Amalia Cavanna - De la douleur née la force, de la force mon avenir...

 « Amalia Catalina Cavanna », c'est le nom que tes parents ont choisi à ta naissance pour toi, lors de ta naissance dans cette magnifique ville que tu considères vraiment comme chez toi.

Petite, tu as toujours été la petite aventurière de la famille, celle qui a l'école faisait toujours des bêtises, attirant l'attention que ce soit par ton air angélique et des sourires ou tes petites blagues. Une enfant joviale et tellement mignonne qu'il était impossible de voir que des ton plus jeune âge, tu avais peur de franchir le seuil de la porte de la maison. Tu ne t'es jamais sentie en sécurité durant ton enfance... Jamais. A l'heure où les enfants se jettent dans les bras de leurs parents à la fin de la journée, toi c'était la main de ton grand frère que tu agrippais fermement quand tu devais affronté la fin de journée. Chaque soir c'était la même rengaine, le père rentrant de sa dure journée de boulot, la table dressée au centimètre carré prêt, de sorte qu'il n'est plus que les pieds à mettre sous la tables. Un alcool, puis deux, trois, et les cris, les coups, le sang ponctuant une fin de journée dans les formes. Ton lit, dans lequel tu courrais pour te cacher avec Andrew. Durant tes 6 premières années, tu n'as connu que les pleurs agonisant de ta mère et les bleus sur sa peau. En grandissant, tu as eu à entendre d'autre sorte de cris, ceux de ton frère. A chaque fois, tu sentais ton petit cœur se brisait à chaque fois qu'il gémissait, qu'il suppliait notre père de ne plus lui faire de mal. Toi aussi tu le suppliais dans ta tête de ne plus le toucher, le brûler, le cogner. Tu aurais tellement aimé être plus courageuse, prendre les coups pour lui mais cet homme qui était ton paternel te terrorisait.

Un jour tu n'as pas couru assez vite vers ta chambre. Tu as attendue trop longtemps pour te mettre à l'abri et les yeux inhibé de ton père se sont plantés sur toi, ta mère a hurlé alors qu'il te pourchassait dans la maison. Tu as trébuché, ton genou t'a empêché de continuer ta course vers l'abri, tu as entachée le parquet avec ton sang ça l'a rendu dingue, tu as bien cru que cette fois ça serait toi qu'il marquerait de ces mains. Il s'est approché et pour la première fois, c'est lui qui a gémit.

Ton frère n'a pas supporté qu'il tente de s'en prendre à toi, il avait treize ans et pourtant il a flanqué la dérouillé de sa vie à ton père. Tu ne l'avais jamais vu violent, mais ton frère est devenu un autre ce jour là. Couvrant de sang, la colère s'extirpant de sa bouche dans un souffle enragé. Il t'a sauvé des coups ce jour là, il t'a aussi fait peur pour la toute première fois. Tu en cauchemardes encore aujourd'hui. Ce traumatisme te suit encore aujourd'hui, tu rentres dans un état de torpeur en présence d'individus violents, malgré les années qui ont passées.

Les souvenirs que tu as de ton père, se sont arrêtés ce jour là. Tu ne l'a plus jamais revu. A partir de ce moment, tu es devenue une élève très studieuse, exemplaire. Toujours première dans tout ce que tu entreprenais. Tu voulais que ta mère et ton frère soient fiers de toi, et surtout tu voulais que ta mère puisse un jour arrêté de cumuler les emplois merdiques dans lequel elle se tuait pour vous. Tu étais solaire, toujours entourée d'une petite troupe de filles qui était tes amies. Capitaine de l'équipe de Cheerleaders, et dans ta classe, tu avoues sans mal que tu avais une vie d'adolescente rêvé. Ton frère lui avait plus de mal à se sociabiliser mais, Hugo était là pour lui, et pour toi aussi. Si tu avais le moindre obstacle deux hommes aux charisme fou attendait la moindre âme respirant au tournant. Tu n'avais plus seulement un frère, tu avais l'ombre de celui-ci te collant aux basques. Et ça semblait suffire à le garder sur le droit chemin.

