Come fight bitch -Mairi-

Ce soir est une sortie spéciale, on a décidé d’aller casser les couilles à cette bande d’emmerdeurs de la Bratva, c’est un ordre du chef, une petite expédition récréative. La causerie a été simple, on se bat avec le même sexe, les hommes contre les hommes et les femmes contre les femmes. Pas d’intervention dans une autre bagarre que la notre sauf si les autres ne sont pas réglos. Nous avons pas mal de point de chute pour faire chier les flics au maximum. Le mien est le cosmo, haut lieu des buveurs de vodka et où l’on sait qu’il y a de nombreuses gonzesses qui y travaillent. Le Kome nous a privé volontairement de notre grande extase afin que l’on soit en manque. Il sait que nous allons être plus agressif, plus paranoïaque et que nous sommes encore plus impulsifs. J’aime cette sensation quand j’ai une mission, je me sens invincible.

Je me suis habillée avec un string noir, un pantalon de cuir noir. Mon chandail est lui aussi de cette teinte et je porte des boots en cuir avec des semelles compensées qui me font paraitre cinq centimètres, plus grande. Je n’ai pas de soutien-gorge mais je porte ma veste de cuir avec un crâne de démon. Prête à en découdre avec la première venue, j’enfourche ma Honda et fais un salut de la main à ma colocataire qui m’a promis une baise d’enfer après la mission. Je sais qu’elle part à l’autre bout de la ville pour aller faire chier d’autres membres de la fameuse mafia. Je roule en compagnie des autres à vive allure, les virages sont serrés, les genoux sont souvent posés pour contrôler la direction et l’équilibre de la machine. L’adrénaline me gagne de plus en plus alors que nous approchons du casino, un sourire sadique s’affiche sur mon visage, le moment M est réellement proche. Nous nous garons en file indienne, nous n’avons pas d’ordre précis, les premiers arrivés sont les premiers à prendre les places, à enlever leur casque. Nous pénétrons dans le casino en toute décontraction, ils ne comprennent rien à ce qu’il va arriver.

Rapidement, nous nous divisons en plusieurs groupe, je pars avec deux mecs pour le bar.  Je mâche un chewing-gum de manière bruyante et vulgaire tout en regardant autour de moi. Je repère une petite rousse, plus au moins mon gabarit, elle est parfaite pour être mon adversaire du soir. Les gars se sont dispersés, je viens de les perdre de vue mais pas ma cible. Je m’assieds en face d’elle avec un large sourire, une moue provocatrice.

« Une vodka frappée ! »

Je ne la salue pas, je la fixe avec insistance, mon dieu que cela va faire du bien de lui péter sa jolie petite gueule.

Soirée de merde, comme d’habitude. Je n’étais pas censé ne plus travailler au bar moi ? Ou alors j’ai dit à Vadim que j’allais continuer « y travailler parce que c’était mon gagne-pain et que je refusais qu’il soit mon pimp ? Je sais, je sais, je n’ai pas dit tout cela dans ces mots-là, mais c’est vrai que je ne veux pas dépendre de lui et de son argent, je suis une femme libre et je veux le rester. Toutefois… pourquoi je continue à me faire chier derrière le bar du Cosmos déjà ? Tous les regards affamés de mecs qui se croient supérieurs parce qu’ils pissent plus loin que moi me donnent envie de vomir. Je ne suis pas un amuse-gueule, ils le savent et pourtant je ne peux pas m’empêcher de chercher Vadim du regard. Quoi ? J’ai beau de pas vouloir marier ce trouduc, pardon, cet homme, mais il a tout de même du poids ici non ? Bon OK, il est moins trouduc que je le pensais et alors ? Tout le monde peut se tromper, non ? Il m’a protégé l’autre soir quand certains mecs avaient oublié que j’étais hors buffet, quand ils ont oublié que non ne veut pas dire oui baise moi. Je m’en allais ou avec tout cela ? Ah oui, le boulot de merde que je continue de faire pour je ne sais pas quelle raison. Tu dois avoir une vie active dans l’organisation, Mairi… oui, mon père je l’emmerde, lui et sa vie active. Bref… deux mojitos par-là, un cosmos par là et trois Margaritas par là.

