CHAPITRE #1 – Une enfance difficile ! 7 mai 1989, il est 22h17 quand je pousse mes premiers cris à l’hôpital de San Diego. Je suis le fils de Richard Ryder, propriétaire et créateur de « Ryder Enterprise », entreprise de transport et de logistique et de Julia Ryder, chirurgienne au Scripps Mercy Hospital. Je fais le bonheur de mes parents même si durant toute mon enfance, c’est ma mère qui m’a le plus élevé ainsi que mes grands-parents maternels. Mon père étant trop occupé avec son entreprise et surtout à baiser sa connasse de secrétaire. La figure masculine que j’ai est celle de mon grand-père, c’est grâce à son éducation et ses principes que je suis devenu l’homme que je suis aujourd’hui, même si je n’ai pas toujours écouté ce qu’il me disait, surtout pendant mon adolescence. C’est à cause de son absence perpétuelle qu’avec mon père, ce n’est pas la grande entente et ça ne le sera peut-être jamais. Il reste néanmoins mon père et même si je regrette qu’il n’ait pas été là aux évènements importants de mon enfance et adolescence. Mais c’est comme ça, c’est la vie.
CHAPITRE #2 – Adolescence rime avec 400 coups ! L’adolescence, une période de ma vie qui n’a pas toujours apporté de bonnes choses. Etant dans les mauvais coups à cause de mes mauvaises fréquentations pendant le lycée, combien de fois je me suis retrouvé dans le bureau du proviseur et combien d’heures de retenues je me suis pris. Je ne les compte plus tellement j’en ai eu. Quand je me remémore cette époque, j’étais vraiment un petit con. Je me souviens qu’à cette époque-là que j’avais toutes les filles que je voulais, il faut dire le fric de papa attire les petites bimbos sans cervelle. C’est aussi à cette époque que j’ai touché pour la première fois à un volant, je devais avoir quinze ans et j’ai su que c’était dans cette voie que je voulais aller, bien que j’étais déjà passionné depuis gamin de courses de voitures.
Mais être derrière un volant, sentir la puissance sous le capot, le moteur rugir et bouffer le bitume, c’est un réel plaisir. Vous l’aurez compris, j’ai piloté une bagnole avant de savoir conduire. Imaginez la tête du moniteur quand j’ai passé mon permis un an plus tard et bien entendu, je l’ai eu rapidement. Et bien entendu, j’ai commencé les courses de rues durant les soirs et j’ai commencé à montrer de quoi j’étais capable, me faisant peu à peu un nom. Speed Ryder, voilà comment on commençait à me surnommer.
CHAPITRE #3 – Choisir sa voie ! Vous l’aurez bien compris, ma voie venait de se tracer, je savais ce que je voulais et c’est ainsi que j’ai intégré un programme d'études en Automotive Technology. J’allais tout apprendre concernant les voitures, de l’extérieur à l’intérieur, à la moindre petite pièce, à tous les systèmes existants. Les années d’études au lycée passèrent rapidement et j’avais rejoins cette université, cette école de course qui était la meilleure de tous l’Etat.
Je me souviens de mon premier jour, nous étions une dizaine d’étudiants, tous doué dans notre domaine et je dois bien avouer que certains semblaient plus balaise que moi, mais ce n’est pas ce qui allait me faire peur. Bien au contraire, c’est ce qui allait me stimuler, me faire dépasser mes limites et devenir le meilleur car ce que je veux, c’est devenir un pilote pro et intégrer une écurie connue. Comme mon grand-père m’a toujours dit
« Ne laisse personne te convaincre que tes rêves sont trop grands », je sais que j’y arriverai, je deviendrai ce grand pilote automobile. L’année commença et très vite, je devins ami avec Jake Rhodes, devenant même meilleurs amis. Un lien fraternel venait de naitre et je savais que je pouvais compter sur lui dans n’importe quelle circonstance, et inversement. Bien entendu même si j’avais intégré cette école, cela ne m’empêcher pas de continuer les courses de rues et de continuer à faire grimper ma réputation.
