Hamsa Sahraoui

J’ai une voix très très grave.  On aime ou on n’aime pas, mais je ne peux pas la changer // J’ai un certain talent pour la photographie, surtout pour les photos de femmes nues  //  Je dessine au fusain //  Je m'entraîne tous les matins aux arts martiaux // Je pratique le combat de rue au moins une fois par mois // les animaux domestiques sont pour moi une perte de temps. //  Je déteste les fouineurs, ne touchez pas à ce qui est à moi
Je ne suis pas né à Dubaï et j’ai détesté tout le temps passé là-bas. Mon âme et mon cœur sont américains. Puis, si après avoir croiser ma route vous croyez que je suis une merde et bien dites vous que oui, vous avez raison, mais qu’à Dubaï il y a pire que moi. Si je me compare à eux, je suis un ange. C’est difficile à croire et pourtant c’est vrai. Les riches mènent tout par le bout du nez. Nous n’avons jamais manqué de rien et l’argent coulait à flots et pourtant nous n’étions pas considérés comme une famille riche. Mon père, avocat de formation, était dorloté par ces patrons puisqu’il a eu six garçons. Une grande richesse, une fierté incroyable qui lui a donné plusieurs passe-droits. Je le déteste. Oui j’ai appris le métier d’homme corrompu de mon père, mais je le déteste. Ma mère n’a jamais demandé de vivre là-bas, elle y est allée en tant que femme libre et elle a fini esclave, sans jeu de mots. Je le déteste.

Nous avons tous fait nos études dans de bonnes écoles, merci au patron des patrons des patrons… si mes quatre frères ainés ont choisi le Moyen-Orient comme lieu d’études, mon jumeau et moi avons choisi de faire des études en droit à Londres. Une fois le diplôme en poche, lui comme moi, sommes avions choisi de retourner aux États-Unis plutôt que de devenir la marionnette de notre père. Mon choix a été San Diego et celui de mon jumeau Houston. Si ma route a bifurqué vers les forces de l’ordre, ma moitié est aujourd’hui un avocat respecté, mais pas plus respectable que je ne suis un policier droit et fier.

À part le cursus obligatoire imposé à Dubaï, j’ai suivi des entrainements intensifs d’art martial divers. J’aime frapper, fort et sans retenue. Les combats de rue, bien que je m’en sois éloigné il y a peu, étaient un plaisir pour moi. Je suis maintenant trop vieux pour espérer sortir vainqueur de tous les combats, mais me sous-estimer serait tout de même une erreur, croyez-moi.

Je n’ai pas beaucoup d’amis, difficile de faire confiance à qui que ce soit, par chance j’ai mon jumeau. Sinon j’ai plusieurs connaissances ici et là, sans plus. Je fais aussi semblant avec les collègues, il faut ce qu’il faut, mais j’avoue sans honte que la majorité me donne des haut-le-cœur avec leur discours de merde. Voler c’est mal. On devrait pendre tous les violeurs pour en finir. Si les toxicos pouvaient tous mourir d’une overdose. Oui, je sais, c’est dégueulasse non ? Bah moi les viols je suis pour et les overdoses ? Le moins possible sinon les pots de vin vont se faire plus rares. Je blanchi tout cela en augmentant le prix de mes œuvres.  Je suis photographe de nu à temps perdu… c’est payant…

Si je suis a San Diego depuis presque 10 ans, et flic depuis 9 ans. Avec les années je me suis fait une place enviable. EN effet, j’ai vu pire comme poste que lieutenant aux narcotiques et non, je n’ai soudoyé. Personne pour y arriver, je suis assez compétent pour ne me pas avoir besoin des autres niveaux carrière. Ce poste me permet de m’en mettre un peu plus dans les poches qu’avant, c’est tout. Dans les poches et dans le lit. Les femmes aiment les hommes en uniforme. Puis quand elles résistent et bien… je prends quand même. J’aime quand elles crient et se débattent, sa me donne une bague d’adrénaline indescriptible. D’ailleurs, j’ai cette petite conne à séduire. Je ne sais pas pourquoi, mais je la veux et pas juste pour un soir, non, je la veux pour le reste de sa vie…