Une bouteille de ton meilleur Rhum pour le VIP 3 May !!

Je te donne ça dans 30 secondes !!

Je déteste le rhum, mais bon, ce n’est pas moi qui vais le boire alors on se fout de mon opinion. Je termine les 3 autres commandes, je dépose les verres dans 3 plateaux distincts, puis je m’étire pour prendre l’une de nos meilleures bouteilles. Je m’étire encore une fois afin de la tendre à la serveuse avant de me tourner vers une nouvelle cliente. Veste de cuir noir, top noir, pantalon noir ? Difficile à dire puisque je ne vois pas du tout ce qui se trouve en bas de sa poitrine, mais je mettrais ma main au feu que c’est le cas. Elle me regarde avec un air plutôt étrange et je ne vous parle pas de sa moue provocatrice. Elle me veut quoi ? Je lève un sourcil curieux juste avant qu’elle ne me dicte sa commande. Si elle croit m’impressionner avec son veston de cuir et son visage de poupée, j’en ai vu d’autres. D’ailleurs, je le trouve plutôt cool son veston. Il irait bien avec ce que je porte en ce moment non ? Pantalon rouge moulant, top blanc, botte au genou… Je suis censé porter une robe courte, sexy et provocante, je sais, mais je n’en avais pas envie ce soir.

Une vodka frappée, hum ?

Je me tourne pour prendre la bouteille de vodka en main, mais non sans profiter de l’occasion pour marmonner que c’est elle que je vais frapper si elle continue à me parler sur ce ton. Non, mais quoi, c’est vrai non ? Bonsoir, s’il vous plait, et merci ça ne tue pas les gens y parait. Celui ou celle qui me dira que les clients ont toujours raison, je les emmerde.

Voilà pour vous, c’est…

J’allais lui dire le montant à payer quand je vois un poing frapper le visage d’un de nos gars, pardon, d’un trouduc, du coin de l’œil.

Putain d’hormone mâle, je vais encore une fois devoir me farcir le ménage. Putain…

D’habitude les bagarres se déroulent dehors, pas dedans, je me dis donc que ca devait être sérieux toute cette connerie. Je vais quand même devoir tout ramasser hein, mais le con, s’il est encore en état, va me donner le plus gros coup de main de sa vie.

Je disais ? Ah ouais, le montant dû de la consommation. 10 $ pour vous !!

Je prends mon pourboire dans le prix parce qu’un truc me dit qu’elle fera chier avec cela aussi.

Ce soir ce n’est pas soirée disco mais soirée cassage de russe ! On a reçu l’ordre du grand patron pour aller mettre la zone dans divers endroits, en petits groupes car tout a été préparé. C’est comme ça que je me retrouve au Cosmo à scruter qui je vais provoquer au point d’en venir aux mains avec elle. J’ai trouvé la cible : Mairi Orlov une barmaid rousse qui doit faire plus moins ma taille et mon poids. Je me suis assise au bar et j’ai commencé à la provoquer en commandant une vodka frappée, c’est ce qu’elle sera plus tard car pour moi russe = vodka et frappée et bien parce que je vais lui casser sa jolie petite gueule avant d’aller m’envoyer en l’air avec ma colocataire qui me fait mouiller comme une chienne.

La chienne russe est plutôt pas trop mal foutue non plus mais elle est l’ennemie et je ne peux pas draguer ce genre de femme. Son pantalon rouge moule très bien son petit cul, dommage je vais devoir le lui botter sévèrement et son mec ne pourra plus la toucher. Il ne voudra peut-être plus d’elle tant son air gentillet à tendance à m’énerver lorsqu’elle se retourne en répétant ma commande. Je sais ce que j’ai commandé pétasse car je viens de te le demander. Elle me sert vite et alors qu’elle allait m’annoncer le tarif quand je vois l’un des miens frapper un autre gars, chouette les festivités ont commencé ! J’entends la rouquine dire qu’elle va encore devoir se farcir le ménage à cause des mâles.