CHAPITRE #4 – Quand l’amour vous tombe dessus ! L’amour, je parle du vrai grand amour, celui qui nous arrache les trips, qui nous fait nous sentir vraiment bien, pour qui nous ferions n’importe quoi, nous pensons à ces émotions comme à des phénomènes personnels uniques, que personne n'a jamais ressenti. Nous savons qu’il existe une base scientifique pour chaque émotion que nous ressentons. Colère, amour, etc. Mais pour moi, c’est quelque chose qui dépasse la science et je me souviens de ce soir, quand je l’ai aperçu pour la première fois alors que ma course de rue allait commencer. Son sourire, son regard, sa chevelure d’or, elle m’a fait craquer direct. Un coup de foudre ? Je pense que oui. Aligné sur la ligne de départ avec les trois autres runners, il fallait que je gagne cette course pour qu’elle me remarque dans un premier temps. Je vous laisse deviner qui l’a bien entendu gagné et qui s’est fait remarquer par la jolie blonde, Liam Ryder, pour vous servir.
Très vite, après avoir échanger quelques mots et plusieurs échanges sms ou conversations pendant des semaines, nous avons très vite plus que sympathisé et entamé une relation amoureuse. Elle était devenue mon point d’encrage et j’étais très amoureux d’elle. Tout se passait bien dans ma petite vie, la vie de Liam Ryder était emplie de bonheur, d’amour, d’amitié, de joie, de moteur, de vitesse. Et pourtant on sait tous que le bonheur ne dure jamais très longtemps. Le Mal est toujours dans le coin, près de nous, attendant dans l’ombre d’en sortir et nous foutre tous les malheurs du monde sur le coin de notre gueule.
CHAPITRE #5 – Un accident peut tout changer ! Comme le je disais quelques secondes avant, le bonheur ne dure jamais très longtemps. Le Mal est toujours dans le coin, près de nous, attendant dans l’ombre d’en sortir et nous foutre tous les malheurs du monde sur le coin de notre gueule. Ce soir-là, ce soir qui a changé ma vie à jamais dans le mauvais sens malheureusement. Tout était bien parti pour une bonne nuit de run de rue et pourtant, elle m’avait prévenu, elle m’avait dit qu’elle avait un mauvais pressentiment et que je ne devais pas courir ce soir. Comme à ma mauvaise habitude, je n’ai pas écouté, n’en faisant qu’à ma tête de mule et j’ai décidé de courir quand même.
Positionnant ma Skyline, mon nouveau bébé que j’ai amélioré, travaillé des heures dessus avec elle et Jake, sur le départ, je jette un regard à ma droite, souriant à Jake qui s’y trouve dans sa Supra, puis jette un œil à ma gauche où se trouve un autre concurrent et Owen Webber, mon Némésis. Cette course est assez importante avec le fric qu’on a tous parié et je dois la gagner absolument et écraser cet enfoiré. Faisant rugir mon moteur, accélérant de plus belles, lâchant des flammes de mon pot d’échappement, la course démarre et je pars sur les chapeaux de roues derrière Webber et Jake. Il faut que j’arrive à prendre la première place et je gagnais. Continuant de traverser les rues à pleine vitesse, nous arrivons près du pont et je sais que la course va bientôt se terminer. Je vois Jake commencer à dépasser la voiture de Webber et à ce moment-là, je ne sais plus ce qu’il s’est passé. Je me vois encore passé à travers mon pare-brise, me retrouvant sur le sol. Je vois une voiture en feu, la voiture de Jake. J’essaie de bouger, j’essaie de me relever sans succès, mon corps ne veut pas bouger. Pourquoi je ne peux plus bouger ? Je dois aider mon meilleur ami, je dois le sortir de là. Je vois des gens courir autour de moi, j’entends les sirènes d’un camion de pompier, mais le son devient de plus en plus faible et lointain. Je vois son visage, je la vois courir vers moi, hurlant et en larmes, mais je me sens … je me sens sombrer peu à peu dans le noir. Ma vision se trouble et c’est l’obscurité totale.
CHAPITRE #6 – Des vérités dures à entendre ! Trois mois sont passés et je ne me souviens pas ce qui s’est passé, pourquoi je suis cloué dans ce lit d’hôpital. J’ai des bribes d’images, de souvenirs qui me reviennent en tête mais c’est tout. J’ai ouvert les yeux il y a quelques jours et le premier visage que j’ai vu est celui de ma mère, qui était là à mon chevet. Je cherche celle que j’aime mais elle ne semble pas être présente dans la pièce. Je n’arrive pas à parler, comme si on m’avait coupé les cordes vocales. Des médecins sont arrivés et je les entends parler. Je regarde ma mère avec un regard apeuré, et je sens mes larmes coulées sans que je puisse le contrôler. Je comprends qu’il y a eu quelque chose de grave et qu’être ici en fait partie. Dans un regard humide de larmes, je fais comprendre à ma mère de me dire ce qui s’est passé. Mais elle ne me dit rien pour le moment, les heures passent et j’arrive à sortir quelques mots en forçant.