Le sort a continué de s'acharner sur vous lorsque votre mère est tombée malade. Andrew a stoppé ses études pour bosser et pallier à vos besoins. Tu as travaillé encore plus dur pour réussir et faire en sorte qu'un jour, ta mère et ton frère ne manque de rien. L'université était une magnifique période, même si ta famille te manquait. Tu continuais de régulièrement voir ton frère, toujours flanqué de son meilleur ami. D'ailleurs ton regard devenait différent sur ce dernier. Hugo, devenait dangereusement séduisant avec les années, faisant naître en toi des sensations assez troublantes. Sa proximité réchauffait ton épiderme, tes iris devenaient difficiles à contenir devant lui, tout comme tes envies. Si tu avais déjà eu des expériences avec d'autres petits copains, rien n'était égal à ce qu'il animait en toi.

Tu finissais tes études, quand il y a une discorde entre les deux protecteurs de ton existence. Tu as jamais trop su pourquoi, mais ça t'a rapproché du meilleur ami de ton frère. Lui et toi vous parliez beaucoup, sortiez quelques fois ensemble. Tout chez lui, te faisait craquer. Assez pour que tu en tombes viscéralement amoureuse. Cet homme était tout simplement tous ce que tu attendais. Il te connaissait, il te comprenait, savait par quelles épreuves tu étais passé. Il connaissait tes hobbies, tes terreurs. Il prenait soin de toi depuis des années. Et tu étais même certaine qu'il... t'aimait. Vous aviez simplement décidé que cette histoire devrait rester secrète sur l'instant, histoire de ne pas trop fragilisé son amitié avec ton frère qui était déjà bancale. Cette simple pensée te donne aujourd'hui une nausée acerbe. Tu pensais vivre une jolie histoire d'amour, putain tu as même cru un jour que tu serais celle qu'il appellerait sa femme. Si seulement t'avait su...

Puis... il y a eu cette vidéo. Une putain de vidéo où toi et lui étiez en train de faire l'amour, ton visage parfaitement reconnaissable, pas le sien. Les images parlées d'elles-même, des visionnages atteignant des records. Sur le campus, tout le monde été au courant de tes ébats, certains garçons venaient même à te remercier de leur avoir donné autant de plaisir. Tu t'es sentie humiliée de la pire des manières. Quand tu as tenté de joindre Hugo, il n'a plus jamais daigné répondre. Tu n'as pas compté le nombre de fois où tu as cherché à le joindre, le nombre de messages vocaux ou écris que tu as envoyé. Les cris, les pétages de plombs, les crises d'hystérie. Tu avais peur, tu étais de nouveau comme quand tu avais 6 ans, démunie et terrorisée. Et tu l'aimais ! Durant des jours, tu l'as pleuré, partageait entre la honte et le désespoir. Et puis, Andrew a débarqué. Tu t'attendais à ce qu'il te passe le savon de ta vie mais en le voyant tu as simplement sauté dans ces bras et tu as recommencé à pleurer, encore et encore. Il n'a rien dit. Rien si ce n'est le pourquoi c'était arrivé. Une tromperie quelques mois en arrière, il était à l'origine de la vengeance de son "frère". Ton histoire d'amour n'était rien d'autre qu'une putain de vengeance... Rien d'autre que du vent.

Il t'a fallut du temps, plus que tu n'acceptes de te l'avouer pour que tu l'oublies. Pourtant, tu as finis par le faire. Aujourd'hui, les hommes pour toi ne sont qu'accessoire. Les utilisant comme les tampons hygiéniques que tu utilises avant de les balancer le moment passé. Tu te moques qu'ils soient célibataires ou mariés, veuf ou ayant une ribambelle de gosse. Tu te cognes de ruiner des mariages, de créer des divorces. Que les femmes ouvrent leurs iris, aucun homme ne mérite l'amour qu'on leur porte. Tu peux remercier Hugo pour ces services, grâce à lui tu possèdes un traumatisme de plus, celui de l'attachement.