« Si t’es encore en état de le faire ptite pute ! »

Persiflais-je entre mes dents en regardant les mecs se foutre sur la gueule avec entrain, je les encourage même !

« Cogne plus fort ! Vas-y oui ! Massacre cette saloperie de russe ! »

J’entends Mairi me dire que c’est 10 $ pour la Vodka, pfff, je vais me faire rembourser car je trouve ça cher pour une telle merde !

« C’est le tarif aussi que tu demandes pour te faire sauter ? »

Cette fois, je fais en sorte qu’elle m’entende car j’ai réellement envie d’en découdre avec elle ici et maintenant.

« A moins que cela soit gratuit pour tout le monde ? »

J’ai un sourire machiavélique qui se dessine sur mes lippes. Je prends le verre et pose le billet sur comptoir avec un autre.

« Tiens ça c’est pour te refaire faire les seins ou juste en avoir ! »

Une petite pique de plus … une je suis déterminée à la faire sortir de ses gonds pour de bon. J’ai joué sur le physique, c’est pas bien je sais mais je suis une méchante, une salope, une peste. Je vais continuer mon petit jeu ! Prochaine étape ! Oh elle arrive ! Je prends mon verre et lui jette en pleine face ! Le sourire s’est agrandi !

« C’est de la merde ça ! »

La voilà avec de la vodka sur la gueule, vient à moi petite … mon poing me démange !

ATTENTION --- RACISME


Massacre cette saloperie de russe ! »

Moi qui lui dis ensuite que ce sera 10 $ pour la consommation comme si ces paroles ne m’avaient fait ni chaud ni froid. Vous voulez savoir quoi ? Ces mots glissent sur le dos de mon indifférence. Ce qui me fout en rogne c’est le boulot d’après bagarre, pas la bagarre elle-même, sans parler que j’ai moi aussi envie de casser la gueule de quelques Russes, donc ça va, tout baigne. Tout ? Enfin pas tout non parce que la pique suivante surpasse un peu beaucoup la première. Elle veut savoir si c’est le tarif que je demande pour me faire sauter?

« À moins que cela soit gratuit pour tout le monde ? »

Genre hein ? Elle a mangé quoi aujourd’hui, des sushis passer date ? Ou du Thai ? Le pire c’est qu’elle continue à m’envoyer des conneries aux visages en espérant quoi ? Que je vais sauter par-dessus le comptoir pour lui péter la gueule ? Ce n’est pas l’envie qui manque, mais pour pouvoir le faire il me faudrait sauter par-dessus et juste ça ne s’est pas gagné. Puis c’est quoi ce sourire à la con ? Je n’ai pas assez des mecs qui me cherchent, maintenant il y a les femmes aussi ? J’ai baisé son mec et elle a une dent contre moi ? En tous les cas, elle a une dent contre mes seins et si elle continue elle va avoir une dent en moins…

T’as pas du riz à faire pousser petite conne ?

Paroles sorties tout droit de mon raz le bol, sans filtre comme d’habitude et le pire c’est qu’il y en a d’autre de là où ça vient.

T’avais plus de rats à bouffer alors tu t’es dit tien, je vais aller faire chier ?  

Je m’essuie le visage avec un torchon plus ou moins propre avant de reprendre, sans réfléchir encore une fois.

On n’aurait peut-être pas dû vous engager pour faire les chemins de fer hum ? Puis pour ton information pauvre conne, je ne suis pas contre voir quelques Russes se faire péter la gueule. Je les déteste autant que toi, ou pas, je ne savais pas que c’était un concours, mais là je sais une seule et c’est tu commences à me faire chier royalement.

