Pick a Side
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Ah ! San Diego ! Cette ville emblématique de la Californie et de sa douceur de vivre. Un climat chaud, des plages sublimes à perte de vue qui bordent l'océan Pacifique. Difficile de ne pas succomber à son charme de carte postale, et pourtant ... Avouons-le, la belle photo sur papier glacé dissimule dans l'ombre de nombreuses rivalités. Au coeur de la ville un dilemme rode, Pick a Side or don't ! En découvrir plus
RèglementGroupesPersos WantedInvitésListings
Rivalités à San Diego
Printemps - Eté 2023
Les températures moyennes fluctuent de 19 ° (février) à 27 ° (août).
03/04/2024 : V5 forum entièrement recodé par Koalavolant, Header par Geits. Lex pour les petites mains. 19/11/2023 : La temporalité s'adapte au rythme RP, nous restons sur le printemps-été 2023. 03/02/2023 : V4 par Geitgets, Lex à l'harmonisation des couleurs. 11/02/2022 : V3 par Geitgets. 10/09/2021 : V2 par Andie. 26/06/2021 : Bienvenue sur Pick a Side, un forum city évolutif. ☁ Sur lequel se déroulent plusieurs intrigues au long cours, que vous pouvez vous-même alimenter et faire évoluer. ☁ Propriété complète de son équipe : Lëx (Claï).
Ils veillent
LEX Fondatrice
Geitgets Graphiste
Forum interdit aux-18 ans
Votez toutes les 2h !
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Drame & déprime -- Akisia

Aller en bas 
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyDim 15 Oct - 11:09

Outfit -- Ma vie était presque parfaite, ou au moins dans les apparences, jusqu’à ce qu’un grain de sable vienne tout faire dérailler. Non, en fait je crois que je me voile la face. Ça fait longtemps que plus rien n’allait entre lui et moi, j’avais seulement réussi à me convaincre que tant que je ne voyait rien, tant que je ne disais rien tout irait bien. J’étais avec lui depuis le lycée, mon avenir était tracé avec lui, oui je m’en étais fermement convaincue. Alors oui, découvrir qu’il me trompait avec une autre de cette manière chez nous, dans notre lit c’était humiliant… mais qu’il l’ait fait avec ma propre sœur ça m’a achevé. On m’aurait transpercé le coeur d’une lame que ça n’aurait pas été plus douloureux. Il s’est tiré avec elle me balançant à la figure tout ce qu’il avait sur le coeur depuis des années… avant de récupérer ses affaires et me laisser là. Vivre dans ce studio à moitié vide est une véritable torture quotidienne, alors j’y passe le moins de temps possible. Je travail autant que cela m’est possible, il m’arrive même de dormir à l’hospital, mais pas ce soir, quand je suis rentré de ma nuit de garde que j’ai voulu me poser après une bonne douche pour essayer de me détendre devant un navet à la télé, l’angoisse est montée… M’a possédée. Je ne pouvais pas rester là. Impossible.

J’entend encore Adam me répéter que je ne sais pas me mettre en valeur, que je suis fade et insipide… Je regarde mon reflet dans la glace, une part de moi c’est qu’il n’a pas tords, j’ai toujours eu la trouille d’attirer les regards sur moi. Pourtant, ce soir je porte cette robe à l’imprimé animal prêtée par une amie qui m’a donné en me disant que j’avais besoin de me reprendre en main. Que je n’étais pas consciente de mes charmes et que j’avais seulement besoin… d’un coup de pouce ? Est-ce qu’elle a raison ? Je me pose beaucoup de question sur moi, je remets tout en question et je crois qu’il y a qu’une seule manière de le savoir. Je crois que c’est qu’une suite de pensées sombres et de mauvaises décisions - comme tant de fois - qui m’ont conduite dans ce bar. Juchée en haut d’un tabouret j’ai enchaîné les verres en me disant que l’alcool pourrait m’aider à penser à autre chose. C’est stupide, je vous l’accorde, mais le mal et fait. Je suis déjà dans un état “second” quand ces deux types viennent s’installer sur les tabourets autour du mien. Ils se penchent vers moi et commencent à me draguer lourdement, me payant un ou deux verres supplémentaires, je ne sais plus, dans ma tête plus rien est clairs.

C’est lorsque l’un d’eux passe sa main sous les pans trop court de ma robe que je prends subitement conscience que ce n’est pas ce que je veux. Je me lève comme si leur contact venait de me brûler. Je bredouille ce qui s’apparente à des excuses avant de quitter les lieux, je titube et marche pas droit du tout, j’ai l’impression par moment que le sol se dérobe sous mes pieds. Bon sang j’ai trop bu, beaucoup trop bu… et le regretter maintenant ne changera rien. L’air frais de l’extérieur me donne l’impression de me faire du bien, jusqu’à ce que je sente des bras m’attirer en arrière et si je n’étais pas maintenu fermement j’aurais certainement perdu l’équilibre. Les deux hommes éconduis au bar m’entraîne dans la ruelle à l’arrière du bar, je n’ai pas la force de leur résister. Je me retrouve plaquée contre un mur dur et froid, je tente de crier, mais une main large et ferme se plaque sur ma bouche pour me clouer au silence pendant que le second est entrain de trousser ma robe pour laisser entrevoir ma petite culotte en dentelle.  Je tente de les repousser mes ma force de petite biche apeurée semble les amuser plus qu’autre chose. Les termes de salope et d’allumeuse me donne envie de gerber tout autant que leur mains qui courent sur mon corps qui tremble de trouille. Des larmes roulent sur mon visage, je les regarde mais ils sont flous, à cause des larmes ? de mon état d'ébriété ? les deux très probablement, mais là tout de de suite je ne suis pas franchement en état d’analyser quoi que ce soit. Ils relâchent leur prise sur ma bouche seulement pour y fourrer leurs langues. Je me débat, mais je crois qu’honnêtement je les amuse… leur ricanement raisonnent à mes oreilles. Je me sent tellement faible et impuissante, c’est insupportable. Au fond je crois que je sais que je peux pas lutter contre leur forces conjointes, néanmoins, je trouve la force de mordre férocement cette bouche qui fouraille la mienne avec une avidité dégelasse. Je le relâche seulement lorsque je prend conscience que ce goût ferreux sur ma langue c’est le goût de son sang. Il jure comme un charretier avant de me flanquer une gifle qui assomme à moitié. Merde !!  J’aurais peut être pas dû faire ça…
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyMer 18 Oct - 23:33

Ce matin encore, il pleuvait et l’orage m’a réveillé alors que j’étais dans un cauchemar ou les morts que j’avais pu faire avec mon épée étaient en train de venir s’agripper à moi. Le dieu Hachiman était là et me maudissait d’avoir insulté l’art du sabre à son expression la plus basique et minable. J’ai honte de moi, honte d’être cette chose vile et veule qui ne mérite pas de toucher de nouveau cette arme sacrée… Je me suis réveillé en sueur. L’orage grondait. J’ai fait quelques pas et alors que j’allais boire de l’eau, un éclair vint éclairer le ciel et la silhouette de mon sabre sur son présentoir. Je l’ai fixé et d’un geste, je me suis avancé. J’ai pris le sabre de ma main gauche. Plaqué le fourreau contre ma hanche. Le poids était différent. J’ai agrippé le manche pour dégainer et rien… Ma main n’avait aucune sensation. Je ne retrouvais pas mon aisance, ma garde, ma posture ou mon ressenti. Je suis incapable de tirer ma lame comme avant… Je suis complètement incapable de manier ce sabre de nouveau. Le sentiment de tristesse qui me prend à cet instant m’accable et je repose le sabre avec précaution. J’ai perdu mon lien avec mon arme. C’est la pire chose possible pour un samurai. C’est comme m’enlever une partie de moi, comme perdre un sens. C’est une grande douleur. Je me couche finalement sur le canapé et m’endort malgré l’orage en regardant le sabre éclairé parfois par un éclair.