Ma mère décide de tout me raconter, me raconter tout ce qui s’est passé. La course, l’accident, la mort tragique de Jake, mon accident qui m’a mis dans ce lit, mon coma, ma paralysie du bas de mon corps. Tout s’arrête autour de moi, tout se fige et mon cerveau reste bloqué sur une chose, la mort de Jake. Je sens les larmes coulées à nouveau. Ses mots se répètent sans cesse dans ma tête, MORT … JAKE … MORT … JAKE … MORT … JAKE … Mon meilleur ami, mon frère d’arme est mort. Les yeux humides et écarquillés, je n’arrive pas à la croire, je suis dans un cauchemar. Je vais me réveiller et il entrera dans la pièce en me lâchant une connerie comme il le fait toujours. Mais à mes plus grands regrets, je réalise que c’est la vérité, mon meilleur ami est réellement mort.
Ma mère m’explique ce qui s’est passé et que l’accident a été causé par Owen Webber, que celui-ci a été condamné pour homicide involontaire. Elle me dit également que tout ceci s’est passé il y a trois mois, et que pendant tout ce temps-là, j’étais dans le coma. Trop de choses m’éclatent en pleine gueule là et je sais que ce n’est pas fini. Je lui demande où elle est, où celle que j’aime se trouve. Ma mère ne répond pas et m’annonce qu’à cause de l’accident, j’ai perdu l’usage de mes jambes et que je ne remarcherai peut-être pas, même si je vais avoir des examens et de la rééducation mais aussi que j’ai perdu ma place dans l’école de courses et ma chance d’intégrer une écurie comme Crum ou encore Arroyo. A cause d’une simple course de rue, ma vie, mon futur a changé en une fraction de seconde. J’ai perdu mon meilleur ami, j’ai perdu la chance de devenir un grand pilote et j’ai peut-être aussi perdu la femme de ma vie.
CHAPITRE #7 – Reprendre une vie à peu près normale Vous vous souvenez de ce que mon grand-père disait, « Ne laisse personne te convaincre que tes rêves sont trop grands », on m’avait annoncé que je ne remarcherai jamais et que je finirai ma vie dans un fauteuil roulant et que ça sera le seul véhicule à roue que je conduirai. Et bien fuck les docs, fuck les langues de putes, fuck la Mort, ma persévérance, ma volonté a eu raison et j’ai commencé à remarcher, à tenir debout. C’est sûr qu’il me fallait encore du temps avant de reprendre une vie totalement normale mais j’y arriverai et un jour, je reconduirai et j’arriverai à réaliser mon rêve et pourquoi je suis fait. Liam Ryder reviendra sur le devant de la scène quoi qu’il en coute et deviendra un professionnel.
Des années sont passés et je remarche normalement, bien que j’aie parfois de grandes douleurs dans mes jambes, je suis debout. Le chemin est encore long avant de retenter de piloter à nouveau. Entre temps, j’avais repris mes études, mais pas dans ce que j’étais même si j’ai bien tenté de m’expliquer mais l’école de courses n’a plus voulu de ma personne. C’est ainsi que j’ai changé de voie. Aujourd’hui, je bosse à droite et à gauche pour payer mes factures. Ah oui, j’ai oublié de vous dire, suite à l’accident, alors que l’entente avec mon père n’était pas la meilleure, celui-ci m’a renié comme un malpropre car monsieur ne voulait pas que son nom soit lié à cet accident tragique alors que je n’en étais aucunement la cause. Qu’il aille au diable, je peux vivre sans son pognon et pour moi, à mes yeux mon père est mort comme ma relation avec lui. Ma mère est toujours là pour moi et c’est ce qui compte. Regardant la piste du circuit, je souris et imagine la vie que j’aurais dû avoir si tout ceci n’était pas arrivé. Mais qui sait, peut-être un jour, j’aurais une seconde chance mais en attendant, jetant un œil à ma montre et montant dans ma Honda S2000, je suis en retard à mon boulot.