Je dépose le torchon et regarde autour de moi et soupire. C’est moi ou c’est la soirée bagarre ? On aurait pu me prévenir non parce qu’il n’y a pas une, deux ou trois bagarres, non, il y en a 4. QUATRE ! L’un d’eux est mon frère et s’il pouvait se faire péter la gueule solide je ne serai pas contre. Il y a un grand musclé aux cheveux blonds que je ne connais pas, un petit nerveux ou cheveux brus et… Vadim ? Putain ce qu’il est sexy…

Tu vois le mec là ? C’est le mien et il va foutre une telle raclée a l’un de tes potes que tu devras lui amener des fleurs à l’hosto. Je t’en apporterai aussi tiens…  

Je sens que les coups vont pleuvoir, que c’est buffet à volonté, que le mot d’ordre est : on casse le plus de gueule possible sinon quel serait le but de se battre comme ça ? Il ne me reste qu’à serrer les poings comme Vadim me l’a montré et à me concentrer pour éviter les coups. Les cours d’autodéfense doivent servir à quelque chose, non ? J’espère juste ne pas trop morfler, ce serait la honte.

Je ne suis pas là pour faire des bisous ou des câlins. Non clairement mon objectif est clairement de faire couler le sang et celui de cette barmaid de préférence. Oui cette rousse que j’ai ciblé et devant qui je viens d’encourager mes potes à casser la gueule des siens. Je continue avec mes vacheries pour la provoquer, j’y vais avec bon cœur, je ne tourne pas autour du pot et la traite de pute sans le faire. Je veux lui péter la gueule sans raison, juste parce qu’elle est russe … elle me demande si j’ai pas du riz à faire pousser ? Oh madame commence à devenir raciste ? Chouette se sont les salopes que je préfère détruire !

« Non sauf si toi tu as une bouteille de vodka à te prendre dans le cul ! »

Elle rentre dans mon jeu ! On va bientôt se battre elle et moi, je le sens allez Imae encore un peu de provocation et elle va sortir de ses gonds la copine de Poutine ! Je sens son ras le bol.

« Et je suis plus grande que toi pouffiasse ! »

Cela reste à prouver ! Elle me demande si j’ai plus de rats à bouffer et que c’est pour ça que je viens faire chier !

« Ouais c’est ça et j’avais envie de faire chier une ruskov de merde ! »

Mon sourire est grand et provocateur. Je la fixe encore plus, elle s’essuie le front avec un torchon et me provoque encore : selon elle on aurait pas dû nous engager nous les asiats pour faire les chemins de fer, elle me traite de conne et m’informe qu’elle n’est pas contre voir des russes se faire exploser la tronche car elle les déteste autant que moi. Je commence à la faire chier royalement selon ses dires. Oh chouette on va y arriver, elle monte en pression la rouquine.

« Les américains ont gagné la guerre froide et cela te fait toujours mal au cul, chérie ? Au moins nous on a fait un truc d’utile pour les Etats-Unis ! Pas comme vous les soviets ! Oh mais t’es pas au bout de tes surprises et il parait que je suis la reine des emmerdeuses ! »

J’ai toujours un large sourire, elle remarque enfin que cela pète de partout car les mecs sont entrain de se cogner dessus. Un géant, une sorte de yéti fracasse l’un des miens en le rouant de coups de poings à la face ! Je frissonne le mec prend assez cher et la rouquine se vante que celui qui domine est son gars. Elle continue de me le faire remarquer et me prend de haut en me disant que je devrais apporter des fleurs à mon pote et qu’elle va en faire de même avec moi.

« Salope ! »

Je serre les dents cette fois, elle est à point ! Je descends de mon tabouret et je vais la chercher derrière son bar !

« Alors on fait moins la maline pétasse ? »

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je serre mon poing et lui envoie en plein visage ! Je viens de porter le premier coup et cela va continuer !

« Oh putain cela fait du bien ! »

Je me rue littéralement sur elle et tente de porter des coups, nous sommes deux furies qui veulent en découdre, femme contre femme et je ne veux pas qu’on nous sépare car je veux lui péter sa jolie gueule !

« C’EST ELLE CONTRE MOI ! »

Hurlais-je pour faire comprendre qu’il ne faut pas intervenir !

« Salle pute je vais te tuer ! »

Cette fois mes mots sont pour la russe que je frappe avec énergie en prenant moi aussi des coups !