Au matin, rien n’avait bougé. Le soleil était là. Le sabre aussi. Ce jour-là je suis allé marcher. J’ai baladé en ville sans but. Puis au bout d’un moment je suis rentré. J’ai réalisé que j’étais un Samurai et que je ne peux pas me couper de mon lien à ce qui fait le samurai. J’ai pris mon bokken de bois et je me suis mis à travailler. J’ai senti que la musculature fine me faisait défaut. Cette musculature qui rend le samurai précis et mortel et qui me fait presque défaut. Je passe la journée et ce soir j’ai besoin de boire. Je prends une douche et enfile une tenue simple et élégante.

**tenue**

Quand un Samurai doit boire, il le fait à sa manière. Je commande une Vodka car je veux un alcool neutre et que le saké qu’on trouve en occident n’est pas bon. Je reçois le verre et assis dans un coin à écouter la musique, je médite en tenant mon verre dans mes mains pour réchauffer le liquide avant de le déguster par gorgées. Déguster plutôt que boire trop. Je laisse dériver mes pensées et fais recharger mon verre quand il est vide. Malgré que j’en sois à mon 4eme je suis encore bien lucide et ma réflexion est toujours perplexe. Il faut dire que l’animation est grande dans ce bar et que depuis un moment je constate le manège de deux hommes sur cette jolie femme qui se fait visiblement malmener… J’observe et plus ça va moins ça me plait… La fille se fait alors emmener et personne ne bouge, car personne ne fait attention. Le videur à l’entrée pense sans doute qu’ils ramènent une copine ? Je déteste ça. Je paye et sors à mon tour. Je les suis de loin. Je sais me faire ombre. Je n’ai pas d’armes, mais près d’une poubelle un tube de métal assez solide me fera office de sabre. Le seul souci c’est que le tube va aspirer l’air et ralentir mes frappes, mais ça ira. Je m’avance le tenant dans ma main gauche contre ma hanche. Plus loin la fille se débat et se fait embrasser et coller. Elle doit le mordre car le mec crie et lui fout une torgnole violente. Comme cet idiot garde sa main en l’air je saisis la barre et dégaine en frappant d’un coup large. Je frôle l’oreille qui s’entaille sous le passage du métal et brise son poignet net en frappant sur le côté de l’articulation. Il n’a pas le temps de hurler que mon poignet tourne et que je déplace mon corps. En général je tranche la gorge avec vitesse et douceur mais là j’engage mon bassin et frappe. Sa gorge craque sous l’impact. Je la laisser aller vers le bas et avant que l’homme réagisse mon épaule le frappe et l’envoie au sol en arrière. Son copain réalise que je suis là, mais mon corps a déjà pivoté. Je tends le bras et la barre de métal le frappe au nez mon coup suivant st un retour qui le frappe dans le côtes et en brise deux avant que le dernier coup le cueille en plein front. Il s’effondre K.O à son tour. Je n’ai laissé aucune chance, mais ce n’était pas le but. Je me tourne vers celui que j’ai tapé en premier et qui tousse en grognant de douleur.

« Ramasse ton pote et dégagez. »
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyMer 25 Oct - 14:31

J’ai le don de me foutre dans la merde, ou alors j’attire que des ordures ? Depuis ma rupture je fais n’importe quoi, je tente de reprendre ma vie en main de vivre tout ce que ce couple trop sage et sans saveur m’a fais louper durant des années mais visiblement je m’y prends comme un pied. C’est même pire que ça je crois, ma vie est qu’un désastre, une suite sans fin de mauvaise décision, et là dans cette ruelle mal éclairée je me dis pour la première fois que je pourrais bien ne pas revoir le soleil se lever. Ces types se ruent sur moi comme des chiens en rut, je n’ai aucune chance de leur échapper. Leur mains, leurs lèvres courent sur mon corps, j’ai envie de hurler, mais leur paume plaquées sur mes lèvres me cloue au silence. J’en mords un quand il tente de forcer mes lèvres tremblantes avec sa langue. Je gagne qu’une gifle qui m’assomme presque sur le coup, tout est flou et j’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je perçoit qu’une ombre menaçant prêt à frapper de nouveau, mes lèvres s’entrouvrent pour crier, pour hurler, mais aucun son n’en sort. La peur ma paralyse. Dans un geste d’auto protection désespéré mes paupières se ferment, comme si ne plus les voir pouvait changer quoi que se soit. Je suis ridicule. J’attends que le coup tombe… mais rien. Rien ne viens à part des couinements de douleur, puis, les mains qui couraient sur mon corps, qui me malmenaient et me maintenait fermement contre le mur me libère. Je ne comprends pas et me risque enfin à ouvrir les yeux.

Mes yeux se plissent et distinguent une troisième silhouette. Les coups pleuvent, les cris et bruit d’ossement de brisant s’enchaînent. Je ne comprends pas réellement ce qui est entrain de se passer. Mon état d’ébriété n’aide clairement pas… La seule chose que je suis capable d’affirmer c’est que cet inconnue tombe à point nommé. Un sauveur inattendu. Comme quoi tout n’est peut être pas pourris dans ce monde de merde dans lequel on évolue. Il existe encore peut être des âmes biens, des personnes prêtes à aider leur prochain plutôt que de lui maintenir la tête au fond de l’eau. Instinctivement, comme un animal blessé acculé par le danger je me fige et ne bouge pas d’un millimètre. A mes pieds il y a d’abords un corps inerte, puis un second. Au sol ils gémissent comme des âmes en peine suppliant leur assaillant de les épargner. Alors quoi ? Quand on a pas le dessus, quand on trouve plus fort que soit on bas en retraite ? oui… c’est ça, pour sauver leur peaux. Et moi ? Ils m’ont laissé l’opportunité de fuir ? Non, ils ont usés de leur force physique clairement supérieur à la mienne pour me maîtriser et jouer avec moi comme on pourrait le faire avec une poupée. La voix de mon sauveur raisonne dans la nuit, leur offrant une chance de dégager.

“ Laisse tomber Vince… elle en vaut pas la peine. ”

L’un des deux types attrape le bras de son pote qui voudrait lui en découdre. J’en vaut pas la peine mon gas, tu devrais écouter ton pote. Il a raison. Se sont les mots prononcé par Adam quand il m’a quitté. Je n’en vaut pas la peine, selon ses dires je suis qu’une pauvre fille frigide et dont mon seul intérêt est que cette beauté offerte par dame nature. Il me l’a si souvent répété que j’ai finis par en être moi même persuadée. Mon regard s’anime d’une tristesse virulente, seule… je suis seule et perdue dans un tourbillon d’émotions qui me bouleverse plus que je le voudrais.

Les deux types finissent par détaler, disparaissant dans la nuit sans demander leur reste. Alors oui, les voir détaler comme des animaux blessés et vaincus ça a quelques chose de jouissif pour moi. Je suis trop sous le choc de cette altercation pour esquisser un sourire, mais le soulagement est là. Lentement je me décolle du mur, et pose réellement pour la première fois mon regard sur mon sauveur. Mes iris brillent d’une détresse qui transpire par tout les port de ma peau. Mon corps tremble et je ne me rends même pas compte que ma culotte en dentelle est en lambeaux à mes pieds, arraché dans la bataille.

