--Outfit-- Je m'avance dans la rue pavée, le cœur battant à tout rompre. Les rayons de soleil filent à travers les vieux bâtiments, illuminant mon chemin vers la boutique d'antiquités de Vincenzo. Chaque pas me rapproche un peu plus de lui, de ce lieu où le passé se mêle au présent dans un écheveau complexe et envoûtant.
La clochette au-dessus de la porte tinte doucement alors que j'entre. L'odeur familière de bois ancien et de parchemins me caresse, me rappelant chaque instant passé ici, en compagnie de Vincenzo. Mon regard se perd dans les trésors alignés sur les étagères, des reliques du temps qui semblent raconter des histoires oubliées. Il a un talent fou pour s'entourer des plus beaux objets et l'ambiance de cet endroit m'apaise presque instantanément.
Et puis, je le vois. Vincenzo, debout derrière le comptoir, son regard profond semblant percer mon âme. Il est comme toujours, élégant et mystérieux, sa présence emplissant l'espace de charme et de fascination. Je sens mon cœur s'emballer, une vague de chaleur m'envahir alors que nos regards se croisent. Au-delà de l'attraction, il y a cette autre facette de mes émotions. Une culpabilité sourde qui étreint mon être à chaque instant passé près de lui. L'image de mon ex compagnon, cruel et violent, s'impose à mon esprit. Il est mort sous les coups de Vincenzo, défendant ma vie, condamnant un innocent.
Je me sens partagée entre la reconnaissance éternelle et l'étreinte glaciale de la culpabilité. Comment puis-je ressentir cette attraction, cette envie d'être belle et séduisante, alors qu'un innocent a payé le prix de mon bonheur ? La dualité de mes sentiments me consume, me laissant dans un tourbillon d'émotions contradictoires. Mais je souris et le salue doucement.
-"Bonjour Vince." Je ne peux m'empêcher de désirer être près de lui, de me perdre dans son monde fascinant d'antiquités et de mystères, mais surtout dans ses yeux. Je sais que je ne devrais pas, que c'était un ami de mon père et que... c'est tout bonnement impossible qu'un mec comme lui s'intéresse à une fille comme moi. Je lui offre un sourire, m'approche et pose délicatement les lèvres sur sa joue.
-"Comment vas tu ?" Je ne suis pas venue depuis bien trop longtemps, mais j'ai pris conscience récemment que je peine à être raisonnable si je passe trop de temps en sa compagnie.
Je n'ai pas envie de me ridiculiser à le dévorer des yeux comme une midinette... ce serait parfaitement gênant. Je lève le petit sac que j'ai dans la main droite et sur un nouveau sourire, je déclare.
-"J'espère que je n'arrive pas trop tard et que tu n'as pas déjeuné ? " J'aime passer du temps en sa compagnie, c'est aussi simple que ça. Alors la culpabilité et les milles et unes questions que je me pose attendront !