Elle me chauffe, je la chauffe, on se chauffe et ainsi de suite jusqu’à ce que je finisse à l’hosto parce que oui, c’est bel et bien moi qui vais finir à l’hosto. Je sais me battre, un peu, mais c’est tout. Je sais encaisser aussi parce que ça, avec franchise, j’ai de la pratique à revendre. Je peux peut-être m’en sortir pas si pire si l'un des membres de la Bravta vient à mon aide et encore, je les ai tous assez fait chier pour qu’il encourage l’autre pétasse au lieu de moi. Bah j’ai une grande gueule et il est trop tard pour essayer de me changer. Déjà que mon père à essayer et qu’il a lamentablement échoué.

Une bouteille de vodka hum ?

Je me retiens pour ne pas pouffer de rire. Si ce truc est censé me faire sortir de mes gonds, c’est raté. La suite ressemble à < mon père est plus fort que le tien > non ?

Demi Ruskov de merde la bridée.

Inutile de répondre à la pique touchant ma grandeur parce que franchement, être plus grande n’est pas très difficile. Puis bla bla sur les Américains et bla bla sur la guerre froide et bla bla sur je ne sais quoi. En fait je m’en fou. Ces piques ne me touchent pas et elle ne semble pas le comprendre. Elle veut se battre, elle est venue pour cela et je suis celle qu’elle veut. Je suis peut-être petite, mais je ne suis pas conne.

Reine des connasses, oui !

Ouiiiiiiiiiiiiii May, met de l’huile sur le feu pour être certaine de finir sans dents et six pieds sous terre. Su ce… j’ai le temps de la voir venir derrière le bar ? Oui, non, je dirais peut-être ? J’ai à peine le temps d’entendre le mot < pétasse > que je reçois son poing à la figure. Bien, je vais pouvoir riposter en me disant que je n’ai pas commencé les assauts. Ça ne change rien au fait que je vais me battre, mais au moins je ne suis celle qui se défend et non celle qui attaque. Explication merdeuse, je sais et même si j’ai une grande gueule, je suis du type pacifique habituellement. Je frappe ou je peux frapper avec toute la force possible et imaginable écoutant, en même temps, les conneries qui peuvent sortir de sa bouche. Elle est contre moi ? Elle a écouté quand je lui ai dit que personne ne devrait venir à mon aide ? Sauf Vadim ? Me tuer ?

On a déjà essayé et je suis encore vivante, putain de geisha.

Ne me demander pas si je suis dans la bonne partie du monde ou pas, mon cerveau n’a pas le temps de réfléchir. Tout en frappant, tirant les cheveux et tout en tentant de l’assommer sur le bar ou le plancher quand l’on finit dessus elle et moi, je parle et lui crie toutes les pensées qui me viennent par la tête. Pour un tiers qui serait là pour m’observer, il pourrait dire que je perds les pédales et rien de moins.

Je suis Écossaise de naissance pauvre conne. Tu penses que d’être battu par ces pauvres cons a fait en sorte que je les aime ? T’es plus tarée qu’un psychopathe en chemise blanche. Ta mère t’a bercé trop près du mur ? Elle aurait dû te vendre comme poupée à baiser quand elle en a eu l’occasion.

Ouais non, même ça c’est un peu bas, mais je m’en fiche. Je frappe, reçois et me dis que demain je ne vais voir que d’un œil.

T’es venu ici en te disant quoi ? Que tu allais manger du russe ? T’as un pois au lieu du cerveau parce que tu tapes sur l’une des femmes les plus détestées dans ce bar. Tu vas bien dormir ce soir hein ? Tu vas te dire quoi ? J’ai envoyé à l’hosto une putain d’Écossaise ? T’es la plus conne des connes. Dommage que tes ancêtres ne se soient pas fait empaler par un bison.

Ça empale les bisons ?

Ton père aurait dû mettre une capote.

Je finis par lui mordre l’épaule assez fort pour gouter à son sang afin d’en profiter pour retourner le combat à mon avantage. Elle est maintenant dessous et moi dessus. Je frappe.

