Ketsia Evans

Je suis née ici même, à San Diego. Je suis la petite dernière de la fratrie. Il y a Raven ma soeur, qui est l’ainée, mon frère Nick et moi pour clore la marche. Ma soeur et moi nous sommes aussi différentes que le jour et la nuit, elle est sur d’elle, elle est éblouissante, elle rayonne, tant est si bien que lorsqu’elle est là je passe toujours au second plan. J’ai grandis ainsi,  effacée et discrète, je suis l’ombre dans son sillage. Je l’ai toujours admirée et placée sur un piédestal. Avec Nick nos relations étaient plus distantes, lui et Raven était proches, moi j’étais la petite dernière, le cinquième roue du carrosse, celle qui était toujours trop “petite” soit disant pour jouer avec eux. C’est sas doute pour cette raison que je suis une personne relativement discrète et solitaire, je ne cherche pas à attirer l’attention sur moi. Je suis transparente insignifiante et ça me conviens.

J’ai vécue avec cet équilibre durant les treize premières années de ma vie, ca peut paraître étrange, mais ça me convenais. C’est à cette période là que ma mère est décédée brutalement d’un cancer foudroyant. Ce drame à ébranlé toute ma famille, l’a réduite en miette puisqu’après ça plus rien ne sera plus jamais pareille. Nous n’étions certes pas la famille parfaite, mais nous étions unis. Ma mère était le ciment qui nous unissait et à sa mort tout parti en vrille. Mon père ne s’en remettra jamais, il a perdu l’amour de sa vie. Ma soeur à commencé à changer, avec papa c’était explosif, les cris à la maison c’était quotidien. Nick ne l’a pas supporté et c’est enrolé dans l’armé pour partir à l’autre bout du monde. Il a put se protéger se barre tant qu’il le pouvait encore, moi j’étais encore qu’une gosse qui faisait le tampon et qui essuyait les plâtres. J’ai porté ce qui restait de notre famille à bout de bras, j’ai essayé, de toute mes forces, mais ça n’a pas suffis. Ma soeur cherchait par tout les moyens a rendre papa fou, et quand elle a commençait à faire du porno, ça été la goutte de trop, il l’a foutu dehors. Elle n’existe plus à ses yeux.

En peu de temps, j’ai perdue ma mère et d’une certaine manière mon frère et ma soeur. J’ai pas totalement coupé les ponts avec eux, mais les rapports sont compliqué. Mon père rapporta toute son attention sur moi, il ne s’en rends pas compte mais il me mets beaucoup de poids sur les épaules d’un seul coup. Je m’efforce pour lui d’être la fille parfaite qu’il attend, l’avenir que j’entreprends et celui qui a tracé pour moi. Sa fierté est mon seul objectif. Je pourrais le juger responsable du déchirement de notre famille, mais je ne le fais pas, il est malheureux et je suis là pour panser ses blessures. Il est dur avec moi, mais c’est pour mon bien ou du moins c’est ce dont j’essaie de me convaincre.

J’ai quinze ans quad je connais mon premier amour. Entre Adam et moi ça a été évident dès les premiers instants. Ca peut paraître dingue mais je n’ai pas connu d’autres hommes que lui. Il était le mec parfait adoré et adulé par mon père. Il a toujours été gentil et prévenant avec moi, je ne peux pas le nier lui et moi on a eut de très belle année. Nous étions le stéréotype du petit couple parfait. A l’image du reste de ma vie, calme et rangée… coincé peut être aussi… Les années ont passé, nous avons emménagé ensemble dans un studio en ville quand j’ai entamé mes études de medecine. Tout allait pour le mieux. Enfin c’est ce dont je me persuadais parce que aujourd’hui je sais que ça fais longtemps que je me voilais la face et refusais d’admettre l’évidence. Notre amour c’est effrité avec les années, je ne m’en suis même pas rendue compte, mais peu à peu il était moins prévenant, moins souriant…. moins présent. Est ce parce j’avais le nez constatent dans mes études que j’ai rien vu venir ? Parce que je suis une éternelle naïve ? Un peu des deux certainement. Il ne me touchait pour ainsi dire quasiment plus, ou alors de manière mécanique…. par pure habitude. Au lit entre lui et moi ça n’a jamais été passionné et bestiale comme on peut le voir dans les films romantique, mais c’es ainsi qu’au cinéma non ? Je crois.

Ce jour là, je rentrais d’une garde de 24h à l’hôpital, je suis interne à l’hôpital à présent et j’ai l’impression de rentrer chez moi que pour dormir. J’étais épuisée autant mentalement que physiquement, je pousse la porte de chez moi quand des gémissements me parviennent. J’avance, sans réellement penser à ce moment là, j’étais pas en état d’analyser… mais quand j’ai découvert la scène je n’ai pas crié, je n’ai pas pleurée. J’arrivais pas à y croire… il était au lit, dans NOTRE lit, avec… avec ma soeur ? Putain, et quand elle m’a vue, elle ne s’est même pas sentie honteuse ou gêné, elle c’est contenté de m’adresser un sourire plein de provocation. Elle venait de réduire mon monde à néant, d’écraser de la pointes de ses talons vertigineux tout mes repères et toutes mes certitudes. Quand nous nous sommes trouvés seuls, Adam n’a pas cherché à s’excuser, il ne s’est même pas cherchait d’excuses. J’ai eut droit à un “Fais pas l’étonnée entre toi et moi ça fais longtemps qu’il y a que du vent. Tu croyais que j’allais me contenter de l’étoile de mer frigide pendant longtemps ? Rave c’est une vraie salope elle !” son sourire était si mauvais qu’il m’en a donné la nausée. Ses paroles font mal. Tres mal. J’aurais put… j’aurais du le voir venir. Entre lui et moi il y avait plus rien depuis longtemps je le savais mais refusé de le voir. Aujourd’hui, il est partit. Avec elle. Il a embarqué avec lui les trois quart de nos affaires, me laissant qu’une télé qui marche une fois sur deux, et un lit souillé et emplit du souvenirs de leurs trahison. Ma soeur est morte à mes yeux, je la hais. Elle a fais naître en moi un sentiment de rage que je ne me connaissais pas.

J’ai été sage suffisamment longtemps. Je ne verserais plus une larmes pour eux, ils n’en valent pas la peine. J’ai qu’une aspiration aujourd’hui, reprendre ma vie en main, rattraper tout ce temps que j’ai perdue a courir derrière des rêves qui n’étaient pas les miens. Je veux profiter, je veux vivre, crier, hurler, rire… je veux vivre tout ce que cette vie trop sage et rangée m’a empêché de vivre jusqu’ici.