ! Si on ajouté à ça des perspectives de baises torrides et régulière on peut considérer que défiant toutes probabilités, j'ai touché le gros lot.

Peut être ceci dit que je devrais me méfier ? La vie m'a bien assez souvent montré que quand ça a l'air trop beau pour être vrai, c'est qu'on s'apprête à se faire copieusement baiser et pas vraiment... Comme j'aime. Je chasse cette pensée inopportune et noue les bras autour de sa nuque. -"Si tu m'y amenés sans te déloger de mon corps, je suis à toi, toute cette foutue nuit, mon cher fiancé !" Provocatrice et joueuse, c'est clairement dans le thème de nos échanges non?

Si elle joue la comédie, elle mérite un oscar, car l’ondulation de son bassin qui mime à la perfection le rythme de mes mouvements de poignet sur mon sexe sont parfait. Son corps vibre et frissonne, sa bouche entrouverte laissant exhaler quelques soupirs enfiévrés, sa tête légèrement penchée sur le côté et son regard luisant de passion fixant mon sexe prêt à décharger sur elle ne me donnent pas la sensation d’un talent d’actrice, mais bel et bien celui d’une femme qui savoure l’instant et qui prend son pied. Elle veut jouer les Mme Duvanel ? Elle va apprendre que Mr Duvanel aime particulièrement mener la danse et imposer ses envies à ses amantes, quitte à devoir parfois se faire obéir quelque peu… La jouissance éclate et elle s’en délecte, gémissant presque à chaque fois qu’un trait de semence brûlante éclate sur sa peau douce. Je me vide sans complexe sur elle, car a cet instant, elle est mienne et je veux qu’elle réalise que ce qui lui arrive à cet instant précis est la conséquence de tout ce qu’elle a fait jusque-là. Je jouis pour elle, par elle, sur elle, à cause d’elle. Je lui offre le spectacle lamentable d’un homme au supplice qui abandonne le peu de raison qui lui reste dans un orgasme fiévreux qu’il répand sur la peau brûlante d’une femme qui vient de lui donner du plaisir. Comme un artiste signant son œuvre je porte la touche finale à la mienne, honorant de mon plaisir ce corps qui a ondulé si divinement contre le mien pour me mener à cet instant précis. Ineffable et inexorable.

Mais si à cet instant, je suis fiévreux et abandonné à mon plaisir, elle reste en contrôle et s’amuse de la situation, acceptant de concéder qu’elle aime ma façon de signer les contrats. Je réponds d’un sourire avant qu’elle se redresse pour m’embrasser. Sans doute uniques et délicats aveux de ce plaisir qu’elle avoue ainsi avoir pris avec moi. Nos langues s’emballent et nos bouches se font longuement l’amour aidé de nos langues alors qu’enfin, elle répond à ma proposition de douche en y opposant un désir de bain, prétextant que je voulais l’y rejoindre quand nous avons fait connaissance plus tôt dans la soirée. Vient alors une étrange proposition de sa part sachant que mon sexe est hors d’elle, car j’ai retiré ma capote pour jouir sur son corps et qu’elle me fait une proposition des plus alléchantes… Si j’aime les femmes et celles qui savent assumer leur plaisir, je me demande alors si elle a enquêté sur moi et qu’elle connaît mes « penchants » pour certaines pratiques ? Je regarde la capote que je ne peux remettre sur moi et d’autres sont trop loin. Et je me doute qu’elle s’amuse de mon dilemme que je cache derrière mon regard et mon attitude. Je saisis ses cheveux et lentement, je guide mon sexe nu vers le sien. Je viens la caresser du bout de mon gland encore luisant du lubrifiant de la protection et me plantant dans ses yeux, je pousse mon sexe nu dans le sien avec lenteur.