Attention : racisme, violence et allusion sexuelle douteuse

Quelques provocations pour la provoquer et cela marche réellement, elle s’énerve. Nous savons toutes les deux où cela va nous mener, je suis là pour ça après tout. Je compte laisser une belle trace de mon passage sur sa jolie petite gueule d’occidentale. L’une comme l’autre, nous devenons raciste dans nos propos et je crois qu’à ce petit jeu, je suis perdante car cette salope à une langue sacrément bien pendue et perfide. Je crois que je ne suis pas encore assez méchante dans mes vacheries car elle manque de se marrer alors que je lui parle de la bouteille de vodka qu’elle peut se prendre dans el cul.

« Cela te changera des bites en plastiques … »

Ou tout court aurais-je envie de répliquer … mais je lui ai déjà évoqué les queues naturelles, celles, que je n’ai jamais gouté personnellement vu mes préférences sexuelles qu’elle n’a pas à connaitre. Je ne suis pas là pour faire amie-amie avec elle ou même pour la draguer. Non, je suis là pour lui casser la gueule même si je n’ai rien contre elle … enfin si elle n’est pas dans le bon clan, elle est une ennemie à abattre et rien que pour ça, elle va déguster. Cela devient pathétique, elle se prétend demi-ruskov, elle l’est un point c’est tout. Son terme de bridée me fait sourire, ouais, je le suis et personnellement, j’en suis fière : pas comme certaine.

« Au moins j’assume ce que je suis la demi-ruskov ! »

Je me fous clairement de sa gueule une fois de plus. Elle a voulu jouer sur les mots me donner un cours d’histoire mais je ne suis pas certaine qu’elle ait capté un moindre de mot de ce que je viens de lui dire, à moins qu’ils aient une autre version de l’histoire au pays de la vodka. Cette conne me traite de reine des connasses à la place de reine des emmerdeuses. Bordel, elle est encore pire que je ne pensais, elle ne m’insulte pas, elle me complimente là. J’assume totalement le fait d’être la plus grosse des salopes, des emmerdeuses ou des connasses.

« Merci ! »

Le ton est totalement ironique, je me fous une fois de plus de sa gueule. Nous mettons chacune de l’huile sur le feu à notre tour. Pas question de la laisser gagner au petit jeu de l’intimidation. Je suis la reine des connasses après tout et j’ai un titre à défendre. En bonne reine, je suis descendue de mon tabouret pour venir m’expliquer face à face avec elle. Terminé les gentils échanges verbaux, je suis là pour me battre avec elle, il faut donc que je déclenche les hostilités car cette conne n’est pas prête à frapper en première. Mon poing vient de s’écraser sur sa gueule et cela me fait déjà frémir. L’adrénaline monte petit à petit, je me sens vivante. Les menaces fusent avec les premiers coups, cette fois ça y est nous nous battons réellement, enfin cela commence car on s’insulte encore et elle me traite de geisha.

« Connasse, je suis coréenne ! »

J’en profite pour lui cracher à la gueule, je ne hais pas les japonais mais, je tiens à cela tout de même. On s’attrape, se tire les cheveux se flanque des gifles et des coups de poings assez violents. Elle a pris le dessus, elle me claque la tête contre le bar avant que je ne lui mette un coup de genoux sur la hanche et que je ne la fasse tomber. On termine sur le plancher puisque j’atterris sur elle tout en criant comme des furies. C’est à celle qui prendra le dessus sur l’autre pour infliger le plus de dégât possible à sa rivale. Elle m’explique qu’elle écossaise de naissance, qu’être battue par ses tordus de russes fait en sorte qu’elle les aime. Elle me traite de tarée, de psychopathe bercée trop prêt du mur par ma mère qui aurait dû me vendre comme poupée à baiser dès qu’elle en a aurait eu l’occasion.

« Tu vois ce que cela fait connasse ! Ils t’ont battu car t’as une trop grande gueule et je parie que même ton mec va baiser ailleurs car t’es aussi froide qu’un glaçon. Il doit préférer les jolies petites asiatiques ! Les mecs aussi peut-être … »  

Le sourire est narquois, je frappe aussi fort qu’elle, j’espère même plus fort. Mon genou atterrit sur ses côtes, j’ai envie de lui faire mal. J’en profite pour retirer ma veste, je serai encore plus à l’aise pour la cogner. Elle peut voir mes bras complètement dénudés. On aurait pu baiser toutes les deux si elle n’avait pas été dans le mauvais camps mais cette connasse est affublée d’un nom soviet donc hors de question de toucher à ça.