” Merci.”

Ma voix n’est qu’un souffle, à peine audible. Je peine à reprendre contenance et à me reconnecter à la réalité. “merci” me semble être un mot tellement faible pour le remercier de m’avoir sauvé les fesses et peut être plus que ça. Je me décolle du mur, esquissant un pas dans sa direction. Je m’efforce d’esquisser un sourire un peu maladroit et forcer mais comment on remercie un inconnu qui vient de vous éviter le pire ?

” Sans votre intervention… enfin… vous m’avez évitez le pire. Merci.”

Je perds mes mots, j’ai du mal à formuler mes phrases. L’alcool, l’émotion… et tout simplement moi et ce manque de confiance que je traîne depuis des années. Je dois avoir l’air d’une pauvre petite chose apeurée et paumée. Ma tenue est en vrac, mes cheveux que j’avais relevé en chignon partent dans tous les sens et mes lèvres sont encore gonflées par ce baiser forcé. Malgré tout je m’efforce de sourire, il sonne certainement faux mais c’est tout ce que je suis capable d’offrir à cet instant.
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyVen 3 Nov - 14:09

Ressentir le coup, réaliser que mon arme rebondit sur un corps au lieu de continuer sa route, traversant sa cible sans rien en laisser. Voilà la différence entre mes deux pratiques. La sensation du coup repoussé est plus difficile car elle déséquilibre et elle amène de la violence. Mon sabre quand il tranchait, j’avais l’impression avec la bonne force, le bon rythme, la bonne respiration de traverser ma cible. Le pire était la sensation glaçante de l’horreur quand je fixais ma cible. L’odeur de la mort, du sang. Je n’en veux plus. Je me tourne vers les deux hommes et leur ordonne de dégager. Ils ne se font pas prier non sans rajouter que la femme n’en vaut pas la peine… Déplorable de lâcheté et de mesquinerie… Ils décampent et je ne baisse ni la garde ni ne détourne le regard tant qu’ils n’ont pas totalement disparu de ma vue. Je ne prends jamais aucun risque et je ne pèche pas par orgueil. Leurs silhouettes disparaissent, je fais un ultime mouvement de sabre presque automatique, celui de rengainer. Mais je n’ai ni sabre ni fourreau. Je stoppe mon geste et jette cette barre de fer que j’ai trouvé et qui m’a bien aidé. Je me tourne vers la femme qui se décolle du mur où elle s’était appuyée. Je la regarde alors que son regard exprime encore toute la confusion et l’inquiétude malgré ce sourire de façade. Elle sait autant que moi ce qui se serait passé si j’avais poursuivi mon chemin… Elle me remercie et tente de verbaliser les choses, trouvant un aplomb remarquable dans sa posture et sa manière de poser les phrases.

Elle fait peine à voir et je ne la sens pas bien. Je retire cette fine chemise que j’ai sur le dos et la lui dépose sur les épaules. C’est plus lui donner la sensation de quelque chose qui la protège et lui permet le temps de quelques minutes de se recentrer sur elle-même. L’adrénaline va partir et toutes les émotions vont se mélanger. La peur, la colère, la tristesse et bientôt elle va ressentir tous les coups qu’elle a pris et qui vont la faire souffrir. Je la regarde sans la toucher, restant près d’elle en évaluant les dégâts sur son corps. Ce n’est pas une bonne chose ce que je m’apprête à dire, mais il faut que je lui pose cette alternative pleine de sens.

« Voulez-vous que je vous accompagne au poste de police le plus proche ? »

Puis réalisant que je lui fais sans doute faire ce qu’il faut mais que je ne souhaite en aucune manière attirer l’attention sur moi ou sur ma famille, mon nom ou mon « histoire » je réfléchis donc à une autre alternative. Peut-être qu’elle va préférer ma seconde option, quitte à ce qu’elle aille porter plainte à la police plus tard ?

« Où permettez au moins que je vous raccompagne chez vous ou quelque part où vous pourriez être en sécurité ? »

Je peux également lui appeler un taxi le cas échéant, mais c’est à elle qu’appartient la décision finale de ce qu’elle compte faire ou ne pas faire. J’essaye simplement d’énoncer les possibilités pour qu’elle puisse choisir sans devoir penser à tout ce qu’elle doit faire ?
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyDim 19 Nov - 10:16

Mes deux agresseurs, dans une fuite précipitée, détalent sans demander leur reste. Leur lâcheté, bien qu'honteuse, apporte une certaine forme de soulagement à mon être ébranlé. Ai-je échappé au danger ? Il semblerait que oui. Cependant, mon esprit, embrouillé par les vapeurs de l’alcool qui circulent dans mon organisme, peine à remettre les pièces du puzzle en place, à démêler les fils de cette situation complexe et terrifiante. Mes pensées sont floues et je lutte pour comprendre et analyser l'ensemble des événements. Mon corps, encore sous le choc, tremble de peur, et mes doigts se crispent sur les pans de ma robe pour la replacer d’une manière “acceptable”. Par un mouvement instinctif, mes cuisses se resserrent tandis que mon regard se pose sur l’amas de tissus souillé qui, quelques instants plus tôt, habillait mon intimité.

Je porte alors toute mon attention sur mon sauveur, exprimant ma gratitude avec une voix faible et tremblante. Dans cet état vulnérable, je me rends compte de la triste image que je dois présenter. Une vague de honte me submerge, et pourtant, j'aurais préféré éviter cette situation tumultueuse. Je suis consciente que ce qui m'est arrivé n'est pas de ma responsabilité, mais malgré cela, c'est ainsi que je me sens. Mon manque d'expérience et de confiance en moi me pousse à me remettre constamment en question. Ai-je fait quelque chose pour provoquer cette situation sans le vouloir ? Ai-je été trop amicale et ai-je envoyé des signaux involontaires ? Ma tenue était-elle trop provocante ? Je ne sais pas... je suis perdue dans un tourbillon d'incertitudes et de doutes. Mes pensées sont un chaos et je ne parviens pas à trouver de réponses à mes questions.

Je lève doucement mon visage vers lui, mes yeux se rencontrant avec les siens, et j'adresse un sourire triste, presque mélancolique, quand il pose délicatement sa chemise sur mes épaules tremblantes. Saisissant les extrémités du tissu, je les resserre autour de moi comme si c'était une sorte d'armure protectrice, une barrière contre le monde extérieur. Je laisse échapper un "Merci" à peine audible... ça doit être le quatrième ou le cinquième que je lui adresse ce soir, il pourrait finir par penser que mon vocabulaire se limite à ce seul mot… mais je ne sais pas comment exprimer ma gratitude, aucun terme ne me semble suffisamment puissant pour exprimer ce que je ressens pour ce qu'il vient de faire pour moi. Combien de personnes ont vu cette scène, cette injustice, et n'ont rien fait ? Combien se sont contentées d'être des spectateurs silencieux, en se disant que ce qui se passait dans cette ruelle sombre et froide n'était pas leur problème?

