Je m’appelle Léon Marchado,

J’ai 20 ans et je suis un « papa Chat » je vais revenir sur ce point étrange d’ici un petit instant parce qu’il est temps de commencer par le début. Je suis né et j’ai grandi à Paris. Ma mère et mon père sont deux carriéristes très détaché de tout ce qui touche au développement de l’enfant. Ma mère est avocate en droit des affaires et mon père est médecin. Ils s’aiment, mais sont le cliché du couple marié : Le sex une fois par mois en missionnaire dans le noir, le petit smack sur la bouche avec un je t’aime avant de dormir. Tout est organisé et millimétré et aucune place à l’imprévu. À un moment, il leur fallait un enfant. Ils l’ont eu. Je suis né. Et… C’était la merde. Un enfant ça ne dort pas. Ça crie, ça ne range pas, ça mange salement et en grandissant c’est pas forcément mieux. C’est là qu’est entré dans ma vie : « Mamie Simone » C’est une sorte de Wonderwoman façon mamie à cheveux gris. C’est une naturaliste, biologiste et experte des félins qui a sillonné le monde pour étudier et protéger les grands félins. Et moi ? Et bien j’ai passé de nombreux après-midi et soirs chez elle. Mon grand-père était mort avant ma naissance. Et ma grand-mère avait perdu l’usage de ses jambes. Elle était très riche et vivait dans une grande maison en périphérie de Paris ou elle avait plein de chats. Je me souviens qu’elle m’expliquait comment approcher et comprendre un félin en m’expliquant sur ses chats. Elle disait toujours que les grands fauves sont comme des chats, mais en plus gros. D’ailleurs en Afrique elle avait adopté et éduqué un lion avant de le relâcher. Il avait ensuite eu plusieurs petits et épouses et avait fondé une colonie. Elle aimait me raconter combien elle était heureuse d’avoir été à la création de cette dynastie. J’adorais l’écouter me parler de Seth son petit lion et m’expliquait que mon propre prénom : Léon avait un côté « Lion » à une lettre près et que c’est pour ça qu’elle avait proposé ce nom à mes parents qui voyant un côté très Classique avaient accepté.

J’ai grandi avec ma grand-mère qui se révoltait contre la maltraitance animale. Bien que diminuée en fauteuil roulant pour de longues distances elle parvenait à marcher en clopinant chez elle. Je l’emmenais parfois en manifestation en poussant son fauteuil et croyez-moi, elle était purement et simplement déchainée.

J’avais 11 ans que je rencontrais Suma. Qui était Suma ? Je commence par le début. Ma grand-mère était furieuse après avoir vu un spectacle de Cirque ou une lionne était malmenée par un « dresseur » elle a porté l’affaire en justice et alors que passait la porte de la propriété de ma grand-mère comme chaque mercredi après l’école, je ne réalisais pas que les murs de sa propriété n’avaient plus de barreaux, mais étaient de vrais murs. Et qu’une Lionne se baladait en liberté et vint se placer en face de moi. Surpris, figé. Je regardais la bête qui grondait doucement en me regardant. La panique se mêlait à la fascination. Je sentais le danger et soudain, il me revint en mémoire les règles que m’avait édictées ma grand-mère. Je passais ma main dans mon cou et récoltais ma sueur et mon parfum et fermait le poing en le tendant légèrement vers l’animal. Elle me regarda et huma l’air. Elle se coucha pour me regarder toujours aussi attentivement. J’avais le cœur qui battait dans ma poitrine. J’avais envie de courir. Mais… Elle m’aurait rattrapé en un instant. Je décidais de rester à distance attendant de voir ce que la lionne allait faire. Elle se releva et vint me respirer. Mon cœur cessa de battre. Elle approcha et sentit mon ventre m’offrant son cou. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est à cet instant que j’ai gratté son cou et derrière son oreille. La lionne a ronronné. Je suis resté figé de surprise avant de comprendre qu’elle était nourrie. Dans son cycle de repos et de digestion que je n’envahissais pas son territoire ni ne revendiquais une proie. Ainsi la Lionne s’est laissé faire et a même accepté que je la caresse et la gratte sur le ventre. C’était une sorte de gros chat. C’est alors que j’ai remarqué que ma grand-mère me surveillait du coin de l’œil et qu’elle était fière. Suma était pleine et donna naissance à 3 lionceaux. Nim le petit mâle, Zeka et Dora. J’ai presque grandi avec eux de mes 12 à 15 ans. C’était fantastique d’apprendre à comprendre des lions et aiguiser leurs instincts tout en se faisant prendre pour un membre de la tribu. Quand ils furent renvoyés en Namibie, j’ai pleuré. Mais j’étais fier et content. C’est quelques années plus tard quand j’avais 18 ans, ma grand-mère m’offrit un voyage en Namibie dans la grande réserve naturelle. Je me souviens descendre de voiture en voyant un groupe de lion. Un mâle et trois lionnes ont chargés Mes parents ont hurlé. Le guide a blêmi et ma grand-mère à rit. Je me suis retrouvé à terre coincé sous trois gros chats pleins d’amours et de ronronnements. Ce jour-là, j'ai compris que je voulais faire comme ma grand-mère.