« Ah non, il t’a toi s’il aimait les mecs … »

Je suis réellement une salope oui … les coups continuent d’affluer sans que l’on nous remarque, nous sommes toujours derrière le bar et les mecs continuent de se cogner dessus plus loin. Je crois qu’il n’y a plus un seul client et que le casino est devenu un ring géant. Elle continue de bavarder et de me demander ce que je me demandais en venant ici. Est-ce que j’allais manger du russe ? Elle me retraite de conne car je cogne la femme la plus haïe du bar. Elle me demande si je vais bien dormir ce soir et elle continue de déblatérer des conneries.

« Je me demande qui est la plus conne de nous deux, pouffiasse ! Y a pas de bisons en Asie ! »

Elle est réellement trop conne.

« Oh que oui, je vais bien dormir cette nuit car non seulement, je t’aurai cassé la gueule mais en plus de cela, je me ferai prendre par ma coloc qui voudra tous les détails de notre bagarre. »

C’est sadique mais Lena adore ça et elle est encore plus excitée quand elle sait que je me suis battue. Elle en provoque souvent quand elle a envie que l’on baise toutes les deux. Je lui relève la tête pour lui mettre un coup de boule quand elle saisit l’opportunité de me mordre l’épaule. Cette chienne à la rage et d’un geste, elle nous retourne, elle est au-dessus moi, me frappe pleine de rage.

« On n’a pas de capote ! Nos mecs ont de trop petites bites pour les enfiler. »

Je n’aime pas les mecs asiates au lit, ils sont nuls. Les autres sont pas mal mais, je lui ai déjà fait comprendre que j’avais une préférence pour les femmes. Je reçois une série de coups tout en essayant de me dégager. J’attrape son haut pour la tirer, la faire valser sur le côté afin de reprendre l’avantage mais nous avons la même corpulence. Je sens une résistance, entend un craquement et ce n’est pas l’un de mes os car il vient de mon adversaire. Oups son haut est entrain de se déchirer et le mien ne doit pas être dans un bel état non plus. Bon les mecs risquent d’avoir un combat de deux furies seins nus ou en soutifs si cela continue ainsi. Ils se rinceront l’œil. En tout cas, j’ai trouvé une bonne adversaire, je dois l’admettre car elle cogne bien cette pouf mais je m’aviserai de lui dire. J’arrive enfin à attraper sa crinière de feu pour la faire passer au-dessus de moi. Je crois que nous venons de sortir du bar en lui-même. Le spectacle pour les voyeurs adeptes de violence peut commencer car en plus des hommes, ils se retrouvent désormais avec deux femmes qui vont y aller à fond. Malheureusement pour moi, mon coup a été mal calculé car je me retrouve encore en dessous de l’écossaise qui peut avoir de nouveau le dessus.

Attention : racisme, violence et allusion sexuelle douteuse

Une autre soirée de boulot insignifiante, voilà ce que je m’attendais à vivre en passant la porte ce soir-là. Si on m’avait dit que ce serait le chaos, je me serais levée plus tôt afin d’arriver plus tôt. Non pas que j’aime vivre dans le chaos… enfin… euuuh… Disons plutôt que si je n’aime pas le chaos, que le chaos, lui, m’aime. Je ne vais pas en dresser la liste ici et maintenant, mais croyez moi la liste est longue. Ce soir sera donc une ligne de plus à inscrire sur la liste. Une ligne de plus ainsi qu’une dizaine d’ecchymoses et je ne sais pas quoi d’autre. Le pire dans cette histoire c’est que j’y prends plaisir. Difficile à croire non ? Les insultes volent, les coups aussi et pourtant j’éprouve du plaisir. Non, non, je ne suis pas maso… OK peut-être un peu, mais ma vie avec Vadim ne vous concerne pas. Ce qui me plait avec le chemin que prend cette soirée c’est qu’elle ne concerne pas Vadim, ni mon père, ni le vampire, ni personne tournant de près ou de loin à ma famille. C’est rafraichissant de se faire traiter de toutes sortes de noms par une pure inconnue. Oui ces paroles m’énervent et oui j’ai envie de lui péter la gueule, mais c’est tout de même amusant. Dire des obscénités est tout aussi amusant. J’ai ouvert la porte et je déverse ma colère, ma hargne, je lui envoie tout ce que j’ai empilé depuis des années. Enfin, ou presque, il m’en restera encore à la fin de cette bagarre j’en suis certaine.