« Allez voir les flics ? Pour leur dire quoi ? Que deux mecs que je ne reconnaîtrais même pas, on faillit me violer ? Je leur ferais perdre leur temps… et le votre par la même occasion. »  

Non, je refuse catégoriquement d'aller au poste de police. Je ne veux pas être dans la position de devoir admettre ma trop grande naïveté et mon manque flagrant de discernement. Je refuse de m'exposer à des regards empreints de pitié, des regards qui pourraient insinuer que je suis une pauvre fille qui, peut-être, a inconsciemment cherché ou même provoqué ces types. Non, absolument pas. Ce que je souhaite par-dessus tout, c'est de pouvoir rentrer chez moi, et essayer d'effacer de ma mémoire chaque instant de cette histoire épouvantable.

« C’est probablement abuser de votre gentillesse… mais puisque vous me le proposez, je veux bien que vous me raccompagniez. Ça me rassurerait. »

Peut-être que j'abuse un peu ? Il m'a fait cette proposition, alors je saisis cette opportunité sans hésitation. Je ne sais rien de lui, à part qu'il manie l'art du combat avec une aisance qui me laisse étourdie. C'est déjà quelque chose d'assez impressionnant, n'est-ce pas ? En plus de cela, je sens que je n'ai rien à craindre de lui. Il y a quelque chose dans sa présence qui me rassure, qui me fait sentir en sécurité. Et c'est déjà beaucoup, n'est-ce pas ?

« Moi, c'est Ketsia, et vous ? »

Je me présente à lui, m’efforçant d'adresser un sourire avenant malgré mon état émotionnel précaire qui me taraude l'esprit. Une boule se forme dans ma gorge, un sentiment d'oppression qui me rend la parole difficile, mais je m’efforce de respirer calmement, profondément, afin de retrouver un semblant de calme et de sérénité. Le simple fait de ne pas être seule, d'avoir quelqu'un à mes côtés en ce moment, me procure un grand réconfort. J’espère seulement qu’une fois cette pression insoutenable retombée, cette nuit d'horreur ne me laissera aucune séquelle indélébile. Physiquement, ça va, quelques contusions et bleus ici et là, mais rien de trop grave, rien qui ne puisse guérir avec le temps. Mais émotionnellement… émotionnellement, j’ai peur que ce soit beaucoup moins simple, beaucoup plus dévastateur. Je laisse échapper un soupire lourd d'incertitude et d'appréhension, et nous commençons à avancer, nous quittons cette ruelle sombre et menaçante, et poursuivons notre chemin en direction de mon appartement. J’habite qu’à quelques pâtés de maisons d'ici, et l’air frais et vivifiant de la nuit, qui contraste avec la lourdeur de la situation, me fait un bien incroyable.

« Je suis désolée... pour tout cela. » Je murmure, ma voix à peine plus forte qu'un souffle.

Je me sens coupable de l'avoir entraîné dans cette situation. C'est moi qui suis ici, brisée et perdue, et pourtant, il est resté à mes côtés. Il m'a protégée, m'a aidée, sans rien demander en retour. Nous arrivons de notre destination, nous sommes au pied de mon immeuble,  je triture la clé de chez moi entre mes doigts, hésitante, je me retourne vers lui les yeux baissés, incertaine de ce que je suis censée faire maintenant. Dois-je l’inviter à entrer ? Ou c’est trop ? Je ne suis plus certaine de ce qui bien ou mal de faire à présent. Je suis paumée…

« Merci... pour tout. Je... Je ne sais pas comment vous remercier. » Je murmure finalement, mes doigts jouant nerveusement avec les clés dans ma main.

Je lève les yeux pour le regarder, mes yeux se rencontrant avec les siens, et je lui offre un sourire triste, mais sincère. C'est le moins que je puisse faire pour lui montrer ma gratitude.

« Peut-être que vous pouvez monter boire un verre ? »

Mon invitation est maladroite, mais ça, les maladresses c’est l’histoire de ma vie. Je manque cruellement de confiance en moi et ça transpire par chacun de pores de ma peau.
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyDim 14 Jan - 20:24

Je suis référencé aux États-Unis comme pratiquant le Kendo et j’ai défendu une femme avec une arme non létale. Si on cherchait des infos sur moi, on saura que je suis un citoyen Japonais avec un passeport en règle et un visa de séjour et d’études. Ils n’iront pas savoir de qui je suis le fils et encore moins s’ils sont un petit poste de police. Si j’avais décapité un citoyen Américain oui, mais je ne fais pas ce genre de choses. Alors oui, même si je ne tiens pas à ce que l’on sache ce que je peux être en capacité de faire, mais d’un autre côté, si je veux aider cette femme, il faut que je le fasse de la bonne manière et elle voudrait sans doute prévenir les autorités et porter plainte, mais rapidement, elle dévie cette option démontrant que malgré tout a du bon sens. Ça reste scandaleux, mais les flics ont autre chose à faire que chercher deux connards que j’ai de toute manière parfaitement maitrisée et mis à mal. Je me contente de hocher la tête, abondant en son sens. Je lui propose donc de la raccompagner et elle accepte tout en acceptant aussi ma chemise autour d’elle pour lui faire une sorte de « protection ». Alors que nous avançons en silence elle me dit s’appeler Ketsia et me demande mon nom.

« Akira. »

Elle tente de sourire et je lui réponds d’un hochement de tête. C’est un reste que je conserve de ma vie au Japon, ici je ne salue pas, mais j’incline la tête parce que bien souvent mon corps agit avant même que je ne pense qu’ici on ne témoigne pas son respect de la même manière. Je marche près d’elle sans être trop proche, restant dans son champ de vision sans me tenir trop loin non plus. Puis alors que nous quittons la rue elle m’avoue être désolée pour tout cela. Je tourne la tête vers elle alors que je continue de marcher paisiblement à son côté.

« Vous êtes victime, vous n’avez aucune responsabilité dans ce qui est arrivé »

Je ne suis pas doué pour réconforter. Je ne suis pas doué pour parler je crois. D’ailleurs elle n’insiste pas et je l’entends fouiller son sac et prendre ses clefs, ce qui me fait dire que le bâtiment devant nous est probablement son domicile. Je crois que je vais lui proposer de la laisser et lui abandonner ma chemise qu’elle pourra garder si elle le souhaite. Elle me devance et me dit merci pour tout et qu’elle ne sait pas comment me remercier avant de lever son regard vers moi et de me sourire.

« Vous n’avez pas besoin de me remercier. J’ai fait ce que j’étais en capacité de faire »

C’est aussi simple que ça. J’étais là et capable d’agir. Alors j’ai agi. C’est aussi insensé et simple que ça. Mais c’est là qu’elle me proposer de monter boire un verre. Je la regarde surpris, plongeant mes yeux dans les siens en me disant que c’est la phrase que les gens disent dans leurs films pour faire l’amour. Mais elle a été agressée y’a même pas 10 minutes… ça me semble improbable… Donc elle doit vouloir boire un truc fort pour calmer son émotion.

« J’accepte avec joie, il est triste de boire seul et j’ai grand soif. »

Ma tournure de phrase n’est peut-être pas excellente et j’en suis désolé. Je lui fais signe de passer devant pour que je puisse marcher derrière elle. Je grimpe les étages en sa compagnie et quand elle ouvre et passe la porte, en bon Japonais, je retire mes chaussures que je laisse à l’entrée.
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyMer 31 Jan - 22:16

Est-ce vraiment nécessaire de porter plainte ? Je suis en proie au doute... Les forces de l'ordre ne parviendront probablement pas à retrouver ces individus, et même si par miracle ils y parvenaient, qu'arriverait-il ? Ils ont été stoppés à temps par Akira, donc il est fort probable que la police ne prenne aucune mesure supplémentaire. Si j'étais absolument certaine que cela empêcherait ces hommes de recommencer leurs méfaits, je me précipiterais sans hésiter au poste de police le plus proche. Cependant, face à la réalisation que mon action risque fort de n'avoir aucun véritable impact, je préfère poursuivre ma route en bonne compagnie.