Alors, nous sommes partis. J’avais 18 ans et nous sommes allés créer le refuge Marchado à San Diego. Ma grand-Mère m’a appris et fais passer des diplômes en me donnant des cours entre des travaux pratiques. Motivé comme jamais j’ai eu rapidement mes diplômes et maintenant que j’ai 21 ans je m’occupe du refuge. Mamie à dû repartir en france et me laisse la gestion en finançant avec sa fortune le refuge et s’occupe de la partie don. Elle a une équipe qui nous encadre avec des vétérinaires et tout ce qu’il faut. À l’heure actuelle on a plusieurs Fauves que je récupère les pour les renvoyer ensuite dans la nature un jour. À l’heure actuelle j’ai trois Lionnes : Safran, Sauge et Cannelle la plus âgée qui a eu deux Lionceaux femelle : Carmin qui a une belle robe qui tire sur le orange et une lionne blanche : Neige. Leur papa est un vieux lion du nom de Pacha. Un tigre du Bengal : Ovi, une tigresse blanche de Sibérie : Lua, un léopard mâle du nom de : Vega et comme il est toujours collé à la panthère Noire femelle, on les a nommés comme deux étoiles jumelles : Vega pour le léopard et Altair pour la panthère. Reste mon champion, ma flèche et mon joyeux sprinter : Foudre le guépard.

Et comme dans chaque groupe, il faut un chef, cette famille étrange possède une reine, une impératrice, une déesse. Tous du plus gros au plus féroce courbe l’échine et baisse la tête devant cette créature qui me voue un amour, un culte et une adoration sans faille : Ayamé, une petite chatte Siamoise de 2 ans qui fait régner l’ordre, la terreur et la discipline. Au début Ovi était agressif et a tenté de m’attaquer de dos. C’est Ayamé qui a bondi sur lui et les lionnes ont pris le relais. Ovi est maintenant une immense patate pleine d’amour pour moi, mais comme souvent, ces animaux arrivent ici un peu traumatisés et déboussolés et c’est difficile parfois de les gérer. Je progresse sans cesse avec tous, mais l’évolution est lente et parfois complexe. Mais ça en vaut la peine. On est tous passionnés ici et quand on peut relâcher des animaux c’est génial surtout que pas mal de gens riches offres des félins et les abandonnent ou alors les cirques ou autres. Bref on a déjà remis en liberté 32 félins et on a même pu réintroduire deux couples de Pumas dans les rocheuses du Nevada. A ce jour je suis tellement heureux de pouvoir aider ces animaux et je réalise que la présence de certains pour gérer des nouveaux et parfois particulièrement bénéfique. Ma grand-mère dit que j’ai un don pour ressentir les émotions des félins. Comprendre ce qui peut clocher et je sais observer et soigner avec des méthodes parfois peu conventionnelles et pourtant très efficaces. Et puis j’ai mon ange gardien toujours avec moi. Ayamé est une arme de dissuasion particulièrement féroce quand elle ne fait pas des câlins et des ronrons merveilleux. Bref je suis heureux ici et le domaine et vaste et comprends même une petite portion de plage privée et sécurisée ou on peut aller et venir. C’est le rêve de ma grand-mère et maintenant c’est le mien aussi.