« Désormais… Te voilà mon jouet pour toute une nuit… »

J’achève cette pénétration sans filtre et l’agrippe en la soulevant. Son corps souillé se colle au mien et je raffermis ma prise solide pour l’embarquer dans la salle de bain. Je viens de réussir son challenge et à peine la porte passée, je l’emmène vers la baignoire toujours pleine et appuie sur un bouton qui va ramener l’eau à une douce température. Je l’embrasse et la plaque au mur me mettant à la baiser sans protection alors que j’ai joui, il a peu. Je la martèle quand finalement, je décide de m’arrêter comme si de rien n’était. Je regarde mon torse souillé de ma propre semence. Je pousse la porte de la douche et la pousse dedans avant de la suivre.

« Lave-nous. Je ne veux pas souiller l’eau du bain et si je débande une seule seconde, je divise ton salaire en deux… »

Elle aime jouer non ? Alors à elle de gagner pour ne pas perdre, parce qu’elle vient de me donner le contrôle sur elle pour cette nuit. Alors à elle d’assumer… Elle se jette dans les griffes du lion, il ne faut pas faire l’étonner si elle se fait griffer…

Capharnaüm de sensations aigues et douces à la fois qui me laissent le corps vibrant et l'âme comblée. Je crois que le sexe est le meilleur moyen pour animer quelque chose en moi, comme si c'était une façon de me reconnecter à mon être profond à quelque chose de la vie, là où je suis la mort. Je ne sais pas trop, je n'ai pas approfondie la question, me contentant de profiter de la béatitude de mes sens et de ce jeu de provocations qui s'est installé entre nous. D'ailleurs je le mets au défi, me repaissant de ses doutes comme un félin le ferait des soubresauts affolés de sa proie.

Il ne tarde cependant pas à se décider et la façon qu'il a de me caresser de son gland me fait fondre. Quand il se plante dans mon corps, mes yeux se voilent d'un plaisir sur je ne pourrais feindre et je m'enroule à lui alors qu'il me soulève. C'est délicieux, cette emprise de son corps, la puissance de ses bras. J'aime la raucité suave de sa voix quand il annonce que je suis son jouer pour la nuit. Découvrir se penchant emminament dominant me plaît infiniment.

Il m'emporte vers la salle de bain, solidement planté en moi et quand il me plaque au mur pour me baiser intensément, je pousse quelques cris de plaisir et un long soupir de frustration quand il me repose sur le sol de la douche. Le défi suivant, c'est lui qui l'annonce, faisant instantanément briller mon regard de lueurs gourmandes.

Je recule sous le jet d'eau et me caresse tranquillement, comme si j'étais seule. La tête basculée en arrière je me rince en caressant mes seins, mon ventre, mon sexe si sensible de son abandon. Quelques instants avant de relever la tête pour le contempler et revenir à lui. C'est ma langue qui vient nettoyer la semence étalée sur son corps, mêlée aux perles d'eau de la douche. Je le lèche doucement et me laisse glisser contre lui, pour finir à genoux entre ses pieds.

Le plat de ma langue vient s'écraser sur ses bourses, doucement et remonte en serpentant sur ses veines pulsantes. Difficile de croire qu'il vient de jouir tant il est encore solide. Je soupire doucement et susurre contre sa peau. -"Presque trop facile comme défi." Un sourire malicieux avant de le prendre au creux de mes lèvres.

Seulement son gland, que je suçote en y enroulant ma langue avec gourmandise. Je relève les yeux sur lui et coulisse lentement pour l'enfoncer plus loin, jusqu'à éprouver les limites de ma résistance, secouant doucement la tête pour lui faire éprouver les palpitations de ma gorge contre son extrémité sensible. Je me recule et ma langue se fait une nouvelle fois taquine. -"Maintenant que tu es bien rincé. Fais moi jouir dans ce bain, ou tu doubles mon salaire." Défi d'une voix amusée alors que je me relève et agrippe sa queue pour le guider avec moi vers la baignoire. Je souris et y entre, me penchant pour embrasser son ventre et son sexe avant de me laisser couler dans l'eau. -"Négocier avec toi est un vrai bonheur !" Ma voix trahit autant mon plaisir que mon amusement. J'aime ce petit jeu et j'y plonge allégrement !

» Zevin 2 // Meet again
» Milena Winslow ∞ L'amour est une promesse, une promesse est une dette et une dette , seuls les honorables l'acquittent.

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