Il propose de me raccompagner, une offre que j'accepte spontanément, sans l'ombre d'une hésitation. Peut-être que les expériences antérieures auraient dû m'enseigner à être plus prudente, à ne pas faire confiance aussi rapidement à un étranger presque parfait. Cependant, je choisis délibérément d'ignorer ces leçons. Après tout, il vient juste de me sortir d'une situation délicate, ce qui en soi est plus que suffisant pour gagner ma confiance. Les présentations sont rapidement faites, un sourire discret se dessine sur mes lèvres, étirant doucement les coins de ma bouche. Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti cette sensation de soulagement, de sécurité. C’est à la fois étrange et terriblement agréable. Après avoir parcouru quelques mètres dans le silence le plus complet, je finis par trouver le courage de m’excuser pour ce qui s'est passé. Bien que je ne sois pas la coupable dans cette affaire, comme il me le fait remarquer, une part de moi ne peut s'empêcher de se remettre en question. Je me questionne sans cesse sur ce que j'aurais pu faire pour provoquer une telle réaction de la part de ces hommes. Est-ce à cause de ma tenue ? Ai-je dit ou fait quelque chose qui aurait pu les induire en erreur ? Je ne le pense pas. Ce sont eux les réels fautifs, les sombres connards. Et pourtant, c'est moi qui me retrouve à me sentir sale et ridicule, comme si j'étais la source du problème. Cette sensation est insupportable et pourtant je ne peux pas m'en débarrasser.

Nous arrivons en bas de mon immeuble, et c'est avec mes clés qui scintillent légèrement à la lumière de la lune que je lui propose de monter prendre un verre chez moi. Pourquoi cette proposition ? Une part de moi apprécie profondément sa présence, sa compagnie silencieuse mais rassurante. Même s'il n'est pas particulièrement bavard, je me sens étrangement bien en sa présence et je crois que je n’ai tout simplement pas envie de me retrouver seule dans l'obscurité de mon appartement. Ma proposition peut sembler maladroite et ambiguë ? Oui, certainement, et je dois admettre que je n'avais pas pleinement pris conscience de cela avant de m’entendre le dire. Oui, je sais, je suis terriblement naïve… et en m’apercevant de l'interprétation que mon offre pouvait susciter, un rose léger et délicat vient teinter mes joues, trahissant mon embarras. Avant même que je me répande en excuses bredouillantes, il accepte mon invitation. Mes yeux s’arrondissent de surprise.

« Et bien, montons dans ce cas. »

Mon sourire, bien qu'il soit timide et maladroit, est néanmoins présent, telle une lueur d'espoir dans l'obscurité. Je me sens terriblement gauche, comme si j'étais déconnectée de la réalité, mon ex avait peut-être raison en disant que je ne suis pas douée pour grand-chose. Les interactions sociales, tout ça, semblent être un défi insurmontable pour moi… Pourtant, je ne suis pas une fille stupide. En effet, j'ai poursuivi des études en médecine, une voie difficile et exigeante, et aujourd'hui je suis une interne à l'Hôpital de San Diego. Dans certains domaines, comme les sciences et la médecine, je brille. Ma capacité à comprendre et à analyser des concepts complexes est une preuve de mon intelligence et de ma compétence. Mais pour ce qui est de certains aspects simple de la vie, c’est la galère.

Nous pénétrons ensemble dans mon studio. Je referme doucement la porte derrière lui, nous enveloppant dans l'intimité de mon espace personnel. Mon studio, malheureusement, est loin d'être accueillant. Il est terriblement triste et austère, avec un espace réduit et seulement meublé avec le strict minimum, et encore... On peut clairement voir les espaces vides où des meubles ont autrefois trouvé leur place, leurs absences marquées par des traces désespérément vides sur les murs écaillés. L'endroit où devrait se trouver un meuble TV est particulièrement dépourvu, avec pour seule présence une multiprise solitaire qui me rappelle son départ précipité. En bref, ce lieu est pour moi peu plus qu'un simple dortoir, un endroit où je ne fais qu'un passage éphémère. Il lui manque la chaleur, la vie et la gaieté qui font d'une maison un foyer, et je me rends compte, avec une pointe de tristesse, à quel point cet espace doit sembler déprimant pour un visiteur.

« Je t’en prie installe-toi. » Avec une certaine hésitation, je lui adresse un sourire timide, un peu gêné en fin de compte de l'accueillir dans ce qui est le reflet de ma vie désastreuse. C'est comme si j'étais soudainement exposé, vu sous un microscope. J’ouvre mon frigo, qui est malheureusement bien pauvre, un triste reflet de ma situation actuelle. Une salade solitaire, quelques yaourts perdus, quelques bières isolées… c'est tout ce que j'ai à offrir. Avec une pointe d'embarras, j’en sors deux bières, faisant le choix de l'option la plus sociable, et je reviens vers lui. « Une bière ça te va ? À moins que tu préfères autres choses ? » Mon regard se porte sur les quelques bouteille d’alcool plus corsé qui repose sur un petit meuble derrière, puis, je viens m’assoir sur le canapé, à côté de lui.  « Désolé, mon appartement est pas très accueillant… » Oui et c’est le moins que l’on puisse dire, mais je crois surtout qu’il faut que je perde cette fâcheuse habitude que j’ai à constamment m’excuser pour des choses sur lesquels je n’ai pas réellement de prise.
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyJeu 15 Fév - 22:58

Boire est un art. Apprendre à boire est essentiel. Le faire quand on est seul n’est pas un souci si la maitrise de ce qu’on fait et de ce qu’on consomme est régulée par l’attitude. Celui qui boit pour étouffer un mal se trompe. Celui qui boit pour le plaisir sait s’arrêter et ne doit pas abuser de ce plaisir. Boire avec les autres signifie apprendre à se contrôler. Celui qui a un mauvais comportement sous l’effet de l’alcool est un sot. Elle est éprouvée et je compte partager de l’alcool avec elle de sorte qu’elle puisse taire un peu son mal mais je lui éviterai de trop abuser. Ceux qui ne savent pas faire face aux combats et aux émotions qui naissent après un combat ont parfois du mal à faire preuve de discernement. Et puis je crois que j’ai besoin de m’assurer que cette personne aille vraiment bien. Elle est fragile émotionnellement et je ne parle pas uniquement de cette agression. Elle était déjà… Mal. C’est assez diffus et je n’ai que des « sensations » en art martial on appelle ça le 6eme sens. L’intuition. C’est ce ressenti qu’on capte sans vraiment le capter. Et je crois qu’elle ne va pas bien. Alors comment elle m’invite à monter et à boire en sa compagnie je la suis.

Nous entrons dans son studio et j’observe sans observer. Je m’imprègne de l’odeur des lieux et de ce qui me permettrait de trouver des éléments sur sa personnalité. Mais déjà comparé à cette femme et ce qu’elle dégage, le lieu est austère et un peu sombre. Elle me propose de m’installer et je retire mes chaussures avant d’entrer. Je suis Japonais et les habitudes qu’on m’a inculqué dès l’enfance ont la vie dure. Elle va au frigo et sort deux bières avec un sourire embarrassé et me tutoie de nouveau en me demandant si ça me va. C’est léger comme alcool donc oui.