« Cela te changera des bites en plastique… »

J’ai eu envie de lui dire que c’est plutôt agréable lorsque bien utiliser, mais au lieu d cela j’ai poursuivi dans mon offensive. Son merci a le don de me faire fermer la bouche un court moment. Après le premier coup de poing, les insultes reviennent en force.

« Connasse, je suis coréenne ! »

Oooooooooooh… la geisha est fâchééééééééééééé ?

J’ai pris ma voix la plus énervante pour lui répondre avant d’ajouter :

Tu aimes te faire traiter de ce que tu n’es pas ?

Petite référence au mot < ruskov > que je ne suis pas et qu’elle ne semble pas avoir comprise. J’ajoute deux ou trois explications en prime au cas où. Pas facile quand on reçoit coup après cou et encore moins facile quand je dois, en plus, me concentrer pour lui donne autant qu’elle me donne. Autant en insulte qu’en coups, puisqu’un ne va pas sans l’autre.

« Ah non, il t’a toi s’il aimait les mecs… »

Si je n’avais pas le souffle court suite a ces coups dans mes côtés, j’aurais probablement rigolé. Au lieu de cela je continue de faire pleuvoir les insultes, tentant de ne pas finir écraser par le mastodonte. Une bête avec de la force et du muscle, mais avec pas beaucoup de cerveau. J’aimerais éclater de rire quand elle ajoute que c’est moi la conne puisqu’il n’y a pas de bison en Asie, mais je n’ai pas le temps. Je dois frapper et me sortir de la merde le plus vite possible. Cela ne m’empêche pas de me demander si elle est conne ou conne? Non, mais, plus elle crache son venin et moi j’écoute. Blabla petit. Blabla je ne sais quoi et blabla autre chose. Ce que je sais, cependant, c’est que sa poigne dans mes cheveux fait un mal de chien et que, la fraicheur de la nuit une fois dehors, me donne la chair de poule. Comment je me suis retrouvé au-dessus n’est pas très clair, mais je le suis alors j’en profite pour frapper un bon coup sur le côté de sa tête. Un coup, deux coups, trois coups, soit assez pour lui donner le tournis assez longtemps pour pouvoir me laisser retomber sur le dos à quelques centimètres sur sa droite.

J’aurais dû donner ma démission il y a des mois. Putain…

J’essaie de me relever afin de mettre un terme à cette connerie.  

J’aurais préféré te donner un coup de main pour péter quelques dents russes plutôt qu’avoir à te taper dessus. Fuck ça fait mal.

Puis à ce moment bien précis je commence à rigoler et plus j’essaie d’arrêter, plus je rigole. Entre deux rire et deux sanglots, j’arrive à lui expliquer la raison de ma perte de contrôle.

La pique avec les bisons, tu sais que tu es vraiment conne ? Je parlais des bisons des plaines de l’ouest quand les tiens sont venus construire nos chemins de fer. Tu la comprends là ? Bison, train, les petites merdes asiate que crèvent pour nous enrichir ?

Dans les faits, je n’aide pas ma cause en ce moment et j’en suis consciente.

C’est amusant cette joute verbale, on devrait faire cela plus souvent.

La joute verbale seulement hein, parce que les coups, je commence à en avoir marre. Ils vont revenir, c’est certain, mais je suis incapable de me relever sans aide alors je reste là, sur le dos, espérant le mieux.