Gabriel Suarez "San"

Je m’appelle Gabriel Suarez,

Je suis originaire du village d’Alto Pelado dans la Province de San Luis. Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent et vivaient modestement. Mon père était employé de l’état et bosse dans les bureaux et ma mère et institutrice. Je suis fils unique et j’avoue que je ne m’étais jamais posé la question de ce que je voulais faire dans la vie. J’aime lire, j’aime jouer au foot. Comme le village est assez petit et que mes parents travaillaient souvent toute la journée j’étais régulièrement avec mes grands-parents. Mes grands-mères étaient voisines et adoraient cuisiner et parler. Mes grands-pères eux étaient dingues de football et souvent ils m’emmenaient jouer. J’étais assez doué selon eux et en grandissant j’ai décidé de continuer. Je ne me faisais pas d’illusion, j’étais un des meilleurs joueurs du village mais d’un autre côté, il y avait largement meilleur que moi. Mais c’est vers 15 ans qu’une blessure au genou me priva de quelques mois de sport. C’est alors que pour m’occuper j’ai accepté de faire du théâtre et apparemment j’étais doué. J’ai adoré ça et une fois soigné j’ai continué de faire du théâtre.

C’est vers mes 17 ans que j’ai postulé pour un casting. Pedro Amodovar réalisateur espagnol tournait ici et cherchait le fils de son actrice fétiche Pénélope Cruz. J’avais quelques scènes. Pas grand-chose, mais j’ai été éblouie par le talent du réalisateur et l’actrice était fabuleuse et j’ai beaucoup appris. J’étais fier car j’allais être à l’affiche d’un film et ma famille était déjà en folie. Tout le village attendait ça. Mais avant que le film ne sorte je reçu l’appel d’un certain Guillermo Del Toro. En cherchant sur internet on a découvert qu’il était sacrément célèbre. Il voulait me donner un rôle dans son prochain film qu’il allait tourner aux Etats-Unis. Après une réflexion vive, ma mère et ma grand-mère maternelle ont décidé de venir avec moi. Sur place j’ai rencontré le réalisateur qui m’a conseillé de trouver un avocat pour bien relire le contrat avant de signer mais j’avais envie de jouer pour lui. C’est ainsi que ma carrière fut lancée. Le jour de mes 18 ans, j’étais récompensé pour mon premier rôle et le film de Del Toro fut un vrai succès. Rapidement, on voulait me rencontrer aux Etats-unis et on voulait me proposer des rôles.

Après une hésitation, mes parents acceptèrent. Je me retrouvais à Hollywood à 18 ans avec heureusement un agent qui faisait office de chaperon. Et heureusement qu’il était là. Sans lui je crois que j’aurais mal tourné entre les soirées, le fric facile, la notoriété et les femmes. Il m’expliquait comment faire et me comporter, avoir une hygiène de vie et assurer au niveau du boulot. Mais si au final ses conseils m’ont permis de m’adapter doucement à ce monde sans qu’il me dévore, je me sentais terriblement seul. Je me suis alors tourné vers internet et un jeu en ligne. J’avais toujours aimé ça, mais en Argentine je n’avais pas d’ordinateur ni l’occasion de jouer. J’ai découvert et adoré ça. J’ai découvert un jeu du nom d’Avalonia un monde étrange avec de la magie, des histoires, des chevaliers et là-bas je suis San. Un guerrier armé d’une grande lame et je vais de monde en monde captivé par les histoires. Mon agent me fait alors promettre de rester prudent et de ne pas donner mon nom ni échanger de photos.

Les années passent. Je favorise les films qui peuvent me rapporter des prix à l’international et les projets d’auteurs. Mais parfois pour le côté plaisir je dis oui à des projets plus « grands public ». Ma notoriété grandie et sans obtenir d’oscar ou de palme d’or, je fais mon chemin. Et c’est alors que je décide pour faire plaisir à ma maman qui adore ça de jouer dans un film de Noël que je crève l’écran pour les Américains. Ce fut un succès de fou. Comme si un grand acteur de grands films pouvait faire un truc simple. Bref tout le monde s’est emballé et je me retrouve isolé chez moi car avec ma notoriété c’est compliqué de sortir. Je me détends en jouant avec mon jeu et là je découvre une joueuse. Blitz. Elle m’a assuré qu’elle était une fille, mais s’est fixé des règles comme pas d’échange de photos du visage, pas de coup de téléphone. Quand on joue, nos voix sont modifiées. On n’était censé se parler qu’en jeu mais on a fini par échanger des SMS et j’adore discuter avec elle.

Suite au succès de la comédie de Noel et en attendant de préparer des projets plus gros, on me propose une série, « Behind closed doors » qui dévoile l'histoire d'amour ardente entre deux personnages que tout oppose, plongeant les téléspectateurs dans un tourbillon d'émotions passionnées et de désirs inavoués. Au cœur de cette série envoûtante, nous suivons le parcours de deux âmes liées par un amour interdit, confrontées à la complexité de leurs propres secrets et des obstacles sociaux qui menacent de les déchirer. Lui, un homme charismatique et mystérieux, évolue dans l'ombre des élites de la ville, tandis qu'elle, une femme indépendante et déterminée, cache derrière sa façade un passé tumultueux. Leurs chemins se croisent de manière inattendue, déclenchant une passion torride et une connexion magnétique, mais chaque étreinte est empreinte de l'ombre des secrets qu'ils portent. Les deux héros sont entraînés dans un jeu dangereux où l'amour interdit se mêle aux intrigues complexes de la haute société et aux dédales sombres de la vie urbaine. Leurs rencontres clandestines éveillent des émotions profondes, mais le poids des responsabilités et des réputations menacent de tout détruire. Une histoire d'amour inoubliable qui transcende les limites, redéfinissant ce que signifie aimer dans un univers où les portes se ferment aussi vite qu'elles s’ouvrent.

J’adore l’idée de cette série et la réalisatrice qui va devenir aussi légendaire que Sofia Coppola. Je signe et tout serait parfait sans cette connasse de Dakota. Elle me voit comme un prétentieux connard qui se la pète. Et moi je la vois comme cette connasse trop imbue de sa personne et de son jeu d’actrice pour comprendre que si elle galère depuis des années c’est pas parce qu’elle joue de malchance mais par manque de talent… Bon j’abuse, elle est pas si mauvaise, mais franchement je crois que la réalisatrice a un crush sur elle et a construit notre « couple » les scènes de sexe sont nombreuses et on ne s’entend pas. Mais quand la réalisatrice lance le action, il parait qu’on est magiques. Et le public adore. On est la sensation de l’année. Game of Thrones n’a pas fait mieux que nous. Je n’en reviens pas et dans l’euphorie, on signe trois saisons de plus… J’adore l’équipe et le film, mais Dakota c’est vraiment une connasse mal baisée… Moi, pendant ce temps, je joue et je trouve du plaisir à jouer avec Blitz. On passe des heures à parler, à s’envoyer des photos coquines, à se chauffer. On n’a pas encore parlé de se voir mais même si c’est dingue je l’adore vraiment et les heures qu’on passe en jeu ou à parler sont magiques… Je dois sans doute être fou. Mais le pire c’est l’emballement autour de Dakota et moi. Si on a refusé de l’argent pour faire croire à notre couple, on en a reçu pour faire planer le doute et ne rien dévoiler de notre vie privée amoureuse… Dans tous les cas dire que je craque pour Blitz c’est un peu… Étrange non ? Je ne sais plus… En tout cas on nous propose toujours tellement de beaux films à Dakota et moi à croire que tout le monde voudrait nous voir ensemble alors qu’on se déteste profondément.