« Merci ce sera avec plaisir »

Je prends la bière et je la rejoins sur le canapé alors qu’elle s’excuse que son apparemment ne soit pas très accueillant. C’est assez vrai. Il est sombre et donne une impression de malaise lancinant C’est très étrange je dois dire mais ça confirme ce que je ressens.

« Je crois que quand vous serez de nouveau heureuse et joyeuse l’appartement le deviendra aussi »

Je tends ma bouteille vers la sienne pour qu’on trinque doucement. Dans le folklore japonais un seigneur malveillant finissait par créer un monde sombre autour de son château car le mal en lui abimait la nature. C’est un peu pareil je pense, la souffrance qui est en elle lui fait du mal et se ressent dans son chez-elle. Je bois une gorgée de bière et lui dit alors.

« Si vous le permettez je peux vous amener un peu de paix, il suffit de me donner vos mains un instant. »

Je connais quelques points de pression qui permettent de détendre et de donner envie de respirer plus fort et ainsi de mieux laisser entrer d’air pour oxygéner les organes. Ça devrait même l’aider à mieux dormir cette nuit surtout après le stress qu’elle a pu ressentir de l’agression.
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyMar 20 Fév - 22:06

Ces derniers temps, j’agis de manière complètement déraisonnable, depuis qu’Adam m’a quittée j’ai l’impression de trouver mon second souffle. Ca a été douloureux… humiliant, mais finalement ne plus être avec ce connard est la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Il me rabaissait et c’est en partie à cause de lui que ma confiance en moi est détruite, et je m’en veux de l’avoir laissé faire, de l’avoir au fil des années prendre autant d’ascendant sur moi. Aujourd’hui je suis libre et j’ai l’impression d’avoir tellement de choses à rattraper, tellement de choses à vivre et découvrir que je ne fais pas toujours les bons choix. Je manque de prudence, je manque de discernement et ce soir en est la preuve. Si Akira n’était pas passé par là ? Je frisonne rien qu’à penser à ce qui serait arrivé.

Nous sommes dans mon humble demeure, au cœur de ce petit studio qui est le miroir de ma vie, un reflet de la tristesse et du désordre qui s'y accumulent. J'y reviens, tenant à deux mains des bières fraîches, et je pose sur mon ange gardien un regard tendre, mais légèrement désolé de l'accueillir dans un cadre qui manque cruellement de charme et de chaleur humaine.

Je lui tends sa bière, une petite offrande pour compenser le manque de confort, et je m'installe délicatement à ses côtés, ressentant une obligation presque palpable de m’excuser pour l’état actuel de mon appartement. C'est un lieu sans âme, sans vie, une coquille vide qui semble avoir perdu toute chance de retrouver sa vitalité passée. De plus en plus, je pense à quitter cet endroit, à laisser derrière moi ce passé pour reprendre un nouveau départ dans un nouvel appartement, un lieu où je pourrais peut-être retrouver un semblant de tranquillité et de bonheur. C'est certainement ce qu'il y a de mieux à faire, le chemin le plus sage vers une éventuelle guérison... Mais pour l'instant, ce n'est pas le sujet, ce n'est pas la question qui se pose. Nous sommes ici, ensemble, et c'est tout ce qui compte.

« Je pense que pour l’être un jour, j’aurais tout intérêt à prendre un nouveau départ ailleurs… Il y a ici trop de… souvenirs. De mauvais souvenirs. »

En repensant à tout cela, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur ma propre cécité, sur comment j'ai pu laisser notre relation se détériorer à ce point sans ressentir l'impulsion de réagir. C'est avec un soupçon d'amertume que je regarde en arrière, incapable de comprendre comment j'ai pu ignorer les signes évidents de notre déclin. Désormais, je m'efforce de briser ces chaînes, je refuse de laisser mon ex influencer négativement ma vie davantage. C'est avec cette résolution que je tourne mon visage vers Akira. Je lui offre un sourire, peut-être timide, peut-être hésitant, mais qui n'en est pas moins sincère. C'est un pas en avant, un pas vers le renouveau, une tentative de retrouver la lumière après avoir été si longtemps dans l'obscurité.

Je dépose ma bière sur la table basse qui se trouve entre nous, je regarde un instant mes mains, mes doigts qui ont légèrement tremblé. Puis je détourne mon attention vers ses mains lorsqu’il m’offre un peu de réconfort, une douce promesse non dite. Lentement, avec une certaine hésitation, je viens placer mes mains dans les siennes, cédant à son offre silencieuse. Un soupire d’aise, presque inaudible, passe mes lèvres lorsque je ressens sa chaleur se diffuser, comme une douce caresse apaisante. Un sentiment agréable, comme un baume, s’insinue en moi, parcourant chaque parcelle de mon être, apaisant les tensions. J’inspire calmement, prenant le temps de savourer ce sentiment avant de relever lentement mon regard. Je le plonge dans le sien, deux océans dans lesquels je me perds facilement.

« Tu es un homme surprenant. »

Je le laisse manipuler mes mains à sa guise, exerçant des pressions à des endroits précis avec une maîtrise et une précision époustouflantes. Il apaise mes tensions, mes douleurs et mes inquiétudes avec une facilité déconcertante, comme si ses mains possédaient un pouvoir curatif. Oh bien entendu, mes ennuis, mes soucis et mes préoccupations quotidiennes ne disparaissent pas comme par enchantement, ils ne se volatilisent pas dans la fine air. Cependant, il m’offre un moment de répit, un instant de soulagement, une bulle apaisante, un havre de tranquillité dans lequel il m’enveloppe avec douceur, me protégeant, même de manière éphémère, du monde extérieur.

« Délicieusement surprenant. »

J’esquisse un sourire timide, penchant légèrement la tête sur le côté, mes mains toujours abandonnées dans les siennes.
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyJeu 7 Mar - 22:59

Ce monde est étrange. Je suis étrange. Le Japon j’y étais chez moi. J’ai la maison où ma mère et mon grand-père m’ont élevés. Mais je n’y suis plus. Au Japon tout est étouffant et la vie dans les grandes tours de verres de mon père est un enfer. Ici c’est grand. Ici je respire. Il y a de l’espace et j’aime la grandeur qui me donne de l’espace pour respirer. Mais si je ressens la peine de cette femme qui suis-je pour la conseiller ? Moi qui suis assailli de tourments. Arraché au sommeil par les cris de ceux que j’ai assassinés. J’ai fait couler le sang et j’ai maudit ma lame en la souillant du sang de mes ennemis. Je suis incapable de tirer la lame car elle aspire mon âme. Le sabre est l’âme du Samurai. Et je me suis maudit. Mon âme est noire du sang coagulé de mes ennemis… Non, de mes victimes… Et je perçois la souffrance de cette femme. Je ne comprends pas vraiment ce qui l’assombrit, mais chaque humain est différent. J’ai juste l’impression de me trouver plus profondément enfouie sous l’océan et qu’elle se trouve quelques mètres plus haut que moi. Je ne pourrais pas la guider mais je veux lui éviter de plonger plus loin. Là où je me trouve. Je bois avec elle et cache mon trouble en moi comme je l’ai toujours fait. Elle porte pas mal de charge émotionnelle sur son dos et alors que je pose ma bière je lui propose de me confier ses mains un moment.

Je récolte sa main droite dans ma gauche et délicatement je fais jouer mon pouce sur sa paume et son poignet. Je joue doucement pour parvenir à la détendre et à apaiser un peu ses blocages émotionnel. C’est assez simple, les contractions due aux stress ou aux mauvaises pensées et émotions font des points douloureux. Les masser au niveaux des terminaisons nerveuses permet de créer une sorte d'apaisement qui replace le souffle de la personne et bien respirer ça permet de détendre le corps et l’âme. Le souffle, il permet tellement de choses. Les gens respirent parce que c’est une chose naturelle et spontanée mais savoir respirer, placer et jouer avec son souffle, c'est justement ce qui permet d’accomplir parfois des choses plus poussées. Je serai incapable de frapper aussi fort avec mon sabre si je le faisais sans respirer. Le souffle aide à tout. Je joue de mon mieux sur ses mains et elle me déclare que je suis un homme surprenant et rajoute même délicieusement surprenant. Ne comprenant pas le sens de ce mot qui pour moi sonne comme un compliment culinaire je relève les yeux vers elle et admire son sourire timide et son mouvement de tête. Elle me laisse toujours ses mains et je comprends qu’elle vient de me faire un compliment. Mais comme je ne suis pas sur de devoir faire une analogie à la nourriture et comme mon Anglais est encore un peu maladroit parfois je tente de dire un truc gentil.

« Toi tu es vraiment très… Splendide, avec ton sourire »

C’est plus tu es splendide quand tu souris, mais déjà que les compliments c’est compliqué d’en prononcer avec ma langue maternelle, dans une langue que je maitrise moins et dont les subtilités m’échappent encore c’est un peu plus compliqué je l’avoue. Je continue de la masser, jouant cette fois de mes deux pouces sur sa main pour maximiser l’effort. Je baisse les yeux pour me focaliser sur ce que je suis en train de faire avant de lui rajouter en la tutoyant à mon tour puisqu’elle l’a fait avant et qu’il serait impoli de continuer de la vouvoyer si elle me tutoie.

« Pour bien faire il faudrait que tu prennes un rendez-vous pour faire masser ton dos, il doit être plein de nœuds, ça te détendrait »
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyMar 19 Mar - 23:15

Nous avons tous nos démons qui nous tourmentent et nous assombrissent. Je ne sais rien des siens, mais il a cet air tourmenté qui me pousse à croire qu’il comprend comment je peux me sentir. Il ne sait rien de moi et je ne sais rien de lui non plus, mais j’ai l’étrange sensation qu’il perçoit certaines choses qui échappent à la plupart des gens. Je crois que je ne sais pas réellement pourquoi je l’ai invité à boire ce dernier vers. Dans les “films” c’est l’invitation silencieuse et implicite à d’autres débordements. Je ne pensais cependant pas à ça, peut-être qu’il sera déçu, mais mon invitation était on ne peut plus naïve. C’est étrange, mais au-delà de ce sentiment de reconnaissance qu’il m’inspire, j’avais envie de prolonger cet instant avec lui, je n’avais aussi pas très envie de me retrouver seule. Je ne suis pas douée avec les mecs, la plupart s’approchent parce qu’ils me trouvent mignonne, mais ils déchantent rapidement dès que j’ouvre la bouche et qu’ils s’aperçoivent que je suis coincée comme nana. Coincée… frigide… Je ne peux pas leur donner totalement tort, je manque d’expérience, je manque d’assurance et si ça peut changer, Rome ne s’est pas fait en un jour comme on dit.

Je lui abandonne entièrement mes mains, qu'il saisit avec une délicatesse et une douceur inouïe, formant de petits ronds au centre de mes paumes avec ses doigts experts. Ses gestes remontent ensuite le long de mes poignets, et cette sensation est incroyablement agréable, elle est terriblement apaisante. Ma respiration, auparavant saccadée, ralentit progressivement, devenant plus régulière, plus calme. Je ne sais pas trop comment il a réussi à faire ça, mais je me sens mieux, beaucoup plus détendue et surtout moins anxieuse. Sa présence à mes côtés a quelque chose de très rassurant et de protecteur. Elle a un effet apaisant sur moi, me permettant de lâcher prise et de me sentir en sécurité. Si en théorie inviter un quasi inconnu chez soi n’est pas prudent, pas une bonne idée, Akira semble être l’exception qui confirme la règle.

Son compliment, doux et sincère, m’arrache un sourire timide, un sourire qui se forme presque malgré moi. J'observe avec étonnement qu'il semble aussi à l'aise que moi dans ce genre de moment, cette constatation me rassurant quelque part. Nous partageons cette maladresse, ce qui me fait me sentir un peu moins gauche et un peu moins… décalée par rapport à la situation. Je lui retourne un sourire, un peu plus assuré cette fois, et je crois que je sens un rouge léger, aussi doux qu'un rayon de soleil au coucher, venir colorer mes joues. Ma timidité, elle est une vraie tare, un fardeau que je porte avec une certaine résignation. J’ai l’air d’une adolescente qui découvre le vaste monde qui s’offre à elle, un monde plein de surprises et de nouvelles expériences. C’est le genre de comportement qui pourrait être qualifié de mignon à quinze ou seize ans, mais à l'aube de mes vingt-trois ans, il est beaucoup moins charmant et beaucoup plus gênant.

« Je prendrai rendez-vous dès demain. »

Je suis consciente que je devrais probablement retirer mes mains à cet instant précis, mais je reste étrangement immobile, incapable de bouger, comme si mes mains avaient trouvé leur place. J'apprécie ce contact plus que je ne l'aurais imaginé, il me procure un sentiment de calme et de réconfort. Une part rebelle de moi refuse catégoriquement de rompre ce contact, s'accrochant à cette sensation précieuse. Cependant, malgré ce désir ardent, je suis incapable de lui demander de continuer, de lui exprimer à voix haute ce besoin, de peur de briser ce moment.

« Ce que tu viens de faire, m’a fait beaucoup de bien. Merci. »

Ma voix est douce et calme. Ma tête s’incline légèrement sur le côté, de manière réfléchie et attentive. Mon regard plonge profondément dans le sien. C'est à ce moment précis que mon pouce commence à caresser doucement, presque tendrement, l’intérieur de sa main. C'est un geste simple, mais chargé de significations. Comme si, à travers ce contact délicat, je voulais lui offrir une partie de moi, partager quelque chose de profond et personnel. C'est comme si je cherchais à lui être agréable, à lui apporter une forme de confort à travers ce petit acte de connexion humaine.
Akira Tanaka
Akira Tanaka
WebName : Hortek
Date d'inscription : 09/10/2022
Messages : 36
Drame & déprime -- Akisia  W533
Avatar & crédits : Jin Akanishi / me
Date de naissance : 07/09/1998
Age : 25
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyDim 24 Mar - 22:44

Je crois que j’ai tellement pris de vies dans ma jeune existence que j’ai envie et besoin d’aider ceux qui ont besoin que je le fasse. C’est naïf de ma part car jamais je ne pourrais réparer le mal que j’ai fait, mais c’est ainsi. J’ai fait ce que j’ai fait et je dois vivre avec. En revanche je trouve que cette femme dégage une tristesse intense qui donne envie de l’en débarrasser. Pas de manière médicale, mais un peu comme cette poussière qu’on voit s’accumuler sur l’étagère et qu’on peut retirer d’un simple passage de son index. Evidement je ne pense pas qu’il me serait aussi aisé de lui venir en aide à ce niveau-là mais déjà pouvoir lui apporter un peu de réconfort après cette agression et lui donner un peu envie de sourire. Je la masse doucement, la forcer à prendre plaisir à ce que mes pouces font dans ses paumes et je la force ainsi à respirer et oxygéner ses organes ce qui aide à faire partir la tension. Respirer c’est un art et quand parfois les émotions attaquent la respiration les fait impacter de manière plus forte qu’elles ne devraient. Je lui explique alors qu’elle devrait prendre un rendez-vous se faire masser le dos qui doit être plein de nœuds et que ça la détendrait. Elle m’annonce qu’elle prendra rendez-vous demain et je souris mais je réalise qu’elle m’abandonne ses mains encore un peu. Je me remets alors à masser ses paumes et je déborde sur les poignets. Là se trouve un réseau de veines et j’adapte la pression de mon massage afin de prolonger mon massage de manière plus douce et agréable. Elle me dit que ce que je viens de faire lui a fait beaucoup de bien et je hoche la tête avant de réaliser qu’elle caresse ma main de son pouce.

Surpris, je savoure néanmoins ce petit geste de douceur qu’elle me propose et je l’accepte en continuant de m’occuper d’elle doucement. Je reste au niveau de son poignet et de sa main et j’alterne, savourant parfois les doux mouvements qu’elle fait sur ma propre main avec son pouce. Je ne dis plus rien et je capte son regard délicatement. Je réalise que j’apprécie le contact de sa peau et la douceur, sa manière de me caresser pendant que je la masse. Je la regarde et je comprends que j’arrive à faire ce que je n’espérais pas avoir autant d’impact sur elle, mais on dirait que je parviens à la détendre et à la faire relâcher la tension.

« Si tu me permets je pourrai juste faire de même sur ta nuque et tes épaules. Il faut juste remonter tes cheveux. »

Je ne lui demande pas de retirer des habits ni rien. Les hommes utilisent souvent le massage pour amener un rapprochement dans le but d’avoir du sex. Je pense que je vais probablement finir en massant sa tête et ses tempes mais je ne pousserai pas si elle refuse car après son agression je ne pense pas que risquer de se faire un peu trop toucher lui convienne. Je ne sais pas pourquoi j’ai proposé ça ? Pourquoi je sens que c’est une chose qui pourrait lui faire du bien et qu’elle pourrait l’apprécier ? Donc je ne rectifie pas et j’attends de voir si elle va préférer décliner ou m’autoriser à faire un massage de sa nuque ?
Ketsia Evans
Ketsia Evans
WebName : Shana
Date d'inscription : 28/08/2023
Messages : 36
Avatar & crédits : Yulia Polyachikhina
Date de naissance : 15/07/2001
Age : 22
Neutre

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  EmptyJeu 25 Avr - 21:35

Ce soir j’ai eus la peur de ma vie, j’ai vraiment crus que ces mecs allaient me violer dans cette ruelle dégelasse. Certains diraient peut être que je l’avais cherché que j’avais tenté le diable avec ma robe un peu trop courte ou qu’à cause d’un trop plein d’alcool je les ai aguiché sans même m’en rendre compte. C’est ça mon problème, je ne me rends pas compte, je suis d’une naïveté désolante et sans l’intervention d’Akira pour me tirer de ce mauvais pas j’aurais finit plus détruite encore que je le suis déjà.

Pour le remercier je l’invite plus ou moins adroitement chez moi à boire un dernier verre. Quand je vous dit que je suis naïve… je ne vois même pas le message implicite qu’une telle invitation pourrait renvoyer. Par chance je suis tombé sur un mec bien qui ne chercher pas à abuser de la situation, qui est simplement… Bienveillant. Je lui offre mes mains qui masse avec une délicatesse parfaite dans l’unique but d’apaiser mon esprit tourmenté. Je crois que je ne perçois même plus cette tristesse que je renvois tant elle fait aujourd’hui partie intégrante de moi. Il m’aide à respirer et a me calmer. Je suis presque surprise de voir comment de simple caresse parvienne à me faire autant de bien. J’ai conscience que ça ne suffira pas, j’ai trop de tension trop de démon à expier de mon esprit et de ma vie. Je n’arrive pas à prendre un nouveau départ, reprendre ma vie en main est clairement plus difficile que je me l’étais imaginé. Pendant qu’il me masse, mon pouce vient caresser sa peau, comme si je cherchais sans réellement en avoir conscience à lui offrir un fragment du réconfort qu’il m’apporte.

Mon esprit se calme et je lui dois clairement cet exploit. Mon regard cherche le sien, Akira dégage quelque chose d’étrange et d’unique à la fois. Il semble porter son propre fardeaux, il y a en lui une tristesse qui me touche et qui fait écho à la mienne. C’est comme si nous étions deux âmes en perdition capable en partie de se comprendre. J’ai du mal à comprendre et à expliquer les émotions qui me traverse à ce moment. Je sais seulement que je suis bien, dans cette bulle de sérénité qu’il a crée autour de nous. Lorsqu’il me propose de masser ma nuque et mes épaules, mes paupières papillonnes de surprise. En temps normal j’aurais certainement refusé, mais là je me contente de rougir très légèrement lorsque je réalise que j’apprécie ses caresses et que je ne veux surtout pas qu’il s’arrête. Mes doigts viennent agripper mes cheveux, les regroupant pour les attacher simplement en chignon avec le chouchou qui trainait sur la table devant moi.

“ C’est si gentiment proposé. Je crois que je vais me permettre d’abuser de tes talents. “

Je ne suis pas très à l’aise et je suppose qu’il peu que l’avoir remarqué. Ce n’est pas sa présence ou ses doigts courant sur ma peau qui me mette mal à l’aise, au contraire même, ça m’aide plus qu’il se l’imagine surement, non, c’est moi, moi et ce manque cruel d’assurance. J’aimerai tant être comme toutes ses femmes, sûre d’elle et rayonnante, ces personnes qui illuminent une pièce par leur simple présence. Moi, je la ternis, je suis gauche et maladroite, les relations “sociales” ce n’est clairement pas mon truc.

“ Ta gentillesse et ta prévenance me touche beaucoup. “

C’est comme si j’essayais d’expliquer très maladroitement ce rouge qui me monte aux joues malgré moi. C’est plus fort que moi, je n’ai jamais été à l’aise avec les hommes en général. Je n’avais jamais eut à l’être, j’ai fait une grande partie de ma courte existante avec le même homme, que je connaissais depuis toujours. C’est comme si je sortais d’une bulle dans laquelle je l’avais laissé m’enfermer. Je me sens comme déconnecté du reste de la société. Ça viendra, je suis confiante. Je dois l’être, je refuse de laisser mon ex me détruire, je préfère me dire que ma vie commence enfin à présent.

Je laisse ses mains délaisser les miennes pour remonter jusqu’à mes épaules puis ma nuque. Le contact de ses doigts sur ma peau me fait frissonner. Ce ne sont pas des frissons de peurs ou d’appréhension, je ne saurais même pas réellement poser des mots sur les émotions qui s’imposent à moi. Ma respiration devient plus lente, plus régulière et des soupires d’aise s’échappent de mes lèvres entrouvertes. Je ferme les yeux quelques instants, me laissant complètement emporter. Ça peut paraître étrange de laisser un homme que je connais depuis une ou deux heures tout au plus me masser, ce n'est certainement pas conventionnel, mais j’agis à l’instinct, à l’envi quand ma notion des conventions ou de la normalité sont floues et probablement faussées.
Contenu sponsorisé

Drame & déprime -- Akisia  Empty
MessageSujet: Re: Drame & déprime -- Akisia    Drame & déprime -- Akisia  Empty

 
Drame & déprime -- Akisia
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Soirée déprime (Tessa)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pick a Side :: Zone RP - San Diego :: Urban Side-
Sauter vers: